Les plus âgés fragilisés davantage vaccinés - GRIPPE SAISONNIÈRE - vie@home
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VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME GRIPPE SAISONNIÈRE Les plus âgés fragilisés davantage vaccinés Solidaris s’est penchée sur le taux de vaccination contre la grippe parmi les plus de 65 ans. Il s’infléchit depuis 6 ans, reculant de 62,73% en 2009-10 à 54,1% en 2015-16. Les « vieux seniors », au-delà de 75 ans, sont davantage couverts que les « jeunes seniors ». Idem pour les personnes disposant du statut de malade chro- nique et/ou d’un DMG chez leur méde- cin traitant. La mutualité socialiste signale de gros écarts de pratique dans les rangs des généralistes. @ J.M. Solidaris a pioché dans les données de facturation des tionale vers le bas. Les taux les plus faibles s’observent vaccins remboursés, délivrés à ses affiliés en officine pu- à l’est de la Wallonie, au sud du Luxembourg et dans la blique en prévision de l’hiver 2015-2016. Son but : dé- zone frontalière du Hainaut. couvrir les facteurs qui influencent le taux de vaccination chez les 65 ans et plus. Rappelons que le Conseil supé- Age, polypathologie, DMG rieur de la Santé classe ceux-ci parmi les groupes à vac- Cela étant, les aînés à la santé plus fragile semblent da- ciner prioritairement, car à risque accru de complications vantage sensibilisés à l’intérêt de la vaccination contre la s’ils contractent une grippe. Il y range aussi les personnes grippe. En cernant les caractéristiques socio-sanitaires qui hébergées en institution, mais pour toute clarté, préci- impactent le fait d’être vacciné ou pas, Solidaris a en effet sons que l’analyse de l’OA socialiste n’intègre pas cette relevé que, si le sexe ou le régime BIM jouent à peine, catégorie de population (°). l’âge, le statut de malade chronique et le fait d’avoir été hospitalisé une fois durant l’année écoulée sont détermi- Le bilan est mitigé. D’un côté, la part d’affiliés de plus de nants. 64,6% des « vieux seniors » - dans la tranche 75 à 65 ans à être vaccinés s’érode au fil des ans. On passe 95 ans - avaient reçu le vaccin en 2015-16, contre seu- d’un taux d’environ 60%, assez stable sur 2005-2009, lement 46,2% de leurs « cadets » de 65 à 74 ans. 70,5% à 54,1% lors de la mauvaise saison 2015-16. Solidaris des malades chroniques de plus de 65 ans étaient eux pointe des écarts régionaux : la Flandre est mieux cou- aussi vaccinés, contre 47% de leurs homologues n’ayant verte (60% en 2015-16) que la Wallonie et que Bruxelles pas ce statut spécifique. (respectivement 49% et près de 46%). En fait, la couver- ture des Flamands de plus de 65 ans demeure globale- Solidaris a également relevé l’importance du DMG, avec ment stable, le repli n’est que léger ; ce sont les autres une corrélation positive très nette : les plus de 65 ans régions qui sur la période étudiée tirent la moyenne na- avec DMG sont, toujours pour 2015-16, quasi 60% à être n°55 - novembre 2017 6
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME Évolution du taux de vaccination des 65 ans et plus entre 2005 et 2016 > Le taux de vaccination des 65 ans et plus est clairement plus stable au nord du pays. vaccinés, contre 29,4% par l’OMS. 10% ne de ceux sans DMG. Ce dépassent pas 38% constat est à rappro- de couverture. cher des écarts régio- naux observés, qu’il Evidemment, on pourrait refléter en par- objectera qu’un mé- tie. Le refrain est connu : decin propose des la pénétration du DMG interventions préven- est supérieure en Flandre. tives, mais n’impose Ainsi 90% des Flamands de rien. En l’occurrence, ses plus de 65 ans ont-ils leur DMG explications se heurtent à la (contre 75% en Wallonie et 68% à réceptivité de sa patientèle - et Bruxelles). derrière elle d’une communauté culturelle - aux vaccins. Les taux de Oui mais… couverture atteints par les médecins de famille La mutualité s’est également penchée sur la distribution devraient être mis en perspective par une analyse des des taux de vaccination par pratique de médecin géné- phénomènes de scepticisme ou de refus vaccinal dans la raliste. Le Graal, c’est, d’après les standards de l’OMS, population, alimentés par les infos en sens divers sur la une proportion de 75% de vaccinés dans la patientèle vaccination, son utilité, sa sécurité, etc., que charrient in- âgée. On n’y est pas. En 2015-16, un quart des généra- ternet et les réseaux sociaux. @ listes flamands étaient certes au-dessus des 7 patients de (°) En Flandre, ce sont les autorités qui achètent le vaccin antigrippe et le plus de 65 ans vaccinés sur 10 mais, à l’échelle du pays, mettent gratuitement à disposition des résidents des MR(S) agréées. En seuls 10% des généralistes franchissent la barre espérée Fédération Wallonie-Bruxelles, il n’y a pas de circuit spécifique analogue. n°55 - novembre 2017 7
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME Professionnels : une pierre à l’édifice La vaccination des soignants compte parmi la panoplie de mesures combinées qu’on recommande d’appliquer dans les services de soins à domicile et les milieux d’accueil et d’hébergement de résidents âgés, pour protéger au mieux les intéressés. On peut élargir cette considération aux autres catégories de collaborateurs (personnels d’accueil, d’entretien…) en contact avec les patients. Cela tient, pour pas mal d’observateurs, à la déonto- logie et l’éthique. Le primum non nocere suppose, pour le professionnel, de minimiser les risques de contaminer ceux qu’il soigne. D’après les plus récentes recherches, l’efficacité n’est pas démontrée statistiquement : les preuves manquent pour imposer la vaccination grippale aux soignants - mais ne permettent pas non plus de rejeter les initiatives encourageant la vaccination volontaire. Quoi qu’il en soit, elle est préconisée par le Conseil supérieur de la Santé. Classiquement, on considère qu’elle complète des précautions anti-transmission telles la désinfection des mains, le port de masques en période épidémique, l’isolement des résidents atteints de syndrome grippal, la restriction des visites des membres de la famille qui présentent des signes de grippe… Et l’encouragement des collaborateurs à ne pas faire de présentéisme si eux-mêmes sont touchés. vie@home a repéré pour vous l’une ou l’autre date à punaiser sur le calendrier : Le 25 novembre 2017, en matinée, se tiendra à Dinant le 15ième colloque de gériatrie de l’UOAD, le cercle des médecins généralistes dinantais. Intitulé « Vivre ou nourrir ? », il évoquera notamment les régimes en gériatrie (et leur utilité) et l’approche logopé- dique du patient âgé dysphasique. En savoir + Retrouvez d’autres formations et manifestations sectorielles dans l’agenda de vie@home n°55 - novembre 2017 8
Cutterguide: N/A Printing Process: Offset Size: 210 x 297 mm Pages: 1 Colors: C M Y K (4 Color) Color Profile: ISO Coated GD: RK 26169 Native File: Indesign CS5 Windows Generated in: Acrobat Distiller 9.0 Do more, feel better, live longer Voilà ce qu’est la mission de notre société au travers de nos médicaments et vaccins novateurs. Mais aussi via nos initiatives d’amélioration et d’affinage des soins de santé, où nous cherchons une collaboration innovante avec divers partenaires. Car nous visons une meilleure santé pour chaque patient individuel. Nous estimons notre mission accomplie lorsque celui-ci peut reprendre une vie optimale. Nous avons aussi d’autres façons d’orienter nos efforts sur les patients du monde entier. Par exemple en améliorant la disponibilité des médicaments et vaccins dans les pays en voie de développement. Et en contribuant à la mise en place d’une infrastructure médicale. Notre entreprise est dès lors fière d’être numéro 1 pour la troisième fois dans le classement indépendant ‘Access to Medicines Index’.* Nous effectuons un travail important et très particulier, à savoir la découverte, le développement et la commercialisation de médicaments et vaccins bénéfiques aux gens. Afin que chaque patient puisse mener une vie plus active, se sentir mieux et vivre plus longtemps. Pour plus de renseignements, consultez notre site www.gsk.be. *www.accesstomedicineindex.org Veuillez signaler les effets indésirables sur le site http://www.fagg-afmps.be ou à GlaxoSmithKline Pharmaceuticals s.a./n.v. au numéro 010/85 85 00. BE/COM/0010/14 – 08/2014 E.R. GlaxoSmithKline Pharmaceuticals s.a./n.v. Site Apollo – Avenue Pascal 2-4-6 – 1300 Wavre Belgique
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME DOMICILE Vieillir sans partir Bonne nouvelle, il y a quelques semaines, pour Musson, un pe- tit village du Parc naturel de Gaume. Le ministre régional de la Ruralité, René Collin, a donné son feu vert au dossier d’adjudi- cation des travaux visant à faire sortir de terre cinq maisonnettes pour personnes âgées. Une solution qui tend à éviter les déracinements vers la MR(S), en préservant l’autono- mie des aînés via un environnement de vie adapté. @ J.M. Ce feu vert est une étape décisive pour une idée qui a s’étaient tenues à l’époque. Différentes idées d’aména- germé il y a quasi 10 ans maintenant, se souvient Sylvie gement avaient émergé, pour les cinq villages qui com- Guillaume, première échevine, en charge notamment du posent la localité. Pour Musson, c’était la construction de 3ème âge et de la santé. « Des ‘rencontres citoyennes’ petites maisons pour les plus âgés. » Il n’y a pas de maison de repos dans l’entité. Vu sa pe- titesse – 4.500 âmes au grand complet –, ce serait une charge trop lourde pour les épaules des pouvoirs locaux que d’en ouvrir une, poursuit notre interlocutrice, « sauf à supposer un jour un partenariat public-privé. Les per- sonnes âgées en quête d’un home doivent se diriger vers Aubange ou Virton. C’est là que partent la majorité de nos villageois très très âgés. Pour eux, c’est un véritable déracinement. » D’où cette idée d’une alternative, d’une solution inter- médiaire entre le domicile de toujours et l’institution- > Les maisons qui pousseront au printemps sont conçues pour les personnes à mobilité réduite. n°55 - novembre 2017 10
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME Une maison multiservices, avec cabinet médical Musson table sur l’encadrement socio-sanitaire des locataires de ses futures maisonnettes. Ce village à l’extrémité sud de la province de Luxembourg n’est-il pas touché par une pénurie de soignants, notamment de généralistes ? « On a encore quelques médecins sur l’entité, mais ils vieillissent, c’est vrai. Rien de drama- tique sur ce plan, mais il faudrait en effet du renouvellement. Au niveau des soins infirmiers, il y a les services assurés par les mutuelles. On a une société de titres-services qui fonctionne bien, aussi. Donc, pas de problème dans l’immédiat, mais on est conscient que les besoins vont aller croissant », ana- lyse Sylvie Guillaume. « Toujours dans le cadre du Plan communal de développement rural (PCDR), nous prévoyons la création d’une ‘maison multiservices’, dans laquelle un local avec une petite salle d’attente sera mis à disposition d’un soignant indépendant. Une formule qui pourrait intéresser un jeune kiné, un jeune médecin, qui viendrait exercer par ici. » nalisation hors du village : ouvrir des habitats adaptés, maisonnettes pour seniors. On a pu repérer les avantages distribués autour d’un espace convivial commun et avec et les choses perfectibles, aussi, dans la formule. » une prise en charge par des services externes d’aide et de soins. « Nous sommes allés voir ce que fait Gorcy depuis Le coût des travaux de Musson est estimé à 772.000 eu- 20 ans en la matière – c’est une commune française juste ros, pour l’intervention de la Wallonie, au titre du dé- de l’autre côté de la frontière. Elle a créé elle aussi des veloppement rural, de 536.000 euros. Le terrain a été trouvé, près du centre ; il appartient à la commune. La construction va débuter au printemps. Les habitations, entièrement de plain-pied auront une superficie de 60m2 en moyenne. « Avec des facilités pour les personnes à mobilité réduite : portes de bonne largeur, WC et salle de bains adaptés… ». Elles sont conçues pour un occupant unique ou un couple. La commune, propriétaire des (futures) briques, n’a pas encore fixé définitivement les loyers. « Peut-être seront-ils modulés en fonction des revenus. En tout cas, ils ne pourront être un frein… » Musson n’a pas non plus arrê- té les critères de priorité - âge, état de santé, urgence…, indique Sylvie Guillaume. « Pour éviter toute politisation, toute rumeur d’obtention de logement par ‘copinage’, nous avons décidé de sous-traiter à un tiers leur attribu- tion. » L’échevine sait pertinemment que les attentes vont excéder l’offre. « On en parle depuis longtemps, de ce projet. La population est au courant. D’ailleurs, on a déjà des demandes. » @ n°55 - novembre 2017 11
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME Ça remue un peu partout Musson n’est pas la seule localité campagnarde à lancer, via le PCDR, des initiatives pour garder ses citoyens âgés dans leur environnement familier. Le cabinet Collin énumère quelques exemples, à divers degrés de maturation et d’appui sonnant et trébuchant de la Région. Incourt, en Brabant wallon, a prévu une dizaine de logements pour aînés, dans le cadre d’un projet de construction de logements intergénérationnels sur le site rénové de la carrière de Opprebais. Toujours en Brabant wallon, Beauvechain a érigé des logements intergénérationnels à coût modéré à Hamme-Mille, sur le site d’un ancien lycée, prioritairement destinés aux jeunes et aux aînés de l’entité. Rumes, dans le Tournaisis, bâtit huit maisons pour personnes âgées sur le site dit « Chevalier » à Taintignies. Estaimpuis, également en Hainaut occidental, a entamé les démarches pour la construction de cinq logements pour personnes âgées à Saint-Léger. Manhay, près de Durbuy, planche sur la création de logements kangourou au centre de la localité. « René Collin vient de signer un accord de principe pour quatre logements intergénérationnels au Parc des Dames-Blanches à La Bruyère [en province de Namur, ndlr], dont un dédicacé aux personnes âgées », indique encore son porte-parole. Intérimaires dans la santé : APRÈS LA VIRGULE 80% de femmes, 43% au-delà des 40 ans Randstad Medical, la branche de Randstad spécialisée dans l’intérim dans le secteur des soins de santé, souffle ses 25 bougies. Et affirme avoir, sur ce quart de siècle, permis à 30.000 pro- fessionnels, comme des infirmier/ères ou aide-soignant/es, de trouver un emploi. L’entreprise le souligne : le profil de ces collaborateurs s’écarte de celui de l’intérimaire lambda. Ainsi, 43% des intérimaires actifs dans la sphère des soins ont plus de 40 ans, et près de 25% ont même dépassé la cinquantaine. Soit un âge moyen bien supérieur à celui de l’ensemble des intérimaires. En outre, 80% de ces personnes sont des femmes, alors que la gent féminine représente à peine 39% du total des travailleurs intérimaires. De plus, les 2/3 sont engagés à titre complémentaire, en fonction de leurs propres disponibilités, dans l’optique de « garantir la continuité des prestations dans bon nombre d’hôpitaux et d’établissements de soins », souligne Randstad Medical. La firme se compose ainsi des pools flexibles de prestataires qualifiés et expérimentés, disposés à combler les trous dans des plannings ici ou là. En règle générale, situe Randstad, la part des personnes exerçant leur job intérimaire à titre complémentaire n’excède pas les 10%. Pensions des femmes dans l’OCDE : 27% inférieures à celles des hommes L’OCDE a récemment sorti un rapport intitulé «Prévenir le développement des inégalités avec l’âge». Il indique que les générations nées à partir des années 60 vivront la vieillesse de manière radicalement différente par rapport aux actuels retraités. Les aînés de demain auront derrière eux des parcours bien plus variés, pour ne pas dire chahutés. Certains auront expérimenté des épisodes de chômage et des salaires bas, pendant que d’autres auront mené des carrières stables et bien rémunérées, anticipe l’OCDE. Il prédit dès lors pour l’avenir des risques accrus d’inégalités à un âge avancé. Les femmes, plus particulièrement exposées à la pauvreté en vieillissant, ne devraient pas voir leur situation s’améliorer. En moyenne, dans la zone OCDE, les femmes de plus de 65 ans perçoivent déjà des retraites annuelles inférieures d’environ 27% à celles des hommes. n°55 - novembre 2017 12
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VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME PRESTATIONS ET ALLOCATION L’assurance autonomie, ère Greoli Alda Greoli n’a pas enterré l’assurance auto- nomie (AA) chère à son prédécesseur. Elle en a précisé les contours et fixé un calendrier qui sied à l’ampleur de la tâche : élaboration par décrets de tout le dispositif règlementaire en 2018, approbation espérée au parlement à la charnière avec 2019, mise en œuvre pour 2020. L’AA est campée sur deux « pattes » : un finance- ment, quel que soit l’âge du bénéficiaire, d’aides à domicile, et pour les plus de 65 ans en perte d’au- tonomie, une allocation forfaitaire - peu importe leur milieu de vie.. @ J.M. La note d’Alda Greoli a été approuvée par le gouverne- Une AFA après 65 ans, ment MR-cdH à la veille des congés de Toussaint. Zappons aussi en MR(S) les considérations sur le vieillissement démographique, le lectorat de vie@home est témoin journalier du phéno- A partir de 65 ans, les Wallons ayant un score supérieur mène. La nouvelle ministre a insisté, dans son communi- à 6 sur l’échelle médico-sociale auront droit à une allo- qué et les colonnes de la presse grand public, sur le fait cation spécifique. Versée par la mutualité, cette « AFA » que l’AA constituait le socle de la future sécu wallonne. (pour allocation forfaitaire autonomie) est la descendante de l’APA. Elle sera octroyée tant aux personnes résidant à Il n’y a pas de réel bouleversement par rapport au projet domicile qu’en institution (MRPA, MRS, centre pour per- porté par Maxime Prévot. L’AA ambitionne d’offrir un mail- sonnes handicapées). Elle ira de 85 à 571 € mensuels, en lage de protection sociale qui s’accentue au fur et à mesure fonction des revenus. de l’état de dépendance du bénéficiaire. Il y a une interven- tion en nature indépendamment de l’âge de ce dernier - on Le budget total de l’AA atteint les 416 millions, a com- songe souvent aux personnes âgées, mais un accident inva- muniqué Alda Greoli. Il devrait permettre l’engagement lidant frappe à tout âge - et, passé le cap des 65 ans, une de personnel dans les services d’aide aux familles et aux allocation indépendamment du lieu de résidence. aînés et dans les centres de coordination de soins à do- micile. 2.000 équivalents temps pleins complémentaires Pour le domicile (ou la résidence-services), on maintient pourraient y être créés à terme, selon la ministre. l’idée de ne pas verser d’argent directement au bénéficiaire. A la place, on lui accorde, en fonction d’un degré de dé- Comment la Wallonie financera-t-elle le dispositif ? En pendance mesuré avec le BelRAI et avec un certain plafond partie via une cotisation annuelle de 50 € qui sera collec- par mois, un quota d’heures de prestations: aide-ménagère tée par les mutuelles auprès des plus de 26 ans (réduite sociale, aide familiale et garde à domicile. Des prestations à 25 € pour les BIM). Dans la presse, la ministre a évo- non médicales, donc, et qui devront être assumées par des qué un maximum de 100 € par couple, quel que soit le services agréés par le gouvernement régional. nombre d’enfants. @ n°55 - novembre 2017 14
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME Prendre soin, de soi aussi vie@home vous propose une parenthèse, une pause dans le quotidien trépidant, grâce au coffret cadeau Wonderbox « Bulle de bien-être ». Au choix, 300 pro- positions délicieusement relaxantes : massages aux pierres chaudes ou aux huiles essentielles, soins du vi- sage, épilations, saunas, pédicures, manucures, pose de vernis permanent, maquillage du soir, teinture de sourcils… Une bulle hors du temps, rien que pour vous. La question Vous connaissez le principe du concours : pour prendre part au tirage au sort, il faut d’abord cocher la réponse correcte à une question à choix multiples. La voici : La future assurance autonomie wallonne prévoit qu’à partir de 65 ans, un citoyen reconnu dépendant sur l’échelle médico-sociale pourra prétendre à un mon- tant spécifique versé par sa mutualité, l’ « AFA ». L’acronyme signifie : A/ allocation forfaitaire autonomie B/ allocation forfaitaire automatique Le gagnant d’octobre C/ assistance forfaitaire aînés Bravo (et bon appétit !) à Dominique Barez, directeur de la Résidence Le Sart Allet, à Châtelet. Il remporte un La suite coffret cadeau Wonderbox « Tables Une main innocente « cliquera au gourmandes » ! Selon l’étude « Choix sort » l’heureux gagnant le 25/11. de vie des 60 ans et plus », ce sont au total 52% d’aînés qui en cas de besoin Son nom sera annoncé dans la endosseront probablement (44%) et première édition de décembre. certainement (8%) le rôle d’aidant proche (réponse C). Bien vu ! Concours vie@home (abonnement gratuit) • Un seul prix par gagnant. Une même adresse e-mail ne peut être utilisée qu’une seule fois par concours. • Les lots sont précisés dans la présentation du concours du mois, dans la newsletter vie@home et sur son site. En aucun cas, ils ne pourront être échangés contre d’autres prix, ni contre des espèces. • Les frais de port sont à la charge de vie@home. La revue ne peut être tenue pour responsable en cas de dommages aux cadeaux durant leur acheminement ou de non-réception, imputables à des problèmes dans le chef de La Poste ou d’un autre prestataire d’expédition. • Le simple fait de participer à ce jeu implique l’acceptation pleine et entière de son règlement ainsi que l’inscription à notre newsletter. Vous organisez un événement? AGENDA Remplissez le formulaire avec toutes les infos nécessaires… VIE@HOME Cliquez ici n°55 - novembre 2017 15
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VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME « ACHARNEMENT PALLIATIF » Des ratés dans la bienveillance ? Acharnement palliatif. L’expression fait tiquer, comme une cravate à carreaux sur une chemise rayée. Les soins palliatifs n’excluent-ils pas tout interventionnisme médical, tout excès de zèle déplacé ? L’équipe de Pallium, la plateforme de concertation en soins palliatifs du Brabant wallon, ouvre la réflexion. Il existe des risques de dérives, d’achar- nement en somme - nous y voilà… - dans le pallia- tif également, lorsque les professionnels n’observent pas ou plus une juste distance avec le patient. Eclairage. @ J.M. « Jusqu’où aller, où est-on ‘dans le juste’ avec la personne en fin de vie, sa famille ? Sur le terrain, on est régulière- ment interpellé par cette question », expose Dominique Cambron, directrice de Pallium. « Bien sûr, on s’efforce de placer le patient au centre des préoccupations dans toute notre action. Mais les patients qu’on accompagne sont de plus en plus âgés et en perte d’autonomie cogni- Le médecin tive. Ou ils sortent très tôt d’un séjour à l’hôpital et, faute traitant, plus qu’un d’alternative, sont dirigés illico vers la maison de repos, où on ne les connait pas – en Brabant wallon, il n’y a pas prescripteur de lits ‘entre-deux’. » Ce n’est pas toujours chose aisée de Maud Liesenberg est aux premières respecter leur projet, leurs volontés, sans laisser d’autres loges pour observer les rapports considérations, par exemple induites par les valeurs per- sonnelles, polluer la relation. patient/médecin généraliste dans les situations où des soins palliatifs sont Derrière l’expression, une réflexion entrepris. Ce que constate la psycho- Maud Liesenberg abonde. Psychologue clinicienne depuis logue, c’est que souvent, en fin de 2005, elle est, au sortir des études, tombée dans la mar- vie, le côté ‘confident dans la durée’ mite du palliatif « un peu par hasard ». Au départ, d’ail- l’emporte aux yeux du malade sur leurs, elle en avait peur. « Mais au final, j’y ai trouvé ma l’aspect ‘prescripteur de traitement’. voie. Dans le palliatif, énormément de barrières tombent. Les faux semblants, à ce point d’une existence, n’ont plus « Le médecin de famille, dans les d’intérêt. Il y a chez le patient une authenticité, que j’es- derniers instants, c’est souvent un saie d’avoir aussi en tant que professionnelle. » La psy- personnage clef. Le patient a besoin chologue a exercé à domicile, à l’hôpital, et a rejoint à du côté ‘lien privilégié’. » présent la plateforme brabançonne… « Ce parcours me permet d’avoir une vision croisée des soins palliatif déli- vrés dans les différents milieux, et de 3ème ligne égale- ment, en appui des soignants. » n°55 - novembre 2017 2
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME Maud Liesenberg cosigne avec deux collègues de Pal- que le p atient ‘parte serein’. En soins palliatifs, on est lium, Gil Monseur et Eléonore De Bergeyck, un article (lire souvent dans le mythe de la ‘bonne’ mort. La réconcilia- cadre page 5) qui s’arrête sur ces « portes discrètes » qui tion fait partie de cette vision idéalisée. Elle contribue au autorisent l’« acharnement palliatif » à s’inviter dans la sentiment de travail accompli. Mais, dans cet exemple, place. La collision de mots surprend. « C’est vrai qu’il y a renouer le dialogue familial, était-ce bien là le désir du comme un paradoxe dans l’expression. Dans les soins pal- premier intéressé ? Est-ce que ça fait sens pour le pa- liatifs, en théorie, on introduit du temps, de l’écoute, du tient ? Le soignant n’est-il pas en train de projeter sur ce confort, de la bienveillance... Le patient est au centre… dernier une part de ce qu’il porte en lui ? » Comment dire qu’on ‘s’acharne’ dans ce contexte ? Ne prenons pas l’expression au pied de la lettre. Ce qu’on a Le mode CQFD souhaité, avec ce concept peu courant, c’est d’ouvrir une Une autre porte ouverte sur l’acharnement, conçu donc réflexion, de signaler qu’un risque de dérives est présent comme un accompagnement inadéquat, est la rationali- aussi dans l’approche palliative. » sation. « On intellectualise les choses, on démontre. On dit à une dame dont le mari est mourant : ‘Madame, Ce que supposerait on va cesser l’alimentation. C’est comme ça, à une ‘bonne’ mort ce stade. Ça ne sert à rien de vouloir une Le travers est plus subtil que celui, sonde gastrique’. L’intellectualisation bien connu du public, de l’achar- fait partie de la carapace qu’on nement thérapeutique. Cela se construit. On se retranche peut tenir de l’obstination derrière des explications lo- du soignant à dispenser giques, en mode CQFD. des soins palliatifs sans On n’entend plus la souf- prendre en considération france des proches, leur les attentes du malade, souhait que tout soit fait en les dépassant, en jusqu’au bout pour leur les devançant de façon parent. Qu’est-ce que inappropriée. A lui im- cette attitude du soi- poser, en somme, un gnant va induire chez accompagnement mal eux ? Ne risque-t-on pas calibré, qui est guidé par de faire d’énormes dé- ses valeurs et croyances gâts au nom des valeurs propres et qui s’écarte des du palliatif ? » besoins et désirs du patient. L’étape préalable Interviennent ici sur le plan psy- du détour sur soi chologique, indique Maud Liesen- Même s’ils ne sont pas spécialisés berg, les mécanismes de défense que en la matière, le palliatif fait partie du tout le monde met en place pour contenir paysage des professionnels qui, en institution ses angoisses face à la mort, professionnels compris. Ces ou à domicile, prennent soin du très grand âge. Com- mécanismes ne doivent pas faire oublier de considérer ment Maud Liesenberg leur conseillerait-elle d’éviter ces le patient comme un être capable et libre de choisir ce dérives dans l’accompagnement, parfois subtiles on l’a qui est bon pour lui, « en fonction de son parcours, sa dit, voire partant d’une intention de bien faire, de rester personnalité, son ressenti, sa situation familiale… bref, dans les clous des bonnes pratiques ? de plein d’éléments », développe la psychologue. « Mais un soignant peut parfois, par exemple, se sentir investi La première chose à entreprendre, on l’aura compris, de la mission de résoudre un vieux conflit familial et est de travailler sa capacité à tenir ses propres valeurs pousser au contact avec les proches concernés, histoire et croyances à distance, de sorte à ne pas se projeter n°55 - novembre 2017 3
PLUS QU’UN GSM, QU’UNE TÉLÉ, QU’UN ORDI… L’ APPAREIL DENTAIRE EST LE PLUS IMPAYABLE DES APPAREILS. C’EST POURQUOI NOUS VOUS FAISONS BÉNÉFICIER DE MEILLEURS REMBOURSEMENTS DE SOINS DENTAIRES. Les soins dentaires sont souvent mal remboursés. Pour remédier à cette anomalie, la Mutualité chrétienne lance Dento solidaire, la couverture comprise dans votre cotisation, et Dento +, une assurance facultative à petit prix. Ces couvertures soins dentaires de la MC interviennent encore plus dans les frais d’orthodontie, de prothèses et de soins curatifs et préventifs. Elles sont accessibles à tous sans questionnaire médical et sans exclusion. Bref, avec la Mutualité chrétienne, vous avez l’assurance de ne pas vous sentir démuni face aux coûts de vos soins dentaires. Infos : 0800 10 9 8 7 - www.mc.be/dento MC_VERT_A4_MC_DENTO_2016.indd 1 26/04/16 16:35
VACCIN GRIPPE MAISONNETTES ASSURANCE AUTONOMIE, « ACHARNEMENT PALLIATIF » AGENDA CHEZ LES 65 ANS+ ADAPTÉES CLAP 2ÈME mais rester connecté au malade et à SA réalité. En outre, « il faut être conscient des enjeux en nous, quand on accom- pagne le grand âge jusqu’au bout. C’est une rencontre humaine avec quelqu’un en grande souffrance. Ca n’a rien d’anodin, jamais. Cela soulève des choses en nous dont il faut avoir conscience. On a tous une part de fragilité. Il ne faut pas hésiter à faire un ‘détour’ vers soi-même pour une mise au clair. » Pour Mais la dictature de la pendule, le rythme de travail soutenu qui est le lot actuel des soi- approfondir gnants, n’est-il pas un obstacle à ce recul, ce recen- L’article fait partie d’un dossier plus vaste, trage ? « C’est une réflexion qu’on entend en permanence intitulé « De la bienveillance à l’achar- dans les MRS : ‘on ne peut pas prendre une heure quand nement palliatif, trouver le juste équi- on a 10 minutes par résident’. Le ‘pas le temps’, c’est le mal du siècle. Il faut d’abord garder à l’esprit que la tem- libre… » que l’asbl Pallium a récemment poralité d’un grand vieillard est très différente de la nôtre. composé. Le texte de M. Liesenberg, Je pense ensuite que le détour sur soi n’est pas un luxe. G. Monseur et E. De Bergeyck reprend Dans ces métiers, on ne peut pas faire l’économie d’un d’autres ‘pentes glissantes’ que celles travail sur son bagage personnel, on ne peut pas sauter évoquées dans nos colonnes, comme la cette étape où l’on se pose des questions sur ses peurs, ses difficulté d’entendre le désir de mourir angoisses… » (qui conduit à un comportement d’évi- Devant une résidente qui durant la toilette exprime sa tement du dialogue), la dépréciation du détresse et son isolement, on peut botter en touche, travail d’un autre professionnel (comme minimiser, donner de la fausse réassurance, développe la remise en question devant le patient notre interlocutrice. « On n’entend pas le vrai message, d’une prescription médicale) ou encore qui est peut-être la crainte, très profonde, de mourir la banalisation (une normalisation ce seul. On ne rencontre pas réellement la personne. Si on qu’éprouve le patient, un ‘c’est toujours a accompli un détour sur ce qui dans son histoire per- comme ça’ qui lui ôte son sentiment d’in- sonnelle met mal à l’aise (par exemple ici, le décès d’une grand-mère découvert trois jours plus tard seulement et dividualité). qui nous rongerait depuis longtemps), le temps octroyé Le dossier peut être consulté sur le site à l’autre, même limité, sera nourri différemment. Ca ne de la Fédération wallonne des soins prend pas vraiment longtemps, pendant la toilette, de palliatifs. s’arrêter pour dire : ‘j’entends ce que vous me dites’. Mais on aura ainsi rejoint la personne âgée dans son vécu. » @ n°55 - novembre 2017 5
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