Le Concerto, de Mozart au 20e siècle - Concerts didactiques 2012/2013
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Avril 2013 Le Concerto, de Mozart au 20e siècle Concerts didactiques 2012/2013 Amis des Orchestres du Conservatoire
Amis des Orchestres du Conservatoire Le Concerto, de Mozart au 20e siècle Concerts didactiques 2012/2013 Table des matières Programme de la scolaire 1 Le concerto 2 Le violon – les concertos pour violon 2–3 La flûte traversière et la harpe – le concerto pour flûte et harpe 4 L’accordéon – Opale Concerto 5 Le marimba – le concerto pour marimba 6 Le trombone – Concertino n. 7 7 Programme de la scolaire 1. Concerto pour violon en Sol M KV 216 de W.A. Mozart Soliste : Sandra Parra Muñoz 2. Concerto pour violon de F. Mendelssohn Soliste : Amalia Delitroz 3. Concerto N. 3 pour violon de C. Saint-Saëns Soliste : Achille Vocat 4. Concerto N. 2 pour violon de H. Wieniawski Soliste : Barnabàs Stuller 5. Concerto pour flûte traversière et harpe de W.A. Mozart Solistes : Sylvie Perruchoud Julie Vuignier 6. Concertino N. 7 pour trombone de E. Larsson Soliste : Victor Mariétan 8. Concerto pour marimba de E. Séjourné Soliste : Thomas Soldati 7. Opale Concerto de Richard Galliano Soliste : Valentin Claivoz 1
Amis des Orchestres du Conservatoire LE CONCERTO Le concerto est un genre musical qui fait dialoguer un instrument soliste avec un orchestre à cordes ou symphonique. Le concerto se compose en général de trois mouvements (vif – lent – vif). HISTORIQUE Le nom de concerto est appliqué successivement à plusieurs genres. A la fin du 16e siècle, le concerto da chiesa (concerto d’église) est une pièce pour voix accompagnées, composée sur des textes religieux. Dans un style plus léger et profane, le concerto da camera apparaît à la même époque. Au 17e siècle, le concerto, surtout développé par le compositeur italien Claudio Monteverdi, devient plus courant. Puis, à la fin de ce même siècle, le concerto grosso apparaît. Cette forme, utilisée notamment par Arcangelo Corelli ou Giuseppe Torelli, consiste en un dialogue entre, d’une part un groupe d’instruments solistes (« concertino ») et d’autre part, les autres instruments à cordes qui interviennent dans les tutti (« ripieno »). Le concerto grosso est souvent découpé en quatre mouvements (lent – rapide – lent – rapide). A la fin de la période baroque, le concerto grosso disparaît, laissant la place à de nouveaux genres musicaux, dont la musique concertante, dans laquelle l’opposition entre le soliste et l’orchestre est beaucoup plus tranchée. C’est ainsi qu’apparaît le concerto de solistes. LE VIOLON Le violon est un instrument de musique à cordes frottées constitué de 71 éléments de bois collés ou assemblés les uns aux autres. Il possède quatre cordes que l’on peut frotter avec un archet, ou pincer avec l’index en pizzicato. Le violon est le plus petit instrument de la famille des cordes Archet offrant la tessiture la plus aiguë (donc la plus haute). HISTORIQUE On estime que le violon naît dans les années 1520 en Italie, entre Brescia et Crémone. Il semble qu’il aurait emprunté des caractéristiques à trois instruments existants : le rebec, la vièle et la lira da braccio. La première mention de l’instrument apparaît dans une note de décembre 1523 trouvée dans un registre de la Trésorerie général de Savoie, pour le paiement des prestations des « trompettes et vyollons de Verceil ». Le violon se répand rapidement à travers l’Europe, à la fois comme instrument de rue et comme instrument apprécié de la noblesse : ainsi, le roi de France Charles IX, aurait commandé à Amati (célèbre luthier de Crémone) 24 violons en 1560. Le plus ancien violon qui nous soit parvenu serait un de Violon ceux-là et porte le nom de leur commanditaire. 2
Amis des Orchestres du Conservatoire Les concertos pour violon Concerto pour violon en Sol M KV 216 de W.A. Mozart (1756 – 1791) Célèbre compositeur autrichien, Wolfgang Amadeus Mozart était un enfant prodige. A l’âge de 4 ans, il jouait de clavicorde et improvisait des menuets à 5 ans. Leopold Mozart, profita du don de son fils pour faire une tournée de concerts dans toute l’Europe. Mozart a laissé une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel) dans tous les genres musicaux de son époque (concerto, sonate, symphonie, opéra, …). Dans ce concerto composé en 1775, Mozart attache davantage d’importance à l’orchestre qui, parfois, dialogue véritablement avec le soliste et diversifie le rôle des instruments. Le premier mouvement (allegro), de forme sonate, commence par un thème vif et éclatant de l’orchestre. Puis, le thème principal offre un véritable dialogue, joyeux et animé, entre le soliste et son accompagnement. Concerto pour violon op.64 de F. Mendelssohn (1809 – 1847) Chef d’orchestre, pianiste et compositeur allemand, Felix Mendelssohn possédait de prodigieux dons musicaux. Il laisse ainsi une œuvre très féconde pour sa courte vie (38 ans). Pourtant sa notoriété ne repose que sur quelques-uns de ses plus grands chefs d’œuvre : Le Songe d’une nuit d’été, les symphonies « italiennes » et « écossaises » ou encore son Concerto pour violon. Mendelssohn a commencé à esquisser son second concerto pour violon en 1838 et le termina en 1844. Dans le premier mouvement, les deux thèmes principaux donnent une impression de romantisme : le premier se présente comme une chanson pleine de ferveur, alors que le second est plus rêveur. Concerto N. 3 op. 61 pour violon de C. Saint-Saëns (1835 – 1921) Pianiste, organiste et compositeur français, Camille Saint-Saëns a composé des pièces dans de nombreux genres musicaux, tels que des opéras, oratorios, concertos, musique de chambre ou encore des compositions chorales. Son Carnaval des animaux reste l’un de ses morceaux le plus connus. Camille Saint-Saëns est aussi connu pour être le premier compositeur de renom à écrire une musique spécialement pour un film (L’Assassinat du duc de Guise). Pièce romantique composée en 1880, ce troisième concerto pour violon était dédié à Pablo de Sarasate, célèbre violoniste, qui cependant, ne se montra guère enthousiaste. Le premier mouvement est bâti sur deux thèmes : le premier est énergique, alors que le second est composé sous forme de cantilène suave (= mélodie dont l’amour est le sujet avec un tempo langissant). Dès le début du morceau, le soliste entre avec un thème déclamatoire et dramatique. Concerto N. 2 op. 22 pour violon de H. Wieniawski Henryk Wieniawski est un violoniste, pédagogue et compositeur polonais. Né dans une famille juive polonaise très cultivée, qui recevait de nombreux artistes et écrivains. Dédié à Pablo de Sarasate, ce concerto est ébauché dès 1856 et terminé en 1862. Les deux idées thématiques sont présentées l’une à la suite de l’autre, la première par les cordes et la seconde au cor. Ce mouvement demande au musicien une grande technique. 3
Amis des Orchestres du Conservatoire LA FLÛTE TRAVERSIÈRE ET LA HARPE Instrument à vent de la famille des bois, la flûte traversière partage avec les instruments de la famille des flûtes, la méthode de production du son : l'air soufflé est mis en vibration par un biseau disposé à l'embouchure. La flûte traversière ne comprend qu'un seul tuyau. Le terme de traversière est lié à la position de jeu de l'instrument (par opposition à d’autres flûtes, en particulier la Flûte traversière flûte à bec): l'instrument est joué de manière latérale à l'axe du flûtiste. Historique Datant de la préhistoire, la flûte traversière était fabriquée en os. Elle servait pour la chasse au paléolithique et pour rassembler les troupeaux et distraire les hommes durant le néolithique. La flûte traversière serait apparue en Chine, puis en Occident au Moyen Âge (XIIe siècle). Les premières descriptions de l'instrument ne datent cependant que du XVIe siècle, période à laquelle on l'appelait « flûte d'allemand ». Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Jean-Baptiste Lully introduit la flûte traversière dans l'orchestre d'opéra et à partir du XVIIIe siècle, l'instrument se voit assigner une fonction importante de soliste, en raison de sa sonorité diaphane et de son agilité. Instrument à cordes pincées, la harpe est répandue dans le monde entier, sous diverses formes, depuis plusieurs millénaires. Les cordes sont tendues entre un « corps » oblique, qui est la caisse de résonance et une « console » plus ou moins horizontale, qui supporte les chevilles d’accord. Historique Les origines de la harpe se confondent avec celles de la lyre, dont elle se distingue, tout d’abord, uniquement par un nombre de cordes plus important et une forme Harpe asymétrique. Avec la multiplication des cordes, la dimension de l’instrument devient de plus en plus importante. Et alors qu’on la posait sur une table, il faut maintenant, la poser sur le sol. Une harpe classique, actuellement utilisée dans les orchestres, possède l’étendue considérable de 6 octaves ½. Concerto pour flûte traversière et harpe – WA. Mozart W.A. Mozart compose ce concerto durant son 2ème séjour à Paris en 1778. Il s’agit d’une des périodes les plus pénibles de la vie de Mozart, puisque sa mère est décédée cette année et il doit vivre dans une grande précarité. A cette époque, la harpe était encore un instrument en développement, et ne faisait pas partie des instruments standard au sein de l’orchestre. De plus, la combinaison flûte – harpe était très inhabituelle. Ce concerto a été commandé par le Duc de Guisnell, qui souhaitait jouer avec sa fille, harpiste. Il est considéré comme un des meilleurs exemples de la musique de salon française. 4
Amis des Orchestres du Conservatoire L’ACCORDEON L’accordéon se compose de plusieurs éléments : deux caisses, un soufflet, un clavier et des anches libres métalliques (à l’intérieur de l’instrument, qui génèrent le son). Il existe plusieurs sortes d’accordéon : l’accordéon diatonique, l’accordéon chromatique, le bandonéon, le concertina, l’accordéon à clavier, … Accordéon Historique L’accordéon est né à Vienne au début du 19e siècle. Il était très apprécié des dames dans les salons bourgeois. Doté d’un second clavier pour la main gauche dès la fin du 19e siècle, il s’exporte facilement et sa popularité devient rapidement immense. Opale Concerto – Richard Galliano (1950) Fils d’un professeur d’accordéon, Richard Galliano débute cet instrument à l’âge de quatre ans. Il suit une formation au conservatoire de Nice, puis découvre le jazz à 14 ans mais s’étonne que l’accordéon soit si peu présent dans ce style musical. En 1973, il « monte » à Paris où il travaillera avec Claude Nougaro, Charles Aznavour et Juliette Gréco notamment. Dès le début des années Richard Galliano 1980, il fréquente de plus en plus des jazzmen et pratique l’improvisation à leurs côtés : Chet Baker, Steve Potts, Toots Thielmans, Ron Carter,… Il permet à l’accordéon de se défaire de son image vieillotte en l’acclimatant au jazz. D’une rare polyvalence, Richard Galliano possède ainsi les moyens de s’exprimer avec musicalité dans n’importe quel contexte, du solo jusqu’au bigband. L’Opale Concerto est une œuvre concertante d’une grande virtuosité, qui métisse les influences du tango nuevo, hérité de Piazzolla avec des lignes contemporaines. Le compositeur a utilisé dans cette pièce des changements de tempo, des torsions harmoniques et des dissonances www.richardgalliano.com 5
Amis des Orchestres du Conservatoire LE MARIMBA Instrument de percussion répandu dans toute l’Amérique latine, le marimba a des lames en bois et des tuyaux en métal. Les lames du marimba sont en bois et sont de moins en moins larges de gauche (grave) à droite (aigu). La position des notes et la forme du clavier sont similaires à ceux d’un piano Marimba avec un deuxième étage qui représente les touches noires du piano. Les résonateurs sont des tuyaux en métal qui amplifient le volume sonore produit par les vibrations des lames. De nos jours, de plus en plus de compositeurs occidentaux l’incluent dans des œuvres orchestrales ou lui créent des œuvres solistes. Concerto pour Marimba – Emmanuel Séjourné (1961) Né en 1961 à Limoges (France), Emmanuel Séjourné a suivi des études musicales classiques au Conservatoire National de Strasbourg en piano, violon, histoire de la musique et analyse. Il découvre ensuite, avec Jean Batigne, le monde de la percussion et plus particulièrement la musique contemporaine et les musiques improvisées. Durant ses études de percussion, il se spécialise Emmanuel Séjourné dans les claviers : le vibraphone et le marimba. Depuis 1981, il mène de front une activité de compositeur et interprète. Emmanuel Séjourné a composé le concerto pour marimba et orchestre à cordes en 2006, à la demande de Bogdan Bacanu. Ce concerto combine des difficultés techniques athlétiques à des thèmes émouvants, mettant en valeur la palette sonore de cet instrument encore peu connu. Il s’imposera rapidement comme une œuvre incontournable du répertoire du marimba. 6
Amis des Orchestres du Conservatoire LE TROMBONE De la famille des cuivres, le trombone se caractérise par l’utilisation d’une coulisse téléscopique. Son registre est plus grave que celui de la trompette. La longueur de l’instrument est modifiée par une coulisse qui peut être allongée ou raccourcie. Historique Les origines du trombone se trouvent certainement dans le buccin, un instrument en forme de « S ». Deux tubes coulissants sont ajoutés au 13e siècle, donnant naissance à la Trombone sacqueboute, légèrement plus petite que le trombone actuel. La coulisse est inventée au milieu du 15e siècle. A la fin de ce siècle, l’instrument a adopté sa forme actuelle et depuis lors, le trombone n’a subi aucune modification essentielle. Concertino N.7 – Lars-Erik Larsson (1908 – 1986) Né en Suède, Lars-Erik Larsson a composé dans de nombreux styles, du post-romantisme au néoclassicisme. Chef d’orchestre à la radio suédoise, il a également enseigné la composition au Conservatoire de Stockholm. Harpe Sa pièce Suite pastorale est probablement l’œuvre suédoise la plus souvent interprétée. Entre 1955 et 1957, il a écrit 12 Concertini pour instrument solo et Lars-Erik Larsson cordes, qui sont une réussite et dont fait partie le Concertino n. 7 pour trombone et orchestre à cordes. Ce concertino, composé en 1955, contient un élément satirique et moqueur, qui contraste avec un élément pompeux, représenté par des notes lourdes. 7
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