ACTE SANS PAROLES 1 de Samuel Beckett

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ACTE SANS PAROLES 1 de Samuel Beckett
ACTE SANS PAROLES 1
    de Samuel Beckett
ACTE SANS PAROLES 1 de Samuel Beckett
ACTE SANS PAROLES 1
                                 de Samuel Beckett
                   Créé le 9 novembre 2006 au Grand Parquet
                  Mise en scène : Aurelia Ivan et François Lazaro.
                 Interprétation : François Lazaro et Paulette Caron
                       Conception marionnette : Aurelia Ivan.

Résumé de la pièce
Un homme est projeté sur la scène, en plein désert. S'il essaie de sortir par les coulisses,
il en est violemment rejeté. Il ne peut pas sortir de scène. Il ne peut s'y soustraire.

Du haut, des cintres (du ciel ?), arrivent divers objets : un arbre, des ciseaux, une carafe
d'eau, des cubes, un lasso. Malgré de multiples tentatives, il ne pourra jamais attraper la
carafe d’eau. Il ne pourra rien saisir ni conserver. Son emprise sur le monde est de
l’ordre du rien. Il ne peut plus sortir de scène. Même la mort lui est refusée.

L'homme marionnette de "Acte sans paroles 1", est jeté au milieu d’un monde absurde, un
monde d’illusions qui ne peuvent qu’être perdues. Il ne lui reste alors qu’à être le témoin
de son propre échec et à reconnaître, dans cet échec, sa propre identité.

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ACTE SANS PAROLES 1 de Samuel Beckett
LA MARIONNETTE POUR BECKETT ?

Qui manipule ? Qui tire les ficelles ? Les métaphores de l’asservissement à une volonté plus
grande et qui nous dépasse ne manquent ni dans la littérature ni dans la vie quotidienne.
Pantin, fantoche, guignol, marionnette : l'homme est manipulé.

L’acteur unique de « Acte sans paroles 1 » est ici interprété par un comédien, masqué par
une sorte de sac en toile de jute (comme Buster Keaton l’est par un mouchoir dans « Film »,
le film écrit et réalisé par Samuel Beckett lui même). Il fait fidèlement exécuter à sa
marionnette les déplacements et les gestes répétitifs que Beckett a consignés dans les huit
pages d’indications scéniques qui constituent la pièce.

Le comédien fait jouer à l’effigie cette petite comédie de la vie qui aboutit au renoncement. Il
a le sentiment d’être le maître de la représentation. C’est lui qui tient le sifflet, qui précipite la
marionnette vers la coulisse et vers la chute. C’est lui qui tire les ficelles. Mais peu à peu la
représentation le prend, lui aussi, au aussi au piège. L’acteur est condamné à la scène, le
personnage à son espace théâtral, le personnage de Beckett est condamné au monde,

Le mot marionnette n’existe pas dans les didascalies de Samuel Beckett. Cependant
le stratagème théâtral qui consiste à montrer la relation particulière qui se tisse entre
l’interprète et sa marionnette, nous renvoie à l'essentiel : le rapport de l’être à ses voix et à
ses images, au lent travail de la mémoire et de la conscience.

Avec l’effigie, cette identité fictive, le personnage, bien que joué par l’interprète est
totalement détaché de lui, séparé, mis à distance, bien que relié. Alors, peuvent être mises
en jeu toutes les relations confuses de ces corps (le réel et le fictif) entre eux.

 Qui manipule qui ? Qui met en scène et qui joue ? L’interprète et la marionnette sont aussi
indissociablement liés que l’homme et son doute, la chair et la peau, le comédien et son
personnage.

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ACTE SANS PAROLES 1 de Samuel Beckett
Presse
"Acte sans paroles I est un mimodrame écrit en 1956 par Beckett pour un personnage. Il est
ici interprété par une manipulatrice (Aurélia Ivan) et sa marionnette à main qui exécute
fidèlement les déplacements et les gestes répétitifs que Beckett a consignés dans les huit
pages de didascalies qui constituent le corps même du texte. Ce conte aux accents
kafkaïens, scandé par des coups de sifflets, comme autant d’actes divers, raconte « sans
paroles » les tentations, les décisions, les actions et les résolutions d’un personnage en
proie au désir de désirer, à la volonté de vouloir.

 Au-delà de ses multiples tentatives sisyphéennes pour atteindre son objectif, posséder son
objet et accéder à un nouvel état, le personnage constate son échec, physique et moral, est
tenté d’en « finir encore » pour finalement commencer à renoncer, se résoudre à fuir les
mirages des absolus qui se sont présentés les uns après les autres comme autant de leurres
impossibles. Il assume alors, les mains nues, le courage d’être homme (« moi seul suis
homme et tout le reste divin » dit Beckett dans L’Innommable).

 La complicité entre la créature qui manipule et la très expressive marionnette de chiffon, qui
essuie très philosophiquement les différents actes de cette leçon d’existence, brouille la
frontière entre le marionnettiste et sa marionnette : d’abord parce que le manipulateur n’a
pas une position de surplomb par rapport à sa créature, ensuite parce que son costume en
fait une sorte de marionnette humaine, enfin parce qu’il semble que son bonheur semble
indissociablement lié à la réussite de sa créature. C’est de cette complicité morale et de
cette distance physique que naissent les nuances drolatiques et pathétiques d’un spectacle
émouvant qui restitue si bien l’univers des formes brèves de Beckett".

                                      Revue ETUDES (janvier 2007) Yvon Le Scanff

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ACTE SANS PAROLES 1 de Samuel Beckett
Aurelia IVAN

Formée à l'Académie Nationale d'Art Théâtral et Cinématographique de Bucarest, en
Roumanie, de 2000 à 2003. Elle suit l’enseignement de l'Ecole Nationale Supérieure des
Arts de la Marionnette (ESNAM) de Charleville-Mézières et en sort diplômée - mention bien -
en 2005. Elle privilégie un théâtre expérimental et la rencontre entre univers plastiques,
textes contemporains et créations sonores.

Depuis juillet 2005, elle est Artiste associée au Clastic Théâtre.En 2006, elle signe la co-
mise en scène deux spectacles qu’elle interprète avec François Lazaro et en assure la
scénographie: Valises, de Rémi Checchetto et Acte sans paroles 1, de Samuel Beckett, créé
au Grand Parquet /Festival Paris Beckett 2006 – 2007. La même année elle co-met en
scène un spectacle événement sur la mémoire ouvrière : Mémoires du cavalier invisible,
dans larégion Nord Pas de Calais, à Somain.

En juin 2008, Aurelia Ivan fonde la compagnie TSARA.
En 2009 elle crée, au Château de La Roche-Guyon, dans le cadre de la "Biennale
Internationale des Arts de la Marionnette" (Théâtre de la Marionnette à Paris) : La Chair de
l'Homme, Chapitres I, XII, XVII, XXXV, LX, LXII, de Valère Novarina.

En janvier 2010 elle participe à une nouvelle aventure théâtrale avec François Lazaro,
Jacques Di Donato et Isabelle Duthoit pour la création du spectacle : L'Ogre et la Poupée
de Daniel Lemahieu.

Elle collabore avec l'Institut National d'Art et Thérapie (INECAT) depuis 2009. En 2010 elle
obtient le Diplôme d'Etat d'Enseignement du Théâtre délivré par le Ministère de
le Culture. Depuis septembre 2010, Aurelia Ivan et la Compagnie Tsara sont en résidence à
la Maison du Geste et de l'Image à Paris pour trois saisons consécutives.

François LAZARO

François Lazaro multiplie les expériences théâtrales depuis les années 70. Il développe une
forme personnelle de théâtre avec des comédiens, des pantins, des objets, des
marionnettes.

On se souviendra, entre autres, de son adaptation du "Horla", de Guy de Maupassant, des
"Portes du regard," spectacle parcours avec lequel il inaugure la première Friche théâtre de
Marseille (dir. Philippe Foulquié), de "Pour finir encore" dont Samuel Beckett lui accorde les
droits, de "Entre chien et Loup" qui lui fait rencontrer Daniel Lemahieu et Francis Marshall,
de "Samotnosc" et de "Paroles mortes" réalisés avec le Théâtre Banialuka de Bielsko-Biala,
en Pologne.

Un certain nombre de noms d'interprètes restent également attachés à son travail, parmi
lesquels Pierre Alanic, Nicolas Gousseff, Philippe Rodriguez-Jorda, Rirzard Sypnievski.

Parallèlement à la création et aux tournées, la transmission et l'enseignement occupent une
place importante dans sa démarche. François Lazaro est professionnel associé (PAST), à
l'Institut d'Etudes Théâtrales Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle. Il a été Responsable
pédagogique de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette de Charleville-
Mézières de 2001 à 2003. Il collabore avec l'INECAT (Art-thérapie) et plusieurs organismes
de formation théâtrale, universités, et rectorats. Il enseigne en France et à l'étranger.

Il a créé dans sa compagnie un "Laboratoire" ouvert qui fait aujourd'hui référence.

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LE CLASTIC THEATRE

                    La marionnette restitue au comédien sa vraie fonction, être au service
                    du personnage, parler pour lui. Elle est un formidable moyen de clarifier
                    l'apprentissage du théâtre et d'écouter les textes d'aujourd'hui en même
                    temps qu'elle ouvre de nouveaux territoires poétiques qui attirent de plus
                    en plus de comédiens.

   Le Clastic Théâtre développe, depuis 1984, sous la direction de François Lazaro, un
travail de création théâtrale fortement sous influence des pantins, des mannequins, des
marionnettes, des objets, des matériaux animés.

   C'est un théâtre du corps et du personnage hors-de-soi. C'est un théâtre poétique à la
fois de corps vivants et de corps inertes, mêlés. C'est un théâtre de la réanimation du sens
par l'animation d'instruments théâtraux et d'objets à qui l'on délègue le pouvoir de
représenter les personnages.

   Depuis 1990, ce théâtre se met exclusivement au service des écritures théâtrales
contemporaines et s'applique à créer des compagnonnages avec des auteurs dramatiques
vivants. De ce cheminement est notamment né un compagnonnage de 1994 jusqu'à ce jour
avec l'auteur Daniel Lemahieu qui a déjà donné naissance à cinq créations. La recherche
d'une écriture contemporaine pour la marionnette et la collaboration avec les écrivains de
théâtre vivants reste l'axe prioritaire de cette démarche.

  Depuis juillet 2005 Aurélia Ivan, metteur en scène, interprète, plasticienne, est artiste
associée au Clastic Théâtre.

    Depuis 2008, le Clastic Théâtre est également soutenu par le Ministère de la Culture au
titre de Lieu Compagnonnage Marionnette.

Clastic: de l’adjectif “clastique” (du grec “klastos”; brisé).
   - En géologie : désigne ce qui est issu de failles de terrain (détritus clastiques).
   - En anatomie : qualifie ce qui a trait aux prothèses anatomiques démontables.
   - En psychanalyse : la crise clastique se caractérise par un brusque et imprévisible
   changement d'état. La crise clastique est le plus souvent violente.

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Les créations du CLASTIC THEATRE

1985 - La Légende des siècles, d'après Victor Hugo. Avignon Off:
           Prix du public, Meilleur éclairage, Meilleure musique de scène.
1985 - Les portes du regard 1, de François Lazaro.
            Spectacle parcours de 3 heures pour 3 comédiens, 1 musicien et public.
1987 - Le Horla, d’après la nouvelle de Guy de Maupassant.
            Chef d'œuvre de la littérature fantastique.
1988 - Samotnosc (Solitude), d’après Bruno Schulz.
            Spectacle franco-polonais, adapté de l'œuvre écrite de Bruno Schulz.
1989 - Pour finir encore, création mondiale de textes de Samuel Beckett.
1989 - La chasse noire, de Victor Hugo.
1990 - A demain Modigliani, de Véronique Olmi.
1991 - Les portes du regard 2, de François Lazaro.
1992 - L’Effacement, d’après Erik Louis, Prix Prométhée 1987 de la nouvelle.
1994 - Entre chien et loup (version 1), de Daniel Lemahieu.
            Epopée mélodramatique pour deux personnages burlesques.
1996 - Paroles mortes, de Daniel Lemahieu et François Lazaro.Spectacle pour 7 comédiens
            marionnettes et prothèses.
1997 - Entre chien et loup (version 2), de Daniel Lemahieu.
1998 - Dormir, de Nicolas Gousseff et François Lazaro.
          Travail pour un corps humain et un tout petit lit.
1999 - Le rêve de votre vie, de Daniel Lemahieu, Francis Marshall et F. Lazaro.
        Vaudeville social pour 50 pantins-marionnette et 3 comédiens.
2001 - Glou glou, c'est nous ! spectacle d'intervention dans les bars.
2002 - Un p'tit coup de théâtre ? (version 2), ) Cabaret marionnettique Textes de Daniel Lemahieu,
            Patrick Kermann, Eddy Pallaro, Matei Visniec
2003 - Pan sur le Sida ! - 8 formes brèves en faveur de la lutte contre le Sida, par le Laboratoire
            Clastic, avec des textes de Roland Fichet, Nicolas Bonneau,Thiery Dufourmantelle,
            Bernard-Marie Koltès, Bourvil, Jean-Luc Lagarce, François Léonarte…
2006 - Valises, de Rémi Chechetto
2006 - Acte sans paroles 1, de Samuel Beckett
2006 – Mémoires du cavalier invisible, d’après les paroles recueillies d’anciens mineurs et
        ferroviaires du Cœur d’Ostrevent et des textes de Francis Marshall. Spectacle événementiel
        créé dans le grand hangar "Les travaux du jour", du Centre de formation du Cœur
        d'Ostrevent, près de l'ancienne fosse Sainte Marie, à SOMAIN.
2008 - Nuit Blanche à Clichy - Spectacle évènementiel dans la mairie de Clichy.
2009 - Le roi se meurt, d’Eugène Ionesco,
        Production Teatr Banialuka (Pologne)Théâtre - Coproduction Clastic Théâtre.
        Création le 3 avril 2009 au Teatr Lalek Banialuka - Bielsko Biala (Pologne).
2010 - L’Oggre et la poupée, de Daniel Lemahieu.
2011 - Les Enervés, de François Lazaro et Francis Marshall avec le soutien de la ville de Clichy
2012 - Des Hurlements, d’après l’œuvre plastique et écrite de Francis Marshall
        Production Clastic Théâtre avec le soutien de la Ville de Clichy, du Théâtre Rutebeuf,
        de l’Espace Périphérique (Mairie de paris – Parc de la Villette), du Festival Mondial
        des Théâtres de Marionnette de Charleville-Mézières, du Non Lieu (Roubaix).

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CONDITIONS TECHNIQUES

Le spectacle:        2 comédiens + 1 administrateur de production
Jauge:        de 50 à 200 places

Durée :              40 min.
Montage :            8h.
Démontage :          1h30.

Salles en gradin, de préférence, sinon, veiller à la bonne vision du public sur une table de
0,55m. de haut (prévoir un podium pour tout le dispositif : 6m. x 4m.)

Personnel demandé :
1 technicien pour accueil, déchargement, branchement et chargement.
1 technicien pour l’éclairage et régie lumière (simple)

Plateau minimum :
- Ouverture:               5 à 6 mètres.
- Profondeur:              4 mètres.
- Hauteur sous plafond     3 mètres.

Installation d’un dispositif de jeu (5m de large + 4m de prof. et 3m. de haut)

Fond de scène noir.
Obscurité sur le plateau et dans la salle.
Une porteuse, utilisable pour l’accrochage des projecteurs, en bord de scène

Eclairage:
Jeu d'orgue 10 voies
5 projecteurs plan-convexe 650 ou 1000w deux projecteurs découpes
Sinon, NOUS PREVENIR. Nous pouvons apporter pieds, porteuse et projecteurs. Dans ce
cas, prévoir un branchement 220 volts simple et un peu de câblage.
Prévoir une échelle parisienne ou un escabeau pour le réglage des projecteurs.

                                Yohann CHANRION
                             clastic@clastictheatre.com
              62 Bd. Victor Hugo, 92110 Clichy – 00 33 (0)1 41 06 04 04

 Le Clastic Théâtre est soutenu par le                   Ministère de la Culture et la
  Communication DRAC Ile-de-France,                      la Région Ile-de-France, le
 Département des Hauts-de-Seine et la                    ville de Clichy ; par la SACD
       pour ses actions en faveur des                    textes contemporains.

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