Les Appartements du Dauphin, de la Dauphine et de Mesdames
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Les Appartements du Dauphin, de la Dauphine et de Mesdames Ces appartements de rez-de-chaussée – communiquant directement par plusieurs escaliers avec celui de la reine situé au-dessus – étaient toujours réservés aux premiers membres de la famille royale. L’état actuel correspond à l’époque où ils étaient habités par le fils de Louis XV (Louis, Dauphin de France) et par sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe, c’est-à-dire entre 1747 et 1765. Ils abritaient le petit Dauphin, futur Louis XVII et sa sœur Madame Royale lorsque la Révolution éclata. Le Dauphin / La Dauphine : on nomme Dauphin le fils aîné du roi, et Dauphine son épouse. Mesdames : on nomme Mesdames les filles de Louis XV. Parcours : Pour accéder aux appartements du Dauphin et de la Dauphine, passez par la porte H, située à droite quand vous êtes face au château puis continuez tout droit, vous accédez alors au vestibule Gabriel, traversez la Cour Royale et rendez vous au vestibule de l’escalier de la Reine, situé en face, au rez-de- chaussée. • L’Appartement de la Dauphine Première antichambre de la Dauphine Cette salle correspond à une partie de l’emplacement d’une chapelle, qui occupait la hauteur du rez-de-chaussée et du premier étage. En 1682, cette chapelle fut détruite et remplacée par un appartement où se succédèrent des personnes importantes de l’entourage de la famille royale. Ces appartements abritèrent par exemple, une des plus riches princesses d’Europe, La Grande Mademoiselle, ainsi que le Grand-maître de la garde-robe du Roi qui gère ses tenues en passant des commandes auprès de fournisseurs, tisserands, couturiers et fourreurs. Quelques années plus tard, l’appartement fut réduit d’un tiers de sa surface pour former la première pièce d’entrée avant l’accès à la chambre de la Dauphine. Les tableaux présentés dans cette pièce évoquent l’avènement et le sacre de Louis XV. On y voit notamment deux portraits du jeune Roi l’un peint en 1723 par Alexis-Simon Belle, qui l’a représenté à 13 ans revêtu du costume du sacre, l’autre est l’œuvre de Louis-Michel Van Loo en 1761. Anne Marie Louise d'Orléans dit La Grande Mademoiselle Les symboles du pouvoir : Bleu roi Louis XV peint par Alexis-Simon Belle Louis XV peint par Louis-Michel Van Loo
Seconde antichambre de la Dauphine Cette pièce est la seconde antichambre de la Dauphine, elle permet de faire patienter les personnes souhaitant la rencontrer. En dessus- de-porte, les portraits d’une duchesse inconnue et de Marie Leszczinska, femme de Louis XV, en costume royal. Le 4 septembre 1725, Marie Leszczinska, princesse de Pologne, rencontre Louis XV, et le 5 septembre, ils se marient à Fontainebleau. Marie, tombe aussitôt amoureuse du Roi, son cadet de 7 ans, et lui-même en est, à l'époque, très épris (il a 15 ans, elle est son premier amour). Marie Leszczyńska donna à Louis XV de France dix enfants. Deux tableaux de fleurs peints par Blain de Fontenay sont accrochés au dessus des portes. Sur la belle cheminée de marbre, est disposé un buste sculpté du Régent. Le régent est la personne qui exerce la charge du Roi quand il est trop jeune ou incapable de remplir ses obligations. Marie Leszczynska en habit de sacre. Grand cabinet de la Dauphine Le grand cabinet, dernière pièce avant d’accéder à la chambre de la Dauphine, est comme son nom l’indique plus vaste que les deux salles précédentes. Elle permettait à la Dauphine de réunir les dames de son entourage pour la conversation ou pour le jeu. Comme dans tout l’appartement, un nouveau décor été réalisé pour chaque nouvel occupant. Cependant la grande console a pu être laissé en place pour les autres locataires. Dans cette pièce vous pouvez découvrir un baromètre, un instrument de mesure, utilisé en physique et en météorologie, qui sert à mesurer la pression atmosphérique, exécuté pour le futur Roi Louis XVI qui occupa cet appartement. Un baromètre Sur la tenture, papier peint de l’époque, ont été accrochés des portraits de ministres et de membres de la famille royale. La Reine Marie Leszczinska est représentée à deux reprises, au moment de son mariage en 1725, par Jean-Baptiste van Loo, et tenant sur ses genoux son fils le Dauphin, par Belle (1729).
Chambre de la Dauphine C’est dans cette chambre que la Dauphine Marie-Joseph de Saxe, fille du roi Auguste III de Pologne et épouse du fils de Louis X, mit au monde trois futurs rois de France : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. A l’époque, les accouchements se faisaient en public en présence des personnes les plus importantes de la Cour, convoquées comme témoins. Rien ne reste du décor réalisé pour la dauphine lorsqu’elle l’occupait, à l’exception des dessus-de-porte peints. Le lit d’origine a été remplacé par un beau lit dit « à la polonaise » en alcôve surmonté d’un baldaquin. De part et d’autre sont représentées les belles-sœurs de la Dauphine, les filles de Louis XV. La console placée entre les fenêtres supporte un modèle de carrosse exécuté pour le Dauphin par Chopert. Marie-Joseph de Saxe Dessus-de-porte peints Modèle de carrosse Cabinet intérieur de la Dauphine Cette pièce fut divisée en deux pour former un cabinet intérieur pour la Dauphine et un cabinet de retraite pour le Dauphin : les appartements du jeune couple communiquaient donc par leurs pièces les plus retirées, ce qui préservait, dans une certaine mesure, leur intimité conjugale. Le jeune couple pouvait ainsi se rencontrer à l'abri des regards indiscrets. Le charmant décor de boiseries au naturel subsiste en partie il a été complété et l’on a également replacé les dessus-de-porte représentant les Quatre Saisons que Jean-Baptiste Oudry avait peints pour cette pièce en 1749. A droite de la niche, qui abritait autrefois un sofa, une porte vitrée donne accès aux pièces plus secrètes. Pièces secrètes Jean-Baptiste Oudry
● L’Appartement du Dauphin Bibliothèque du Dauphin Cette pièce harmonieuse servait de bureau. Ces boiseries datent de 1755 et les anges musiciens de la corniche rappellent les goûts du fils de Louis XV qui chantait, jouait de l’orgue et faisait régulièrement de la musique de chambre avec ses sœurs. C'est une musique composée et interprétée pour et souvent par des particuliers, princes ou riches amateurs, dans un lieu intime. Quatre « marines » peintes par Joseph Vernet ont été placées en dessus-de-porte. Tableau de Joseph Vernet Reliefs terrestres Grand cabinet du Dauphin Le décor fut renouvelé en 1747 pour le fils de Louis XV, mais seules la cheminée et une partie des boiseries sculptées ont subsisté. Pour orner les dessus-de-porte, le Dauphin avait demandé à un peintre de représenter ses sœurs Elisabeth, Henriette, Adélaïde et Victoire, avec les attributs des Quatre Eléments. Dans cette pièce est disposé un globe céleste et terrestre, à l’intérieur de l’hémisphère supérieur les astres sont représentés. Un second globe est renfermé dessus sont figurés les reliefs émergés et sous-marins. Il a été réalisé en 1781 à la demande de Louis XVI qui le destinait à l’éducation de son fils. Reliefs sous-marins La chambre du Dauphin Les astres La pièce, tout comme ses dimensions et son décor, datent de 1747. Comme pour tous les travaux de décoration menés au temps où il fut Premier architecte du Roi, Gabriel fournit les dessins pour cette chambre. Selon l’usage, l’alcôve fut tendue de soieries alors que le reste de la pièce était lambrissé de chêne sculpté peint blanc et or, c’est-à-dire à fond blanc et motifs dorés. Alcôve Seconde antichambre du Dauphin Les deux tiers de cette salle correspondent au cabinet des Glaces de Monseigneur, qui était l’une des pièces les plus somptueuses de son appartement ; le plafond et les murs étaient entièrement revêtus de miroirs enchâssés dans des encadrements, où se réfléchissaient les pierres précieuses, les porcelaines et les cristaux, posés sur des meubles de bois doré. En 1747, la pièce fut agrandie et son merveilleux décor disparut pour faire place à de simples boiseries.
• Appartements de Mesdames Les appartements de Mesdames sont symétriques des appartements du Dauphin et de la Dauphine. Comme eux, ils ont été transformés en salles de musée par Louis-Philippe et récemment restitués dans leur état d’appartements princiers. Mesdames, comme on appelait les six filles de Louis XV, s’y installèrent à partir de 1752, mais seulement deux d’entre elles, Adélaïde et Victoire, qui ne se marièrent pas les habitèrent jusqu'à la Révolution. Première et seconde antichambre de Madame Victoire Ancien cabinet de salle de bain de Louis XIV : les murs et le sol étaient alors revêtus de marbres de plusieurs couleurs, et il y avait également une grande piscine, toujours en marbre, de couleur bordeau foncé, qui se trouve aujourd’hui dans l’Orangerie. Cette pièce devient en 1769 la première antichambre de Madame Victoire. Au-dessus des portes sont placés les portraits des ministres de Louis XV. Dans cette seconde antichambre était placé, au fond, dans une alcôve encadrée de colonnes de marbre, un lit de repos. De cette époque datent les volets des fenêtres, avec leur beau décor. Ce fut ensuite la chambre de certaine des filles de Louis XV. Madame Adélaïde, et Madame Victoire partageaient cet appartement avec leurs sœurs Sophie et Louise. En 1767, on supprima l’alcôve et la pièce devint la seconde antichambre. Les boiseries ont été faites vraisemblablement pour Madame Victoire. Les tableaux des dessus-de-porte, représentant des Fables de La Fontaine, ont été peints pour le Dauphin. Grand cabinet de Madame Victoire À l’origine, c’était le cabinet octogone de l’appartement des Bains de Louis XIV, l’une des créations les plus originales du Roi-Soleil, dont la richesse en marbres, sculptures et peintures, surpassait celle du Grand Appartement. En 1763, Mesdames obtinrent que son décor démodé fût remplacé ; de cette transformation subsistent la corniche, les boiseries aux angles de la pièce ainsi que la belle cheminée. Un clavecin rappelle que Madame Victoire jouait admirablement de cet instrument et que Mozart lui dédia un morceau. Chambre de Madame Victoire et Cabinet intérieur de Madame Victoire L’antichambre de l’appartement des Bains, ainsi nommée en raison des douze colonnes de marbre qui la décoraient, devint en 1767 la chambre de Madame Sophie et en 1769 celle de Madame Victoire. Cette élégante petite pièce et les deux suivantes n’en formaient qu’une seule à l’origine. Cette pièce fut cloisonnée dès 1724 pour former ce petit salon et la bibliothèque suivante. Antoine Rousseau est l’artisan des admirables boiseries dont certains éléments ont pu être remis en place, ainsi que la cheminée en marbre. La commode présente a été livrée en 1768 pour l’appartement de Madame Victoire ; elle supporte une coupe, sculpté dans la pierre et richement décorée, qui a appartenu à la princesse.
Bibliothèque de Madame Victoire Cette pièce est entresolée, et, dans l’entresol, se trouve un supplément de bibliothèque. Les armoires abritent quelques livres reliés aux armes de Mesdames, un coffret contenant une collection de cartes de géographie, des éléments d’un service à café en porcelaine à décor chinois et une sonnette de table en argent aux chiffres et aux armes de Madame Victoire. Le petit bureau et les chaises ont également fait partie du mobilier de Madame Victoire. Cabinet intérieur de Madame Adélaïde Cette petite pièce fut célèbre en son temps en tant que cabinet de Madame de Pompadour. En effet, la maîtresse de Louis XV, une fois devenue « l’amie » du Roi en 1750, occupa ce qui allait par la suite devenir l’appartement de Madame Adélaïde, fille de Louis XV. Avec ses meubles du plus grand raffinement, l’aménagement du cabinet intérieur de Madame Adélaïde évoque son goût du luxe. Madame de Pompadour Chambre de Madame Adélaïde Ce fut la chambre à coucher de la marquise de Pompadour qui y mourut le 15 avril 1764, puis celle de Madame Victoire et de sa soeur Madame Adélaïde. Les boiseries ont été vraisemblablement exécutées pour la Dauphine, à l’exception des bordures des dessus-de-porte, qui sont sans doute un « remploi » du décor de la chambre de Madame de Pompadour : elles encadrent quatre peintures représentant les Arts, de la Peinture, de la Sculpture, de l’Architecture et de la Musique. Dans l’alcôve (renfoncement de la pièce, est accroché un portrait de Louis XV, père d’Adélaïde, et sur la cheminée est disposé, un beau buste taillé dans la pierre, du Dauphin, frère d’Adélaïde. Grand cabinet de Madame Adélaïde C’est Madame de Pompadour qui donna à cette pièce sa forme actuelle, a cheminée de marbre ayant été posée pour elle. Les riches boiseries qui l’ornaient ont entièrement disparu, mais celles réalisées pour Madame Adélaïde ont été rétablies. Le petit orgue a vraisemblablement appartenu à cette princesse, ainsi que le violon dont elle jouait, dit-t-on, merveilleusement bien. Sur la cheminée, est placé un buste de Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI et nièce de Madame Adélaïde. Madame de Elisabeth Salle des Hoquetons On appelait « hoquetons » les gardes de l’hôtel ; qui étaient chargés de la police intérieure du château. Cette salle, où ils se tenaient habituellement, a reçu en 1672 un décor en trompe l’œil représentant des trophées d’armes et des statues dans des niches. Dans les niches sont placées deux statues en marbre, une de plusieurs couleurs provenant des collections d’un autre prince, et l’autre représentant une admirable figure de femme.
Généalogie Cette généalogie ne présente que les descendants de Louis XV ayant laissé leur empreinte dans les appartements décrits dans ce document. Louis XV Marie Leszczynska 1710 -1774 1703-1768 Madame de Pompadour Favorite Louis Le Dauphin Marie-Joseph de Louise Sophie Adélaïde Victoire 1729 -1765 Saxe 1731-1767 Mesdames Elisabeth Charles X Louis XVII Louis XVI Marie -Antoinette 1754 - 1793 1755- 1793
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