PARCOURS CHAMPEIX PAYS D'ART ET D'HISTOIRE AGGLO PAYS D'ISSOIRE - Agglo Pays d'Issoire
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HISTOIRE DE CHAMPEIX ENTRE PLAINE ET MONTAGNE, CHAMPEIX EST UN SITE ALTIER OÙ LA DENSITÉ DU BÂTI ET LES TERRASSES TÉMOIGNENT DE LA TÉNACITÉ DES HOMMES À LE VALORISER. L’HISTOIRE DE CHAMPEIX S’ÉCLAIRE AU 13E SIÈCLE AVEC L’INTÉRÊT QUE LUI PORTENT LES COMTES DAUPHINS D’AUVERGNE. LE CIRCUIT MÈNE DE LA MAIRIE-HALLE À LA CHAPELLE PERCHÉE, PRINCIPAL VESTIGE DE LEUR CHÂTEAU, AU PANORAMA IMPRENABLE. 1 2 1 - Champeix, UNE GÉOLOGIE COMPLEXE Si les moulins répertoriés en 1812 sur le cadastre représenté vers 1450 dans Champeix occupe un site de contact entre le bassin napoléonien ont cessé leur activité et si la pomi- l’armorial de Guillaume d’effondrement de la Limagne et le socle cristallin, culture a vécu, Champeix conserve un remarquable Revel, ou armorial d’Auvergne, Bourbonnais dominé à l’ouest par le massif volcanique des Monts- ensemble de jardins enclos, alignés le long du canal et Forez Dore. Le granite érodé affleure en éperons rocheux qui alimente encore une centrale hydroélectrique. © BNF/Gallica et chaos miniatures. Les coulées volcaniques du 2 - Vue générale Tertiaire et du Quaternaire sont à l’origine des empi- UNE TERRE NOURRICIÈRE © Joël Damase lements de laves, de ponces et de tufs des plateaux Les habitants ont procédé à une utilisation optimale de la Serre et de la chaux* d’Aubary. L’alternance du relief où la vigne a occupé une place centrale. des dépôts volcaniques et sédimentaires a donné Cultivée en terrasses sur les coteaux, gagnant par- naissance à un millefeuille géologique, découpé par fois les plateaux, elle occupe 27 % de la superficie la rivière en versants abrupts. communale en 1829 et se répand jusqu’à la crise du phylloxéra*. Au début du 20e siècle vient l’heure de UNE RIVIÈRE GÉNÉREUSE la culture fruitière qui fournit la confiserie clermon- Champeix s’est développé en surplomb et au toise. La pomiculture fait la renommée des vallées bord d’un méandre de la Couze Chambon. Le mot des Couzes. Les pommiers, souvent associés à des Couze désigne les affluents ouest de la rivière Allier, prairies irriguées, occupaient les fonds de vallée. Ce petites rivières au débit parfois torrentiel prenant système agraire reposait aussi sur l’élevage ovin et leur source dans les massifs volcaniques. La Couze les cultures céréalières. Chambon naît dans la vallée de Chaudefour, au pied du Sancy. La vallée, encaissée jusqu’à Montaigut- le-Blanc, s’élargit en aval de Champeix. Son cours D’ESTRADE EN ESTRADE À Champeix la pente est reine. Tous les versants bien rectiligne borde les coteaux de la Serre et de la chaux exposés ont été aménagés en terrasses ou pailhats, d’Aubary jusqu’au bourg, où il trace une courbe Réalisation omniprésents en pays coupés*. Remodeler la pente Service Culture et Patrimoine avant de serpenter jusqu’à la confluence avec l’Allier. en gradins de surfaces planes cultivables, nécessitait Crédits photos un savoir-faire méthodique. Les murets de pierre Agglo Pays d’Issoire AU BORD DU BÉAL volcanique sont remarquablement appareillés, avec © Joël Damase Dérivée à partir de seuils aménagés dans les cours chaînages d’angle, escaliers et tonnes. Ces terrasses Maquette d’eau, l’eau jouait un rôle essentiel dans l’économie de vigne étaient complantées, arborées de fruitiers Octopus Communication rurale traditionnelle des vallées des Couzes. Les d’après DES SIGNES (pêchers, amandiers, abricotiers, pruniers) et parfois studio Muchir Desclouds 2015 canaux appelés bief ou béal*, alimentaient en éner- jardinées (fraises, asperges). gie hydraulique les moulins, facilitaient l’inondation Impression Champagnac des prés-vergers et l’irrigation des jardins potagers. 3
1 - Le canal de dérivation ou béal 3 - Terrasses et jardins du Marchidial © Norbert Dutranoy © Joël Damase 2 - Jardin et vigne © Elyas Saëns 4 - Mairie-halle et marché, vers 1910 1 2 3 4 LA TRADITION HORTICOLE* le prénom d’un ancêtre, Dauphin, en patronyme LA CITÉ MÉDIÉVALE d’expansion grâce à la navigation marchande sur Champeix conserve un réseau de jardins, précieux puis en titre. En 1225, Robert de Champeix cède L’enceinte villageoise englobait le secteur dit du fort, l’Allier et la vente en montagne. Après 1850, l’arri- conservatoire paysager entretenu par les proprié- au comte-dauphin ses droits sur la seigneurie de étagé au pied du château. Les maisons, dessinées vée du chemin de fer et la crise du phylloxéra* en taires et la commune. Au bord de la Couze*, les jar- Champeix. Le château devient une des résidences en ruines dans l’armorial de Revel, indiquent que ce Languedoc, favorisent l’essor du vignoble auver- dins enclos sont desservis par des passerelles reliées principales des Dauphins d’Auvergne, jusqu’à leur quartier était en partie abandonné, peut-être depuis gnat. Le Puy-de-Dôme est le 3e département produc- aux maisons situées sur l’autre rive. Ces grands installation à Vodable à la fin du 13e siècle. À la la guerre de Cent Ans. Deux quartiers représentés teur de vin vers 1880, avant d’être à son tour atteint potagers approvisionnaient les marchés locaux et la mort du Dauphin Béraud III en 1426, la seigneurie sur l’armorial existent toujours : le quartier haut par le phylloxéra. Au 20e siècle le vignoble reflue, montagne. Exposés plein sud, les jardins en terrasse est transmise à Louis de Bourbon-Montpensier. Au du Marchidial, où se tenaient foires et marchés et jusqu’à son actuel renouveau. L’église Sainte-Croix du Marchidial, également clos de murs et de grilles, début du 16e siècle, elle est vendue à Thomas Bohier, le quartier bas de l’église Sainte-Croix. Dès cette conserve une statue du saint patron des vignerons étaient utilisés pour produire des légumes primeurs seigneur de Saint-Cirgues. Au 18e siècle, Champeix époque, Champeix s’était étendu sur l’autre rive de du val d’Allier, saint Verny. et des plants. Derrière l’église se cachent le jardin et intègre le marquisat de Tourzel, créé en 1732 pour la rivière, entre le pont et la rue de Beauregard. l’ancien verger des sœurs de Saint-Joseph. le maréchal Yves d’Allègre. Peu à peu délaissé, le DES INDUSTRIES RURALES AUX château ruiné, disparaît au 17e siècle. MARCHÉS ET ÉCHANGES MUTATIONS DU 20e SIÈCLE LES PRÉMICES DE L’OCCUPATION Favorisée par les comtes-dauphins, la ville s’impose L’abondance de terres argileuses a favorisé l’essor Le village de Campelhs (Champeix) n’est pas cité CHAMPEIX AU 15e SIÈCLE dès le 13e siècle lieu de productions et d’échanges. d’une production locale avec la tuilerie Charlonneix- avant 1040 mais plusieurs découvertes attestent Champeix figure dans l’armorial de Revel, élaboré Vin, moulins et marché sont cités dans les chartes Tolvy, « route de Ludesse », en activité de 1871 de l’ancienneté de l’occupation humaine. Vers vers 1450. Le château occupe l’extrémité d’un des Dauphins. L’ordonnance royale de 1558 décrit à 1971. La fin du 19e siècle est aussi la période où Neschers, un abri-sous-roche a livré un bois de éperon. Une haute tour quadrangulaire s’élève au Champeix « assis en bon et fertil païs où passent et s’épanouit l’hydroélectricité avec la mise en fonc- renne orné, daté de -15 000 à -12 000 ans. En direc- centre du promontoire. Si elle a disparu, la base affluent plusieurs marchands ». Au 18e siècle, l’amé- tion de quatre micros-centrales et une électrification tion de Ludesse, le menhir de la Pierre Fichade d’un donjon circulaire et la chapelle castrale sub- nagement de la route de Clermont à Besse impulse précoce de la ville. Au début du 20e siècle, la crise du aurait été élevé à la fin du Néolithique. À Neschers sistent, ainsi que le porche nord, très remanié, le développement des quartiers du Pré, de la Halle phylloxéra*, la première guerre mondiale et l’essor encore, la statue gallo-romaine du Cavalier à l’Angui- aménagé dans une tour d’enceinte. Le rempart et du Quai d’Aubary. L’Intendant d’Auvergne qua- de l’industrie clermontoise contribuent à modifier pède est découverte sur le tracé d’une voie antique. épousant le relief est aussi en partie conservé. En lifie Champeix de « bourg considérable célèbre par les équilibres en place. De 1894 habitants en 1806, Enfin le toponyme en at du site d’Anciat garde la 1423, Le Dauphin Béraud III accorde une charte son marché qui est un des meilleurs d’Auvergne ». la population décroît à 1 246 habitants en 1911, puis mémoire d’une probable occupation antique ou de franchises* aux habitants. Le texte évoque une Champeix devient chef-lieu de canton en 1790. 846 en 1938. mérovingienne. enceinte villageoise dont la communauté urbaine, représentée par des consuls, disposait des clefs et LA CIVILISATION VITICOLE D’UN QUARTIER À L’AUTRE devait assurer la garde, tout en étant astreinte au LES DAUPHINS D’AUVERGNE La culture de la vigne dans le val d’Allier est connue Les quartiers anciens présentent un parcellaire serré guet au château. Au milieu du 12e siècle, deux membres de la famille dès l’Antiquité. Deux clos de vigne, cultivée en hau- et un bâti dense où domine la maison-bloc en hau- des comtes d’Auvergne se disputent le titre comtal, tain, sont représentés au 15e siècle sur la miniature teur, étroite sur rue. Un perron dessert parfois l’étage querelle à l’origine d’un partage de leurs possessions. de l’armorial de Revel consacrée à Champeix. À par- d’habitation et abrite l’accès au cuvage et à la cave, La branche cadette se distingue en transformant tir du 17e siècle, le vignoble connait plusieurs phases aérés par des vantaux à claire-voie. Ce type d’habitat 4 5
1- La Couze Chambon et les façades du quai d’Aubary 3 - Chevet de l’église Saint-Jean 2 - Pigeonnier suspendu des terrasses du Marchidial © Joël Damase © Joël Damase 4 - Vue aérienne de Champeix © Joël Damase 1 2 3 perdure jusqu’au 19e siècle dans le fort, les rues de la TONNES* ET PIGEONNIERS Combe et de Beauregard, où se concentrent aussi les Champeix abrite un semis de petites constructions à dépendances agricoles. Dans la rue de l’Église et la vocation agricole : cabanes à outils nichées au fond petite rue de Beauregard s’observent les plus belles des jardins, tonnes* intégrées aux murets des ter- demeures de la fin du Moyen-Age au 18 e siècle : rasses, pigeonniers bâtis à proximité des cultures. baies à encadrements moulurés, portes à arc brisé L’élevage des pigeons fournissait apport en viande ou linteaux en accolade et bases prismatiques, arcs et fertilisant naturel. Représentés dès le 15e siècle en anse de panier des boutiques médiévales, tour dans l’armorial de Revel, les nombreux pigeonniers d’escaliers en vis hors d’œuvre, façades du 18e siècle de Champeix déclinent deux modèles principaux : avec baies à appuis chantournés et clefs saillantes… côté plaine, tour carrée avec façade orientée au Les façades régulières de la place de la Halle, de la sud-est et toiture de tuiles canal à une pente, côté rue du Pré et du Quai d’Aubary relèvent d’une archi- montagne, tour circulaire avec toiture conique en tecture résolument urbaine : bandeaux horizontaux lauze. Des nichoirs étaient aussi aménagés dans soulignant les étages, encadrements néo-classiques les combles des maisons et au sommet des tours et balcons à garde-corps en fer forgé… d’escalier. Des décors peints rehaussaient parfois les façades de cet emblème de la civilisation viticole AU FIL DES FAÇADES auvergnate. Du sous-sol au mur, toutes les natures de roche se rencontrent : granites, grès, laves, tufs, galets, etc. PETITE CITÉ DE CARACTÈRE Les façades sur rue, appareillées en blocage de Depuis la seconde guerre mondiale, la commune moellons, étaient recouvertes d’un enduit au mor- accueille de nouveaux résidents, grâce à son statut tier de chaux. Des effets de contraste reposent sur de petite ville à la campagne, à mi-chemin entre des jeux de couleur entre la façade, les chaînages Clermont-Ferrand et Issoire (1 382 habitants en d’angles et les encadrements en pierre de taille, 2018). Depuis plusieurs décennies, Champeix s’at- parfois recouverts d’un badigeon au lait de chaux. tache à valoriser son patrimoine bâti et paysager en L’emploi de l’andésite* de Besse ou de Volvic se s’engageant dans une démarche de site patrimonial généralise au 19e siècle. La toiture traditionnelle à remarquable (SPR). Petite cité de caractère depuis faible pente de tuiles canal repose sur des génoises*, 2018, elle s’appuie sur un tourisme durable respec- des corniches de dalles de pierre ou de briques tueux de l’environnement : création d’un circuit de moulurées. jardins-terrasses scéniques, Fête cité des jardins, etc. 6 7 4
D’UN LIEU À L’AUTRE CIRCUIT-DÉCOUVERTE 1 1 - Chevet de l’église Sainte-Croix © Norbert Dutranoy 2 - Statue de saint Verny, 18e siècle © Joël Damase LEXIQUE 1 PLACE DU PRÉ - MAIRIE-HALLE 4 QUARTIER DE L’ÉGLISE 3 - Vitrail du chœur, Alain Makaraviez Promenade bordée d’allées de tilleuls et de marron- (Trachy)andésite : famille de roches volca- SAINTE-CROIX 4 - Les façades du bord de Couze © Norbert Dutranoy niques grises et brunes niers, reliant le foirail, au nord, à un vaste bâtiment Construite au bord de l’ancienne route d’Issoire, Arkose : variété de grès local beige, ocre ou rosé édifié en 1847 sur les plans de l’architecte Auguste l’église est à l’origine d’un quartier qui conserve 2 3 Bâtière : à deux pentes Bravard, pour abriter la halle aux blés, l’hôtel de ville des façades de la fin du Moyen-Âge (n° 10, baie à Bief ou béal : canal, du gaulois bedu (bief) et et l’école de garçons. Grandes arcades, horloge en encadrement mouluré, porte en arc brisé et bases variante occitane (béal) pierre de Volvic (Agis Ledru, 1870). prismatiques) et des 17e-18e siècles (n° 17, clef d’arc Billettes : décor de petits tronçons alternant Buste en bronze (1938) de Paul Malsang (1875-1937), saillante, feuillagée et datée, appuis chantournés). avec des vides médecin, maire de Champeix (1907-1937), conseil- Au bas de la rue de la Combe : portail de l’actuel pres- Bousset : petit tonneau de vin ler général et sénateur. Œuvre du sculpteur Raoul bytère, ancienne maison des sœurs de Saint-Joseph. Bujade : nom de la lessive en patois auvergnat Mabru. Charte de franchises : recueil de droits et pri- Plaques commémoratives des deux guerres Église Sainte-Croix vilèges accordés par un seigneur aux habitants mondiales. Abside du 12e siècle, inscrite Monument Chaux : plateau volcanique historique Couze : affluent de l’Allier né dans les massifs 1bis QUARTIER DU BATIFORT volcaniques ouest Siège paroissial et ancien prieuré de l’abbaye 4 Dauphins : branche des comtes d’Auvergne Un pont secondaire enjambe la Couze* Chambon et Saint-Austremoine d’Issoire. Remaniée à la période Génoise : rangées de tuiles canal superposées donne accès au lieu-dit Le Batifort (ancien moulin et gothique et du 17e au 20e siècles, l’église se com- créant un débord de toiture pour protéger l’en- ateliers de confection, propriété privée). pose d’une nef à collatéraux, d’une travée droite de duit de façade de l’écoulement de l’eau chœur et d’un chevet semi-circulaire. Godron(s) : décor de moulures de forme ovale 2 PLACE DE LA HALLE Hort, horticole : jardin enclos, d’après hortus À l’extérieur, le chevet roman est construit en Quartier aménagé aux 18e-19e siècles, au bord de la en latin, art de cultiver les jardins moyen appareil régulier de pierre volcanique et nouvelle route Clermont-Besse. Maisons épousant Liernes et tiercerons : nervures découpant en d’arkose*. Un cordon de billettes* souligne les quartiers secondaires une voûte d’ogives la courbe de la rivière. Façades hiérarchisées à tra- baies en plein cintre. La corniche à damiers repose Modillon(s) : support(s) souvent ornés d’une vées régulières, bandeaux en andésite* soulignant sur des modillons* à copeaux. Clocher néo-roman corniche les étages, clefs d’arc sculptées. et porche nord dus à l’architecte Étienne Guimbal Pays coupé : nom donné par les géographes à (1890). Linteau orné d’un trilobe et d’une Trinité, l’alternance de plateaux et de vallées 3 BELVÉDÈRE DE LA COUZE inscription « tres trinum signant pollex peccus atque Phylloxéra : insecte provoquant une maladie Vue sur les façades à enduits colorés. Pont rema- destructrice de la vigne columba » (trois signes de La Trinité, l’agneau, la nié et élargi au début du 20e siècle. La lessive ou main de Dieu et la colombe). Nef prolongée à l’ouest Tonne : petite cabane de vigne bujade*, s’effectuait sur les deux berges de la rivière. par une façade des 18e-19e siècles. MH : Monument historique 8 9
1 - Fontaine de la Barreyre © Norbert Dutranoy 3 - Vue intérieure du quartier du fort © Joël Damase 2 - Pigeonnier du jardin des Sœurs et vue sur la chapelle 4 - Site de l’ancien château, chapelle Saint-Jean © Joël Damase Saint-Jean du Marchidial © Agglo Pays d’Issoire 1 2 3 4 À l’intérieur, la nef modifiée à l’époque moderne, Le château occupe l’extrémité d’un éperon dont la 4bis VERS LE CIMETIÈRE 6 PLACE DE LA BARREYRE est bordée de collatéraux conservant des disposi- défense était renforcée à l’ouest par deux fossés. tions plus anciennes. En 4e travée nord, voûte d’ogi- La création du cimetière municipal (1869-1872) Ancienne place du marché au beurre. Un arrêté La vaste enceinte se replie à la fin du Moyen-Âge ves en andésite*, de style gothique flamboyant, à répond aux lois hygiénistes du 19e siècle. Portails municipal de 1850 autorise à y vendre beurre, œufs, au sommet du promontoire tandis que le quartier liernes et tiercerons*. Les nervures à clés circulaires monumentaux, plan orthonormé et croix sommi- fromage, gibier, poissons, volailles… du fort se protège d’une enceinte collective. Plus ou en étoiles, aux armoiries bûchées, s’appuient sur tale. Tombeaux et stèles en andésite, art funéraire Fontaine publique (1835-1887) à bassin octogo- tard abandonné, le versant sud est réaménagé en des culots sculptés de têtes humaines. Date de 1517 inspiré de l’Antiquité, pleureuse, flambeaux renver- nal en andésite* et pile carrée. Les mascarons qui terrasses de culture, désertées au 20e siècle puis gravée en caractères gothiques dans l’ébrasement sés, urnes drapées, couronnes, fleurs… ornent les becs déversoirs incarnent le cycle des réhabilitées. de la baie. saisons : visages d’hommes à différents âges de la Monument aux morts 1914-1918 10 CHAPELLE ET PANORAMA Un arc triomphal s’élève entre la nef et l’avant- vie, avec couronnes de feuilles, grappes et fruits. Réalisé en 1923 par le sculpteur Louis Courtine sous chœur. Pilastres cannelés et chapiteaux à feuilles Église Saint-Jean-Baptiste le mandat du maire Paul Malsang. Monument enclos 7 ENTRÉE DU FORT d’acanthe dont les tailloirs portent les inscriptions 12e siècle, inscrite monument historique de type civique, piédestal et obélisque en andésite* Ciachin et Boot, rare évocation des colonnes du Passage voûté menant au quartier du fort, étagé Ancienne chapelle castrale et annexe paroissiale. orné d’une palme avec couronne funéraire, croix de temple de Salomon (Livre des Rois). Abside romane, au pied de l’ancien château. Desservi par un réseau Petit édifice roman à nef unique et chevet plat. Baies guerre, flambeau. Dédicace de La ville de Champeix voûtée en cul-de-four, éclairée de baies hautes. d’escaliers et de sentes étroites, ce secteur habité remaniées au 18e siècle, constructions modernes à ses enfants morts pour la France. Plaques commé- Vitraux contemporains d’Alain Makaraviez : scènes était protégé d’une enceinte collective, citée dans accolées au chevet : ancien presbytère, sacristie moratives gravées des noms des 47 disparus de la de la Passion du Christ. Peinture de la voûte inspirée la charte de franchises accordée par le Dauphin et tour-clocher (1745) avec campanile en fer forgé Grande Guerre. du thème du Christ en Gloire (1998). Béraud III en 1423, dont la rue des Moulins pourrait (1831). Un clocher-mur disparu, dont la souche sub- 5 VERGER ET JARDIN DES SŒURS perpétuer le tracé. siste, est représenté au 15e siècle dans l’armorial de Le Mobilier Revel. Entrée : bas-relief de la Sainte Famille (17-18e siècles DE SAINT-JOSEPH 8 JARDINS THÉMATIQUES - classé MH*) ; cuve octogonale ornée d’écus La maison de la congrégation des sœurs de Saint- Façade sud : appareil régulier en arkose*, contre- (16e siècle - classée MH*) ; plaques commémoratives Joseph est fondée à Champeix en 1729. Elle assurait ET TERRASSES SCÉNIQUES forts plats, corniche sur modillons, portail à linteau 1914-1918 et 1939-1945 Ensemble sauvegardé de jardins et de terrasses, en bâtière*, arc de décharge en plein cintre. les soins aux malades et l’instruction des jeunes Nef et collatéraux : riche statuaire en bois poly- à nouveau entretenus, parfois cultivés, au gré des filles. chrome ou doré parcelles, de légumes oubliés, herbes aromatiques, À l’intérieur, la nef à deux travées conserve une Verger et jardin enclos au bord d’un fossé collecteur Vierge de Pitié (15-16e siècle - classée MH) roses anciennes… Jardin communal à mi-côte ; tribune en bois. Les murs gouttereaux sont confor- d’eau pluviale. Bassin circulaire en pierre de Volvic, Notre-Dame d’Anciat (17e siècle - inscrite MH) suivre le chemin des remparts, vers les terrasses sud. tés d’arcs reposant sur des colonnes engagées et tonnelle, fruitière. Pigeonnier restauré, à toiture Saint-Verny, patron des vignerons (18e siècle - classé des chapiteaux à feuillages et volutes. Le chœur à une pente sur génoise* de tuiles canal. Décor 9 ENTRÉE DU CHÂTEAU MH), à casaque, guêtres et culottes bouffantes, avec voûté en berceau, présente un remarquable décor peint autour de l’accès aux nichoirs : silhouettes de chapeau et attributs (serpette, bousset*, sarment de Fossé de défense et passage dans tour d’enceinte d’arcatures romanes. Les colonnettes adossées du pigeons, fleur de lys, motifs végétaux. vigne, grappe de raisin) remaniée. chevet plat, montées sur bahut, sont surmontées de chapiteaux à deux registres de feuilles lisses. 10 11
1 - Vue intérieure de la chapelle Saint-Jean 3 - Jardins et façades du quai d’Aubry 2 - Fontaine du Marchidial 4 - Chapelle d’Anciat © Joël Damase © Norbert Dutranoy 1 2 3 4 Peintures murales, restaurées en 1993 : faux Panorama nord-ouest léonins, évocation des forces de la nature inspirée 17 QUAI D’AUBARY claveaux ocre, frise végétale, personnage ailé et Vue sur l’organisation urbaine de Champeix, les jar- de l’Antiquité, protégeant le jaillissement de l’eau. nimbé, symboles du Christ… Scène partielle du mar- dins de bord de Couze. Rive droite, les façades rec- Façades rectilignes et hiérarchisées, étages souli- tyre de Jean-Baptiste : danse de Salomé portant la tilignes du quai d’Aubary, alignées entre la route de 14 RUE DES MOULINS gnés de bandeaux, enduits colorés, balcons à garde- tête du saint au banquet d’Hérode (12e-13e siècles). Besse et le coteau, confèrent à ce quartier un carac- Elle relie la place du Marchidial à la rivière et longe corps en fer forgé. tère citadin. Vue sur les terrasses et les pigeonniers le fort. Les moulins, cités dès le 13e siècle, figurant Le mobilier des coteaux d’Aubary et de Beauregard. 18 VERS LA PIERRE-FICHADE sur le cadastre de 1812, sont reconvertis en centrales Nef : cuve baptismale en andésite* à arcatures hydroélectriques à la fin du 19e siècle. En aval du Classé monument historique, le menhir de la Pierre romanes (12e siècle - classée MH) 11bis PIGEONNIERS pont, bâtiment de la centrale en activité (propriété Fichade est un des plus imposants d’Auvergne. Ce Bénitier octogonal. Chaire en bois à culot feuillagé Petits bâtis en forme de tour, logés en bordure de privée). monolithe de 3,5 mètres, se dresse au milieu d’un (17e siècle - inscrit MH). terrasses, façades orientées au sud ou à l’est. Les champ entre Champeix et Ludesse. Il aurait été élevé Chœur : statue en bois polychrome et doré de saint 15 LES HORTS ET LE BÉAL pigeonniers les plus anciens sont représentés dès il y a plus de 4 000 ans. Jean-Baptiste (17e-18e siècles - inscrit MH). Christ en 1450 dans l’armorial de Revel, attestant de la per- Le canal dérivant l’eau de la rivière au moulin est bois polychrome (17e siècle). 19 CHAPELLE ET PANORAMA manence de cet élevage traditionnel, fournissant appelé bief* (du gaulois bedu), ou encore béal 11 SITE DU CHÂTEAU ET PANORAMA viande et fumure et de la diversité des modèles (variante occitane). Il alimentait les moulins, facili- DE NOTRE-DAME D’ANCIAT architecturaux adoptés : côté montagne, colombier tait l’inondation des prés-vergers et l’irrigation des Sur ce rebord de plateau, la chapelle conservant des Terrasse de l’église : l’ancien rempart, en partie circulaire à toiture conique en lauze, côté plaine, jardins. Les jardins enclos bordant le chemin sont éléments plus anciens est réédifiée en 1845 avec le conservé, épouse le sommet du relief. Empruntez tour carrée à toiture de tuiles canal à une pente. appelés horts (du latin hortus, jardin). L’économie renouveau de la dévotion mariale et du pèlerinage. le passage et observez sur la droite la façade d’une vivrière traditionnelle reposait sur ces potagers La tradition relate la découverte miraculeuse d’une ancienne citerne, creusée dans le rocher, qui occupe 12 FOSSÉ OUEST familiaux, parfois dotés d’une passerelle les reliant statue de Vierge à l’enfant à la fin du 15e siècle, par l’emplacement de la haute tour quadrangulaire du Les marches creusées dans le rocher mènent au à l’autre rive. un cultivateur qui lui aurait fait construire une cha- 15e siècle. Vue sur le quartier de l’église Sainte-Croix, chemin du fossé, aménagé artificiellement dans le pelle dans sa vigne (actuelle statuette du 17e siècle à les jardins de la Combe, la chapelle d’Anciat. Accès 16 QUARTIER DE BEAUREGARD rocher. l’église paroissiale). Petit oratoire de la route, dédié au sommet du promontoire, belvédère privilégié sur le paysage. À la jonction du pont et du chemin de Ludesse, la à la Vierge, rebâti en 1863. 13 PLACE DU MARCHIDIAL petite rue de Beauregard, ancien quartier commer- Tour romane Ancienne place du marché à l’entrée du château. çant, présente une concentration de façades des Vestiges de la tour circulaire du début du 13e siècle, Au 19e siècle, les travaux d’alimentation en eau 16e-18e siècles : baies de boutique en anse de panier, dite philippienne pour son modèle qui se diffuse entraînent l’édification d’un mur auquel s’adosse tours d’escaliers, linteaux en accolade ou cintrés, en Basse-Auvergne après l’intervention royale de le réservoir-lavoir (1878). Déplacée depuis le haut etc. La rue de Beauregard, en forte pente, montre Philippe-Auguste (1213-1214). Élevée au sud-ouest de la place, la fontaine néoclassique (1850) se com- un tissu serré de petites constructions, étroites sur de l’éperon, base talutée en saillie sur le rempart. pose d’un bassin octogonal en pierre de Volvic, à pile rue, où s’observe une grande diversité de matériaux. Mur épais recouvert d’un parement de moyen centrale supportant un vase à godrons*. L’eau est Regagnez le point de départ par la rue de l’Hospice 12 appareil. distribuée par des becs déversoirs ornés de masques (ancien hôpital, n’existe plus). 13
ard Moul Route de Vers la Pierre-Fichade N CHAMPEIX (circuit pédestre) 1 Place du Pré - Mairie-halle Départ de la randonnée 1bis Quartier du Batifort « La Pierre Fichade » 2 Place de la Halle Route de Ludess 3 Belvédère de la Couze (6,5 km - 1h45 - balisage bleu) 4 Quartier de l’église Sainte-Croix Départ de la randonnée 4 Vers le cimetière bis « Les caves de Saint-Julien » 5 Verger et jardin des sœurs de Saint-Joseph (9,5 km - 2h45 – balisage jaune) 6 Place de la Barreyre Plus d’informations sur issoire-tourisme.com 7 Entrée du fort 8 Jardins thématiques et terrasses e et balirando.fr scéniques 9 Entrée du château Pla u Foirail 10 Chapelle et panorama ed ce 11 Site du château et panorama Vers u Ru d Montaigut-le-Blanc Fo 11bis Pigeonniers irai Besse-et-Saint-Anastaise l 12 Fossé ouest 13 Place du Marchidial Vers A75 Issoire / Clermont 14 Rue des Moulins Vers la chapelle d’Anciat 15 Les horts et le béal Qu La Couze-Ch ai 16 Quartier de Beauregard ambon Terrasses Place du du Pré Be 17 Quai d’Aubary des coteaux au 18 Vers la Pierre-Fichade de Beauregard ge Qu l’Hos ix 19 Chapelle et panorama de Notre-Dame ai pice d’Anciat d’A e e Beauregard Rue d ed ub u B at i f o r t ary Ru LÉGENDE Restauration Ru Exposition temporaire ed R ue d el aS Mairie - Halle Point de vue ab le alle du Pré Fontaine, source, puits Le b aH ief Jardins Ru ou Anciens remparts Pe eau béa des Horts de l ue ed B tit re l R es e r ga Monument aux morts Rue Place de Ho ue rd la Halle rts Belvédère de Ancien lavoir Jardins Ru ed Informations el Rue des Moulins Parkings aP ass Ru de Toilettes et point d’eau e erel la ort Place de e Ro c Rue du F glis he la Barreyre le d e l’é CONTACTS Place du Rue • Mairie de Champeix Rue de la Halle - 63320 Champeix Marchidial Rue de la oze Roc Tél. 04 73 96 73 39 he ern accueil-champeix@wanadoo.fr Église village-champeix.fr la V Église Saint-Jean Sainte-Croix Marché hebdomadaire (vendredi matin) de Ancien et marchés nocturnes du mercredi soir (juillet/août) ial Jardin verger Rue id des sœurs • Office de Tourisme Auvergne Pays d’Issoire : Cimetière ch Ru 9 place Saint-Paul - 63500 Issoire ar Site du ed uM es Tél. 04 73 89 15 90 Château Granges ed tourisme@capissoire.fr Ru issoire-tourisme.com be • Pays d’art et d’histoire : la Com Service Culture et Patrimoine mensat Agglo Pays d’Issoire e Clé te d Tél. 04 73 55 58 50 Rue de Vers le Collège ou patrimoine@capissoire.fr 14 15 R capissoire.fr et Le Marchidial
« CHAMPEIX EST UN CHEF-LIEU ASSEZ BAROQUE. LA COUZE (…) ÉCLABOUSSE LES GIROFLÉES DE SES BERGES. COMME UN QUAI PROVENÇAL, SE RANGENT AU-DESSUS D’ELLE D’ÉTROITES MAISONS PEINTES D’OCRE... LEURS FENÊTRES INÉGALES (…) REGARDENT UNE CONFUSION DE RUELLES À BALCONS, DONT LES TOITS PLATS ESCALADENT UN ROCHER ROUX-ORANGÉ. » Henri Pourrat, En Auvergne, Les Limagnes, 1952. Laissez-vous conter le Pays Renseignements Le label « Ville ou Pays d’art et d’art et d’histoire du Pays Pays d’art et d’histoire d’histoire » est attribué par le d’Issoire… de l’Agglo Pays d’Issoire ministère de la Culture après avis … en compagnie d’un guide Service Culture et Patrimoine du Conseil national des Villes et conférencier agréé par 63500 Issoire Pays d’art et d’histoire. Il qualifie le ministère de la Culture. Tél. 04 73 55 58 50 des territoires, communes ou Le guide vous accueille. Il connaît capissoire.fr regroupements de communes toutes les facettes du Pays d’art et patrimoine@capissoire.fr qui, conscients des enjeux que d’histoire du Pays d’Issoire et vous représente l’appropriation de leur donne des clefs de lecture pour Office de Tourisme architecture et de leur patrimoine comprendre l’échelle d’un Auvergne Pays d’Issoire par les habitants, s’engagent paysage, l’histoire du pays 9, place Saint-Paul dans une démarche active de au fil de ses villes et villages. 63500 Issoire connaissance, de conservation, Le guide est à votre écoute. Tél. 04 73 89 15 90 de médiation et de soutien N’hésitez pas à lui poser vos issoire-tourisme.com à la création et à la qualité questions. info@issoire-tourisme.com architecturale et du cadre de vie. Le service Patrimoine, piloté À proximité par l’animateur de l’architecture Les Pays d’art et d’histoire de et du patrimoine, organise de Moulins Communauté, de Riom nombreuses actions pour per- Limagne et Volcans, Billom mettre la découverte des richesses Communauté, Saint-Flour architecturales et patrimoniales Communauté, du Haut-Allier et de du Pays d’art et d’histoire du Pays l’Agglomération du Puy-en-Velay. d’Issoire par ses habitants, jeunes et adultes, et par ses visiteurs avec le concours de guides-conférencier professionnels.
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