Parking place Rouppe : il revient, étude historique " à la clé une - Platform Pentagone

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Parking place Rouppe : il revient, étude historique " à la clé une - Platform Pentagone
Parking place Rouppe : il
revient,   une   étude  «
historique » à la clé…
    Une étude historique d’une faible rigueur
                   scientifique

           PROJET DE PARKING PLACE ROUPPE
                     PÉTITION
      COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 2 JUILLET 2018
En juin 2017, une demande de permis pour la construction
d’un ensemble de 116 logements étudiants et d’un parking
public de 200 places était soumise à l’enquête publique.
Situé place Rouppe 4 – rue Van Helmont 53-55, le projet

avait été contesté1 non seulement pour le parking et ses
effets d’aspiration du trafic mais aussi car il prévoyait
la démolition de la maison néoclassique du n°4 de la place
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Rouppe (son maintien « contraignant » le projet de
parking).
Dans son avis du 5 juillet 2017, la commission de
concertation avait émis comme condition de « maintenir la
maison sise place Rouppe, 4 à l’exception des annexes ; ».
Cette condition n’a pas dû plaire au promoteur puisqu’il a
introduit une nouvelle demande de permis (la commission de
concertation aura lieu ce mardi 3 juillet), identique à la
première, demandant, à nouveau, la démolition de la maison.
C’est que le promoteur a entretemps commandé une « étude
historique » pour le moins complaisante justifiant, de son
point de vue, la démolition.

    Or, cette « étude historique » présente une faible
 rigueur scientifique et une profonde subjectivité : les
 jugements de valeurs qu’elle contient n’engagent que son
                         auteure.
Le principal problème de cette étude est son incapacité à
identifier la valeur d’ensemble du patrimoine de la place
Rouppe. Affirmer que, du fait de sa non planification, on
ne peut parler d’ensemble architectural néoclassique est
une contre-vérité ou une erreur manifeste. Si on suivait
son raisonnement, on ne pourrait parler d’un ensemble pour
la Grand Place…
Le tableau de valeur sur lequel l’auteure base son jugement
final est extrêmement subjectif et ne présente pas le point
de vue neutre d’un « expert ». La méthode d’évaluation, non
référencée, laisse l’auteure libre de sous-estimer certains
facteurs.

      La maison, qui s’inscrit dans l’ensemble architectural
   néoclassique de la place Rouppe, mérite certainement d’être
rénovée et restaurée. C’est ce que préconise notamment la Cellule
Patrimoine historique de la Ville de Bruxelles qui, dans un avis
  rendu suite à une visite de la maison le 24 septembre 20102,
   contredit l’« étude historique » commandée par le promoteur.
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En effet, cet avis conclut qu’« une démolition ne se
justifie pas car l’immeuble est un témoin important de la
première phase de construction de la place Rouppe. De plus,
le très grand intérêt de la cage d’escalier justifie la
préservation et la mise en valeur de cet immeuble. »
La demande de démolition de la maison néoclassique est
d’autant moins justifiée qu’elle ne s’explique que par le
projet de parking. Faut-il préciser que les parkings
agissent comme de véritables aspirateurs de trafic ? Le
rapport d’incidences accompagnant la demande de permis
évalue ainsi l’augmentation du trafic à 100 véhicules par
heure à la pointe du soir… Tout cela en bordure de
piétonnier ! La Ville de Bruxelles et les administrations
régionales siégeant en commission de concertation ne
peuvent ignorer les effets néfastes pour les habitants d’un
trafic automobile dopé par la présence d’un parking.

    En conclusion, La Platform Pentagone demandent à la
   commission de concertation d’exiger, comme en juillet
 2017, le maintien de la maison néoclassique et de refuser
               la création du parking public.
Habitants et associations veulent une ville humaine et
durable, ce qui implique la valorisation du patrimoine et
la diminution drastique de la pression automobile. Tout le
contraire de ce que propose ce projet…

  La Platform Pentagone rappelle son opposition
  à tout nouveau parking public dans le centre-
                      ville

        NON à la démolition du patrimoine
pour faire place à un parking qui asphyxierait le
                    quartier !
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PÉTITION
© Photo : Etude historique Lori Mahmourian

Commission de concertation
: Extraits sonores et revue
de presse

A écouter…
Quelques interventions de participant.e.s à la commission
de concertation du mercredi 26 avril.
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Dans le détail :
–   Marie-Anne    Swartenbroekx,   juriste    et    habitante   du
quartier Notre-Dame aux Neiges.
Aspects juridiques, pollution        autour    du    piétonnier,
spéculation
– Isabelle Marchal, habitante du Nouveau Marché aux Grains.
Miniring, pollution, transports en commun, spéculation
– Marie Caraj, habitante du quartier Saint Géry
Evénementiel, nuisances sonores
– Valérie Berckmans, commerçante rue Van Artevelde
Miniring, accessibilité du centre-ville, difficulté des
commerçants
– François Belleflamme, avocat des commerçants
Aspects juridiques, mobilité, accessibilité du centre-ville
–Hassan Kessas, commerçant de la rue du Midi
Aspect mobilité, accessibilité en ville, compétences,
participation, démocratie
– André Lhoits, habitant de la rue Antoine Dansaert
Absurdité du projet, aménagement, miniring, accessibilité
en transports en commun, interdiction de manifester
– Andy Lahou, habitant de Forest et usager du centre-ville
Urbanisme, effets cumulés des travaux, accessibilité et
confort des transport en commun, espace public, Horeca,
espaces verts, patrimoine.

REVUE DE PRESSE
Voici quelques échos de la commission de concertation. Un
bon retour, ce qui n’était pas gagné d’avance, vu que la
Ville avait très peu communiqué sur l’enquête publique et
sur cette commission.
BX1, reportage et interviews (vidéo)
En NL : Interview de Valérie Berckmans, sur Bruzz (à partir
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de 3’50 »)
La   DH   :   Piétonnier   à   Bruxelles:   les   habitants     et
commerçants du centre ne se sentent pas écoutés
La Libre : Le piétonnier ne sera pas aménagé avant les
élections
AraBel.FM : Interview sur la radio Valérie Berckamns et
Isabelle Marchal
RTBF : Vives critiques sur la mobilité autour du piétonnier
de Bruxelles

BRUZZ Voetgangerszone          raakt   wellicht   niet   af   voor
verkiezingen

Et ensuite ?
Il ne faut pas s’attendre à des surprises et il est (plus
que) probable que dès vendredi, la commission rendra un
avis favorable, éventuellement assorti de conditions, comme
c’était le cas lors de la demande de permis précédente. Les
éléments principaux n’ayant pas fondamentalement changé
(absence d’étude d’incidences, rapport d’incidence léger et
limité au périmètre du pentagone, pas de concertation) le
permis qui en découlera fera certainement l’objet de
recours.

Action ?
Dans les semaines qui viennent, une action de blocage du
miniring est envisagée, l’idée en avait été lancée lors de
la dernière réunion plénière de la Platform.
A suivre…
D’ici là, continuez de diffuser, autour de vous, l’idée que
         « d’autres piétonniers sont possibles » !
                             .
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Piétonnier du centre :
Remettre les boeufs avant
la charrue!
A l’heure où le débat s’enflamme, la Platform Pentagone ose
    encore croire qu’un retour au bon sens et au respect
               de la légalité reste possible…
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Dans ce dossier aux allures de saga, les nombreux appels au
dialogue et les signaux d’alerte sont, jusqu’ici, restés
vains : l’absence d’études d’incidences, pour définir le
projet en amont, et celle d’un véritable processus de
concertation jugés d’emblée inutiles par la Ville de
Bruxelles, lui vaut aujourd’hui de devoir faire face à une
fronde croissante. Souvent désordonnée et pas toujours
lisible dans ses objectifs, cette bronca révèle cependant
l’ampleur des dégâts déjà profonds de ce projet bâclé,
imposé aux forceps, aussi bien dans le cœur des Bruxellois
que dans les poumons de ceux qui vivent ou travaillent
autour du piétonnier.
Bien qu’opposée à la méthodologie peu transparente de la
Ville et au modèle de piétonnier choisi, la Platform
Pentagone a toujours soutenu la réduction de la pression
automobile et l’amélioration du cadre de vie dans
l’ensemble du centre-ville.
Parking place Rouppe : il revient, étude historique " à la clé une - Platform Pentagone
La Platform Pentagone réclame à la Ville de Bruxelles,
depuis plus d’un an, une réelle concertation sur les
fondements et enjeux du projet de piétonnier ; en vain…
C’est pourquoi, dans la continuité du recours introduit en
février 2015 contre le Plan de circulation du Pentagone
(qui induit le projet de réaménagement des boulevards), des
associations et habitants du centre-ville, membres de la
Platform Pentagone, ont décidé d’introduire un nouveau
recours devant le Conseil d’État contre le permis
d’urbanisme relatif à l’aménagement du piétonnier pour
réclamer l’analyse de scénarios alternatifs, conformément
au droit européen.
Étudier les incidences d’un projet d’une telle ampleur
urbanistique est indispensable à son élaboration et
conditionne sa réussite.
Cela permet de définir précisément et préalablement les
enjeux et objectifs du projet et de construire et évaluer,
en fonction de ces derniers, différents scénarios pour n’en
retenir que le plus pertinent. Le débat public sur
l’opportunité du projet choisi en ressortirait plus serein,
les opinions moins binaires et davantage fondées sur
l’argumentation que sur les émotions, les décisions, plus
pertinentes. La situation actuelle, hélas, n’engendre que
clivages et crispations : les citoyens bruxellois méritent
mieux !
Au lieu de suivre cette méthodologie, la Ville opère un
détricotage du projet au profit des voitures et au
détriment de la santé.
La Ville de Bruxelles a cru bon de faire l’impasse
(illégalement) sur l’étape essentielle de l’analyse
comparative de scénarios. Les mesures erratiques, prises
face à l’accumulation d’effets pervers de son plan mal
pensé, déplacent les problèmes mais n’améliorent pas la
qualité de l’air et le cadre de vie autour du piétonnier.
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À son chevet, la Région l’assiste par une campagne
médiatique d’un autre âge, vantant l’accès du centre-ville
en voiture, carte des parkings à l’appui (14.574 places
dans le Pentagone).
« Sur le piétonnier, l’air est plus pur » aurait dit La
Palice…
Mais le paradoxe de ce piétonnier et de ses conséquences,
c’est que malgré la diminution incontestable du nombre
total de véhicules dans le Pentagone, de nombreuses petites
rues autour du piétonnier, dans la partie Ouest surtout,
sont littéralement et régulièrement congestionnées.
Pourtant, jusqu’ici, l’unique priorité de la Ville, par le
biais de Bruxelles-Environnement, a été de procéder à des
mesures de qualité de l’air sur le piétonnier lui-même et
d’en étendre les conclusions, assez malhonnêtement, à
l’ensemble du Pentagone.
Il faut le rappeler, la pollution par le trafic pourrait
être responsable de 2400 décès par an dans notre pays.
L’enthousiasme, compréhensible et de bonne foi, de
défenseurs de ce méga-piétonnier, ne peut primer sur le
danger auquel sont d’ores et déjà exposés, depuis des mois,
les habitants des quartiers situés tout autour.
La Platform demande à la Ville/Région/Bruxelles-
Environnement que des mesures de la qualité de l’air soient
réalisées d’urgence dans les rues et quartiers autour du
piétonnier : c’est une question de santé publique !
En conclusion
Il faut revoir le projet dans ses fondements, pour lui
conférer des bases urbanistiques et juridiques solides et
favoriser, démocratiquement, une adhésion au projet. C’est
seulement à cette condition qu’un projet véritablement
fédérateur pourra se développer et répondre aux attentes
des habitants, travailleurs, commerçants et autres usagers
qui, tous, souhaitent l’amélioration de la qualité de vie
dans le centre-ville.
Ce n’est qu’en suivant les règles que l’on pourra sortir de
l’impasse dans laquelle ce piétonnier s’est fourvoyé et
qu’un aménagement futur ne suffira pas à sauver : la plus
belle décoration intérieure d’une maison ne l’empêchera pas
de s’effondrer si elle est construite sans fondations, ni
poutres, ni charpente…

              Dans le cadre d’un étude d’incidences,
          les scenarios suivants pourraient être étudiés
1.
                   Une piétonisation mieux partagée

  Le principe de 50 ha de zones piétonnes, mais plus modestes, plus
conviviales, réparties sur de petites places et rues de l’ensemble du
Pentagone, plutôt que les boulevards centraux (scenario « no car » du
 bureau Secchi-Vigano publié par la région dans Bruxelles 2040, trois
visions pour une métropole). Ce scénario aurait, en outre, l’avantage
           de réduire considérablement les coûts du projet.
                                  2.
                      Scenario « trafic limité »
 Mise en place d’une « zone à trafic limité » dans tout le pentagone
  (accès réservé aux riverains, jeu sur la temporalité des accès),
 modèle de plus en plus repris en Italie et en France à la faveur des
                              habitants.
                                  3.
                     Scenario « espace partagé »
Un espace partagé permettrait de donner la priorité non seulement aux
  piétons mais aussi aux cyclistes et aux transports en commun. Dans
tous les cas, un projet de réaménagement du centre-ville ne peut faire
l’économie, comme la Ville l’a fait arbitrairement, de la coopération
    avec la STIB et la Région en vue du renforcement de l’offre de
 transports en commun de surface, plus visible et confortable que le
  souterrain et, par exemple, l’étude d’une ligne de tram en surface
                                  4.
           Scenario « Plan communal de mobilité (PCM) bis ».
   Beaucoup l’ignorent mais la Ville a élaboré en 2009-2011 un Plan
communal de mobilité qui comprenait des études sérieusement menées. La
 moindre des choses dans le cadre de la continuité administrative, du
   respect de l’administration, du public et des bureaux d’études
   concernés, serait de repartir de ce plan. La partie relative au
 Pentagone était basée sur une série de boucles de dessertes visant à
     évacuer le trafic de transit de l’hyper-centre et à favoriser
                              l’habitat.
                                  5.
                        Scenario Plan Nomo bis
     Ce scenario, largement soutenu par les associaitions et les
 spécialistes de la mobilité comprenait globalement moins de voitures
        (objectif 50%) par l’application du Plan Nomo de 2000.
                                  6.
                           Scenario actuel
Situation prévue par le projet de la Ville et actuellement en « phase-
  test » : piétonnier depuis De Brouckère jusqu’à la place Fontainas.
Un     boulevard,    deux
trottoirs : trois raisons
d’être sceptiques

Dans son bilan de huit mois de phase-test, la Ville de
Bruxelles n’a pas lésiné sur les chiffres pour attester de
la réussite, selon elle incontestable, de son piétonnier.
Seulement voilà, en y regardant d’un peu plus près, on
s’aperçoit rapidement que la rigueur des données présentées
est loin d’être au rendez-vous.
Incroyable mais vrai !
En annonçant triomphalement que la fréquentation de piétons
avait doublé depuis la mise en piétonnier des boulevards du
centre, la Ville de Bruxelles disait s’être basée sur les
chiffres d’Atrium. Mais l’ARAU le relevait dès le
lendemain, les chiffres en question ne reflétaient pas
cette spectaculaire augmentation. Arnaud Texier, directeur
d’Atrium confirme.
 Avant la mise en place du piétonnier, les comptages
 étaient effectués sur chacun des trottoirs des boulevards
 et donnaient lieu à des chiffres séparés. Il fallait donc
 additionner ces chiffres pour les comparer aux derniers
 comptages. En additionnant les comptages des deux
 trottoirs, on constate une hausse, mais elle n’est pas
 aussi importante.

La Ville aurait donc purement et simplement « omis » de
compter l’un des deux trottoirs ! Franchement… « On est la
risée du monde », non ?
De quoi semer un peu plus le trouble sur le bilan
résolument positif de la Ville de Bruxelles, alors que les
deux autres raisons qu’elle avait de se féliciter de son
projet étaient déjà sujettes à de sérieuses réserves.
Trafic en baisse dans les rues latérales ?
Que le trafic ait globalement diminué sur l’ensemble du
Pentagone, personne n’en doute. Mais la Ville nie
farouchement le report de circulation sur les rues
latérales du Pentagone Ouest, affirmant même que les
chiffres sont en baisse.
On le relevait récemment, images du carrefour des rues Van
Artvelde et Pleetinckx à l’appui, les chiffres ne disent
pas tout : 10 véhicules à la minute lorsque le trafic est
fluide n’ont pas le même impact, en terme de nuisances
environnementales et sonores, que 10 véhicules roulant au
pas, pare-choc contre pare-choc.
Comptages d’un habitant de la rue Léon Lepage
                     Mais sur les chiffres mêmes, on reste
                     également perplexes. En septembre
                     2013, un habitant de la rue Léon
                     Lepage avait réalisé des comptages
                     pour l’asbl ProVelo. Deux ans plus
                     tard, il a refait ces mêmes
                     comptages, dans les mêmes conditions
                     (par beau temps, sans travaux à
                     l’horizon ni sommet européen). Les
                     résultats sont parlants :

Septembre 2013 : 142 voitures entre 17h05 et 17h25 (426
voitures/heure)
Septembre 2015 : 351 voitures entre 17h05 et 17h25 (1053
voitures/heure)
Soit près de 2,5 fois de plus.
Une situation qui se répète quasi quotidiennement.

Amélioration de la qualité de l’air ?
La Platform Pentagone le faisait remarquer dans son dernier
communiqué de presse : le Pentagone n’est équipé que d’une
seule station de mesure de la qualité de l’air, dépourvue,
par ailleurs, de capteurs de particules fines.
Lors de l’émission #M, sur BX1, Yvan Mayeur déclarait sans
sourciller :
 Malheureusement, la Région n’a pas doté notre ville de
 suffisamment de capteurs pour savoir exactement quel est
l’impact en terme environnemental de la circulation .

La Ville affirme pourtant que le piétonnier a eu un effet
très positif sur la qualité de l’air à Bruxelles, y compris
aux abords eu piétonnier. Une affirmation aussi
scientifique que de se réjouir de l’absence d’excès de
vitesse sur une route non équipée de radar.
Pour les habitants, commerçants et usagers des petites rues
et places, sacrifiées au nom du « plus grand piétonnier
d’Europe », la pilule est dure à avaler. A moins qu’il ne
s’agisse d’une couleuvre…
Mais face à cette communication qui frise la propagande,
qui est encore dupe ? Qui peut encore croire que ce projet
soit « une réussite » ?
28   juin   2015,   inauguration   du   piétonnier   :   100.000
personnes selon la Ville de Bruxelles
Photo © Eric Danhier

Florilège de citations
Il faut décider vite sinon je sais ce qui va se passer.
On va être confronté à un tas d’experts et de comités qui
vont donner leur avis bien entendu négatif. Sans compter
les procédures légales qui sont une vraie partie de
 plaisir

Yvan Mayeur lors de la présentation du projet de piétonnier
2 janvier 2014, RTBF Info,

 Malheureusement, la Région n’a pas doté notre ville de
 suffisamment de capteurs pour savoir exactement quel est
 l’impact de la circulation en terme environnemental

Yvan Mayeur, lors de l’émission #M sur BX1, 1er mars 2016.

 Bruxelles Les Bains et le piétonnier ne vont-ils pas se
 faire concurrence ?
 Je ne pense pas que cela fera double emploi. Nous avons
 fait le pari d’un Bruxelles qui n’arrête jamais et où il
 se passe tout le temps des choses. Plus il y a
 d’évènements, mieux c’est ! Et je ne crois pas que l’un
 ou l’autre se fera phagocyter. Ce sont des événements
 complémentaires, ils vont créer un effet d’entraînement.
 L’idée, c’est qu’il y ait toujours quelque chose à faire
 à Bruxelles« .

Philippe Close (PS), échevin du Tourisme Interview du 22
juin 2015 dans La Libre

Pourquoi le Pentagone ne pourrait pas être reconnu comme
zone touristique, alors que Maasmechelen Village l’est?
Marion Lemesre, échevine du Commerce, Conseil communal du 9
février 2015.
« Le pouvoir, c’est de ne pas partager toute
         l’information et de la garder pour soi »

                               Réponse d’Yvan   Mayeur à la
  question : Les juristes de la Ville ont-ils    réfléchi aux
    conséquences, si le Conseil d’Etat annule    le plan de
 circulation ? (Conseil communal de la Ville    de Bruxelles,
                    le 23 février 2015)
                ++++++++++++++++++++++++++
 J’ai demandé aux sociétés privées, de manière informelle
 : Est-ce que vous seriez intéressées (sous-entendu : par
 la construction d’un parking); j’ai posé la question à 20
 sociétés de parking et sur les 20 sociétés, il y en avait
 beaucoup qui étaient intéressées. (…) Il faut quand même
 d’abord voir si il y a de l’intérêt avant de lancer le
 dossier, c’est normal…

Els Ampe, Echevine de la Mobilité, lors de la rencontre
avec les habitants à la Salle des Milices de l’Hôtel de
Ville, le 09/12/2014.
+++++++++++++++++++++++++++++
 « Nous essayons aussi que les automobilistes qui
 pénètrent dans le Pentagone évitent au maximum les
 quartiers résidentiels ».

Els Ampe, dans un article de l’Avenir du 20 décembre 2013.
Donc, la Place du Jeu de Balle, Le Nouveau Marché aux
Grains, la Place Rouppe et Yser-Les Quais ne sont pas des
quartiers résidentiels, selon l’Echevine de la Mobilité.
 Pourquoi le Pentagone ne pourrait pas être reconnu comme
 zone touristique alors que Maasmechelent Village l’est ?

Marion Lemesre, Conseil communal du 9 février 2015.
 Alors, oui, je veux une concertation. Je veux dialoguer
 avec les gens. Je veux trouver des solutions
 pragmatiques. On ne peut pas rester inactif. Ce serait
 nier la réalité et nier la vie quotidienne des habitants
 des rues adjacentes. J’ai entendu les questions qui ont
 été posées. Oui, il faut plus de pédagogie et de
 concertation.
 Yvan Mayeur, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, lors
 du Conseil communal du 01/12/2014.
 Qu’entend exactement le Bourgmestre par « pédagogie » ?
 Le supplément de 103.000€ voté au Conseil communal
 suivant pour la « Communication concernant le plan de
 Mobilité (euh, de circulation) » ?
 Pour ce qui est de la concertation, les citoyens
 l’attendent toujours…
 S’agissant des parkings et de la Place du Jeu de Balle,
 je suis un amoureux des Marolles. (Réactions dans le
 public) …
 Nous essayons de trouver une solution. Le parking en est-
 il une? Nous ne le savons pas. »
Yvan Mayeur, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, lors
du Conseil communal du 01/12/2014.
              +++++++++++++++++++++++++++++
Je sais que dans les Marolles, la plupart des gens n’ont
pas de voitures, mais je leur demande d’être solidaires
avec ceux qui en ont une.
Els Ampe, au Café La Brocante, réunion d’information avec
les habitants des Marolles, le 08/12/2014.
              ++++++++++++++++++++++++++++
Je sais que ce plan fait peur. C’est normal, parce que
c’est nouveau et quand c’est nouveau, ça fait peur.
Els Ampe répète cette phrase à chacune de ses rencontres
avec les habitants, commerçants, sur les plateaux télés…
s’inspirant peut-être, consciemment ou non, d’une
technique de coaching assez simpliste où l’on sous-entend
que le rejet de la nouveauté est fondé sur une peur
irrationnelle plutôt que sur des arguments. Cette
stratégie est généralement utilisée pour désamorcer,
voire discréditer d’emblée toute critique, même
constructive, d’un nouveau projet, d’une nouvelle méthode
de travail, d’un nouveau chef d’entreprise…
              ++++++++++++++++++++++++++++
Une telle mesure apporterait un confort dans ce quartier
et accroîtrait l’attractivité de ses logements, avec pour
conséquence éventuelle l’arrivée d’habitants à meilleure
capacité contributive.
Marion Lemesre, Echevine du Commerce, au sujet du projet
de parking sous la Place du Jeu de Balle, lors du Conseil
communal du 27/11/2014. En langue de bois, «arrivée
d’habitants à meilleure capacité contributive» signifie
gentrification.
              ++++++++++++++++++++++++++++
D’abord je voudrais rappeler que tout le monde parle «
des » Marolles alors qu’en fait, c’est « la » Marolle…
Fahouzia Hariche, échevine de l’Enseignement de la Ville
de Bruxelles, dans l’émission Les « Experts » du
06/12/2014 sur Télé Bruxelles.

L’échevine de l’Enseignement a tort de vouloir jouer les
professeurs : les deux existent mais désignent des
quartiers différents.
En l’occurrence, si’ l’on parle de la Place du Jeu de
Balle, il s’agit bien « des » Marolles, comme on peut le
lire sur le site de la Ville de Bruxelles…
Le quartier de « La Marolle » englobe la partie de la
Ville qui est délimitée par la rue Haute, les remparts
(actuellement, la petite ceinture) et l’arrière du Palais
de Justice. (…)
« Les Marolles » au pluriel, symbolisent la partie sud du
Pentagone. Sa place du Jeu de Balle est le point central.
              ++++++++++++++++++++++++++++

                        A suivre…
« Vous pouvez aller crier
ailleurs »
Le 22 janvier, dans la salle de l’Ancienne Belgique, la
              Ville de Bruxelles dévoilait
        les secrets de son piétonnier au public…
C’est beaucoup dire que la Ville de Bruxelles présentait
son projet ce soir-là, car les politiques présents au
premier rang ne sont jamais montés sur scène, s’en sont
allés pour la plupart avant la fin et ont laissé les
membres du bureau d’études se débrouiller tout seuls avec
le public (des citoyens, des électeurs)…

Dans la salle, plusieurs centaines de personnes, la plupart
d’entre elles, mobilisées depuis plusieurs mois déjà !
Mobilisées contre ce piétonnier, trop grand, mal pensé et
entouré d’un miniring aux conséquences environnementales
dont on ne trouve trace nulle part dans les études (s’il y
en a). Mobilisées aussi contre les parkings – conséquences
du piétonnier trop grand et de la volonté politique
d’attirer les automobilistes le plus près possible de la
« zone confort ».
Mais du miniring et des parkings, il ne sera pas question :
« On ne parle pas de ça » sera le seul mot d’ordre asséné
par la modératrice du débat (quel débat ?) où de nombreuses
questions seront posées, suivies de rares réponses et de
nombreux silences, raclements de gorge, regards perdus et
autres rappels à l’ordre de l’assistance…
Et quand certains participants aux « ateliers » organisés
par le bureau d’études s’étonneront que les sujets abordés
ne soient pas repris dans la présentation, la réponse sera
: C’est normal, après les ateliers, on est retournés dans
la rue pour demander aux gens ce qu’ils en pensaient.
Précisons que l’étude se fonde sur des questions posées à
626 personnes prises au hasard dans la rue et que les
groupes de travail étaient formés de 60 personnes dont la
moitié n’habitent pas le quartier… Etrange méthodologie
pour un projet qui se prétend le projet des Bruxellois.
Au fil des slides, le public sera bercé d’images de
synthèses et de noms qui chantent aux oreilles: Vallée-
confort, Mi-pente confort, Pentagone apaisé… On y croit !
De cette soirée, on retiendra enfin l’image d’Yvan Mayeur,
Bourgmestre aux abonnés absents quoi que présent,
s’éclipsant avant la fin, « comme un voleur » dira-t-on à
juste titre sur TV Brussel… Sans oublier le mot de
conclusion de la modératrice : un « Vous pouvez aller crier
ailleurs » plein de morgue qui en dit long sur l’idée de la
Démocratie qu’on se fait dans les allées du Pouvoir de la
Ville de Bruxelles.
Mais tout n’est pas perdu : le bon peuple pourra choisir un
nom au projet, sorte de petit hochet qu’on agite pour
l’amuser. Vraiment c’est trop, il ne fallait pas !
On a hâte de connaître       la suite de ce feuilleton
passionnant !
NB : Les études d’incidence du plan de circulation de la
Ville lié à ce piétonnier ne sont toujours pas connues, si
tant est qu’elles existent.
Consulter les divers documents sur le piétonnier sur le
site de la Ville de Bruxelles
Lire ici le compte rendu de Raf Custers (en néerlandais)
         UN PIÉTONNIER DÉSESPÉRÉMENT PRO-VOITURES…
Parkings   en    chantier,
arbres en danger !
Tous ceux qui habitent en ville le savent : les places et
les rues bordées d’arbres contribuent au bien-être, à la
détente, à la convivialité, mais aussi et surtout, ces
« fabriques d’oxygène » jouent un rôle important dans la
qualité de l’air que nous respirons.

                                  Du reste, ils contribuent
à donner de la vie aux quartiers, bien plus qu’on ne
l’imagine… Dans son excellent Dictionnaire historique et
anecdotique des rues de Bruxelles, Jean d’Osta raconte, au
sujet de l’avenue de Stalingrad :
« Jusqu’au milieu des années 1940, elle était bordée de
platanes, mais ils furent abattus à la demande de nombreux
commerçants de l’avenue, affligés de l’assombrissement dont
pâtissaient leurs vitrines à cause de ces grands arbres
trop feuillus. Dénuée de sa parure, l’avenue paru laide et
déserte… et la clientèle des magasins se raréfia encore. »
Voilà qui donne à réfléchir…
Qu’en est-il du projet qui nous occupe ? Les 4 places      où
sont prévus les parkings sont plantées d’arbres. Dans      le
cas de la Place du Nouveau Marché aux Grains et du Quai    du
Commerce, il s’agit d’arbres à hautes tiges,               en
l’occurrence, des platanes.
Qu’adviendrait-il de ces arbres, si la Ville de Bruxelles
s’entêtait dans ses projets de parkings ?
L’échevine de la Mobilité se veut rassurante, mais… Le
cahier des charges ne mentionne qu’un laconique « Il y a
lieu de » préserver les arbres de la place. Autrement dit,
de belles intentions mais rien de concret.
Or, malheureusement, les exemples abondent de chantiers et
travaux de voirie lourds, en surface ou en sous-sol, où il
a fallu procéder, quelques années après, à l’abattage
d’arbres dont les racines avaient été irrémédiablement
endommagées par les travaux en question ou qui ne
trouvaient plus, dans un sous-sol modifié par les
constructions, les éléments nécessaires à leur survie…
On se souvient, par exemple, des marronniers de l’avenue
Louise, abattus 5 ans après le réaménagement, par la STIB,
de l’arrêt de tram au croisement de l’avenue Legrand: un
rapport du bureau Arboriconseil confirme d’ailleurs le
motif de leur abattage.
Un architecte-urbaniste présent lors de la rencontre entre
l’Echevine de la Mobilité et les habitants (9/12/2014,
Salle des Milices de l’Hôtel de Ville) s’est exprimé on ne
peut plus clairement à ce sujet : laisser croire que l’on
pourra construire un parking sous la Place du Nouveau
Marché aux Grains et ses magnifiques platanes sans signer,
à terme, leur arrêt de mort, relève du mensonge. Une
attitude irresponsable qu’il n’a pas hésité à qualifier de
scandaleuse !
La menace qui pèse sur les arbres est donc bien réelle !
Voici d’un exemple de construction de parking souterrain, à
Paris (Boulevard Saint Michel, artère bordée d’arbres).
L’entreprise qui avait réalisé les travaux en 1997 avait
affirmé que les arbres seraient préservés :
« On utilise une hydrofraise “latine”, outillage le mieux
adapté à l’exigüité de l’emprise du site tant au sol qu’en
hauteur (passage entre et sous les arbres) et à la présence
de terrains durs… »
Tout est sous contrôle ! Dormez tranquilles, braves gens,
nous dit ce prospectus, en 1997… Mais qu’en est-il
aujourd’hui   ?
Voici une capture d’écran de Google Street, à l’endroit où
on       été        réalisés          les        travaux.

Les 2 deux tiers sont de jeunes pousses qui ont été
plantées à la place des arbres d’origine qu’il a fallu
abattre : pourris par les racines, ils étaient devenus
instables et dangereux.
En plein centre ville, les arbres ne sont pas un luxe, ils
sont tout simplement indispensables! Une raison
supplémentaire de s’opposer à la construction de parkings
qui eux, sont inutiles…

La genèse d’Interparking
Petits faits de culture urbanistique bruxelloise
Par Patrick Wouters

POURQUOI LE PARKING 58 A-T-IL ETE CONSTRUIT A CET
ENDROIT ?
Le Parking 58 a été construit sur un terrain communal,
résultant de la démolition des Halles Centrales, édifice de
fer et de verre construit en 1872-74, en même temps que la
Bourse, lors du voûtement de la Senne.
Le 21 février 1955, l’échevin des Travaux Publics de la
Ville de Bruxelles, Paul Vanden Boeynants, propose au
Conseil Communal de donner en concession la partie Nord des
Halles Centrales, ou éventuellement son terrain seul, pour
y édifier un grand garage-parking.

La concession fut adjugée à une première société, qui se
désista. VDB en parla à l’entrepreneur Armand Blaton, qui
évoqua le sujet avec Claude De Clercq (le patron de ce qui
deviendra Interparking), et c’est ainsi que Claude De
Clercq décida de construire le Parking 58 avec les Blaton.
Peu après, Charly De Pauw (le patron de ce qui deviendra le
Consortium des Parkings / Compagnie de Promotion) rejoignit
l’affaire. Le terrain fut concédé par la Ville de Bruxelles
                                     1

sous la forme d’un bail emphytéotique .
Mais pourquoi ce parking à cet endroit-là ?
La Ville de Bruxelles chargea en 1955 le groupe
d’urbanistes Tekhné d’établir le plan directeur pour le
pentagone. Ce bureau d’études s’était fait connaître par
ses plans de villes nouvelles au Congo, villes faites de
zones mono-fonctionnelles, avec beaucoup d’attention
accordée à l’automobilité.
Le plan Tekhné, terminé en 1962, prévoyait de remodeler le
réseau routier de la Ville en établissant autour du centre
historique une ceinture intérieure doublée d’aires de
stationnement et communiquant avec des voies de pénétration
en étoile. Le concept global était susceptible d’être
réalisé progressivement. A la place De Brouckère se
situerait l’« échangeur de circulation n°1 ». Et voilà
pourquoi VDB, qui connaissait le plan (non encore rendu
public), avait attiré l’attention d’Armand Blaton sur
l’opportunité.

L’éloge funèbre de VDB, prononcé au Sénat le 18 janvier
2001, comporte, cachés au milieu des louanges habituelles,
ces passages révélateurs : Dans cette Belgique en pleine
expansion économique après l’Exposition universelle, Paul
Vanden Boeynants démontrera partout et toujours ses
extraordinaires talents de manager, chez qui s’estompera
progressivement la distinction nécessaire entre la
politique et les affaires dont il estime qu’elles pouvaient
s’épauler mutuellement.
[…]
Le dynamique chef d’entreprise introduit dans le monde
politique un style nouveau, importé des États-Unis, pour
lesquels il avait une véritable fascination et où il avait
étudié les techniques de communication et les campagnes
électorales.
[…]
Sa vision politique était résolument moderniste. Cependant,
sa fascination pour l’Amérique n’eut pas toujours, dans le
domaine de l’urbanisme à Bruxelles, les résultats les plus
heureux.
VDB et Tekhné tenaient le raisonnement suivant :

      1. la ville n’a d’avenir que si son commerce prospère ;
      2. c e c o m m e r c e n e p e u t p r o s p é r e r q u e s ’ i l e s t
         accessible ;

—   attention, c’est ici que le raisonnement dérape —

      3. donc, certaines rues doivent êtres libérées du trafic
         automobile pour les rendre piétonnes et agréables aux
         commerces riverains alors que d’autres rues doivent
         être mises à sens unique (et donc devenir roulantes)
         pour accéder aux rues agréables ;
      4. et pour cela il est nécessaire de construire de
         nombreux parkings le long des rues roulantes
                                                2

         transformées en petit ring .

Ce raisonnement a conduit nos centres urbains à un
infarctus de la mobilité.
Il est pourtant appliqué aujourd’hui, avec beaucoup de
détermination, par l’actuelle échevine de la mobilité de la
Ville de Bruxelles, Mme Els Ampe, dans son nouveau plan de
circulation.
Elle a écrit un petit article sur le courage et l’audace
dans le numéro de décembre du VRIJE BRUSSELAAR, le journal
trimestriel de son parti.

Je dirais que le courage et l’audace sont de belles
qualités, parfaites pour foncer dans le mur quand il y
manque la réflexion.
La (mauvaise) histoire se répète.
Mme Ampe doit revoir complètement son plan de « mobilité »
et accorder toute son attention au réseau de transport en
commun (trams, bus) dans le pentagone si elle veut vraiment
assurer un avenir viable à Bruxelles.
Sources :

http://nl.wikipedia.org/wiki/Centrale_Hallen
http://nl.wikipedia.org/wiki/Charly_De_Pauw
http://www.dhnet.be/actu/societe/rencontre-exclusive-avec-le-roi-bel
ge-des-parkings-51b7bd6ae4b0de6db98b0ef8

      Bulletins Communaux de la Ville de Bruxelles, années 1955
      -1965.
De Waarachtige Vervalsers, Joris SLEEBUS, brochure-guide
      éditée par Erfgoedcel VGC et Brukselbinnenstebuiten, 2010, p
      51 et 54-55.
      Article Évolution du centre urbain, Jo BRAEKEN, in Le
      Patrimoine monumental de Belgique, volume 1A Bruxelles,
      éditions Mardaga, 1989, p. XXXV.
      Revue Habiter, n° 36, 1966, pages 4 à 19.

1 Un bail emphytéotique est un bail de très longue durée (jusqu’à 99
ans), qui confère au locataire du terrain la quasi-propriété, à
charge pour lui d’y construire et de payer un loyer modique. A la
fin du bail, le bâtiment construit revient au bailleur, sans que ce
dernier n’ait à indemniser le locataire.

2 Ce petit ring ne fut que partiellement réalisé (mise à sens unique
des rues du Fossé aux Loups, des Augustins dans un sens, des rues de
l’Évêque et d’Arenberg dans l’autre), toutes rues élargies à
l’occasion de la construction du Centre Administratif de la Ville de
Bruxelles et du Building Philips.

            +++++++++++++++++++++++++++++++++++++
            Article lié : Interparking aujourd’hui

Interparking aujourd’hui
 Sur les 34 parkings dits « publics » (comprendre par là :
 privés et payants) situés dans le Pentagone, 17 sont gérés
  par Interparking, une société qui entretient, depuis sa
création, des liens privilégiés avec la Ville de Bruxelles.
          Voir à ce sujet l’historique de Patrick Wouters
La carte de voeux
               2015, sur le site d’Interparking

De ses débuts à nos jours, l’histoire d’Interparking n’est
qu’une longue succession de changements de noms ou de
mains, de fusions, de reprises, de recapitalisations et/ou
de cessions de participations,… propres à donner le vertige
aux contrôleurs du fisc et aux imprimeurs des annexes du
Moniteur !
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Filiale à 90% de la société AG Real Estate, Interparking
vit un nouveau tournant en juillet 2014, avec la vente de
39% des actions d’ AG Real Estate à l’Office
d’Investissement du Régime de Pensions du Canada.
 Cette opération contribue à l’enveloppe financière dont
 nous disposons pour étendre davantage notre portefeuille
 immobilier et que nous déploierons progressivement dans
 nos marchés cibles et au travers de nouveaux partenariats
 », commente Serge Fautré, CEO d’AG Real Estate. (…)
 Interparking correspond à notre portefeuille de
 placements en infrastructures et notre horizon               de
 placement à particulièrement long terme.

En parlant de ce « portefeuille immobilier », Serge Fautré,
CEO d’AG Real Estate (et vice-Président d’Interparking),
accordait, en 2013, une interview au magazine Trends, à
l’occasion du MIPIM, le salon international de l’immobilier
d’entreprise qui a lieu au mois de mars de chaque année à
Cannes, sur sa célèbre Croisette.

                                          Photo © Belga

Morceaux choisis de l’article « Nous avons un milliards
d’euros à investir »
 TRENDS-TENDANCES. Qu’avez-vous envie de faire passer
 comme message à la veille du Mipim, où acteurs publics et
 privés belges et internationaux vont se croiser par
 milliers ?

 SERGE FAUTRÉ. Il y a un besoin urgent de concertation
 entre acteurs publics et privés bruxellois. On peut le
 faire de manière programmée et structurée, dans le cadre
 de PPP (partenariat public-privé) ou de procédures de
 permis classiques. Mais on doit également provoquer cette
 concertation de manière plus informelle et récurrente.

On se rappelle, à ce sujet, les déclarations d’Els Ampe ,
lors de la rencontre du 9 décembre 2014, à l’Hôtel de
Ville :
 « J’ai demandé aux sociétés privées, de manière
 informelle : Est-ce que vous seriez intéressées ; j’ai
 posé la question à 20 sociétés de parking et sur les 20
 sociétés, il y en avait beaucoup qui étaient intéressées.
(…) Il faut quand même d’abord voir si il y a de
 l’intérêt avant de lancer le dossier, c’est normal… »
 (écouter l’enregistrement)

Interrogée sur l’identité de ces « 20 sociétés » de parking
avec lesquelles elle dit avoir eu des contacts « de manière
informelle », l’échevine de la Mobilité répond qu’elle ne
se souvient pas de tous les noms mais renvoie à la liste
des participants, tiens, du MIPIM 2013, où elle était elle-
même présente…
Un plus loin, dans l’article du Trends, Serge Fautré
ajoute :
 Pour notre filiale internationale Interparking plus
 précisément, c’est aussi une chance unique de découvrir
 de nouveaux projets immobiliers commerciaux en Europe et
 d’agir en amont sur le volet « parking ».

En amont de projets immobiliers commerciaux : tout un
programme…
Comment voyez-vous votre filiale internationale
Interparking progresser sur les marchés étrangers ?
 Un effectif de 2.000 personnes, 290.000 places de parking
 réparties sur neuf pays, cela se mérite et cela se gère
 activement. Nous avons d’ailleurs été à deux doigts de
 perdre cette pépite du portefeuille quand la banque a
 failli tomber en faillite et qu’il a fallu renflouer les
 caisses avec les actifs « maison ».

En effet, on s’en souvient : le contribuable avait
activement contribué à ce renflouement…
Terminons ce rapide tour d’horizon par un article du Soir,
d’octobre 2010, intitulé « AG Real Estate tient le cœur de
Bruxelles entre ses mains »
 Nous tâchons d’avoir une vision globale du centre de
Bruxelles, rapporte Alain De Coster, à la tête de
l’activité de développement d’AG Real Estate. Il s’agit
de notre berceau historique. Vous savez, les assurances
AG y sont présentes depuis 1824. » (…)

A l’échelle de la Belgique, un géant immobilier, pesant
en 2009 quelque 3,8 milliards d’euros. Avec des projets
plein les cartons. Et une solide force de frappe : une
capacité d’investissement de 450 millions d’euros par an,
répartie entre le département « asset management », la
gestion de parkings via Interparking et l’activité de
développement. »

                    Juste une question…
             Et les citoyens, dans tout ça ?

 Conseil communal du 1er décembre 2014 où 250 personnes étaient
présentes
(à l’extérieur de la salle, trop exigüe) pour protester contre les
                            parkings

Affiches Nouveau Marché aux
Grains
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