Photographie du diabète dans le canton de Fribourg
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1976 Photographie du diabète dans le canton de Fribourg Mai 2016 Rose-Marie Rittener, directrice des Ligues de santé et Lucile Ducarroz, conseillère scientifique, avec la collaboration du Dr Enzo Fontana, spécialiste FMH en endocrinologie&diabétologie et Jeanine Tinguely, infirmière clinicienne en diabétologie
Sommaire Type 1, type 2 : quelle différence ? ........................................................................................ 3 L’épidémie de diabète en chiffres .......................................................................................... 4 Les coûts humains et sociaux du diabète .............................................................................. 5 Prévention du diabète............................................................................................................ 6 Dépistage du diabète............................................................................................................. 8 Prise en charge des personnes diabétiques .......................................................................... 9 Discriminations liées au diabète ...........................................................................................10 Le réseau diabète dans le canton de Fribourg ......................................................................11 Défis pour l’avenir et plan de mesures ..................................................................................12 Bibliographie ........................................................................................................................15 2
Type 1, type 2 : quelle différence ? Le diabète est une maladie chronique due à une défaillance du pancréas dans la production d’insuline. L’insuline est une hormone qui permet aux cellules d’absorber le sucre – source d’énergie pour le corps – et donc de réguler la glycémie. Cela se traduit par une concentration excessive de glucose dans le sang. Les différents types de diabète : Le diabète de type 1 (5 à 10% des cas) Anciennement appelé diabète insulino-dépendant ou diabète juvénile, le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui se déclare subitement, la plupart du temps durant l’enfance. Dans ce cas, les cellules bêta du pancréas, qui produisent l’insuline nécessaire à la régulation de la glycémie, sont détruites par le système immunitaire. La cause du diabète de type 1 n’est pas connue. On pense qu’il résulte d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Le diabète de type 1 ne se guérit pas. Il est traité par des injections quotidiennes d’insuline, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Le diabète de type 2 (85 à 90% des cas) Chez les personnes souffrant de diabète de type 2, le pancréas continue de produire de l’insuline, mais la quantité sécrétée est insuffisante et le corps ne peut pas l’utiliser de manière efficace pour convertir la glycémie en énergie. Ce type de diabète, qui se déclare généralement chez des personnes de plus de 40 ans, en excès de poids et sédentaires, devient de plus en plus fréquent chez les jeunes. Le traitement du diabète de type 2 consiste en une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Si cela n’est pas suffisant pour régulier la glycémie, un traitement médicamenteux devra être envisagé. Le diabète gestationnel Cette forme de diabète se déclare durant la grossesse chez environ 10 à 15% des femmes enceintes et disparaît immédiatement après l'accouchement dans presque tous les cas. 3
L’épidémie de diabète en chiffres Dans le monde 1 adulte sur 11 souffre de diabètei. ème L’OMS prévoit qu’en 2030, le diabète sera la 7 cause de décès dans le monde.ii En Suisse 6% des hommes et 4% des femmes âgés de 15 ans et plus sont diabétiques (type 1 et type 2 confondus). Les personnes avec un bas niveau de formation ont 2 fois plus de risque de souffrir du diabète que celles avec une formation de niveau tertiaire (10% contre 4%)iii. Le nombre de personnes diabétiques en Suisse est estimé entre 450'000 et 500'000 (dont 40'000 souffrant de diabète de type 1)iv. Dans le canton de Fribourg Parmi la population adulte (15 ans et plus), 5.7% des hommes et 3.5% des femmes v souffrent de diabète (type 1 et type 2) . Cela représente environ 14'000 personnes touchées par cette maladie dans le canton, ce qui correspondrait à la troisième ville du canton, après Fribourg et Bullevi. (Population du canton de Fribourg au 01.01.2016 : 307’276 personnes)vii La prévalence du diabète est passée de 3% en 2007 à 4.5% en 2012, soit une augmentation de 50% en 5 ansviii. On estime que chaque année, 1500 nouveaux cas de diabète sont diagnostiqués dans la population âgée de 35 à 75 ansix. 50 à 70 enfants diabétiques sont scolarisés dans le canton (type 1 uniquement). 4
Les coûts humains et sociaux du diabète Les coûts humains du diabète Avec le temps, un taux élevé de glucose dans le sang endommage les vaisseaux sanguins et les organes et peut avoir des conséquences gravesx : risque accru de cardiopathie et d’accident vasculaire cérébral (50% des personnes diabétiques meurent d’une maladie cardio-vasculaire) risque accru d’ulcères aux pieds et d’infections, pouvant entraîner une amputation. risque de lésions des petits vaisseaux sanguins de la rétine, pouvant causer la cécité. 2.6% de la cécité dans le monde peut être attribuée au diabète. le diabète est l’une des principales causes d’insuffisance rénale. Les coûts directs et indirects du diabète en Suissexi Médicaments Les coûts Hospitalisations 994 millions de directs Soins médicaux francs Soins infirmiers ambulatoires Pertes de productivité entraînées par la maladie (arrêts 877 millions de maladie, retraites anticipées, Les coûts prise en charge par la famille) francs indirects Pertes de productivité entraînées par les décès 432 millions de prématurés francs 5
Prévention du diabète Les principaux facteurs de risque du diabète (type 2) sont : une alimentation déséquilibrée, la sédentarité, le surpoids. Le tabagisme augmente aussi les risques de complications. 80% de l’ensemble des cas de diabète pourraient être évités avec une bonne hygiène de viexii. Au sein de la population fribourgeoise Parmi les enfants et adolescent-e-s de 18 ans et plusxiii (en Suisse)xiv 39.5% est en surpoids ou obèses 19% des enfants de 6 à 12 ans sont (IMC>25). 43.7% ne fait pas attention en surpoids ou obèses. à son alimentation. 52% des filles et 62% des garçons de 76.6% ne consomme pas 5 fruits et 11 à 15 ans ne consomment pas légumes par jour, comme chaque jour des fruits. recommandé. 9% des filles et 16% des garçons 11.5% est inactif-ve et 23.8% seulement pratiquent au moins une partiellement actif-ve (moins de 1h30 heure d’activité physique quotidienne. d’activité physique modérée par semaine et activité physique intense moins d’une fois par semaine). 27.0% fume. Comment prévenir le diabète de type 2 et autres maladies chroniques ? Maintenir un poids normal (IMC entre 18.5 et 25) Adopter une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits et légumes. Pratiquer une activité physique régulière : au minimum 2h30 par semaine d’activité physique entraînant un léger essoufflement pour les adultes et une heure par jour pour les enfants et adolescent-e-s. Ne pas fumer. Limiter sa consommation d’alcool. Campagne de l’OMS à l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2016 6
Les conditions-cadres de la prévention Stratégie nationale de prévention des maladies non transmissibles Au niveau Cette stratégie approuvée par le Conseil fédéral le 6 avril 2016 propose un national cadre national pour empêcher ou retarder les maladies non transmissibles (notamment le diabète) ou en atténuer les conséquences. Plan cantonal de promotion de la santé et de prévention Au niveau Ce plan pose les priorités cantonales en matière de promotion de la santé et cantonal de prévention. Il est actuellement en cours d’élaboration. Vision de la stratégie nationale de prévention des maladies non-transmissibles : Plus de personnes restent en bonne santé ou bénéficient d’une qualité de vie élevée en dépit d’une maladie chronique Moins de personnes souffrent de maladies non transmissibles évitables ou décèdent prématurément Quel que soit leur statut socio-économique, les personnes sont encouragées à adopter des styles de vie sains dans un environnement favorable à la santé. Les programmes cantonaux Mis en œuvre par le CIPRET Fribourg, le programme fribourgeois de Programme prévention du tabagisme permet une politique de prévention systématique et de prévention équilibrée qui repose sur 3 dimensions : empêcher le début de la du tabagisme consommation, protéger contre le tabagisme passif, encourager l’arrêt du tabac. Programme En promouvant une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité Je mange physique régulière, le programme « Je mange bien, je bouge bien » entend bien, je bouge créer un environnement favorable à la santé afin de prévenir le surpoids dans bien la population fribourgeoise, en particulier chez les enfants et les jeunes. Les projets et activités de diabètefribourg et des Ligues de santé Plusieurs projets de prévention sont mis en œuvre Projets dans le canton de Fribourg, notamment le projet spécifiques Santé en entreprise des Ligues de santé du canton de Fribourg. Actions Actions d’information et de sensibilisation du grand public aux facteurs de spécifiques risques des maladies chroniques (par exemple dans le cadre des Rendez- vous au Quadrant) et promotion du dépistage. 7
Dépistage du diabète Le diabète de type 2 peut se développer durant plusieurs années sans symptôme. Ainsi, environ un tiers des diabétiques ignorent qu’ils sont atteints de cette maladie et le découvrent avec l’apparition des premières complicationsxv. Le diabète de type 2 peut se développer durant plusieurs années sans que la personne ne ressente de symptômes. En effet, le corps parvient au début de la maladie à compenser le manque d’insuline ou la résistance à l’insuline. Avec le temps cependant, le corps s’épuise ; c’est à ce moment-là que les premiers symptômes apparaissent. Le dépistage précoce - c’est-à-dire avant l’apparition des premiers symptômes - permet d’entreprendre rapidement des changements de comportements (alimentation et activité physique) et ainsi d’éviter ou du moins de limiter les complications liées au diabète. Dépistée précocement, une personne diabétique peut même dans certains cas éviter les traitements médicamenteux. Pour ces raisons, le dépistage précoce du diabète doit être encouragé, en particulier chez les personnes à risque : âgées de plus de 40 ans, en surpoids, sédentaires ou ayant des antécédents familiaux. Comment se déroule le dépistage ? Evaluation des risques de diabète au moyen d’un questionnaire (disponible en ligne sur www.diabetesuisse.ch) Prise de sang, afin de mesurer le taux de glycémie. Campagne de l’OMS à l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2016 8
Prise en charge des personnes diabétiques Une bonne prise en charge du diabète permet d’éviter ou de limiter les complications et d’améliorer la qualité de vie des personnes touchées. Qu’est-ce qu’une prise en charge adéquate ? Mise en place d’un mode de vie sain sur le long terme et si nécessaire d’un traitement adéquat. Pour les personnes diabétiques comme pour les non- diabétiques, un mode de vie sain correspond à : une alimentation saine et équilibrée, avec suffisamment de fruits et légumes une activité physique régulière une vie sans tabac une consommation modérée d’alcool Pour un changement durable du mode de vie, un accompagnement pluridisciplinaire est indiqué : médical, infirmier, psychosocial, diététique. Au minimum une fois par an, un contrôle des yeux, des pieds et de la fonction des reins doit être effectué. Le diabète pose de nombreuses questions au quotidien : lors des voyages, pour la conduite automobile, pour l’intégration scolaire et professionnelle, pour les assurances sociales, etc. Conseils et soutien peuvent être nécessaires.
Discriminations liées au diabètexvi Les personnes diabétiques, hommes, femmes et enfants, connaissent en Suisse l’expérience d’être traitées inégalement, d’être désavantagées ou exclues à cause de leur maladie. Ces expériences sont vécues dans plusieurs situations et contextes. Dans le contexte des assurances complémentaires et privées : Se voir refuser le droit de contracter une assurance complémentaire à l’assurance- maladie obligatoire, une assurance vie, une assurance perte de gain ou une assurance d’indemnités journalières. Dans le contexte de l’activité professionnelle : Discrimination à l’embauche Limitation de l’accès à certaines promotions Exclusion de certaines activités Dans le contexte scolaire : Exclusion de certaines sorties, activités ou camps scolaires Dans le contexte de la mobilité : Traitement particulier et contrôle spécial lors du contrôle de sécurité à l’aéroport Obligation de fournir des certificats médicaux pour obtenir le permis de conduire Dans le contexte militaire : Etre déclaré inapte lors du recrutement Obligation de payer la taxe d’exemption de l’obligation de servir, malgré la volonté d’effectuer le service militaire ou le service de protection civile Dans le contexte des loisirs : Non obtention d’autorisation pour la pratique de certains sports Différences de traitements injustifiées de la part des connaissances Etre obligé-e de justifier son comportement alimentaire lors de repas entre ami-e-s diabètefribourg s’engage dans la défense des droits et intérêts des diabétiques auprès des assurances sociales, des pouvoirs publics, des lieux de travail, des écoles, etc. 10
Le réseau diabète dans le canton de Fribourg diabètefribourg Enseignement en diabétologie et en diététique, évaluation et soins de pieds (à Fribourg, Bulle, Morat et Guin), dispensés par des infirmières et des diététiciennes spécialisées Consultations et interventions auprès des enfants diabétiques, de leurs familles, des lieux de garde et de formation Informations, conseils et soutien à propos de toutes les questions et problèmes engendrés au quotidien par le diabète, afin d’améliorer la qualité de vie et prévenir les complications Conseils d’utilisation individualisés et vente de matériel à prix avantageux Activités d’information, de prévention et de dépistage : ateliers, groupes d’échanges, cours et conférences, manifestations grand-public Défense des droits et intérêts des diabétiques auprès des assurances sociales, des pouvoirs publics, des lieux de travail HFR et HIB – Service Consultations spécialisées assurées par les d’endocrinologie et de médecins spécialistes en endocrinologie et diabétologie diabétologie et leur équipe interdisciplinaire Suivi des complications et consultations du pied diabétique Médecins endocrinologues- Consultations spécialisées en diabétologie diabétologues en pratique Prévention et suivi des complications indépendante Médecins de premier Dépistage du diabète recours Suivi du traitement médical des personnes diabétiques dans le long terme Prévention et suivi des complications Diététicien-ne-s Conseils nutritionnels indépendant-e-s Soutien à la mise en œuvre dans la durée de nouvelles habitudes alimentaires 11
Défis pour l’avenir et plan de mesures 1. Les défis en termes de prévention S’inscrivant dans la ligne de la stratégie nationale de prévention des maladies non transmissibles, également suivie par le plan cantonal de promotion de la santé et de prévention 2017-2021, la vision de diabètefribourg en matière de prévention pour la réduction de la prévalence et de l’incidence du diabète est la suivante : Encourager l’adoption de comportements favorables à la santé Développer des conditions cadres propices à la santé Il n’existe à ce jour pas de base légale pour financer la prévention du diabète et des autres maladies non transmissibles. Le travail lié à la prévention mené par diabètefribourg ne serait à l’heure actuelle pas possible sans le soutien de la Loterie romande. Le déploiement de ces activités constitue par conséquent un réel défi. Plan de mesures pour la prévention Dans les années à venir, diabètefribourg va, au sein de l’association des Ligues de santé du canton de Fribourg et en étroite collaboration avec les autres Ligues membres, s’investir davantage encore dans la prévention du diabète et des autres maladies chroniques, en ciblant tout particulièrement la population adulte (20-60 ans) et en agissant sur les principaux facteurs de risques des maladies chroniques (alimentation, activité physique, tabac, gestion du stress). L’association va ainsi poursuivre ses actions d’information et de sensibilisation auprès du grand public, ainsi que son engagement dans les programmes de prévention communs des Ligues de santé : Santé en entreprise, les Rendez-vous au Quadrant, programme cantonal Tabac. Par ailleurs, dès 2017, un nouveau plan d’action pour le renforcement de la prévention primaire par les Ligues de santé va être mis en œuvre. Dans ce cadre-là, de nouveaux projets et actions seront proposés, avec pour objectif une plus grande sensibilisation du grand public aux principaux facteurs de risques des maladies non transmissibles. Globalement, ce plan d’action en cours d’élaboration vise à encourager au sein de la population fribourgeoise l’adoption de comportements favorables à la santé en se basant sur une approche ludique et de proximité. 2. Les défis en termes de dépistage Le diagnostic précoce du diabète constitue le point de départ pour bien vivre avec cette maladie, améliorer la prise en charge et éviter les complications. Plus une personne vit avec un diabète non diagnostiqué, donc non traité, plus les risques de complications sont grands. Le défi pour les années à venir est de généraliser le dépistage du diabète, en particulier chez les personnes à risques : âgées de plus de 40 ans, en surpoids, sédentaires ou ayant des antécédents familiaux. 12
Il s’agit d’un défi de taille considérant la faible densité de médecins dans le canton de Fribourg, en particuliers de médecins de premier recours1 : on dénombre 6.1 médecin de premier recours pour 10'000 habitant-e-s dans le canton de Fribourg, contre 9.3 en Suisse. Le canton de Fribourg se classe au 26ème rang en termes de densité de médecins de premier recoursxvii. Plan de mesures pour le dépistage diabètefribourg va poursuivre et renforcer ses activités visant à informer et sensibiliser les personnes à risque à l’importance du dépistage (notamment grâce au questionnaire d’évaluation des risques). Ce travail se fait au quotidien, via les différents canaux de communication et lors des actions auprès du grand public. Le message principal que diabètefribourg va continuer de véhiculer est le suivant : chez les personnes à risque de plus de 40 ans, sédentaires, en surpoids ou ayant des antécédents familiaux, un dépistage du diabète devrait régulièrement être effectué par prise de sang chez leur médecin. 3. Les défis en termes de prise en charge En raison du vieillissement de la population, de la forte croissance démographique dans le canton de Fribourg et du mode de vie moderne, le nombre de diabétiques est amené à augmenter fortement au cours des prochaines années. Les défis à venir sont conséquents : Prise en charge pluridisciplinaire d’un nombre croissant de diabétiques. Là encore, la faible couverture médicale du canton de Fribourg constitue un obstacle de taille. Accompagnement diététique et psychosocial afin d’encourager et soutenir les changements de comportements sur le long terme, également dans le grand âge. Plan de mesures pour la prise en charge Face à l’augmentation attendue du volume de patient-e-s à diabétiques et du nombre de consultations, diabètefribourg va mettre tout en œuvre, avec le soutien de la Direction de la santé et des affaires sociales, pour que le développement de l’équipe infirmière et diététique s’ajuste à cette croissance. La collaboration et le travail en réseau avec les médecins diabétologues va également être poursuivie et renforcée. diabètefribourg va continuer de s’engager pour offrir aux personnes diabétiques la meilleure qualité de vie possible, afin qu’elles puissent trouver la motivation pour aborder les défis du quotidien, contrôler la maladie tout en se réalisant pleinement et en vivant avec plaisir. 4. Les défis d’une vie de diabétique sans discrimination Les personnes diabétiques connaissent en Suisse l’expérience d’être traitées inégalement, d’être désavantagées ou exclues à cause de leur maladie. Ces expériences sont vécues 1 Médecine de premier recours : médecine interne générale, médecin praticien, médecine de l’enfant et de l’adolescent. 13
dans plusieurs situations et contextes (vie professionnelle, scolarité, assurances sociales, mobilité, etc.). Aujourd’hui, diabètefribourg s’engage au quotidien pour la défense des droits et intérêts des diabétiques auprès des assurances sociales, des pouvoirs publics, des lieux de travail, des écoles, etc. : Accompagnement des enfants et adolescent-e-s diabétiques dans tous les domaines de la vie : scolarité, crèche, vie de famille, loisirs, etc. Accompagnement des personnes diabétiques à l’âge adulte dans tous les domaines de la vie : vie professionnelle, conduite automobile, voyages, etc. Plan de mesures contre les discriminations vécues par les personnes diabétiques Outre l’accompagnement individuel et le soutien des personnes diabétiques dans les différents domaines (assurances sociales, intégration professionnelle, mobilité, etc.), diabètefribourg va poursuivre la fructueuse collaboration avec le Bureau santé à l’école (bureau inter-direction Direction de la santé et des affaires sociales et Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport) afin de soutenir l’intégration scolaire des enfants diabétiques sans discrimination. Celle-ci concerne plus spécifiquement la participation des enfants aux camps et sorties scolaires et à la gestion des traitements et des mesures de glycémies durant le temps scolaire. A noter qu’une communication spécifique au sujet de l’intégration scolaire des enfants diabétiques est prévue pour le mois de septembre 2016. 14
Bibliographie i International diabetes federation : www.diabetesatlas.org ii Organisation mondiale de la santé : www.who.int iii Office fédéral de la statistique (2014). Statistiques de la santé 2014. iv Source : diabètesuisse v Moreau-Gruet F. (2015). Troisième rapport sur la santé dans le canton de Fribourg. Analyse des données de l’enquête suisse sur la santé 2012. (Obsan Rapport 70). Neuchâtel : Observatoire suisse de la santé. vi Estimation basée sur les données de : Moreau-Gruet F. (2015). Troisième rapport sur la santé dans le canton de Fribourg. Analyse des données de l’enquête suisse sur la santé 2012. (Obsan Rapport 70). Neuchâtel : Observatoire suisse de la santé. vii Service de la statistique du canton de Fribourg viii Moreau-Gruet F. (2015). Troisième rapport sur la santé dans le canton de Fribourg. Analyse des données de l’enquête suisse sur la santé 2012. (Obsan Rapport 70). Neuchâtel : Observatoire suisse de la santé. ix Estimation basée sur les donnée de : Association vaudoise du diabète (2012). Baromètre diabète vaudois. Situation de base et pistes d’amélioration. x OMS : www.who.int/mediacentre/factsheets/fs312/fr/ (consulté le 21.03.2016) xi Office fédéral de la santé publique (2014). Calcul des coûts directs et indirects des principales maladies non transmissibles. xii Service de la santé publique du canton de Vaud (2010). Programme cantonal diabète. Présentation du programme. Rapport technique. xiii Moreau-Gruet F. (2015). Troisième rapport sur la santé dans le canton de Fribourg. Analyse des données de l’enquête suisse sur la santé 2012. (Obsan Rapport 70). Neuchâtel : Observatoire suisse de la santé. xiv Office fédéral de la statistique (2014). MOSEB xv Source : diabètesuisse xvi Raemy Annabelle et Gredig Daniel (Fachhochschule Nordwestschweiz ; Hochschule für Soziale Arbeit : 2014). Expériences de discrimination et de stigmatisation vécues par des personnes souffrant de diabète et résidant en Suisse. Une évaluation quantitative de l’inégalité de traitement et de la modélisation des effets engendrés par les expériences de stigmatisation sur la qualité de vie des personnes souffrant de diabète. xvii Moreau-Gruet F. (2015). Troisième rapport sur la santé dans le canton de Fribourg. Analyse des données de l’enquête suisse sur la santé 2012. (Obsan Rapport 70). Neuchâtel : Observatoire suisse de la santé. 15
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