Les mesures du budget du Québec 2010-2011 sont bien accueillies

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Les mesures du budget du Québec 2010-2011 sont bien accueillies
Sondage Association des économistes québécois –
                                                                                  Léger Marketing

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

                         SONDAGE TRIMESTRIEL ASDEQ-LÉGER MARKETING:
                Les mesures du budget du Québec 2010-2011
                            sont bien accueillies
MONTRÉAL, 15 JUILLET 2010 – L’économie québécoise continuera sur sa lancée, selon la vaste
majorité des économistes consultés lors du récent sondage trimestriel mené par Léger Marketing auprès
des membres de l’Association des économistes québécois (ASDEQ). En effet, 60% des économistes
interrogés estiment que la situation économique du Québec se maintiendra au cours des six prochains
mois, et 32% d’entre eux croient même à une amélioration durant cette période, alors que seulement 7%
pensent qu’elle va se détériorer.

Le point de vue relativement optimiste des spécialistes de l’économie observé depuis l’automne 2009
faiblit quelque peu malgré tout, puisqu’en mars dernier, 45% des économistes sondés estimaient que la
situation économique s’améliorerait au Québec. Cette proportion a donc chuté de 13 points au cours des
derniers mois. Toutefois, une plus large part des économistes consultés est confiante que la situation
économique se maintiendra au cours des six prochains mois, passant de 51% en mars 2010 à 60% en
juillet 2010.

Le plan visant à rétablir l’équilibre budgétaire du gouvernement du Québec est bien accueilli

Les principales mesures adoptées lors du budget provincial 2010-2011 ont été soumises à l’appréciation
des économistes dans le cadre de ce sondage. Or, les membres appuient en très grande majorité la presque
totalité d’entre elles, notamment l’accentuation de la lutte à l’évasion fiscale (taux d’accord de 97%),
l’indexation des tarifs gouvernementaux (93%), l’augmentation progressive des tarifs d’électricité de
1¢/kWh entre 2014 et 2018 (88%), la réduction de la croissance des dépenses de 3,2% à 2,8% jusqu’au
retour de l’équilibre budgétaire (88%), et la hausse des frais de scolarité universitaire à compter de
l’automne 2012 (87%). Même l’augmentation de la TVQ d’un point de pourcentage additionnel le 1er
janvier 2012 (79%) et l’augmentation de la taxe compensatoire des institutions financières (73%)
reçoivent aussi l’assentiment de la majorité des économistes sondés.

La contribution générale pour la santé de 25 $ en 2010, atteignant 200 $ en 2012 s’avère la seule mesure
du budget 2010-2011 pour laquelle les opinions sont partagées: 54% appuient cette mesure, alors que 46%
y sont opposés.

En somme, ces résultats sont cohérents avec l’appui donné par les économistes, dans le sondage précédent,
aux mesures proposées par le Comité des politiques publiques de l’ASDEQ dans un avis intitulé « Un
virage s’impose dans les finances publiques du Québec».

Les difficultés de la zone euro : des répercussions anticipées pour l’Amérique du Nord

Plus de la moitié des économistes interrogés (55%) estiment que la création d’un fonds d’urgence de 750
milliards d’euros pour contrer les pressions spéculatives sur l’euro liées au fort taux d’endettement de
plusieurs pays de la zone comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et l’Irlande, ainsi que l’adoption

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de politiques d’austérité, vont freiner la chute de la devise. La majorité des économistes sondés sont
optimistes quant à l’évolution de l’euro à court terme. En effet, le retrait de certains pays membres de la
zone euro au cours des prochains mois apparaît improbable pour 78% d’entre eux, tout comme 92%
excluent l’abandon de l’euro comme monnaie unique dans cette zone à brève échéance.

Cependant, les opinions sont divisées sur la capacité des gouvernements en difficultés financières à
maintenir leurs engagements de réduction des déficits budgétaires malgré les pressions sociales : 47%
estiment que ces gouvernements ne pourront tenir leurs engagements, alors que 37% pensent qu’ils
atteindront leurs objectifs. De plus, 44% estiment que les mesures d’austérité adoptées par les pays
européens auront pour effet de replonger l’Europe dans la récession, tandis que 38% ne partagent pas cet
avis.

Finalement, pour une majorité des économistes consultés (57%), ces mesures d’austérité budgétaires
adoptées par plusieurs pays de la zone euro auront des répercussions négatives sur la situation économique
nord-américaine, bien qu’un tiers d’entre eux (34%) soient d’avis contraire.

La faiblesse de la productivité au Québec est préoccupante

La vaste majorité des économistes interrogés (87%) dans ce sondage est préoccupée par la faiblesse de la
productivité au Québec : 36% affirment être très préoccupés et 51% se disent assez préoccupés. Seulement
12% se considèrent peu ou pas du tout préoccupés par cette question.

Les solutions à apporter au problème de la productivité au Québec apparaissent multiples aux yeux des
économistes interrogés. En effet, aucune des mesures soumises à leur choix n’obtient un appui massif. Les
mesures jugées les plus efficaces par un plus grand nombre sont l’accroissement de l’innovation (17%),
l’augmentation des investissements en éducation (17%), l’accroissement des investissements en
machinerie et en outillage (16%) et la lutte contre le décrochage scolaire (14%).

La création de l’Autorité canadienne de réglementation des valeurs mobilières est perçue comme un
recul important du secteur financier de certaines provinces, dont celui du Québec

Plus de la moitié des économistes consultés (54%) estiment que la proposition de Loi sur les valeurs
mobilières du gouvernement fédéral créant l'Autorité canadienne de réglementation des valeurs
mobilières, déposée par le ministre Flaherty le 26 mai dernier, implique à long terme un recul important
du secteur financier du Québec et de celui de certaines provinces canadiennes. Seulement 23% ne
partagent pas cet avis, alors que 23% disent ne pas être en mesure de répondre à cette question. Par
ailleurs, les économistes interrogés estiment dans une proportion de 47 % que la création de l’Autorité
canadienne de réglementation des valeurs mobilières ne représente pas un gain important pour le secteur
financier canadien. Un peu plus du quart (26%) ont une opinion contraire et 27% ont indiqué ne pas savoir
quel impact résulterait de cette initiative du gouvernement fédéral sur le secteur financier canadien.

Il est à noter toutefois qu’une majorité des économistes interrogés dans ce sondage (59%) pensent qu’à
l'instar de ce qui est observé dans plusieurs domaines au cours des dernières années, le phénomène de
mondialisation accrue entraînera un mouvement graduel de centralisation, à l'échelle nationale comme
internationale, des organismes de surveillance et de réglementation des marchés financiers.

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Méthodologie

Le sondage a été réalisé par Internet, du 23 juin au 8 juillet 2010, auprès des économistes membres de
l’Association des économistes québécois (ASDEQ). Dans l’ensemble, 233 des 831 membres inscrits à
l’Association ont répondu au sondage, ce qui confère aux résultats de l’étude une précision de ± 5%, et ce,
19 fois sur 20.

Ce sondage s’inscrit dans une série de sondages que l’ASDEQ et Léger Marketing réalisent chaque
trimestre afin de présenter le point de vue des économistes québécois sur la situation économique du
Québec ainsi que sur différentes questions liées à l’actualité économique.

L’ASDEQ

L’ASDEQ, fondée en 1975, est la principale association professionnelle indépendante regroupant les
économistes québécois, résidant au Québec ou ailleurs. L’ASDEQ vise à assurer la promotion
professionnelle de ses quelque 831 membres et à favoriser le développement et la diffusion des
connaissances économiques. L’ASDEQ est une association active et ouverte dont plusieurs de ses
membres sont consultés par nos décideurs publics et occupent des responsabilités importantes au sein de
grandes organisations publiques et privées.

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Contacts

ASDEQ
Jean-Michel Cousineau, président du Comité des politiques publiques de l’ASDEQ
(514) 731-0356
jean.michel.cousineau@umontreal.ca

Léger Marketing
Sandrine Lépinay, Vice-présidente adjointe
(514) 982-2464
slepinay@legermarketing.com

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Résultats détaillés du sondage
L’ASDEQ comprend 831 membres qui ont été contactés par courrier électronique et dont 233
(28%) ont répondu au sondage.

           Tableau 1 – Évolution de la situation économique du Québec à court terme

 Question : À votre avis, au cours des six prochains mois, la situation économique du Québec va-t-elle :

                            Juillet 2010      MARS 2010         OCT. 2009        MAI 2009         FÉV. 2009
                                  %              %                 %                %                %
                               (n=233)          (n=205)           (n=213)          (n=228)           (n=156)
Se détériorer                    7%                3%               7%               27%              82%
Se maintenir                    60%               51%              50%               47%              17%

S’améliorer                     32%               45%              42%               24%               1%
Sans opinion                     1%                1%               1%               2%                0%

                       Tableau 2 – Les difficultés financières de la zone euro

Question : L'euro est soumis à de fortes pressions spéculatives qui sont liées au haut taux d'endettement
 des pays qui font partie de la zone euro, dont la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et l'Irlande. Face à
  ce mouvement spéculatif, un fonds d'urgence de 750 milliards d'euros a été créé (440 milliards d'euros
  venant des pays de la zone et le reste du FMI) et plusieurs pays ont adopté des politiques budgétaires
                         fort restrictives pour réduire substantiellement leur déficit.
                                                  (n=233)

                                                                   OUI              NON         NE SAIT PAS

Pensez-vous que la création du fonds d'urgence
et les politiques budgétaires restrictives vont                   55%               32%              13%
freiner la chute de l'euro ?
Prévoyez-vous le retrait de certains pays
membres de la zone euro au cours des prochains                     16%              78%               6%
mois ?
Prévoyez-vous l'abandon de l'euro comme
monnaie unique de la zone au cours des                             3%               92%               5%
prochains mois ?
Croyez-vous que les pays ayant adopté des plans
de réduction du déficit budgétaire pourront tenir
                                                                   37%              47%              16%
leurs engagements malgré les pressions sociales
qui s'exercent ?
Est-ce que les mesures d'austérité adoptées par
les pays européens auront pour effet de replonger                  38%              44%              18%
l'Europe dans la récession ?
Est-ce que les mesures d'austérité adoptées par
les pays européens auront des répercussions
                                                                  57%               34%               9%
négatives sur la situation économique de
l'Amérique du Nord ?

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                  Tableau 3 – Le budget 2010-2011 du gouvernement du Québec

      Question : Dans son budget 2010-2011, le gouvernement du Québec a annoncé un plan visant à
            renouer avec l'équilibre budgétaire en 2013-2014 et à commencer à réduire la dette.

  Êtes- vous en accord avec les mesures adoptées qui seront mises en application à court et moyen terme :
                                                 (n=233)

                                                                                                     Totalement
                              TOTAL EN      Totalement     Plutôt en     TOTAL EN      Plutôt en
                                                                                                         en
                               ACCORD        en accord      accord      DÉSACCORD      désaccord
                                                                                                      désaccord

Accentuation de la lutte
                                97%            72%            25%           3%             1%               2%
contre l'évasion fiscale.

Indexation des tarifs
                                93%            55%            38%           6%             6%               0%
gouvernementaux.

Augmentation
progressive du prix de
l'électricité jusqu'à un        88%            62%            26%          11%             6%               5%
cent par kilowattheure
entre 2014 et 2018.
Réduction de la
croissance des dépenses
de 3,2% à 2,8% à
                                88%            50%            38%          10%             7%               3%
compter de 2011-2012
jusqu'au retour à
l'équilibre.
Hausse des frais de
scolarité universitaire à
                                87%            60%            27%          13%            11%               2%
compter de l'automne
2012.
Augmentation de la TVQ
d'un point de
pourcentage additionnel
le 1er janvier 2012 (en         79%            40%            39%          21%            15%               6%
sus de l'augmentation
prévue le 1er janvier
2011).
Augmentation de la taxe
compensatoire des               73%            37%            36%          15%            12%               3%
institutions financières.

Contribution générale
pour la santé de 25 $ en
                                54%            24%            30%          46%            21%           25%
2010 atteignant 200 $
en 2012.

  Note : les % restant correspondent au taux de « sans opinion ».

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                             Tableau 4 – La productivité au Québec

Question : La faiblesse de la productivité au Québec constitue-t-elle une de vos préoccupations ? Êtes-
                                               vous... ?
                                               (n=233)

                                                                           %

            Très préoccupé(e)                                             36%
            Assez préoccupé(e)                                            51%

            Peu préoccupé(e)                                              10%
            Pas du tout préoccupé(e)                                       2%
            Sans opinion                                                   1%

          Tableau 5 – Opinions quant aux mesures qui contribueraient à améliorer
                                la productivité au Québec

 Question : Quelle mesure, parmi les suivantes, contribuerait LE PLUS à améliorer la productivité au
                                           Québec selon vous ?
                         Et quelle serait la SECONDE mesure la plus efficace ?
                                               (n=233)

                                                                    1re mesure          2e mesure

Accroître l'innovation                                                  17%                22%

Investir davantage en éducation                                         17%                15%

Accroître les investissements en machinerie et outillage                16%                 9%

Enrayer le décrochage scolaire                                          14%                12%

Améliorer l'organisation du travail                                     12%                16%

Intervenir davantage auprès des enfants en bas âge,
                                                                        10%                 9%
spécialement dans les milieux défavorisés

Stimuler l'entrepreneuriat                                              8%                  9%

Augmenter les investissements en technologies de
                                                                        6%                  8%
l'information

                                                                                                       6
Sondage Association des économistes québécois –
                                                                                 Léger Marketing

                                    Tableau 6 – Marchés financiers

  Question : À l'instar de ce qui est observé dans plusieurs domaines au cours des dernières années,
     croyez-vous que le phénomène de mondialisation accrue entraînera un mouvement graduel de
     centralisation, à l'échelle nationale comme internationale, des organismes de surveillance et de
                                   réglementation des marchés financiers ?
                                                (n=233)

                                                                    %

                              Oui                                  59%
                              Non                                  22%
                              Sans opinion                         19%

       Tableau 7 – Implications à long terme de la création de l’Autorité canadienne de
                            réglementation des valeurs mobilières

  Question : Pensez-vous que la proposition de Loi sur les valeurs mobilières du gouvernement fédéral
créant l'Autorité canadienne de réglementation des valeurs mobilières, déposée par le ministre Flaherty le
                                 26 mai dernier, implique à long terme :
                                                (n=233)

                                                Oui                Non            Ne sait pas

        Un gain important pour le
                                                26%               47%                 27%
        secteur financier canadien.

        Un recul important du
        secteur financier de
                                               54%                 23%                23%
        certaines provinces, dont
        celui du Québec.

                                                                                                         7
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