Mani Soleymanlou Trois, précédé de Un et Deux - Orange Noyée
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Mani Soleymanlou Trois, précédé de Un et Deux 18 au 22 avril 2017 théâtre DIFFUSION Jamila Hessaïne - Responsable de production et de diffusion +33 (0)1 53 65 31 12 / jamila.hessaine@theatre-chaillot.fr Christelle Glazaï - Directrice de production et des tournées +33 (0)1 53 65 31 03 / christelle.glazai@theatre-chaillot.fr
2 Trois, précédé de Un et Deux À travers l'histoire, l'intime et le rire, Mani Soleymanlou recrée pour la France une prise de parole plurielle et mouvante sur la migration et l'identité. Solo, duo et chœur d'une quarantaine de voix aux origines diverses projettent une polyphonie d'une urgente humanité. D’abord il y a Un : monologue autobiographique au cours duquel Mani Soleymanlou tente de saisir ses racines iraniennes. Un pays quitté enfant qui sillonne son identité. Lui qui a migré « malgré lui » de Téhéran à Paris avant de débarquer à Toronto, Ottawa puis Montréal. Lui qui mesure lors des soulèvements de 2009 le gouffre qui le sépare des Iraniens se battant pour leurs libertés. Lui pour qui le vide ne serait pas un manque à combler. Est-on défini par là d’où l’on vient ? Puis il y a Deux : duo mené avec un « Québécois de souche », Emmanuel Schwartz. Confronté à son ami Manu, Mani remet en cause sa quête et tous deux cherchent, ensemble et encore. Et enfin il y a Trois : parole de la multitude, portée par trente-six interprètes aux racines éparses. Créé lors du Festival TransAmériques 2014 avec des artistes montréalais, ce dernier opus est reconstitué à Paris avec des acteurs – professionnels ou amateurs – franciliens. À partir d’un questionnaire élaboré par Mani, ce Trois fait entendre la pluralité des perceptions, la polysémie des mots. Et dresse un portrait de ce(ux) qui forme(nt) la France aujourd’hui. Maniant avec art la dérision, la confession, les clichés culturels et les codes théâtraux, Mani Soleymanlou crée une superbe connivence entre interprètes et spectateurs. Un « Nous ». Dans la confusion du monde, la comédie humaine émeut. « On n’est jamais, on ne fait que devenir », dit Mani. Chacun chemine, portant avec soi ses racines. Mélanie Jouen
3 Générique Texte (en collaboration avec les interprètes) et mise en scène Mani Soleymanlou Assistanat à la mise en scène et régie Jean Gaudreau Lumières Erwann Bernard Son Larsen Lupin Regard extérieur sur Deux Alice Ronfard Soutien dramaturgique sur Trois Gustave Akakpo Avec la collaboration de Catherine Desjardins-Jolin, Caroline Ferland, Béatrice Gingras, Xavier Inchauspé, Catherine La Frenière Avec Un Mani Soleymanlou Deux Mani Soleymanlou, Emmanuel Schwartz Trois Mani Soleymanlou, Emmanuel Schwartz, Gustave Akakpo, Jean Alibert, Loïc Bernard- Chabrier, Nil Bosca, Marguerite Bourgoin, Marco Collin, Anissa Daaou, Geoffrey Dahm, Judith Davis, Emmanuel De Chavigny, Noémie Durantou Reilhac, Slim El Hedli, Jean-Baptiste Foubert, Didier Girauldon, Nina Klinkhamer, Jocelyn Lagarrigue, Constance Larrieu, Denis Lavalou, Dominique Leclerc, Julien Lewkowicz, Maïka Louakairim, Agathe Maneray, Jean-Moïse Martin, Matthieu Mintz, David Nguyen, Karine Pédurand, Néphélie Peingnez, Samira Sedira, Laetitia Somé, Elkahna Talbi, Kevin Tussidor, Frankie Wallach, Miléna Wendt, Hichem Yacoubi Production Orange Noyée Production éxécutive pour la reprise en France Chaillot – Théâtre national de la Danse Coproduction Le Tarmac - la scène internationale francophone / Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis Trois a été créé à Montréal par Orange Noyée en coproduction avec le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui et le Festival TransAmériques. Avec le soutien du Conseil des arts et lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada, du Ministère de la Culture et de la Communication français, de la Commission internationale des théâtres francophones et de la Délégation générale du Québec à Paris. Remerciements École du Jeu, Delphine Eliet, Adidas, Citadium Photos © Agathe Poupeney (sauf photo n°2 de la p.4 © Jérémie Battaglia) Éléments techniques Durée du spectacle 4h avec entractes Équipe de tournée : UN : 1h 35 interprètes + 2 techniciens + 1 tour manager entracte : 15 min DEUX : 1h10 Prémontage : J-2 avec 3 services entracte : 15 min Montage : J-1 avec 3 services et J avec 2 services TROIS : 1h20 Démontage : à l’issue de la représentation Spectacle disponible à la diffusion à partir de mars 2019 sous certaines conditions (nous consulter)
4 Entretien avec Mani Soleymanlou À la création de Un, saviez-vous qu’il y aurait Deux et Trois ? Pas du tout. Un était un accident. On m’a invité à le faire autour d’un cycle qui proposait de « découvrir un artiste québécois issu d’un milieu culturel ». J’ai eu une réaction d’incompréhension au départ. Quel milieu culturel ? Comment ça, je suis « issu » et pas vous ? J’ai commencé à écrire sur mon rapport à l’Iran, mon pays d’origine. À l’époque, en 2009, des révoltes avaient lieu à Téhéran. 70% de la population avait mon âge, se battait pour son pays, pays que j’avais fui, et on me demandait à Montréal de parler de l’Iran… Voilà la situation qui a donné naissance à Un. Je devais le montrer une fois, mais finalement je l’ai joué deux cents fois. À un moment, j’ai pensé qu’il fallait confronter mon idée de l’identité québécoise à un Québécois « de souche » et c’est devenu Deux. Vous considérez qu’à répéter toujours la même thèse, on finit par la questionner ? J’ai eu cette impression. Il fallait que que je trouve une antithèse à ma thèse. Donc j’ai décidé de créer Deux et, aussitôt, mon décor étant des chaises vides, je me suis dit qu’il allait falloir les remplir. Donc Deux et Trois sont nés dans ma tête à 35 secondes d’intervalle. Trois, pour réussir à poser un miroir entre la scène et la salle, créer la masse, une société. J’avais besoin de créer une scène comme paradoxe de la société, sur laquelle tous ces individus tentent de trouver un sens commun, comme un pays. À deux, on atteint vite un cul-de-sac : deux visions sont en présence, on n’arrive qu’à une alternance restreinte. J’ai voulu assumer cet état de fait. Acceptons le cul-de-sac et de ne pas réussir à nommer le problème. C’est pourquoi je ne modifie pas Deux. À deux, on est d’accord, ou pas. Je n’avais pas envie d’être d’accord sur cette question. J’avais envie de voir comment l’ouvrir, et multiplier les réponses. À trente-six, ça change : la dynamique sociale est différente. Même s’ils ne relèvent pas du théâtre documentaire, vos spectacles traitent quand même du réel, d’une parole vraie. Oui, les comédiens parlent en leur nom, de leur vision du monde, de la France aujourd’hui. Mais même s’il arrivait qu’on nous classe dans la catégorie de « théâtre documentaire », je veux que la notion de théâtre prime sur celle de documentaire. C’est plutôt de l’autofiction, à trente-six personnages. Par exemple, nous avons passé quatre heures en répétition à
5 discuter de la France. Deux personnes, poussées par leur situation, leur parcours respectifs, se sont disputées pendant quarante minutes sur la définition de l’Europe. Eh bien, c’est formidable : nous pouvons construire une scène gigantesque à partir de ce conflit-là, déjà théâtralisé dès la répétition puisque j’apporte un cadre, un désir de compréhension. Quel est le procédé ? Donnez-vous des consignes à respecter ? Pas du tout. J’ai envoyé des questions aux comédiens qui allaient de : « Dans quelle ville es-tu né ? » à : « Quelle serait selon toi la VIe République française ? » ou : « Te sens-tu représenté au sein de la communauté française ? », etc. À partir de ce cadre, ils ont formulé leur réflexion et en répétition je repose juste la question pour laisser aller le débat, en retenant ce qui est le plus intéressant théâtralement parlant. Mon travail consiste à trouver l’angle. Au Québec, dans la première version du spectacle, nous avions pris un angle québécois, plus doux, sous forme d’un échantillon de vies. Ici à Paris, le niveau de discussion est beaucoup plus élevé, d’une part par la capacité des Français à formuler des idées – la rhétorique française – et à construire une pensée. D’autre part, parce que les Français baignent dans cette question. Vous, Français, êtes déjà où tous les autres pays ne doivent surtout pas aller. Le monde glisse vers un gouffre identitaire et la France est en plein dedans. Dans ce triptyque, la tentative d’apercevoir un « nous » dans le nombre de personnes rassemblées, ou de voir trente-six personnes faire leur propre « Un », est moins importante, dans le fond, que la perspective de donner envie à chacun d’intervenir. Si le spectacle peut donner cette envie, de discuter de la France aujourd’hui, de prendre part à la discussion directement : ce serait tout à fait réussi. Propos recueillis par Marion Canelas Novembre 2016
6 Processus de création D’abord créé en 2014 à Montréal, Trois a été entièrement réécrit avec les 36 interprètes québécois et français qui partagent la scène avec Mani Soleymanlou. Il s’agit donc d’une nouvelle version de Trois qui, à l’instar des toutes les créations de Mani Soleymanlou, plonge les interprètes au cœur du processus de création en partant de leur mots, leurs histoires, leurs expériences. L’écriture de la pièce s’est déroulée sur près d’une année au cours de laquelle Mani Soleymanlou, seul ou assisté de Jean Gaudreau, Gustave Akakpo ou Xavier Inchauspé, a effectué plusieurs voyages à Paris : d’abord pour choisir les interprètes français du spectacle, ensuite pour les rencontrer tous ensemble et finalement pour mener un laboratoire d’exploration avec eux. Entre ces premières rencontres et le début des répétitions, un questionnaire a été envoyé à chacun afin de mieux les connaître et d’extraire la matière première sur laquelle le spectacle allait pouvoir être construit. LE QUESTIONNAIRE DE MANI SOLEYMANLOU « Ce questionnaire est une première étape du processus de création dans lequel nous engageons ensemble. Il vise à poser une première base, constituer une matière à réflexion pour le travail que nous ferons ensemble par la suite. Pas de stress. Vous ne serez pas lié à tout jamais à vos réponses, promis ! Répondez spontanément et vous avez même le droit de sauter des questions. Mais bon… pas toutes non plus svp. PS : Ce questionnaire restera bien sûr entièrement confidentiel » Section 1 – Vos papiers ! Section 3 – Bikini ou Burkini ? • Quel est votre lieu de naissance (ville, pays) ? • Avez-vous vécu la guerre, la révolte ou toute autre • Quel est le lieu d’origine de vos parents ? forme de dissidence ou de violence ? • Chez vous, c’est où ? • Avez-vous déjà été confronté à l’autorité policière, • Quelle est votre langue maternelle ? judiciaire, politique (etc.) ou assisté à un abus • Parlez-vous une ou d’autres langues ? Si oui, d’autorité ? lesquelles ? • Vous sentez-vous représenté au sein de la société • Pratiquez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? française ? Avez-vous l’impression que votre voix est entendue dans l’espace public ? Section 2 – Être, c’est quoi ? • Quel est votre rapport/conception de la laïcité ? Est-ce qu’on en parle trop ? ou mal ? • Comment définissez-vous « l’identité » ? • Quel est votre rapport avec l’immigration ? Ce mot a-t-il un sens pour vous ? La vôtre, si ça s’applique, ou bien le rapport à • Dites-vous que vous avez une certaine identité ? l’immigration, telle que vous la percevez en France ? Et alors, vous êtes quoi ? parisien ? moitié chinoise- • On dit que Paris est à la France ce que Versailles fut moitié sénégalaise ? philatéliste ? musulman ? pour Paris. Cette affirmation est-elle vraie pour vous ? pragmatiste de droite ? européenne ? francophone ? etc… Section 4 – Parce que être (bon, hein faut • Qu’avez-vous à dire sur votre lieu de naissance? bien se le dire) c’est aussi un peu devenir… en une phrase, une image ou tout un essai ? • Quel cliché sur votre lieu de naissance vous fait rire ? • Quel est votre souhait le plus cher pour la société Quel cliché sur votre lieu de naissance détestez-vous ? française ? Quel avenir collectif vous souhaitez-vous ? • Avez-vous déjà eu le sentiment d'être enfermé dans • Qu’est-ce qui devrait marquer, en premier lieu, une identité ? Laquelle ou lesquelles ? Comment une éventuelle VIe République selon vous ? réagissez-vous à cela ? • Quelle est la question qui manque ici ? • Qu'évoque pour vous le mot « communauté » ? Celle à laquelle vous auriez vraiment aimé répondre ? Celle que l’on ne pose pas assez souvent ?
7 Repères Mani Soleymanlou Texte / Mise en scène / Interprétation Né à Téhéran, Mani Soleymanlou quitte son pays natal encore enfant pour vivre successivement à Paris, Toronto, Ottawa et finalement à Montréal. Depuis sa sortie de l’Ecole nationale de théâtre du Canada en 2008, il est très actif sur la scène montréalaise, d’abord en tant qu’interprète, enchaînant les rôles sur différentes scènes québécoises notamment sous la direction de Claude Poissant, Brigitte Haentjens, Serge Denoncourt et Olivier Kemeid. En 2011, il fonde sa compagnie Orange Noyée. La même année, il écrit, met en scène et interprète Un au Théâtre La Chapelle à Montréal. Depuis, ce spectacle a été présenté 200 fois dans 19 villes en Amérique et en Europe. À l’automne 2013, il crée Deux avec Emmanuel Schwartz. Trois, la dernière partie de ce triptype identitaire, est présenté en 2014 au Festival TransAmériques et repris au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui à Montréal. Une nouvelle trilogie voit ensuite le jour entre 2015 et 2017, alors qu’il crée les spectacles Ils étaient quatre, Cinq à sept et Huit. Sa performance dans Un lui a valu le prix de l’interprétation masculine de l’Association Québécoise des Critiques de Théâtre du Québec en 2013 ainsi qu’une nomination pour le meilleur texte original. En 2015, Orange Noyée a reçu le Prix du Conseil des Arts de Montréal en théâtre pour la création Trois. Le nom de la compagnie, Orange Noyée, trouve son origine dans une tradition persane. Lors du Nouvel An iranien, parmi d’autres éléments qui décorent la maison, on trouve un bol d’eau à l’intérieur duquel flotte une orange qui représente la terre flottant dans son univers. L’idée que nous sommes submergés par notre temps, notre époque, est au cœur de la réflexion de la compagnie. Jean Gaudreau / Larsen Lupin Assistanat mise en scène / Conception sonore Depuis 1993, Jean Gaudreau a travaillé comme assistant metteur en scène et régisseur sur une cinquantaine de spectacles et sur une centaine d’autres en tant que concepteur sonore et musicien membre de Larsen Lupin. Il a aussi goûté à la mise en scène et à l’écriture, et se régale joyeusement de toutes ces professions. Derrière le pseudonyme Larsen Lupin se cache un (et autrefois deux) compositeur, musicien, concepteur sonore, ingénieur du son. Larsen Lupin rôde depuis vingt ans, et a été entendu dans plus d'une centaine de cas de musiques originales ou de conceptions sonores. Récemment : Des pieds et des mains, Nous autres les autres, J’accuse, Tu te souviendras de moi, Rotor, Appels entrants illimités, Billy ou les jours de hurlement, The Light Between. Le repaire de Larsen Lupin est au théâtre, mais il maraude aussi dans d'autres domaines, comme en danse, en cinéma, ou en pyrotechnie. Erwann Bernard Lumière Depuis ses débuts en 2006, Erwann Bernard compte déjà plus d’une cinquantaine de conceptions d’éclairage à son actif. Au théâtre, il signe régulièrement les éclairages des mises en scène de Claude Poissant (Après moi le déluge, Tom à la ferme, Bienveillance, Dragonfly of Chicoutimi…, Marie Tudor…) et collabore avec plusieurs metteurs en scène renommés : René Richard Cyr (Le Balcon, Contre le temps), Martin Faucher (Musique pour Rainer Maria Rilke), Robert Bellefeuille (L’Opéra de quat’sous ), Geoffrey Gaguère (La Corneille, Silence Radio), Olivier Choinière (Mommy, Chante avec moi), Sylvain Bélanger (Billy), etc. Il s’intéresse aussi au théâtre jeune public et y contribue ponctuellement. Souvent appelé à marier lumière et musique, il a collaboré avec les chorégraphes Estelle Clareton, Marie Chouinard, Clara Furey et Harold Réhaume, en plus d’agir comme éclairagiste au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts pendant le Festival International de Jazz. Récipiendaire du prestigieux Prix de la relève Olivier Reichenbach du Théâtre du Nouveau Monde en 2011, Erwann a également été primé en 2009 pour l’éclairage du spectacle Le Nid et par le Montreal English Theatre Awards (METAS) pour The Bacchae en 2012.
8 Quelques-uns des visages de Trois De gauche à droite et de bas en haut Gustave Akakpo Geoffrey Dahm Jocelyn Lagarrigue Maïka Louakairim Laetitia Somé Samira Sedira Mani Soleymanlou Hichem Yacoubi
9 Gustave Akakpo Interprétation / Dramaturgie, né à Aného, Togo, en 1974 Auteur, comédien, conteur, illustrateur, plasticien, professeur, Gustave est membre de plusieurs collectifs et est également artiste associé au Tarmac, scène internationale francophone. C’est d’ailleurs à l’occasion de la diffusion de Un au Tarmac en mars 2014 que Mani et Gustave se rencontrent. Gustave a reçu de nombreux prix en tant qu’auteur, dont le prix SACD de la dramaturgie francophone. Ses pièces de théâtre (une vingtaine à ce jour) sont traduites en allemand, arabe, tchèque, portugais, moré, anglais, et sont publiées par Lansman et Actes Sud-Papiers. Gustave est également dramaturge de Trois, version française. Geoffrey Dahm Interprétation, né à Avignon en 1991 Geoffrey débute le théâtre au sein des ateliers du Chêne Noir, dirigés par Raymond Vinciguerra. En 2013, après quatre années de formation au sein du cours Florent, il intègre l'école supérieure du CFA des comédiens à Asnières poursuivant sa formation en art dramatique. Parallèlement, il développe ses acquis en danse et chant (modern jazz/ contemporain). Geoffrey intègre la promotion IerActe en 2015, la même année que deux de ses partenaires dans Trois, Maïka et Laetitia. Jocelyn Lagarrigue Interprétation, né à Sens en 1970 Comédien et metteur en scène, formé au Théâtre du Soleil, Jocelyn a notamment interprété des rôles dans les spectacles d’Ariane Mnouchkine, Christophe Rauck, Simon Abkarian, Mélanie Laurent… Depuis 2010, et la trilogie Le Sang des promesses, il travaille régulièrement avec Wajdi Mouawad. Il écrit, en collaboration avec le Théodoros Group, une pièce autour de la boxe, Le Visage des Poings qui fut présentée en juin 2011 au Théâtre de l’Atalante. Au cinéma, il a tourné sous la direction de Cédric Klapish et Mélanie Laurent. Maïka Louakairim Interprétation, née à Paris en 1991 Maïka est née et a grandi à Paris. Après deux années en licence de Sociologie-Philosophie à la Sorbonne, Maïka se forme dans différentes écoles de théâtre (l’école du Sillon, l’école du Studio Théâtre d’Asnières en 2012, puis le CFA des comédiens en 2014), avant d’intégrer en 2015 la promotion Ier Acte, un programme initié par le Théâtre National de la Colline, qui a pour but de favoriser la diversité sur les plateaux de théâtre. Samira Sedira Interprétation, née à Annaba, Algérie, en 1964 Samira grandit dans le sud de la France. Elle intègre l'École du Centre dramatique de Saint-Étienne, puis elle est distribuée dans de nombreux projets de théâtre public. En 2008, après 20 ans de métier, elle se retrouve en situation de fin de droits. Faute de rôles, elle devient femme de ménage. En 2013, elle publie son premier roman inspiré de son histoire l'Odeur des planches, adapté au théâtre et interprété par Sandrine Bonnaire. Laetitia Somé Interprétation, née à Epinal en 1993 Formée au Studio Théâtre d’Asnières, puis au Conservatoire du 8e arrondissement, elle poursuit en parallèle de sa formation de comédienne, de brillantes études universitaires (Master 2 d’Études théâtrales). Laetitia est sélectionnée en 2015 pour la promotion IerActe. Hichem Yacoubi Interprétation, né à Tunis en 1962 Comédien franco-tunisien, Hichem passe toute son enfance et son adolescence dans l'Isère. À l'âge de 18 ans, il monte à Paris et débute sa carrière artistique par la danse. Il se fait connaître au cinéma en interprétant le personnage de Reyeb dans Un prophète de Jacques Audiard. Au théâtre, il a notamment collaboré avec Simon Abkarian (Titus Andronicus en 2003 à Chaillot). Trois signe son retour sur les planches, après plusieurs années essentiellement consacrées au grand écran. avec Jean Alibert, Judith Davis, Slim El Hedli, Didier Giraudon, Constance Larrieu, Emmanuel Schwartz, Karine Pédurand et aussi Loïc Bernard-Chabrier, Nil Bosca, Marguerite Bourgoin, Marco Collin, Anissa Daaou, Emmanuel De Chavigny, Noémie Durantou Reilhac, Jean-Baptiste Foubert, Nina Klinkhamer, Denis Lavalou, Dominique Leclerc, Julien Lewkowicz, Agathe Maneray, Jean-Moïse Martin, Matthieu Mintz, David Nguyen, Néphélie Peingnez, Elkahna Talbi, Kevin Tussidor, Frankie Wallach, Miléna Wendt
10 La presse en parle En France Au Québec Sans chichis ni tabous, l'auteur et metteur en scène N’y allons pas par quatre chemins, le résultat est irano-québécois explore les thèmes de l'exil et de bouleversant. Christian Saint-Pierre, Le Devoir l'identité. Une trilogie réjouissante, intime et volubile. On rêverait qu'elle passe ailleurs dans l'Hexagone. Les deux jeunes artistes rivalisent de réflexions, Emmanuelle Bouchez - Télérama de mots d’esprit, de pas de danse (sur du Michael Jackson), de lipsynch (sur du Gilbert Bécaud), en C'est un vent frais venu du Québec : Mani Soleymanlou, anglais, en français, en farsi, brouillant les cartes, né en Iran, dynamite les clichés sur l'identité en trois se vidant la tête et le coeur, créant et désamorçant pièces pleines de verve où il pointe l’« obsession des malaises. Avec une authenticité qui ne peut être française » pour le débat identitaire. Le Parisien feinte. Et un talent aussi prodigieux que renversant. Marc Cassivi, La Presse Comme ceux de Caubère et Barrier, les spectacles de Mani Soleymanlou s'étalent en longueur et pas question Mani est un très bon conteur et auteur et Emmanuel de leur couper le sifflet. Sauf que Soleymanlou est seul Schwartz est un acteur fabuleux. […] Tout ça est en scène comme les deux autres pour commencer, formidable. Nathalie Petrowski, Médium Large, Radio-Canada puis il ne l'est plus, et à la fin plus du tout. [...] C'est constamment truculent et cela tombe fort à propos Voilà ce qui sera, très certainement, un spectacle dans une France où l'identité est devenue une question dont l’histoire théâtrale québécoise se souviendra alors qu'elle ne devrait être que ce qu'elle est : une longtemps. Pascale St-Onge, MonTheatre.ca richesse. Jean-Pierre Thibaudat - Médiapart J’ai été ravie du début à la fin. […] Courez-y ! Dans sa géniale trilogie, le Québécois d’origine Catherine Pogonat, Dessine-moi un dimanche, Radio Canada iranienne Mani Soleymanlou s’empare avec humour et audace du guêpier identitaire. Anaïs Heluin - La Terrasse Cette soirée – sorte de party philosophique, car en dépit des questionnements sérieux se trouvent des Mani Soleymanlou réécrit Trois avec un questionnaire, moments savoureux où le théâtre éclate – offre un des chaises (beaucoup) et une bande d’acteurs regard riche sur la société d’aujourd’hui et sur ce déchainés. La quête de son identité devient une quête qu’elle a à dire. Véronique Grondies, pieuvre.ca de l’humanité toute entière. Anaïs Viand - Les 5 Pièces Le dramaturge propose aussi beaucoup d’humour, Ce spectacle, en plus d'être drôle et intelligent, est un ce qui réserve peu de place aux longueurs dans ce formidable pied de nez aux identitaires de tous poils. marathon théâtral. Il alterne réflexions profondes et C'est dire s'il est salutaire. Benoît Lagarrigue - Le Journal de musique ; de Gilbert Bécaud à Michael Jackson, le tout St-Denis finement rythmé. Myriam Fehmiu, Ricochet Les trois spectacles nous cueillent. Le temps est Comme auteur, Soleymanlou a le talent de suspendu. Le procédé de mise en abîme quasi désamorcer ce qui s’engage dans la voie du prévisible. permanent permet une complicité adroite et Comme metteur en scène, il a l’audace du silence et la chaleureuse avec le public, jouant des interactions rigueur de la direction chorale. Isabelle Léger, Bible Urbaine cocasses et des ruptures comiques. Si le rire prévaut toujours, l’émotion et la réflexion suivent et C’est un texte important dans un pays comme le l’ensemble nous embarque dans un temps de théâtre nôtre qui dit vouloir tendre les bras aux exilés. Et plaisant et intelligent. Incontournable spectacle ! c’est un spectacle qui rappelle combien le théâtre Frédéric Pérez - Spectatif devient essentiel lorsqu’il porte une parole forte qui ose vraiment regarder le monde en pleine face. Alexandre Vigneault, La Presse
11 « Un Québecois de souche est un Français qui a volé la terre d'un Amérindien pis qui ensuite s'est fait péter la gueule par un Anglais » Mani dans Deux « C’est quand l’ancien monde tarde à mourir et que le nouveau n’as pas encore éclos que naissent les monstres » Jocelyn dans Trois Prix et distinctions Orange Noyée a été lauréat en théâtre au Grand Prix du Conseil des Arts de Montréal pour la pièce TROIS précédé de UN et DEUX en 2015. La performance de Mani Soleymanlou dans UN lui a valu le prix de l’interprétation masculine de l’AQCT (Association Québécoise des Critiques de Théâtre) pour la saison 2012-2013 ainsi qu’une nomination pour le meilleur texte original.
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