Mission Al Karam à Marrakech - Juillet 2011 - PRESENTATION GENERALE L'équipe des bénévoles

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Mission Al Karam à Marrakech - Juillet 2011 - PRESENTATION GENERALE L'équipe des bénévoles
Mission Al Karam à Marrakech – Juillet 2011

1. PRESENTATION GENERALE

L’équipe des bénévoles

Nous sommes quatre bénévoles :

Kaltoum, 35 ans, employée dans le transit aérien

Florence, 27 ans, professeur des écoles
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Clio, 22 ans, étudiante en commerce

Philippine, 18 ans, étudiante en psychologie

Le partenaire local et l’équipe locale sur place

Notre partenaire local est l’association Al Karam. Cette association, créée en 1997,
a pour but de venir en aide aux enfants en situation difficile plus particulièrement
aux enfants des rues. Le siège se situe à Marrakech depuis 2004, après avoir été
localisé à Safi à ses débuts (il existe toujours un centre là-bas). On trouve aussi un
centre d’écoute dans la médina de Marrakech.

Les mois précédents notre arrivée, notre interlocutrice était Ibtissam Jebabdi, la
secrétaire d’Al Karam à Marrakech. Nous lui avions adressé plusieurs emails afin
d’en savoir plus sur nos conditions de vie sur place et notre mission. Il faut savoir
que ses messages furent peu nombreux et assez évasifs.

Le responsable éducatif, Abdelillah, nous a accueillies. L’association Al Karam
compte beaucoup de personnel et il faut un temps d’adaptation avant de savoir quel
est le rôle de chacun au sein de l’association entre le personnel administratif, les
éducateurs, et les nombreux stagiaires et bénévoles français.

Le lieu de la mission:

La mission s’est déroulée en deux temps :

• Les deux premières semaines, nous avons travaillé au centre de Marrakech (ce
  lieu se situe dans le quartier Acharaf, quartier récent assez éloigné du centre-
  ville).

• Ensuite, nous avons passé le reste du séjour à Moulay Brahim (un ravissant
  village dans la montagne, près d’Asni, à une heure de Marrakech) afin
  d’organiser une colonie de vacances.
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Les informations sur le pays à savoir

   • Politique

Le Maroc est une monarchie où le roi est très apprécié par la population. En ces
temps de révolution des pays arabes, le Maroc demeure un pays paisible. Les
habitants soutiennent leur roi même s’ils ont quelques réclamations. Les
manifestations restent pacifiques.

Le terrorisme existe au Maroc comme nous le montre l’attentat de Marrakech du
28 avril dernier au café Argana. Cependant, les risques sont assez peu fréquents.

   • Géographie

La capitale du Maroc est Rabat. La capitale économique est Casablanca et la
capitale culturelle est Fès.

Le Maroc est un pays qui offre divers paysages hétéroclites entre le désert, les
montagnes, les plaines et la côte Atlantique.
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Le climat en été est chaud et sec, notamment à Marrakech (les températures
peuvent monter jusqu’à 50°C). Près de la mer ou en montagne, le climat reste très
agréable.

   • Religion

L’Islam est la religion officielle, mais d’autres religions sont pratiquées au Maroc,
notamment le christianisme et le judaïsme (voir le quartier juif de Marrakech, la
Mellah). La journée est rythmée par les cinq appels à la prière. Les fidèles vont à la
mosquée le vendredi (qui n’est pas un jour férié). Le week-end suit le calendrier
grégorien (le samedi et le dimanche).

Le mois de Ramadan (cette année, au mois d’août) et les grandes fêtes religieuses
sont suivis par les musulmans.

   • Langues

Il existe plusieurs langues officielles au Maroc. La langue la plus couramment
parlée est le darija, ou arabe dialectal marocain. L’arabe littéral (moderne standard)
est compris par les marocains, mais il s’agit principalement de la langue des écrits,
des médias, de l’école. L’amazighe est la langue berbère. Il en existe plusieurs
dialectes.

Le français n’est pas une langue officielle au Maroc mais de nombreuses personnes
le parlent dans les lieux touristiques, les domaines économiques et universitaires.
Cette langue est enseignée à l’école.

   • Culture

Le Maroc connaît une culture riche et variée : gastronomie (tajines, couscous,
pastillas…), artisanat (tapis, maroquinerie, poterie), musique (arabe, mais aussi
berbère), cinéma, littérature (poésie notamment), sport (les marocains sont friands
de football principalement), architecture et monuments…

2. LA VIE SUR PLACE
L’arrivée, l’accueil

Nous sommes arrivées à Marrakech lundi 4 juillet. L’association Al Karam nous
avait donné l’adresse du centre et nous devions nous y rendre par nos propres
moyens.

Le trajet vers le lieu de mission
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Après avoir pris un bus pour aller de l’aéroport à la médina de Marrakech, nous
avons pris un taxi pour nous rendre à l’association. A noter que celle-ci est assez
éloignée du centre de Marrakech (environ 20 minutes en voiture, soit 1h30 à pied).
Notre chauffeur de taxi ne connaissant pas le quartier, et donc encore moins
l’association, nous avons pas mal tourné avant d’appeler la secrétaire de
l’association en espérant qu’elle puisse nous guider. Mais celle-ci étant
apparemment assez occupée, nous avons dû nous débrouiller par nous-mêmes. Au
bout d’une heure, nous avons finalement trouvé le local.

Le logement

Nous étions donc hébergées au centre Al Karam dans des locaux récents.
D’ailleurs, les enfants sont arrivés au centre le même jour que nous, étant
auparavant hébergés dans deux endroits différents dans Marrakech : un centre pour
les filles et un autre pour les garçons.

Ce centre est en très bon état, les locaux sont spacieux, les conditions de vie
agréables (même si la propreté dans les sanitaires laisse à désirer). Au rez-de-
chaussée se situent les bureaux administratifs. Au sous-sol, le réfectoire et la salle
d’activités. Au premier étage, nous trouvons les chambres des filles, les chambres
des garçons, la salle des tout-petits (crèche), la bibliothèque. Au deuxième étage,
un appartement et une terrasse. Des petits travaux restaient à finir (cumulus d’eau
chaude à installer, rideaux de douche).

Nous étions logées à l’étage des filles.
Pendant la colonie à Moulay Brahim, nous étions logées dans un local près de la
mosquée, avec une vue magnifique sur la montagne. Nous dormions dans la
chambre des éducatrices, en face des chambres des enfants.

La nourriture
Nous mangions en même temps que les enfants (quatre repas par jour). Lors des
deux premières semaines au centre de Marrakech, la nourriture était bonne dans
l’ensemble, mais en petite quantité (juste un plat, pas d’entrée et très peu de
desserts). Le pain constituait notre nourriture principale, notamment au petit-
déjeuner et au goûter. Cependant, lors de la colonie à Moulay Brahim, l’association
a reçu des subventions et donc la quantité et la qualité de la nourriture étaient
parfaites.

Les transports

Pour aller de l’association au centre de la médina, il est possible de prendre le bus
(mais les horaires ne sont pas vraiment fixes et il peut se passer beaucoup de temps
avant de trouver un bus) ou un taxi. Demandez au chauffeur de taxi de mettre le
compteur si vous ne voulez pas vous faire arnaquer ou négocier le prix dès le
départ (cela coûte environ 20 dirhams pour aller de l’association au centre de
Marrakech avec un petit taxi trois places, les grands taxis étant plus chers).

La santé

Il n’y a pas de problèmes particuliers au Maroc. Il suffit simplement de prendre
certaines précautions : avoir ses vaccins à jour, ne pas caresser les chiens errants (la
rage persiste toujours dans certaines régions), faire attention à la chaleur (il peut
faire jusqu’à 50°C à l’ombre en juillet) et aux coups de soleil, se méfier des
différences de températures si vous êtes dans une salle climatisée (gare aux
bronchites et autres maux de gorge), prendre gare aux pickpockets dans les lieux
d’affluence, et attention à la circulation, mobylettes notamment : garder toujours
un œil ouvert dans la rue !

Il faut savoir que nous avons bu l’eau du robinet pendant tout le séjour et que
personne n’a été malade.

Divers

Nous avions un accès Internet à l’association à Marrakech, mais pas à Moulay
Brahim (il existe cependant un cybercafé dans le village mais celui-ci est très
prisé).

Pour ce qui est de l’argent, nous avons échangé des euros contre des dirhams à
notre arrivée. Il y a de nombreuses banques à Marrakech, notamment dans le
quartier Acharaf où nous logions.
3. LES ACTIVITES MISES EN PLACE
Objectif de la mission

L’objectif initial de notre mission était d’animer une colonie de vacances à Safi
avec les enfants de Marrakech. Nous devions arriver à Marrakech pour préparer la
colonie avec les éducateurs marocains, partir en colonie à Safi, puis revenir à
Marrakech pour établir un bilan de la colonie.

Il en a été autrement.

Nous sommes arrivées dans un centre tout neuf où les enfants ont dû s’installer. A
notre arrivée, on nous a expliqué que le projet de la colonie n’était pas encore
validé faute de subvention et d’autorisation, et que dans tous les cas, les dates
seraient reculées. Nous sommes restées deux semaines au centre de Marrakech,
puis nous avons finalement pu partir en colonie à Moulay Brahim (dans la
montagne, près d’Asni). Cependant, nous avons été dans l’obligation de partir
avant la fin de la colonie (notre billet de retour pour la France étant prévu pour le
30 juillet, la colonie finissant le 31 juillet).

Le public concerné

Pendant notre séjour à Marrakech, nous avons travaillé avec les enfants internes
(plus quelques-uns du centre de Safi venus passer des examens professionnels à
Marrakech). Ils étaient une trentaine d’enfants âgés de 4 à 18 ans.

Puis, nous sommes partis à la colonie avec les enfants internes, plus quelques
enfants externes : une quarantaine d’enfants au total, toujours âgés de 4 à 18 ans.

Les effets sur les bénéficiaires

Il est toujours difficile d’évaluer un aspect qualitatif de notre travail.

A Marrakech, nous avons principalement effectué un travail d’encadrement. Je
pense surtout que notre rôle a été affectif. Ces enfants vivent au centre toute
l’année. Certains voient leur famille de temps en temps, mais beaucoup n’en ont
plus.

A Moulay Brahim, nous avons pu nous investir plus profondément dans
l’animation, proposer des activités aux enfants, jouer un rôle d’animateur et
d’éducateur.
Organisation quotidienne, activités mises en place sur place

Nos premiers jours à l’association de Marrakech ont été principalement des jours
d’observation. Nous restions toute la journée avec les enfants, encadrés par les
éducateurs marocains afin de découvrir comment les journées se déroulaient ici.

Après quelques jours d’observations, nous avons pu proposer quelques activités :
cours de français quotidiens, jeux collectifs, séances de relaxation. Le reste du
temps, nous servions d’encadrants (pour les activités des éducateurs marocains,
pour les repas et les temps libres).

Notre rôle s’est vraiment révélé pendant la colonie à Moulay Brahim. Nous étions
présents avec les enfants de 7h30 à 22h30 environ.

Emploi du temps type des enfants à Moulay Brahim (pendant la colonie):

7h30 : réveil – passage aux toilettes

7h50 : réveil musculaire – chants – hymne national

8h : petit-déjeuner

8h30 : rangement des chambres

9h : activités

12h30 : douches

13h : déjeuner

14h : sieste

15h50 : regroupement – chant

16h : activités

17h30 : goûter

18h : temps libre

19h : reportage radio (les enfants font le bilan de la journée, ce qui leur a plu, ce
qui leur a moins plu)

20h : dîner

21h : veillée
22h : coucher

Suite à ces journées bien remplies, nous avions des réunions quotidiennes entre
éducateurs pour faire le bilan de la journée et préparer la journée suivante.

Chaque éducateur, marocain et français, proposait les activités qu’il désirait mettre
en place et était responsable de l’organisation de l’activité. Les activités étaient
donc variées : activités manuelles, sport, jeux de société, contes, « boum », veillée
marocaine, veillée française, kermesse, sorties extérieures…

Lors de la colonie, nous avions répartis les quarante enfants en quatre groupes : les
petits garçons, les petites filles, les grands garçons, les grandes filles. Etant quatre
bénévoles françaises, nous avons tous décidé que chaque bénévole français serait
en charge d’un groupe en binôme avec un éducateur marocain. Nous étions par
conséquent deux éducateurs par groupe, un français et un marocain. Ce découpage
en groupe était très utile pour organiser la vie quotidienne de la colonie (répartition
des tâches, prise des repas, sorties extérieures…) mais les activités et les veillées se
passaient toujours en grand groupe, tous les enfants ensemble.

Matériel

Le centre de Marrakech étant récent, tout le matériel n’est pas encore installé.
Quand nous étions sur place, les enfants avaient accès à une télévision avec un
lecteur DVD.

Il existe une petite bibliothèque, avec des livres en français principalement mais
également quelques-uns en arabe.

Les enfants ont accès à du matériel de papeterie : crayons, feutres, papier,
coloriages, peinture…

Si besoin, il est possible d’acheter du matériel sur place (un Marjane, sorte de
supermarché Carrefour, est situé à 15 minutes à pied au centre Al Karam).

A Moulay Brahim, on peut acheter du matériel dans le souk, situé juste à côté du
centre où nous étions logés. Nous y avons acheté des CDs pour animer la soirée
« boum » par exemple.
4. CONSEILS PRATIQUES
À emporter

La trousse médicale, le maillot de bain (se baigner toutefois avec des vêtements
par-dessus, une robe, une jupe ou un paréo… si vous ne désirez pas attirer les
regards), les lunettes de soleil et un chapeau, la crème solaire.

Des objets sur la France : CDs, DVDs, photos, cartes postales…

Des livres à lire aux enfants : albums très simples en français, car beaucoup ne
parlent pas français mais sont très demandeurs en apprentissage.

Pensez à prendre un gilet pour la montagne. Cela peut parfois servir.

À laisser à Paris

Les décolletés, les tenues trop courtes, les chaussures à talons…

Les tenues blanches trop salissantes

La pharmacie d’équipe

Chaque bénévole a ramené sa pharmacie personnelle. Cela était plus pratique pour
nous. A apporter dans la trousse :

ciseaux
pince à épiler
compresses
antiseptique
pansements
bâtonnet de protection pour les lèvres
écran total pour protection solaire
chapeau de soleil
paire de lunettes de soleil
traitement des coups de soleil (Biafine)
répulsifs contre les moustiques (nous n’en avons pas eu besoin)
filtre ou produit pour la désinfection de l’eau (nous n’en avons pas eu besoin)
papier toilette (très pratique)
gel pour les coups et entorses
paracétamol
spasfon
antidiarrhéique
collyre
antiseptique urinaire
Argent, assurance, visa

Il n’est pas nécessaire n’avoir un visa pour aller au Maroc, le passeport suffit.

L’ONG La guide européenne du raid nous a fourni une assurance.

Pour l’argent, nous devions donner 10 euros par jour à l’association : cet argent
couvre nos repas et notre logement.

Organisation de la vie en équipe avant et sur place et de la préparation avant le
départ

Quelques mois avant le départ, nous nous sommes contactées par mail, puis nous
nous sommes rencontrées lors de la journée de formation à Paris. Nous nous
sommes vues trois semaines avant le départ pour faire plus ample connaissance.

Après plusieurs mails envoyés à l’association, celle-ci nous a répondu de ne pas
préparer nos animations à l’avance, que nous verrions cela avec les animateurs
marocains une fois sur place.

Une fois sur place, nous avons suivi les activités des éducateurs marocains la
première semaine. Ensuite, nous pouvions proposer nos propres activités.

Petit lexique

Ne faites pas comme moi ! N’apprenez pas l’arabe classique avant de venir au
Maroc : ils parlent le darija, l’arabe dialectal marocain. Certes, cela vous aidera
pour la prononciation, mais autant apprendre la bonne langue avant de venir !

Salam alaykoum / alaykoum salam

Sbah elkher : bonjour (le matin)

Msa elkher : bonsoir

La bes ? ça va ?

Bikher ? ça va ?

Smiti… Je m’appelle…

Wa anta ? Et toi ? (pour un garçon)

Wa anti ? Et toi ? (pour une fille)

Ana min Firanza : je viens de France
Ma’asalama : au revoir

   Shokran / blaj mil : merci / de rien

   Koul (pour un garçon)/ kouli (pour une fille) : mange !

   Aji : viens / ajiou : venez

   Sir : pars

   Skout (pour un garçon)/ skouti (pour une fille) : tais-toi !

   Nakoul : manger

   Brite khubz : Je veux du pain

   Briti elma ? Tu veux de l’eau ?

   Na’am : oui

   La : non

5. BILAN
Points forts

       • La colonie

Notre travail au sein de la colonie à Moulay Brahim n’a pas été de tout repos. Nous
étions toute la journée avec les enfants, du lever au coucher. Notre travail s’est avéré
efficace et utile. Nous étions totalement insérées au sein de l’équipe éducative. Suite à
notre séjour à l’association de Marrakech où nos avis sur notre utilité et notre
implication étaient plus ou moins partagés, nos objectifs de mission tout comme nos
objectifs personnels ont totalement été remplis lors de la colonie.

       • L’immersion dans une autre culture

Partir dans ces conditions nous a permis de connaître une autre culture, un autre pays.
Nous avons vécu parmi les marocains. Nous avons découvert un pays magnifique, des
gens chaleureux et accueillants, une culture riche. Cela permet de s’ouvrir l’esprit et de
prendre du recul par rapport à notre propre culture et notre société.

       • La rencontre avec les enfants
Les enfants ont tout de suite été à l’aise avec nous. Il faut dire qu’ils sont habitués à
recevoir des bénévoles et des stagiaires. Nous avons été confrontées à des enfants qui
ont vécu des situations difficiles par le passé. Ces enfants, très affectifs, n’ont pas
hésité à venir vers nous, à nous faire partager leur quotidien. C’est en grande partie
grâce à eux que cette aventure humaine restera un incroyable souvenir.

Points faibles

       • L’organisation

Avant de partir, les renseignements donnés par l’association étaient assez vagues. Nous
n’avons donc pas pu préparer nos activités faute d’informations. Nous n’avons su que
sur place si la colonie avait lieu, et le lieu définitif de cette colonie.

Les activités proposées par les éducateurs au centre de Marrakech ne semblaient pas
vraiment préparées. On avait l’impression qu’ils improvisaient les jeux. Ces activités
relèvent plus de l’occupationnel que d’une réelle animation réfléchie et constructive.
Certains enfants restaient passifs.

Lors de la colonie, les activités étaient nettement plus construites et organisées, les
enfants restaient occupés et ne s’ennuyaient pas.

       • La barrière de la langue

Il est difficile de communiquer, les enfants ne parlant qu’arabe (les adolescents parlent
un peu français). La communication s’établit alors par signes, par traduction des plus
grands enfants vers les plus petits, par logique. Nous baragouinons quelques mots
d’arabe. Heureusement, une des bénévoles du groupe sait parler la langue.

Il faut apprendre à vivre un mois dans une langue totalement inconnue.

       • La cohésion de groupe

Nous sommes partis ensemble à quatre bénévoles. Il est normal d’avoir plus ou moins
d’affinités avec certaines personnes. Cela s’est avéré au sein de notre groupe. Nous
étions plutôt deux binômes qu’un réel groupe de quatre bénévoles.

Points d’amélioration pour 2012
Maintenant que la mission a été effectuée – c’était la première avec cette association –
nous en savons un peu plus sur le travail attendu avec le partenaire local. Il faudrait
préparer les activités avant de partir sur place afin d’avoir le matériel adéquat. Par
exemple, nous venions pour une mission d’animation. Il n’était pas vraiment prévu que
nous donnions des cours de français. Ces cours ont été faits à la demande des enfants.
Toutefois, nous n’avions pas de matériel. Il aurait été judicieux d’avoir quelques
albums très simples en français (le niveau des enfants étant hétérogène, mais
généralement assez faible en français), et des images (type « flashcards ») pour
apprendre le vocabulaire.

Egalement, nous aurions dû apporter avec nous quelques CDs de musique française.

Il ne faut pas hésiter à amener différents supports traitant de la culture française, les
enfants étant très intéressés sur ce sujet et ayant en tête beaucoup de stéréotypes sur
notre pays et sa culture.

                                                                Florence, chef d’équipe
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