Le traitement accéléré des partenaires de personnes atteintes d'infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrhoeae - Comment traiter les ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Le traitement accéléré des partenaires de personnes atteintes d’infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrhoeae Comment traiter les partenaires sexuels qui ne consultent pas? À l’intention des cliniciens 18 mai 2021
Avant de débuter • Période de questions • À l’oral : « Lever la main » • À l’écrit : « Converser » • À compléter : • Demande accréditation • Évaluation • Document dans la Bibliothèque du Campus Virtuel de l’INSPQ (campusvirtuel.inspq.qc.ca) 2
Objectifs spécifiques 1. Expliquer la pertinence de l’intervention auprès du partenaire 2. Décrire l’approche préconisée pour soutenir la notification, le dépistage et le traitement des partenaires 3. Résumer l’efficacité du TAP pour joindre, dépister et traiter les partenaires 5
Objectifs spécifiques 4. Résumer les limites du TAP et énoncer les exclusions 5. Déterminer l’approche adaptée à la situation 6. Utiliser le TAP selon les modalités d’application 6
Lequel de ces énoncés est vrai ? A. Donner des prescriptions à la personne infectée pour ses partenaires sexuels est la façon la plus efficace pour les joindre. B. Le traitement épidémiologique des partenaires sexuels est suffisant. C. L’intervention recommandée consiste à demander à la personne infectée d’aviser ses partenaires. D. Le TAP est une option à considérer uniquement pour les infections asymptomatiques à Chlamydia trachomatis (Ct) ou à Neisseria gonorrhoeae (Ng). 7
Pourquoi intervenir auprès des partenaires? Réinfection • Prévenir Complications • Interrompre la chaîne de transmission 8
Parmi les interventions suivantes, laquelle ou lesquelles sont recommandées pour le/la partenaire? A. Dépistage de l’ITS à laquelle il/elle a été exposé B. Dépistage des ITSS selon les facteurs de risque C. Évaluation clinique D. Traitement épidémiologique E. Counseling préventif F. Vaccination G. Toutes ses réponses 11
Parmi les interventions suivantes, laquelle ou lesquelles sont recommandées pour le/la partenaire? A. Dépistage de l’ITS à laquelle il/elle a été exposé B. Dépistage des ITSS selon les facteurs de risque C. Évaluation clinique D. Traitement épidémiologique E. Counseling préventif F. Vaccination G. Toutes ses réponses 12
Interventions recommandées pour le/la partenaire • Dépistage de l’ITS à laquelle il/elle a été exposé • Dépistage des ITSS selon les facteurs de risque • Évaluation clinique • Traitement épidémiologique • Counseling préventif • Offre de vaccination 13
Marie 22 ans Histoire • Nouveau partenaire sexuel Ct + • Sexe oral et vaginal • Partenaires 4 H 1F ≤ 1 an Recommandations • Dépister Ct aux sites exposés : vaginal • Compléter dépistage: gonorrhée, syphilis, VIH • Assurer le suivi selon l’évaluation clinique 14
Interventions recommandées pour le/la partenaire • Dépistage de l’ITS à laquelle il/elle a été exposé • Dépistage des ITSS selon les facteurs de risque • Évaluation clinique • Traitement épidémiologique • Counseling préventif • Offre de vaccination 15
Traitement épidémiologique: POUR TOUS! MÊME SI : pas de signe / symptôme résultats non reçus résultats négatifs ON TRAITE! 16
Interventions recommandées pour le/la partenaire • Dépistage de l’ITS à laquelle il/elle a été exposé • Dépistage des ITSS selon les facteurs de risque • Évaluation clinique • Traitement épidémiologique • Counseling préventif • Offre de vaccination 17
Counseling préventif Marie Philippe
Aide mémoire https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-002367 19
Quelle est l’approche préconisée pour soutenir la notification, le dépistage et le traitement des partenaires? 20
Quel énoncé est vrai concernant le soutien du clinicien à la personne atteinte pour qu’elle avise ses partenaires? A. Le clinicien mentionne simplement à la personne infectée qu’elle doit aviser ses partenaires sexuels actuels. B. Le clinicien remet un dépliant sans faire d’autre intervention. C. Le clinicien dresse la liste des partenaires pour les contacter. D. Le clinicien précise les partenaires à joindre en fonction de la période de contagiosité et discute avec la personne infectée des moyens pour les aviser. 21
Comment soutenir la personne pour qu’elle avise ses partenaires? Expliquer l’importance d’aviser 1. Expliquer ses partenaires AVANTAGES • Prévenir réinfection • Prévenir complications • Éviter transmission 4 APPROCHE 2 PRÉCONISÉE 3 22
Comment soutenir la personne pour qu’elle avise ses partenaires? Expliquer l’importance 1. Expliquer d’aviser ses partenaires APPROCHE Établir la liste 4 2. Identifier PRÉCONISÉE des partenaires • ≤ 60 j • Réguliers/occasionnels • Aucun : le dernier 3 • Condom porté ou non 23
Comment soutenir la personne pour qu’elle avise ses partenaires? Expliquer l’importance 1. Expliquer d’aviser ses partenaires APPROCHE Établir la liste 4 2. Identifier PRÉCONISÉE des partenaires Proposer différents moyens! • En personne 3. Préparer • Téléphone Préparer la • Texto personne à aviser • Courriel ses partenaires 24
Préparer la personne à aviser ses partenaires + partenaires dépistés ↑ crédibilité traitement approprié https://publications.msss.gouv.qc.ca/ https://publications.msss.gouv.qc.ca/ msss/document-001060 msss/document-001062 25
Comment soutenir la personne pour qu’elle avise ses partenaires? Expliquer l’importance 1. Expliquer d’aviser ses partenaires Référer au 4. Référer APPROCHE 2. Identifier Établir la liste besoin PRÉCONISÉE des partenaires 3. Préparer Préparer la personne à aviser ses partenaires 26
Référer au besoin Personne infectée ne peut pas notifier un partenaire : clinicien / professionnel santé publique Certaines situations : soutien santé publique systématique 27
Que faire en cas de réticence à aviser? Aucune loi n’oblige la personne atteinte d’une ITS à identifier ses partenaires ni à les informer de leur exposition. • Éviter blâme / confrontation • Faire verbaliser perceptions / craintes / difficultés • Identifier raisons du refus 28
Qu’est-ce que le TAP et quand l’envisager? 29
Qu’est ce que le TAP? Personne atteinte Ct / Ng + Prescription de traitement épidémiologique (oral et à dose unique) + Documentation écrite remise aux partenaires = TAP 30
Quand envisager le TAP? La personne infectée est prête à : • aviser ses partenaires • remettre de l’information associée à : • probabilité très faible que le partenaire consulte 31
Vrai ou Faux? Le TAP est plus efficace que l’approche préconisée pour joindre et dépister les partenaires? FAUX 32
Efficacité du TAP Approche Efficacité TAP préconisée Joindre partenaire Efficacité comparable Partenaire dépisté Plus efficace Moins efficace Possiblement un peu Partenaire traité plus efficace selon quelques études Prévenir réinfection Efficacité comparable personne atteinte 33
Facteurs à considérer pour l’utilisation du TAP Population hétérosexuelle : infections discordantes Contact Ct* Infection Ng AIP Épididymite % % % Femme (N=243) 1 3,1 N/A Homme (N=195) 0 0 0,8 Contact Ct/Ng/urétrite/cervicite Syphilis /trichomonase** Infection Ng VIH précoce % % % Femme (N=3503) 3,8 0,5 0,2 Homme (N=4647) 3 0,2 0,5 * McNulty (2008) ** Stekler (2005) 34
Facteurs à considérer pour l’utilisation du TAP HARSAH : infections discordantes Infection Ng Syphilis précoce HARSAH VIH % % Exposé Ct** N=3549 12,4 4,4 8 infections Exposé Ng** N=3549 20 infections Exposé Ct* N=188 8 0,5 5,3% Exposé Ct*** N=473 6,1 0,4 6,3% * McNulty (2008) ** Schillinger ISSTDR (2019) poster P075 *** Stekler (2005) 35
Facteurs à considérer pour l’utilisation du TAP Traitement optimal : • Selon site d’infection Dépistage : • Femmes enceintes • Personnes à risque élevé VIH Éthique : • Partenaire ne reçoit pas les meilleurs soins 36
Lequel de ces énoncés est faux? A. Le TAP doit être un traitement oral. B. Le TAP peut être utilisé chez une personne asymptomatique. C. Le TAP peut être utilisé pour toutes les infections à Ct. D. Le TAP peut être utilisé seulement chez les personnes âgées de 14 ans et plus. 37
Quelles sont les limites, exclusions et modalités d’application du TAP? 38
Limites TAP EN DERNIER RECOURS SI : • HARSAH • Partenaires féminines enceintes 39
Exclusions Chlamydia trachomatis Personne infectée : • infection par génotype L1 L2 L3 (LGV) • infection rectale Partenaire : • symptomatique • < 14 ans • traitement premier choix ≠ oral + dose unique
Exclusions Neisseria gonorrhoeae Personne infectée : • souche résistante à un antibiotique utilisé en traitement Partenaire : • exposé par voie orale • allergie pénicilline / céphalosporines • symptomatique • < 14 ans • traitement premier choix ≠ oral + dose unique 41
Traitements prescrits dans le cadre du TAP Partenaires exposés à Ct : Azithromycine 1 gr Partenaires exposés à Ng : Cefixime 800 mg et Azithromycine 2 gr Algorithme INESSS 42
Acceptable TAAN et culture faites
Bryan 27 ans • Consultation : 14 janvier • Texto d’une amie : « gonorrhée positif » • Refus traitement épidémiologique • TAAN urinaire + culture de l’urètre • 3 partenaires F < 2 mois 44
45
46
Limites INFECTIONS À Ng : POUR TOUS : • Culture!! • Résistance à un antibiotique utilisé? Aviser les partenaires ayant reçu un TAP 47
Quelles sont les modalités d’application du TAP? Conditions : 1. Improbable que partenaire consulte 2. Pas de contre-indication 3. La personne peut notifier / remettre l’ordonnance / documents (carte de notification, brochure entre caresses et baisers…) 48
Aide mémoire https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-002402/ 49
Quelle est la tenue de dossier recommandée lorsque j’utilise le TAP ? 50
Vrai ou faux? Lorsque le TAP est utilisé, il est obligatoire d’ouvrir un dossier au nom du partenaire. FAUX 51
Tenue de dossier Partenaire : pas obligatoire d’ouvrir un dossier Consigner au dossier personne atteinte : • informations soutenant décision d’utiliser TAP • éléments du consentement • remise de la documentation 52
Tenue de dossier Consigner au dossier personne atteinte : • nombre d’ordonnance pour partenaire(s) remis : 1 partenaire = 1 ordonnance + 1 carte de notification • traitement indiqué sur ordonnance pour partenaire(s) • nom de la molécule • posologie • durée d’utilisation / quantité 53
Julie 28 ans Histoire (date : 9 avril) • Rc : dépistage ITS • Rs non protégée il y a 2 semaines avec 2 part H • Asymptomatique • Évaluation risques ITS : 3 part H < 1 an • Pas UDII • Sexe oral non protégé + sexe vaginal habituellement protégé sauf lors soirée, influence ROH • Vaccinée VHB, VPH • Pas d’antcd ITSS, med, chir 54
55
Rôles et responsabilités du prescripteur Prescripteur : • pas à assurer suivi clinique du partenaire avec une ordonnance TAP • évaluation demandée: devrait accepter ou référer • au besoin : répondre au pharmacien Partenaire : • consulte médecin / infirmière de son choix • peut préférer consulter médecin / infirmière qui a fait l’ordonnance
Rédaction de l’ordonnance Programme de gratuité pour le traitement des ITS Personne infectée code K Partenaire vu en consultation code L Traitement accéléré des partenaires (TAP) code M 57
Rédaction de l’ordonnance La personne atteinte ne connaît pas le nom de son partenaire 58
Intervention du pharmacien CODE M ou carte de notification complétée - permet l’intervention du pharmacien En plus de son intervention habituelle, vérifier si partenaire : • asymptomatique • femme est enceinte • < 14 ans • carte de notification Pas de code M = intervention habituelle 59
Contexte de pandémie 1. Offrir une téléconsultation 1. Utilisation élargie du TAP acceptable (jugement du clinicien) : ✔HARSAH ✔Ct : infection rectale ✔Ng : exposition par voie orale Autres critères d’exclusion maintenus
Messages clés TAP : • infections à Ct ou Ng asymptomatiques • traitement oral et à dose unique • peu probable que le partenaire consulte 61
Messages clés TAP : • Prescrit en dernier recours : • HARSAH • partenaires féminines enceintes • Partenaire : ne reçoit pas tous les soins préventifs 62
Des questions? → inspq.qc.ca/espaceitss Section «TAP» de la Foire aux questions 63
Références McNulty A, Teh MF, Freedman E. Patient Delivered Partner Therapy for Chlamydial Infection—What Would Be Missed?: Sex Transm Dis. sept 2008;35(9):834-6. Stekler J, Bachmann L, Brotman RM, Erbelding EJ, Lloyd LV, Rietmeijer CA, et al. Concurrent sexually transmitted infections (STIs) in sex partners of patients with selected STIs: implications for patient-delivered partner therapy. Clin Infect Dis. 15 mars 2005;40(6):787-93. Un grand merci à Dre Annie-Claude Labbé pour diapos 45 et 46 64
Vous pouvez aussi lire