Parmi les films récents West Side Story - Jean-Pierre Lefebvre - Érudit
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Document generated on 07/13/2022 9:48 p.m. Séquences La revue de cinéma Ciné-actualités Parmi les films récents West Side Story Jean-Pierre Lefebvre Number 29, April 1962 URI: https://id.erudit.org/iderudit/52012ac See table of contents Publisher(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital) Explore this journal Cite this review Lefebvre, J.-P. (1962). Review of [Parmi les films récents : West Side Story]. Séquences, (29), 36–None. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1962 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/
PARMI LES FILMS RÉCENTS WIM SUM SI OKI La question est : est-ce un film de go : un mime, un poème qui en soi film à l'autre : en ce sens il se rap- Robert Wise ou de Jerome Rob- constitue un film complet tout com- proche beaucoup du ballet tout en bins ? On prétend que. . . etc. . . . me le génial générique de Saul Bass. étant la forme cinématographique Chose certaine, West Side Story est, la plus proche de l'idée première avec The Hustler, le meilleur film West Side Story s'intègre dans le qui a poussé l'homme à inventer un américain de l'année 1961. La part genre cinéma-spectacle; mais ce nouveau mode d'expression. Forme de Wise et celle de Robbins peu- genre n'existe pas réellement, c'est primaire, si l'on veut, mais qui a le vent toutefois être précisées. Wise précisément son caractère relatif et grand mérite de nous rappeler qu'- est un des plus purs techniciens du péjoratif qui en fait une sorte de un film est, à la base, une retrans- cinéma américain, Robbins un des cinéma passe-partout qui a pour mission rythmée ou circulaire d'une meilleurs chorégraphes vivants. Je but de toucher le plus grand public réalité linéaire ou plane. Et c'est le me suis laissé dire que la mise en possible. Malheureusement on fait grand mérite du cinéma américain scène de la pièce de Broadway était trop souvent des procès d'intentions — plus particulièrement du ciné- la même ou à peu près que celle du lorsqu'il faut juger le cinéma-spec- ma-spectacle, de la comédie musi- film; nous avons cependant la certi- tacle dont les purs parlent avec in- cale et du western — que d'entre- tude d'assister à autre chose qu'un différence — s'ils veulent bien lui tenir les rouages qui permettent au spectacle filmé, nous sommes en accorder quelques secondes de leur 7ième art non seulement d'exister présence d'un film merveilleux et précieuse réflexion. Et plus malheu- mais encore d'avancer, rouages qui étourdissant. Si donc le film est fi-reusement encore, il arrive qu'on se assurent un rythme mécanique sur dèle en tout point à la pièce de serve de cette forme de cinéma, cul- lequel il est ensuite possible de Broadway, l'équilibre établi entre lativée plus spécialement par les A- greffer un rythme plus intérieur — scène et l'écran est en majeure par- méricains, comme prétexte pour disons spirituel ou intellectuel. tie redevable à Robert Wise qui, condamner tout le cinéma améri- lorsqu'il possède un bon scénario, cain, ce qui dénote une mécon- Certes, West Side Story n'est pas fait nécessairement un bon film naissance radicale de l'art du ciné- un chef-d'oeuvre : quelques séquen- (sic dixit Les Cahiers du Cinéma). ma en général. Le cinéma est d'a- ces empreintes d'un romantisme Grâce à Wise, et aussi à Otto Pre- bord et avant tout un art mécani- bien américain passent à un cheveu minger dont le merveilleux Exodus que (mais aucunement automati- du ridicule, évité grâce à la beauté n'a pas été apprécié à sa juste va- que) dont les divers éléments de la musique de Bernstein ; de leur, la caméra archi-lourde du Pa- (plans, prises de vues, séquences, plus, Natalie Wood (Maria) et Ri- navision 70 possède maintenant la etc. »..) se répètent perpétuelle- chard Beymer (Tony) jouent d'une souplesse d'une Bolex 16mm et sert ment selon un rythme voulu par le façon par trop théâtrale; mais West à d'autres fins que touristiques et réalisateur. Art du mouvement cir- Side Story demeure cependant un exotiques. culaire. Art de la répétition et de film complet, intelligent, beau et la durée. Or le cinéma-spectacle a même raffiné tant au point de vue pour principe de base la répétition de la réalisation technique que de Les dix premières minutes sont de même que la répartition dans le dix des plus belles minutes dans temps de leitmotivs techniques et la mise en scène. l'histoire du film musical, farando- dramatiques qui varient peu d'un le, sarabande, mélopée et fandan- Jean-Pierre Lefebvre 36 SÉQUENCES
• STAGES DE CINÉMA À L'INTENTION DES RESPONSABLES DES CINÉ-CLUBS DE LA RÉGION DE MONTRÉAL PROGRAMME • FIGURES DE CINÉASTES Présentation élaborée de quelques réalisateurs et étude approfondie d'un de leurs films. (auteurs étudiés selon les stages : John Huston, François Truffaut, Federico Fellini, Ingmar Bergman, Vincente Minnelli, Jacques Becker, Vittorio de Sica) • ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES • Travaux pratiques sur le langage cinématographique. • Analyse de la critique cinématographique : sources et valeur. • Echange de vues sur quelques problèmes d'organisation d'un ciné- club : le choix des films, la semaine de cinéma. • Forum sur la classification morale des films. ORGANISATION • 4 stages sont organisés au cours de l'été : 3 pour les jeunes filles et 1 pour les jeunes gens. • Ces stages se tiennent dans des chalets d'été et fournissent l'occasion aux participants de mener une vie de franche camaraderie. • Pour informations, s'adresser après le 1er mai au CENTRE DIOCÉSAIN DU CINÉMA DE MONTRÉAL 315 est, de Montigny, App. 2, Montréal-18, V I . 9-1329 D'autres stages pour étudiants et étudiantes se tiendront dans les régions d'A- mos, de Trois-Rivières et de Ste-Anne-de-la-Pocatière. Pour informations, s'adres- ser à son Office diocésain des Techniques de diffusion ou à l'Office Catholique National des Techniques de diffusion, 315 est, de Montigny, Montréal-18. Imprimerie W.-H. Gagné & Fils Ltée, St-Justln, Cté Maskinongé, Que.
••I IQBlIp ' CAHIER DE FORMATION ET D'INFORMATION CINÉMATOGRAPHIQUES A LUSAGE DES C|NÉ-CiU B S
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