Qu'est-ce qu'un label de durabilité ? - Alliance pour la ...
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Qu’est-ce qu’un label de durabilité ? Les labels encadrent la durabilité des matières premières selon des cahiers des charges et des audits indépendants. Les organismes certificateurs travaillent sur le terrain et en collaboration avec les entreprises du secteur, mais aussi avec des ONG et des experts indépendants. Ils ont pour vocation : De diminuer l’impact environnemental des activités des filières De soutenir des conditions de travail décentes pour les producteurs et le respect des communautés locales De garantir aux consommateurs une production durable et une traçabilité fiable
Les systèmes de certification présentent néanmoins certaines limites. Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte afin de développer une filière totalement durable : la traçabilité, la gouvernance, des critères sociaux et environnementaux… Et il est difficile pour un label de répondre à cette pluralité d’attentes. Par conséquent, tous n’offrent pas les mêmes garanties. Ainsi, la certification ne doit pas être considérée comme seule solution pour développer des filières durables mais doit s’inscrire en complément d’autres actions conduites par les entreprises dans le cadre de leur politique zéro déforestation ou par les États via le déploiement de politiques publiques et de réglementations orientées en ce sens. Elle est néanmoins un premier pas dans la bonne direction pour des filières plus durables. Zoom sur quelques labels existants
Le cacao La production de cacao augmente deux fois moins vite que la demande mondiale qui, elle, connaît une explosion. Cela représente une menace sérieuse pour les forêts d’Afrique où le cacao est majoritairement cultivé. Des organismes de certification durable ont été créés, cherchant à réconcilier durabilité sociale et environnementale de la production, quantité de l’approvisionnement et accessibilité des prix. Labels existants : En 2017, près de 30% de la production mondiale était certifiée selon le label RainforestAlliance/UTZ et 10% selon le label Fairtrade.
Le café Alors que la demande mondiale augmente et genère d’importants revenus pour les acteurs économiques en aval de la filière, on observe depuis quelques années un appauvrissement des producteurs. Pourtant, ils sont 25 millions répartis dans plus de 80 pays. Labels existants : Depuis quelques années, la production de l’arabica (60% du marché) est impactée par le réchauffement climatique. Les acteurs économiques de cette filière doivent donc engager des programmes d’actions sur le terrain (telle que l’agroforesterie) afin de maintenir la production… Attention toutefois à ne pas provoquer de déforestation !
Le bois et la pâte à papier Le secteur du bois et de la pâte à papier est le 1er à s’être mobilisé pour développer des certifications garantissant la gestion durable des forêts. Concrètement, il s’agit pour les exploitants de couper le bois de manière à préserver les fonctions écologiques de la forêt. Labels existants : On estime aujourd’hui qu’au maximum 30% des produits réalisés avec des bois tropicaux sur le marché européen ont été certifiés durables. Il y a donc encore un potentiel important pour augmenter cette part d’importation certifiée durable.
L’huile de palme Huile végétale la plus consommée au monde, l’huile de palme est associée à la déforestation des forêts d’Asie du Sud-Est. Face à ce fléau, ONG et entreprises utilisatrices de cette matière première ont créé en 2004 la certification RSPO visant à développer une production qui ne soit pas liée à la déforestation. Labels existants : Lors de sa dernière révision en 2018, la certification RSPO a fait une avancée majeure en adoptant la méthodologie High Carbon Stock (HCS) qui permet une plus grande préservation des forêts (forêts secondaires, zones forestières à haute valeur écologique telles que les tourbières ou les mangroves.) La certification RSPO couvre seulement 20% environ de la production mondiale d’huile de palme. C’est encore trop peu !
Le label zéro déforestation Souhaité depuis plusieurs années par des ONG et soutenu par les pouvoirs publics, un label commun à toutes les filières est actuellement à l’étude par la Commission Européenne et par le gouvernement français. Un label Zéro Déforestation pourrait bien s’inscrire comme une des solutions apportées, encore faut-il qu’il obtienne une adhésion suffisante des parties prenantes et définisse des critères ambitieux en matière de préservation des écosystèmes et de respect des droits humains.
À l’Alliance pour la Préservation des Forêts, nous pensons qu’il n’existe pas d’approche universelle. Les solutions les plus efficaces proviennent de réponses multiples. Et quelles que soient les approches envisagées, les certifications de durabilité feront partie de la solution.
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