LUTTE CONTRE LA PROLIFERATION DES OISEAUX BILAN 2018 - Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux de Ecausseville, Eroudeville, Le Ham (50)
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LUTTE CONTRE LA PROLIFERATION DES OISEAUX BILAN 2018 Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux de Ecausseville, Eroudeville, Le Ham (50)
Sommaire 1- Cadre réglementaire 2- Nuisances 3- Mesures de préventions mises en œuvre 4- Intervention du fauconnier – Bilan 2018 • Les rapaces utilisés • Les certificats CITES • Les dates d’intervention • Le nombre de prises
Cadre réglementaire • L'article 30 de l’arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter l’installation de stockage de déchets non dangereux nous demande de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre la présence en grand nombre de certaines espèces animales, dont les oiseaux. « L’exploitant prend les mesures nécessaires pour lutter contre la prolifération des rats et des insectes , dans le respect des textes relatifs à la protection des espèces. Notamment: - Il assure une dératisation permanente du site, il tient à la disposition de l’inspection des installations classées les contrats passés avec des entreprises spécialisées, - Il lutte efficacement contre la présence en grand nombre des oiseaux par la mise en œuvre de systèmes d’effarouchement évitant toute accoutumance ou tout dispositif équivalent. […] » • Les populations de goélands peuvent induire certaines nuisances quand leur effectif ou leur densité locale sont élevés. L’espèce principalement mise en cause est le goéland argenté (Larus argentatus), dont la présence est constatée aux abords du site de la SPEN. Le goéland argenté est une espèce protégée selon l'arrêté ministériel du 29/10/2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
Nuisances et dégâts D’après la synthèse sur la gestion des « problèmes des goélands » en France métropolitaine, réalisée pour le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (juin 2002), les cas avérés de nuisances sont les suivantes : • Déjection en milieux urbains, gène visuelle, • Interactions avec d’autres espèces animales sauvages, • Dégradation de la flore locale, • Nuisances sur des exploitations salicoles, • Nuisances sur des exploitations agricoles, • Nuisances sur des sites industriels, • Nuisances sur certains aéroports. Nuisances potentielles sur site et aux alentours Risques sur la biodiversité des espèces - Mise en danger de l’animal lui-même par ingestion de déchets - Perte de l’instinct des jeunes de se nourrir en mer - Sédentarité du fait de nourriture abondante et plus prévisible que la nourriture naturelle - Possible compétition avec d’autres espèces d’oiseaux (nourriture, prédation des œufs, etc.) Risques pour les riverains (habitations, exploitations agricoles) - Envol de déchets et semence dans les zones alentours (prairies, cultures, jardins, etc.) - Incitation à se nourrir également des récoltes présentes à proximité du site - Fientes endommageant les toits métalliques, les peintures automobiles Risques pour les salariés du site - Vol en grand nombre autour des engins (manque de visibilité lors de manœuvres des compacteurs, etc.) - Défection sur les engins et les salariés
Nuisances et dégâts Circonstances particulières Dans le dernier rapport du GONm (Groupe Ornithologique Normand), il est mentionné que la population de laridés reste abondante, avec un nombre d’individus maximum recensé proche des 6000 (comptage du 23 novembre 2018). La situation ne peut pas évoluer vers une diminution des individus tant que les animaux auront accès à une source potentielle de nourriture et de larges surfaces de repos que constituent les casiers pleins et les zones de terrassement. A Les mesures de prévention et de lutte contre la présence en grand nombre des goélands sont donc plus que jamais nécessaires sur l’Installation de Stockage de Déchets Ultimes Non Dangereux.
Mesures de prévention mises en œuvre Le goéland argenté est une espèce protégée et nous nous devons de lutter efficacement contre leur présence en grand nombre sans les éliminer. Quatre axes de travail ont été mis en œuvre depuis plusieurs années, en concertation avec le GONm, pour limiter leur présence sur le site. 1- La réduction de la surface ouverte d’exploitation Les goélands viennent sur l’ISDUND principalement pour se nourrir. L’expérience nous a montré qu’en réduisant au maximum la surface en exploitation l’attractivité visuelle du site diminue, la quantité de nourriture disponible diminue également et la compétition entre les individus augmente (Cf. plan page 7 du rapport). Afin de limiter les contraintes (déchets accessibles aux laridés, odeurs, envols) les casiers de stockage sont fermés en moins de 18 moins : obligation de l’exploitation en mode bioréacteur d’un casier d’ISDUND. Sur l’ISDUND du Ham on est plus sur un an pour un casier. 2- L’effarouchement mécanique Le dispositif d’effaroucheurs mécaniques comprend 2 types d’installation : - des canons : 5 canons de moyenne puissance ayant une efficacité sur une superficie de 2 à 5 hectares ; - des haut-parleurs : 2 effaroucheurs diffusant par haut-parleur des cris de détresse spécifiques de laridés. Ces appareils fonctionnent de manière séquentielle et répétée dans le temps : mise en route progressive, arrêt à la nuit tombante, variation de la mise en route suivant les saisons. Les dispositifs sont désactivés les week-end, jours fériés et lors de la présence du fauconnier. 3- L’effarouchement manuel Les salariés qui travaillent sur l’ISDUND utilisent des fusées détonantes et crépitantes de courte portée. 4- La fauconnerie Le site dispose d’une dérogation préfectorale qui autorise l’effarouchement par une société spécialisée et agréée. La venue régulière d’un fauconnier vient ainsi compléter l’ensemble de notre dispositif. Il présente les avantages suivants : - Dispositif silencieux qui respecte la population de goélands et les riverains du site ; - Avis et conseil sur le comportement des goélands, et les stratégies d’effarouchement les plus appropriées au site.
Mesures de prévention mises en œuvre Retour d’expérience • Les effarouchements mécaniques et manuels présentent des résultats limités car les goélands apprennent à s’en accommoder. Il est cependant spécifié dans l’article 30 de l’arrêté préfectoral que les systèmes d’effarouchement doivent éviter les phénomènes d’accoutumance. • D’autre part, ces dispositifs peuvent également fragiliser la population de goélands. Certains oiseaux deviennent malentendants ou sourds. • Les nuisances sonores pour les riverains ne sont pas à négliger. La programmation des effaroucheurs mécaniques est réalisée de tel sorte que les riverains soient le moins gênés. • Le fauconnier intervient par campagne régulière de plusieurs jours consécutifs. On observe systématiquement une diminution du nombre d’individus lors de sa venue. L’effet est immédiat et se poursuit sur plusieurs jours. • La fauconnerie répond aux préconisations du GONm en diminuant le temps de présence des laridés sur le déchet et sur les zones de pose alentours. La présence des rapaces génèrent une pression de sélection naturelle, que n’apporte pas l’effarouchement manuel et mécanique. Le stress provoqué chez les laridés limite ainsi leur sédentarisation sur le centre de stockage. Conclusion La présence des laridés est normale dans notre environnement bocager proche de la mer. Néanmoins, la réduction de la surface d’exploitation et l’intervention du fauconnier restent les mesures les plus efficaces actuellement dans la lutte contre la présence en grand nombre des goélands.
Interventions du fauconnier M. PLONKA pour l’effarouchement des laridés Rapaces susceptibles d’être utilisés sur le site Faucon pèlerin Buse de Harris Faucon sacre X pèlerin Buse à queue rousse Faucon gerfaut X sacre
Interventions du fauconnier M. PLONKA pour l’effarouchement des goélands Certificats CITES des rapaces classés en annexe A CITES Faucon Sacre X Gerfaut CITES Faucon Pèlerin CITES Faucon Sacre X Pèlerin
Interventions du fauconnier M. PLONKA pour l’effarouchement des goélands Année 2018 Dates d’intervention Janvier 30, 31 Février 1er, 2 Mars Du 20 au 23, du 28 au 30 Avril Du 4 au 6, du 11 au 13, 18, du 25 au 27 Mai 3, 4, du 15 au 17 Novembre Du 7 au 9 Décembre Du 19 au 21 Année 2019 Dates d’intervention Janvier 16, 17 Février Du 26 au 28 Mars Du 6 au 08, du 13 au 15 Année Nombre de prises 2018 10
Interventions du fauconnier M. PLONKA pour l’effarouchement des goélands Captures accidentelles de Goelands argentés pour la campagne 2018 Date de prise Nombre Rapace à l’origine de la prise accidentelle de prises 30 Janvier 2 Buse de Harris, Faucon Pèlerin 2 Février 1 Buse de Harris 22 Mars 1 Faucon Sacre X Gerfaut 29 Mars 1 Buse de Harris 11 Avril 1 Faucon Sacre X Gerfaut 7 Novembre 2 Buse de Harris, Faucon Pèlerin 19 Décembre 1 Buse de Harris 21 Décembre 1 Faucon Pèlerin
Centre de stockage de déchets ultimes non dangereux d’Éroudeville Département de la Manche Suivi ornithologique de l’année 2018 Régis Purenne et Alain Barrier Étude réalisée par le Groupe ornithologique normand (GONm) Siège social : Université de Caen Adresse : 181 rue d’Auge 14000 Caen à la demande de la SPEN Janvier 2019
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 2 ! ! " # " # Correction : Philippe Gachet Validation : Jocelyn Desmares
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 3 Au cours de l’année 2018, le centre de stockage de déchets ultimes d’Éroudeville a fait l’objet de six visites complètes par le technicien du GONm : les 13/04, 17/05, 20/06, 08/11, 23/11 et 18/12. Quatre autres visites partielles ont également été effectuées par Alain Barrier, adhérent bénévole référent pour le site : respectivement à deux reprises sur la zone refuge nord hors clôture les 28/02 et 24/04, puis sur la zone d’exploitation les 18/06 et 19/09. Au total, 10 visites complètes ou partielles ont donc été réalisées en 2018. Six données des deux visites partielles printanières qui apportaient des informations complémentaires ont été incluses avec les résultats des deux visites complètes effectuées à des dates proches (respectivement 13-24 avril, 18-20 juin), plus précisément celles améliorant l’effectif et la richesse des secteurs concernés. Deux données des deux autres visites partielles (28/02 et 19/09) ont aussi été incorporées au bilan. Cela n’engendre pas de variations significatives des effectifs et permet d’avoir une image la plus fine possible (richesse spécifique) de l’avifaune présente à une période donnée. Concernant le protocole de ces visites et pour rappel, deux modifications importantes sont à noter depuis l’année 2016 : - D’une part, le changement d’observateur principal : Régis Purenne effectue de nouveau les visites complètes (observateur initialement en charge du suivi du site les premières années de son lancement), Alain Barrier se limitant désormais aux visites annexes. - D’autre part, la modification du parcours : les travaux en cours sur le site au nord ne permettent plus de suivre précisément celui des années précédentes, il a été né- cessaire de l’adapter en fonction des possibilités. En 2018 la prospection a encore été réduite sur la zone d’exploitation en raison de gros travaux de création de nou- veaux casiers dont certains sont aujourd’hui terminés. D’une manière globale, une légère baisse de la pression d’observation (auparavant le nombre de visites complètes était généralement supérieur aux 6 contractuelles de fréquence désormais établie depuis 2016) et les perturbations occasionnées par les travaux effectués sur le site ainsi que la transformation induite de certains habitats sur la zone d’exploitation affec- tent la richesse spécifique et l’abondance des passereaux par rapport aux années passées. D’’autres facteurs ont pu aussi influencer les résultats de certaines sorties (effarouchement des goélands, conditions météorologiques…). Notons aussi les fortes précipitations de fin avril qui ont notamment provoqué des inon- dations dans les marais. Des travaux d’aménagement très importants ont débuté au cours de l’année 2016 au nord et à l’est du site dans le but de préparer des nouveaux casiers. Désormais, seule la petite par- celle située tout au nord, au contact de la zone refuge (zone boisée), reste intacte et garde son caractère bocager et naturel. En parallèle, l’exploitation se poursuit sur les casiers est. Les travaux engagés ces trois dernières années, la suppression progressive des dernières zones prairiales, des lignes d’arbres et des points d’eau et l’apparition de larges zones ou- vertes par les terrassements des nouveaux casiers, confèrent désormais au site un visage très différent. Pour les oiseaux, ces modifications importantes confirment en 2017 et 2018 l’impact di- rect sur leurs habitats déjà constaté précédemment et impliquent des changements profonds au plan quantitatif notamment (cf. infra, abondance.).
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 4 Notons qu’au niveau de la zone humide (refuge) qui n’est plus pâturée ou fauchée, des ronciers se développent aux extrémités notamment et des fossés sont en phase de comblement naturel. Les données recueillies au cours des six visites complètes et des quatre visites partielles complémentaires définissent la richesse spécifique et les abondances brutes en 2018 et font l’objet du tableau en annexe 1. Le tableau de l’annexe 2 permet de comparer l’abondance maximum annuelle de chaque espèce depuis le début du suivi en 2003. Dans les deux tableaux, les espèces les plus régulières sont indiquées en gras. Celles qui font partie des principales catégories de la liste des espèces menacées de Normandie (Debout 2016) sont indiquées en rouge, en prenant en considération le statut de leur période de pré- sence sur le site (liste rouge des nicheurs ou hivernants). Certaines non listées en rouge ont cependant un intérêt notable sur le site en rapport avec son caractère humide, notons par exemple : le râle d’eau, la bécassine des marais ou le bruant des roseaux. !" Au cours de l’année 2018, 66 espèces ont été observées sur le site. Une nouvelle espèce a été notée au cours de l’année, le vautour fauve, un individu étant observé en juin par le per- sonnel d’exploitation. Le nombre total d’espèces observées depuis le début du suivi passe donc à 112. Le nombre d’espèces observées en 2018 est égal à celui de 2017 mais en très nette dimi- nution par rapport à celui de 2015 (année exceptionnelle à ce titre), et se rapproche de celui des années antérieures tout en restant un peu inférieur (tableau 1). Le nombre d’espèces observées par sortie complète est de 26 à 37 avec une moyenne de 33,5 ; seules les visites du 08/11 (31 espèces) et surtout du 17/05 (26 espèces) sont inférieures à la moyenne. La moyenne globale remonte par rapport à 2016 et 2017 et est légèrement supé- rieure à celle établie sur la période 2006-2018 soit 32,4 espèces en 13 ans. La plupart des espèces observées cette année appartiennent à la liste des espèces les plus régulières établie depuis plusieurs années, 51 sur 61, certaines pouvant peu à peu, perdre ce statut de régulières (grive litorne) ou au contraire l’acquérir (grèbe castagneux et râle d’eau). Parmi les espèces absentes en 2016, on notait le pipit des arbres, espèce phare du site de- puis le début du suivi ; il a été réentendu une fois fin avril en 2017 et également mi-avril en 2018, mais à cette date il s’agit probablement d’un migrateur. Il est désormais impossible que l’espèce retrouve sa population initiale sur le site. Relevons l’absence d’autres espèces : - la bécassine sourde, non vue depuis 2016, - la cisticole des joncs, la fauvette grisette et la foulque macroule, nicheurs pourtant présents en 2017, - la grive draine absente depuis 2015, la grive litorne désormais occasionnelle, cons- tat qui s’inscrit plus globalement dans la baisse des grives contactées sur le site (maximum à l’unité pour la grive musicienne, un seul contact pour la grive mau- vis), - et comme en 2017 de la linotte mélodieuse. Cette absence totale depuis 2 ans est à souligner, car depuis le début du suivi, la linotte faisait partie des espèces les plus régulières et même parfois abondante certaines années. Notons au contraire la présence d’autres espèces : - un goéland leucophée, une première depuis 2013,
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 5 - l’hypolaïs polyglotte avec deux données (non contacté depuis 2005) et nicheur possible cette année, - une alouette des champs, une première depuis 2012 (une seule cependant), - le pinson du nord (hivernant) est à nouveau contacté comme en 2017. Années 2000 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Richesse annuelle 75 62 66 61 70 68 68 69 69 69 78 61 66 66 Richesse moyenne 28,6 29,1 28,9 34,1 33,4 34 36,2 32,4 33 36,5 30,5 30,6 33,5 Abondance moyenne hors laridés et espèces grégaires 245 206 187 207 160 151 191 133 111 101 Abondance moyenne hors laridés et espèces grégaires au printemps 207 189 185 193 148 134 184 117 141 107 Tableau 1- Richesse spécifique et abondance # Hors laridés et espèces grégaires (choucas des tours, corneille noire, étourneau sansonnet et corbeaux freux, une espèce non contactée depuis 2015), le nombre d’oiseaux contactés au cours de l’année a varié de 73 mi-mai à 132 mi-avril (annexe 1). L’abondance moyenne de 101 (tableau 1 et figure 1) continue de baisser et est une nou- velle fois nettement inférieure à celle des années précédentes, avec près de -60 % en 9 ans. L’abondance au printemps, décline aussi fortement en 2018, soit près de -50 % en 9 ans. Rappelons une nouvelle fois que le site a beaucoup évolué ces deux dernières années, avec la perte de la plupart des prairies bocagères, qui explique la baisse d’abondance des pas- sereaux et qui rend impossible toute comparaison avec les années précédentes. 300 250 Abondance moyenne hors laridés et espèces grégaires 200 Abondance 150 moyenne hors laridés et espèces grégaires au printemps 100 50 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Figure 1- Evolution de l’abondance moyenne annuelle et au printemps hors laridés et espèces grégaires depuis 2009
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 6 $ #% # $ &# ' ! ( La zone refuge au nord n’a pas été affectée par les travaux menés ces deux dernières an- nées, de même que la petite zone bocagère qui lui est contigüe. En 2018, 25 espèces ont été observées sur ce secteur, nombre toujours en nette baisse par rapport aux années précédentes, mais le nombre de visites sur ce secteur a encore un peu diminué et la perte d’habitat à proxi- mité sur la zone d’exploitation peut également avoir des effets. Le cortège des espèces présentes évolue peu, les différences étant le fait d’espèces occa- sionnelles ou de passage, comme ce chanteur d’hypolaïs polyglotte le 17 mai, nicheur pos- sible cependant. Le pipit des arbres dont 2 couples nichaient encore sur le secteur en 2014 et 2015 a été contacté le 13 avril (seule donnée) ; il s’agissait probablement d’un migrateur. Comme précédemment, cette zone reste donc appréciée de nombreuses espèces com- munes pour nidifier, mésanges (bleue, charbonnière, nonnette, à longue queue), grimpereau des jardins, rouge-gorge, merle noir, fauvette à tête noire, pinson des arbres, pouillot véloce, troglodyte mignon, corneille noire notamment. La buse variable, présente en période favo- rable, n’a, semble-t-il, pas tenté de nicher. La poule d’eau n’a pas niché sur la mare proche de la route. La bécassine des marais a été notée à trois reprises en novembre et décembre avec un maximum de 10 oiseaux le 18/12 aux abords de la mare. Le roitelet huppé n’est plus présent après mi-avril mais a été retrouvé en décembre avec un maximum de 3 oiseaux. $ &# ' ! ( ) Comme la zone nord, la zone humide située au sud du site n’a pas été directement affec- tée par les travaux d’aménagement effectués au cours de l’année. En 2018, 41 espèces ont été observées sur ce secteur, soit 4 de plus qu’en 2017. La diffé- rence vient pour l’essentiel d’espèces irrégulières ou de passage, la quasi-totalité des espèces régulières dans ce type d’habitat ayant été notées. Chez les hivernants, migrateurs notons : - la bécassine des marais (effectif maximum de 10) et le chevalier culblanc, - le râle d’eau et le martin-pêcheur ont été contactés respectivement à deux et trois reprises en novembre-décembre. - Notons également un pinson du nord le 23/11, un maximum de 20 pipits farlouse et 4+ pipits spioncelle en novembre-décembre, ainsi que le passage d’une trentaine d’hirondelles des 3 espèces mi-avril. Chez les nicheurs : - le canard colvert : un couple cantonné et 2 mâles le 13/04, une femelle avec 10 poussins de quelques jours le 17/05, 2 familles de 3 et 9 poussins sur les bassins d’épuration le 18/06, une autre famille de 6 poussins de 2 semaines le 20 juin et, le même jour, un regroupement de 3 à 4 familles sur la zone humide pour un effectif global de 23 au moins, - la poule d’eau : un couple avec un poussin (au moins) de quelques jours le 20/06, 7 immatures le 23/11, - le coucou gris probablement nicheur : chanteur le 13/04 revu le 20/06, - le bruant des roseaux : une femelle et un couple le 13/04 et encore une femelle le 20/06, - les fauvettes paludicoles ont été moins présentes qu’en 2017 : l’hypolaïs polyglotte chanteur le 20/06 ; la bouscarle de Cetti (contact seulement mi-avril et début no- vembre) ; le phragmite des joncs présent lors de 2 visites de mi-avril et mi-mai
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 7 avec un maximum de 2 chanteurs ; la rousserolle verderolle avec 2 chanteurs le 20/06. A contrario, la rousserolle effarvatte et la cisticole des joncs, deux espèces nicheuses, étaient absentes cette année et la bécassine sourde (migrateur/hivernant) n’a pas, de nouveau, été notée cette année sur la zone humide, ni sur d’autres secteurs d’ailleurs. $ &# ' * + # Les laridés. La situation des goélands sur le site n’évolue pas ; au fil des années, ils res- tent toujours aussi nombreux malgré les moyens d’effarouchement mis en œuvre ou le pas- sage du fauconnier. Les effectifs estimés ou recensés lors de nos passages ont varié de 600 à 5100 individus, tout proche des 6000 individus notés en 2017. Les goélands étaient présents lors des huit pas- sages sur la zone d’exploitation avec une moyenne minimale de 2600 individus. Les estimations maximales spécifiques par observation (tous types de casiers) sont de 5000+ goélands argentés (23/11 et potentiellement 18/12), 50 goélands bruns en mai-juin et 50 goélands marins en novembre-décembre. A noter un goéland leucophée et 5 goélands cen- drés le 18/12. Relevons aussi que des goélands nordiques occasionnels en Normandie seraient à chercher plus précisément dans ces groupes importants, ceux-ci passant facilement inaper- çus sans recherche spécifique. Comme indiqué précédemment, la situation n’évoluera pas tant que les oiseaux dispose- ront, à la fois d’une source potentielle de nourriture et de larges surfaces de repos que consti- tuent les casiers pleins et les zones de terrassement. La mouette rieuse est également régulière, notée lors de 4 visites entre mai et décembre sur la zone d’exploitation. L’effectif progresse logiquement du printemps vers l’hiver, avec un maximum de 700 le 18/12. Notons aussi une mouette mélanocéphale le 17/05. La cigogne blanche. En 2018, la population nicheuse de cigogne blanche a un peu di- minué dans le secteur, puisqu’il n’y a plus de nids à Urville. A proximité immédiate, les 3 nids du Ham (dont un en échec) et celui de Hémevez ont produit 9 jeunes à l’envol. Sur le site, la cigogne a été observée lors de 4 des 6 visites complètes. Le 18/06, 9 individus étaient posées avec les goélands sur la zone de décharge dont 5 baguées (oiseaux nicheurs à proximi- té ou dans le secteur de Picauville). Après le départ des jeunes début août, le nombre d’adultes restant sur place a également diminué par rapport aux années précédentes, un maximum de 20 à 25 oiseaux étant observés en novembre dans la vallée du Merderet. Le 23/11, un groupe de 14 individus stationnait sur un pré voisin de la zone humide après un envol du site. Autres observations. Un vautour fauve a été vu le 18/06 par le personnel d’exploitation, posé à proximité de la zone de décharge. Alain Barrier ayant été prévenu s’est rendu sur place mais n’a pas vu l’oiseau. Néanmoins cette observation paraît vraisemblable car, à la même époque, des groupes de vautours ont été notés en Bretagne. L’espèce est bien sûr rare en Normandie, mais des incursions de vautours ont déjà été notées dans la Manche. La plus importante a eu lieu en mai 2014, 27 oiseaux étant observés aux alentours de Montebourg et également en vol à proximité du centre d’enfouissement. Des bandes d’étourneaux, corneilles et choucas se nourrissent aussi dans les casiers. Les maxima relevés sont de 300 étourneaux à deux reprises en novembre, 30 corneilles le 20/06 et le 18/12 et 30 choucas le 18/12. Les casiers pleins constituent un habitat favorable aux espèces des milieux ouverts. Outre les laridés, les corvidés et les étourneaux, on y trouve surtout la bergeronnette grise et de Yar- rell, voire la bergeronnette des ruisseaux, ainsi que les pipits farlouse et spioncelle en au-
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 8 tomne-hiver. Sur les parties nues découvertes par les travaux de terrassement, très peu d’oiseaux sont notés. $ $ &# ' #(, # * # Le dernier plan d’eau de la zone bocagère a désormais disparu suite aux travaux d’aménagement des nouveaux casiers. Sur la mare intérieure nord, notons la nidification certaine du grèbe castagneux (nid ob- servé) et probable de la poule d’eau. Il est désormais indispensable de conserver cette dernière mare de la zone d’exploitation. Les deux espèces fréquentent aussi les bassins d’épuration près de la zone humide. Le chevalier culblanc (maximum de 2) et la bergeronnette des ruisseaux (maximum de 5) ont aussi été observés sur les fossés et les bassins d’eaux pluviales. La partie bocagère du site est désormais considérablement réduite puisqu’il ne subsiste que la petite parcelle qui avoisine la zone refuge au nord. Les autres parcelles sont désormais transformées en casiers ou zones de terrassement, attirant très peu d’oiseaux par rapport à la surface considérée, à l’exception des laridés, corvidés et étourneaux. Aucune comparaison avec les données passées n’est désormais possible. - # Le chevreuil est régulier sur la zone refuge boisée entre juin et décembre, avec un maxi- mum de 2, mais semble moins présent ailleurs (peut-être en lien avec les différents travaux et chantiers). ./0 ))# # ( Au cours de l’année 2018, les travaux d’aménagement engagés en 2016 se sont pour- suivis achevant une transformation presque totale de la zone bocagère. La zone d’exploitation ainsi que les casiers pleins dans leur configuration actuelle ne sont plus favorables à l’avifaune à part quelques espèces liées aux milieux ouverts, bergeron- nettes et pipits par exemple. Les casiers pleins qui sont maintenant couverts de graminées banales sont très peu attractifs pour d’autres espèces de passereaux granivores (voir la dispari- tion de la linotte). Ce couvert devrait être plus diversifié pour attirer ces espèces, comme nous l’avons proposé depuis plusieurs années (voir notre proposition de semer des graines de prai- ries fleuries). Dans ce contexte de gros travaux, les deux zones refuges jouent heureusement un rôle appréciable pour le maintien de l’avifaune nicheuse en particulier. C’est grâce à elles seules que la richesse spécifique du site demeure à un niveau comparable à celle des années passées. Il convient donc de les préserver du mieux possible. Sur la zone nord qui accueille surtout des espèces relativement communes, la situation est assez stable et n’évoluera sans doute qu’assez peu, au plan qualitatif comme quantitatif. Le point essentiel consiste à maintenir la mare en bon état de conservation en évitant la pousse excessive des saules et en fauchant ses abords. Le bosquet et les arbustes ne requièrent pas d’intervention particulière pour le moment. Il convient de poursuivre la fauche annuelle de fin d’été, en exportant le produit de fauche là où c’est possible afin d’éviter une trop forte accu- mulation de matières organiques. Par ailleurs, nous serions favorables à un rattachement de cette parcelle à la zone refuge, si elle n’est pas destinée à l’exploitation. Sur la zone humide, on note de nouveau la progression des plantes hautes, reine des prés notamment, au détriment des graminées, surtout à l’ouest du secteur. Comme déjà signalé, il faut éviter la fermeture du milieu en supprimant les saules et les frênes qui se développent
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 9 spontanément ainsi que les ronciers au niveau de l’entrée sud-est notamment mais aussi à l’ouest. L’absence de pâturage ou de fauche régulière joue un rôle sur l’évolution de cette zone. Pour améliorer la situation, une fauche partielle en alternance permettrait de créer des zones de végétation basse plus favorable et éviter une « fermeture ». Par ailleurs, une réflexion serait à mener sur la situation des canaux de drainage qui se sont en grande partie comblés au fil du temps, d’où une diminution des surfaces en eau libre. Le curage au moins partiel de certains canaux, suivant la réglementation en vigueur, pourrait être envisagé pour améliorer cette situation. ! Debout, Gérard 2016 - Liste rouge provisoire des oiseaux de Normandie selon les critères UICN, GONm.
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 10 + 1 # Les espèces les plus régulières sont indiquées en gras. Celles qui font partie de la liste des espèces menacées de « Normandie » (nicheurs ou hivernants) aux périodes de présence correspondantes sur le site sont en rouge. Entre parenthèses les visites partielles proches de visites complètes. Autres Abondance Date 13(24).04 17.05 (18)20.06 08.11 23.11 18.12 visites max. Accenteur mouchet 6 1 1 3 2 1 6 Alouette des champs 1 1 Bécassine des marais 5 2 5 20 20 1 3 2 5 19/09 Bergeronnette des ruisseaux 5 Bergeronnette grise 3 2 1 2 4 4 Bergeronnette de Yarrell 2 2 Bouscarle de Cetti 1 2 2 Bruant des roseaux 3 1 1 2 3 Buse variable 2 1 1 1 1 2 4 11 23 1 2 10 Canard colvert 19/09 23 Chardonneret élégant 1 2 12 1 12 Chevalier culblanc 1 2 1 1 2 Choucas des tours 3 20 5 30 30 Cigogne blanche 2 9 14 6 14 Corneille noire 5 7 30 7 4 30 30 Coucou gris 1 1 1 Epervier d'Europe 1 1 Etourneau sansonnet 300 300 100 300 Faisan de chasse 1 1 Faucon crécerelle 1 1 1 Fauvette à tête noire 8 5 2 8 Fauvette des jardins 1 2 3 3 Geai des chênes 2 2 600 1500 600 3000 5000 4000 3000+ Goéland argenté 19/09 5000 Goéland brun 50 40 2 50 Goéland cendré 5 5 Goéland leucophée 1 1 Goéland marin 10 10 30 50 50 50 Grand cormoran 1 1 Grèbe castagneux 2 2 1 2 Grimpereau des jardins 1 1 1 2 2 contact Grive mauvis le 28/02 1 Grive musicienne 1 1 1 1 1 1 1 Héron cendré 19/09 1 Hirondelle de cheminée 20 3 3 20 Hirondelle de fenêtre 1 1 Hirondelle de rivage 3 3 Hypolaïs polyglotte 1 1 1 Martin-pêcheur d'Europe 1 1 1 1 Merle noir 5 6 4 5 3 7 7
Suivi ornithologique du centre d’enfouissement technique d’Eroudeville - Année 2018. GONm 11 Autres Abondance Date 13(24).04 17.05 (18)20.06 08.11 23.11 18.12 visites max. Mésange à longue queue 1 1 2 2 2 Mésange bleue 2 7 4 1 6 7 Mésange charbonnière 3 1 9 3 1 3 9 Mésange nonnette 1 1 1 Moineau domestique 1 2 2 Mouette mélanocéphale 1 1 Mouette rieuse 100 200 500 700 700 Phragmite des joncs 2 1 2 Pie bavarde 1 1 1 Pigeon ramier 1 1 1 1 1 Pinson des arbres 10 10 10 8 10 9 10 Pinson du nord 1 1 Pipit des arbres 1 1 Pipit farlouse 1 22 5 1 22 Pipit spioncelle 3 4 1 4 Pouillot véloce 14 8 7 1 3 2 14 Poule d'eau 1 1 3 1 7 2 7 Râle d'eau 2 1 2 Roitelet huppé 1 1 1 5 5 Rouge-gorge familier 5 3 5 6 7 4 7 Rousserolle verderolle 2 2 Tourterelle turque 1 1 Traquet pâtre 1 1 Troglodyte mignon 17 13 9 12 8 5 17 Verdier d'Europe 1 1 Vautour Fauve 1 1 Nombre d'espèces 37 26 35 31 36 36 66 Nombre total d'oiseaux 737 1743 815 3642 5949 5007 6442 Total laridés exclus 137 83 165 412 397 251 636 Total hors espèces 132 73 115 100 93 91 276 grégaires
+ 1 # ) # Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Statut sur le site Tendance Accenteur mouchet 1 8 7 11 8 5 5 11 10 14 8 13 11 9 8 6 permanent baisse Aigrette garzette 1 1 1 1 1 1 1 passage occasionnel Alouette des champs X 1 5 12 1 11 7 1 passage en automne Bécasse des bois 1 1 migrateur hivernant occasionnel Bécassine des marais 32 33 25 9 6 22 10 7 6 15 18 34 34 24 4 20 migrateur hivernant régulier Bécassine sourde 1 4 1 1 4 1 2 1 migrateur hivernant régulier Bec-croisé des sapins 2 migrateur occasionnel Bergeronnette des ruisseaux 1 2 4 3 5 2 3 2 3 2 2 4 6 2 3 5 permanent Bergeronnette grise 1 16 6 25 8 32 12 6 10 10 12 9 9 23 10 4 permanent Bergeronnette de Yarrell 1 1 1 4 10 2 2 1 2 migrateur hivernant régulier Bergeronnette flavéole X 1 1 migrateur occasionnel Bouscarle de Cetti 1 2 2 1 2 1 1 1 1 2 2 2 permanent Bouvreuil pivoine 2 4 10 3 3 1 6 5 1 2 3 2 4 2 1 permanent Bruant des roseaux 1 2 3 1 1 2 2 11 5 5 3 2 3 permanent Bruant jaune 3 4 33 1 2 1 disparu Bruant zizi 2 passage occasionnel Busard des roseaux 1 1 passage occasionnel Buse variable 4 2 2 2 1 2 2 4 4 5 4 4 4 4 2 2 permanent Canard colvert 1 2 3 2 2 2 9 13 13 7 40 30 20 23 permanent Chardonneret élégant 4 10 18 5 19 20 20 8 5 7 24 21 27 9 12 12 permanent Chevalier culblanc 2 3 2à3 2 3 2 3 5 2 3 8 2 5 2 migrateur hivernant régulier Chevalier gambette 1 migrateur occasionnel Chevalier guignette 1 2 2 2 1 migrateur occasionnel Choucas des tours X 2 X X 50 X 4 21 18 160 93 50 33 34 100 30 permanent Chouette effraie 1 passage occasionnel Chouette hulotte 1 passage occasionnel Cigogne blanche X 1 10 1 7 27 25 38 32 9 14 passage régulier Cisticole des joncs 3 3 6 4 6 1 2 nicheur occasionel
13 Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Statut sur le site Tendance Corbeau freux X X 40 3 2 10 8 passage occasionnel Corneille noire 2 4 8 14 19 5 9 25 33 19 34 30 33 67 60 30 permanent Coucou gris 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 migrateur régulier Cygne tuberculé 2 1 1 1 1 1 1 1 passage régulier Epervier d'Europe 1 1 1 1 1 1 1 passage occasionnel Etourneau sansonnet 70 123 100 77 83 38 58 141 238 500 1000 500 500 517 500 300 permanent Faisan de chasse 1 1 1 1 1 1 passage occasionnel Faucon crécerelle 1 2 1 1 1 1 1 2 2 1 1 1 1 1 permanent Faucon hobereau 1 1 passage occasionnel Fauvette à tête noire 10 10 9 8 14 10 12 15 22 19 15 15 16 7 9 8 migrateur nicheur régulier baisse Fauvette babillarde 1 1 1 1 migrateur nicheur occasionnel Fauvette des jardins 4 2 1 3 1 2 1 1 3 3 3 2 6 2 3 migrateur nicheur régulier Fauvette grisette X 1 1 4 1 1 1 1 1 2 migrateur nicheur régulier Foulque macroule 4 3 2 passage/nicheur sur plans d'eau Geai des chênes 1 2 3 6 1 6 7 20 4 5 4 5 1 1 1 2 permanent Gobemouche gris 2 2 4 1 1 migrateur occasionnel Goéland argenté X 1100 200 394 40 500 1000 1000 2000 3000 5000 5000 5800 6100 6000 5000 permanent Goéland brun 10 10 2 1 25 10 20 20 300 200 220 180 120 50 permanent baisse? Goéland cendré 50 10 5 5 passage occasionnel Goéland marin 1 3 2 4 5 11 15 20 40 50 50 50 permanent hausse Goéland leucophée 1 1 passage occasionnel Grand corbeau 4 2 1 passage occasionnel Grand cormoran X X X 1 1 2 1 3 1 3 1 1 passage occasionnel Grèbe castagneux 1 1 1 2 1 2 1 4 2 passage/nicheur régulier Grimpereau des jardins 1 4 6 9 5 4 5 5 4 4 2 2 3 3 2 2 permanent Grive draine 2 1 7 4 7 4 1 3 3 2 régulier baisse Grive litorne 20 10 10 1 27 1 4 5 migrateur hivernant occasionnel baisse Grive mauvis 26 217 53 13 29 18 52 25 41 14 19 46 22 50 1 migrateur hivernant régulier baisse Grive musicienne 1 17 16 14 32 7 24 12 4 7 7 6 10 4 1 1 permanent baisse Héron cendré 1 1 2 2 2 2 3 1 1 3 3 2 4 1 1 passage régulier Hirondelle de cheminée 11 4 10 6 9 3 11 15 11 8 8 4 17 2 8 20 passage régulier
14 Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Statut sur le site Tendance Hirondelle de rivage 26 20 1 3 migrateur nicheur occasionnel Hirondelle de fenêtre 1 1 passage occasionnel Hypolaïs polyglotte 4 1 passage occasionnel, nicheur possible Linotte mélodieuse 2 12 8 2 4 30 1 3 2 10 10 50 28 passage régulier baisse Locustelle tachetée X 1 migrateur nicheur occasionnel Martinet noir X 1 2 4 1 4 1 2 passage occasionnel Martin-pêcheur d'Europe 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 passage régulier Merle noir 10 27 24 44 23 23 20 18 20 21 19 21 17 12 10 7 permanent baisse Merle à plastron 1 migrateur occasionnel Mésange à longue queue 14 9 24 6 12 3 12 9 10 20 6 3 7 5 8 2 permanent baisse Mésange bleue 5 15 14 18 22 18 21 23 20 17 12 14 14 9 20 7 permanent baisse Mésange charbonnière 8 10 11 17 13 9 16 24 23 14 8 12 12 8 6 9 permanent baisse Mésange nonnette 1 3 2 3 1 1 2 1 2 2 2 1 1 1 permanent Milan noir 7 passage occasionnel Moineau domestique 9 15 4 50 14 8 15 9 15 7 9 4 2 1 2 2 permanent baisse Mouette mélanocéphale 4 2 1 1 passage occasionnel Mouette rieuse X 50 20 19 4 60 40 70 200 100 300 700 300 500 350 700 passage hivernant régulier hausse Petit gravelot 1 1 4 4 migrateur nicheur occasionnel Phragmite des joncs 2 2 1 1 5 8 3 6 4 4 4 6 2 migrateur nicheur régulier Pic épeiche 1 2 3 2 3 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 permanent Pic épeichette 1 1 passage occasionnel Pic vert 1 passage occasionnel Pie bavarde 2 2 3 4 2 7 5 7 5 4 1 2 1 1 permanent baisse Pigeon biset domestique X 2 12 6 3 12 passage occasionnel Pigeon colombin 1 1 1 passage occasionnel Pigeon ramier 4 10 5 13 6 7 37 52 22 19 16 13 14 6 8 1 permanent baisse Pinson des arbres 10 9 26 34 45 29 47 40 46 50 31 25 26 28 21 10 permanent baisse Pinson du nord X 4 1 passage occasionnel Pipit des arbres 1 26 9 8 8 7 5 3 2 1 4 4 1 1 migrateur nicheur régulier baisse Pipit farlouse 18 33 21 35 40 27 51 14 22 21 20 26 50 17 6 22 migrateur hivernant régulier Pipit spioncelle 3 6 2 4 9 5 11 1 1 1 4 2 10 4 4 migrateur hivernant régulier
15 Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Statut sur le site Tendance Pouillot fitis 1 1 X X 1 4 1 migrateur occasionnel Pouillot véloce 13 19 14 14 20 14 11 19 20 20 17 18 23 11 14 14 migrateur nicheur régulier Poule d'eau 1 11 5 8 10 6 8 4 4 2 5 5 5 2 5 7 permanent Râle d'eau 1 1 2 1 1 1 1 2 passage régulier Roitelet huppé 4 2 2 3 2 1 4 3 3 1 1 1 1 5 permanent Roitelet triple bandeau 2 1 2 1 1 1 1 1 migrateur hivernant régulier Rouge-gorge familier 19 26 17 50 25 21 31 28 16 22 17 19 12 19 15 7 permanent Rougequeue à front blanc 4 1 disparu Rousserolle effarvatte 1 1 migrateur occasionnel, nicheur possible Rousserolle verderolle 1 1 1 2 2 3 12 9 5 1 3 2 migrateur nicheur régulier Sarcelle d'hiver 1 1 1 migrateur hivernant occasionnel Serin cini X passage occasionnel Sittelle torchepot 1 1 1 1 disparu Tarin des aulnes X X passage occasionnel Tourterelle des bois 2 1 3 migrateur occasionnel Tourterelle turque 3 2 1 3 1 1 1 1 passage occasionnel Traquet motteux 5 4 1 migrateur occasionnel Traquet pâtre 1 2 3 2 2 3 3 1 2 2 2 2 2 1 permanent Troglodyte mignon 24 23 16 18 21 14 16 18 15 18 13 20 29 24 22 17 permanent Vanneau huppé X 36 5 10 passage occasionnel Verdier d'Europe 3 1 2 1 2 3 5 1 2 1 4 1 2 1 passage régulier Vautour fauve 1 rare, passage occasionnel Nombre d'espèces (n=112) 46 54 75 62 66 61 70 68 68 69 69 69 78 61 66 66 Nombre espèces régulières (n=61) 43 49 59 53 55 50 57 54 57 54 55 56 59 55 53 58
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