LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole

 
CONTINUER À LIRE
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
ballet
LES SALTIMBANQUES
CHORÉGRAPHIE KADER BELARBI   CYCLE PICASSO
MUSIQUE SERGIO TOMASSI         ET LA DANSE

                                             1
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
LES
                                                                                     SALTIMBANQUES                                                    Christophe Ghristi
                                                                                                                                                    Directeur artistique
                                                                                                                                                Claire Roserot de Melin
                                                                                                                                              Administratrice générale

                                                                                     Ballet librement inspiré de Famille de saltimbanques (Les Bateleurs)
                                                                                     de Pablo Picasso (1905).
                                                                                     Création à l’Orchard Hall de Tokyo, août 1998
    Les danseurs du Ballet du Capitole en répétition. Les Saltimbanques, juin 2021   Re-création pour le Ballet du Capitole, juin 2021

                                                                                     Kader Belarbi Chorégraphie, mise en scène et textes
                                                                                     Sergio Tomassi Création musicale et accordéon
                                                                                     Coralie Lèguevaque Scénographie
                                                                                     Elsa Pavanel Costumes
                                                                                     Sylvain Chevallot Lumières
                                                                                     Laure Muret Assistante chorégraphe
                                                                                     Samuel Mathieu Conseiller théâtral

                                                                                     Nouvelle production

                                                                                     Ballet du Capitole
                                                                                     Les Étoiles, les Solistes et le Corps de ballet
                                                                                     Kader Belarbi Direction de la Danse

                                                                                                                                                      HALLE AUX GRAINS
                                                                                                                                                 24, 25 ET 26 JUIN À 20H
                                                                                                                                                            27 JUIN À 15H

                                                                                                                                                  DURÉE DU SPECTACLE :
                                                                                                                                           2H15 (entracte de 15mn compris)

2                                                                                                                                                                            3
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
Picasso et les Saltimbanques                                                                                                                  Par Annabelle Ténèze, Directrice des Abattoirs, Musée
                                                                                                                                                                              FRAC Occitanie Toulouse

                                                                                                               En effet, lorsque le personnage d’Arlequin        Le jeune artiste espagnol a alors 24 ans
                                                                                                               apparaît pour la première fois dans la            et, il y a peu, il s’est définitivement installé
                                                                                                               peinture de Picasso, à l’automne 1901, un an      en France, à Paris, dans la capitale de l’art
                                                                                                               après le premier voyage parisien de l’artiste     où il loue un atelier au Bateau-Lavoir sur
                                                                                                               espagnol, il prend place de profil, triste et     la Butte Montmartre, le lieu des ateliers
                                                                                                               pensif, accoudé à une table de bistrot. Sur       et des cabarets, le quartier des artistes.
                                                                                                               un fond de mélancolie, il souligne, après         Il se met à les représenter de manière
                                                                                                               un premier succès pour l’artiste, celui de        prolixe, aussi bien en peinture qu’en dessin
                                                                                                               la réception de son exposition chez le            et gravure, ainsi que dans une unique
                                                                                                               galeriste Ambroise Vollard, un retour sur         sculpture, le buste d’un fou au chapeau.
                                                                                                               soi qui s’exprime dans la tristesse de ses        Cependant, loin des spectacles de fêtes
                                                                                                               œuvres, notamment celle sur la perte de           et de leur liesse, c’est principalement
                                                                                                               son ami Casagemas, qui vient de se suicider,      l’envers du décor auquel s’intéresse alors
                                                                                                               et dans l’introspection visible de ses            Picasso. Dans ses différentes créations,
                                                                                                               personnages de peinture. Picasso apprécie         Arlequin apparaît à cheval, avec un singe,
                                                                                                               pourtant les cabarets, les cafés, barcelonais     ou mourant. Il est aussi rejoint par des
                                                                                                               puis parisiens, et admire la manière              acrobates aux membres graciles, des
                                                                                                               dont ces lieux et la vie exacerbée qui s’y        musiciens, notamment des joueurs d’orgue,
                                                                                                               exprime ont été dépeints par ses maîtres          ou encore des bouffons à la silhouette
                                                                                                               comme Toulouse-Lautrec ou Edgar Degas.            alourdie. Faisant traditionnellement, selon
                                                                                                               Quatre ans plus tard, en 1905, la peinture        l’historiographie picassienne, la transition
                                                                                                               d’Arlequin Au Lapin Agile, aujourd’hui dans       entre une période dite bleue et une période
                                                                                                               la collection du Metropolitan Museum à            dite rose, ces œuvres se caractérisent
                                                                                                               New York, rend hommage à un fameux                surtout par la diversité, chromatique
                                                                                                               cabaret de Montmartre, à la manière de            comme de représentations. Ces scènes ont
                                                                                                               Toulouse-Lautrec. Cependant, bien que             néanmoins toutes un point commun : ce
                                                                                                               soient représentés à ses côtés l’élégante         sont les coulisses, le repos, en bref la vie
      Famille de saltimbanques (Les Bateleurs), Pablo Picasso, Paris, 1905. ©Succession Picasso 2021
                                                                                                               Germaine (Laure Gargallo) et le propriétaire      ordinaire de personnages extraordinaires.
                                                                                                               Frédéric Gérard dit Père Frédé qui joue de        Le chef-d’œuvre de ce cycle est ainsi la très
                                                                                                               la guitare, aucun d’entre eux n’interagit avec    grande toile de Famille de saltimbanques,
    À la suite de l’exposition Picasso et le Théâtre       primordiales de son art, celle mythologique         lui. L’Arlequin en costume, de nouveau au         qui est présentée au public à l’exposition
    à Toulouse, en 1965, première exposition               du Minotaure, mi-homme mi-taureau, si               bar, semble avoir l’alcool triste, anticipant     de la galerie Serrurier, en février 1905, et
    thématique sur son travail, l’artiste espagnol         souvent réactivée pendant la période                une solitude des artistes du rire aussi criarde   est aujourd’hui conservée à la National
    fait don à la Ville d’un immense rideau de             surréaliste, et celle de l’Arlequin qui habite sa   que celle du clown blanc attablé, le temps        Gallery of Art à Washington. Bien qu’elle soit
    scène réalisé en 1936 pour la pièce de                 création depuis plusieurs décennies. Alors          d’un Soir bleu, peint par Edward Hopper           inspirée par la troupe du cirque Médrano,
    théâtre Le 14 juillet de Romain Rolland.               qu’il est présenté en majeur sur la scène           quelques années plus tard (1914).                 situé à l’angle de la rue des Martyrs et du
    Le personnage central de cette œuvre,                  de l’Alhambra en 1936, c’est finalement                                                               boulevard Rochechouart, l’indistinction du
    aujourd’hui conservée aux Abattoirs, Musée             mourant que le personnage de la commedia            Dès la fin de 1904 et tout au long de             décor de l’œuvre, un paysage extérieur,
    - Frac Occitanie Toulouse est le Minotaure,            dell’arte gagne enfin le devant du théâtre,         l’année 1905, outre Arlequin, un grand            contribue à son universalité : elle fait la
    ou plutôt sa dépouille, habillée d’un costume          saltimbanque enfin revenu sur les planches          nombre de personnages issus de troupes            part belle aux liens de troupe et de cœur,
    d’Arlequin. Pablo Picasso (1881-1973) fait ici         après plusieurs dizaines d’années passées,          de saltimbanques, de tous âges, arrivent          à l’humanité, y compris dans la gravité
    l’étonnante synthèse entre deux figures                certes sur la toile, mais depuis les coulisses.     en nombre dans la peinture de Picasso.            des personnages. Les artifices des mises

4                                                                                                                                                                                                                   5
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
en scène sont absents afin de partager                        Fasciné de longue date par les figures
    la plus grande intimité possible, celle qui                   des saltimbanques, Picasso s’engage lui
    d’habitude nous est travestie et cachée                       aussi à partir de 1917 dans l’expérience
    derrière les masques de la comédie. Quel                      du ballet puis du théâtre. Parade (1917) en
    contraste entre la bigarrure des costumes                     constitue le point de départ. En 1916, Jean
    et la banalité d’une tranche de vie dans                      Cocteau propose à Picasso de réaliser
    laquelle bouffon rouge, arlequin, danseuse                    décors, costumes et rideau de scène du
    ou enfants se laissent aller au repos !                       ballet Parade, qu’il a écrit sur une musique
    Derrière leurs costumes et leurs poses, loin                  d’Erik Satie pour le chorégraphe Léonide
    du monde de la représentation, en famille                     Massine. Picasso part avec la troupe en
    et hors de scène, les saltimbanques offrent                   Europe, suit en Italie les danseurs et les
    un visage mélancolique. Ils expriment,                        créateurs. Pendant plusieurs années, dans
    entremêlés, une marginalité et une                            ses créations successives pour les ballets
    normalité, dans laquelle nous pouvons,                        (Le Tricorne, 1919 ; Pulcinella, 1920 ; Cuadro
    tous et toutes, nous reconnaître. Picasso                     Flamenco, 1921 ; Mercure, 1924), le peintre
    s’y reconnaît-il lui aussi ? Si Arlequin en                   applique aux arts de la scène aussi bien
    clown triste devient pour longtemps, pour                     ses formules cubistes que figuratives, tout
    lui comme pour d’autres, le symbole de la                     comme il renoue avec le folklore espagnol
    solitude de l’amuseur public, le reflet de la                 et les personnages de la commedia
    vie d’artiste, le saltimbanque est-il, comme                  dell’arte. Il allie la conception de rideaux,
    le souligne l’étude de Jean Starobinski(1), son               décors et costumes, à celle d’affiches, livrets
    alter ego, le double projeté du peintre ?                     et programmes. A travers ces fécondes
                                                                  collaborations que l’artiste conduit avec le
    Le destin des artistes oscille-t-il entre rire                monde du spectacle vivant, au plus près de
    et larmes, comique et tragique, attirance                     lui, avec lui - du moins pendant plusieurs
    et rejet ? Derrière l’image de séducteur et                   années -, Picasso, enfin, se fait lui aussi
    d’amuseur public, le saltimbanque, double                     enfant de la balle et saltimbanque.
    métaphorique de l’artiste, cherche et
    s’inquiète.

    (1)
          Portrait de l’Artiste en saltimbanque de Jean Starobinski.                                                Picasso portant un masque de clown, photo de David Douglas Duncan. © Succession Picasso 2021

6                                                                                                                                                                                                                  7
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
DISTRIBUTION

    Sergio, l’accordéoniste		            Sergio Tomassi

    Pépa, la ballerine			                Natalia de Froberville

    Véra, la dompteuse		                 Marlen Fuerte Castro

    Violetta, l’écuyère			               Saki Isonaga

    Dora, la funambule		                 Julie Charlet

    Gigi, la clown			Kayo Nakazato

    Les Acrobates filles :
    Rosalia, la jeune fille aux fleurs   Alexandra Surodeeva
    Anita, la jeune fille à la boule     Solène Monnereau
    Olympia, la jeune fille au ballon    Sofia Caminiti

    Les Femmes de Majorque :
    Benedetta			Louise Coquillard
    Beatriz				Joana Torello
    Greta				Marie Varlet

    Le gros Bouffon,
    el Tío Pepe Don José		               Ramiro Gómez Samón

    Le vieux Saltimbanque,                                         Dessins de costumes par Elsa Pavanel
    Pepe la Matrona			                   Rouslan Savdenov

    Arlecchino			 Simon Catonnet

    Pierrot				Eneko Amorós Zaragoza

    Achille, le clown			                 Alexandre Ferreira

    Les Zanni :
    Marcello				Amaury Barreras Lapinet
    Alessio				Philippe Solano

    Les Acrobates garçons :
    Oleg				Timofyi Bykovets
    Alexis				Minoru Kaneko
    Roberto				Jérémy Leydier
    Ludo				Baptiste Claudon

8                                                                                                         9
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
Questions à Kader Belarbi
                                                                                      à propos des Saltimbanques

                                                                                      Fasciné par la toile de Picasso peinte en 1905, Famille de saltimbanques (Les
                                                                                      Bateleurs), Kader Belarbi a eu envie de créer un ballet à partir de ce tableau
                                                                                      de la « période rose » et de la 5ème des Élégies de Duino de Rainer Maria Rilke,
                                                                                      émouvante méditation sur ce chef d’œuvre du Maître espagnol.
                                                                                      Pour évoquer l’aléatoire, le dérisoire de ces pénitents en maillots et leur errance
                                                                                      entre Terre et Ciel, Kader Belarbi a souhaité s’entourer de la scénographe Coralie
                                                                                      Lèguevaque, de la costumière Elsa Pavanel, du compositeur et accordéoniste
                                                                                      Sergio Tomassi et du concepteur lumières Sylvain Chevallot.
                                                                                      Pour que le Ballet du Capitole fasse son cirque !

                                                                                      1 - Comment vous est venue l’idée de             tribu des saltimbanques balade son âme exilée
                                                                                      concevoir une pièce chorégraphique à             dans la condition foraine et dans l’existence
                                                                                      partir d’une toile de Picasso ?                  errante, entre terre et ciel. J’imagine que de
                                                                                                                                       leurs rencontres et des passions humaines
                                                                                      Lors d’une visite de la National Gallery of
                                                                                                                                       exprimées, ils créent leur propre monde puis
                                                                                      Art de Washington, j’ai été émerveillé par la
                                                                                                                                       s’évanouissent sur les routes et les chemins.
                                                                                      toile de Picasso, Famille de saltimbanques.
                                                                                      Ce tableau a immédiatement résonné en            Je cherche en eux toute une humanité
                                                                                      moi et j’ai décidé de m’en inspirer pour une     drolatique, fantasque, glorieuse, dérisoire et
                                                                                      création chorégraphique. Après différentes       poétique, selon les métamorphoses du corps
                                                                                      recherches et lectures, j’ai découvert la        de ces pénitents en maillots et leur relation aux
                                                                                      5ème des Élégies de Duino, composée par          objets du monde. Ils sont tributaires des objets
                                                                                      Rilke sur cette œuvre de Picasso. J’avais        convoqués, ils en jouent et ils s’en évadent,
                                                                                      désormais la matière nécessaire pour créer       oscillant entre virtuosité technique, risque
                                                                                      un ballet. D’emblée, j’ai su que ce ne serait    et dérision. Sur la piste, tout s’interpénètre :
                                                                                      pas un ballet narratif mais une séquence de      les postures, les draperies, les mouvements,
                                                                                      « collage » où des scènes et des numéros         les variations, les jeux de corps, les libres
                                                                                      se succéderaient, jonglant entre ombre et        cavalcades, les prodiges, l’illusion et les
                                                                                      lumière, entre peur, rire et émerveillement.     cœurs fous de ces bateleurs nomades. La
                                                                                                                                       piste devient un «no man’s land» où entre et
                                                                                                                                       sort, d’un côté ou d’un autre, une ménagerie
                                                                                      2 - Qu’évoque pour vous ce tableau de            d’artistes.
                                                                                      Picasso ?
                                                                                                                                       Picasso disait : «…Je les peins comme je
                                                                                      Picasso aimait le cirque et les acrobates. Ce    les vois, mais aussi comme je les rêve». J’ai
                                                                                      qui me touche dans cette toile, ce sont les      souhaité partir sur les routes et les chemins à
                                                                                      saltimbanques offrant la vérité de ce qu’ils     leur rencontre.
                                                                                      sont. Proche, interdite, présente, absente, la
     Les danseurs du Ballet du Capitole en répétition. Les Saltimbanques, juin 2021
10                                                                                                                                                                                         11
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
3 – Que pensez-vous de la relation entre             Barbara, Juliette Gréco, Charles Aznavour ou        capables de faire jaillir des exploits et des           vivre l’événement présenté. Tout sera visible.
     danse et cirque ?                                    Serge Lama et est également compositeur             prodiges et de projeter l’émotion. Au fil des           Le dos, la face et le profil sont aussi importants.
                                                          de musiques de films et de danse. Le son de         tableaux, ce sont des humeurs aux nuances               Les personnes existent derrière la prouesse
     La danse et le cirque sont intimement liés
                                                          l’accordéon semblait évident et l’instrument,       subtiles qui s’enchaîneront et feront de la             physique et technique. L’irruption de l’exploit
     par l’expression du corps, à travers leurs
                                                          pluriel dans ses doigts, offre un jeu savoureux.    présence de cet accordéon singulier l’une des           se fondra dans un registre de jeu de la vie
     spécificités techniques et leurs mises en scène
                                                          Cet artiste est l’accord parfait entre la plus      forces du spectacle.                                    et des passions humaines, en conférant au
     respectives et communes. Le mouvement
                                                          belle des alchimies musicales et une présence                                                               spectacle une valeur rituelle et poétique.
     chorégraphique et le geste acrobatique
                                                          en «live» !
     se mêlent dans les deux disciplines. Des                                                                                                                         Ce spectacle se veut une ode au spectacle
                                                                                                              5 – Quelle forme prendra Les Saltimbanques ?
     similitudes de critères apparaissent comme           L’accordéon a été choisi car il est un instrument                                                           vivant, fait de chair, de sang et de sueur,
     le vocabulaire (variation, adage, porté…), les       insolite pour mettre en relief l’action             Un grand livre d’images enchanteresses du               pour un supplément d’âme, à l’opposé d’une
     figures (le saut…) ou l’esthétique (le tutu de       chorégraphique. Communément appelé                  cirque apparaîtra avec un joyeux brassage des           société « bluffée » par les écrans, la vitesse et
     l’écuyère inspiré de celui de la sylphide…).         “piano à bretelles“, il est un instrument très      genres où se côtoieront danseurs, acrobates,            la technologie.
     Il me semble que la recherche de la danse            physique, avec son souffle caractéristique          chanteurs, musiciens, parleurs…
                                                                                                                                                                      Être illusionniste avec du merveilleux et
     dans la virtuosité et la performance du              qui signe la présence de l’interprète.              Dans l’espace du cercle s’inscrira une                  trois bouts de ficelles, n’est-ce pas cela, le
     cirque développe des corps plus fluides              L’accordéoniste devient alors sur scène un          succession de tableaux, des moments de                  cirque ? De manière inattendue, les danseurs
     avec élégance et beauté. Les influences et           acteur saltimbanque comme les autres.               vie anodins s’exposeront, des visions se                prendront encore des chemins de traverse et
     les échanges artistiques de l’un et de l’autre                                                           succéderont. Une évocation d’épisodes
                                                          Véritable homme-orchestre, l’accordéoniste                                                                  cette fois, le Ballet du Capitole fera son cirque !
     nourrissent la maîtrise d’exécution, la qualité                                                          de vies, des corps engagés dans leurs
                                                          peut aussi bien exécuter le rythme, la mélodie
     d’interprétation et transforment l’écriture et les                                                                                                               Propos recueillis par Carole Teulet
                                                          et l’harmonie. L’instrument unique, sensible et     manifestations dérisoires et glorieuses.
     formes de représentations.
                                                          virtuose à la fois, transporte d’un état musical    Le lieu circulaire deviendra un espace proche
     Mais attention ! Il n’est pas question de créer      à un autre. L’accordéon peut évoquer par son        du public où l’enjeu et le travail seront de faire
     une œuvre de cirque mais bien d’en transposer        simple timbre un contexte, une atmosphère,
     l’univers par le geste chorégraphique. Les           une chaleur et une présence voire un esprit
     sauts prodigieux des danseurs, l’envol des           sacré. Doté d’un grand spectre de sonorités,
     ballerines, mais aussi leurs chutes, permettent      il est puissance, souffle et couleurs qui
     ainsi d’évoquer la virtuosité comme la fragilité     envahissent l’espace.
     des artistes de cirque. Cette fragilité de
                                                          Toutes ses nuances inspirent la partition
     l’acrobate-danseur, en équilibre entre grâce
                                                          musicale dans un brassage de styles où se
     et chute, défiant autant la gravité que la
                                                          côtoient emprunts au répertoire classique,
     dureté d’une vie errante avec ses incertitudes
                                                          tradition du cirque avec force présence de
     du lendemain, c’est bien sûr celle de notre
                                                          cuivres et de percussions et création originale.
     condition humaine. Incidemment, elle fait
                                                          Mais ce ne sera pas pour autant une soirée
     écho à cette crise que nous traversons tous
                                                          « au son de l’accordéon ». Pour répondre aux
     actuellement, mais qui s’avère particulièrement
                                                          exigences de l’écriture chorégraphique, Sergio
     cruelle pour les artistes et le spectacle vivant.
                                                          Tomassi utilise ici un système très particulier
                                                          dont il a été un des précurseurs et même un des
                                                          développeurs : son accordéon Victoria équipé
     4 - Pour la musique (composition et
                                                          MIDI est relié à des samplers via une émission
     interprétation), vous avez fait appel à votre
                                                          HF numérique, ce qui lui permet, en véritable
     collaborateur de Toulouse-Lautrec, le grand
                                                          homme-orchestre, d’émettre les sonorités
     accordéoniste Sergio Tomassi. Pourquoi ?
                                                          de toutes sortes d’instruments y compris des
     Sergio Tomassi est un complice et un                 percussions. Vous verrez un accordéon mais
     compagnon musical. Il a été l’accompagnateur,        vous entendrez un orchestre ! La musique
     le chef d’orchestre ou le directeur musical de       ne servira pas d’accompagnement ; elle sera
     grands noms de la chanson française comme            indissociable de la danse des saltimbanques,
                                                                                                                Les danseuses du Ballet du Capitole en répétition; Les Saltimbanques, juin 2021.
                                                                                                                Au premier plan, Natalia de Froberville et Saki Isonaga.
12                                                                                                                                                                                                                          13
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
La Cinquième des Élégies de Duino
                                                                                        Rainer Maria Rilke (1875 – 1926)

                                                                                        Rainer Maria Rilke passa l’été 1915 à
                                                                                        Munich, dans la maison de l’écrivaine
                                                                                        Hertha Koenig, à qui appartenait
                                                                                        alors la peinture de Picasso Famille
                                                                                        de saltimbanques. Quatre mois
                                                                                        durant, Rilke travailla en compagnie
                                                                                        de ce «Picasso» dont il se fit même
                                                                                        le gardien.
                                                                                        C’est cette toile de Picasso qui
                                                                                        inspira à l’écrivain sa Cinquième
                                                                                        Élégie de Duino (achevée en 1922),
                                                                                        considérée comme l’une des plus
                                                                                        grandes contributions à la poésie
                                                                                        allemande du XXème siècle.
                                                                                        Les Élégies de Duino sont des
                                                                                        poèmes intensément religieux et
                                                                                        mystiques qui pèsent la beauté et la
                                                                                        souffrance de l’existence. Décrites
                                                                                        comme une métamorphose du
                                                                                        «tourment ontologique» de Rilke
                                                                                        et un «monologue passionné sur
                                                                                        la réconciliation avec l’existence
                                                                                        humaine», elles discutent de thèmes
                                                                                        comme les limites et l’insuffisance
                                                                                        de la condition humaine, la fracture
                                                                                                                                                     Costume d’Arlecchino par Elsa Pavanel
                                                                                        de la conscience humaine, la
                                                                                        solitude de l’homme, la perfection
                                                                                        des anges, la vie, la mort, l’amour, la tâche du poète...
                                                                                        Au fil des élégies, Rilke chante sa plainte, posant maintes et maintes questions dont l’une,
                                                                                        essentielle, est de savoir comment échapper au factice de notre condition.
                                                                                        Dans Famille de saltimbanques, Picasso représente six personnages au milieu d’un paysage
                                                                                        désertique et il est impossible de dire s’ils arrivent ou s’en vont, commencent ou terminent leur
                                                                                        représentation. Toujours en voyage et sans domicile fixe, ils sont d’une nuance plus fugace que
                                                                                        le reste d’entre nous...
                                                                                        Rilke décrit ces personnages se tenant sur un «tapis usé» pour suggérer la solitude et l’isolement
                                                                                        ultimes de l’homme dans ce monde incompréhensible, pratiquant leur profession de l’enfance à la
                                                                                        mort comme des jouets mus par une volonté inconnue. Les saltimbanques sont à la fois proches
                                                                                        de nous et lointains, dans l’incommunicabilité, comme statufiés dans «la grande majuscule de la
     Ramiro Gómez Samón, Ballet du Capitole. Répétition Les Saltimbanques, juin 2021.   présence».

14                                                                                                                                                                                           15
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
Coralie Lèguevaque
     Scénographie                                                                                      Dessin et maquettes des décors par Coralie Lèguevaque

     Dans son costume d’architecte et de peintre, armée d’une règle et les mains
     barbouillées, Coralie Lèguevaque avance pas à pas. Elle ne cesse de construire
     et de déconstruire les propositions scénographiques afin de choisir celles qui se
     révéleront les plus pertinentes. Son artisanat est magnifié par la magie théâtrale
     en vue de servir une libre exploration de l’imagination et de la poésie.
     «Pablo Picasso aimait le cirque et son atmosphère. Il s’est attaché à peindre dans leur vie
     quotidienne le monde des saltimbanques, qu’il représentait par des figures de clowns,
     d’acrobates, d’arlequins et de gens du cirque.
     Famille de saltimbanques est l’un de ses tableaux les plus célèbres de sa période rose : dans
     un paysage désolé, ces personnages, formant une troupe et pourtant si seuls, écartelés entre
     misère et grâce, entre ciel et terre, nous assaillent d’impressions contraires. La scénographie
     va jouer de cette dualité.
     Tout au long du spectacle, les danseurs vont porter, hisser, affaler une grande toile rugueuse,
     aux couleurs terrestres et crayeuses ; cette toile sera manipulée pour devenir, tour à tour,
     campement, cirque, tapis… Mais, les saltimbanques marcheront aussi sur les cieux.
     Entre terre et ciel, flotteront des ballons, taches de couleurs vives, permettant de construire
     des espaces et des objets, dérisoires et merveilleux.
     La configuration du grand espace circulaire de la Halle aux grains nous invite sur la piste,
     où les numéros des saltimbanques se dessinent et se dévoilent, parfois dans des actions
     simultanées. La ronde des spectateurs plonge un regard sans barrières sur un cirque dansé.»

16                                                                                                                                                             17
LES SALTIMBANQUES ballet - CYCLE PICASSO ET LA DANSE - Théâtre du Capitole
Elsa Pavanel
     Costumes

     Avec sa longue expérience du ballet, de l’opéra, du théâtre et du cirque, Elsa
     Pavanel joue de son précieux talent et offre la pertinence d’une réflexion inspirée.
     Grâce à sa connaissance du costume en mouvement, son artisanat habille les
     corps dansants de l’intérieur vers l’extérieur, et vice-versa. De fil en aiguille, les
     personnages se révèlent.
     «Les costumes évoquent la palette de couleurs inspirée par le tableau de Picasso, Famille
     de saltimbanques. Ils sont teints, peints et patinés. Sous le regard des spectateurs, la troupe
     dévoile son quotidien entre habillage et déshabillage de vêtements usés et de costumes de
     lumière, entre montage et démontage d’accessoires, de décors et de numéros.
     La troupe des saltimbanques surgit avec son attirail et ses baluchons, révélant des silhouettes
     singulières, dépareillées. Se dévêtant à vue, ils découvrent leurs tenues de dessous. Affublés
     de ces collants et académiques teints et peints, ils démarrent une séance d’entraînement et
     de répétitions pour leurs prodigieux numéros et leurs triomphales parades à venir.
     Les danseurs de piste sont en perpétuelles métamorphoses. Certains numéros d’ensemble
     et les grandes parades sont l’occasion de rehausser les habits, parfois désuets, d’ajouts
     brillants et colorés pour faire admirer les prouesses des artistes.
     Sous les yeux éblouis des spectateurs, en cercle autour des saltimbanques, et dans une
     succession de scènes et de numéros insolites, défile une ménagerie d’artistes aux figures
     étranges, inattendues et merveilleuses.»

                                                                                                       Dessins de costumes par Elsa Pavanel
18                                                                                                                                            19
Sergio Tomassi                                                                                        Sylvain Chevallot
     Création musicale et Accordéon                                                                        Lumières

     Toutes ses facettes évoquent                                                                          Créateur lumières dans les do-
     le saltimbanque : Sergio Tomassi                                                                      maines aussi variés que le cirque,
     a été directeur musical, chef d’or-                                                                   les marionnettes, le théâtre et la
     chestre et accompagnateur des                                                                         danse, Sylvain Chevallot s’épa-
     grands noms de la chanson fran-                                                                       nouit dans l’inconnu et s’enthou-
     çaise (Juliette Gréco, Barbara,                                                                       siasme de ce nouvel enjeu que
     Serge Lama...), compositeur pour                                                                      constitue Les Saltimbanques.
     le cinéma et la danse. Le son de
                                                                                                           « La piste prend une dimension ins-
     l’accordéon semblait évident et                                                                       trumentale où se traitent les enjeux
     l’instrument pluriel, entre ses                                                                       des points de vue et des regards
     doigts, est un jeu exquis. Sergio                                                                     dans une ronde de spectateurs.
     Tomassi est l’accord parfait entre                                                                    Le cercle délimite un espace de
     les plus belles alchimies musi-                                                                       scène qui s’offre sans barrière au pu-
     cales et une présence vivante sur                                                                     blic. De la figure du cercle découle
     scène.                                                                                                la sphère, la circularité, élément très
                                                                                                           présent dans la danse.
     «La musique en direct est toujours                                                                    Cette utilisation de la configuration
     un plaisir rare et intense. L’accordéon                                                               circulaire de la Halle aux grains ne
     est un apport instrumental insolite                                                                   permet pas un éclairage classique et
     pour mettre en relief l’action choré-                                                                 impose un dispositif de lumières qui
     graphique. Communément appelé                                                                         doit être travaillé principalement par
     “piano à bretelles“, il est un instru-                                                                la hauteur. S’ajoute un élément scé-
     ment très physique, avec son souffle                                                                  nographique d’importance, la toile
     caractéristique qui signe la présence                                                                 manipulée par les danseurs tout au
     de l’interprète. L’accordéoniste de-                                                                  long du spectacle. Le traitement de
     vient alors sur scène un acteur sal-                                                                  cette toile révélera un aspect chaleu-
     timbanque, comme les autres. Véritable homme-orchestre, l’accordéoniste peut aussi bien               reux par les variations de la couleur
     exécuter le rythme, la mélodie et l’harmonie. L’instrument unique, sensible et virtuose à la          blanche. Le jeu des lumières convoquera aussi des ombres portées et elle apparaîtra et
     fois, transporte d’un état musical à un autre. L’accordéon peut évoquer par son simple timbre         disparaîtra entre transparence et opacité.
     un contexte, une atmosphère, une chaleur et une présence, voire un esprit sacré. Doté d’un            En opposition, le sol, imprimé de nuées et différemment mis en lumière, fera apparaître lieux,
     grand spectre de sonorités, il est puissance, souffle et couleurs qui envahissent l’espace.           îlots ou pistes dans des tons plus froids. Les couleurs s’exposeront d’elles-mêmes par les
     Toutes les nuances de l’accordéon inspirent la partition musicale dans un brassage de styles          costumes singuliers et insolites des saltimbanques, entre ombre et lumière.
     où se côtoient emprunts au répertoire classique, tradition du cirque avec force présence de           L’exploitation du lieu circulaire et de la lumière permettront d’être en perpétuel mouvement
     cuivres et de percussions et création originale. La musique ne sert pas d’accompagnement,             comme les danseurs avec leur bric-à-brac du monde. Les parfums du cirque d’antan surgi-
     elle est indissociable de la danse des saltimbanques aux corps sensibles et savants, ca-              ront dans la lumière d’aujourd’hui, dans une évocation poétique entre réalisme et onirisme,
     pables de faire jaillir des exploits et des prodiges et de projeter l’émotion. Au fil des tableaux,   laissant au public toute la liberté de son imaginaire. »
     ce sont précisément des humeurs aux nuances subtiles qui s’enchaînent et font de la pré-
     sence de l’accordéon l’une des forces du spectacle.»

20                                                                                                                                                                                                          21
Solène Monnereau   Ballet du Capitole. Les Saltimbanques, juin 2021.       Alexandre Ferreira

                                           Kayo Nakazato et Alexandre Ferreira répètent les clowns
                                         Ballet du Capitole. Les Saltimbanques, juin 2021.

22                                                                                                   23
LE BALLET DU CAPITOLE
         CHORÉGRAPHIE                             MUSIQUE

                                                                                            Kader Belarbi                                      Stéphane Dalle     Raúl Rodríguez Bey
                                                                                            Directeur                                          Maître de ballet   Pianiste

           Kader Belarbi                        Sergio Tomassi

                                                                         Étoiles
             Chorégraphie,                      Création musicale
             mise en scène                        & accordéon
                & textes
                                                                                            Julie Charlet    Natalia de       Davit            Ramiro
                                                                                                             Froberville      Galstyan         Gómez Samón

                                                                         Solistes
     SCÉNOGRAPHIE              COSTUMES                   LUMIÈRES
                                                                                            Marlen Fuerte    Alexandra        Rouslan          Philippe Solano
                                                                                            Castro           Surodeeva        Savdenov

                                                                          Demi-Solistes
                                                                                            Florencia        Kayo             Tiphaine         Juliette Thélin    Timofiy              Minoru Kaneko
         Coralie                  Elsa                       Sylvain                        Chinellato       Nakazato         Prévost                             Bykovets

       Lèguevaque                Pavanel                    Chevallot

                                                                                            Sofia Caminiti   Louise           Carlotta         Georgina           Saki Isonaga         Kaho Kato       Solène
                                                                                                             Coquillard       Di Monte         Giovannoni                                              Monnereau
                               MAÎTRE
                                                          CONSEILLER

                                                                          Corps de ballet
      ASSISTANTE              DE BALLET
     CHORÉGRAPHE                                           THÉÂTRAL
                               INVITÉ
                                                                                            Penelope         Joana Torello    Marie Varlet     Eneko Amorós       Martin               Amaury Barre-   Simon Catonnet
                                                                                            Scarian                                            Zaragoza           Arroyos              ras Lapinet

                                                                                            Baptiste         Rafael Fernán-   Jérémy Leydier   Matteo Manzoni     Alexandre            Nicolas
                                                                                            Claudon          dez Ramos                                            De Oliveira
      Laure Muret                                       Samuel Mathieu                                                                                            Ferreira
                                                                                                                                                                                       Rombaut
                             Vincent Chaillet
                                                                         Surnuméraires

                                                                                            Lian Sánchez     Charley Austin
                                                                                            Castro
24                                                                                                                                                                                                                      25
INSTITUTO CERVANTES
                                                                                                                    www.toulouse.cervantes.es
     Profitez                                                  ÉQUIPE DE PRODUCTION
                                                               Kathy Dubuisson-Tailhades
                                                                                                                    activités culturelles
     de vos spectacles                                         Régie générale de production
                                                                                                                    TOUTE L’ANNÉE
                                                               Raúl Rodríguez Bey                                   > Projections cinéma, expositions arts visuels, rencontres
     en toute sérénité !                                       Études musicales                                       littéraires, débats et conférences, spectacles vivants...
                                                               Frédérique Vivan
                                                               Régie Plateau - Régie du Ballet                      cours d’espagnol
                                                                                                                    > En présentiel et en ligne, tous niveaux
         VOTRE ARRIVÉE                                                                                              > Cours intensifs, pour entreprises
                                                               CONDUITE TECHNIQUE                                   > Formations éligibles au CPF
         • Nous ouvrirons les portes 1h avant
           chaque représentation pour éviter                   Paul Heitzmann
                                                                                                                    bibliothèque-médiathèque hispanique
                                                               Régie technique du Ballet
           une attente trop longue et les                                                                           > 18 000 fonds (livres, journaux…)
           attroupements à l’entrée de la salle.               Olivier Larcher et Patrick Friedrich                 > 2 100 films et documentaires
         • Le port du masque est obligatoire                   Machinerie                                           > 1 000 CD de musique
           dès votre entrée.                                   David Daydé et Guillaume Haushalter
                                                                                                                    DELE
         • Du gel hydro-alcoolique sera à votre                Lumières
                                                                                                                    > Diplômes d’espagnol
           disposition.                                        Jennifer Eleb-Pène
         • Les vestiaires seront fermés.                       Pupitre
                                                               Marianne Levasseur
                                                                                                                                                          31, rue des Chalets
                                                               Accessoires
         DANS LA SALLE                                                                                                                                         31000 Toulouse
                                                               Gwladys Aragon                                                                            Tél : 05 61 62 80 72
         • Le port du masque reste obligatoire.                Habillement                                                                           cursos.tou@cervantes.es
         • Une place libre doit être conservée                 Muriel Roman-Dassain
           entre chaque personne ou groupe                     Maquillage
           de personnes. Nos équipes d’accueil                 Thierry Le Gall
           feront le maximum pour vous                         Perruques
           positionner au mieux et le plus à                   Jean-Baptiste Parisot
           proximité de votre place initiale.                  Son
         • Durant les entractes, veillez à limiter             Arnaud Payen
           vos déplacements.                                   Vidéo
         • Une fois la représentation terminée,
           nous vous remercions de rester assis
           jusqu’au signal de sortie donné par
           nos équipes d’accueil.                              CRÉDITS
                                                               Couverture : Le Gros Bouffon, maquette par
                                                               Coralie Lèguevaque, 2021.
                                                               Photos de répétitions p2, 10, 13, 14, 21, 22, 23 :
                                                               ©David Herrero
                                                               p4 : Famille de saltimbanques(Les Bateleurs),
     Dramaturgie, textes Carole Teulet                         Pablo Picasso, Paris, 1905. Huile sur toile,
     Mise en page et réalisation Laetitia Laloi                212,8 X 229,6 cm. Washington, National Gallery
     Impression Toulouse Métropole                             of Art. ©Succession Picasso 2021. Crédit de
                                                               reproduction : Iberfoto, Bridgeman Images.
     Contact Diffusion Antoine de Froberville                  p7 : Picasso portant un masque de clown,
     antoine.defroberville@capitole.toulouse.fr                photo de David Douglas Duncan, Harry Ransom
     05 81 91 74 68                                            Center, The University of Texas at Austin©.
                                                               Dessin et maquettes p16, 17 :
                                                               ©Coralie Lèguevaque
     Licence d’entrepreneur de spectacle n°1-1.1093249, n°2-   Dessins costumes p9, 15, 17, 18, 19 :
     1093253, n°3-1093254 RCS TOULOUSR B 387 987 811.          ©Elsa Pavanel

26                                                                                                                                                                    27
21

                                                                                                                                                           SAISON
                                                                                                                                                                    22

                                                                                                                                                       opera
                                                                                                                                                   LA GIOCONDA
                                                                                                                                                   AMILCARE PONCHIELLI
                                                                                                                                                        WOZZECK
                                                                                                                                                           ALBAN BERG
                                                                                                                                          LA FLÛTE ENCHANTÉE
                                                                                                                                               WOLFGANG AMADÉ MOZART
                                                                                                                                                          CARMEN
                                                                                                                                                        GEORGES BIZET
N°licences : 1-1.1093249, 2-1093253, 3-1093254 RCS TOULOUSE B 387 987 811 Crédit Antoine Fontaine - STUDIO PASTRE

                                                                                                                                                            PLATÉE
                                                                                                                                                  JEAN-PHILIPPE RAMEAU
                                                                                                                                                           JENŮFA
                                                                                                                    L’Emotion
                                                                                                                                                         LEOŠ JANÁČEK
                                                                                                                                         LE BARBIER DE SÉVILLE

                                                                                                                    partagEe
                                                                                                                                                   GIOACCHINO ROSSINI

                                                                                                                                                      ballet
                                                                                                                                              TOULOUSE-LAUTREC
                                                                                                                                                         KADER BELARBI
                                                                                                                                                  TOILES ÉTOILES
                                                                                                                                                   A. NAJARRO, C. SOTO,
                                                                                                                                                  H. WANG ET S. RAMIREZ
                                                                                                                                               DAPHNIS ET CHLOÉ
                                                                                                                                                    THIERRY MALANDAIN

                                                                                                                       05 61 63 13 13
                                                                                                                       THEATREDUCAPITOLE.FR
Vous pouvez aussi lire