Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home

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Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                   HAUSSE DES                     PSY REMBOURSÉ,                  CONCOURS             AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?             EUTHANASIES EN MRS                SAUF AUX AÎNÉS ?

   MR(S)

   Tomber la blouse
   blanche, un sacrilège ?
   La blouse blanche. Un symbole qui vous campe
   toute une profession. Et même toute une sphère
   professionnelle, celle des soignants. Prenons une
   MR(S) qui met un point d’honneur à se distan-
   cier du moule ‘hôpital’ et à cultiver le côté ‘lieu
   de vie’. N’est-il pas contreproductif pour l’esprit
   « comme chez soi » que les personnels y endossent
   un uniforme qui, sans cesse, ramène l’activité aux
   soins ? En France, le groupe Korian a expérimenté la
   tenue civile, ponctuelle, auprès de résidents Alzheimer.
   Chez nous, à Couvin, le Domaine des Rièzes et Sarts a tom-
   bé les vêtements de travail depuis 10 ans. A Bruxelles, la jeune
   Maison Vésale mise aussi sur le civil. Triple coup de zoom. @ J.M.

                                             Dans ce focus
                           • Et si on parlait d’autre chose ? - une étude du groupe Korian
   • « S’il y avait de bonnes raisons, depuis le temps, on les aurait découvertes » - Domaine des Rièzes et Sarts
                • Un choix qui coule de source quand on veut démédicaliser le milieu - Maison Vésale

   Et si on parlait d’autre chose ?
   Le groupe Korian (364 établissements en                   Les travaux, conjuguant étude observationnelle et focus
   France) a commandité au Laboratoire des                   groups, se sont déroulés dans deux Ehpad (l’équivalent
                                                             de nos MRS) du centre de la France. Ils se sont focalisés
   psychologies des âges de la vie de l’uni-
                                                             sur le comportement des aînés - une majorité de dames,
   versité de Tours une étude sur l’impact de                de 89 ans en moyenne - dans une situation avec et sans
   l’abandon de la blouse, à des moments                     blouse (en l’occurrence, celle-ci était ôtée lors du goû-
   déterminés, sur les relations entre soi-                  ter collectif). Autre axe de recherche : ils ont exploré la
   gnants et résidents d’unités Alzheimer. Les               perception des soignants face à ce retrait. Etait-il vécu
                                                             comme une progression ou un risque ?
   résultats, sortis le mois passé, sont plutôt
   encourageants pour les partisans de l’ha-                 En épluchant 6 mois d’enregistrements filmés des goûters,
   bit de tous les jours.                                    les chercheurs ont repéré que, lors de goûters sans blouse,
                                                             les résidents étaient plus attentifs, moins endormis, ils
                                                             souriaient davantage. Il y avait aussi plus d’accrochages

                                                                                                       n°68 - août 2018
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Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                     HAUSSE DES                           PSY REMBOURSÉ,                     CONCOURS               AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?               EUTHANASIES EN MRS                      SAUF AUX AÎNÉS ?

   visuels et d’approbations émotionnelles (transmises par           Un professionnalisme
   le visage et/ou le corps), moins d’autostimulation (mou-          inchangé, promis-juré
   vements répétitifs stéréotypés), de comportements de              Qu’a donné le second volet de l’étude, étayé par un ques-
   stress et d’anxiété. Au passage, notons toutefois que les         tionnaire de ressenti chez les soignants impliqués et par
   attitudes d’hyperactivité et de déambulation ne dimi-             des groupes de discussion ? Les résultats sont, dixit les
   nuaient pas.                                                      auteurs, plus ambigus. Les collaborateurs des MRS in-
                                                                     sistent : l’absence de blouse ne modifie par leur disponi-
   Sans blouse toujours, on relevait entre résidents moins           bilité, leur proximité et leur professionnalisme. Toutefois,
   de conversations axées sur la santé mais, par contre, plus        la relation entre eux et les familles et - surtout - entre eux
   de discussions contenant des infos générales ou person-           et les résidents, n’est plus identique.
   nelles. Au niveau des papotes entre aînés et soignants,
   les généralités et les infos personnelles ainsi que les su-       Les focus groups ont révélé que le port d’une tenue ci-
   jets ‘alimentation’ prenaient l’ascendant sur les échanges        vile favorise la communication résident-professionnel,
   ‘santé’. Enfin, le remisage de la blouse impactait favo-          générant notamment des considérations sur le soignant
   rablement le nombre de contacts interperson-                                    en tant que personne (« vous êtes jolie au-
   nels proches (dans une sphère inférieure                                              jourd’hui », « cette robe, ça vous va
   à 20 cm, avec ou sans toucher) entre                                                      bien » etc.). Le regard du résident
   les résidents et les soignants.                                                              change, il y a plus de sollicita-
                                                                                                   tions visuelles et gestuelles
   De l’aveu des chercheurs                                                                          de sa part vis-à-vis des
   eux-mêmes, doit jouer tou-                                                                          soignants, moins de
   tefois dans ces résultats                                                                             banalisations          dans
   encourageants        l’effet                                                                            les interactions (et
   nouveauté. L’abandon                                                                                     d’indifférence        ?).
   de la blouse était inédit                                                                                 Enfin, les partici-
   (et d’ailleurs ponctuel).                                                                                 pants évoquaient
   La question est : retrou-                                                                                 l’estompement de
   verait-on l’impact favo-                                                                                  la frontière que la
   rable sur du long terme                                                                                   blouse impose dans
   et surtout sur toute une                                                                                 la relation : il y a plus
   journée ?                                                                                              d’échanges, de rires,
                                                                                                         de lien avec le quoti-
                                                                                                       dien, les aînés confient
                                                                                                     des détails de leur vie…
                                                                                                   Bref, il y a réduction de la
                                                                                                distance institutionnelle.

                                                                                          D’autres participants, pourtant, pei-
                                                                                    naient à distinguer l’intérêt réel de remiser
   L’ÉTUDE CONCLUT QUE TOMBER LA BLOUSE                              l’uniforme. Celui-ci est associé à la prestation de soins
                                                                     et à l’hygiène. L’inconvénient majeur du port d’une te-
   RÉDUIT LA ‘DISTANCE INSTITUTIONNELLE’.
                                                                     nue civile se situe, pour certains, dans le fait qu’ils font
   LES RÉSIDENTS SE SENTENT DAVANTAGE                                des soins toute la journée, et pas juste lors de la tournée
   COMME CHEZ EUX, LES CONVERSATIONS                                 du matin, des soins liés aux fonctions d’entretien et de
                                                                     continuité (changes, manutentions…). Du reste, certains
   S’ÉCARTENT DE L’OBNUBILANT SUJET SANTÉ.                           ont objecté que porter une tenue civile n’empêche pas
                                                                     les difficultés inhérentes à la gestion des personnes at-

                                                                                                                   n°68 - août 2018
                                                                 3
Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                      HAUSSE DES                          PSY REMBOURSÉ,         CONCOURS         AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?                EUTHANASIES EN MRS                     SAUF AUX AÎNÉS ?

   teintes de démence. Enfin, la blouse reste associée à la
   protection physique (reviennent ici des considérations
   d’hygiène) mais aussi psychique (un uniforme calibre la             POUR LES CONVAINCUS, LE SOIGNANT
   distance soignant-soigné, aide à la contenance des émo-             HABILLÉ EN CIVIL FONCTIONNE COMME UN
   tions et angoisses).
                                                                       MIROIR : LE RÉSIDENT SE VOIT AUTREMENT
   Le projet de toute une maison                                       QUE MALADE OU DÉPENDANT. CELA FACILITE
   La généralisation de la tenue civile doit être un projet            UNE EXPRESSION PLUS LIBRE DE PANS DE SON
   d’établissement avec implication de tous les acteurs pour
   en comprendre les enjeux, estiment les chercheurs. Ils              IDENTITÉ, QUI N’EST PLUS ÉCRASÉE PAR LES
   glissent la piste de la tenue uniformisée (plus de blouse           CONSIDÉRATIONS MÉDICALES.
   blanche, mais un équipement pantalon + tee-shirt stan-
   dard pour tous). @

   « S’il y avait de bonnes raisons, depuis
   le temps, on les aurait découvertes »
   Au Domaine des Rièzes et Sarts, à Couvin,
   l’uniforme professionnel n’a pas droit de
   cité. Le personnel officie en tenue civile
   depuis 10 ans. Il se borne à arborer un
   badge – et encore, parce que la Ré-
   gion wallonne l’a réclamé..

   « Depuis toujours, vis-à-vis de nos habitants
   désorientés mais aussi de tous les autres, nous
   avions la volonté de ne pas travailler en uni-
   forme de soignant, de ne pas revêtir cette es-
   pèce de déguisement blanc », contextualise Do-
   minique Bigneron, le directeur des lieux qui, à
   son habitude, défend avec verve et passion ce en
   quoi il croit.

   « Tout au début, parce qu’il y avait encore quelques
   hésitations dans les équipes, nous portions un pan-
   talon noir et un polo de couleur, couleur non liée à la
   fonction. Chacun avait une pile de polos de divers tons et
   choisissait, selon son humeur du jour. Au bout de 2-3 ans,
   l’équipement avait vieilli, était moins fourni. On a décidé
   d’en faire l’inventaire. Tout le monde a rentré ce qu’il pos-
   sédait encore, et durant l’opération, les équipes sont donc

                                                                                                    n°68 - août 2018
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Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                              HAUSSE DES            PSY REMBOURSÉ,                      CONCOURS                AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?                        EUTHANASIES EN MRS       SAUF AUX AÎNÉS ?

       Et réglementairement ?                                    venues en civil. Et pendant cette fenêtre de temps, on a
                                                                 réalisé que, décidément, la tenue professionnelle n’avait
       vie@home a posé à l’AViQ la question de                   pas de sens. Ce qui ne faisait que conforter notre vision
                                                                 initiale. »
       l’obligation de porter des vêtements de
       travail en MRS. L’inspecteur Pierre Dispy                 Un quasi-rapport de force
       nous éclaire : « il n’y a, à ma connais-                  Pour Dominique Bigneron, l’habit professionnel, blanc
       sance, actuellement aucune disposition                    de surcroît, génère une relation particulière « entre ce-
       légale dans le CWASS concernant les                       lui qui le porte, qui est le détenteur du savoir médical,
       vêtements de travail en maison de repos.                  et les autres, qui ne savent pas. C’est un quasi-rapport
       Seul le point 9 de l’annexe 120 précise :                 de force qui se crée. Les blouses blanches, ce sont les
                                                                 soignants. Les gens autour, du coup, ce sont des soi-
       ‘chaque membre du personnel est porteur
                                                                 gnés, des malades. Le port de la blouse enferme chacun
       en permanence d’un badge d’identification                 dans un rôle, avec une hiérarchie. » Or, l’un des piliers
       comprenant de manière lisible ses nom,                    du projet développé au Domaine, c’est de tisser entre
       prénom et fonction au sein de la maison                   le personnel et les habitants des liens d’adulte à adulte.
       de repos’ ». Les employeurs précisent                     Bien sûr, l’état de santé de certaines personnes âgées né-
       cependant, pour certains, des dispositions                cessite qu’une ou plusieurs fois sur la journée des soins
       particulières concernant les vêtements de                 leur soient prodigués. « Mais une fois le soin donné, le
                                                                 rapport redevient égalitaire. Nous nous plaçons dans un
       travail au niveau du règlement de travail,
                                                                 paradigme humaniste. »
       ajoute l’inspecteur. « Le sujet est mieux
       encadré dans les institutions hospitalières               Pour assurer les soins, les équipes du domaine disposent
       pour des raisons évidentes d’hygiène                            d’ailleurs « de tabliers, blouses de soins, charlottes,
       sensiblement moins prises en considé-                                      masques, gants… bref, tout le ‘néces-
       ration en maison de repos. » (*)                                                 saire’ qu’on emploie, justement,
                                                                                             quand c’est nécessaire », pour-
                                                                                                 suit le directeur. Sa MR(S) re-
       (*) l’AViQ signale, pour être complète,                                                      çoit pas mal de visites de
       que l’AR (très général) du 6 juillet
       2004 relatif aux vêtements de tra-                                                              benchmarking. « La te-
       vail trouve son application dans                                                                  nue civile, ça marque
       les établissements pour aînés.
                                                                                                          les esprits des col-
                                                                                                            lègues      externes,
                                                                                                             systématique-
                                                                                                              ment. On nous
                                                                                                              pose beaucoup
                                                                                                              de questions sur
                                                                                                              la praticabilité de
                                                                                                             ce choix. Croyez-
                                                                                                             moi, s’il y avait de
                                                                                                           bonnes raisons au
       > L’uniforme enlevé, la fonction
                                                                                                          port de l’uniforme,
          non précisée, c’est la qualité
          ­relationnelle qui marque l’habitant                                                          depuis le temps, on
                                                                                                     les aurait découvertes. »

                                                                                                              n°68 - août 2018
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Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                       HAUSSE DES                            PSY REMBOURSÉ,                     CONCOURS               AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?                 EUTHANASIES EN MRS                       SAUF AUX AÎNÉS ?

   Une prime à l’étude                                                  ressent et se souvient que cette personne a été bienveil-
   L’administration wallonne a constaté la pratique, sans l’en-         lante à son attention. » La mémorisation du who’s who
   traver, indique le directeur. « J’ai des rapports d’inspection       par les familles est simplifiée par un turn over quasi nul
   qui disent qu’elle est cohérente avec le projet d’établisse-         depuis des années, glisse-t-il.
   ment. » Le Domaine s’est plié à la seule injonction reçue de
   la Région il y a quelques années : le port par le personnel          A noter que le principe de l’octroi d’une prime annuelle
   d’un badge d’identification. L’identification d’un soignant          - coup de pouce aux collaborateurs pour l’achat de vê-
   ne pose pourtant pas problème aux habitants, commente                tements civils qu’ils porteront et useront dans un cadre
   Dominique Bigneron. « Ce serait faire injure à leurs capa-           professionnel - est actuellement en réflexion (avancée) à
   cités de penser qu’ils ne nous reconnaissent pas. Même               Couvin. Elle pourrait être inscrite dans une convention in-
   une personne confuse, si elle ne distingue pas à qui elle a          terne. S’y ajoute la possibilité de faire lessiver ces habits en
   eu affaire, une ergo, une aide-soignante, une infirmière…,           interne. @

   Un choix qui coule de source quand
   on veut démédicaliser
   L’an dernier s’ouvrait au cœur de la capitale la « Maison
   Vésale », qui a la particularité d’héberger dans ses 6
   unités de vie quelque 120 « mama », des habi-
   tants souffrant de maladie d’Alzheimer et ma-
   ladies apparentées. Le mantra de ce nouvel
   établissement du CPAS bruxellois : relever
   le défi du « comme chez soi », e.a. en
   étant visuellement le moins médicalisé
   possible. Dans cette même logique,
   on y privilégie pour les collaborateurs
   une tenue civile, histoire de renforcer
   proximité, convivialité et repères tra-
   ditionnels.

   Comme le fait remarquer son directeur, Michaël Ar-
   tisien, quand on accueille chez soi des professionnels
   de santé - un médecin traitant, une infirmière…-, ils ne
   débarquent pas en uniforme. Bien avant l’ouverture de
   la Maison Vésale, la question du port de la tenue de travail
   avait été anticipée : elle a été débattue avec le CPAS et les
   représentants des travailleurs. La philosophie directrice : pousser
   un maximum d’entre eux à exercer en civil. Le compromis pour ceux
   qui tiennent absolument à la formule de l’habit fourni par l’employeur :

                                                                                                                      n°68 - août 2018
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Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                      HAUSSE DES                            PSY REMBOURSÉ,                    CONCOURS               AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?                EUTHANASIES EN MRS                       SAUF AUX AÎNÉS ?

   la commande de stocks de polos de 8 coloris différents              gères qui viennent voir comment ça se passe, je suis invi-
   et l’invitation à chacun d’en choisir 3 – selon ses goûts           té à en parler à des congrès… On n’a pas la prétention
   personnels et non pour associer tel ton à telle fonction.           de faire mieux que les autres, on expérimente. Après un
   « N’oublions pas que c’est un projet orienté ‘mama’. Pour           an et demi de fonctionnement, je peux dire que ce choix
   des personnes âgées confuses, ce n’est pas tant la fonction         change la donne vis-à-vis des habitants. Ce n’est pas la
   d’un accompagnant qui importe, mais la qualité de la re-            tenue de travail - et toute sa symbolique - qui est en avant,
   lation tissée avec lui. Dès lors, on se contente de broder le       ce sont les personnes et les liens entre personnes. Certains
   prénom du collaborateur sur le polo. »                              employés qui avaient pris des polos au début viennent dé-
                                                                       sormais en civil. »
   Des questionnements ont surgi, admet le directeur, au-
   tour de l’identification du personnel et de la fonction par         La Cocom bien au courant
   les familles par exemple. « Notre projet est particulier, la        Et s’ils doivent effectuer une tâche, un soin, possiblement
   Maison est ouverte 24h/24, on pousse les familles à s’im-           salissant ? Ils enfilent vite des habits de protection ? « Non.
   pliquer, participer à la vie du lieu. L’idée est d’apprendre        C’est une particularité chez nous : nous disposons d’une
   à se connaître les uns les autres en interne. D’accord, ça          sorte de conciergerie au sous-sol, avec une laverie. Si ja-
   demande un peu d’efforts de mémoriser qui est qui, mais             mais on se tache, on descend chercher un polo propre. On
   nous sommes très clairs là-dessus dès l’admission. »                ne met pas de tablier de soins. » En revanche, la Maison
                                                                       Vésale a conçu et produit, avec une entreprise d’économie
   Pour en revenir aux vêtements, les collaborateurs qui dé-           sociale, des tabliers spéciaux pour les moments de cuisine.
   sirent aussi recevoir un pantalon se voient proposer un
   modèle taupe ou chocolat. Enfin, les nombreux étudiants             Mais n’y a-t-il pas, dans les normes à observer, des
   infirmiers qu’accueille la Maison Vésale sont aspirés dans          contraintes liées à la tenue ? « Il n’existe pas d’élément
   le mouvement : pour qu’ils ne détonnent pas dans leur               explicite de règlement sur cet aspect en Région bruxelloise.
   blouse blanche, ils héritent d’un polo turquoise.                   Nous, nous dépendons de la Cocom. Comme la Maison
                                                                       Vésale était un projet novateur, nous avons associée celle-
   A la connaissance de Michaël Artisien, il est rare de pous-         ci à la réflexion dès le départ. Et le projet d’établissement
   ser cette logique (qui n’est qu’une des composantes d’un            a été validé, en ce compris l’option des polos et le prénom
   projet global) aussi loin. « On reçoit des délégations étran-       brodé. Le Cocom est bien au fait de nos pratiques. » @

                                   Esprit – et habit – de corps ?
   Si globalement, ce focus fait la part belle aux expériences et visions pro-abandon de la blouse blanche, dans
   ses recherches, vie@home a également croisé des arguments inverses. Certains soignants disent tenir à cet
    attribut qui donne le sentiment d’appartenir à un corps professionnel. C’est aussi une façon d’être reconnu
   dans ses compétences. Enfin, pour certains, c’est une protection physique mais aussi psychologique, par la
                                                 distance qu’elle crée.

                                                                                                                    n°68 - août 2018
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Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
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GD: RK 26169                                                                                 Native File: Indesign CS5 Windows Generated in: Acrobat Distiller 9.0

        Do more,
        feel better,
        live longer

        Voilà ce qu’est la mission de notre société au travers de nos médicaments et vaccins
        novateurs. Mais aussi via nos initiatives d’amélioration et d’affinage des soins de santé,
        où nous cherchons une collaboration innovante avec divers partenaires. Car nous visons
        une meilleure santé pour chaque patient individuel. Nous estimons notre mission accomplie
        lorsque celui-ci peut reprendre une vie optimale.
        Nous avons aussi d’autres façons d’orienter nos efforts sur les
        patients du monde entier. Par exemple en améliorant la
        disponibilité des médicaments et vaccins dans les pays en
        voie de développement. Et en contribuant à la mise en place
        d’une infrastructure médicale. Notre entreprise est dès
        lors fière d’être numéro 1 pour la troisième fois dans
        le classement indépendant ‘Access to Medicines
        Index’.*
        Nous effectuons un travail important et très particulier,
        à savoir la découverte, le développement et la
        commercialisation de médicaments et vaccins
        bénéfiques aux gens. Afin que chaque
        patient puisse mener une vie plus active,
        se sentir mieux et vivre plus longtemps.
        Pour plus de renseignements,
        consultez notre site www.gsk.be.

        *www.accesstomedicineindex.org
        Veuillez signaler les effets indésirables
        sur le site http://www.fagg-afmps.be
        ou à GlaxoSmithKline Pharmaceuticals
        s.a./n.v. au numéro 010/85 85 00.

        BE/COM/0010/14 – 08/2014
        E.R. GlaxoSmithKline Pharmaceuticals s.a./n.v.
        Site Apollo – Avenue Pascal 2-4-6 – 1300 Wavre
        Belgique
Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                      HAUSSE DES                         PSY REMBOURSÉ,              CONCOURS      AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?                EUTHANASIES EN MRS                    SAUF AUX AÎNÉS ?

     FIN DE VIE

     14% des euthanasies
     pratiquées en MR(S)
     Sur 2016, on a répertorié 2.028 dé-
     clarations d’euthanasie en Belgique,
     et sur 2017, 2.309 (soit une aug-
     mentation de 13%). Les ¾ des pa-
     tients concernés avaient entre 60
     et 89 ans. Hommes et femmes y
     étaient également représentés.
     Le plus souvent, l’euthanasie a
     eu lieu à domicile (45% des cas).
     Le nombre d’euthanasies prati-
     quées en MR(S) poursuit sa pro-
     gression, atteignant quasi 14%.
     Par rapport à 2002-2003, cette
     part a triplé. @ J.M.

     Ces chiffres sont issus du traditionnel rapport que la
     ­CFCEE, la Commission fédérale de contrôle et d’évalua-
      tion de l’euthanasie, soumet à la Chambre à rythme bi-
      sannuel. L­’édition 2018, publiée cet été, porte sur 2016 et
      2017 et - précaution oratoire à répéter - ne concerne par
      ­définition que les euthanasies déclarées, pour lesquelles il
       existe des documents d’enregistrement. Du reste, ne sont
       pris en considération que les actes ayant intentionnelle-
       ment mis fin à la vie suite à la demande d’un patient, et                          348 EUTHANASIES
       non le recours à des drogues diverses (par exemple les                            ONT ÉTÉ PRATIQUÉES
       ­morphiniques) pour apaiser la souffrance, même s’il peut
                                                                                         EN MR(S) EN 2017 ;
        hâter le décès.
                                                                                          CE NOMBRE ÉTAIT
     Quelques constats apparus les années précédentes se                                 DE 12 EN 2002-2003.
     maintiennent. Le gros des demandes d’euthanasie sont
     toujours rédigées en néerlandais par exemple (c’est de
     l’ordre de 8 contre 2 pour le français), et les malades sont
     atteints de cancer(s) dans 2/3 des cas. Plus de 8 fois sur 10,
     le décès est attendu à brève échéance.

                                                                                                        n°68 - août 2018
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Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                        HAUSSE DES                             PSY REMBOURSÉ,                          CONCOURS               AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?                  EUTHANASIES EN MRS                        SAUF AUX AÎNÉS ?

  Lieu de l’euthanasie

                                                                                                                                              Source : CFCEE, 8ème rapport aux Chambres, 2016-17
                                                                                       Maison de repos - Maison de
                                              Domicile                Hôpital                                                 Autre
                                                                                       repos et de soins (MR- MRS)
                     2014                       835                       817                        241                        35
                     2015                       901                       840                        244                        37
                     2016                       908                       821                        256                        43
                     2017                      1046                       865                        348                        50
                     TOTAL (N= 8287)           3690                   3343                           1089                     165

     Les euthanasies ayant eu lieu au domicile progressent,                 Qu’en est-il en MR(S) ? Le nombre d’euthanasies qui
     tandis que celles pratiquées à l’hôpital se tassent. « Ceci            y sont pratiquées continue d’augmenter. « Par rapport
     correspond au souhait du patient de terminer sa vie chez               à 2002-2003, le nombre exprimé en pourcentage a
     lui », commente la Commission. En 2014, par exemple, on                triplé », situe le rapport. En 2002-2003, on en réper-
     en était à 835 euthanasies à domicile contre 817 à l’hôpi-             toriait 12. Une décennie plus tard, en 2012, ce total
     tal ; 3 ans plus tard, on parle de 1.046 contre 865. Cette             était passé à 149. Pour les années couvertes par le der-
     tendance « explique pourquoi le médecin généraliste oc-                nier rapport, on est à 256 euthanasies en MR(S) (soit
     cupe une place prépondérante tant pour l’examen de la                  12,6% de l’ensemble) en 2016 et à 348 (soit 13,9%)
     demande d’euthanasie que pour l’acte proprement dit ».                 l’an passé.

                                                                                                                                      348
                                                                                                                                              Source : CFCEE, 8ème rapport aux Chambres, 2016-17

  Évolution des euthanasies                                                                                            244
                                                                                                                              256
                                                                                                               241
  ayant eu lieu en MRPA ou MRS                                                                          218

                                                                                               149

                                                                                     101

                                                                      61        60
                                                                55

                                         22                22
                            12     15                 16

                                                                                                                             n°68 - août 2018
                                                                     10
Tomber la blouse blanche, un sacrilège ? - vie@home
AVEC OU SANS                             HAUSSE DES                                 PSY REMBOURSÉ,                CONCOURS             AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?                       EUTHANASIES EN MRS                            SAUF AUX AÎNÉS ?

     La fatigue de vivre
     n’est pas un motif d’euthanasie
     On l’a dit, les patients cancéreux constituent le
     groupe le plus important à demander l­ ’euthanasie.
     Mais leur prédominance s’érode lentement. La                                            PLUS DE 7 FOIS SUR 10,
     hausse la plus significative a été enregistrée du
                                                                                             LES PATIENTS POLYPATHOLOGIQUES
     côté des patients souffrant de polypathologies,
     lesquelles constituent, après les cancers, la raison                                    AYANT DEMANDÉ L’EUTHANASIE
     majeure des demandes.                                                                   AVAIENT PLUS DE 80 ANS

     « Sur une période de 4 ans, le groupe ‘polypathologies’
     a presque doublé, passant de 232 à 444 patients (*) »,
     détaille la Commission. Par ailleurs, « en comparaison
     avec les patients oncologiques, le pic d’âge a glissé de
     10 ans ». Plus de 7 fois sur 10, les patients polypatho-
     logiques ayant bénéficié d’une euthanasie dépassaient
     les 80 ans. La Commission prédit, vu le vieillissement dé-
     mographique ambiant et le mécanisme d’apparition des
                                                                                            Les généralistes,
     polypathologies, que ce groupe continuera encore pro-                                  ces spécialistes…
     bablement d’augmenter.
                                                                                            Pour la loi, l’échéance du décès est « non
     A l’examen de leurs documents, la sévérité de l’état des                               brève » quand la mort n’est pas attendue
     patients polypathologiques découlait chaque fois d’une                                 dans les semaines ou mois qui viennent.
     combinaison d’affections graves, non susceptibles de                                   Dans ce cas, une procédure renforcée in-
     s’améliorer, et occasionnant de plus en plus de handicaps                              tervient. Elle impose la consultation supplé-
     sérieux allant jusqu’à la défaillance d’organes. Une com-                              mentaire d’un médecin - soit spécialiste de
     binaison qui accroît la dépendance aux soins et à l’aide,
                                                                                            l’affection concernée, soit psychiatre - et le
     restreint l’autonomie et accélère l’isolement social. Et qui
     « explique que le décès de 60% d’entre eux est considéré
                                                                                            respect d’un délai minimum d’un mois d’at-
     comme étant attendu à brève échéance et que leur souf-                                 tente entre la demande écrite et l’euthana-
     france est inapaisable », commente la Commission.                                      sie. En cas de polypathologies, la Commis-
                                                                                            sion considère le généraliste comme étant
     On comprend qu’une souffrance physique extrême                                         un spécialiste. En d’autres termes, un mé-
     puisse entraîner une souffrance psychique. Cette dernière                              decin traitant - qui d’ordinaire intervient en
     est « indiquée par certains patients comme étant une fa-
                                                                                            tant que premier médecin consulté - peut
     tigue de vivre, mais qui est secondaire à la souffrance
     physique exprimée. Sans contexte médical conforme à la
                                                                                            également intervenir en tant que second
     loi, la fatigue de vivre n’est jamais acceptée comme une                               médecin consulté lorsqu’on s’attend à ce
     justification d’euthanasie », insiste-t-elle. @                                        que le patient polypathologique ne décède
                                                                                            pas à court terme.
         (*) avant 2014, le patient polypathologique était souvent classé sous une
         autre catégorie, notamment dans les affections oncologiques, cardiovas-
         culaires ou respiratoires.

                                                                                                                           n°68 - août 2018
                                                                               11
AVEC OU SANS                     HAUSSE DES                       PSY REMBOURSÉ,                        CONCOURS           AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?               EUTHANASIES EN MRS                  SAUF AUX AÎNÉS ?

                                                                                                                 APRÈS LA
                                                                                                                 VIRGULE

          Incapacité :
          60% des indépendants trouvent le
          délai de carence (trop) long
          Au sein de la 1ère ligne de soins, pas mal de dis-
          pensateurs exercent sous statut d’indépen-
          dant. Estiment-ils bénéficier d’une bonne
          protection sociale ? L’UCM a récemment
          sondé un demi-millier d’entre eux. En-
          seignements majeurs de l’exercice ? Les
          indépendants aspirent à une meilleure
          prise en charge de l’incapacité de tra-
          vail et, surtout, à voir le montant de la
          pension légale progresser.

          Depuis cette année, l’attente avant de voir ar-
          river les indemnités de la mutuelle en cas d’in-
          capacité de travail est coupée en 2, ramenée à
          une quinzaine. Une avancée, certes, mais 60% des
          participants au sondage trouvent encore ce délai
          de carence (trop) long. L’UCM, au diapason, prône
          une couverture financière de l’incapacité dès le 1er jour,
          comme chez les salariés.

          Du reste, l’indemnité mensuelle des indépendants s’élève à                   > Le montant de la pension légale,
          1.220 €. Ce que 63% des répondants estiment ‘insuffisant’                    malgré son alignement en 2016 sur
          à ‘très insuffisant’. En cas de maladie d’une certaine gravité                 les minima des salariés, est jugé
                                                                                      insuffisant par 82% des indépendants
          ou d’hospitalisation, le plus important pour 53% des sondés
          reste de « pouvoir être de retour dès que possible dans leur
          entreprise » ; les ¾ d’entre eux ne sont pas au courant des mé-
          canismes de reprise partielle sur accord du médecin-conseil.

          60 ans, cap rêvé…
          La couverture en cas d’incapacité n’est toutefois pas ce que les participants placent en tête des
          points perfectibles. La grande gagnante, si on peut dire, c’est la pension légale : son montant, mal-
          gré l’alignement en 2016 sur les minima des salariés, est jugé insuffisant par 82% des indépendants
          approchés par l’UCM. Un bon tiers, du reste, se plaignent de ne pas y voir clair dans les réformes
          successives. Et plus de 6 sur 10 doutent des capacités de l’État belge à payer encore longtemps les
          pensions. Enfin, l’UCM a établi que, pour les participants, l’âge moyen idéal de départ à la retraite
          est de 60 ans. @

                                                                                                                   n°68 - août 2018
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BLOUSE BLANCHE ?                EUTHANASIES EN MRS                    SAUF AUX AÎNÉS ?

     SOINS PSYCHOLOGIQUES REMBOURSÉS

     Et les + de 65 ans alors ?

     Mi-juillet, Maggie De Block reparlait de
     ce fameux remboursement des soins
     psychologiques de première ligne
     dont elle avait, à plus d’une reprise
     ces derniers mois, (pré-)annoncé
     l’avènement. Cette fois, ça y est, le
     budget est confirmé, c’est pour fin
     d’année. Mais pas pour les plus de
     65 ans, qui ne bénéficieront pas des
     séances à petit prix. C’est discrimina-
     toire, a-t-on entendu, e.a. du côté du
     Conseil flamand des personnes âgées.
     Patience, il fallait faire des choix dans
     une enveloppe limitée, rétorque le cabinet.
                                                             @ J.M.

     Le gouvernement a accepté de réserver 22,5 millions
     d’euros annuels pour rembourser jusque 8 séances avec
     un psychologue reconnu, se félicite la ministre de la San-
     té. C’est inédit, une intervention en la matière. Les bé-
     néficiaires ? Par an, quelque 120.000 adultes atteints de
     troubles mentaux courants… jusqu’à l’âge de 65 ans.
                                                                                   « En âme et
                                                                                   conscience »
     En d’autres termes, passé ce cap, c’est toujours prix plein.
     Ce qu’a regretté par presse interposée le directeur du                        Les personnes de plus de 65
     Conseil flamand des personnes âgées, Nils Vandenweghe.                        ans n’ont pas moins de droits
     Pour lui, « la détresse chez les aînés est pourtant très éle-                 que les autres. Simplement, il
     vée ». Assurer une prise en charge de cette souffrance ne                     fallait bien placer le curseur
     serait pas du luxe.                                                           quelque part, parce que le
                                                                                   budget ne permettait pas de
     Réponse de la bergère libérale flamande au berger : il
     lui fallait jouer serré dans une enveloppe limitée. Si les
                                                                                   couvrir tout le monde. « Le
     consultations psy à prix réduit (maximum 11 euros de                          choix de la limite d’âge a été
     ticket modérateur) avaient été ouvertes d’emblée à tous                       une décision difficile, mais
     les Belges, chacun aurait pu profiter… d’une séance avec                      la ministre l’a prise en âme
     intervention, maximum deux. Bien trop peu pour faire la                       et conscience », affirme son
     différence.                                                                   équipe.
     « On dirait qu’il s’agit d’une décision arbitraire et néga-
     tive de notre part, mais rien n’est moins vrai. La limite

                                                                                                          n°68 - août 2018
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AVEC OU SANS                     HAUSSE DES                      PSY REMBOURSÉ,                    CONCOURS              AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?               EUTHANASIES EN MRS                 SAUF AUX AÎNÉS ?

     d’âge est aussi liée à                                                                           sement mais « aux dif-
     l’offre ». La mesure se                                                                           férentes autorités et
     focalise sur les 18-64                                                                             aux secteurs des soins
     ans souffrant d’un                                                                                  aux personnes âgées
     « trouble mental                                                                                     et de la santé men-
     courant », groupe                                                                                    tale de développer
     cible pour lequel il                                                                                 davantage      l’offre
     existe déjà une offre                                                                                pour les 65 ans et
     de soins, de surcroît                                                                               plus et de l’organi-
     organisée en réseau                                                                                 ser, afin que le rem-
     comme le préconise                                                                                 boursement des soins
     Maggie De Block. Bref,                                                                            psychologiques de pre-
     les conditions sont ras-                                                                         mière ligne puisse éga-
     semblées pour obtenir un                                                                       lement être étendu à ce
     impact visible à court terme.                                                               groupe si des budgets sup-
     Et, partant, des arguments                                                               plémentaires sont mis à dispo-
     pour réclamer une rallonge de                                                        sition ».
     moyens à l’avenir.
                                                                                Espérons qu’à la prochaine étude sur la
     Une offre à déployer                                         consommation alarmante de certains psychotropes en
      « La prochaine étape consiste à trouver des ressources      institutions pour personnes âgées, on ne criera pas haro
     supplémentaires pour étendre le remboursement aux en-        sur les « sur-prescripteurs » en leur rappelant d’avoir le ré-
     fants, aux jeunes et aux personnes âgées », poursuit la      flexe des approches non médicamenteuses. L’accessibilité
     ministre de la Santé. Ces dernières, elle n’en disconvient   des soins psychologiques n’ayant pas été - à ce stade -
     pas, ont des besoins importants, spécifiques, à prendre      facilitée pour la patientèle âgée, eux aussi doivent parfois
     en considération. A chacun son défi : au politique de        faire des choix pour soulager malgré tout l’aîné qui broie
     s’occuper du financement d’une extension de rembour-         du noir… @

          La mobilité, clef du succès
          Au printemps, le Centre fédéral d’expertise, sollicité par Maggie De Block, a présenté le verdict
          d’une étude sur le développement souhaitable des soins de santé mentale pour les personnes
          âgées. Le KCE plaide pour une consolidation du rôle des acteurs de première ligne, généralistes en
          tête, et le renforcement des interventions spécialisées à domicile, voire en institution. Lire l’article
          « Soins de santé mentale aux aînés : comment faire au mieux ? » dans le vie@home 63 d’avril
          2018.

                                                                                                            n°68 - août 2018
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AVEC OU SANS                     HAUSSE DES                       PSY REMBOURSÉ,                  CONCOURS              AGENDA
BLOUSE BLANCHE ?               EUTHANASIES EN MRS                  SAUF AUX AÎNÉS ?

       Le BelRAI 2.0,
       disponible depuis début juillet
       L’Inami relaie la récente mise à disposition de la nou-   On peut également « remonter » directement à la
       velle application et banque de données BelRAI, dite       source de l’info par le site de l’application 2.0 pro-
       BelRAI 2.0. Le BelRAI c’est, comme vous le savez, un      prement dite. On y trouve notamment une démo (re-
       outil dont on parle depuis un moment et qui permet        quérant inscription préalable).
       aux dispensateurs de soins de déterminer de façon
       standardisée le degré d’autonomie et/ou le besoin en      Fin septembre, l’ancienne application BelRAI 1.0 sera
       soins des patients (qu’ils soient à domicile, en MR(S),   définitivement fermée, préviennent les autorités. @
       à l’hôpital…). De là, il est possible de déterminer un
       plan de soins approprié.

       On trouve sur le site Inami des explications sur le
       fonctionnement du BelRAI et sur les droits d’accès à
       l’application.

                                                                                                           n°68 - août 2018
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PLUS QU’UN GSM,
                   QU’UNE TÉLÉ,
                   QU’UN ORDI…
                   L’ APPAREIL DENTAIRE
                   EST LE PLUS
                   IMPAYABLE DES
                   APPAREILS.

                   C’EST POURQUOI NOUS VOUS FAISONS BÉNÉFICIER
                   DE MEILLEURS REMBOURSEMENTS DE SOINS DENTAIRES.
                   Les soins dentaires sont souvent mal remboursés. Pour remédier à cette anomalie,
                   la Mutualité chrétienne lance Dento solidaire, la couverture comprise dans votre cotisation,
                   et Dento +, une assurance facultative à petit prix. Ces couvertures soins dentaires
                   de la MC interviennent encore plus dans les frais d’orthodontie, de prothèses et de soins
                   curatifs et préventifs. Elles sont accessibles à tous sans questionnaire médical et sans
                   exclusion. Bref, avec la Mutualité chrétienne, vous avez l’assurance de ne pas vous sentir
                   démuni face aux coûts de vos soins dentaires.

                   Infos : 0800 10 9 8 7 - www.mc.be/dento

MC_VERT_A4_MC_DENTO_2016.indd 1                                                                                   26/04/16 16:35
AVEC OU SANS                                  HAUSSE DES                                    PSY REMBOURSÉ,                             CONCOURS                    AGENDA
          BLOUSE BLANCHE ?                            EUTHANASIES EN MRS                               SAUF AUX AÎNÉS ?

                   CONCOURS D’AOÛT

                   Les yeux dans les yeux
                   Pour son concours d’août, vie@home met en
                   jeu un coffret cadeau Wonderbox « Moments
                   à deux ». Il vous ouvre l’accès à 320 expériences
                   relaxantes, gastronomiques et sportives, his-
                   toire de partager de nouvelles émotions en
                   amoureux. Des exemples ? Une dégustation de
                   vins fins, ou de pralines chez un chocolatier, un
                   soin relaxant, une session de jeu en réalité virtuelle,
                   et - valeurs sûres - des repas pour tous les goûts à
                   partager les yeux dans les yeux.

                                                                                            Juste un petit effort
                                                                                            Comme d’habitude, pour prendre part au tirage au
                                                                                            sort qui désignera l’heureux ou l’heureuse gagnante,
                                                                                            il faut mettre le doigt sur la bonne réponse parmi les
                                                                                            propositions ci-dessous. Et comme d’habitude éga-
                                                                                            lement, la réponse ne se cache pas plus loin qu’au
                                                                                            détour d’un article récent.

                                                                                            Question pour aoûtiens
                                                                                            D’après l’expérience comparative menée par l’uni-
                                                                                            versité de Tours à l’instigation du groupe Korian,
                                                                                            le fait pour le personnel de ne pas porter la blouse
                                                                                            blanche durant les goûters impacte la relation soi-
       Récompenses                                                                          gnants-résidents. On observe notamment entre
       pour juilletistes
                                                                                            eux :
       Qui a remporté le coffret cadeau ­                                                   A/ p
                                                                                                lus d’échanges portant sur la santé du résident
       « Moments gourmands » offert lors du
       dernier concours, qui courait jusque début                                           B/ plus de conversations d’ordre général, faisant inter-
       juillet ? Il s’agit de Madame Jocelyne                                                  venir des éléments du quotidien et/ou du vécu du
       Lecuivre, qui est infirmière chef à l’Auberge                                           résident
       du Vivier, une MR(S) de Habay-la-Neuve.
                                                                                            C/ globalement moins d’échanges
       Elle a résolu sans sourciller la question :
       « D’après les chiffres rapportés par Solida-
       ris, quelle proportion de 75-85 ans ont au                          Attention, le délai de réponse est plus serré
       moins un rapport sexuel sur l’année ? ».                           cette fois. vie@home attend vos réponses pour
       La bonne réponse était la réponse B, 26%.                         le mercredi 29 août.
       Bravo et bon appétit à la gagnante !

Concours vie@home (abonnement gratuit) • Un seul prix par gagnant. Une même adresse e-mail ne peut être utilisée qu’une seule fois par concours. • Les lots sont précisés dans la présentation
du concours du mois, dans la newsletter vie@home et sur son site. En aucun cas, ils ne pourront être échangés contre d’autres prix, ni contre des espèces. • Les frais de port sont à la charge de
­­vie@home. La revue ne peut être tenue pour responsable en cas de dommages aux cadeaux durant leur acheminement ou de non-réception, imputables à des problèmes dans le chef de La Poste
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                                                                                                                                                            n°68 - août 2018
                                                                                              17
Le média des professionnels de l’accompagnement de la personne âgée

                       vie@home vous arrive à un rythme bimensuel, en format compacté.
           Plus léger qu’avant, certes, mais plus fréquent. Et toujours aussi réactif à l’actu sectorielle.
         Il possède depuis l’automne dernier un site flambant neuf, taillé pour être consulté également
              depuis vos smartphones et tablettes, facilitant l’accès aux articles grâce à une fonction
                                   de recherche et un nuage de mots clefs.
           Vous pouvez également y retrouver les archives de vie@home ancienne formule, ses fiches
       ­thématiques nutrition, échelles d’évaluation et cancers au grand âge, ainsi que ses modules vidéo
            didactiques, appuyant les MCC dans leur mission de formation des personnels de MRS.

Contenus rédactionnels                                                         Publication digitale bimensuelle
Johanne Mathy, rédactrice en chef
                                                                          Consultable sur www.vie-at-home.be
johanne.mathy@ssmg.be
                                                                           Abonnement gratuit sur inscription
Secrétariat et agenda
Cristina Garcia
cristina.garcia@ssmg.be
02/533.09.84
Mise en page, infographies, production et expédition
                                                                                                    Société Scientifique de Médecine Générale

Isabelle André                                                                         Editeur responsable
fotozaza@gmail.com                                                                   Dr Thomas Orban, SSMG,
                                                                                  rue de Suisse 8, 1060 Bruxelles
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