PASSAGES ET ANCRAGES EN FRANCE - Dictionnaire des écrivains migrants de langue française (1981-2011)

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PASSAGES ET ANCRAGES
     EN FRANCE
 Dictionnaire des écrivains migrants
  de langue française (1981-2011)

                 Sous la direction de
             Ursula MATHIS-MOSER
       et Birgit MERTZ-BAUMGARTNER
En collaboration avec Charles BONN, Jacques CHEVRIER,
Dominique COMBE, Paul DIRKX, Susanne GEHRMANN,
              Pierre HALEN et Julia PRÖLL

                       PARIS
            HONORÉ CHAMPION ÉDITEUR
                      2012
                www.honorechampion.com
790                             Passages et ancrages. Dictionnaire

OUVRAGES CITÉS                                     (La boîte à guenilles), et à la fin de sa
Popa, Marian : Istoria literaturii române de       vie, dans des « fragments d’autobio-
azi pe mâine. Vol. 1. Bucarest, Fundatia Lu-
ceafarul, 2001.
                                                   graphie » dont le prologue le montre,
                                                   en 1942, interné au camp de triage
                                                   de Gurs : la guerre n’a pas seulement
STERNBERG, Jacques                                 arraché l’adolescent au cocon d’une
(Bert, Jacques)                                    vie familiale assez confortable, elle
1923 (Anvers, Belgique) –                          l’a aussi placé au bord d’une catas-
2006 (Paris, France)                               trophe à laquelle les siens n’échap-
                                                   peront pas. Dans cette antichambre
Fils d’un diamantaire juif anversois. N’achève     de l’extermination, S. ne devra qu’à
pas ses études secondaires. Exode en 1940 :        la compassion d’un employé de l’ad-
France, Espagne. Arrêté à Barcelone, puis huit     ministration, qui prend soin de sup-
mois dans un camp de triage des Pyrénées-          primer son dossier du fichier central,
Atlantiques. Échappe de justesse à la déporta-
tion. Évasion, clandestinité. À la Libération,
                                                   d’être le seul juif de son baraquement
vie misérable à Paris, puis retour en Belgique.    à ne pas prendre la « droite ligne vers
Publie sous le nom de Jacques Bert un récit        la mort certaine » : « sans cet événe-
de sa détention (La boîte à guenilles, 1945) et    ment à la fois dérisoire et miraculeux
un recueil de nouvelles (Angles morts, 1945).      [...], je n’aurais pas écrit ce livre.
S’installe à Paris en 1951. Petits boulots : em-
balleur, dactylo, représentant de commerce,
                                                   Ni aucun autre, d’ailleurs. Je serais
etc. Livres ronéotypés, fanzines. Remarqué         mort à Buchenwald, Dachau, Belsen
par É. Losfeld, qui publie La géométrie dans       ou Auschwitz. Il y avait du choix, à
l’impossible (1953) et Le délit (1954). Car-       cette époque » (Profession, mortel :
rière dans l’édition et la chronique (notam-       fragments d’autobiographie, 13). La
ment à France Soir et au Magazine Littéraire).
                                                   traque, la chance, l’évasion ont des-
Pamphlétaire, romancier, c’est à son art du
conte bref qu’il devra une tardive consécra-       siné une première expérience migra-
tion. Prix de l’Humour noir Xavier Forneret        toire plus terrifiante que salvatrice.
1961 (L’employé), Grand Prix SGDL Thyde            De cette histoire personnelle qui l’a
Monnier 1986.                                      jeté dans le cauchemar de l’histoire
                                                   collective, l’homme S. tirera la part
Avec les propriétés qui la caracté-                la plus secrète des deux ressources
risent, pessimisme radical, goût de                de l’écrivain : terreur de la mort, qui
l’absurde et de l’étrange, humour à                pourrit toute la vie, et rage de s’en
froid, l’œuvre de S. est d’abord celle             tirer coûte que coûte, à l’origine d’un
d’un survivant. Par pudeur autant que              rire cinglant opposé aux routines de
par refus de céder aux sirènes promo-              la vie ordinaire autant qu’aux céré-
tionnelles du témoignage, il n’en fera             monies des grandes institutions. Un
guère mention, sinon au début de sa                terrien parmi d’autres, mais sachant
carrière, dans un récit paru sous pseu-            qu’il n’est rien : telle sera sa position,
donyme, qu’il ne republiera jamais                 placée Entre deux mondes incer-
De SAADI à SVIT                              791

tains (1958), propre à considérer la        les arts plastiques, de Rops à Magritte
grouillante humanité du point de vue        en passant par Ensor ou Spilliaert.
de Sirius mais sans espoir de sortir        Il paraît difficile de séparer la veine
de la fourmilière. L’une de ses meil-       littéraire explorée par S. de cette
leures nouvelles prend tout son relief      ‘école belge de l’étrange’ qui s’est
sous cet angle : la terre est menacée       particulièrement illustrée dans le re-
de destruction, l’espèce humaine            gistre de la nouvelle avec F. Hellens,
doit pour survivre coloniser d’autres       M. de Ghelderode ou J. Ray. Ajou-
mondes, son embarquement est orga-          tons à cela une scolarité de cancre,
nisé à bord de fusées interplanétaires      qui l’aura conduit à se doter sur le tas
qui s’avèrent finalement être de gi-         d’une culture sauvage, boulimique
gantesques chambres à gaz (« Partir,        et collectionneuse, faite de littéra-
c’est mourir un peu moins », Univers        ture populaire, de dessins de presse,
zéro, 63-74). Au regard de cette luci-      de gravures, de cinéma burlesque,
dité gagnée contre le sort, la politique,   de films noirs et de short stories à
les croyances, les valeurs morales, les     l’américaine, mais alimentée aussi
chicanes administratives, les préoc-        par les grandes œuvres de W. Faulk-
cupations de carrière, la consomma-         ner, H. Miller ou encore L.-F. Céline,
tion, les embarras de circulation, les      dont les premiers romans, lus à la fin
ferveurs sportives ou vacancières, les      de la guerre, seront désormais exem-
phraséologies savantes et les petites       plaires à ses yeux d’une pratique vis-
combines du tout-Paris littéraire ne        cérale de l’écriture. S. le survivant
pèseront plus guère sans doute ; elles      sera du coup, après s’être installé à
n’en seront que plus mornes et ridi-        Paris, un écrivain ‘déplacé’, ayant
cules aux yeux de l’homme désabusé.         comme transporté avec lui dans la
Le spectre de l’extermination ou            capitale des belles-lettres un tempé-
l’éthos juif ne suffisent pourtant pas       rament réfractaire aux modèles domi-
à rendre compte qu’il se soit consa-        nant les deux sphères de la production
cré aux genres du fantastique, de la        commerciale et de la production let-
science-fiction, du nonsense, de l’éro-      trée, tels que le roman psychologique
tisme, mais aussi du pamphlet et de la      et le roman philosophique/formaliste
parodie. Peu pratiqués en France, où        ou le récit de témoignage et la poésie
ils sont assez généralement dévalués,       lyrique, genres marqués selon lui au
ces genres dits mineurs constituent         sceau du racolage ou du verbalisme et
en revanche un secteur très exploité        disqualifiés de surcroît par le champ
en Belgique, où ils s’inscrivent dans       réduit qu’ils réservent à l’imagina-
une tradition irriguée tant par le sym-     tion, du moins telle qu’il la conçoit :
bolisme et le surréalisme que par un        surtout pas l’aventure, mais l’évasion
naturalisme halluciné et un sens du         ici et maintenant ou dans des Futurs
carnavalesque dont témoignent aussi         sans avenir (1971) ; pas l’expérimen-
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tation des possibles, mais La géomé-          courts à la manière de F. Brown et
trie dans l’impossible (1953) ou La           dans l’esprit d’un A. Bierce ou d’un
géométrie dans la terreur (1955) ;            R. Matheson, dont beaucoup font
pas le raffinement d’un vraisem-               songer à la cruauté concise d’un
blable, mais l’exploration panique            R. Magritte. Rien là qui soit propre à
d’une pulsion ou d’une angoisse re-           ouvrir la voie d’une légitimité durable
belles à toute psychanalyse.                  dans une France qui déjà avait boudé
Sa carrière sera celle d’un outsider          l’art d’un B. Vian – comme lui fou de
perpétuel : pionnier des fanzines et          jazz, de culture populaire américaine
de la SF ; concepteur d’anthologies           et d’insolite –, malgré un roman paru
consacrées à ses genres de prédilec-          chez Minuit (L’employé), un contrat
tion (série des anthologies Planète) ;        de plusieurs années chez Albin Mi-
pamphlétaire sarcastique, mettant à           chel, un scénario pour A. Resnais
ses contemporains le nez sur leur uni-        et une pièce créée à la Comédie-
vers de consommation compulsive,              Française. C’eût été autant d’oc-
leur bonheur technologiquement as-            casions manquées s’il n’y avait eu
sisté, leurs goûts et dégoûts informés        chez S. incompatibilité patente, dé-
par le conformisme culturel ; chroni-         libérée, avec les régularités de la vie
queur foudroyant à France Soir les            littéraire. La consécration vint sur
valeurs de la modernité française et          le tard : lui qui avait mis tant d’iro-
valorisant au Magazine Littéraire,            nique méticulosité à bricoler des
contre les baudruches gonflées à l’air         listes, des répertoires et une parodie
de Paris, les artistes de son rayon, écri-    de Petit Larousse – avec noms com-
vains, humoristes, jazzmen, cinéastes,        muns, noms propres et pages de cita-
dessinateurs (tels son ami Topor ou           tions intermédiaires empruntées à ses
Gourmelin) ; romancier porté par une          auteurs fétiches – vit avec bonheur ses
grande frénésie d’écriture, une imagi-        contes reparaître en Folio Gallimard et
nation délirante et un ludisme verbal         figurer, dans certains manuels, auprès
sans affectation formaliste, obtenant         de ceux d’un G. de Maupassant : re-
un éphémère succès avec Sophie, la            vanche tardive sur l’école, mais éga-
mer et la nuit, mais ayant donné le           lement sur un champ parisien dont les
meilleur de lui-même avec L’employé           usages et les normes étaient aux anti-
et surtout Un jour ouvrable, épopées          podes de l’écrivain qu’il fut et qu’il
absurdes du quotidien situées dans un         avait voulu être. Adepte du solex et
monde frappé d’entropie et dont les           du dériveur dans un monde régi par
héros sont de pauvres types qui nous          la bagnole et la vitesse, n’ayant guère
ressemblent ; chantre de la femme,            voyagé que sur le pourtour des côtes
de l’éros et de la mer dans un grand          françaises, avec quelques retours vers
texte monstre tel que Le navigateur ;         Anvers, sa gare flamboyante et son
rédacteur intarissable de contes ultra-       port fluvial, S. s’est vu en naviga-
De SAADI à SVIT                                       793

teur de l’impossible : immobile dans              Éditions Joëlle Losfeld, 1971. – Lettre ouverte
un monde pris d’absurdes métamor-                 aux gens malheureux et qui ont bien raison de
                                                  l’être. Paris, Éditions Joëlle Losfeld, 1972. –
phoses, mobile en imagination dans                Lettre ouverte aux terriens. Paris, Albin
un monde transi de banalité. Défini-               Michel, 1974. – Dictionnaire des idées re-
tion de l’« Ailleurs » dans son Dic-              vues. Paris, Denoël, 1985. – Profession, mor-
tionnaire des idées revues : « Per-               tel : Fragments d’autobiographie. Paris, Les
                                                  Belles Lettres, 2001.
sonne n’a jamais pu aller ailleurs. Dès
qu’on part pour aller ailleurs et qu’on           SITES
y arrive, c’est qu’on est ici » (15).             http://jacques.sternberg.free.fr (08.09.2010)
                                                  http://www.monsieur-biographie.com [Bio-
                            Pascal DURAND         graphie de/Jacques Sternberg] (03.02.2011)

ŒUVRES
Œuvre narrative                                   STÉTIÉ, Salah
La boîte à guenilles. Bruxelles, Éditions du      1929 (Beyrouth, Liban)
Sablon, 1945. – Angles morts. Bruxelles, Édi-
tions de la Nouvelle Revue Belgique, 1945. –
                                                  Naît dans une famille arabophone musulmane,
La géométrie dans l’impossible. Paris, Édi-
                                                  apprend très jeune le français et est inscrit au
tions Joëlle Losfeld, 1953. – Le délit. Paris,
                                                  collège protestant de Beyrouth. À partir de
Plon, 1954. – La géométrie dans la terreur.
                                                  1947, prépare une licence de droit à l’Univer-
Paris, Éditions Joëlle Losfeld, 1955. – La
                                                  sité Saint-Joseph puis, en 1951, part à Paris
sortie est au fond de l’espace. Paris, Denoël,
                                                  poursuivre ses études de lettres à la Sorbonne.
1956. – Entre deux mondes incertains. Paris,
                                                  De retour au Liban en 1955, enseigne dans le
Denoël, 1958. – L’employé. Paris, Éditions
                                                  supérieur et anime L’Orient littéraire et cultu-
de Minuit, 1958. – Un jour ouvrable. Paris,
                                                  rel. S’installe à Paris en 1963, diplomate, dé-
Éditions Joëlle Losfeld, 1961. – Univers zéro.
                                                  légué permanent du Liban à l’UNESCO. En
Verviers, Marabout, 1970. – Futurs sans ave-
                                                  1983, part aux Pays-Bas comme ambassadeur
nir. Paris, Robert Laffont, 1971. – Contes
                                                  du Liban, puis au Maroc (1984-1987), devient
glacés. Verviers, Marabout, 1974. – Sophie,
                                                  secrétaire général des Affaires étrangères du
la mer et la nuit. Paris, Albin Michel, 1976. –
                                                  Liban en pleine guerre civile et à nouveau
Le navigateur. Paris, Albin Michel, 1976. –
                                                  ambassadeur aux Pays-Bas (1991-1992).
L’anonyme. Paris, Albin Michel, 1982. – Le
                                                  Poursuit parallèlement sa carrière littéraire
Shlemihl. Paris, Julliard, 1989. – Contes
                                                  en publiant de nombreux recueils poétiques
griffus. Paris, Denoël, 1993. – 300 contes
                                                  et essais. Prend sa retraite fin 1992 et s’ins-
pour solde de tout compte. Paris, Les Belles
                                                  talle dans les Yvelines, où il continue d’écrire.
Lettres, 2002.
                                                  Grand Prix de la Francophonie de l’Académie
Théâtre
                                                  française 1995.
C’est la guerre, monsieur Gruber. Paris,
Éditions Joëlle Losfeld, 1968. – Je t’aime, je
t’aime. Éditions Joëlle Losfeld, 1968.            S. reçoit de son père, professeur de
Autres œuvres                                     langue arabe et poète, une solide
Une succursale du fantastique nommée              culture arabo-musulmane, mais ap-
science-fiction. Paris, Éditions Joëlle Losfeld,
1958. – Manuel du parfait petit secrétaire
                                                  prend très jeune le français. De son
commercial. Paris, Éditions Joëlle Losfeld,       enfance beyrouthine, l’auteur garde
1960. – Chroniques de France Soir. Paris,         ce double ancrage dans la langue fran-
963

                                TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                    7

« [C]ES ÊTRES DE FRONTIÈRES, CES INCLASSABLES, CES COSMOPOLITES » . . .                                         7

Le dictionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           7
Une littérature de la migration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  10
Vers une poétique de la migrance ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                     15
La France, pays d’immigration. Une génération
d’auteurs migrants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           16

LES RÉGIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .        18

Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .     18
    Pays francophones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                18
    Pays non francophones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                    22
Les Amériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .            28
    Zones francophones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 29
    Autres zones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           30
Les Afriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .         33
    Le Maghreb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .             33
    Afrique subsaharienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  37
Moyen-Orient et océan Indien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                     41
Asie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .   43

REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .            46

OUVRAGES CITÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           48

LE CRITIQUE ET L’AUTEUR : UN ÉPISODE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                     53
964                                  Passages et ancrages. Dictionnaire

DICTIONNAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  55

A     Abodehman à Astalos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 57
B     Bachi à Bragance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           105
C     Caccia à Couturiau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           205
D     Dagtekin à Durocher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .              251
E     Ébodé à Essomba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .            327
F     Fardoulis-Lagrange à Feyder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  347
G     Gallaire à Guissard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .            367
H     Hák à Huynen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           399
I     Iulian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .   429
J     Jabès à Jurgenson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .          431
K     Kacimi à Kwahulé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .             447
L     Laâbi à Ly . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .       509
M     Ma à Moreau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .          549
N     Nadir à Nyssen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .         643
O     O. à Otte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .    677
P     Parvulesco à Poulin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .            687
R     Rabemananjara à Russo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                719
S     Saadi à Svit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .       751
T     Taïa à Turgeon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .         801
U     U Tam’si . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .     835
V     Van Hirtum à Vital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           841
W     Waberi à Wiazemsky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .               853
Y     Y. B. à Yémy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .         871
Z     Zaoui à Zumkir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           877

ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .          887

PRÉSENTATION DES ARTICLES ET CHOIX RÉDACTIONNELS . . . . . . . . . . . . . . . .                             889

LISTE DES ABRÉVIATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           891

LISTE DES COLLABORATEURS/COLLABORATRICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                           893

LISTE DES AUTEURS/AUTEURES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                 899
Table des matières                                              965

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                                   905

REMARQUES PRÉLIMINAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  901

OUVRAGES GÉNÉRAUX : EXIL, HYBRIDITÉ, MÉTISSAGE,
POSTCOLONIALISME ET TRANSCULTURE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                       907

L’IMMIGRATION EN FRANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                921

LITTÉRATURES DU DÉPLACEMENT EN FRANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                            926

EXIL, IMMIGRATION ET MIGRANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                    926
    Numéros de revues consacrés aux littératures du déplacement
    (choix) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .        937

RÉGIONS D’ORIGINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .            938

Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .     938
    Pays francophones (Belgique, Grand-Duché de Luxembourg,
    Monaco, Suisse) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .              938
    Autres pays européens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  940
Les Amériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .            944
    Zones francophones (Antilles, Québec) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                              944
    Autres zones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           947
Les Afriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .         949
    Maghreb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .          949
    Afrique subsaharienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .                  953
Moyen-Orient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .           957
Océan Indien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .         958
Asie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .   959
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