Les fils prodigues (diptyque) - EPOC productions

 
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Les fils prodigues (diptyque) - EPOC productions
Les fils prodigues
                            (diptyque)

                 Plus qu’un jour de Joseph Conrad
                                   +
                     La Corde d’Eugene O’Neill

              nouvelles traductions Françoise Morvan
                  mise en scène Jean-Yves Ruf

                               création
                      du 17 au 19 janvier 2018
       au Maillon – théâtre de Strasbourg, scène européenne

                 Création Chat Borgne Théâtre 2017-2018
	
  
équipe de création

Abraham Bentley (O’Neill)                          Jérôme Derre
Josué Carvil (Conrad)

Le capitaine Hagberd (Conrad)                      Fred Ulysse

Harry Hagberd (Conrad)                             Vincent Mourlon
Luke Bentley (O’Neill)

Pat Sweenay (O’Neill)                              Djamel Belghazi

Annie (O’Neill)
Bessie Carvil (Conrad)                             Johanna Hess

Mary (O’Neill)                                     petite fille de dix ans – à distribuer

création son                                       Jean-Damien Ratel
création lumières                                  Christian Dubet
création vidéo                                     Thomas Guiral
scénographie                                       Laure Pichat
création costumes                                  Laure Pichat et Claudia Jenatsch
régisseur général                                  Marc Labourguigne
assistant à la mise en scène                       Yordan Goldwaser
mise en scène                                      Jean-Yves Ruf
traductions                                        Françoise Morvan

coproduction

Comédie de Picardie-Amiens
Maillon – théâtre de Strasbourg, scène européenne
Théâtre Sénart – scène nationale
MCB° – scène nationale de Bourges
Chat Borgne Théâtre – compagnie conventionnée par la DRAC Grand Est
avec le soutien de la Comédie de l’Est-Colmar, du Théâtre Gérard Philipe-cdn de Saint-
Denis et la participation artistique du Jeune Théâtre National-Paris

création du 17 au 19 janvier 2018 au Maillon – théâtre de Strasbourg

contacts

Jean-Yves Ruf                                          Emmanuelle Ossena
+ 33 (0)6 74 41 57 11                                  EPOC productions
jyruf@chatborgnetheatre.fr                             + 33 (0)6 03 47 45 51
                                                       e.ossena@epoc-productions.net

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diptyque

Un jour, alors que je suivais les représentations de Comme il vous plaira au Théâtre
National de Toulouse, un des vieux comédiens de la troupe me glissa dans la poche
une petite pièce de Conrad, dans les petites éditions Bon Chameau. Je fus très
étonné, Conrad est un de mes auteurs de chevet, et je n’avais pas connaissance
qu’il ait écrit pour la scène. Et pourtant oui, une pièce courte, adaptée de sa nouvelle
Tomorrow, et intitulée One day more. C’est cette pièce que j’avais dans la poche. Je
la lus et eut immédiatement envie de la porter à la scène. Une histoire profonde,
ancrée dans nos peurs archaïques. Un fils qui part en mer après s’être brouillé avec
son père, un père plein de remords qui fantasme le retour du fils. Quand enfin ce
dernier revient, il ne correspond pas à l’être rêvé par le père, il ne le reconnaît pas.
Conrad croise cette histoire avec celle de la voisine, une femme qui sacrifie son bel
âge à s’occuper de son père aveugle. Pour se distraire elle visite le voisin, celui qui
ne cesse de délirer le retour de son fils. Il reviendra, et il vous épousera… Elle finit
par croire à cette histoire, elle en fait son propre rêve. Quand le fils revient, il trouve
une femme inconnue qui a l’air de le connaître mieux que lui-même, et un père qui
ne le reconnaît pas. On dirait un conte, une parabole sortie des écritures. C’est court,
dense, et remarquablement écrit. Trop court pour imaginer ne monter que ce texte.

J’attendais donc de rencontrer un texte cousin, un texte miroir qui pourrait former
diptyque. Et je l’ai trouvé chez O’Neill, autre poète marin, né trente ans après Conrad.
Sur la demande du comédien Gilles Cohen, j’ai travaillé en 2013 sur une pièce
courte de O’Neill, Hughie. Cela m’a donné l’envie de lire ou relire les pièces du
dramaturge américain, trop rarement joué en France. Et je suis tombé sur The rope
(La corde), qui m’a paru être le vis-à-vis idéal de One day more. La corde est une
sorte de préfiguration d’une des pièces les plus connues d’O’Neill, Désir sous les
ormes. Un fils quitte son père après l’avoir volé, et part en mer. Le père maudit son
fils et lui promet la corde s’il ose revenir. Et il ne se contente pas de mots, il accroche
une corde dans la grange pour rendre sa malédiction présente quotidiennement à
son esprit. Quand le fils rentre de ses voyages, cinq ans plus tard, la corde est
toujours là, et son père, devenu à moitié délirant, n’a rien oublié de sa haine, et
souhaite réellement qu’il se pende devant lui. De nouveau on pense aux écritures,
cités d’ailleurs par le père. Une sorte de parabole à l’envers du fils prodigue du
nouveau testament.

Il y a dans ces deux pièces une rêverie cruelle et profonde sur le thème séculaire de
la relation fils-père, thème aussi ancien que notre civilisation, depuis que Cronos
émascula son père Ouranos, puis dévora ses propres enfants jusqu’à être jeté dans
le Tartare par son fils Zeus.
Deux pièces courtes, intenses, sur l’échec de la transmission, qui vont fouiller dans
nos mondes les plus enfouis et forment résonances.

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quelques pistes de réflexion

Il ne s’agit pas uniquement ici de coller deux pièces en un acte pour atteindre un
temps de représentation qui deviendrait acceptable, mais bien de former diptyque,
c’est-à-dire de créer un jeu de motifs thématiques et narratifs qui enrichit la
compréhension et la réception de chacun des deux textes. Si Conrad et O’Neill
abordent le même thème, le retour du fils dans le giron familial, ils diffèrent par les
procédés et par les cordes qu’ils mettent en vibration. Conrad utilise une structure
très équilibrée, il s’agit d’un quatuor, un père et sa fille voisinent avec un père qui
attend son fils. Deux centres, deux maisons, deux univers. Ce qui permet à Conrad
de créer deux focales, le retour du fils d’une part, le destin de la fille d’autre part, et
d’aborder le thème du désir et de l’amour, absent de la pièce d’O’Neill. Par contre
l’argent, qui est un thème périphérique chez Conrad devient obsessionnel et central
chez O’Neill. Si le développement et l’intensité des motifs diffèrent d’un texte à l’autre,
les placer à la suite, ou l’un en face de l’autre, permet de creuser un jeu de
résonances mutuelles et de renvois successifs. Ainsi, le couple monstrueux que
forment le père et sa fille chez Conrad nourrit notre imaginaire quand nous
découvrons le même couple chez O’Neill. Le rapport du père et du fils, conflictuel et
violent chez Conrad, mais peu développé dans les dialogues, devient absolument
brutal et sans issu chez O’Neill, etc…

Ces deux courtes pièces nous parlent d’un danger larvé, qui pèse sur nos sociétés
contemporaines : au-delà de la relation du père et du fils, il s’agit pour ces deux
auteurs de décrire l’échec de la transmission. Les pères se recroquevillent sur leurs
obsessions et leurs certitudes, les fils fuient, refusent toute filiation. L’argent devient
alors la seule valeur concrète et transmissible, même et surtout à contre-gré. Molière
déjà l’avait si bien dépeint dans L’Avare. Mais chez Conrad et O’Neill les fils ne
désirent pas dépasser les pères, de réinventer un microcosme différemment, de
refaire famille, aucune tentative de réinventer quelque utopie sociale que ce soit,
mais une aspiration à la fuite, au nomadisme, à la solitude. Du côté des pères, idées
fixes, crispation, recroquevillement sur les biens matériels. L’accumulation contre la
transmission.

quelques pistes scénographiques

C’est une gageure que de penser un seul espace pour deux pièces, ou plutôt deux
espaces variés à partir d’un seul principe scénographique. Le projet n’est
évidemment pas de les penser chacune à part, et de concevoir deux espaces avec
des lexiques complètement différents, mais bien de rendre compte, au niveau
scénographique, de la notion de diptyque. Il y a de commun aux deux pièces la
présence de la mer. Ce sont deux pièces où l’on attend - ou redoute – que la mer
vienne nous rendre le fils disparu. Dans la seconde, celle d’O’Neill, elle a même une
importance dramaturgique plus précise, puisque la petite fille y jette une à une les
pièces d’or qu’avait cachées son grand-père dans la grange. La mer fait partie de
l’installation mentale.

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Un double centre pour Conrad, les deux maisons, les seuils, un centre pour O’Neill,
la corde qui attend le fils.
Ni maisons ni façades. Une surface de praticables légèrement surélevés sur
lesquelles on esquissera des espaces qui se passeront d’être réalistes ou narratifs,
mais qui donneront une sensation précise sur les déplacements, les obsessions, les
rituels des personnages. Pour Hagberg qui accumule de manière maladive, un pan
de mur fait de bric-à-brac accumulé, comme si la maison elle-même était faite de sa
névrose obsessionnelle, se confondait avec elle.

Chez Carvil, des fauteuils, des chaises. Il vit en passant de l’un à l’autre. Chaque
assise est un îlot, un monde.
Des espaces précisés par la lumière et les objets qui les composent.
Chez O’Neill, la corde bien sûr mais aussi l’établi, lieu des objets contendants, du
meurtre possible, lieu de la tractation, de la négociation tendue entre le fils et le
beau-fils. La cellule familiale chez O’Neill ne protège en rien contre l’hybris, le vol, la
torture, voire le meurtre
.

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Un contrechant en vidéo :
- mers plus ou moins agitées.
- plan large d’un homme et de son très jeune fils jouant au ballon sur une plage.
- plan rapproché d’un visage d’enfant qui nous regarde.

Le travail du vidéaste sera de créer des harmoniques, des parenthèses, des temps
de décantation. Et de mettre en lumière ce thème de la transmission, de former
contrepoint avec Conrad et O’Neill, d’enrichir la compréhension des textes en
passant par le regard de l’enfant. Celui qui a été l’enfant de la maison et revient avec
tous ses espoirs et sa rage d’adulte, celui qui grandit encore là et n’a pour se
construire que des contre-modèles.

La distribution

Je crois aux rencontres, au moment où elles doivent se faire, alors j’en suis à la
moitié. Je suis parti d’O’Neill où le couple père fils doit être vibrant, sensible, violent.
J’ai immédiatement pensé à Jérôme Derre qui était le Duc du Mesure pour Mesure
que j’ai monté en 2008. C’est un acteur qui a une qualité rare : une intelligence
viscérale. C’est dramaturge sur patte, qui pense avec ses jambes.
En face, qui lui ressemble physiquement, le même sarment sec, Vincent Mourlon,
avec qui j’ai fait trois créations. Les deux ont cette vibration intense, cette violence
rentrée, que j’aime tant voir sur un plateau.
En novembre dernier, j’ai donné un stage en Suisse à l’occasion de la tournée de
Jachère. J’ai rencontré un acteur avec qui j’ai eu immédiatement envie de travailler.
D’origine algérienne, diplômé d’économie, ancien trader, il se met au théâtre sur le
tard. Il a travaillé avec moi un passage du Fils de notre temps d’Horvath et pour moi
il possède la palette et les couleurs qui lui permettront d’incarner le mari dans la
pièce d’O’Neill.

L’équipe

       Jérôme Derre

Jérôme Derre travaille depuis 1973, entre autres avec Maurice Vinçon, Denis
Guenoun et Patrick Le Mauff (L’attroupement), Bernard Bloch, Bruno Boeglin, Serge
Valletti, Chantal Morel, Ariel Garcia Valdès, Moïse Touré, Michèle Foucher, Jean-
Paul Wenzel, George Lavaudant, Matthias Langhoff, Jean-Louis Martinelli, Lukas
Hemleb, le théâtre Dromesko, Patrick Pineau, Emmanuel Merieu…

Il a fait partie de la troupe de l’Odéon sous la direction de Georges Lavaudant

Ces dernières années il a consacré une partie de son temps à la peinture.

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Djamel Belghazy

Après des études universitaires et un DESS en économie, Djamel Belghazi devient
trader durant une dizaine d’année, puis décide de changer complètement de voie et
se forme au théâtre aux côtés de Serge Martin à Genève.
Après avoir travaillé comme acteur à Genève, il parfait sa formation en Italie sous la
direction de Mamadou Dioume puis à Paris avec yoshi Oida. Depuis il travaille en
France et en Suisse.

      Vincent Mourlon

Il a travaillé avec Yves Doncque (Théâtre du Réel) dans L’Eveil du Printemps de
Frank Wedekind, avec Catherine Marnas (Cie Parnas) dans La Tempête de
Shakespeare, avec Jean-Pierre Vincent (Théâtre des Amandiers) dans Pièces de
Guerre d’Edward Bond et Lorenzaccio d’Alfred de Musset, avec Jean-Yves Ruf (Chat
Borgne Théâtre) dans Chaux Vive (écriture collective), dans Comme il vous plaira de
William Shakespeare et dans Silures d'après Coleridge et Kavvadias, avec la cie
T.O.C. dans E.R. 23 (Je n’ai pas de motif) d'après William Burroughs et Discours à la
Convention de St Just. Il collabore régulièrement avec David Gauchard et la
Compagnie L’Unijambiste, dans les spectacles Richard III, et Le songe d’une nuit
d’été de Shakespeare, Des couteaux dans les poules de David Harrower, Herem
d'André Markowicz et Ekaterina Ivanovna de Léonid Andreïev.

      Laure Pichat – scénographie et costumes

A 9 ans, Laure a un premier choc théâtral lors d’une représentation de Richard II mis
en scène par Ariane Mnouchkine en Avignon. Quatre ans après, elle fait un stage à
l’opéra de Lyon et découvre les arts du spectacle. C’est alors qu’elle sait qu’elle veut
devenir scénographe.
Plus tard, elle entre à Ecole d’Architecture de Paris la Villette, poursuit en parallèle
l’approche du théâtre par le jeu à la Maison Jean Ravier, et suit des cours en faculté
d’Arts du Spectacle à Nanterre avant d’intégrer l’ENSATT en scénographie.
La pluridisciplinarité de l’école lui permet de rencontrer des artistes comédiens et
écrivains et des techniciens du théâtre. C’est dans ce cadre que naît la compagnie
du Bonhomme avec qui elle crée ses premières scénographies dans des mises en
scène de Marie-Sophie Ferdane et Grégoire Monsaingeon.

Puis d’autres rencontres se font : celles de Claudia Stavisky, Vincent Colin, Thierry
Roisin et celle déterminante de Jean-Yves Ruf. Elle travaille avec lui régulièrement
au théâtre et à l’opéra depuis 2003 : Les Trois sœurs de Tchekov, Idoménéo et Don
Giovanni de Mozart, Hughie de Eugene O’Neill, Elena de Cavalli, Silures, Mesure
pour Mesure de Shakespeare, Agrippina de Haendel, Eugène Onéguine de
Tchaikovski, La Panne de Dürrenmatt et Passion selon Jean de Tarantino.
En parallèle, elle poursuit son travail comme architecte pour la construction et
rénovation d’habitation et de design de mobilier.

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Christian Dubet - lumières

1973, Christian DUBET vit sur l’île d’Ouessant. Il a grandi au pied du phare du
Créac’h où son père était maître de phare, et a lui-même pratiqué le métier de
gardien de phare avant d’éclairer les scènes de théâtre, de danse …
« En soi, c’est une manière différente de faire de la lumière au service des autres et
de perpétuer la pratique d’une forme de lumière « habitée ». »
Depuis 1994, il ne cesse d’enchaîner les créations lumières dans de multiples
domaines, et des structures comme la Comédie Française, le Théâtre National de
Bretagne, le Théatre Vidy Lausanne, le Festival d’Avignon … les Opéras de Lille,
Dijon, Limoges, le Festival d’Aix en Provence…
En danse contemporaine, il réalise notamment les lumières de François Verret de
1994 à 2008 et travaille aussi avec Francesca Lattuada ainsi que sur des formes
intermédiaires autour des arts du Cirque avec des structures comme le Centre
National des arts du Cirque à Chalons et le Centre Régional des arts du Cirque de
Cherbourg, des artistes comme le trampoliniste Mathurin Bolze, les trapézistes Chloé
Moglia et Mélissa Von Vépy, les acrobates Abdel Senhadji et Mahmoud Louertani, le
jongleur Thierry André, le cirque Cahin-caha.
Au Théâtre, ses lumières rencontrent des metteurs en scènes comme Jean Yves
Ruf, Thierry Roisin, Lilo Baur, Bérengère Jannelle, Mélanie Leray, Jean Pierre
Laroche, Nicolas Klotz, Marc François, Robert Cantarella, Pierre Meunier … mais on
le retrouve aussi à l’Opéra avec Olivier Py, Anne Azema, Jacques Rebotier, B.
Janelle, JY Ruf … ou sur des Ballets (Carlotta Ikeda,…), ainsi que dans le domaine
de la musique contemporaine où il croise les projets de compositeurs comme
Gualtiero Dazzi, Cécile Le Prado, Alain Mahé, Jean-Pierre Drouet. Il éclaire un
certain nombre de concerts de Fred Frith, Louis Sclavis, Florent Jodelet, l’ensemble
Ars Nova.
Hormis le spectacle vivant, il réalise aussi un certain nombre d’installations, seul ou
associé à des artistes et plasticiens (Claudia Triozzi, Béatrice Carraciollo), et il
éclaire plusieurs expositions (Grande Halle de la villette, Château de la Roche-Jagu,
Parc d’Armorique).
En 2003, il met au point avec le plasticien belge Vincent Fortemps un procédé
permettant la création d’images animées en temps réel, « la Cinémécanique ».
Ensemble, et associés au compositeur Alain Mahé et au vidéaste, Gaétan Besnard,
ils créent en 2004 une compagnie du même nom au sein de laquelle ils exploitent et
développent ce dispositif original.

      Jean-Damien Ratel - son

Après une formation de monteur image et son, il intègre l’école du Théâtre National
de Strasbourg en 1993.
Il a depuis réalisé la création sonore d’une soixantaine de spectacle : théâtre, danse,
cirque, poésie, musique.
Il privilégie un travail d’écriture sonore dans le même temps que les répétitions au
plateau.
Ses compositions sonores s’inscrivent dans le concret de l’espace scénique. Il met
au point des dispositifs expérimentaux de captation-diffusion électroacoustique,
créant ainsi des machines-instruments sonores vivants.

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Il rencontre Jean-Yves Ruf à l’école du T.N.S. avec qui il élabore la partition sonore
du premier spectacle de la compagnie Chat Borgne Théâtre Savent-ils souffrir ?
Il poursuivra sa collaboration à d’autres créations collectives où le travail d’écriture
sonore est prédominant : Erwan et les oiseaux, Par les cornes, Silures, Jachère.
Il réalisera les créations sonores des autres spectacles de la compagnie Chat
Borgne Théâtre : Les Trois sœurs, Troïlus et Cressida, Lettre au père, La Panne,
Mesure pour mesure, Passion selon Jean, Comme il vous plaira.

Par ailleurs, il rencontre Bérangère Jannelle en 2004 pour la création sonore d’Ajax
et collabore depuis à ses créations : Amphitryon, Vivre dans le Feu, Twelfth Night,
Belle étoile, Z comme ZIgZag.

On a pu le voir, dernièrement, sur scène, en duo avec un performer américain dans
66 Gallery d’après les poèmes d’Allen Ginsberg qu’il met en musique avec un
instrument expérimental de sa facture.

D’autre part, Il travaille régulièrement avec Jean-Louis Martinelli (Calme, Une maison
de Poupée, Les fiancés de Loches, Détails, Kliniken, La République de Mek Ouyes)
et Yves Beaunesne (Docteur Camiski, Roméo et Juliette, Pionniers à Ingolstadt, On
ne badine pas avec l’amour, Le récit de la servante Zerline).

Il a travaillé également avec Richard Brunel, Jean Boillot, Jean-René Lemoine,
Charles Berling et Christiane Cohendy, Bertrand Bossard, Bernard Levy, Enzo
Cormann.

Pour le cirque il collabore avec Les Compagnies Moglice Von Verx – Happés
(Vielleicht, Dans la gueule du Ciel, Une jambe n’est pas une aile, Croc, I look up, I
look down) et la Compagnie un Loup pour l’homme (Face Nord).

Il poursuit par ailleurs son travail pour le cinéma avec le réalisateur S. Louis : Nourrir
l’animal, Ensuite ils ont vieilli, la chambrée.

       Jean-Yves Ruf - mise en scène
Après une formation littéraire et musicale, Jean-Yves Ruf intègre l’Ecole nationale
supérieure du Théâtre National de Strasbourg (1993-1996) puis l’Unité nomade de
formation à la mise en scène (2000), lui permettant notamment de travailler avec
Krystian Lupa à Cracovie et avec Claude Régy.
Il est à la fois comédien, metteur en scène et pédagogue.
Parmi ses récentes mises en scène, on peut noter Idomeneo de Mozart (Opéra de
Lille), Les Trois sœurs de Tchekhov (Le Maillon-Strasbourg / Théâtre Gérard Philipe,
cdn de St Denis), Hughie d’Eugène O’Neill (Espace des Arts de Châlon-sur-Saône),
Cosi fanciulli de Nicolas Bacri (Théâtre de Saint-Quentin / Théâtre des Champs-
Elysées), Elena de Cavalli (Festival d’Aix-en-Provence), Don Giovanni de Mozart
(Opéra de Dijon), Troïlus et Cressida (Comédie Française), Agrippina de Haendel
(Opéra de Dijon), Lettre au père de Kafka (Théâtre Vidy Lausanne / Théâtre des
Bouffes du Nord), La Panne de Dürrenmatt (Théâtre Vidy-Lausanne).

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Il enseigne entre autres écoles au TNS, au CNSAD de Paris, à la Manufacture de
Lausanne, à la Westerdals School d’Oslo.
De janvier 2007 à décembre 2010, il a dirigé la Manufacture – Haute école de théâtre
de Suisse romande.
Depuis 2011 il est chargé de la programmation pédagogique des Chantiers
Nomades.
A l’invitation de Jean Bellorini, il est depuis septembre 2014 artiste associé au
Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis.
En 2017, il est interprète sous la direction d’Emilie Chariot dans Le Zoophile, un texte
d’Antoine Jaccoud créé au théâtre Vidy-Lausanne.

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calendrier 2017-2018

création du 17 au 19 janvier 2018 au Maillon – théâtre de Strasbourg

mardi 20 et mercredi 21 mars 2018 au théâtre de Sénart

du 4 au 7 avril 2018 à la Comédie de Picardie, Amiens

du 17 au 19 avril 2018 à la Comédie de l’Est, Colmar

spectacle disponible en 2018-2019

contacts
EPOC productions
Emmanuelle Ossena | 06 03 47 45 51 | e.ossena@epoc-productions.net
Charlotte Pesle Beal | 06 87 07 57 88 | c.peslebeal@epoc-productions.net

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