FRANCE FAURECIA CONFIANT DANS SA CAPACITÉ À SURMONTER LA CRISE SANITAIRE - CCFA

 
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ANALYSE DE PRESSE DE 14H00 30/03/2020

FRANCE
FAURECIA CONFIANT DANS SA CAPACITÉ À SURMONTER LA CRISE
SANITAIRE

  Faurecia, qui a mis à l’arrêt un grand nombre de ses sites de production en Europe – des
  fermetures sont également annoncées au sein de ses usines en Amérique du Nord et du
  Sud -, annonce disposer de liquidités importantes, qui lui permettront de faire face à la
  crise liée au coronavirus. « Face à cette situation inédite, Faurecia est immédiatement
  passé en mode de gestion de crise pour ajuster en temps réel sa réponse au
  développement des impacts de la pandémie sur ses employés, ses clients et ses
  fournisseurs », indique l’équipementier.
  Pour faire face à cette situation inédite, le groupe explique avoir pris toutes les mesures
  nécessaires « pour réduire de façon drastique, à court terme, tous ses coûts, ses frais de
  développement et investissements, y compris le recours au chômage partiel pour son
  personnel dans l’ensemble des sites, en fonction des réductions d’activité à laquelle ils
  sont confrontés ». Il se dit prêt également à surmonter la crise grâce à une « structure de
  bilan très solide, sans échéance significative de refinancement à court terme, et avec un
  coût moyen faible ». Faurecia informe qu’il dispose à ce jour de plus de 900 millions
  d’euros de lignes de crédit disponibles, avec des possibilités d’accroître cette liquidité
  dans l’éventualité où la pandémie se prolongerait au-delà du premier semestre.

  L’équipementier se dit enfin prêt à « un redémarrage sécurisé de la production le moment
  venu, y compris dans un environnement où le virus ne serait pas encore totalement
  éradiqué : « Ce redémarrage est en cours en Chine, où toutes les usines du groupe ont
  aujourd’hui repris leur activité, avec un taux moyen d’utilisation de l’ordre de 70 %. »

  « Faurecia a fortement amélioré ses performances opérationnelles et financières au cours
  des dernières années et sera pleinement en mesure d’accompagner la reprise de la
  production automobile mondiale le moment venu et de poursuivre sa stratégie de
  transformation », affirme son directeur général Patrick Koller.
  Source : LARGUS.FR (27/3/20)
Par Alexandra Frutos

ALLEMAGNE
CORONAVIRUS : VW BRÛLE 2 MILLIARDS D’EUROS PAR SEMAINE

  Le groupe Volkswagen pourrait être contraint de supprimer des emplois si la pandémie de
  coronavirus n’est pas maîtrisée, a averti son président, Herbert Diess, lors d’une émission
  sur la chaîne allemande ZDF le 26 mars.

  Le constructeur a dû suspendre sa production dans un grand nombre d’usines et il ne
  gagne pas d’argent en dehors de la Chine, où la production a repris, or il doit toujours
  couvrir des frais fixes qui s’élèvent à environ 2 milliards d’euros par semaine, a indiqué M.
  Diess.

  VW cherche à relancer la production dans ses usines en prenant toutes les mesures
  nécessaires pour garantir la sécurité de ses ouvriers, a poursuivi le dirigeant.

  Le constructeur allemand emploie 671 000 personnes. Il a 124 usines dans le monde,
  dont 72 sont implantées en Europe et 28 en Allemagne.
  Source : AUTOMOTIVE NEWS EUROPE (27/3/20)

  Par Frédérique Payneau

CHINE
LES CHINOIS CHANGENT LEURS HABITUDES DE CONSOMMATION
AUTOMOBILE

  Ipsos révèle les résultats d’une étude portant sur les habitudes de consommation des
  Chinois en matière d’automobiles à la sortie de la crise du Covid-19. L’institut relève une
  perte de confiance des Chinois envers les transports en commun, par peur de la
  contamination, qui les pousse à acheter un moyen de déplacement individuel. Le rapport
  à la voiture a beaucoup changé après le passage du coronavirus : 72 % des chinois
  vivant dans les régions les plus touchées et ne possédant pas de voiture expriment leur
  souhait d’en acheter une ; 66 % d’entre eux veulent le faire dans les six mois ; pour 77 %
  des futurs acheteurs, acquérir un véhicule permettrait de ne pas être contaminé dans les
  transports en commun, quand seulement 25 % veulent une voiture pour ne pas être
  restreints dans leurs déplacements.

  La nécessité de limiter ses interactions sociales a également changé les habitudes des
  Chinois en matière de renseignements sur les véhicules. Ipsos remarque une
  augmentation de 67 % des visites sur les applications automobiles par les futurs
  acquéreurs d’un premier véhicule, de 63 % sur les sites des constructeurs et distributeurs
  et de 57 % sur les réseaux sociaux. Les habitudes de vente sont également impactées,
  puisque 79 % des acheteurs potentiels vivant dans des régions fortement touchées par
  l’épidémie souhaitent désormais qu’on leur dépose le véhicule pour le tester, ou bien
qu’on leur livre la voiture après l’achat. Ipsos constate une participation en hausse de 79
  % aux présentations de véhicules en ligne.

  Les options comme la climatisation avec filtre anti-germes, l’intérieur en matériaux anti
  bactérien, ainsi que le moniteur de santé des personnes présentes dans le véhicule ont
  vu leur popularité augmenter de respectivement 51 %, 49 % et 42 %. Enfin, le secteur de
  l’après-vente est également touché par les changements d’habitudes de consommation,
  puisque les recherches en ligne de services de désinfection de véhicule ont augmenté de
  47 %.
  Source : LARGUS.FR (27/3/20)

  Par Alexandra Frutos

ETATS-UNIS
GENERAL MOTORS VA FABRIQUER DES RESPIRATEURS DANS SES
USINES AMÉRICAINES

  Deux jours après avoir menacé de s’appuyer sur une loi fédérale (le Defense Production
  Act) pour obliger General Motors à fabriquer des respirateurs artificiels plus vite et à
  moindre coût, le président américain Donald Trump a loué dimanche les efforts du
  constructeur américain pour contribuer à la fabrication de matériel médical pour lutter
  contre la pandémie de Covid-19. “GM fait un travail fantastique”, a déclaré le président.

  GM travaille avec la société Ventec Life Systems pour produire des respirateurs artificiels
  dans ses usines aux Etats-Unis. Les premiers exemplaires, approuvés par l’agence
  fédérale du médicament (FDA), seront livrés à partir d’avril, ont indiqué les deux
  entreprises. GM fabriquera des respirateurs dans son usine de Kokomo, dans l’Etat de
  l’Indiana. Il produira également des masques dans son usine de Warren, dans l’Etat du
  Michigan.
  Source : AFP (27/3/20), AUTOMOTIVE NEWS (29/3/20)

  Par Frédérique Payneau

JAPON
CORONAVIRUS : LES CONSTRUCTEURS JAPONAIS RÉDUISENT LEUR
PRODUCTION

  Après Toyota et Mazda, Nissan, Mitsubishi et Honda ont annoncé à leur tour qu’ils
  allaient réduire leur production au Japon, en réponse à la baisse de la demande mondiale
  due à la pandémie de coronavirus.

  Nissan, qui avait déjà ralenti les cadences dans ses usines nippones, fermera
  temporairement trois usines dans le courant le mois d’avril. L’usine de Tochigi, qui
  fabrique des Infiniti et d’autres véhicules parmi lesquels le Nissan GT-R, sera fermée du 6
  au 22 avril et le 1e mai. L’usine de Kyushu, qui produit les Nissan Rogue et Rogue Sport
  pour l’exportation, suspendra les équipes du nuit du 2 au 30 avril et sera à l’arrêt le 1er
  mai. Enfin, l’usine d’Oppama, qui fabrique des petites voitures (Leaf et Note) suspendra
son activité le 3, le 13 et le 24 avril, ainsi que le 1er mai.

  De son côté, Mitsubishi a décidé de suspendre du 27 mars au 10 avril, la production sur
  une ligne d’assemblage de minivoitures dans son usine de Mizushima.

  Source : LESECHOS.FR (30/3/20), AUTOMOTIVE NEWS (29/3/20)

  Par Frédérique Payneau

MONDE
MOODY’S PRÉVOIT UNE CHUTE DE 14 % DU MARCHÉ AUTOMOBILE
MONDIAL EN 2020

  Moody’s a révisé en forte baisse le 27 mars ses prévisions pour les ventes mondiales de
  voitures à cause de la pandémie de Covid-19, tablant désormais sur une chute de 14 %
  du marché cette année. L’agence de notation, qui n’envisageait encore qu’une baisse de
  2,5 % du marché mondial en février, estime qu’un rebond est « probable » en 2021, mais
  qu’il dépendra de la rapidité avec laquelle la pandémie atteindra son pic.

  L’Europe occidentale devrait être la plus touchée avec une baisse du marché automobile
  de 21 %, prévoit Moody’s, qui anticipe une contraction du PIB de 2,2 % dans la zone euro
  cette année. « L’impact de l’épidémie sur les consommateurs européens dépendra de
  l’ampleur des efforts des gouvernements pour soutenir les entreprises et empêcher des
  licenciements massifs », a commenté l’agence de notation.

  « Nous tablons sur un rebond des ventes en 2021, en partie grâce à un report des ventes
  » qui n’auront pas été réalisées cette année. « Mais la force de la reprise dépendra en
  grande partie de la rapidité avec laquelle l’épidémie de coronavirus atteindra son pic dans
  les principaux marchés et de la rapidité avec laquelle la confiance des consommateurs
  reviendra », a écrit Moody’s.

  L’agence de notation prévoit pour cette année une baisse des ventes de voitures d’« au
  moins 15 % » aux Etats-Unis, de 10 % en Chine et de 8 % au Japon.
  Source : AFP (27/3/20)

  Par Alexandra Frutos

L’INDUSTRIE AUTOMOBILE MONDIALE AFFRONTE « LA CRISE LA
PLUS GRAVE DE SON HISTOIRE »

  Le secteur affronte aujourd’hui « la crise la plus grave de son histoire », s’est alarmé il y a
  quelques jours Eric-Mark Huitema, directeur général de l’Acea (Association des
  constructeurs européens d’automobiles). Consommateurs confinés, concessionnaires
  fermés, usines à l’arrêt : partout sur la planète, les mesures prises pour limiter la diffusion
  du coronavirus auront un effet dévastateur chez les constructeurs comme chez leurs
  fournisseurs. L’arrêt des lignes de production de voitures dans le monde pourrait
  entraîner une chute des ventes comprise entre 10 % et 25 % cette année, selon les
prévisionnistes.

Les uns après les autres, les cabinets spécialisés revoient leurs prévisions. IHS table
désormais sur une chute des ventes mondiales de voitures de 14 millions d’unités cette
année (- 12 %), à 78,8 millions d’unités (avec – 10 % en Chine, – 13,6 % en Europe, et –
15,3 % aux Etats-Unis). LMC Automotive vient lui-aussi de publier ses nouveaux
scénarios : – 15 % au mieux dans le monde, à 76,6 millions, et jusqu’à -23 % si l’impact
de l’épidémie se poursuit au cours du deuxième semestre. « A titre de comparaison, les
ventes mondiales de véhicules légers étaient tombées de 6 millions d’unités entre 2007 et
2009 », rappelle le cabinet. Le consultant AlixPartners estime lui que la chute mondiale
sera comprise entre 8 % et 25 % en 2020 – tout en estimant que l’hypothèse optimiste
n’est pas la plus probable compte tenu des développements récents. De leur côté, les
analystes financiers ne croient pas au scénario du pire – pour le moment. Kepler
Cheuvreux mise sur -9,5 %, Deutsche Bank sur -10 %. « Nous tablons sur 5 à 6
semaines d’arrêt de production en Europe, et 6 à 7 aux Etats-Unis », écrivent les
analystes de Deutsche Bank.

La production a commencé à redémarrer en Chine après plusieurs semaines
d’interruption. Mais la reprise s’annonce lente sur le front des ventes. Il faut s’attendre au
même attentisme en Europe et aux Etats-Unis, où la grande majorité des usines
d’assemblage sont encore arrêtées. Selon les calculs d’AlixPartners, la crise pourrait
priver les constructeurs de 90 milliards d’euros de revenus, du jamais vu.

Les agences de notation ont commencé à revoir leurs copies. Moody’s a déjà annoncé
avoir placé Renault ?et le Groupe PSA ?sous surveillance négative, puis 14 fournisseurs
européens dont, en France, Faurecia ?et Valeo?. Estimant que « les crédits des
constructeurs et les équipementiers mondiaux seront soumis à d’intenses pressions »,
S&P Global Ratings vient de son côté de dégrader BMW ?et Daimler?, et de placer
Volkswagen ?sous surveillance négative. Tout cela alors même que les acteurs du
secteur semblent en bien meilleure posture que lors de la dernière crise. « Tous les
constructeurs européens ‘classiques’ avaient une trésorerie nette positive fin 2019, alors
qu’en 2008 ils ont abordé la crise en étant endettés », relève ainsi Thomas Besson, chez
Kepler Cheuvreux. « La situation devrait être gérable pour tous, sauf si la crise actuelle
(production et ventes à l’arrêt complet en Europe) dure beaucoup plus.

Les gouvernements sont d’ores et déjà sollicités. Rappelant que le secteur représente 14
millions d’emplois directs et indirects en Europe, l’Acea a « appelé à des actions fortes et
coordonnées aux niveaux nationaux et européen, pour fournir un soutien immédiat en
liquidités aux constructeurs, à leurs fournisseurs et aux distributeurs ». Les mesures de
chômage partiel ou de prêts garantis déjà annoncées sont plus que bienvenues. De
même aux Etats-Unis, les constructeurs soutiennent les mesures de liquidité évoquées,
de prêts garantis ou de report d’échéances fiscales.
Les constructeurs songent aussi à la sortie de crise, réclamant des plans de soutien de la
demande, via des bonus ou des primes à la conversion. « L’Europe doit se préparer à
stimuler le redressement de notre secteur, qui sera un contributeur clé à une reprise
accéléré de l’économie européenne dans son ensemble », insiste l’Acea. Le plan sur
lequel travaille la PFA (Plateforme Automobile), qui représente la filière française, répond
exactement aux mêmes préoccupations.
Source : ECHOS (30/3/20)

Par Alexandra Frutos
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