Nouvelles brèves Vie des arts - Érudit
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Document generated on 06/18/2020 1:09 a.m. Vie des arts Nouvelles brèves Volume 40, Number 163, Summer 1996 URI: https://id.erudit.org/iderudit/53367ac See table of contents Publisher(s) La Société La Vie des Arts ISSN 0042-5435 (print) 1923-3183 (digital) Explore this journal Cite this document (1996). Nouvelles brèves. Vie des arts, 40 (163), 6–10. Tous droits réservés © La Société La Vie des Arts, 1996 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/
L'une des 172 oeuvres présentées à l'exposition Les Femmeuse 96 Heather Midori Yamada III La série des enfants: joujou. 1994 Acrylique, baton à l'huile 105 x 75 cm -J (/> > > MOIS DE LA PHOTO : D-UJ APPEL DE CANDIDATURES OCC Vous avez jusqu'au 15 octobre pour proposer votre candidature en vue de l'édition 1997 du Mois de la FORUM photo à Montréal. VoxPopuli invite SUCCES DES UNE SCULPTURE INTERNATIONAL donc dès maintenant les artistes FEMMEUSES 9 6 DÉTÉRIORÉE DE LA RELIURE photographes en début de carrière L'expo-vente Les Femmeuses a Le 21 mars dernier, une sculp- DART à soumettre leur dossier de candi- connu, pour son dixième anniver- ture de l'artiste Tatiana Demidoff dature pour la prochaine exposi- saire, un grand succès. Quelque Seguin réalisée en 1991 au cours tion de la relève en photographie. 7 500 visiteurs ont franchi les portes d'un symposium international tenu Renseignements: Marie-Josée Jean, de la salle d'exposition situé sur le à Combs-la-Ville ( France) a été dé- commissaire de l'exposition, (514) terrain des usines de la compagnie montée en plusieurs morceaux à 844-6993. Pratt&Whitney, 101 oeuvres ont été l'aide de marteaux-piqueurs. vendues et plus de 100 000$ ont été L'opération, qui a fortement mutilé ainsi récoltés. La moitié de cette l'oeuvre faite de ciment fondu et somme sera versée à des maisons armé, avait pour but, selon les nou- LA BANQUE d'hébergement pour femmes et veaux élus municipaux, de déplacer D'OEUVRES D'ART enfants maltraités. l'oeuvre dans un parc. Les événe- En attendant qu'une décision ments se sont produits à l'insu de définitive sur son avenir soit prise, l'artiste et avec le plus profond Reliure en cuir marin la Banque d'oeuvres d'art procède mépris quant à son droit moral sur Livre de bibliophilie : Ravel , Le Basque actuellement au codage numérique l'oeuvre qu'elle avait créée à l'aide, Reliure: Odette Drapeau LES SERVICES des 18 000 oeuvres faisant partie de entre autres, de subventions des TECHNOLOGIQUES Montréal sera l'hôte du V Fo- sa collection dans le but de réaliser ministères de la Culture de France DU MAC rum international de la Reliure un CD-ROM d'archives qui devrait et du Québec. L'artiste lance un ap- Le Musée d'art contemporain d'art qui s'étendra sur deux mois normalement être terminé au cours pel à ceux et celles qui peuvent de Montréal rend disponible à des du 5 septembre au 26 octobre de l'été. Quant à l'utilisation future l'aider et l'appuyer. Tel: (514)597- tarifs variant de 75 $ à 50 $ l'heure 1996. Le Forum sera marqué par de la collection, Luke Rombout, 1268. son équipe de professionnels spé- trois expositions principales et un consultant et gestionnaire de projet cialisés dans la recherche d'infor- colloque qui aura lieu les 27, 28 et chargé de suivre les activités de la mation. Ainsi, plutôt que de 29 septembre. De plus, au cours de Banque, a récemment déclaré : chercher soi-même monographies, l'automne, en collaboration avec « nous assurons la communauté catalogues d'exposition, articles l'Association des Relieurs du artistique que nous n'avons ni le dans des périodiques, microfiches, Québec (ARQ), Montréal sera ani- désir ni l'intention de perturber le diapositives, vidéocassettes, films, mée par des expositions de reliures marché de l'art contemporain audiocassettes, disques compacts; d'art dans différents lieux publics. canadien». Une promesse à suivre au lieu d'interroger soi-même ban- La tenue du V FIRA a été con- ques de données et réseaux infor- fiée à la section canadienne de l'As- matisés, il pourrait être préférable sociation internationale Les Amis de confier les travaux de compila- de la Reliure d'art (ARA). La prési- tion, de localisation de documents dente du Comité organisateur et et de révisions et de mise en forme présidente de TARA, Odette Dra- bibliographique, à un spécialiste du peau explique : « Cette manifestaion service de courtage en information culturelle et artistique, ouverte au du MAC. Au même tarif, il pourrait grand public, réunit les forces vives être utile aux promoteurs de du milieu national et international spectacles, ainsi qu'aux artistes de de la reliure d'art et du livre en recueillir les conseils des membres général. Le mandat du Forum con- du Service de consultation en siste à promouvoir la reliure d'art technologie appliquée aux arts. Ils sous toutes ses formes: ancienne, dispensent notamment des recom- moderne et contemporaine. » Il mandations sur la présentation et la s'agit d'un événement majeur: une création d'installations comportant occasion de faire découvrir la reliu- des composantes informatiques, re à un large public et d'établir un audiovisuelles, mécaniques, terrain de rencontre entre les ama- optiques. Renseignements: Elaine teurs et les artistes. Renseigne- Bégin, tel: (514) 847-6257 ou sur ments : Tél.: (514) 278-9313, Internet : Elaine_Begin@IN- Télec. (514) 278-0942. FOPUQ.UQUEBEC.CA. 6 VIE DES ARTS N 163
INTEGRATION AUX LIEUX LAURÉAT DU PRIX STELIO SOLE Guy Langevin a remporté le prix Stelio Sole, le grand prix culturel f l i r t s o(
En fait, dès la première présen- duire dans le travail de ces artistes tation, le ton était donné. C'est sous et participer à sa phase finale. Du la bannière de l'insolite que s'est jamais vu jusqu'ci. C'est cet art, déroulée, à un rythme enlevant, public certes, mais inclassable, que cette 14' édition du Festival qui a Umbrellas, décrit de façon admirable le docu- offert aux cinéphiles amateurs d'art Christo et Jeanne-Claude mentaire du réalisateur new- Albert Maysles. tout un amalgame de trouvailles Henry Corra, yorkais Michael Blackwood Christo aussi originales qu'imprévues, al- Graham Weinben andJeanne-Claude, en particulier ternant portraits, rencontres ou l'empaquetage-et non l'embal- condensés de vie. Mais pami les lage-du Reichstag à Berlin (1995) 162 films de 24 pays différents que et du Pont-Neuf à Paris (1985). comportait ce Festival, y compris En ces temps épris d'authenti- une rétrospective sur la Finlande, cité, cette démarche, fruit d'un ha- c'est sans contredit à Umbrellas rassant et obsessionnel labeur, (Prix du public et Grand Prix Pratt soulève l'enthousiame. Mais si ces & Whitney) qu'est revenue la palme deux artistes, qui en fait n'en font de ce Festival. Fascinant documen- qu'un, nous transportent aux fron- taire réalisé par Albert Maysles, ce tières de l'impossible et réussissent film relate le tour de force or- Pourtant, même si le ravisse- ciel dont on admire la délicatesse à réduire à néant l'absurdité du chestré par Christo, un exilé bul- ment contient en lui-même sa pro- des nuances sachant bien que de- monde, d'autres se veulent des té- gare, et sa flamboyante compagne pre intelligence, d'aucun n'ont pas main il aura disparu. En plus de moins plus réalistes, quoique tout Jeanne-Claude, qui ont planté plus manqué de critiquer le caractère transcender les fontières et le aussi insolites, de cet univers qui de 3 000 parasols dans la verdoy- éphémère de leurs oeuvres, ce à temps, ces projets, aussi insolites nous entoure. ante vallée d'Ibaraki, au Japon, quoi Jeanne-Claude s'est empressée soient-ils, nous interpellent là où Qu'on se souvienne de l'atmo- et dans le désert californien. de répondre : « Personne ne donne l'être humain est le plus vulnérable: sphère presque insoutenable de Contestée par ceux d'hier qui ne un coup de pied à un papillon. L'art le coeur et l'âme, là où se cache Crayon, terre, savon et rouille sur comprenaient ni le pourquoi ni de l'éphémère appelle la ten- l'émotion. Et le spectateur de caresser fond de journal, un film troublant le comment de leur démarche, ces dresse.» C'est précisément la fu- alors le fol espoir de ne plus être, sur le prêtre Jean Daligault. exécuté deux artistes font à présent courir gacité de cet art qui lui confère sa ne serat-ce que quelques jours, un à Dachau, qui a peint une centaine les foules. valeur, à la manière d'un arc-en- «simple touriste», pour s'intro- d'oeuvres avec des denrées alimentaires UN MUSEE. UNE SEULE PASSION, LES GENS D'ICI RETROSPECTIVE DES PEINTRES ANDRÉ DUFOUR et YVETTE FROMENT AU PAS, AU TROT, AU GALOP- LES CHEVAUX DE BOIS DU QUÉBEC LAUTR*E FÉLIX-ANTOINE SAVARD JUIN À OCTOBRE 1996 1, Chemin du Havre, C.P. 549 Pointe-au-Pic (Québec) GOT 1M0 (418)665-4411 8 VIE DES ARTS N1' 163
subtilisées au regard de ses geôliers et des matériaux grattés ici et là; du passé trouble et douloureux de la YUGO A U MUSEE scuipteure Louise Bourgeois dont le désarroi intérieur trouve son exu- toire dans la création; de l'épopée Le Musée Juste pour rire ac- visionnaire du Groupe des Sept; de cueille, jusqu'au 15 septembre, une l'univers étrange et mystérieux du exposition qui rappelle les al- peintre Riopelle; de la vie sul- léchants détournements du Pop art. fureuse de Lee Miller, photographe En 1995, des étudiants de la School américaine (Prix du meilleur por- of Visual Arts de New-York, sous la trait); de la singulière conception direction du designer Kevin de la sculpture de l'Américain O'Callaghan, ont littéralement d'origine japonaise Nagushi; du métamorphosé 24 voitures de la curieux engouement pour la pein- marque yougoslave Yugo. Les créa- ture néolithique de Soulages et de tions sont d'une désopilante origi- sa fascinante quête de la lumière nalité. Le grille-pain Yugo, la (Prix du melleur essai); de la dis- douche Yugo, le téléphone Yugo, le parité des approches de Robert bar-b-q Yugo, le Yugo île de Pâques Morris (Prix du jury de Loto- et toutes les autres Yugo témoignent Québec). Comment ne pas suc- d'une maîtrise technique irré- comber à l'envoûtement? prochable, d'une étourdissante Cet enchaînement de formes et fraîcheur inventive au service d'un de couleurs, qui n'ont cessé de humour aussi raffiné qu'irré- s'enfanter mutuellement au cours sistible. À voir absolument. de ce Festival si magistralement Musée J u s t e p o u r r i r e , orchestré par son directeur M. René 2111 boul. Saint-Laurent, Montréal, Rozon, a constitué une exploration tel: (514) 845-4000. très audacieuse de l'expression artistique contemporaine et de l'univers insolite de la création. Mais comme tout a nécessarement une fin, Christo et Jeanne-Claude, après avoir livré leurs oeuvres au temple de notre mémoire, ont re- gagné leur studio à New York. Ces b â t i s s e u r s de rêves démesurés dont l'art vierge de toute référence consiste à empaqueter pour mieux dévoiler, sont pour tou- jours sortis de l'ombre. Ils n'auronl désormais plus le droit...ni proba- blement l'envie... d'y retourner. Et, pour nous, c'est tant mieux, car l'insolite de leur art n'a laissé per- sonne indifférent. VERRERIE D'ART ET DIFFUSEUR Réalisé comme une véritable PRIX d'exposition de Baie Saint-Paul petite sculpture de verre sur socle, RONALD-J.-THOM (1992), mention au prix Pan- un nouveau type de diffuseur est Pierre Thibault, de Québec, a Américain de Progressive Architec- maintenant disponible. Fait de verre remporté le Prix Ronald-J.-Thom ture pour la construction du soufflé par un artisan québécois, de design architectural que le Con- Théâtre de la Dame de coeur à l'objet d'art alliant l'utile et l'esthé- seil des Arts décerne tous les deux Upton (1995). tique diffuse des huiles essentielles ans afin d'honorer un architecte dans l'atmosphère environnant. en début de carrière. Né à Montréal Chaque pièce est unique. Monté sur en 1959, Pierre Thibault, titulaire une base ou en pierre ou en rose d'un baccalauréat en architecture de sable ou en bois, etc. le diffuseur de l'École d'architecture de l'Uni- est équipé d'un moteur. 11 a été versité Laval, s'est très vite illustré conçu par Constance Letellier. Pour en réalisant des bâtiments qui lui informations, tel: (514) 523-2603, ont déjà valu d'obtenir de presti- fax: 523-6464, au 4591 rue gieux prix : prix d'excellence Pontiac, Montréal. décerné par la Canadian Architect pour la conception de Centre de recherche biomédical de Québec; Constance Letellier premier prix de l'Ordre des archi- Diffuseur tectes du Québec pour le Centre VIE DES ARTS N"163 9
LE DERNIER aura pris treize ans, jusqu'à la mort gence et d'émergence de mys- GRAND OEUVRE de l'artiste à l'âge de 90 ans. térieuses relations, de subtiles har- D'OZIAS LEDUC Oeuvre de maturité donc, of- monies qui nous enveloppent. frande lyrique et mystique d'un Admiratif, on ne peut que La revue Vie des Arts a artiste qui n'a eu de cesse de pour- penser à l'artiste, « le vieux sage de largement présenté l'expo- suivre, dans l'ascèse du travail et de Saint-Hilaire», dont l'oeuvre sus- sition rétrospective d'Ozias l'expression créatrice, l'appro- cite une telle émotion et qui a créé Leduc, une oeuvre d'amour et fondissement des interrogations de cette extraordinaire décoration de rêve lors de son installa- toute une vie. Il faut dire qu'il avait d'ensemble. L'artiste a ici tout signé tion au Musée des beaux-arts ici trouvé appui dans la personne de son âme et de son art, depuis la de Montréal (Vie des Arts du curé Arthur Jacob, homme de réalisation des tableaux de cette n". 161, hiver 1995-19%). Il foi et d'intelligence, véritable inspi- église jusqu'à la conception des semble judicieux de rappeler rateur du projet, collaborateur tou- moindres motifs décoratifs. que cette exposition cons- jours présent et discret, qui élabora « L oeuvre de Shawinigan-Sud titue une initiative conjointe avec l'artiste la thématique du marque le point culminant d'une Roi redoutable Marionnette à tige du Musée du Québec où, grand oeuvre. oeuvre toujours en progrès « de- Java (Indonésie) depuis le 13 juin et jusqu'au Une autre personne doit être vait constater Laurier Lacroix, en 15 septembre 1996, les 250 associée à la réalisation du projet, 1973, dans sa thèse de maîtrise sur t a b l e a u x du « m a î t r e de cette fois comme aide-technique, «la décoration religieuse d'Ozias Saint-Hilaire » devraient SOCIETE DES c'est Gabrielle Messier, une élève Leduc à l'Évêché de Sherbrooke». connaître un grand succès. MUSÉES QUÉBÉCOIS du maître à Saint-Hilaire, qui l'as- Lorsqu'on sait que Leduc a travaillé C'est du 17 au 20 septembre à la décoration de plus de trente 1996 à l'Hôtel Levesque de Rivière- églises ou chapelles, on ne peut La Gloire divine du-Loup que la Société des musées La plus vaste qu'être émerveillé devant son québécois tiendra son congrès. composition dernier grand oeuvre, émouvant et murale exécutée Cette année, il est placé sous le par Ozias Leduc. colossal testament artistique. thème: Vision, action, passion... Le peintre avait Lévis Martin plus de 80 ans. vers une politique muséale. À par- Ce tableau de tir des résultats de consultations 9.7 x 12,8 mètres, couvre tout le régionales que la Société a réalisées Note: cet article a été' compose' à par- chevet du choeur. en avril et mai, une proposition L'artiste devait tir de textes extraits d'un livre en prépara- laisser dans cette finale pour l'adoption d'une poli- tion par l'auteur. église plus de tique muséale sera rédigée pour être quinze tableaux ensuite présentée au ministère de religieux - déclarés depuis -biens la Culture et de la Communication culturels--en plus du Québec. d'y avoir conçu toute la décoration intérieure. AVEC Photo : OU SANS FILS Gilles Roux Fils, sans fils et fin doigté BIENNALE En marge de cet événe- sista pendant toutes ces années. Musée des civilisations D'ART MINIATURE ment majeur, notre collabo- C'est elle d'ailleurs qui dut réaliser 100, rue Laurier La troisième édition de la bien- rateur, Lévis Martin rappelle le dernier tableau, d'après une Hull nale internationale d'art miniature b i e n s i m p l e m e n t q u ' i l est esquisse du nonagénaire. Tél.: (819) 776-7169 de Ville-Marie, Témiscamingue, a possible de voir les dernières Marionnettes à tringles, à pisto- lieu à la salle Augustin-Chénier, oeuvres d'Ozias Leduc. Elles UNE OEUVRE let, à fil, à tige, à gaine: une sélec- 9, rue Notre-Dame-de-Lourdes, décorent l'église Notre-Dame- EXCEPTIONNELLE tion des quelque 1400 marion- jusqu'au 11 août. L'événement de-la-présentation. Dès l'entrée, on est surpris par nettes que l'Ontario Puppetery présente 799 oeuvres de 322 artistes Au c o e u r du Québec, à l'atmosphère particulière du lieu. Association a offert au Musée cana- provenant de 21 pays. La biennale est Shawinigan-Sud, en surplomb de la Tout semble tamisé, assourdi: la dien des civilisations est exposée une exposition concours d'oeuvres Saint-Maurice se cache une mo- lumière du jour, les couleurs, les jusqu'au 12 octobre 1997. Sous le miniature qui doivent être conçues deste église. Trapue, nichée à mi- bruits. L'intérieur n'a rien de titre Fils sans fils et fin doigté, sur bois ou sur papier. Entrée libre. côte sur une terrasse, on la dirait chargé, rien d'emprunté aux Constance Nebel, conservatrice de Informations: (819) 622-1362. gênée, blottie contre la montagne, pseudo styles de trop de nos églises. l'exposition a réuni des marion- faisant le gros dos à un panorama Architecture sobre jusqu'à l'indi- nettes qui non seulement illustrent magnifique. Mais, dans sa retraite, gence. La nef est un simple quadri- des techniques d'animation mais tout en veillant sur la paroisse latère aux angles adoucis, le choeur encore des genres de spectacle: PRIX SAIDYE Notre-Dame-de-la-Présentation, cet s'ouvrant en large enfoncement. contes de fées, émissions de télé- BRONFMAN 1996 humble sanctuaire conserve en ses Sans transepts donc et sans vision, théâtre d'ombres, etc. Un Le céramiste Steven Heinemann murs ce qui pourrait être le plus bel colonnes. Facteurs qui ne sont pas espace interactif est aménagé pour a été choisi comme récipiendaire ensemble de tableaux religieux au sans influer heureusement sur permettre aux visiteurs, quel que du vingtième Prix Saidye Bronfman Canada. l'ambiance générale de recueille- soit leur âge, de manipuler des qui est considéré comme une C'est le grand peintre Ozias ment et de sérénité. marionnettes devant un miroir ou récompense prestigieuse dans le Leduc qui a réalisé là son chant du Soumis à l'attraction que dé- un écran de télévision. Certes, les milieu des métiers d'art au Canada. cygne. A 76 ans, il acceptait l'invi- gage un immense tableau du marionnettes de l'exposition sont Le prix, accompagné d'une bourse tation de décorer l'église d'une choeur, pièce maîtresse qui couvre fixes «Au moins, précise Constance de 20 000 dollars, souligne les 14 pauvre paroisse ouvrière dans une entièrement le mur plat derrière Nebel, leur avons-nous assigné une années de production de Steven localité que l'on appelait alors Al- l'autel, le regard s'arrête sur la pose. J'aime à penser que le visi- Heinemann qui lui ont valu une maville-en-Bas. C'était en 1941. La figure dominante du Père éter- teur croira que nos marionnettes réputation internationale et de nom- réalisation du vaste projet, auquel nel. Le majestueux vieillard, bras tiennent la pose le jour mais que la breuses louanges de la part des cri- il consacra presque tout son temps, tendus, semble le pôle de conver- nuit venue, elles s'animent» tiques. 10 VIE DES ARTS N 163
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