MERVEILLEUX - Centre d'art contemporain de Pontmain
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dossier pédagogique MERVEILLEUX Quentin Montagne et Pierrick Naud aux côtés d’œuvres du Frac Pays de la Loire, Frac Bretagne et Fonds départemental d’Ille et Vilaine avec : Olga Boldyreff, Christine Crozat, Gilles Ehrmann, Mrzyk et Moriceau, Pierre et Gilles, Jean-Luc Verna, Wu Xiaohai. EXPOSITION 10 OCTOBRE > 28 NOVEMBRE 2021 © Quentin Montagne, «Pellucidar» 2020 CENTRE D’ART 8 BIS RUE DE LA GRANGE / 53220 PONTMAIN CONTEMPORAIN T // 02 43 05 08 29 / 02 43 08 47 47 PONTMAIN WWW.CENTREDARTPONTMAIN.FR
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Sommaire L’exposition .................... 3 Quentin Montagne .................... 4 Pierrick Naud .................... 6 Autres artistes exposés .................... 8 Venir au centre d’art avec ma classe ................... 10 Outils pédagogiques .................... 11 Les RDV de l’expo .................. 16 La programmation 2022 .................. 17 Le centre d’art contemporain de Pontmain .................. 18 Infos pratiques .................. 20 2
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN « MERVEILLEUX » EXPOSITION COLLECTIVE DU 10 OCTOBRE AU 28 NOVEMBRE 2021 CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN Cet automne, le Centre d’Art Contem- © Gauche : Pierrick Naud / Droite : Quentin Montagne porain de Pontmain vous invite à plon- ger dans un monde imaginaire, entre rêve et réalité. Cette exposition, sur le thème du Merveilleux, réunit Quentin Montagne et Pierrick Naud, artistes in- vités à exposer aux côtés d’œuvres de collections publiques (FRAC Bretagne, FRAC Pays de la Loire et Fonds départe- mental d’Ille-et-Vilaine). L’exposition au Centre d’Art Contemporain de Pontmain Quentin Montagne et Pierrick Naud, deux artistes invités, présentent des créations inédites (walldrawing, dessin, sculptures) aux côtés d’une sélection d’œuvres des collections publiques du Frac FRAC Bretagne, FRAC Pays de la Loire et Fonds départemental d’Ille-et-Vilaine. Cette exposition collective réunit une cinquantaine d’œuvres réalisées par onze artistes : Olga Boldyreff, Christine Crozat, Gilles Ehrmann, Mrzyk et Moriceau, Pierre et Gilles, Jean-Luc Verna et Wu Xiaohai. Entre rêve et réalité, les photos, dessins, collages, installations et vidéos présentés dans l’exposition donnent à voir une réalité déformée, faussement familière, merveil- leuse et extraordinaire ! Une plongée dans le merveilleux L’exposition propose au spectateur de déployer son imaginaire et ses souvenirs à la vue de la cinquantaine d’œuvres présentées. Cette exposition thématique entraîne le visiteur dans un univers merveilleux, à la fois séduisant et inquiétant. Peut-être hésitera-t-il entre un sentiment de surprise provoqué par ce qui est inédit à l’œil et l’impression «d’avoir déjà vu ça quelque part» (en rêve, peut-être !). Les artistes présentés convoquent différents moyens, tels le collage, la photographie et le traitement de l’image, l’amoncellement, le sens du détail, l’anachronisme, l’incongru, le burlesque, le kitsch... pour créer cette impression de décalage onirique avec la ré- alité, donnant lieux à des œuvres merveilleuses. Puisant dans des sources d’imageries variées, de l’enfance et ses contes de fées, à l’histoire de l’art, en passant par la culture populaire, les mythologies, l’exotisme...les formes et les esthétiques familières sont alors détournés, réinterprétées. Les inconscients collectifs apparaissent alors comme des sources de créativité et de détournement sans limite. CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN INFOS PRATIQUES 8 bis rue de la Grange – 53220 Pontmain EXPOSITION 10 octobre > 28 novembre 2021 www.centredartpontmain.fr Mercredi > Vendredi / 14h30 > 17h Dimanche / 14h30 > 17h30 CONTACT Fermé les samedis et le 11 novembre Justine Lebourlier Pass sanitaire et jauge limitée pour le tout public Chargée des publics - Communication justinelebourlier@bocage-mayennais.fr 02 43 08 77 64 ou 02 43 05 08 29 3
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN QUENTIN MONTAGNE (artiste invité) Né en 1987 à Vitry sur Seine. Vit et travaille à Rennes Diplômé de l’École des Beaux-Arts et de la Faculté d’arts plastiques de Rennes base.ddab.org/quentin-montagne Expositions personnelles (sélection) 2021 «Flers : un monstre attaque la ville !», 2angles, Relais culturel régional, Flers. 2020 «Il est, au pays d’Hémonie, une région boisée…», L’aparté, lieu d’art contemporain du Pays de Montfort, Domaine de Trémelin, Iffendic. 2017 «En Eaux Troubles», PHAKT Centre Culturel Colombier, Rennes. Expositions collectives (sélection) 2020 Épilogue, Ferme de Quincé, Rennes. Jardin d’hiver, École élementaire Paul Gauguin, Saint-Aubin-d’Aubigné, en partenariat avec le Frac Bretagne, Rennes 2019 Le Grand Zurg, premier festival de tutoriels, Ferme de Quincé, Rennes. 1000 artistes / 1000 lieux, Rendez-vous de Saint-Briac, Saint-Briac sur Mer. 2018 La Chambre des explorateurs, Ferme de Quincé, Rennes. L’Art chemin faisant, Atelier d’Estienne, Centre d’art contemporain, Pont-Scorff. Soleils Electriques, La Cohue, Musée des Beaux-Arts, Vannes. 2017 Rêve de Tigre, APO Ville de Rennes, Rennes. Croquis Cartographiques, Galerie Michel Journiac, Université Paris 1, Paris. 2016 Maracuja, Galerie du 59 Rivoli, Paris. Phase One, Ruskin Gallery, Cambridge. 2014 Summer Camp, Galerie du 48, Rennes. 2013 Gomme Together, la Criée - Centre d’art contemporain, Rennes. Résidences 2020 2angles, Relais culturel régional, Flers. L’aparté, lieu d’art contemporain du Pays de Montfort, Domaine de Trémelin, Iffendic. 2017 RESIDENCE B.O.A.T.®, EESAB /MAINS D’OEUVRES B.O.A.T.® (Boat Of Artistic Research Trip) Résidence Crystal, Mégève, France. 2014 Init, Galerie du 48, Rennes. 4
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Diplômé de l’école des Beaux-Arts et de la faculté d’arts plas- tiques de Rennes, Quentin Montagne utilise le dessin comme moyen privilégié de connaissance de son sujet. L’artiste s’em- ploie aussi à la pratique de la peinture ou du collage dans un projet global, dont la mise en situation par le volume est une autre alternative possible. Ses premiers ensembles évoquent les mondes marins fan- tastiques où se côtoient animaux primitifs et ruines d’archi- tectures monumentales dans un jeu d’accumulation et de superposition, en apparence chaotique. Évocation d’une nouvelle Atlantide aux confins des profondeurs inexplorées, son usage de l’encre de Chine ou du stylo Bic s’inspire des planches anciennes de gravures illustrant les ouvrages d’His- toire Naturelle. L’ensemble «Les Merveilles de la nature ou Henri Sauvage dans les bois» est une série de collages questionnant le rapport de l’Homme à la nature. Accumulations, superpo- sitions, confrontations sont là encore les leitmotivs de ces compostions singulières qui, sans plan établi au préalable, se construisent au fil des découvertes de l’artiste, feuilletant les tomes de l’encyclopédie familiale « Les Merveilles de la Nature ». Les constructions innovantes de l’architecte français du début du XXe siècle, Henri Sauvage, apparaissent en fond de scène, comme englouties par une faune et une flore des plus envahissantes tout autant qu’improbables. La nature prolifique reprenant ses droits sur l’activité humaine. De bas en haut : Quentin Montagne, «Into the woods» 2020 / «Les Merveilles de la nature ou Henri Sauvage dans les bois » 2019 À l’instar d’un enfant collectionneur de belles images, Quentin Montagne nous invite à partager un univers imaginaire peu- plé de monstres inquiétants et d’animaux communs, évoluant dans un monde onirique proche de ceux d’un Jules Verne ou d’un Jonathan Swift. Road trip, FRAC Bretagne, 2021. 5
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN PIERRICK NAUD (artiste invité) Né en 1969 à Cholet. Vit et travaille à Clisson (44). Représenté par les galeries Vachet Del- mas (Sauve) et Modulab (Metz). www.pierricknaud.blogspot.com Expositions personnelles (sélection) 2019 L’hypothèse des doublures (suite), Centre d’art 2 Angles, Flers L’hypothèse des doublures, Musée du Château, Flers Sous les paupières un sillage, Galerie 5, Angers 2017 Confidence des archipels, la galerie particulière, Paris Conversations paradoxales, la loge, Beaupréau en Mauges 2015 «Le centre du vent», artothèque d’Annecy, Annecy Expositions collectives (séléction) 2020 Hors les murs, Galerie Vachet-Delmas, Nîmes 2019 Une idée d’une collection, Galerie Vachet-Delmas, Sauve 2018 Itinéraires graphiques, commissaire F. Malette, Lorient 2017 Ce qui était murmure, collection J.-P. et M. Nuaud, fondation Zervos, Vézelay A body of art, la galerie particulière, Paris 2016 Dynamique des fluides, CAPA, Auberviliers 20 ans, art dans les chapelles, galerie Jean Fournier, Paris 2015 A corps perdus, artothèque de Vitré, Vitré 2014 Les esthétiques d’un monde désenchanté, Centre d’art contemporain, Meymac 10 autour un projet de Julien Perrier, île d’Yeu 2013 Galerie Rapinel, carte blanche à Frédéric Malette, Bazouge la Pérouze 2012 Display, Angers Pulse, Contemporary Art Fair, Miami 2011 Art on paper, the Brussels drawing Fair, Bruxelles Drawing Now – Paris, carroussel du Louvre, Paris 2009 Julien Perrier/Pierrick Naud, artothèque d’Angers, Angers Bourses et résidences 2019 Résidence 2 Angles, Flers 2010 Aide à la création, DRAC Pays de la Loire 2009 Résidence centre d’art, Montrelais. 6
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Le théâtre de Pierrick Naud se décline en une multitude de scènes ani- mées de figures plus ou moins fantomatiques. [...] Il recompose (à travers le dessin et la sculpture) un vaste paysage où chacun peut pénétrer et s’enfoncer avec l’incertitude de se perdre. Olivier Delavallade La plaque sensible du souvenir est faite de ces pelures successives que le dessin nous révèle. il y avait d’abord le noir du temps où on avait tout oublié, puis des images reviennent à nous dans de vagues lueurs bleu- tées, se mélangent se superposent, s’interpellent. Mais il reste encore des zones d’ombres surtout le regard. Etrange... La lumière grise conti- nue pourtant à tamiser un univers onirique qui s’impose peu à peu et la mémoire du rayon s’arrête sur la fin de l’enfance quand l’adolescent qui n’a pas fini son rêve se vit en grande personne, un peu perdu entre deux moments et qui se rassure comme il peut : un jouet, un accoutrement, un masque, un dédoublement, un animal complice... Michel Humbert Qu’elles soient livrées dans leur solitude, sur fonds vo- lontiers nébuleux, ou qu’elles soient prises au piège d’un lacis qui les brouille, voire les dédouble, les figures de © Pierrick Naud, «L’hypothèse des doublures»2020 Pierrick Naud imposent au regard une présence mémo- rable forte de leur histoire enfouie. Philippe Piguet, 2020. 7
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN AUTRES ARTISTES EXPOSÉS Olga Boldyreff Née en 1973 à Nantes. Depuis les années quatre-vingt, Olga Boldyreff construit une œuvre faite de croise- ments, d’allers-retours permanents entre deux cultures, tout en passant indifférem- ment de l’écriture à la peinture, de la broderie à la sculpture, de la performance à la photographie, des conférences aux lectures théâtralisées. Née de parents russes © Olga Boldyreff « Escarpin» et «Flamant» 1997 exilés, elle évolue très tôt dans un contexte qui sera la base de ses questionnements sur l’identité et l’adaptation. Danielle Robert-Guédon Christine Crozat Née en 1952 à Lyon. Ses œuvres sont marquées par une réflexion sur l’espace et le temps qui fragmen- © Christine Crozat, « La mule de Mélusine, tent sa perception des choses, du monde et du corps. Elle propose ainsi les mor- ceaux que sa mémoire enregistre, préférant suggérer un instant poétique que de ou l’impossible mule » 2006 donner à voir une totalité. [...] Elle s’inspire du quotidien qu’elle rend à la fois mystérieux, inquiétant et amusant. Raphaël Brunel Gilles Ehrmann Né en 1928, mort en 2005. A une époque où la photographie n’était pas considérée comme un art, Gilles Ehrmann, photographe reporter, a produit lors de ses voyages, des séries photo- graphiques personnelles, empreintes de poésie et de surréalisme. Le Centre d’Art Contemporain de Pontmain expose une sélection de photographies issues de la série «Les inspirés et leur demeure», publiée en 1963. Ces photographies, réalisées entre 1955 et 1960, mettent en scène des individus © Gilles Ehrmann «Le passeur Hippolyte en Vendée» 1963 tels que le Facteur Cheval, Hippolyte Massé, Raymond Isidore ou encore Gaston Chaissac, des artistes autodidactes ayant réalisé des œuvres marquantes pour l’art brut et l’art naïf, leurs pratiques de la sculpture, de la mosaïque ou de la peinture relevant d’imaginaires débordants de créativité. Un clin d’œil à l’histoire du dépar- tement de la Mayenne, marqué par les arts naïfs et singuliers. 8
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Mrzyk & Moriceau Petra Mrzyk est née en 1973 à Nuremberg (Allemagne). Jean-François Moriceau est né en 1974 à Saint-Nazaire. «Les dessins à l’encre de chine, le plus souvent en noir et blanc du duo d’artistes © Mrzyk et Moriceau, « Sans titre » 2005 Petra Mrzyk et Jean-François Moriceau nous entraînent dans un univers burlesque, qui déconstruit complètement notre perception habituelle de la réalité. [...]L’ab- sence de fond et de décor en arrière-plan est récurrente dans leurs œuvres, de telle sorte que l’image semble ne pas être bornée par des limites, laissant libre cours à notre imagination.» Marine Richard Pierre et Gilles Pierre est né en 1950 à La Roche-Sur-Yon, Gilles au Havre en 1953. Le duo d’artistes présente des photographies aux décors grandeur nature, tirées sur toile puis peintes. De leurs œuvres découle une iconographie à cheval entre l’histoire de l’art et la culture populaire, qui prête à l’émerveillement, un décalage du réel immédiat. © Pierre et Gilles, « L’ange blessé » 1989 « «Pierre et Gilles» évoque aisément en chacun de nous une idée de surabon- dance euphorique, de couleurs dont la saturation surpasse de beaucoup le vrai- semblable, d’une fantaisie extrapolée jusqu’à atteindre le condamnable du kitsch.» Mathilde Castel Jean-Luc Verna Né en 1966 à Nice. En se mettant souvent en scène dans ses propres œuvres, Jean-Luc Verna dessine, photographie, maquille, tatoue. Son œuvre procède d’un rapport entre le papier et la peau, supports des pratiques du dessin et de la couleur. Le mélange entre la culture populaire, les mythologies contemporaines, l’histoire © Jean-Luc Verna, « Le greffon » 2000 de l’art, la musique underground, les performances, le cinéma et le modelage du corps font de lui un artiste punk et poétique. Fondation Salomon Wu Xiaohai Né en 1972 à Beijing (Chine). Les dessins au fusain de Wu Xiaohai mettent en scène des enfants dans des situa- © Wu Xiaohai « Mama I feel sick » 2008 tions parfois surréalistes, qui défient les lois du réel. Son travail est présenté lors de différentes expositions, collectives ou personnelles, partout dans le monde, de Pékin à Bale, en passant par Paris, Hong-Kong ou Madrid. 9
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN VENIR AU CENTRE D’ART AVEC MA CLASSE Voici quelques pistes afin de préparer la venue des élèves au centre d’art et favoriser le bon déroulement de la visite ; puis la prolonger dans votre classe. AVANT LA VISITE : MES ÉLÈVES SONT BIEN INFORMÉS Afin d’ouvrir la discussion avec les élèves sans trop en dire, nous vous conseillons de leur montrer l’affiche de l’exposition, ou le carton d’invitation, ou un visuel d’une œuvre de l’exposition, ou donner le titre de l’exposition, mais sans proposer d’explication. Le but est d’ouvrir la discussion, de recueillir leurs impressions avant la visite. Une manière de les impliquer et de les rendre actif de leur sortie. Avant d’arriver au centre d’art, l’élève doit savoir : - où il va : au Centre d’Art Contemporain de Pontmain. - ce qu’il va faire avec sa classe : visiter une exposition, voir des œuvres d’art. - qui va l’accueillir : une médiatrice (un guide) qui présentera les œuvres et discutera avec toute la classe. Un petit temps d’échange autour des expositions déjà vues au centre d’art (ou ailleurs), peut également venir compléter la discussion. Il est également essentiel de rappeler le comportement à adopter dans un lieu de visite avant d’arriver au centre d’art (même si le médiateur fait un rappel systématique en introduction de la visite). Ce temps d’échange avec les élèves sera plus long avec les tout-petits et beaucoup plus court avec des collégiens. Car venir visiter une exposition est également un apprentissage en soi, pour les petits mais également pour les grands : respect du travail des artistes, respect du médiateur, respect de ses camarades lorsqu’ils prennent la parole, respect du vivre ensemble…. PENDANT LA VISITE : JE DÉCOUVRE DES ŒUVRES ET PARTAGE AVEC MES CAMARADES - Je reste calme, je ne crie pas, je ne cours pas (pour les plus petits !) dans le centre d’art. - Je ne touche à rien (sauf si la médiatrice me le propose), ni aux œuvres fragiles, ni aux murs bien blancs. - J’écoute la médiatrice qui présente les œuvres et mes camarades quand ils s’expriment. - Je n’hésite pas à poser des questions. - Je peux critiquer les œuvres, dire ce que je pense. APRÈS LA VISITE Le minimum est de discuter de l’exposition avec vos élèves, quelques jours après la visite. Cela permet d’apprendre à résumer une idée, une expérience, une impression et développer son esprit critique. De plus, les langues de certains élèves se délient parfois lorsque la médiatrice n’est plus présente. Vous pouvez lancer une simple discussion, ou réaliser un travail écrit, de dessin (en fonction de l’âge de vos élèves bien entendu). - Quel était le nom de l’exposition ? Le thème de l’exposition s’il y en avait un ? - De quoi avons-nous parlé pendant cette visite ? Quels thèmes ont été abordés ? De quoi parlaient les œuvres ? - Quel médium était utilisé par les artistes ? Du dessin, de la vidéo, de la sculpture…. - Comment étaient présentées les œuvres dans l’exposition ? Au mur, sur le sol, dans le noir, isolées, notions de scénographie pour les plus grands. - Ai-je aimé l’exposition ? Quelle œuvre ai-je préféré ou détesté ? Pourquoi ? Comment était-elle? Se confronter à l’art, qu’il s’agisse des arts visuels, des arts vivants (théâtre, musique), du cinéma, de la littérature (poésie, bande dessinée), c’est ressentir (aimer, détester, rire, être bouleversé…), c’est se questionner (parfois sur le monde qui nous entoure, sur un ailleurs, sur un peut-être), c’est partager avec les autres (avec un artiste, avec ceux qui nous accompagnent), c’est confronter ses points de vue. « L’art sert à éprouver le réel autrement que par le prisme de l’intelligence rationnelle » Nietzsche « C’est parce qu’il ne sert pas que l’art nous sert le plus. » Bergson « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. » André Malraux 10
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN OUTILS PÉDAGOGIQUES LEXIQUE DESSIN Le dessin désigne à la fois la technique et sa réalisation. Une œuvre se qualifie comme dessin par son caractère graphique, peu importe le support (papier, mur, peau...), la technique (au crayon, à l’encre, à l’aquarelle...), le format, la démarche (d’observation, de mémoire, d’imagination...), la présence ou non de couleur : le trait caractérise le dessin. Le dessin est une technique très ancienne tout d’abord pré- historique, puis romaine. En occident, dans la tradition classique, le dessin fut pratiqué très largement par les artistes, comme instrument d’apprentissage, comme moyen d’étude, comme outil de préparation pour la peinture et la sculpture. Au 19e siècle les artistes européens découvrent des pratiques différentes comme celles de l’estampe japonaise, des tatouages... qui permettent un renouvellement de la discipline. Au cours du 20e siècle la ligne prend son autonomie, elle tend vers l’abstraction. Le dessin joue avec son support, introduit le collage, il effleure d’un trait, se tache, se gribouille. Les pratiques du dessin se multiplient : carnet de voyage, bande dessinée, graffitis, à l’ordinateur...le dessin prend son autonomie et devient une pratique à part entière. Aujourd’hui le dessin trouve une place de plus en plus grande dans l’art contemporain, donnant naissance à la notion de « dessin contem- porain » que l’on retrouve dans de grandes expositions ou encore au sein de salons qui lui sont consacrés. Les propositions sont aussi nombreuses qu’il existe d’artistes, de techniques et d’inventivité. COLLAGE Voir page 15 SCULPTURE La sculpture est une activité artistique qui consiste à concevoir et réaliser des formes en volume, en relief par modelage, par taille directe ou par assemblage (soudure, collage, superposition). Traditionnellement, les matériaux utilisés en sculpture sont souvent d’origine miné- rale : la pierre (marbre, granite...) l’argile, le métal (bronze, acier ...) mais aussi d’origine animale (ivoire) et végétale (bois). La sculpture moderne et contemporaine utilise également le textile, le verre, la glace, et d’autres matériaux fabriqués par l’homme, tels que les matières plastiques, ainsi que n’importe quel objet trouvé. Aussi, les possibilités d’association avec d’autres matières sont quasi illimitées. PHOTOGRAPHIE La photographie est la technique permettant de fixer une image grâce à la lumière. Ce terme désigne également l’image alors obtenue. Longtemps définie comme une simple reproduction de la réalité, un substitut, un outil pour la peinture, la photographie a ensuite trouvé sa voie artistique, c’est un véritable moyen d’expression. Au cours du temps, la pratique et la technique de la photographie ont considéra- blement évoluée. Approche historique de la photographie : 1826 1ére photographie de Nicéphore Niepce /1861 1ère photographie couleur /1877-78 Muybridge décompose le mouvement / 1900 Appareil Kodac avec film bobine à 1 dollar/1907 Les frères Lumière inventent les plaques au- tochromes et commercialisent la photo couleur /1925 apparitions d’appareils plus compacts/1947 Polaroid noir et blanc /démocratisation dans les années 1950/1981 1ère photo de la Terre par des astronautes /1990 Création du logiciel Photoshop /1996 Mise sur le marché grand public d’appareils photos numériques/2003 certains téléphones portables deviennent de véritables appareils photos. Approche artistique de la photographie : le portrait (Christian Boltanski), le paysage (Mario Giacomelli), l’inventaire (Bernd et Hilla Bre- cher), le reflet de la société (Diane Arbus, Robert Doisneau, Brasai), entre photojournalisme et photo d’artiste (Henri-Cartier Bresson, Franck Capa), l’abstrait (Man Ray, Martin Liebcher), la construction d’une photo : (Andreas Gursky), le temps qui passe (Roman Opalka), la fiction (Sarah Moon, Cindy Sherman)...... 11
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN MERVEILLEUX Fruit d’un imaginaire collectif et individuel, le merveilleux est un univers dans lequel le surnaturel, l’étrange et le miraculeux sont pleine- ment acceptés et harmonisé avec la réalité. Le merveilleux n’est pourtant pas naïveté, il est aussi miroir des peurs et des désirs des indivi- dus. Reposant sur un ensemble de mythes, récits populaires et légendes, il s’exprime dans différentes formes artistiques. Le merveilleux englobe ainsi le conte, la fable, les mythes, les légendes, la fantasy. « Mettant en jeu principalement des éléments affectifs, tels que l’admiration, la crainte, l’étonnement, la stupeur, le merveilleux n’a cessé de se porte développer dans les diverses cultures humaines, parce qu’il a paru apte à décrire et à définir ce qui ne pouvait pas l’être par la simple raison humaine. » Michel Meslin FANTASTIQUE Intrusion du surnaturel dans la réalité provoquant doute, questionnement, peur et incompréhension, le genre fantastique diffère du mer- veilleux, qui lui accepte pleinement les écarts face à la réalité. Une fois que l’incertitude est effacée, soit de manière scientifique, soit par l’acceptation du surnaturel, alors le fantastique cesse. MYTHE ET LÉGENDE Le mythe est un récit fabuleux de tradition orale, mettant en scène des forces de la nature, la faune, les dieux et les humains, et ayant pour fonction d’expliquer les grandes questions philosophique de l’humanité (création du monde, origines de l’humanité, phénomènes natu- rels...). Les légendes s’inscrivent quant à elle dans une tradition écrite, et dont les enjeux du récit sont moins fondamentaux. CONTE Le conte est un genre littéraire de tradition orale, qui désigne un récit (court ou long) d’aventures et de faits imaginaires, qui peut faire intervenir des créatures fantastiques et des phénomènes magiques. Les faits surnaturels y sont complètements acceptés par le héros et lecteur, le conte est chargé d’un sens philosophique et émotionnel fort. Dans sa structure, le conte de fées comprend certains ingrédients invariants. C’est un univers merveilleux où les animaux parlent, hors de l’espace et du temps. Il met en scène le passage de l’enfant-adolescent à l’âge adulte. A partir d’une situation familiale complexe, le héros doit surmonter une série d’épreuves pour construire sa personnalité et trouver une situation stable, que consacre la célèbre formule : «ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants». Source : BNF FABLE Une fable est un court récit en vers ou en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. Elle se caractérise souvent par un récit fictif de composition naïve et allégorique mettant en scène des animaux qui parlent, des êtres humains ou d’autres entités à l’aspect animal mais personnifiés. Une morale est exprimée à la fin ou au début de la fable. Pistes d’activités autour de l’exposition (à mettre en place par vos soins en classe après la visite) Cycle 1 : Lecture du conte de la fée Mélusine puis décoration de sa queue de serpent avec gommettes, pail- lettes ou à la manière d’un vitrail, avec du papier transparent et coloré (cellophane ou calque). Cycle 2 et 3 : Collage à la manière de Quentin Montagne, mêlant animaux et lieux urbains, en ayant pour source de collages des photocopies couleurs d’albums illustrés d’animaux, de planches botaniques, des pho- Vitrail de Léon Payan dans tos de châteaux, de monuments égyptiens, d’architectures modernes... Collez les monuments en premier, les l’église Notre Dame des Marais à Fougères, 1902 animaux et les végétaux viendront ensuite recouvrir l’ensemble de la feuille. (voir p15) Pour les plus grands : création de chimères à la manière de Pierrick Naud : associer à un portrait (par exemple La Joconde, Vermeer) 2 ou 3 parties animales découpées, puis décalquer ce collage sur un fond blanc, et venir ensuite noircir le contour du dessin à la mine graphite ou au fusain, afin de créer une apparition lumi- neuse de la chimère. (voir p15) 12
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN POUR ALLER PLUS LOIN... Les formes artistiques du merveilleux : littérature, musique et arts vi- suels Le courant artistique du merveilleux, s’il s’exprime en premier lieu dans la littérature, ne tarde pas à gagner aussi les arts visuels et la musique. En effet comme détaillé p12, la littérature du merveilleux s’appuie sur différentes formes de récits populaires et traditionnels. Quelque soit la forme, on y croise des créatures fantasques, des phénomènes défiants les lois de la réalité (le temps s’écoule différemment, la gravité terrestre joue des tours, les personnes et objets apparaissent comme par magie, les miracles existent...), des lieux enchantés (un territoire hostile, un monde inhabité par les humains, un lieu enchanté...). Ces écarts avec la réalité sont accueillis comme normaux par les protago- nistes de l’histoire, et de fait par le lecteur. Ces histoires merveilleuses et les traditions orales dont elles découlent forment alors un genre qui enchante le quotidien, qui offre une évasion du réel et transmet des réflexions philosophiques et affectives. La musique merveilleuse peut être illustration de ces formes d’histoires, de nombreux compositeurs de musique classique se sont attelés à donner un univers sonore, à produire un voyage dans ces contrées imaginaires, à suivre les héros dans les aventures déjà connues des auditeurs. Une chanson peut aussi être rattachée au merveilleux par des références directes dans les paroles (évocation du surnaturel, références directes au mythes, légendes et contes....). En arts visuels, le merveilleux s’exprime dans des courants artistiques variés, allant de la tradition des Beaux-Arts qui représente des nobles faits mythologiques et religieux, aux fantaisies des arts naifs, surréalisme, symbolisme, réalisme magique et aujourd’hui l’art contemporain. Artistes du Merveilleux Littérature : François Rablais, Voltaire, Jules Verne, Jonathan Swift, Frères Grimm, Andersen, Charles Perrault, La Fontaine, Michael Ende, JRR Tolkien, JK Rolling, C.S. Lewis, matière de Bretagne (Chrétien de Troyes), Gabriel García Márquez... Arts visuels : - Artistes illustrant des mythes et des légendes : Gustave Doré, Botticelli, Pierre Paul Rubens, Artemisia Gentileschi, Le Greco, Raphael, John William Waterhouse, Rodin, Aubrey Beardsley, Gustave Moreau... - Nature merveilleuse : Douanier Rousseau, Jérôme Bosch, Arcimboldo, Nicolas Poussin... - Surréalisme et art contemporain : Frida Kahlo, René Magritte, Salvador Dali, Max Ernst, Gustave Klimt, Marc Chagall, Philippe Ramette, Laurent Dejente, Sandy Skoglund, Cindy Sherman... Musique : - Symphonique : Richard Wagner «L’anneau de Nibelung», Maurice Ravel «Shéhérazade» «Ma mère l’Oye», Claude Debussy «Prélude à l’après-midi d’un faune», Tchaikovsky «La belle au bois dormant» «Casse-noisette», Offenbach «Orphée aux enfers», Camille Saint-Saëns «Aquarium», Prokofiev «Pierre et le Loup»... - Contemporaine : «Somwhere over the rainbow» Judy Garland ou IZ, «Poems and Songs of Middle Earth» JRR Tolkien, rock progressif et fantasy (Pink Floyd)... 13
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Créatures merveilleuses Les éléments surnaturel du merveilleux peuvent s’exprimer de différentes manières, parmi les différentes mani- festations de celui-ci, les animaux fantastiques. Chimère A l’origine la chimère est un personnage de la mythologie grecque: une créature fantastique moitié lion, moitié chèvre, et dotée d’une queue de serpent (que l’on retrouve dans L’illiade d’Homère). Au fil des siècles le terme « chimère » s’est élargi, désignant des bêtes fantastiques composées plusieurs animaux. Pourtant il existe dans la mythologie grecque et médiévale de nombreuses autres créatures composites : le griffon, le faune, le minotaure, le centaure, l’hydre, le cocatrix, le basilic, la licorne, la sirène... et encore bien plus au-delà des frontières occidentales car les créatures étranges ont depuis tous les temps peuplé l’imaginaire des hommes. - A approfondir : Une chimère très connue : celle de Viollet-le-Duc, « Le stryge » qui orne les tours de Notre-Dame de Paris. - Quelques artistes contemporains connus pour leur créations de chimère : Fontcuberta (créé des installations composées de textes, de photos, de vidéos...mettant en scène des chimères), Thomas Grünfeld (réalise des chimères à partir d’animaux empaillés inspirés de contes populaires bavarois), Kate Clarck, Rebecca Horn, Vincent Fournier (série présentée au centre d’art en 2014 « Post natural history »), Laurent Le Deunff (exposition personnelle au centre d’art en 2017)... Les chimères présentes dans l’exposition : le faune (œuvre de Jean-Luc Verna) et les œuvres de Pierrick Naud Autres créatures miraculeuses, les êtres surnaturels Les chimères ne sont pas les seules créatures fabuleuses présente dans l’imaginaire collectif contribuant au merveilleux, tout ce qui a trait aux esprits et aux forces du vivant, dotés de caractéristiques surnaturelles comme les fées, les nymphes, les magiciens, les dieux ou les ogres, les démons, les loups-garous et vampires... Créatures bienveillantes ou malfaisantes, elles contribuent au vocabulaire et à l’esthétique du merveilleux, inspirant au spectateur un sentiment de confiance ou à l’inverse de terreur. Parmi ces créatures chargées de symbolique forte sont présentes dans l’exposition des références à la fée Mélusine (œuvre de Christine Crozat) et l’ange (photo de Pierre et Gilles). - Les anges dans l’Histoire de l’Art : Léonard de Vinci «L’Annonciation», Le Greco «L’Annonciation», Le Caravage «L’Amour victorieux», Jean-Auguste-Dominique Ingres, «Le Vœu de Louis XIII», Odilon Redon : «Pégase», Henri Matisse, «La Chute d’Icare», Marc Chagall, «La Création de l’homme», Paul Klee, «Les anges symboliques dont L’Ange oublieux», Patrick Neu «Ailes de cire», Choi Xooang «The Wings», Pierre et Gilles, «Icare, oiseau meneur» - Représentations des fées dans l’Histoire de l’Art : Sir Joseph Noël Paton «La querelle d’Obléron et de Titania», Sophie Anderson «Take the Fair Face of Woman, and Gently Suspending, With Butterflies, Flowers, and Jewels Attending» John Atkinson Grimshaw «Spirit of the Night» Nils Blommér «Ängsälvor (Elfes dans un pré)» et l’illustrateur Brucero (à découvir à la médiathèque de Gorron cet automne). Lieux merveilleux Les créatures merveilleuses sont souvent indissociables d’un lieu dont elles sont originaires, ou qu’elles habitent. Ainsi nombreuses créatures naissent de lieux qui semblent inexplorés et inquiétants. Par exemple la mort a engendré des lieux intangibles comme le Paradis et l’Enfer, peuplés par les anges et les démons. Nombreux artistes se sont attachés à représenter ceux-ci : Dante, Bot- ticelli, Jérôme Bosh... Quant aux lacs, mers et océans, dont l’homme ne voit que la surface et pour qui l’univers subaquatique est un mystère inexploré durant de nombreux siècles, il est foisonnant de créature extraordinaires : sirènes, monstre du Loch Ness, Léviathan... Il a aussi donné lieu à des récits légendaires comme la cité engloutie de l’Atlantide... Pline l’Ancien décrivait «L’océan, mère des monstres». 14
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN Les forêts sont aussi un lieu récurent des récits merveilleux, sombres et peuplées d’animaux sauvages, elle servent de cadre au conte du petit Chaperon Rouge, du Petit Poucet, Blanche Neige, des légendes du Roi Arthur en forêt de Brocéliande, les fables de La Fontaine...les forêts sont parfois elles même vivantes (les Ents, arbres séculaires et protecteurs dans Le Seigneurs des Anneaux). Derniers lieux récurrents dans l’univers du merveilleux, les forteresses et autres édifices humains extraordinaires donnent lieu à des récits fantastiques. Ainsi la maison en pain d’épice, le donjon protégé par un dragon, le château de la princesse sont autant de cadres propices à susciter rêveries et actes héroïques. Dans l’exposition du centre d’art, l’œuvre d’Olga Boldyreff, une installation de fil textile représentant un escarpin, n’est pas rappeler l’histoire de Cendrillon, souillon qui finira maîtresse d’un château. Le collage et l’assemblage comme procédés artistiques Les artistes invités Quentin Montagne et Pierrick Naud ont en commun la pratique du dessin, mais aussi celle du collage, de l’assemblage, pour deux résultats plastiques bien distincts. Parcourons l’histoire de l’art du collage : c’est une technique d’association de matériaux dont on trouve les premières traces dans ce que l’on appelait à l’époque des « Récréations photographique». Mais les premiers artistes à avoir réalisé un collage en tant qu’œuvre d’art sont Pablo Picasso « Nature morte à la chaise cannée » et Georges Braque «Compotier et verre» en 1912 (lequel des deux artistes fut le premier est un débat à part entière). Les collages cubistes de Picasso et Braque ont ouvert la voie aux dadaïstes, aux surréalistes, qui ont fait de cette technique un de leur mode d’expression favori. Les collagistes dada utilisaient la presse, en plein développement à l’époque : image et textes sont découpés et organisés en collages (Raoul Hausmann, Hannah Hoch, Kurt Schwitters). Le dadaïsme se développe durant la Première Guerre Mondiale, et s’inscrit dans les boulever- sements sociaux de son époque : perte des repères, absurdité de la société et de la politique, chaos, etc. Dans les années 20, les surréalistes, notamment André Breton, parlent de «papiers collés» ou «collages poétiques» : le collage surréaliste n’est pas politique, il est onirique. Max Ernst utilise énormément cette technique, et se différencie en gommant toute trace de technique, en uniformisant son image au maximum. Puis au fur et à mesure des années le collage se diversifie, trouve différents mode d’expression : les dessins collages de Miro, les collages pop’art de Richard Hamilton, les collages de cartes postales sur des photos des années 50 de John Steezaker etc... Pour Pierrick Naud, l’assemblage est une étape préliminaire avant le dessin. Il associe des photos, des visuels puisés dans des revues, magazines, affiches, photographies...pour créer ensuite un être hybride entre l’humain et l’animal, tel une chimère. Il dessine ensuite en nuance de noir et blanc le collage réalisé, et par ce procédé, gomme tous les signifiants d’époque et d’origine du précédent support. Quentin Montagne réalise aussi des assemblages dessinés, à l’encre de Chine notamment, mais ses collages sont aussi des œuvres à part entière. Dans ceux-ci il associe souvent l’artificiel (architecture et références historiques) et le naturel (animaux et végétaux). Par un amoncellement, une superposition et une surabondance des images, il brouille les repères d’espace et de temporalité. Ainsi les œuvres de Pierrick Naud et Quentin Montagne, par le choix des images et leur disposition créent alors un sentiment de merveilleux. Artistes collagistes Pablo Picasso, Georges Braque, Juan Gris, Hannah Höch, Raoul Hausmann, Kurt Schwitters, Max Ernst, Salvador Dali, Joan Miro, Richard Hamilton, Thomas Hirschhorn, Martha Rosler, John Steezaker, Karim Gheloussi, Véronique Portal... 15
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN VISITES PÉDAGOGIQUES DURÉES DE VISITES Cycle 1 : 45 minutes. Cycles 2, 3 et 4 : 1h GRATUITÉ La visite et le transport sont pris en charge par la Communauté de Com- munes du Bocage Mayennais pour les établissements du territoire. DÉROULÉ 2 classes accueillies sur 1/2 journée : - 1ère classe en visite d’exposition - 2ème classe dans la salle d’arts plastiques : l’enseignant devra prépa- rer et mener une activité avec son groupe Puis inversement des classes LES RENDEZ-VOUS DE L’EXPO Atelier parent-enfant « Diorama » // Avec Quentin Montagne Samedi 16 octobre 10h00 A partir de photos et de dessins, confectionnez un diorama en papier et mêlez lieux urbains et créatures sous-marines dans cet objet 3D. Pour des duos (ou trios) un adulte et un enfant (à partir de 4 ans) / 3€ par personne - 2h - Sur réservation Sortie croisée en bus Dimanche 21 novembre 13h30 > 18h30 Un après-midi, de nombreux artistes à découvrir, 3 lieux d’art contemporain à parcourir : Le Village Site d’expérimentation artistique de Bazouges-la-Pérouse, le Centre d’Art Contemporain de Pontmain et la Galerie Albert Bourgeois de Fougères. Au départ de Fougères – Tout public – 3 € / Réservation auprès de la Galerie Albert Bourgeois : 02 23 51 35 37 Venir en groupe // Des visites pédagogiques de la maternelle au collège sont proposées, du mardi au vendredi, gratuitement, sur réservation. Pour les comités d’entre- prises, les centres de loisirs, les IME, les maisons de retraite, les associations….des visites guidées sont proposées gratuitement sur réservation. PROTOCOLE CORONAVIRUS - Pour les primaires : pass sanitaire non obligatoire - Pour les collégiens : pass sanitaire non obligatoire sur les créneaux du matin (enfants et accompagnateurs) i la visite à lieu pendant une ouverture au public, le pass sanitaire est obligatoire, si la visite a lieu le matin ou un mardi, alors le pass sanitaire n’est pas obligatoire. - Port du masque obligatoire pour les visiteurs à partir de 6 ans - Nombre limité de visiteurs dans les salles d’exposition - Aération en continu des espaces d’exposition 16
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN PROGRAMMATION 2022 SARAH LÜCK LOU ROY Exposition des résidences d’artistes 2022 3 avril > 22 mai Comme chaque année depuis 2000, le Centre d’Art Contemporain de Pontmain accueille deux artistes en résidence sur une période de 6 à 8 semaines afin de créer des œuvres pour le lieu. Sarah Lück (Rennes) Véritables amalgames visuels de matériaux, les sculptures et installations de Sa- rah Lück se composent d’objets collectés dans son environnement : bois, verre, plantes, cuivre. Le naturel et l’artificiel fusionnent au point qu’il est alors impos- sible de définir lequel met en valeur l’autre. Lou Roy (Brest) de gauche à droite : Sarah Lück / Lou Roy Vitraux, dessins, tapisseries et dentelles s’entrecroisent dans l’univers de Lou Roy, où la finesse et la fragilité des corps représentés contrastent avec un rouge san- guin, rude et omniprésent. A Pontmain, elle explore les rapports entre l’art, le rural et le sacré, en écho à l’histoire du village. ANNE-LISE BROYER Le Chant de la phalène (Oraison, 2nd mouvement) 25 juin > 21 août 2022 Alternant les tirages noir et blanc, les négatifs, les supports mats, brillants, transpa- rents, rehaussant ses photographies par le dessin à la mine graphite... Anne-Lise Broyer trouble les frontières de l’image. Les paysages, le végétal, le minéral, sont saisis dans leurs moindres détails avec une infinie délicatesse. Énigmatiques, mys- térieuses, vibrantes, ses œuvres à la lumière autant opaque qu’évanescente, nous invitent à la contemplation et à l’imaginaire. Sa pratique artistique est nourrie par la littérature et la musique. Ici le titre de son exposition fait écho à la nouvelle de Virginia Woolf « La mort de la phalène » qui décrit magnifiquement le dernier souffle de ce papillon de nuit qui bute sans cesse sur la vitre, tel le soir d’un monde qui bute sur le réel. Anne-Lise Broyer poursuit son © Anne-Lise Broyer «Le chant de la phalène» 2020 travail initié au Domaine de Kerguéhennec en 2020 et présente pour cette exposi- tion le second mouvement de cette série. « Du grain, des gris : Anne-Lise Broyer cherche une photographie dénuée de la grandiloquence des effets, comme une écriture blanche ; simple mais acérée. Au spectateur de déployer ce territoire poétique ; à lui de révéler l’image latente. » Hélène Giannecchini www.annelisebroyer.com 17
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN LE CENTRE D’ART DE PONTMAIN EN QUELQUES CHIFFRES // > Ouverture en 1999 > Rénovation en 2010 > 200 m² d’espaces d’expositions > 3 expositions par an > 24 semaines d’ouverture au public > Accueil de 2 artistes en résidence chaque année depuis 2000 > Situé sur une commune de 900 habitants, au Nord des Pays de la Loire (à la frontière bretonne et normande) > 3000 visiteurs accueillis chaque année > Une place privilégiée accordée à l’éducation artistique : accueil de 1000 scolaires chaque année HISTORIQUE // Le Centre d’Art Contemporain de Pontmain a ouvert ses portes en 1999 sous l’im- pulsion de la Commune de Pontmain, de la Communauté de Communes du Bocage Mayennais et de ses partenaires financiers. Afin d’ancrer le centre d’art au contexte culturel de Pontmain, lieu d’apparition ma- rial et de pèlerinage, le centre d’art est né sous l’appellation de « Centre d’art sacré contemporain de Pontmain ». Les premières expositions déclinaient ainsi le thème du sacré dans la création contemporaine. En 2004, le centre d’art se détache de la thématique du sacré pour aborder la création contemporaine dans son ensemble et se nomme depuis : Centre d’Art Contemporain de Pontmain. En 2010, après plus de dix années d’existence, le centre d’art a connu une période de travaux : rénovation des abords, aménagement des deux étages supérieurs afin d’accueillir les artistes en résidence sur place, augmenter les espaces d’exposition et bénéficier d’un espace pédagogique adapté. Centre d’art contemporain de Pontmain UN CONTEXTE ATYPIQUE // 1er plan, Guillaume Constantin, «Don’t let the light escape» En bas : Laure Forêt, 2015. Le centre d’art est situé au Nord du département de la Mayenne et de la Région Pays de la Loire, au cœur d’une commune de moins de 900 habitants connue comme lieu de pèlerinage (la vierge serait apparue en 1871 !). Dans ce contexte atypique, le centre d’art accueille des publics très variés : amateurs et passionnés d’art contemporain, habitants et vacanciers, petits et grands. Fondé en 1999, le centre d’art fait partie du service culturel de la Communauté de Communes du Bocage Mayennais. 18
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN LA PROGRAMMATION // Depuis sa création en 1999, le Centre d’Art Contemporain de Pontmain met en place une programmation diversifiée, autour d’expositions personnelles et collectives, avec des œuvres réalisées pour le lieu ou issues de collections privées et publiques. La programmation s’articule autour de trois expositions par an suivant le rythme des saisons : au printemps une résidence d’artistes, et deux expositions individuelles en été et automne. LES MISSIONS // > Diffusion : programmation d’expositions personnelles ou collec- tives et édition de publications. > Soutien à la création : accueil d’artistes en résidence chaque prin- temps (6 semaines) et attribution d’une bourse de création. > Sensibilisation à l’art contemporain : visites commentées gratuites et accessibles à tous, visites pédagogiques destinées aux enfants... LES PARTENAIRES FINANCIERS // Le Centre d’Art Contemporain de Pontmain de la Communauté de Communes du Bocage Mayennais est soutenu par : - le Conseil Départemental de la Mayenne, De bas en haut : Rika Tanaka résidence 20219 © Guillaume Ayer / Lise Gaudaire et Marc Loyon résidences 2020 © photos Marc Loyon - la Région des Pays de la Loire, - le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC des Pays de la Loire. 19
CENTRE D’ART CONTEMPORAIN PONTMAIN INFOS PRATIQUES CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DE PONTMAIN 8 bis, rue de la grange 53220 Pontmain T : 02 43 05 08 29 (ou 02 43 08 47 47) www.centredartpontmain.fr DIRECTION : STEPHANIE MISEREY stephaniemiserey@bocage-mayennais.fr MÉDIATION /COMMUNICATION : JUSTINE LEBOURLIER justinelebourlier@bocage-mayennais.fr HORAIRES D’OUVERTURE // Mercredi > Dimanche / 14h30 > 17h Dimanche / 14h30 > 17h30 Fermé les samedis et le 11 novembre Accès pour personnes à mobilité réduite VENIR AU CENTRE D’ART // PAR LE TRAIN : Gare TGV de Laval puis à 40 minutes de voiture du centre d’art PAR LA ROUTE : Autoroute A81 jusqu’à Laval (A 40 min de Laval) Autoroute A82 jusqu’à Fougères (A 15 minutes de Fougères) COORDONNÉES GPS : Latitude : 48.438391 Longitude : -1.057975 SERVICE DES PUBLICS // Visites de groupes sur réservation Par téléphone 02 43 05 08 29 ou par mail justinelebourlier@bocage-mayennais.fr 15
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