Comité monétaire et financier international - Quinzième réunion 14 avril 2007

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Comité monétaire
                                    et financier international

                                               Quinzième réunion
                                                 14 avril 2007

                                       Allocution de Jim Flaherty
                                    Ministre des Finances du Canada
   le compte d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, de la Barbade, du Belize, du Canada, de la Dominique, de la
Grenade, de l’Irlande, de la Jamaïque, de Saint Kitts et Nevis, de Sainte Lucie et de Saint Vincent et les Grenadines
Déclaration préparée
            pour le Comité monétaire et financier international
        du Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international

               L’honorable Jim Flaherty, ministre des Finances du Canada

   Pour le compte d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, de la Barbade, du Belize, du
      Canada, de la Dominique, de la Grenade, de l’Irlande, de la Jamaïque, de
      Saint-Kitts-et-Nevis, de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines

                              Washington, D.C., le 14 avril 2007

La réunion d’aujourd’hui porte avant tout sur la façon de remplir l’objectif, que nous nous
étions donné à Singapour, de convenir d’un ambitieux programme de réforme du Fonds
monétaire international (FMI) d’ici l’automne de cette année. Le temps nous est compté,
mais cela nous incite vivement à procéder rapidement. Ce faisant, il sera important de garder
à l’esprit la raison d’être de cet exercice : rehausser la légitimité et l’efficacité du Fonds au
moyen d’un large éventail de réformes. Cet ensemble de mesures devrait inclure des
mécanismes de gouvernance du FMI qui reflètent mieux l’évolution du poids économique
des membres, favorisent la surveillance efficace des membres et de l’économie mondiale, et
donnent de meilleurs outils de prévention et de résolution des crises financières. Grâce à ces
réformes, le Fonds pourra mieux relever les défis de la mondialisation économique et
financière, et demeurer un gardien crédible et efficace d’un système financier et monétaire
international stable et axé sur l’économie de marché.

Perspectives mondiales

Nous nous réjouissons de ce que les perspectives de l’économie mondiale demeurent
positives : le FMI prévoit une croissance d’environ 5 % en 2007 et en 2008. Au cours de la
dernière année, la croissance est devenue plus équilibrée; l’économie de l’Europe a connu, en
2006, sa plus forte expansion en six ans, et la reprise s’accélère au Japon. Jumelées à une
croissance plus modérée aux États-Unis, ces tendances sont propices au redressement des
déséquilibres mondiaux. Les fondements de l’économie mondiale demeurent très solides en
dépit de la récente turbulence des marchés boursiers. Les puissances économiques du globe
partagent maintes caractéristiques : une forte croissance, une inflation relativement faible,
l’assainissement des finances publiques, une hausse des prix des actifs et de faibles primes de
risque. Le portrait comporte toutefois des risques. À mesure que les écarts de production
continuent de se résorber, l’inflation pourrait croître. Les prix des produits de base devraient
rester élevés, sinon augmenter encore, ce qui ne risque guère de contribuer de façon marquée
à freiner les tensions inflationnistes. Le système financier et économique a bien résisté aux
chocs des dernières années, et nous prévoyons qu’il continuera d’en être ainsi dans un avenir
prévisible. Nous devons toutefois continuer de travailler ensemble pour veiller à ce que ce
soit le cas.

Bien que ce rééquilibrage de la croissance favorise le redressement des déséquilibres
mondiaux à plus long terme, l’ampleur et la persistance de ces déséquilibres demeurent un
facteur de risque. Dans cette économie mondiale de plus en plus intégrée, aucun pays n’est
totalement à l’abri des perturbations qui se produisent ailleurs. Il paraît donc évident que si
on juge qu’il y a risque de rajustements économiques désordonnés, nous devons tous
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contribuer à faire en sorte que les déséquilibres soient corrigés de façon ordonnée. En outre,
le Fonds a un rôle essentiel à jouer sur cette question, compte tenu de son mandat de
promouvoir la coopération internationale en matière de politiques monétaires, et les membres
doivent continuer d’appuyer les efforts de surveillance multilatérale à cette fin.

Évolution au Canada

L’économie canadienne demeure très dynamique après quelques années de forte croissance.
La demande intérieure finale reste élevée et est encore le principal facteur de croissance. La
progression du produit intérieur brut (PIB) réel du Canada s’est ralentie modérément
récemment en raison d’une baisse de régime de la demande aux États-Unis, de l’appréciation
antérieure du dollar canadien et d’un relâchement du marché canadien du logement. En 2006,
le PIB réel a gagné 2,6 % – soit un peu moins que l’année précédente – alors que la demande
intérieure finale a crû de 4,5 % grâce au solide coup de pouce de l’investissement non
résidentiel et des dépenses de consommation. L’inflation totale selon l’indice des prix à la
consommation (IPC) a été volatil ces derniers mois, surtout à cause des prix de l’énergie. Par
contre, l’existence d’attentes bien ancrées a contribué à maintenir l’inflation de base selon
l’IPC relativement stable, près de la cible de 2 % fixée par la Banque du Canada. La solide
poussée des revenus des particuliers, la très forte croissance de l’emploi et le maintien de
taux d’intérêt faibles, parallèlement à la solidité des données monétaires et financières
fondamentales du Canada, devraient continuer d’appuyer l’économie tout au long de 2007, la
croissance devant s’accélérer pour se rapprocher de 3 % en 2008.

La situation financière du Canada demeure solide. Selon l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE), le Canada est le seul pays du Groupe des Sept (G7) à
avoir enregistré un excédent pour l’ensemble des administrations publiques en 2006 et il sera
vraisemblablement le seul à faire de même en 2007 et en 2008. En pourcentage du PIB, la
dette nette de l’ensemble des administrations publiques a aussi diminué de façon soutenue,
passant d’un sommet de presque 71 % en 1995 à environ 27 % en 2006. Parmi les pays du
G7, c’est au Canada que le ratio de la dette nette de l’ensemble des administrations publiques
au PIB est le plus faible, et ce, depuis 2004. La situation n’est pas appelée à changer. Pour
accroître la capacité nationale de composer avec les chocs économiques et des défis tels que
le vieillissement de la population, le gouvernement du Canada entend éliminer la dette nette
de l’ensemble des administrations publiques du pays d’ici 2021 au plus tard, et il est en voie
de réaliser cet objectif. Ce faisant, le Canada pourra figurer parmi les très rares pays de
l’OCDE en situation d’actif net.

Évolution en Irlande et dans les Caraïbes

J’aborderai maintenant l’évolution de la situation en Irlande et dans les pays des Caraïbes que
je représente.

L’économie irlandaise a encore très bien fait en 2006. Le PIB réel a progressé de 6 %, soit un
peu au-delà de son potentiel, et on ne prévoit qu’un léger ralentissement en 2007. Comme le
chômage reste stable à près de 4 %, on est en fait en situation de plein emploi et la situation
économique continue d’attirer une immigration substantielle. En 2006, la croissance a surtout
profité aux secteurs du bâtiment et de la construction, alors que l’économie continuait de
combler un important déficit au chapitre de l’infrastructure et du logement. La vigueur de la
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demande intérieure et la faiblesse relative des exportations font que le déficit de la balance
courante a dépassé 3 % du PIB.

La vigueur de l’économie et les prix plus élevés de l’énergie ont contribué à une hausse du
taux d’inflation. L’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) a gagné 2,75 % en
moyenne en 2006. L’écart d’inflation face aux autres pays de l’Union monétaire européenne
s’est légèrement creusé. La Banque centrale européenne a resserré sa politique monétaire tout
au long de 2006, et l’IHPC devrait reculer à 2,5 % en 2007. La forte demande intérieure,
surtout dans le secteur du logement, a aidé à l’obtention d’excellents résultats financiers. Le
dynamisme des revenus a donné lieu à un excédent plus élevé que prévu, de 2,3 % du PIB, et
le ratio de la dette au PIB est tombé à 25 %. Les prévisions budgétaires tablent sur un
excédent de 1,2 % du PIB en 2007. Le budget continue de privilégier nettement
l’investissement dans l’infrastructure pour desserrer les goulots d’étranglement et accroître la
capacité de production de l’économie.

En 2006, les pays des Caraïbes que je représente ont profité d’une autre année d’expansion
économique. La croissance a été vigoureuse, alimentée par la remontée du tourisme et de
l’agriculture, par les activités entourant la Coupe du monde de cricket de 2007 et par le
dynamisme soutenu des rentrées au chapitre de l’investissement direct étranger. L’inflation a
été modérée en dépit des prix élevés du pétrole et de la forte croissance. Au plan financier, la
solide progression des revenus a engendré des excédents primaires dans plusieurs pays. Par
contre, le surendettement reste un défi de taille pour beaucoup de pays.

On a fait des progrès en vue d’approfondir et de promouvoir l’intégration régionale avec la
mise en œuvre du volet « marché unique » de l’initiative de création d’un marché
économique unique des Caraïbes (CSME). Des ententes de contribution au Fonds de
développement régional ont également été conclues. Le Fonds viendra en aide à ceux qui
seront désavantagés par les activités du marché unique; il devrait être entièrement sur pied
d’ici juillet 2007. Nous encourageons les pays donateurs à appuyer cet effort d’intégration
des plus importants.

Les pays des Caraïbes sont extrêmement vulnérables aux désastres naturels. C’est pourquoi
leurs gouvernements ont sollicité une aide pour avoir accès à une assurance abordable contre
le risque de catastrophes. Grâce à la réponse de la Banque mondiale et au soutien de plusieurs
donateurs dont le Canada (le donateur le plus généreux), le Fonds d’assurances contre les
risques catastrophiques pour les Caraïbes (CCRIF), premier mécanisme d’assurance
plurinational contre les risques liés aux catastrophes jamais constitué, est maintenant une
réalité. Nous pensons que cette initiative novatrice peut être étendue aux petits pays en
développement d’autres régions du globe.

Réforme du FMI

En septembre 2006, j’ai conclu ma déclaration au CMFI en soulignant que nous avions
besoin d’un ensemble plus complet de réformes du FMI, qui irait au-delà de la réforme des
quotes-parts pour aussi aborder un programme plus large comprenant la surveillance du FMI,
le rôle de celui-ci dans la prévention et la résolution des crises, et les sources de financement
du Fonds. Une fois entièrement en place, cet ensemble de mesures rehaussera la capacité du
Fonds de protéger la stabilité financière internationale.
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Ce que j’ai dit à cette époque demeure vrai. Nous avons fait beaucoup de progrès à
Singapour, mais nous devons travailler ensemble pour aller plus loin. La stratégie à moyen
terme du Directeur général propose certaines priorités au chapitre des réformes. J’aimerais
aborder quatre d’entre elles.

Quotes-parts et représentation

Le succès des réformes de gouvernance est essentiel à une légitimité accrue du FMI aux yeux
de ses pays membres. Cela exige des progrès marqués en vue de mieux faire correspondre les
quotes-parts des pays membres à leur poids dans l’économie mondiale. Il faut aussi que les
quotes-parts et la proportion des voix des membres tiennent compte des changements de
l’économie mondiale. À mon avis, une réforme réussie des quotes-parts devrait comprendre
les éléments suivants :

•   Une nouvelle formule de quotes-parts qui soit simple, transparente, fondée sur des
    principes et conforme aux buts et au mandat du FMI, soit de promouvoir la croissance et
    appuyer l’intégration ordonnée des membres à l’économie mondiale. La formule retenue
    devrait pouvoir répondre aux changements futurs de l’économie mondiale, de sorte que la
    part relative des économies dynamiques continue d’augmenter.

•   Une deuxième ronde d’augmentation des quotes-parts qui attribuerait des parts plus
    importantes aux économies les plus dynamiques, qu’on retrouve dans toutes les grandes
    régions du globe. Dans toute la mesure possible, les grands pays industrialisés devraient
    renoncer à hausser leur quote-part dans le cadre de cette ronde pour maximiser le
    rajustement du poids relatif des pays membres.

Un autre volet important des réformes consiste à renforcer la participation et la voix des pays
à faible revenu au sein du FMI. Je suis encouragé par les progrès réalisés par le Fonds afin de
développer le mécanisme conçu pour relever et protéger le nombre de voix de base, et
d’étudier des façons de rendre plus efficace la participation des petits pays membres et des
pays membres à faible revenu aux décisions du Conseil d’administration.

Il est à noter qu’une nouvelle formule de quotes-parts et le rajustement ultérieur de ces
dernières constituent non pas une fin en soi, mais un moyen de réaliser un objectif. Un accord
sur une répartition des quotes-parts plus représentative de l’économie mondiale rehaussera la
légitimité du Fonds et le caractère persuasif de ses conseils en matière de politique publique.
Or, pour parvenir à cet accord, les membres du Fonds devront faire preuve de souplesse. Ils
devront être prêts à mettre leurs propres intérêts de côté pour bâtir une institution mieux à
même de concrétiser le bien collectif mondial que constitue une économie stable. Bref, la
réforme des quotes-parts et des voix exprimées doit s’appuyer sur des principes, être conçue
sur des bases solides et renforcer la légitimité du Fonds à long terme.

Réformes axées sur la surveillance

Il importe tout autant pour le succès du programme de réforme du FMI que le Fonds dispose
des outils et de la structure de gouvernance nécessaires pour effectuer une surveillance
franche, ciblée et uniforme qui permettra de déceler les menaces pour la stabilité externe.
Une surveillance plus efficace rehaussera la capacité du Fonds d’évaluer les politiques
monétaires et financières, de même que celles portant sur le secteur financier et sur les taux
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de change, qui pourraient avoir une incidence négative sur le système monétaire
international. Elle permettra également au FMI d’engager avec ses membres un dialogue
constructif en vue de rechercher des solutions aux risques pour leur propre prospérité et celle
de l’économie mondiale.

À ce propos, il faut aborder la question clé de la réforme du cadre qui sous-tend la
surveillance qu’exerce le Fonds. Les 30 dernières années ont vu surgir d’importantes
différences entre les modalités de la décision de 1977 sur la surveillance des politiques de
taux de change et les pratiques de surveillance en vigueur. Cette divergence a pour
conséquence qu’il est devenu de plus en plus difficile de guider les activités de surveillance
et de demander au Fonds de rendre des comptes. Afin de mettre à jour et d’améliorer les
activités de surveillance du Fonds, des progrès s’imposent dans deux importants dossiers :

    •   Premièrement, nous devons réviser la décision de 1977 sur les taux de change pour
        insister davantage sur les politiques intérieures des membres, et pour permettre au
        Fonds de mieux cerner les politiques macroéconomiques et de taux de change
        intérieures qui ont des effets de débordement négatifs. En outre, cela ancrera
        davantage le principe voulant que la surveillance devrait viser tous les membres dans
        le cadre d’une approche uniforme et équitable.

    •   Deuxièmement, nous devons instaurer rapidement un mandat de surveillance en vertu
        duquel les décideurs pourraient recenser les priorités de surveillance et demander au
        Fonds d’y travailler. Cela rendrait la surveillance plus souple et améliorerait la
        reddition de comptes du FMI. Ce faisant, nous pourrons appuyer davantage les
        mesures difficiles, et souvent coordonnées, qu’exige la promotion de la stabilité
        monétaire internationale et de la correction ordonnée des déséquilibres.

Il importe aussi d’apporter ces changements sans imposer de nouvelles obligations aux
membres ou modifier l’insistance du Fonds sur le dialogue constructif et la persuasion.

Doter le FMI d’une source de financement stable

Selon la stratégie à moyen terme, la modification du modèle de financement du Fonds afin de
favoriser une plus grande prévisibilité des revenus constitue un troisième élément
déterminant de la viabilité à long terme de l’institution. Les conditions financières des
marchés émergents se sont nettement améliorées au cours des cinq dernières années, et
l’accès au capital international à prix abordable a réduit la dépendance de nombreux pays
émergents à l’égard des ressources du Fonds. Paradoxalement, cela a engendré d’importants
problèmes financiers pour le Fonds puisque ce dernier a traditionnellement financé le gros de
ses activités au moyen de ses opérations de crédit. La récente réduction des prêts et le
remboursement anticipé de la dette par de grands emprunteurs font que le revenu du Fonds
n’a jamais été aussi bas. Le FMI est confronté à un manque à gagner et affichera un déficit
budgétaire pour l’exercice 2007, et des déficits croissants sont prévus par la suite.

Il faudra que les membres du FMI travaillent ensemble pour définir un modèle de
financement viable qui appuie les activités de crédit, de surveillance et de coopération
technique du Fonds, tout en veillant à ce que la situation financière de ce dernier reste saine.
C’est pourquoi je salue la récente publication du rapport du comité de personnalités
éminentes sur la viabilité financière du Fonds, que le Directeur général avait commandé pour
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examiner ce problème. Les recommandations de ce comité sont équilibrées et novatrices;
elles constituent un point de départ solide pour faire avancer ce dossier. Je m’attends à un
débat constructif et ouvert sur le modèle de financement du FMI et sur la manière dont ce
dernier peut rendre ses opérations encore plus efficientes compte tenu des contraintes
budgétaires actuelles.

Le rôle du Fonds dans les pays à faible revenu et l’assistance technique

Nos pays membres à faible revenu doivent relever des défis particuliers pour instaurer la
stabilité macroéconomique, bâtir des secteurs financiers efficients, développer des cadres
juridiques et commerciaux solides, et élaborer des politiques efficaces pour certains secteurs
clés. Dans une économie mondiale où les gouvernements se font la lutte pour des
investissements directs limités, cela demeure préoccupant même pour ceux de nos membres
qui ont obtenu le statut de pays à revenu intermédiaire ou de pays industrialisé avancé.

Ces gouvernements auront besoin de l’appui soutenu du Fonds afin d’éviter le retour de la
dette à des niveaux insoutenables, de s’adapter aux flux d’aide et d’appliquer les normes et
les codes internationaux à la gestion des finances publiques, à la politique du secteur
financier et à la diffusion des données. Comme nous l’avons constaté lors de nos discussions
sur une nouvelle formule des quotes-parts, l’absence de données économiques et financières
actuelles fiables peut entraver l’élaboration des politiques.

Dans le cas des pays que je représente, les gouvernements des Caraïbes remercient le
Caribbean Regional Technical Assistance Center (CARTAC) pour son aide en vue
d’améliorer la gestion des dépenses publiques, l’administration des politiques fiscales et
douanières, de même que l’analyse des politiques macroéconomiques. Le CARTAC constitue
un mécanisme à donateurs multiples efficace, et un bon exemple des principes de la
Déclaration de Paris. Nous encourageons d’autres donateurs à se joindre au Royaume-Uni, à
l’Union européenne, à l’Irlande et au Canada pour appuyer ces efforts.

En ce qui touche la prestation d’assistance technique, il est primordial que la Banque et le
FMI collaborent efficacement entre eux et avec d’autres organismes bilatéraux et
multilatéraux. Je salue donc la publication récente du rapport du comité externe d’examen sur
la collaboration entre le FMI et la Banque mondiale destiné au Directeur général du Fonds et
au Président de la Banque mondiale.

L’avenir

Les réformes découlant de la stratégie à moyen terme du Directeur général visent avant tout à
faire en sorte que le FMI demeure une institution pertinente, efficace et représentative dans
une période caractérisée par l’ampleur et l’ouverture des marchés internationaux de capitaux
et par des économies de plus en plus dynamiques. Le Canada maintient son engagement à
l’égard d’un ambitieux programme de réforme. La réforme des quotes-parts et de la
représentation est essentielle au renforcement du rôle qu’entretient le Fonds au chapitre de la
surveillance et de la prévention des crises. Je compte travailler avec mes collègues au succès
des travaux sur ces questions importantes.
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