Louis Gary Portfolio VF - L'ahah
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Sommaire Présentations Vues d’oeuvres et d’expositions Textes Curriculum Vitae Publications et revue de presse 2
Présentation Né en 1982, Louis Gary est diplômé en 2007 de l’École supérieure des beaux-arts de Marseille. Il vit et travaille à Ivry-sur-Seine. Il a bénéficié d’expositions personnelles au Confort moderne à Poitiers en 2019, à la High Gallery de Poznan en Pologne en 2018, à la Villa Belleville en 2016 et à La maison rouge - fondation antoine de galbert en 2012. 3
L’ami de la rivière, 2017 styrodur, ciment, plâtre, peinture 60 x 90 x 50 cm 8
Le rêve, 2017 styrodur, plâtre, peinture 40 x 60 x 50 cm 9
Corrida, 2017 bois, polystyrène, ciment, peinture 55 x 55 x 3 cm 10
En pause, 2017 polystyrène, plâtre, peinture 50 x 15 x 60 cm - Art total, 2017 polystyrène, carton, plâtre, peinture 50 x 25 x 60 cm 11
La femme, 2018 polystyrène, plâtre, peinture 35 x 35 x 45 cm - Footfoot, 2017 liège expansé, polystyrène, ciment, peinture 18 x 30 x 40 cm 12
Un projet en cours : Le Monde Connu Le Monde Connu est un projet au long cours, dont la première étape s’est tenue à Poitiers, au Confort Moderne, en janvier et février 2019. Louis Gary invite des groupes, constitués dans des contextes variés (scolaire, professionnel, associatif, amical...) à donner des réponses formelles et/ou performées à des questions telles que : - qu’est-ce qu’une fleur ? - qu’est-ce qu’un rêve ? - qu’est-ce qu’un doigt ? Louis Gary photographie l’avant, le pendant et l’après des propositions faites par les participants ; les images qu’il produit constituant peu à peu le matériau de base d’une encyclopédie visuelle subjective, fragmentaire et poétique du monde connu. Le travail qu’il a mené au Confort Moderne a donné lieu à l’édition d’un fanzine, ainsi qu’à une exposition visible du 15 février au 17 mars 2019.
Vue de l’exposition dans la galerie du Confort Moderne. Les formes élaborées par les élèves sont déballées, reliées et rejouées pour être appréhendées comme un trésor incertain, retrouvé tel quel au fond d’une grotte ou loin dans l’espace.
Le fanzine accompagnant l’exposition est tout en même temps l’archive, la clé tordue (mais magique) et l’amorce enthousiaste du projet dans son ensemble. 32 pages N&B 20 x 28 cm 150 exemplaires
Pages extraites du fanzine
Pages extraites du fanzine
Vues d’oeuvres Photographies
Planche extraite de Reversed 2018 4 tirages gélatino argentiques par contact 10x12,5 cm chaque
Planche extraite de Reversed 2018 2 tirages gélatino argentiques par contact 10x12,5 cm chaque
Planche extraite de Reversed 2018 3 tirages gélatino argentiques par contact 10x12,5 cm chaque
Planche extraite de Reversed 2018 3 tirages gélatino argentiques par contact 10x12,5 cm chaque
Planche extraite de Reversed 2018 3 tirages gélatino argentiques par contact 10x12,5 cm chaque
Planche extraite de Reversed 2018 3 tirages gélatino argentiques par contact 10x12,5 cm chaque
Vues d’oeuvres Objets
Trainee Bureau pour un stagiaire, Glassbox, Paris 2015 Contreplaqué, placage, stratifié, peinture 60x80x200 cm
Le Coucou 2014 Contreplaqué, liège 10x85x65 cm
Viens 2016 Contreplaqué, placage, teinture 50x80x190 cm
La Tour 2014 Contreplaqué, peinture 50x50x500 cm
Le Petit Saint 2015 Contreplaqué, liège, peinture 55x120x182 cm
Vues d’expositions 31
Vue de l’exposition Camera Man, High Gallery, Poznan, Pologne, novembre 2018 32
Vue de l’exposition Camera Man, High Gallery, Poznan, Pologne, novembre 2018 33
Vue de l’exposition La Confrérie du Bois ; Rurart, 2017
Vue de L’oeil du cèdre, sculpture dans l’espace public à Miramont- de-Guyenne (47), dans le cadre du parcours Artere 2017, du 8 juin au 8 septembre 2017. 35
Vue de Petit lever, exposition personnelle à la Villa Belleville, Paris, février 2016. 36
Vue de Polder II, exposition collective à Glassbox, Paris, janvier / février 2016. 37
Vue de La loutre et la poutre (Une fable sur le décoratif), exposition collective à Moly Sabata (Fondation Albert-Gleizes), Sablons, septembre / octobre 2014. 38
Vue de Orchestre, 2013, cinq pièces créées lors de l’exposition-rési- dence Dans la mai- son de Monsieur C. à Cramont, France, 2013. 39
Vue de Butin!, exposition collective à la galerie Maxence Malbois, Paris, septembre 2011. 40
Textes «Entretien avec Louis Gary», Revue Point Contemporain, n°1, avril-mai-juin 2016 41
«Entretien avec Louis Gary» Revue Point Contemporain, n°1, avril-mai-juin 2016 Louis Gary conçoit des objets, dont les formes simples ne sont pas sans évoquer celles des maisons, châteaux ou voitures, composés de cercles et rectangles qu’enfants nous trouvions idéales. Des formes qui renvoient à cette idée que tout puisse trouver parfaitement sa place dans l’ordre du monde. Les oeuvres de Louis Gary nous parlent des objets qu’elles portent ou contiennent, «invitant à considérer le monde, les gestes et les choses alentour». Comment est né ton travail de sculpture ? Mes études terminées, je me suis installé à Paris et j’ai travaillé sur des chantiers pour gagner ma vie ; j’y ai appris à faire de la menuiserie. Un jour j’ai construit du mobilier dans l’appartement que j’habitais ; c’est là que j’ai commencé à imaginer et réaliser des pièces en volume. Puis ça a fini par prendre toute la place. Avant cela, mon travail, c’était exclusivement du dessin et de la photographie ; même pendant l’année que j’ai passée dans l’atelier dirigé (entres autres) par Anita Molinero, aux beaux-arts de Marseille, je n’ai fait que ça. J’avais l’impression d’occuper là-bas dans une position certes particulière, mais en même temps complètement naturelle. Je ressens comme une évidence la connexion entre l’ «avant» l’ «après» de ma pratique, et je n’ai pas du tout vécu ce glissement comme une rupture. Mais cette connexion est difficile à expliciter : je parlerais plutôt d’intuitions, d’indices, de repères qui me reviennent souvent; comme l’oeuvre d’Hergé par exemple. 42
Peux-tu nous parler de cette préférence pour le bois ? Ce n’est pas exactement une préférence. J’aime beaucoup le travail de William Wegman : il photographie ses chiens ; je ne pense pas que ce soit parce qu’il n’aime pas les chats - et d’ailleurs, il n’est pas photographe canin, et je ne suis pas sculpteur sur bois... Mais j’utilise en effet, de façon quasi exclusive, le bois et ses dérivés. C’est une histoire d’affinités, de convenances, de savoirs-faire ; disons que dans l’atelier, avec des outils et du bois, je m’y retrouve. Ça ne s’arrête pas là : je m’occupe beaucoup d’un jardin ; et ça m’intéresse de comprendre comment «les choses» arrivent à l’atelier. Par exemple, l’industrie du bois, c’est en même temps les futaies jardinées, les sangliers1, les cueilleurs d’arbres, et les peupleraies coupées à ras, les usines de déroulage, les porte-containers. Ça ne se réduit pas à des idées ; c’est complexe, ça renseigne sur pas mal de choses. L’idée de construction, de la découpe, de l’assemblage, est très présente dans ton travail... Pour poursuivre sur votre question précédente : il n’y a pas d’idées dans mon travail... Je ne mets pas en forme des questionnements, des réponses ou des concepts ; je n’illustre rien, je ne produis pas des supports d’information ; j’insiste là-dessus, car c’est très important pour moi. Mes pièces, ce sont à la fois les étapes, les traces et les résultats d’un geste artistique. Je disais que ça m’intéresse de comprendre d’où vient le bois, et d’où viennent les choses, en fait... 43
Récemment j’ai écouté un entretien avec Robert Wyatt ; à un moment il parle des gens qui construisent les routes, les maisons, et de lui qui fait sa musique au milieu de toute cette chaîne... Qui fait les parpaings, et qui fait le vent, ce sont deux choses qui vont ensemble ; et le temps pour regarder tout ça est précieux. Tes sculptures s’intègrent parfaitement dans le lieu d’exposition avec parfois un sentiment du «fait sur mesure»... J’imagine que beaucoup d’artistes qui préparent une exposition recherchent le «sur mesure». De mon côté, concrètement, cela se passe comme ça : on m’invite, je visite les lieux, je prends des photos, je mesure tout - il y a des contraintes, c’est assez terre-à-terre. J’aborde chaque exposition comme une forme de commande, de la même façon, d’ailleurs, que je réponds régulièrement à des commandes de mobilier. L’année dernière, j’ai été invité à exposer2 dans un lieu très haut de plafond ; le sol était carrelé avec des grands carreaux beiges; tout était très sombre, et l’éclairage consistait en gros en des pelles halogènes de chantier. C’était vraiment raide ; puis, j’ai repensé à un objet lumineux que je voulais faire depuis longtemps, et j’ai fini par dessiner une pièce suspendue, intégrant des tubes lumineux. J’essaie juste de faire en sorte qu’à la fin les choses fonctionnent; «fonctionner», ça ne tient pas à grand chose, c’est assez insaisissable... C’est un énorme lieu commun : c’est sans doute pour cela qu’on fait des pièces, et pas des discours. 44
Comment perçois-tu justement toutes ces contraintes, comme des obstacles ou au contraire des catalyseurs ? Plutôt que de contraintes, je dirais qu’il s’agit de données, de choses données ; ce ne sont pas des obstacles; des catalyseurs, je ne sais pas. Ces «choses données» (dimensions, calendrier, argent, désir...), c’est juste le réel; donc je fais avec. Une dimension fonctionnelle qui pourrait rapprocher ton travail de celui du design ? Il se trouve que je «manipule» souvent des objets qui intéressent aussi les designers. Et que parfois, dans ma réponse à une commande, ou bien dans la préparation d’une exposition, ou bien quand je travaille à l’atelier sans échéance particulière, je crée des pièces totalement fonctionnelles ; comme par exemple Trainee, un bureau que j’ai présenté récemment dans une exposition à Glassbox3. Mais je ne suis pas designer. Pour utiliser une analogie : les castors créent des huttes, et actuellement, beaucoup de designers dessinent des huttes, des cabanes... Mais pour autant, les castors ne sont pas des designers ; tous deux peuvent avoir plein de choses à se raconter, mais les castors sont des castors. Comment réponds-tu à la question de l’objet d’art dans l’espace quotidien, domestique ? 45
Je travaille de la même façon quel que soit le contexte ; ce sont seulement les «choses données» qui changent, et mes propositions avec. Je produis des oeuvres qui sont visibles en plein air, dans des espaces d’exposition, ou encore dans des contextes domestiques; et, vous l’avez relevé, j’utilise parfois le terme «sculptures domestiques» pour parler de mes pièces. Dessiner ou intégrer des oeuvres dans un lieu habité, c’est leur proposer de se mélanger, de se fondre, de participer. Elles peuvent éclairer, et aider à bien regarder nos «habitats», et aussi devenir un point de rencontre avec tous nos «habitants»... Mais la présence d’oeuvres d’art dans une maison n’a rien d’exceptionnel, même dans la cuisine ou les toilettes ; c’est tout de même dans des maisons que finit une grande partie de ce qui sort des ateliers d’artistes. Les formes de tes oeuvres ont cette caractéristique de rappeler l’usage de l’objet tout en s’en éloignant... Cela renvoie à ce que je vous disais au sujet de mon positionnement vis-à- vis du design. Ces temps-ci, j’ai regardé beaucoup de choses sur le travail des facteurs d’instruments de musique. Au début de l’année, en passant devant un immeuble à Ivry, j’ai vu un orgue de salon au milieu d’un appartement, par une fenêtre ; très imposant mais très sobre, loin de ce qu’on se représente en général en pensant à un orgue. À la suite de ça, à une plus petite échelle, j’ai commencé à construire une cithare, que je n’imaginais pas rendre «praticable» ; je n’ai donc pas posé de cordes. En revanche, j’ai posé une âme : c’est une petite pièce de bois, placée entre le fond et la table d’harmonie, que l’on retrouve dans les violons, les violoncelles ; c’est elle qui «tient» 46
tout l’instrument, en quelque sorte. Mais elle n’est d’aucune utilité dans une cithare : poser une âme, c’est un jeu ; tout comme d’ailleurs fabriquer un simulacre de cithare, fonctionnel ou pas. Mes oeuvres ne sont, au passage, pas «ludiques», terme que je trouve fourre- tout et paresseux. Elles sont à la fois le résultat, et les outils d’un jeu. __________________ 1 Le sanglier est un artisan dont le métier consiste à prélever des sangles dans le liber des épicéas abattus ; ces sangles servent ensuite à la confection des fromages de Mont-d’Or. 2 Home Alone, exposition collective du 17 mai au 31 mai 2015, La Laverie, Paris, France. 3 Polder II, une exposition collective du 21 janvier au 20 février 2016, Espace d’art Glassbox Paris, France. 47
Curriculum Louis Gary Né en 1982. Vit et travaille à Ivry-sur-Seine, France. http://www.louisgary.fr EXPOSITIONS PERSONNELLES 2019 • Mathilde & Mylène, L’ahah, Paris, France • Le Monde Connu, Le confort moderne, Poitiers, France 2018 • Cameran Man, Gallery High, Poznan, Pologne 2016 • Petit Lever, Villa Belleville, Paris, France 48
2012 • Serpeuil, Le Bureau, Paris, France 2011 • La Salle de Fruit, La Maison Rouge / Fondation Antoine de Galbert, Paris, France EXPOSITIONS COLLECTIVES 2018 • INTOTO 6, Fondation d’Entreprise Ricard, Paris, France Sur une invitation de Thomas Fougeirol, Julien Carreyn et Pepo Salazar • Feed me with your kiss, Le Confort Moderne, Poitiers, France 2017 • :-), Under Construction Gallery, Paris, France • L’oeil du Cedre, oeuvre dans l’espace public, parcours Artere, Miramont-de-Guyenne, France • La Confrérie du bois Pt.1, Les Ages Farouches, centre d’art Rurart, Rouillé, France 2016 • Autofictions, Under Construction Gallery, Paris, France 49
• Polder II, Glassbox, Paris, France 2015 • Home Alone, La Laverie, Paris, France • L’image comme lieu, Galerie Michèle Chomette, Paris, France 2014 • La Loutre et La Poutre, Moly-Sabata, Sablons, France 2013 • Dans la maison de Monsieur C. #1 & 2, Cramont, France • La collection du Bureau, Atelier Ergastule, Nancy, France • Die Schönen Tage / Les beaux jours, Atelier Rouart, Paris, France 2012 • Outre-Forêt #4, Le 6B, Saint-Denis, France 2011 • Butin! galerie Maxence Malbois, Paris, France • Pâques Molles, 32, rue du Faubourg Saint-Martin, Paris, France 50
FORMATION 2007 DNSEP Ecole Supérieure des Beaux-Arts, Marseille, France Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, Arles, France 2003 DNAP École des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire, Nantes, France 51
Publications et 2016 «Entretien avec Louis Gary» Revue Point Contemporain, n°1, revue de presse avril-mai-juin 2016 2014 Dans la maison de monsieur C., textes de Philippe Curval et Daniel Foucard, Édition : Monsieur C., 2014 300 exemplaires dont 35 numérotés et accompagnés d’un jeu de 18 tirages duplicopiés 2013 Joël Riff, «Dedans dehors», Chronique Curiosité, 2013, semaine 01 52
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