LIKEME LÉONORE CONFINO - SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance

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LIKEME LÉONORE CONFINO - SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
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                                   SAISON 2021/2022

ME
                                                Relations presse :
       EN PISCINE
       THÉÂTRE

                    LÉONORE CONFINO             Sandrine Julien
                    PAULINE VAN LANCKER         04 72 39 74 78
                    LA COMPAGNIE DANS L’ARBRE   06 65 69 70 53
                    14 > 15/10                  s.julien@theatrelarenaissance.com
LIKEME LÉONORE CONFINO - SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
INFORMATIONS                                                 DISTRIBUTION
PRATIQUES

PISCINE D’OULLINS Durée : 1h                                 Conception Simon Dusart.
44 Grande Rue, 69600 Oullins                                 Texte Léonore Confino.
                                                             Mise en scène Pauline Van Lancker.
Accès : Métro B - Gare d’Oullins (5 min à pied)              Son Xavier Leloux.
        Bus 11, 12, 14, 17, 63, C7 et C10 - Pont d’Oullins   Avec Simon Dusart jeu,
        À 300 m du Théâtre de La Renaissance                 Azeddine Benamara, Murielle Colvez, David Lacomblez,
                                                             Tom Lecocq, Florence Masure, Zoé Pinelli voix.

Vendredi 15 octobre à 18h30

Séances scolaires
Jeudi 14 octobre à 10h30 & 16h

Production : La Compagnie dans l’arbre. Coproduction : Le Boulon – CNAREP à Vieux Condé,
La Passerelle à Rixheim, La Barcarolle à Saint-Omer.
Soutiens : Grand Bleu – Scène conventionnée Art, enfance et jeunesse à Lille, Théâtre Jean Arp
à Clamart, La Manekine à Pont-Sainte-Maxence, Théâtre municipal Berthelot – Jean Guerrin à
Montreuil, Drac Hauts-de-France, Région Hauts-de-France, Conseil départemental du Pas-de-
Calais, Ville de Lille, Communauté d’agglomération Béthune Bruay Artois Lys Romane.

                                                                                                               © C.Charpentreau / Théatre Jean Arp - Clamart
LIKEME LÉONORE CONFINO - SAISON 2021/2022 - Théâtre de la Renaissance
dans le jeu et l’écriture. À l’adolescence, il est périlleux de
PRÉSENTATION                                                 mettre des mots sur ses propres émotions, et parfois –
                                                             souvent même – d’avoir accès à ses ressentis. C’est
                                                             l’âge ambivalent du bouillonnement et du silence, de
                                                             la passion et du détachement. Paradoxalement, on a
                                                             aujourd’hui accès à tout un panel d’outils connectés et
Une enquête comme un plongeon dans une époque                nous sommes reliés en permanence au monde extérieur.
où les réseaux sociaux glorifient notre besoin de            On vit à toute vitesse, dans l’instantané, sans aucun
reconnaissance et d’existence aux yeux des autres.           recul sur ce qu’on publie, sur ce qu’on partage. On
                                                             évolue dans le monde de l’info logorrhéique, en continu,
Des vestiaires au bassin d’une piscine, le champion          sans filtre et sans mesure. Sans retour possible, aussi.
d’apnée Simon Volser nous immerge dans le quotidien          Comment grandit-on dans cet environnement d’hyper
d’un sportif de haut niveau. L’homme-poisson dévoile         exposition ? Que nous raconte ce besoin de
ses techniques les plus secrètes et se livre totalement,     reconnaissance et d’existence aux yeux des autres ?
jusqu’à raconter le jour où il a sauvé un adolescent de la   Qu’est-ce que cela nous raconte sur nous-même et sur le
noyade.                                                      monde actuel ? On sait que le regard de l’autre et
                                                             l’acceptation dans un groupe sont des éléments
Cet exploit dont les images ont inondé la toile a fait de    fondateurs de la construction de l’identité, surtout à
lui un héros. Mais Simon ignore que la vie laisse des        l’adolescence. Alors comment s’y retrouver dans
traces que l’image ne contrôle pas. Des pas dans le          cette société de l’image et de la mise en scène de soi
pédiluve. Des voix adolescentes. Un casier qui claque.       quand on a 14 ans et que l’image que l’on se fait
Une vidéo virale. Un puzzle à reconsituer. Sans le savoir,   de soi n’est pas si simple ? Comment faire la part des
le champion prend doucement l’eau…                           choses entre ce qu’on décide de partager et ce qui
                                                             nous échappe ? Est-ce que tout ce qui est livré nous
Casque sur la tête, dans une déambulation au décor           appartient ? Nous avons décidé de placer au cœur de
ultra-réaliste, le spectateur se retrouve au cœur d’un       notre histoire un héros, en apparence lisse et parfait,
récit palpitant. Jusqu’où Simon Volser, en apparence         dont le vernis va se craqueler sous nos yeux et laisser
lisse et parfait, ira-t-il pour sauver son image ? Que       apparaitre sa faille narcissique.
cache son histoire ?
                                                             En poursuivant ce parallèle avec les réseaux sociaux,
Porté par l’écriture nerveuse et corrosive de Léonore        nous avons voulu proposer aux spectateurs une
Confino, Like me est une fantaisie d’anticipation            expérience immersive, les invitant à se positionner
pleine d’humour noir et salutaire ; une pièce d’une rare     comme voyeurs et « provocateurs », instigateurs de
justesse, où le vrai flirte allègrement avec le faux et où   la mise à nu d’une parole intime sur la place publique.
l’injonction du paraître règne sans partage.                 La piscine est alors apparue comme le point de départ
                                                             évident pour écrire ce spectacle. Tout d’abord parce
                                                             que c’est un lieu chargé de souvenirs, inscrit dans nos
                                                             mémoires individuelles et collectives. Ensuite, parce
                                                             que les piscines sont des lieux par excellence où l’on
NOTE D’INTENTION                                             se montre, où l’on regarde les autres, le lieu du rapport
                                                             à la nudité, à l’exposition - parfois rude - des corps.
                                                             Lieu immersif, qui stimule chacun des sens. Nous
                                                             avons eu envie d’inventer une forme dans laquelle
                                                             l’expérience du spectateur puisse se faire en position
« Depuis plusieurs années, nous poursuivons une
                                                             de voyeur – de la fiction, comme du lieu en tant que
réflexion et une démarche artistique pour et autour
                                                             tel – mais aussi dans l’exposition de soi – qu’il puisse
de l’adolescence. Like Me questionne notre rapport
                                                             se sentir vu, épié, au moment où il regarde (notamment
à l’intime et à l’image publique à cet âge si fragile et
                                                             par les autres spectateurs). Ainsi, nous souhaitons
pourtant tellement fondateur de notre identité. Nous
                                                             tirer un parti total de ce lieu non dédié au théâtre, en
avons eu envie de réfléchir et d’inventer un spectacle
                                                             interagissant avec lui, pour qu’il nourrisse d’un point de
autour de l‘image réelle ou fantasmée de soi à
                                                             vue dramaturgique l’expérience de chaque spectateur.
l’adolescence. À un âge où il est légitime de ne pas se
                                                             Mettre en scène la relation entre le spectateur, l’acteur
préoccuper des conséquences de nos actes, poser la
                                                             et le lieu. Il s’agit aussi pour nous d’explorer comment un
question de l’exploitation de cette image, de la façon –
                                                             contexte agit et modifie la réception d’un spectacle par
presque exclusive parfois – dont on existe par elle. Dont
                                                             le public. Comment l’écoute, la perception, la projection,
on laisse les autres en disposer. Écrire un spectacle pour
                                                             l’identification peuvent être bouleversées et invitent le
les adolescents nécessite un travail en prise directe
                                                             spectateur à rester alerte, mobilisant tous ses sens.
avec ce public dans les choix scéniques, esthétiques,
PARCOURS                                                      EXTRAIT

À chaque représentation, les spectateurs porteront un         VOIX DE SIMON VOLSER :
casque audio et suivront un parcours prédéfini par un
repérage. Ils seront invités à parcourir la piscine du hall   La descente commence en même temps que la
d’accueil jusqu’aux bassins. Les spectateurs devront          vasoconstriction périphérique : tout l’oxygène du
retirer chaussettes et chaussures mais conserveront           corps se concentre sur les organes vitaux, cerveau,
leurs vêtements et n’iront jamais dans l’eau.                 coeur, poumons. C’est une densité extraordinaire.
                                                              À partir de 35 mètres, l’air est tellement comprimé
Le groupe ne se sépare jamais, la déambulation se fait        dans mon corps, que je chute comme une pierre.
collectivement, au rythme du jeu du comédien.                 Avec la pression, mes poumons ressemblent à
                                                              deux balles de ping pong. Je suis un condensé de
                                                              moi-même. Battements de coeur forts. Chaque
                                                              minute compte. Je dois accepter la pression, la faire
                                                              mienne. Tenir, le plus longtemps possible. Je tiens
                                                              mes organes dans mes mains, je dicte mes règles,
                                                              je suis un conquérant de l’impossible, je pense aux
                                                              alpinistes qui touchent le ciel, aux cosmonautes
                                                              qui défient l’espace, aux pompiers qui traversent le
                                                              feu, j’appartiens à la caste des surhommes, de ceux
                                                              qui jouent aux cartes quand tout explose, et pour
                                                              gagner la minute ultime, cette minute impossible
                                                              qui torpille tous les scores, j’appelle mon enfance,
                                                              je caresse gentiment la joue de ceux qui m’ont
                                                              maintenu la tête sous l’eau, et d’une seule main,
                                                              j’appuie fermement sur leur visage, jusqu’au sol,
                                                              jusqu’à les enfermer sous un grand lac droit et gelé,
                                                              et je marche, pieds nus, surpuissant et tellement
                                                              cool, bercé par le tam-tam de leurs petits poings qui
                                                              tapent à l’aide sous la glace.

                                                              Il prend une immense bouffée d’air, absorbe cinq
                                                              dernières bouffées avec la manœuvre de la carpe.

                                                              Allez vous faire foutre.
                                                              Moi je suis du bon côté et j’y reste.

                                                                                                                      © Kalimba
BIOGRAPHIE

PAULINE VAN LANCKER                                           SIMON DUSART
Pauline Van Lancker est comédienne et metteuse                Simon Dusart s’est formé au Conservatoire d’art dramatique
en scène. Elle se forme au conservatoire de Mons              de Roubaix entre 2001 et 2003. Très vite, il s’oriente vers
(Belgique) auprès de Frédéric Dussenne et Thierry             un théâtre corporel, au langage visuel. Tout au long de son
Lefèvre, pédagogues qui abordent le texte comme               parcours professionnel, il poursuit sa formation auprès de
structure au travail de plateau. Parallèlement, elle suit     différents artistes : Claire Heggen (Théâtre du Mouvement),
de nombreux stages dispensés par Guy Ramet (choeur,           Nicole Mossoux (compagnie Mossoux-Bonté), Christian
masque neutre, clown) et découvre le langage théâtral         Carrignon et Katy Deville (Théâtre de Cuisine), Agnès
corporel. En tant que comédienne elle travaille avec          Limbos (compagnie Gare Centrale), Yvo Mentens (au
Vincent Goethals (Salina, 2006), Françoise Delrue (And        Samovar), Hacid Bouabaya (compagnie Joker).
Bjork of course, 2009), Pierre Boudeulle (Le songe d’une
nuit d’été, 2008). Elle débute à la mise en scène en 2007     En tant que comédien, certaines rencontres professionnelles
à Bruxelles, en créant le texte La plus forte d’après le      sont déterminantes. Il découvre notamment la marionnette
texte de Strindberg. Une place importante était faite au      avec Lucas Prieux (compagnie Mano Labo – Arill les autres,
travail corporel et à l’improvisation. En 2010, elle crée     Freaks), et développe un travail de manipulation. Il prend
La Compagnie dans l’arbre avec Simon Dusart, ils en           conscience de l’importance du travail de terrain et de
assurent toujours la co-direction aujourd’hui.                l’approche sociale du théâtre avec le Théâtre de l’Aventure
                                                              (Les déménageurs, la R’vue), pour lequel il travaille
Après une formation autour de la manipulation d’objets        également en tant qu’intervenant artistique. Enfin, il rejoint
auprès du Théâtre de Cuisine, elle conçoit et met             La Manivelle Théâtre (Trois pas dehors, Souliers de Sable)
en scène L’enfant debout, premier spectacle de la             et affirme son intérêt pour le travail à destination du jeune
compagnie mêlant conte et détournement d’objets. Avec         public.
cette expérience riche d’enseignements, elle s’engage
dans un travail à destination du jeune public sous des        Il travaille également comme assistant à la mise en scène
formes diverses. En 2014, elle met en scène Sacha             auprès de Pierre Boudeulle (Le songe d’une nuit d’été),
Sang & Or, spectacle dont l’écriture a été confiée à          Jean-Maurice Boudeulle (Cache-moi) et François Gérard
Karin Serres qui accompagnera la création dans ses            (Moustique). Il fonde en 2010 La Compagnie dans l’arbre
différentes étapes. La compagnie se rapproche du              avec Pauline Van Lancker, pour y défendre un théâtre au
collectif jeune public des Hauts-de-France, dont elle         langage symbolique, et destiné à tous. Il joue ainsi dans les
rejoindra le conseil d’administration en 2016. Depuis         premières créations de cette compagnie (L’enfant debout,
quelques années, Pauline mène différentes actions             Sacha Sang & Or) et signe une co-mise en scène en 2017
culturelles au long cours qui nourrissent sa pratique         (Costa le Rouge). Dans les projets à venir, il travaillera
artistique et souligne l’importance que revêt le travail      comme interprète avec le collectif Le Printemps du
de terrain. En 2017, elle travaille à nouveau à partir d’un   Machiniste (Les Présomptions 1 et 3).
texte contemporain en mettant en scène aux côtés
de Simon Dusart Costa le Rouge, d’après un texte de
Sylvain Levey.
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