Si ce n'est toi. D'Edward Bond - Traduction - Michel Vitoz L'Arche Editeur - Théâtre du Pont Neuf
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La_Compagnie_le_bruit_des_gens présente Si ce n’est toi. D’Edward Bond Traduction – Michel Vitoz L’Arche Editeur Mise en scène – Olivier Jeannelle Partenaires : Conseil Départemental Haute-Garonne, Ville de Toulouse (en cours), Théâtre du Pont Neuf, La Brique Rouge, Du Grenier à la Scène
Mise en scène Olivier Jeannelle Assistante mise en scène Maëlle Nougaret Avec Soraya Bittard Nathan Croquet Yohann Villepastour Scénographie CAHIER PEDAGOGIQUE Camille Bouvier Son Aurel Garcia Lumière Margot Falletty Costumes Alice Thomas Production/ Diffusion – Loïc Mirouze 06 89 55 35 12 compagnielebruitdesgens@gmail.com QUAI OUEST De Bernard Marie-Koltès/ Mise en scène d’Isabelle Gyselinx
La pièce « Lorsque les hommes ne peuvent plus s'écouter les uns les autres, les armées surgissent ». Edward Bond Nous sommes le 18 juillet 2077 Jams et Sara sont mariés, c’est-à-dire qu’ils sont unis sous le même toit, pour le meilleur (faire bloc contre les autres) et pour le pire (devoir partager un espace). Au service de l’autorité, Jams patrouille, mais veille à ne pas se souiller quand ses victimes pissent le sang. Cloitrée à la maison, Sara, quant à elle, entend sans cesse cogner à la porte mais il n’y a jamais personne derrière. Délire-t-elle ? Ce qu’on palpe, c’est la terreur des deux personnages et leur besoin maladif d’ordre. Or, un jour qu’on frappe, quelqu’un entre. Il dit venir à pied de « l’autre côté du pays », là où plus rien ne marche, où le travail n’existe plus et où les gens se suicident par centaines. Là aussi, où ils ont conservé, en dépit de toutes les règles et toutes les injonctions, quelques photos et une certaine capacité à s’émouvoir voire à souffrir. Cet intrus, qui prétend être le frère de Sara, fait rejaillir au milieu du salon un passé aboli par la loi, menaçant l’équilibre du couple et à travers lui, de la société toute entière. Comme l’intrus est sans doute un déviant (peut-être même contagieux), il faut l’éliminer avant qu’il n’attire l’attention. Par le poison… On le sait, on le sent : le dernier acte ne peut être que sanglant, car la guerre est partout comme un air qu’on respire.
Note liminaire Il est des moments où certaines évidences finissent par s’imposer. Le théâtre d’Edward Bond fait partie de celles-ci. Depuis le choc reçu dans les années 90 devant les Pièces de guerre mises en scène par Alain Françon, je ne cesse de revenir à lui. Je le lis ou le relis (hasard d’un classement par nationalité, ses pièces occupent une place centrale dans ma bibliothèque). Je guette la parution des nouvelles traductions et repère dans les programmations les (trop rares) créations de ses œuvres. La lucidité avec laquelle il sait injecter de légères anticipations, la pertinence de ses visions politiques, les sourdes violences sociétales que ses textes savent traduire, servent de boussole dans un théâtre que je fabrique souvent à partir de mes inquiétudes, mes craintes, voire mes cauchemars. Je me reconnais – malheureusement, devrais-je dire - dans les perspectives qu’il ouvre. Et nombre des questions qu’il soulèvent me hantent. Quelle trace notre passage sur terre est-il en train de laisser ? Quel état du monde abandonnons-nous à nos enfants ? De quel dépotoir écologique, moral, sécuritaire et politique sommes-nous les artisans, par nos actions ou par nos inactions ?... A l’âge charnière vers lequel j’avance et après quelques expériences récentes et plus lointaines, l’autre évidence qui s’impose réside dans le désir de me cogner à cette écriture si singulière en compagnie de jeunes gens. Ces jeunes gens, Charlotte Castellat, Nathan Croquet et Yohann Villepastour (mais aussi Aurel Garcia, Margot Falletty, Camille Bouvier ou encore Maëlle Nougaret), la chance m’a été donné de croiser leur route à des moments divers de leur parcour et du mien. C’est avec eux que loin de suivre le cours usuel des parcours de production, j’envisage un processus de création par phases successives ; chacune d’elles visant moins la « finalisation d’un objet théâtral » que la plongée joyeuse dans un théâtre éruptif, à l’éclosion brutale et intuitive fait de la violence des mots mais aussi et surtout de la présence des corps. De la confrontation systématique de ces « étapes de travail » avec un public, naîtra (peut-être) par strates successives, un spectacle qui témoigne de « la question (qui) est de savoir si et pourquoi le monde peut devenir tel qu’il est montré dans la pièce », ainsi qu’il est écrit dans la préface du Crime du XXIe siècle.
Une vision éclairante par Michel Vitoz – traducteur « Le 18 juillet 2077, à l’heure du repas, on frappe à la porte du domicile de Jams et Sara. Mais qu’est-ce qu’un domicile en 2077 ? Un intérieur, sans doute, où chacun comme aujourd’hui peut se sentir chez soi, un espace privé où l’intime reste à l’abri de l’autorité qui régit l’espace public. Mais que deviendrait cet espace si, petit à petit, l’autorité réussissait à conquérir l’intimité elle- même ? Si, ayant enfin colonisé les régions les plus élevées et les plus secrètes de notre âme, elle nous faisait aspirer avec de plus en plus de passion et de zèle à l’idée qu’elle se fait du bien et de l’ordre public ? Que deviendrait notre « intérieur » ? Edward Bond répond à cette question dans une lettre adressée aux metteurs en scène : « Quelque chose d’étrange, un mélange de farce et d’autre chose. » Si ce n’est toi est cette chose étrange. L’énergie comique de la farce trace le chemin qui mène vers l’autre chose. L’autre chose ? C’est sans doute ce qui frappe à la porte et qui bientôt frappe partout, au-dehors et au-dedans de la pièce : ce léger dérèglement qui échappe à toute autorité et qui, au plus secret de notre intimité, de notre « intérieur », nous met littéralement hors de nous. Si ce n’est toi, appartient à la série des pièces courtes qu’Edward Bond appelle familièrement ses « petites pièces ». Le fait qu’il les destine en priorité à la jeunesse ne signifie pas qu’il y ait chez lui une volonté de simplification ou de vulgarisation des thèmes qu’il aborde dans ses autres pièces. Les « petites pièces » ne sont pas non plus des modèles réduits des grandes pièces, elles en sont plutôt des détails agrandis, comme on pourrait le dire d’un tableau ou d’une photographie. Edward Bond définit souvent ses pièces comme des cartes du monde. Plus que la réalité, elles décrivent les empreintes de pas que nous laissons sur la réalité. Dans ce sens, « les petites pièces » seraient comme des cartes d’état major, une vision très détaillée d’un endroit précis que nous venons de visiter. L’endroit précis dont Si ce n’est toi dresse la carte serait celui où l’autorité – toute autorité (individuelle, sociale, politique, culturelle, parentale etc.) – se confronte à l’incontrôlable. Cet endroit est source de farce et de tragédie. Prenez que l’autorité soit une main et l’incontrôlable une savonnette mouillée : on voit bien que les efforts désespérés de la main pour
saisir une savonnette qui ne cesse de lui échapper sont source de comique. Mais on voit bien aussi que, si le jeu se prolonge, la main peut devenir folle de rage ou d’exaspération et, perdant à son tour tout contrôle d’elle-même, pourrait tout aussi bien aller se fracasser contre un mur ou s’emparer d’un couteau et le planter rageusement dans le savon. Si on pose comme hypothèse que l’homme serait à la fois la main et la savonnette mouillée qui lui échappe sans cesse on imagine assez vite comment il peut s’exaspérer lui-même et les difficultés qu’il peut rencontrer quand il s’agit de vivre en société. Si l’on s’en tient à cette hypothèse, au demeurant assez amusante, on voit que, pour résoudre ses difficultés, l’homme est obligé de s’inventer une main plus grande que la sienne – celle de la société – dont la fonction consiste à tenter de contrôler toutes ces mains qui cherchent désespérément à contrôler des savonnettes incontrôlables. Edward Bond situe l’action de Si ce n’est toi le 18 juillet 2077. C’est le jour de son anniversaire, ce jour-là, il aura 133 ans, c’est un assez bel âge. En exagérant (à peine) les tendances de la grande main de notre société actuelle dont la nécessité de contrôle devient de plus en plus forte 8 face à la montée des périls qu’elle secrète – il suffit de lire les journaux pour s’en faire une idée direqu’à – il imagine est cette une époque, expression pour courante pour vivre en paix, lesdire l’insuffisance hommes de la parole. se seront convaincus Comme si eux-mêmes la parole devait passer par la formation d’une image, ou d’un présupposé qu’il fallait supprimer l’incontrôlable, c’est à dire, si nous nous en tenons à notre hypothèse, d’image. Les premiers mots de la pièce sont les mots du dealer et il dit : Si vous qu’il n’ymarchez aurait plusdehors…. Il pose de savonnettes une hypothèse mouillées quides et seulement présuppose une image, mains paisibles il fait se serrant les de l’action une présomption. Il ne semble rien avoir sous les yeux qui lui permette de unes les autres dans le bonheur et la satisfaction d’une humanité se contrôlant enfin elle-même dire ça et pourtant il le dit. Il pose la parole comme une supposition d’image. jusqu’auC’est l’oreillede plus profond qui décrypte son intimité. ce qu’il entend. Son œil écoute comme écrit Valéry, et c’est par ce qui lui arrive à l’oreille qu’il se fait une idée de ce qu’il y a à voir. Pour Edward Bond, une telle paix ou son rêve signifierait pour l’homme, la perte de son humanité. Imaginer La piècelemontre dealerquevoyant comme les mains un non-voyant, humaines, même privéesc’est de créer la potentialité savonnettes, d’une continuent intrigue, faire du doute un des motifs du client. Je me souviens d’un film avec de se contracter AudreydeHepburn façon sporadique où une et imprévisible, femme aveugleelles cherchent piégeait à son attraper des fantômes agresseur dansqui son appartement sont encore en coupant plus insaisissables que destoutes les lumières. savonnettes mouillées.L’hypothèse d’un piège Les mains humaines intense cherchent à et permanent, piège rhétorique du discours certes, mais piège corporel et spatial lié créer, c’est une situation à une démangeaison où lequ’aucune client ne autorité ne parviendra saisit rien clairementjamais de ceà qu’on contrôler lui àveut, moins de un dans endroit réussir, une où il toute, fois pour est entré à les et il ne voit pas» comment en sortir. déshumaniser. Michel Vitoz / traducteur.
« Regarder, écouter, deviner ce qui n’est jamais dit. Révéler les dieux et les démons qui se cachent au fond de nos âmes. Ensuite, transformer, pour que la Beauté transfigurante nous aide à connaître et à supporter la condition humaine. Supporter ne veut pas dire subir ni se résigner. C’est aussi ça le théâtre ! » Ariane Mnouchkine – Télérama 13/05/2020. Point de vue L’art de Edward Bond consiste en la perspicacité des perspectives qu’il ouvre. Observant les mouvements de nos sociétés actuelles, il en imagine des points de fuite possibles. Si ce n’est toi se déroule en 2077. Mais évidemment, la réalité qui est traitée ici est celle de notre monde. C’est notre société à peine déformée par une anticipation dystopique, que nous reconnaissons dans le miroir hideux qui nous est tendu. L’action et les trois individus de la pièce sont placé.e.s dans un monde où une révolte brutalement réprimée semble avoir laissé place à un pouvoir autocratique et à une société aseptisée, sécurisée, « citadélisée ». Une société qui exclut tout défaut, toute aspérité, toute singularité, toute déviance et toute altérité revendiquée. Ici, le Corps social contrôle tout, vérifie les paroles, examine les actes. Les corps des individus sont devenus des mécaniques d’où les sentiments semblent avoir été expurgés, « par ordonnances » successives. La violence, l'oubli, la lobotomie organisée, l ‘acceptation et la soumission volontaire constituent les socles de cette « société d’ordre » nouvelle. Un point de fuite donc, à ces injonctions qui nous sont faites aujourd’hui, ou qu’on voudrait « avec bienveillance » nous imposer : « Ne fumez pas », « Ne buvez pas », « Évitez de manger trop gras », « faites du sport régulièrement », « Mangez cinq fruits et légumes par jour », « portez un masque contre les épidémies »… Mais aussi, une perspective angoissante à ce qu’exige un corps social dès lors qu’il se sent (de façon réelle ou fantasmée) intrinsèquement menacé de disparition : « protégez-vous : fermez votre porte » ; « suivez les injonctions légales » ; « dénoncez : c’est un geste citoyen » ; « soyez vigilant : rejetez l’autre, intrus menaçant et potentiellement dangereux » ; « policez votre esprit » ; « dispersez-vous », etc... Le texte de Edward Bond propose une vision de ce que pourrait être un monde d’après le Grand Effondrement (dont la thèse n’est malheureusement plus uniquement l’apanage de quelques illuminés millénaristes). Dans la prophylaxie grandissante et la peur organisée, le rapport à l’autre s’étiole jusqu’à la dissolution. En plus d’un environnement dont on ressent en permanence l’oppression, Edward Bond sous-tend cette réalité inquiétante en faisant parler les
personnages dans une langue sans sujet, expurgée de toute émotion. Langue complexe, correspondant à cette société de contrôle qui automatise et régit les corps. Les personnages ne se parlent plus, n’échangent plus ; ils balbutient, crient, hurlent, pleurent… On pense à la « novlangue » de Georges Orwell, langue volontairement appauvrie, strictement utilitaire et informative, dont le but est d’empêcher les individus de construire une pensée complexe et critique. Jams, Sara et Grit sont réduits à l’état d’outils au service de dirigeants, simples rouages d'une mécanique froide et implacable. Omnisciente et invisible. Dans cet univers, il va de soi que l’expression artistique est proscrite et l’imagination cadenassée. Le tableau que Jams « shoote » dans les ruines et que la vieille dame serre contre elle comme un objet salvateur qu’elle aurait connu avant le dérèglement social, économique et politique, est un symbole fort et nous donne un aperçu de ce que Bond pense de l’art : « Afin d'être humains, les humains doivent se poser la question : comment crée-t-on l'humain ? On a laissé cette question de côté pendant deux millénaires et demi… Nos outils, nos machines et nos armes sont si puissants qu'ils peuvent se retourner contre nous et nous anéantir. Ou alors venir vers nous en toute amitié et nous changer en outils semblables à eux. Il n'est point étonnant que cet Age-ci soit celui de la désorientation. Il deviendra peut-être l'Age de la mort. Voilà pourquoi la France a besoin de ses artistes. Elle peut se les offrir. Même les premiers hommes qui ont gratté dans la boue avaient suffisamment de sagesse pour savoir cela ».
Quel spectacle Le décor est planté dans les didascalies de Si ce n’est toi : « Une pièce avec un mur au fond. QUAI OUEST Dans le mur, une porte donnant sur la rue. Une cuisine hors scène côté jardin. Une petite table étroite, oblongueDe et Bernard Marie-Koltès/ deux chaises – le tout Mise en en assorti scène boisd’Isabelle Gyselinx utilitaire. Pas noir et strictement d’autres meubles, pas de décoration ». C'est un espace vide délimité par les murs de Au Pôle Image 17>25/11/2011 l’appartement et la porte. Si cette dernière est concrète, je vois les murs plutôt suggérés, par une ligne de frontière ou une petite bordure de briques. L’appartement ainsi délimité devient, au centre de la scène, « le petit théâtre » prêt à recevoir l’affrontement à mort auquel se livrent les protagonistes. Autour, je souhaite que les coulisses restent visibles, révélant ainsi les mouvements discrets de la machine théâtrale, les déplacements silencieux des acteur.trice.s prêt.e.s à prendre en charge leur rôle. A priori, je vois une lumière crue dans l’appartement et une pénombre plus diffuse pour les coulisses. Mais rien n’interdit de penser que cette ombre et cette lumière se disputent le territoire selon une dialectique plus subtile, tant ce qui se révèle a parfois besoin de mystère et ce qui se cache est parfois révélateur … 1 J’envisage l’univers sonore tantôt comme le témoin perceptible du monde qui entoure l’appartement, et tantôt celui de l’état de terreur et de chaos dans lequel les personnages sont immergés. Si musique à proprement parlé il y a, j’aimerais qu’elle participe de la résurgence des souvenirs enfouis… jusqu’à se jouer réellement sur scène ?
Calendrier de travail – Premières étapes Les récents événements liés à la pandémie mondiale de Covid-19, entrainant l’arrêt brutal de toute activité y compris dans le domaine de la culture pour lequel la reprise est difficile à projeter avec certitude, vont certainement nous inviter à réinterroger en profondeur nos pratiques de création, le rapport au public, les modes de production (sans aucun doute), et le sens même de nos gestes artistiques. Il est encore trop tôt pour savoir si c’est un bienfait ou une catastrophe, mais les réflexions qui se font jours nous convainquent de la pertinence d’inclure à notre processus même de création, un certain principe d’incertitude. Ce calendrier tente d’en être la traduction présente. Décembre 2020- mars 2021 – Séances de lectures régulières, précision des axes dramaturgiques, définition de l’environnement, exploration de la langue, de son rythme, approche analytique des rôles et de leur rapports… Mars 2021 - La Brique Rouge – Toulouse - Première confrontation au plateau avec les acteurs, premières recherches de « l’univers visuel», travail des rôles et des oppositions de personnes en trois dimensions… Mars- Avril 2021 – Théâtre du Pont Neuf – Toulouse - Mise en place d’une première « ébauche ». Synthèse des pistes ouvertes au cours de la première phase de travail suivie d’une présentation en fin de cycle (deux représentations prévues au TPN). Perspectives 2021-2022 - Mise en route d’une seconde phase de création incluant des temps de travail technique (création de la matière sonore, de la lumière et de la scénographie…), avec un cercle élargi de partenaires.
L’équipe artistique et technique. Olivier Jeannelle / metteur en scène. Formé au Conservatoire d’Art Dramatique d’Orléans entre 1985 et 1988. Il suit un Cursus Universitaire à Paris VIII, puis dans divers cours de théâtre à Paris, notamment à L’IAT - Laurent Azimioara et à l’Ecole de la Belle de Mai – Jean-Christian Grinewald. Entre 1989 et 1997, il co-fonde l’Empreinte Cie avec qui, entre Paris et la Lorraine (conventionnement DRAC), il explore un théâtre social et engagé. Il joue entre autres : V. Ravalec, J-L Bourdon, Molière, M. Langhoff, P. Martone, G. Perec, Zorilla, P.Turrini… A Paris, il joue aussi sous la direction de, J-G. Nordmann, D. Soulier et J-C Grinewald au Théâtre National de Chaillot dans « les chutes du Zambeze »… Entre 1997 et 2003, il fonde Anapiesma Cie installée en milieu rural. Il joue et met en scène P. Turrini, A. Jodorowsky, M. Aub, R. Kalisky, G. Lorca, X. Durringer, Y. Hunstad… Entre 2003 et 2008, il intègre le Groupe Ex-Abrupto - D. Carette au Théâtre Sorano, avec qui il joue Molière, A. Dumas, Petrone, B. Brecht, T. Williams, « Peer Gynt » d’Ibsen … Il met en scène « Les Caprices de Marianne » de Musset, et co-met en scène avec D. Carette « La Cerisaie » de Tchekhov. Il joue aussi sous la direction de A. Lefèvre, M. Sarrazin, J.J. Mateu… Entre 2008 et 2017, il co-dirige l’Emetteur Cie avec L. Perez. Ils créent ensemble « La Secrète Obscénité de tous les jours » de M.A de la Parra. En 2014 Il met en scène et joue «Nunzio » de S. Scimone, créé au Théâtre Sorano à Toulouse. Puis en 2016, il complète le diptyque par la création de « Bar » de Scimone. Il joue également en 2010, sous la direction de Laurent Pelly dans « Funérailles d’Hiver » de Hanokh Levin au Théâtre National de Toulouse puis au Théâtre du Rond-Point à Paris. Il co-fonde en 2012, Le Collectif Far, collectif d’acteurs, avec qui il crée « la Fausse Suivante » de Marivaux et « Vania » d’après « Oncle Vania » de Tchekhov dans lequel il joue le rôle Astrov. En 2017, il fonde la Compagnie Le Bruit de Gens avec qui il crée « Au Bout Du Comptoir, La Mer ! » de S. Valletti, puis « Ay, Carmela ! » de J. S. Sinisterra. Parallèlement à ses activités de comédien et de metteur en scène, il participe à la direction du Théâtre du Pont Neuf à Toulouse (espace de création et de résidences de Compagnies) auquel la Compagnie Le Bruit des Gens est fédérée. Il dirige plusieurs ateliers de créations, d’initiation et de formation théâtrale (notamment au Théâtre du pont Neuf à Toulouse), et intervient en milieu scolaire dans des collèges et lycées de la Région (Ateliers du TNT, C.H.A.T Pibrac, Projets Avenir à Déodat, …). Il enseigne à LEDA (école de formation d’acteurs) à Toulouse depuis 2014.
Yohan Villepastour/Acteur. Après une formation de trois ans à l’Ecole de l’Acteur à Toulouse dont il sort diplômé, il intègre la troupe du Grenier de Toulouse et fonde la compagnie le Théâtre du Rocher avec laquelle il crée les spectacles Troïlus et Cressida de William Shakespeare et Rouge, Noir et Ignorant d’Edward Bond en 2018. En 2016, il participe au projet de "transmission" avec le théâtre Sorano et l'équipe de Gwenaël Morin sur Le Tartuffe de Molière. En 2019, il travaille à la création du spectacle À vie mis en scène par Sébastien Bournac. Il participe à un atelier de création et un laboratoire de recherche théâtrale conduits par Olivier Jeannelle au Théâtre du Pont-Neuf (Toulouse). Nathan Croquet / Comédien. Il se forme à L’Ecole de l’Acteur à Toulouse. En 2015, il cofonde le Théâtre du Rocher, pour qui il met en scène Troïlus et Cressida de William Shakespeare et Rouge, Noir & Ignorant d’Edward Bond. En 2017, il met en scène Orphelins pour la compagnie Changer l’ampoule. Il rejoint la 3e promotion de la Classe Labo des chantiers nomades et du conservatoire de Toulouse, où il travaille avec Jean-Yves Ruf, Solange Oswald, Lamine Diarra et Laurent Brethome, avec lequel il jouera Ce que vous voudrez, d’après William Shakespeare. Il participe à un atelier de création et un laboratoire de recherche animés par Olivier Jeannelle au théâtre du pont-Neuf (Toulouse), dont il est assistant à la mise en scène pour le spectacle Ay, Carmela ! de José Sanchis Sinisterra.
Soraya Bitard / Comédienne. Après avoir suivi les cours privés d’Agnès Jobert pendant trois ans à Nantes, Soraya intègre LEDA – L’école professionnelle de l’acteur, à Toulouse, où elle travaille notamment avec Olivier Jeannelle, Martin Legall, Didier Pons et la danse contemporaine avec Neige Salinas. Elle sort diplômée en 2017. En parallèle de sa formation elle participe à la création du Collectif Caravelle et de son premier spectacle Les Poupées Russes jouant le mélange des genres en proposant deux farces de Tchekhov ; compagnie avec laquelle elle joue Macbeth de Shakespeare et Le Misanthrope de Molière créé Au Paris à Tarbes en 2019. Entre 2016 et 2018, elle travaille avec la compagnie La Boite à Jouer de Condom pour des spectacles d’été et notamment la création Molière et ses femmes, présentée au festival d’Avignon en 2018. Depuis 2020, elle travaille avec la Compagnie du Baluchon à la création du Système Ribadier de Georges Feydeau. Bibliographie et sources. L’énergie du Sens (Lettres, poèmes et essais) Edward Bond et Jérôme Hankins – Ed. du Climat & Maison Antoine Vitez. 1998. Entretiens Edward Bond avec David Tuaillon – Ed. Archimbaud / Les Belles Lettres. 2013. Les Pièces de Guerre Edward Bond – Ed L’Arche. 1994. Commentaires sur les Pièces de guerres et le paradoxe de la paix Edward Bond – Ed. L’Arche. 1991. Matière et mémoire Henri Bergson. Ed. Les Presses Universitaires de France. 1965. Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce (réflexion sur l’effondrement) – Ed Libertalia. 2019 La Peste d’Albert Camus - Ed. Gallimard. 1947. 1984 Georges Orwell – Ed. Gallimard. 1950. Surveiller et punir Michel Foucault - Ed. Gallimard. 1975. Post-scriptum sur les sociétés de contrôle Gilles Deleuze – L’Autre Journal. 1990. Le Bouc émissaire René Girard - Ed. Grasset. 1982. La Revue Esprit. Les Historiens et le travail de mémoire. Août-sept. 2000. Cahiers Jungiens de Psychanalyse – Violence. N° 108. Automne 2003. Précis de décomposition Cioran – Ed. Gallimard. 1949. La Critique de la violence Walter Benjamin Ed. Payot. 2012.
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