Note d'information du 8 juin 2021 Présentée par : OurCommons.ca
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1 Note d’information du 8 juin 2021 Présentée par : Auteure principale de l’équipe de recherche : Dre Colleen Anne Dell Évaluatrice principale de l’équipe de recherche : Dre Darlene Chalmers Évaluateurs secondaires de l’équipe de recherche : Ben Carey, caporal-chef Chad Bridger, CD (retraité), Maryellen Gibson, capitaine Paul de Groot, CD (retraité), sergent Gerald Henwood, CD (retraité), Brynn Kosteniuk, caporal-chef Michael Richards, CD (retraité), Alexandria Pavelich, Dre Betty Rohr, Dre Linzi Williamson. « L’étude du Comité est axée sur : (a) l’efficacité et l’utilisation, par les anciens combattants des Forces armées canadiennes, des chiens d’assistance psychiatrique pour soulager les symptômes liés au trouble de stress post- traumatique (TSPT); (b) les ressources dont a besoin Anciens Combattants Canada pour offrir l’accès à des chiens d’assistance psychiatrique; (c) les défis liés au logement pour les anciens combattants ayant un chien d’assistance psychiatrique; (d) ce qui devrait constituer la norme nationale de base sur l’entraînement des chiens d’assistance psychiatrique pour le TSPT». Merci de nous donner l’occasion de partager avec le Comité l’expertise de notre bureau de recherche, ainsi que les travaux que nous avons menés à ce sujet au cours des cinq dernières années avec des chiens d’assistance en particulier, et au cours des dix dernières années avec des animaux employés dans un contexte thérapeutique en général. Vous trouverez ci-dessous une note d’information présentant les points abordés lors de la présentation 1, des points supplémentaires, ainsi que des précisions. Nous souhaitons aborder cinq points principaux en lien avec la recherche sur les chiens d’assistance dans le cadre des travaux du Comité. TOUT D’ABORD, la question de recherche la plus importante pour notre équipe était la suivante : « Dans quelle mesure le recours aux chiens d’assistance est-il bénéfique pour le bien-être des vétérans et en quoi le recours aux chiens d’assistance est-il bénéfique? » Cette question est similaire à celle posée dans le cadre d’études précédentes menées par notre bureau de recherche sur le rôle des cultures autochtones dans le traitement des dépendances. Il s’agit d’en comprendre les mécanismes et non de remettre en question l’efficacité du processusi, ce qui constituerait un manque de respect. Cette approche reconnaît la valeur des expériences vécues (c.-à-d. les observations empiriques), qui complètent les données scientifiques probantes, qui continuent d’évoluer dans le domaine des chiens d’assistance. Quand on aborde cette question de recherche, il est important de se rappeler que les chiens d’assistance constituent une catégorie de canidés à part, avec une tâche à accomplir, mais qu’il s’agit aussi d’animaux de compagnie qui vivent dans nos foyers. Ce processus de domestication s’est étalé 1 Enregistrement accessible à l’adresse suivante : https://www.noscommunes.ca/Committees/fr/ACVA/StudyActivity?studyActivityId=11273379 C. Dell www.colleendell.ca D. Chalmers www.tinyurl.com/2c6wk8hj www.servicedogresearch.ca www.servicedogtoolkit.ca 7 juin 2021
2 sur des milliers d’années, ce qui a eu des conséquences non négligeablesii. Par exemple, dans une grande majorité des foyers canadiens, les animaux de compagnie sont considérés et traités comme des membres de la familleiii. Nos travaux suggèrent même qu’il est probable que cette façon de voir les choses soit encore plus répandue chez les vétérans qui bénéficient de l’aide de chiens d’assistanceiv. Il faut absolument prendre cela en compte dans le cadre de cette discussion. Dans le milieu universitaire, les relations de ce type entre humains et animaux sont souvent désignées par le terme « zooeyiav ». On définit ce concept comme les bénéfices qu’one les animaux sur la santé humaine, et plus généralement comme le lien entre l’humain et l’animal. Ce lien peut être fort. La pandémie a mis cette réalité en lumière : on a en effet observé une augmentation des adoptions d’animaux, ainsi que des réflexions concernant le soutien que nos animaux de compagnie nous ont apporté au cours de la dernière annéevi. DEUXIÈMEMENT, la recherche sur les avantages des chiens d’assistance pour les vétérans qui ont reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique (TSPT) n’en est qu’à ses débuts, et notre équipe a recueilli un volume important de données sur les résultats concernant la situation au Canada au cours des dernières annéesvii. Nous savons que le TSPT et la guérison sont des questions complexes, et à ce jour, nous sommes parvenus à la conclusion que les chiens d’assistance représentent une aide personnalisée et sont complémentaires aux traitements. Comment ce phénomène fonctionne-t-il? Essentiellement, comme on l’a évoqué précédemment, les chiens d’assistances sont des êtres sensibles capables d’établir un lien avec les humains et dressés pour disposer de compétences techniques visant à aider les vétérans qui ont reçu un diagnostic de TSPT (les données probantes utilisées dans le cadre de l’étude sont présentées plus bas). C’est dans cette optique que les chiens d’assistance apportent généralement ce que d’autres humains ne sont pas en mesure d’offrir, ou choisissent de ne pas offrir. Par exemple, les vétérans ne ressentent pas de jugement de la part de leur chien d’assistance. C’est ce que l’on a observé dans le cadre de notre travail auprès de personnes qui suivaient généralement des traitements contre l’usage problématique de substances et de leurs animaux de compagnieviii. Nous observons la même chose dans le cadre de l’étude que nous menons actuellement auprès de vétérans qui ont des chiens d’assistance et qui suivent des traitements du même typeix. Les points saillants des études sur les chiens d’assistance et les vétérans atteints de TSPT révèlent ce qui suit : Travaux d’autres équipes : L’étude réalisée par ACC en 2017 a mis en évidence une atténuation des symptômes de TSPTx; deux revues systématiques de la littérature et un examen de la portéexi en lien avec le sujet plaident en faveur d’une plus grande rigueur méthodologique; plus précisément, un examen de la portée réalisé par van Houtert (2018)xii est parvenu à la conclusion suivante : « peu de données probantes suggèrent l’existence d’une influence des chiens d’assistance sur les vétérans atteints de TSPT » [TRADUCTION] et ce « manque de données probantes limitent la mise en œuvre et la création de méthodes faisant appel aux chiens d’assistance pour les patients atteints de TSPT » [TRADUCTION]. Les auteurs de l’étude suggèrent « d’inclure des méthodes d’évaluation autres que l’autoévaluation du bien- être des personnes qui bénéficient de cette aide » [TRADUCTION] , autrement dit, un renforcement des critères de mesure objectifs et normalisés. Nous sommes d’accord avec les conclusions ci-dessus, mais nous croyons également que la compréhension qualitative est toutefois essentielle pour déterminer en quoi les chiens d’assistance sont bénéfiques pour les vétérans atteints de TSPT. Par ailleurs, de nouvelles études (p. ex. Rodriguez et al. de l’Université Purdue) parviennent aux mêmes conclusions que nous et C. Dell www.colleendell.ca D. Chalmers www.tinyurl.com/2c6wk8hj www.servicedogresearch.ca www.servicedogtoolkit.ca 7 juin 2021
3 d’autres équipes de recherche (p. ex. Yarborough et al. du Kaiser Permanente Northwest Center for Health Research). Les travaux réalisés par notre équipe : Les conclusions des travaux que nous avons réalisés à ce jour indiquent que les chiens d’assistance apportent une aide personnalisée en complément des traitements. Notre étude qualitative préliminaire (2016) nous a menés à la conclusion que les chiens d’assistance contribuaient à l’atténuation de l’usage problématique de substances et de médicaments d’ordonnance, et favorisaient la santé physique ainsi qu’un sentiment d’acceptation psychologique, de lien social et de sens spirituelxiii. Dans le cadre de notre étude qualitative exploratoire (2017), nous avons à nouveau constaté une baisse de l’usage problématique de substances, une atténuation des symptômes de TSPT, ainsi qu’une baisse et une stabilisation de l’usage de médicaments d’ordonnance pour lesquels on signalait des effets secondaires néfastes (p. ex. médicaments contre les troubles psychiatriques)xiv. Au cours de la phase 1 de notre étude pilote (2019)xv, nous avons constaté une baisse de la consommation problématique d’alcool et d’opioïdes, une atténuation des symptômes de TSPT (en utilisant des critères de mesure qualitatifs et quantitatifs normalisés), ainsi qu’une hausse de la consommation de cannabis thérapeutique chez les vétérans qui cherchaient à atténuer les symptômes du TSPTxvi. Les nouveaux travaux de notre équipe : Nous collaborons actuellement avec 12 organismes offrant des services de chiens d’assistance dans le cadre d’une étude dirigée par la communauté et axée sur les patients, dont l’objectif est le suivant : permettre à des organismes qui offrent des services de chiens d’assistance à des vétérans qui ont reçu un diagnostic de TSPT d’aider ces derniers à lutter contre l’usage problématique de substances en mettant en œuvre des pratiques fondées sur des données probantes, et de porter une attention particulière à l’usage de substances et au soutien à distance par les pairs lors de leurs programmes de formation.Ces travaux s’appuient sur plusieurs études réalisées auprès de vétérans qui ont reçu un diagnostic de TSPT et qui suivent ou recherchent un traitement contre l’usage problématique de substances. Parmi les nouvelles conclusions, on peut citer les suivantes : • Les chiens d’assistance ont un effet positif sur les difficultés des vétérans dans les domaines de la santé mentale et de l’usage de substances, de la promotion de la santé, des sentiments d’attachement et de la socialisation à l’extérieur du foyer (entrevues auprès de 16 vétérans xvii). • Les chiens d’assistance aident les vétérans à se sentir importants face aux autres, ce qui peut avoir un effet protecteur contre les comportements d’automutilation et les tendances suicidaires, qui touchent les vétérans de manière disproportionnée au Canada (entrevues auprès de 5 vétérans xviii). • Les avantages et les difficultés au sein des familles pour nouer des liens (ou pas) avec les chiens d’assistance et pour leur intégration (ou pas) au sein de la cellule familiale, ainsi que l’aide et l’influence de la famille et des amis sur le dressage des chiens d’assistance (p. ex. entrevues auprès de 5 vétérans, de leurs conjoints (3) et de leurs amis proches (2)xix). • Les résultats d’une évaluation menée au sein d’un groupe de vétérans qui participent actuellement à un programme de dressage en ligne avec leurs chiens d’assistance (intensification de l’isolement attribuable à la pandémie, difficultés d’ordre technologique, difficultés liées à la vie en général, présence virtuelle et soutien en ligne des pairs depuis le foyer des vétérans) (5 vétérans)xx. C. Dell www.colleendell.ca D. Chalmers www.tinyurl.com/2c6wk8hj www.servicedogresearch.ca www.servicedogtoolkit.ca 7 juin 2021
4 • Les résultats d’une évaluation de la formation en soutien par les pairs suggèrent que ce type d’aide peut prendre des formes variées, révèlent le besoin et le souhait d’offrir ce soutien, que les personnes qui offrent ce soutien ont besoin d’aide, et portent attention aux sentiments de deuil et de perte dans la vie des vétérans en général, notamment en ce qui concerne leurs relations avec les chiens d’assistance (30 vétérans)xxi. • Les expériences concernant des occasions de formation auprès des organismes offrant des services de chiens d’assistance se sont grandement multipliées, notamment en ce qui concerne la santé mentale, le soutien par les pairs et le bien-être animal. La grande majorité des participants ont indiqué que leurs expériences de formation leur avaient été bénéfiques et qu’ils étaient ravis de pouvoir découvrir de nouveaux sujets par le biais d’un nouveau moyen de communication (Zoom), en compagnie de nouveaux collègues actifs dans le domaine des chiens d’assistance xxii. • L’exploitation de données issues de séries chronologiques recueillies à l’aide de dispositifs Fitbit et iBeacon (pour les déplacements des chiens d’assistance), ainsi que d’une application pour téléphone permettant de recueillir des données qualitatives et quantitatives (Ethica), a permis de démontrer que le rôle des chiens d’assistance chez les vétérans est multidimensionnel et évolutif xxiii. • Domaines d’intérêt des organismes offrant des services de chiens d’assistance : deuil et perte d’un chien d’assistance, normes relatives aux chiens d’assistance, bien-être des chiens, liens entre l’humain et l’animal et soutien à la santé mentale des clientsxxiv. Chacune de ces études a relevé des difficultés d’une nature ou d’une autre concernant la vie des vétérans et de leurs chiens d’assistance dans l’espace public (p. ex. en ce qui concerne l’accès ou la stigmatisation). Il est particulièrement important de les reconnaître. TROISIÈMEMENT, nous souhaitons approfondir le sujet de l’aide personnalisée et du complément aux traitements que les chiens d’assistance apportent. Comme nous l’avons indiqué précédemment, les chiens d’assistance assurent des tâches techniques pour les vétérans (p. ex. en interrompant un cauchemar). Dans le cadre de nos recherches, nous avons entendu à de nombreuses reprises que les chiens d’assistance représentaient une source d’aide au bien-être des vétérans. De nombreuses personnes ont mentionné que cela était attribuable au fait que les vétérans ne reçoivent pas d’aide formelle appropriée ailleurs. Selon notre expérience, les chiens d’assistance (et plus généralement les animaux) peuvent représenter un point de départ pour le développement de relations chez une personne qui cherche à obtenir un traitement ou qui en suit un. Les chiens d’assistance sont un point d’accès vers la vie des vétérans. Dans le domaine de la recherche sur les chiens qui remplissent des fonctions thérapeutiques, nous affirmons simplement, en nous fondant sur les conclusions de nos travaux et la pratique, qu’un chien peut « ouvrir un peu le cœur des gens ». C’est ce que nous constatons notamment dans le cadre de deux programmes correctionnels que nous offrons, dans le cadre desquels les détenus reçoivent la visite de chiensxxv. Les professionnels qui travaillent avec des vétérans doivent être conscients du rôle général que jouent les chiens d’assistance dans le traitement des TSPT et de la façon de les intégrer à leur pratique. Les chiens d’assistance peuvent aussi constituer un obstacle pour les vétérans qui cherchent ou qui suivent un traitement. On constate principalement ces difficultés à l’échelle systémique. Si un vétéran accompagné d’un chien d’assistance se voit refuser les services d’un cabinet de consultation psychologique, c’est un problème. Si un vétéran se voit refuser un logement parce qu’il a un chien d’assistance, c’est un problème. Les expériences ne semblent pas homogènes d’une région à l’autre du pays. Encore une fois, on constate qu’il faut renseigner les C. Dell www.colleendell.ca D. Chalmers www.tinyurl.com/2c6wk8hj www.servicedogresearch.ca www.servicedogtoolkit.ca 7 juin 2021
5 professionnels de la santé et les intervenants des secteurs connexes à propos du rôle des chiens d’assistance et de leurs effets bénéfiques sur la vie des vétérans. Toutefois, on observe une constante : les codes des droits de la personne sont de compétence provinciale et les chiens d’assistance en relèvent (du moins dans la cas de la Saskatchewan)xxvi. Cela ne signifie pas que l’on met toujours en œuvre une politique relative aux animaux d’assistance. Toutefois, des orientations générales existent. Ce qui nous amène à notre QUATRIÈME point : les normes. Il faut faire preuve de leadership. Bien que nous procédions à des recherches en la matière pour démontrer l’efficacité des chiens d’assistance (ainsi que les mécanismes connexes) pour favoriser le bien-être des vétérans, il semblerait que des écarts, des divergences et une certaine confusion existent quant aux normes d’une province ou d’un territoire à l’autre. L’absence de consensus quant à la procédure de l’Office des normes générales du Canada il y a plusieurs années a probablement eu des conséquences imprévues et négatives. L’absence de normes nationales a poussé les provinces à adopter des approches variées concernant l’accès aux espaces publics pour les chiens d’assistance (ce qui entraîne des difficultés pour les vétérans qui se déplacent avec leur chien d’assistance). Cette situation entraîne par ailleurs la création de politiques par des organismes qui ne sont pas spécialisés dans le domaine (des campus universitaires, par exemple). Nous sommes aussi d’avis qu’il est important de souligner que les vétérans atteints de TSPT à qui on a assigné un chien d’assistance ne sont pas les seuls touchés (p. ex. les survivants d'agressions sexuelles, les premiers intervenants, les membres actuels des Forces armées) et que les chiens d’assistance peuvent remplir d’autres rôles (p. ex. chiens d’assistance pour les personnes atteintes d’autisme, chiens d’assistance pour diabétiques). Nous tenons à le préciser pour signaler que cette « absence de consensus » dans le cadre de ce processus s’explique peut-être en partie par les efforts de création de normes relatives à des chiens dont les tâches ne sont pas normalisées. Le travail de certains organismes qui offrent des services de chiens d’assistance est davantage axé sur les liens entre l’humain et l’animal que sur les compétences techniques, et vice versa. Le dressage des chiens d’assistance ne répond pas à des normes. Certains vétérans se voient assigner des chiens d’assistances entièrement dressés, alors que d’autres sont jumelés à des chiens qui ont suivi un dressage minimal et qui participent ensuite à des programmes de dressage de chiens d’assistance. Nous avons constaté que les approches utilisées pour le dressage des chiens d’assistance varient tout autant que les différents programmes au Canada et ailleurs. Nous estimons qu’il est important de rappeler que la création de normes doit suivre une approche adaptée au contexte canadien (p. ex. politiques provinciales ou territoriales en matière de droits de la personne concernant les chiens d’assistance) et que les programmes des organismes offrant des services de chiens d’assistance varient grandement dans leur approche en matière de dressage. On doit tenir compte de ces éléments, ainsi que d’autres éléments importants, lors de la création de normes. Cela dit, les objectifs des divers programmes de dressage de chiens d’assistance sont vraisemblablement similaires : il s’agit d’améliorer le bien-être des vétérans. Cette perspective pourrait servir de point de départ à la création de normes nationales. Enfin, notre CINQUIÈME POINT, lié à la nécessité d’adopter des normes, concerne l’adoption par notre équipe d’une approche axée sur les patients pour nos travaux relatifs aux vétérans, au TSPT et aux chiens d’assistance. Concrètement, cette observation nous a menés à la suggestion que notre équipe C. Dell www.colleendell.ca D. Chalmers www.tinyurl.com/2c6wk8hj www.servicedogresearch.ca www.servicedogtoolkit.ca 7 juin 2021
6 de recherche participe au programme de dressage du premier groupe de vétérans avec lequel nous avons collaboré (AUDEAMUS), dans le cadre d’un processus de recherche éclairé. C’est ce que nous avons fait : de nombreux membres de notre équipe ont participé au dressage de chiens d’assistance. Notre conclusion principale, si on peut appeler ainsi les constatations tirées de notre expérience, concerne la nécessité de placer le bien-être des chiens d’assistance au centre de nos discussions. Bien que ce point se trouve à la fin de notre liste, il s’agit probablement de l’observation la plus importante. Pour résumer nos conclusions en des termes simples, on peut dire que les chiens d’assistance ne sont ni des outils ni des objets créés pour le bien-être humain, bien qu’ils complètent les traitements des vétérans et leur apportent leur aide. Ils offrent des compétences techniques et procurent les bienfaits des liens entre l’humain et l’animal. Pour revenir à l’une des revues systématiques mentionnées précédemment (van Houtert et al. [2018]), les chercheurs sont parvenus à la conclusion que « le manque de connaissance concernant le bien-être des CAP [chiens d’assistance psychiatrique] entraîne des risques tant pour le bien-être humain que pour le bien-être animal » [TRADUCTION]. Pourquoi est-ce important? Du point de vue de l’approche « Une seule santé » et de certains modes de savoir autochtones, la santé humaine exige que les animaux et la planète soient en santé. Dans tous nos travaux, nous nous efforçons de tenir compte des relations entre les humains, les animaux et l’environnement. Études connexes relatives aux interventions assistées par l’animal retenues par notre bureau de recherche en raison de leur intérêt potentiel : ▪ Dell, C., Williamson, L., Pavelich, A., McKenzie, H., Gibson, M., Cruz, M., Carey, B. 2021, « A Commentary about Lessons Learned: Transitioning a Therapy Dog Program Online during the COVID-19 Pandemic », Animals, 99(3), 914 : p. 1-12. ▪ Dell, C. 2017, « Sociology and the Human Animal Bond », dans P. Albanese, L. Tepperman & E. Alexander (Eds), ReadingSociology, 3e édition, Toronto : Oxford University Press, p. 54-58. ▪ Dell, C. 2017, « Reuban and ‘His’ Therapy Dog », Stories from the Therapy Dog Field, Regina: St. John Ambulance,Saskatchewan, p. 64-67. ▪ Lalonde, R., Claypool, T., Dell, C. 2020, « PAWS Your Stress: The Student Experience of Therapy Dog Programming », Canadian Journal for New Scholars in Education, 11(2), p. 78-90. ▪ Reddekopp, J, Dell, C., Rohr, B., Fornssler, B., Gibson, M., Carey, B., Stempien, J. 2020, « Patient Opinion of VisitingTherapy Dogs in a Hospital Emergency Department », International Journal of Environmental Research and Public Health. Special Issue: Companion Animals, 17(8): 2968; doi:10.3390/ijerph17082968. ▪ Chalmers, D, Dell, C., Rohr, B., Dixon, J., Dowling, T., Hanrahan, C. 2019, « Recognizing Animals as an Important Part ofHelping: A Survey Exploring Knowledge and Practice Among Canadian Social Workers », Critical Social Work, 21(1), p. 1- 29. ▪ Chalmers, D. (2019), « The Importance of Including Animals in Social Work Practice », Saskatchewan Social Worker, 30(1), p. 14-15. ▪ Stempien, J., Broberg, L., Husband, A., Jurke, L., Rohr, B., Smith, J., Rubin, J., Tupper, S., Goodridge, D., Fornssler, C., Fele-Slaferek, L., Dell, C. 2019, « A Case Study of the Patient Experience of Emergency Department Wait Times », Patient Experience Journal, 6(1), p. 115-126. ▪ Dell, C., Chalmers, D., Cole, D., Dixon, J. 2019, « Accessing Relational Connections in Prison: An Evaluation of the St. John Ambulance Therapy Dog Program at Stony Mountain Institution », The Annual Review of Interdisciplinary JusticeResearch, vol. 8, p. 13-68. ▪ Dell, C., Chalmers, D., Stobbe, M., Rohr, B., Husband, A. 2019, « Animal Assisted Therapy in a Canadian Psychiatric Prison », International Journal of Prisoner Health, 15(3), p. 209-231, DOI 10.1108/IJPH-04-2018-0020. ▪Anna-Belle le chien d’assistance, avec l’aide de C. Dell, G. Sewap, B. McAllister, J. Bachiu. 2018, « She Makes Me Feel Comfortable: Understanding the Impacts of Animal Assisted Therapy at a Methadone Clinic », Canadian Journal ofAboriginal HIV/AIDS Community-Based Research, vol. 9, p. 57-65. ▪ Dell, C., D. Chalmers, J. Gillett, M. Steeves, B. Rohr, B. Fornssler, A. Husband, H. McKenzie, O. Iwajomo, C. Nickel. 2018, « Effects of a Therapy Dog Program on the Wellbeing of Older Veterans Living in a Long Term Care Residence », Human-Animal Interaction Bulletin, 6(2), p. 83-102. C. Dell www.colleendell.ca D. Chalmers www.tinyurl.com/2c6wk8hj www.servicedogresearch.ca www.servicedogtoolkit.ca 7 juin 2021
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