CGEM COP22: Quelle fiscalité environnementale au Maroc ? Mercredi 02 Novembre 2016 Le contexte économique de la fiscalité verte au Maroc - Pr ...
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COP22: Quelle fiscalité environnementale au Maroc ? Mercredi 02 Novembre 2016 CGEM Le contexte économique de la fiscalité verte au Maroc Pr. Khalid ROUGGANI
SOMMAIRE I- Contexte international: du développement durable à l’économie verte II- Contexte national - Historique du DD au Maroc - Le coût de la dégradation de l’environnement - Impacts environnementaux par secteur - Solutions proposées • Volet juridique • Nouvelles filières de l’économie verte • Incitations financières sectorielles • Mécanismes et instruments économiques - Limites de l’approche marocaine III- Recommandations IV- Conclusion: la fiscalité verte comme outil de l’économie verte
I- Contexte international: du développement durable à l’économie verte Du développement durable à l’économie verte DD: “le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs” par le rapport Brundtland (du nom du Premier ministre de Norvège), publié en 1987. Le processus vise à concilier l’écologique, l’économique et le social, en établissant une sorte de cercle “vertueux” entre ces trois piliers. Résultat du modèle de croissance: Les effets de l’industrialisation (production de déchets en masse, pollutions, etc.) apparaissent alors et la désertification, la déforestation, le “trou” dans la couche d’ozone constituent, une décennie plus tard, de nouvelles sources d’inquiétude, bientôt suivies par l’érosion de la biodiversité et le réchauffement climatique.
I- Contexte international: du développement durable à l’économie verte Les dates clés 1951: l’UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature 1960-1970: Le Club de Rome Septembre 2002: Sommet de Johannesburg 2005 : Entrée en vigueur du protocole de Kyôto 2009: Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) définit l’économie verte comme une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Elle se caractérise par un faible taux d’émission de carbone, l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale. Elle désigne, à ce titre, un ensemble d’éco-activités, initialement regroupées au cours des années 1990 sous le terme d'éco-industrie. …. 2016: la COP 22 à Marrakech
I- Contexte international: du développement durable à l’économie verte Les instruments proposés Les écotaxes : à travers lesquelles on rend la pollution coûteuse pour le pollueur en lui faisant payer une taxe dont le montant a une relation avec la pollution qu’il émet Les subventions: un pollueur reçoit une subvention unitaire par unité de pollution évitée ou dont l’intensité est en deçà d’un seuil de pollution de référence Les systèmes de consigne qui consistent à imposer une taxe sur un produit potentiellement polluant. La taxe est remboursée quand la pollution est évitée par le retour du produit après son utilisation Les marchés de droits à polluer ou les systèmes de permis négociables (Ex : le marché des droits à émettre du CO2 par les grandes centrales thermiques aux Etats Unis dans le cadre du Clean Air Act) qui imposent qu’un pollueur ne peut émettre que la quantité de pollution qui correspond à celle autorisée au niveau des permis d’émissions dont il dispose
II- Contexte national Historique du DD au Maroc 1972: Le Maroc qui participe au sommet de Stockholm 1972 1992: Participation au sommet de Rio de Janeiro 1992 Novembre 1992 à Nouakchott, le Maroc participe avec les pays de l’U.M.A pour préparer la charte maghrébine pour la protection de l’environnement et le développement durable pour faire face aux problèmes de l’environnement. Novembre 2001 : la 7éme conférence des parties à Marrakech, il consacre ainsi le principe de la solidarité internationale en matière de développement durable. 2002 Johannesburg : la 2éme sommet de la terre pour l’évaluation des efforts des différents pays en matière en développement durable.
II- Contexte national Coût de la dégradation de l’environnement au Maroc Dommages estimés à 13 milliards de DH soit 3,71% du PIB national Eu égard au coût de la dégradation de l’environnement, le coût de remédiation est estimé à 1,8% du PIB alors que la dépense publique en faveur de l’environnement n’atteint guère 0,7 % du PIB. La transition vers une économie verte respectueuse des équilibres écologiques et susceptible d’ouvrir de nouvelles opportunités de création de richesses et d’emplois durables Gérer les contraintes environnementales: stress hydrique, dégradation des sols, très forte dépendance énergétique, vulnérabilité au changement climatique, pollutions diverses Les retombées limitées de la croissance économique et des politiques de développement social en termes d’emplois et de réduction des disparités sociales et spatiales
II- Contexte national Impacts environnementaux par secteur Secteurs économiques clés Contraintes environnementales Agriculture : Utilise 80% des ressources en eau pour l’irrigation 15% PIB avec plus de 50% de pertes réseaux ; Emploie 46% du total des actifs et 80% de la 18,7% de la consommation énergétique totale population active rurale Dégradation des sols et pollution des eaux 23% du total des exportations (fertilisants, déchets solides et pesticides) 31% des 1/3 de la production est transformée émissions globales de GES 13 Fortes vulnérabilités au changement climatique (agriculture essentiellement pluviale) Pêche : Surexploitation des principales espèces Faible niveau 2-3% PIB de production aquacole : Pour alléger la pression sur Production : 1 000 000 t (2010) les stocks, le développement de l’aquaculture est Potentiel : 1,6 millions Tonnes/an envisagé avec pour objectif de produire 200 000 T Emplois : 500 000 (2020) et de créer 50 000 emplois directs Consommation : 10kg/hbt/an (moy mondiale : 17kg/hbt/an)
II- Contexte national Impacts environnementaux par secteur Secteurs économiques clés Contraintes environnementales Phosphates et dérivés : 80% des industries sont concentrées sur le littoral et produisent 3,5% du PIB (2010) ; 1,5 MT/an déchets dont 256 000 t sont dangereux. 20% de la production mondiale (1er exportateur Seuls 23% des déchets industriels sont recyclés et 4% utilisés en mondial et 3ème pays producteur) ; valorisation énergétique 988 Mm³/an d’eaux usées en grande 24% du total des exportations (8 millions de T/an). partie rejetées dans le milieu marin sans traitement préalable Agro-industrie : L’industrie est le 1er secteur consommateur d’énergie (2 milliards 30% de la production industrielle ; TEP) 100 000 emplois ; 5% PIB et 2% des exportations L’industrie rejette environ 5,99 millions de Teq de CO2. Industrie de la pêche : 70% des captures sont transformées (congélation et conserveries) dont 85% exportées. 58% des exportations agro-alimentaires ; 6,8% des exportations totales 2,5% du PIB Energie : Consommation d’énergie primaire (Mtep/an) 17,8 ; 3% PIB ; Intensité énergétique primaire (Tep/1000 Dh PIB) 0,54 ; 35.000 emplois Mix énergétique fortement dominé par le charbon, le gaz et le Extrême dépendance énergétique : 97% Accroissement fuel ; annuel soutenu de la demande : 5% (énergie) et 7-8% Plus de 52% des émissions globales de GES (électricité) Facture énergétique : plus de 10% PIB Subventions directes : près de 5% PIB
II- Contexte national Solutions proposées Le Maroc a déployé des efforts considérables pour faire face aux menaces qui pèsent sur notre environnement et sur nos ressources naturelles. 1. Volet juridique Sur le plan juridique, notre arsenal a été renforcé par l’adoption de cinq lois environnementales : • loi sur l’eau, • loi-cadre sur la protection et la mise en valeur de l’environnement, • loi sur les études d’impact, • loi relative à la lutte contre la pollution de l’air • loi sur la gestion des déchets et leur élimination.
II- Contexte national Solutions proposées 2. Développement de Nouvelles filières de l’économie verte De nouvelles filières vertes pour soutenir la croissance et créer des emplois • Energies renouvelables (CSP, PV, et éolien) ; • Efficacité énergétique ; • Assainissement liquide ; • Gestion et valorisation des déchets ; • Aquaculture ; • Filières de valorisation du capital forestier ; • Plantes aromatiques et médicinales.
II- Contexte national Solutions proposées Filière Contenu Objectif : Produire 6000 MW (solaire, éolien et hydroélectricité) pour atteindre 42% du mix énergétique (2020). Programme de Investissement : plus de 100 milliards de Dirhams (solaire et éolien) développement des Economie : 2,5 Millions de Tep Energies Emission évitées : 9,5 millions de T CO2/ an. Renouvelables (ER) Importantes réformes institutionnelles et règlementaires dont la Loi 13-09 qui permet la production d’électricité verte par des entreprises privées avec intégration au réseau et interconnexion Maximisation du taux d’intégration industrielle Le potentiel d’emplois que peut générer les filières des énergies renouvelables est estimé à plus de 23000 emplois à l’horizon 2025. Le Maroc produit 674 000 unités de batteries usagées/ an soit environ 10 000 t de déchets Trois sociétés spécialisées dans la fabrication des batteries vont recycler 60% Filière des batteries des batteries usagées automobiles usées Dispositif : - Le consommateur retourne la batterie usagée à l’achat d’une nouvelle batterie ou dépose une consigne de 150 dirhams en cas de non présentation immédiate de la batterie usée (geste citoyen) - Un prélèvement de 30 Dirham par batterie rénovée est effectué pour alimenter le FNE
II- Contexte national Solutions proposées Filière Contenu La stratégie nationale de l’Efficacité Energétique dans le bâtiment, l’industrie et le transport prévoit de réduire la facture énergétique de 15% à l’horizon 2030 par rapport Secteur de l’Efficacité à l’année 2008. Ce qui permettra d’économiser plus de 228 GWh par an Energétique (EE) Investissement de plus de 21 milliards DH. Le potentiel de création d’emplois dans ce secteur, estimé aujourd’hui à plus de 40 000 emplois Gisement important de création d’emplois verts, tant au niveau de la collecte et de l’épuration des eaux usées, qu’au niveau de la réutilisation des produits de cette Secteur de épuration (eaux usées épurées, boues,…). l’assainissement et Budget estimé à 43 milliards de dirhams, ce programme se donne comme objectifs l’épuration des rejets principaux à l’horizon 2020, de porter le taux de raccordement aux réseaux liquides d’assainissement à 80% en milieu urbain et le taux d’épuration des eaux usées urbaines à 60% tout en encourageant la réutilisation de ces eaux épurées. Un potentiel de création d’emplois verts estimé à plus de plus 130 000 hommes années, soit plus de 10.000 emplois directs. A ces emplois, il faudrait rajouter, ceux qui seront créés par la filière industrielle de fabrication des équipements, principalement les canalisations et le matériel des stations d’épuration. Objectifs 2030 : Programme national - Economiser jusqu’à 2 milliards de m³/ an dont 1.4 milliards de m³/an au niveau des d'économie d'eau exploitations agricoles d'irrigation - Reconversion en irrigation localisée de 550 000 ha (2020) 330 000 ha équipés en systèmes modernes d’économie d’eau (2013) soit près de 24% de la superficie totale contre 11% en 2007.
II- Contexte national Solutions proposées 3. Les incitations financières sectorielles • Secteur de l’irrigation L’Etat supporte à lui tout seul, en vertu du Code des investissements agricoles de 1969, 60% des coûts des équipements hydroagricoles internes et externes. • Secteur de l’industrie: Le département de l’Industrie considère que le développement des activités industrielles est de nature à contribuer à la préservation de l’environnement par le traitement, le recyclage et la valorisation des déchets. L’appui aux investissements se manifeste par la contribution à hauteur de 50% du coût d’acquisition du terrain et de 30% du coût des bâtiments • Secteur du transport: Dans le but de renouveler le parc, améliorer la sécurité routière et réduire la pollution de l’air, le Ministère de l’Equipement et du Transport a mis en place depuis 2006 la prime à la casse destinée aux camions âgés de plus de 15 ans. L’enveloppe globale consacrée à cette prime s’élève à 510 MDH étalée sur trois ans. Les primes sont fixées à 130 000 DH pour les véhicules de plus de 14 tonnes et 110 000 DH pour les moins de 14 tonnes.
II- Contexte national Solutions proposées 4. Mécanismes et instruments économiques et financiers Le Fonds de dépollution industrielle (FODEP), mis en place en partenariat avec l’Agence allemande de coopération financière (KfW), a pour objectifs : • d’inciter au respect de l’environnement ; • de permettre une mise à niveau des industries marocaines de manière à les rendre plus compétitives dans la perspective des nouvelles règles de la mondialisation ; • d’anticiper sur la réglementation nationale en cours d’adoption (fixations des valeurs limites de rejet). Le FODEP a agréé depuis sa mise en œuvre en 1998, 98 projets de dépollution pour un montant global de 480 MDH dont 183 MDH représentent la partie don. Le Fonds National pour la protection et la mise en valeur de l’environnement (FNE) Créé, par le biais de la loi de finance 2007, un compte d’affectation spéciale intitulé : «Fonds National pour la protection et la mise en valeur de l’environnement» dont l’ordonnateur est l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement. Les dépenses dudit fonds sont afférentes à l’incitation des projets d’investissement pour la protection et la mise en valeur de l’environnement
II- Contexte national Solutions proposées 4. Mécanismes et instruments économiques et financiers Le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) : Le MDP est un mécanisme de flexibilité mis en place par le protocole de Kyoto permettant aux pays développés d’obtenir des crédits de réduction des émissions en finançant des projets de réduction des émissions dans les pays en développement. Ainsi, ce mécanisme permet : • d’aider les pays développés à satisfaire leurs obligations de limitation et de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), • d’aider les pays en développement à parvenir à un développement durable et à contribuer à la réduction de ces gaz. Le principe du MDP consiste en une transaction commerciale entre un vendeur de crédits carbone (entreprise, collectivité locale, organisme étatique) d’un pays en développement, qui grâce à son projet pourra économiser l’émission d’une quantité déterminée de GES (exprimée en URCE : Unités de Réduction Certifiée des Emissions), et un acheteur d’un pays développé soumis aux engagements du Protocole de Kyoto (gouvernement, opérateur financier international,…).
II- Contexte national Solutions proposées 4. Mécanismes et instruments économiques et financiers Le Fonds pour l’efficacité énergétique (FEE) d’un capital de 390 millions d’euros destiné à soutenir les secteurs de l’industrie, du bâtiment et de l’éclairage public Le Fonds d’investissement industriel pour financer la mise en œuvre de la nouvelle stratégie (2014-2020). Il sera doté de 20 milliards de Dirhams. Le Fonds d’Assainissement Liquide et d’Epuration des Eaux Usées (FALEEU) Le Fonds national forestier alimenté par des taxes (taxes sur les bois importés, recettes forestières) finance les actions de conservation, protection et valorisation de la forêt Le fonds de financement conjoint avec les banques « RENOVOTEL 3 », dédié à la mise à niveau des établissements d’hébergement touristique à travers le financement des investissements matériels et immatériels visant l’amélioration de la qualité des prestations et la prise en compte des problématiques environnementales
II- Contexte national Limites de l’approche marocaine Parmi les risques majeurs et les freins identifiés : Le Maroc a développé plusieurs programmes sectoriels verts mais sans la mise en place d’une stratégie globale structurante de l’Economie verte. L’intégration des différents programmes verts au niveau régional et local n’est pas suffisamment développée. L’absence d’un programme national global et structurant de formation et de R&D pourrait engendrer des incohérences au niveau des profils métiers et des retards dans l'exécution des programmes. La non effectivité du cadre législatif environnemental et le manque d’incitations fiscales pour le développement des métiers verts. Un faible accompagnement de la politique d’économie verte en matière mobilisation de financements privés dédiés, d’efforts de recherche et développement et de valorisation de l’innovation;
III- Recommandations • Adopter une stratégie globale de l’économie verte avec des objectifs et des indicateurs précis et mesurables ; • Poursuivre l’adaptation, la mise en cohérence et l’opérationnalisation du cadre législatif au regard des défis de l’économie verte et le doter des outils de mise en œuvre nécessaires (décrets d’application) ; • Développer les instruments économiques et financiers adéquats pour soutenir la mise en œuvre des programmes prioritaires comme l’efficacité énergétique et la création de filières de recyclage et de compostage des déchets ; • S’assurer que la nouvelle stratégie industrielle intègre les exigences environnementales et participe à l’expansion des filières vertes, à l’innovation et au développement territorial ; • Capitaliser sur les résultats de la recherche, renforcer et adapter les programmes de R&D, en corrélation avec les objectifs de développement des filières et en améliorant les synergies université-industrie ;
III- Recommandations • Renforcer les dispositifs de soutien et d’accompagnement des PME /TPE (moteurs de l’économie verte) ; • Actualiser le calcul du coût de la dégradation de l’environnement et promouvoir l’utilisation de l’évaluation économique environnementale, en accélérant notamment la mise en place du système de comptabilité environnementale- économique ; • Etablir une nomenclature des métiers verts et mettre en place un mécanisme de veille sur les besoins dans ce domaine ; • Adapter et renforcer les programmes d’éducation et de formation en relation avec les défis de l’économie verte et les besoins des entreprises ; • Favoriser l’utilisation des fonds déjà mis en place en les dynamisant et en y introduisant les outils performants d’efficacité et de bonne gouvernance ; • Viser une meilleure gouvernance du secteur à travers la création de l’Agence pour l’Environnement ; • Poursuivre les efforts pour développer la fiscalité environnementale ;
IV- Conclusion : la fiscalité verte comme outil et instrument de l’économie verte De l’utilité d’une fiscalité verte Bien qu’elle paraisse à priori évidente, la question du but de l’utilisation d’instruments fiscaux en faveur de l’environnement est un peu complexe. Que cherche-t-on ? Accroître les ressources publiques ou diminuer les atteintes à l’environnement ? • Dans le premier cas, il faut des taux bas et des assiettes larges, pour qu’un maximum de redevables contribuent et pour que le coût ne soit pas dissuasif. • Dans le second cas, il faut des assiettes étroites très précisément définies et des taux élevés pour que le coût soit dissuasif. Ces deux logiques ne semblent guère compatibles: • Dans le premier cas, le faible taux engendre des recettes fiscales importantes mais guère de réduction de la pollution taxée, puisqu’il vaudra mieux s’acquitter d’une taxe faible que d’entreprendre des investissements coûteux. • Dans le second cas, le but est que pratiquement, la taxe ne soit pas perçue puisqu’il s’agit d’inciter à un changement de comportement : ne plus polluer, ne plus détruire les ressources naturelles…
IV- Conclusion : la fiscalité verte comme outil et instrument de l’économie verte De l’utilité d’une fiscalité verte La fiscalité écologique, aussi nommée fiscalité environnementale ou éco-fiscalité, est une forme de fiscalité émergente qui vise clairement, par un signal-prix à protéger l‘environnement et les ressources naturelles en limitant leur dégradation et surexploitation, voire en finançant leur restauration. La fiscalité environnementale va donc affecter positivement ou négativement des produits ou services ayant un effet (positif ou négatif) sur l'environnement. On distingue parfois trois grandes approches: • l’intention déclarée: mesure fiscale présentée par le législateur comme visant à améliorer l'environnement ; but par ailleurs clairement inscrit dans la loi ; • le comportement: mesure fiscale fonctionnant comme incitation économique en faveur de comportements améliorant l'environnement ; • le produit ou le polluant visé: mesure fiscale dont l’objet porte sur un bien physique pouvant avoir un impact négatif sur l’environnement.
IV- Conclusion : la fiscalité verte comme outil et instrument de l’économie verte De l’utilité d’une fiscalité verte La fiscalité environnementale vise à intégrer, dans les coûts supportés par les acteurs économiques le coût des dommages environnementaux causés par leurs activités. Elle représente ainsi un moyen économiquement efficace pour modifier le comportement des acteurs, conformément au principe de « pollueur-payeur ». Les taxes environnementales peuvent être distinguées en fonction de la problématique environnementale à laquelle elles s’appliquent : • Consommation de ressources: ressources biotiques, ressources en eau, matières premières énergétiques et minérales • Changement climatique: émissions de gaz à effet de serre • Pollutions: pollution de l’air, de l’eau et gestion des déchets. Quid du Maroc …..
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