REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE - Geneacaux local ...

La page est créée Maxime Pascal
 
CONTINUER À LIRE
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE - Geneacaux local ...
ISSN 02 94 7382

 REVUE GÉNÉALOGIQUE
     NORMANDE
            Histoire et monographie des familles. Héraldiques. Documentation.
    Publiée l’Union des Cercles Généalogiques et Héraldiques de Normandie

             24ème ANNÉE                    REVUE TRIMESTRIELLE
           3eme TRIMESTRE
                                            Le numéro :                    7 €
N° 95 — Juillet/Août/Septembre 2005
                                            Abonnement France :           25 €
                                            Hors métropole :              34 €
SERVICES                          GÉNÉRAUX
Union                                                                                Secrétariat U.C.G.H.N.
                                                               15 rue Maryse Bastié, 50470 LA GLACERIE
Correspondance générale concernant l’Union,                                   courriel : union@ucghn.org
changements d’adresse, renseignements…                                       site : http://www.ucghn.org

Adhésions à la section générale, abonnements                                       Trésorier U.C.G.H.N.
                                                             16 rue du Docteur-Dubois, 76620 LE HAVRE

Revue                                                                REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE
                                                                   20 rue Petit-de-Julleville, 76000 ROUEN
Articles, Quartiers normands, Questions & Réponses, Com-
munications, Nous sommes tous cousins, Varia, etc.                             courriel : regeno@wanadoo.fr

                                                                                 Michèle JOURDREN
héraldique                                                    44 av. Georges-Bizet, 76380 CANTELEU

Bibliothèque de l’Union                                                        BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE
                                                                                  (à l’attention de l’UCGHN)
Bulletins, livres, relevés de mariages ou au-                              BP 27216, 14107 LISIEUX CEDEX
tres… destinés à la Bibliothèque de l‘UCGHN              tél: 02-31-48-41-00 & courriel : bmlisieux@mail.cpod.fr
                                                                                      site : www.bmlisieux.com

Associations affiliées
Voir plus loin la rubrique Nouvelles de l’Union & des Associations affiliées

Numéros Anciens                                              Dominique CARPENTIER, Ferme de Beauvoir
                                                                              207 route du Grand Tôt
                                                                           76190 HAUTOT ST SULPICE
                                                                      dominiquecarpentier@laposte.net
• année 1997 : n° 61, 62 & 62 sup., 63, 64 & 64 sup.
• année 1998 : n° 67, 66 & 66 sup., 68 & 68 sup.
• année 1999 : n° 69, 71, 70 & 70 sup., 72 & 72 sup.                           Numéros spéciaux

Chaque numéro simple 1,5 € & numéros avec sup-                           (listes des familles étudiées)
plément 2,30 €.                                                         1995 (10 000 familles) : 10,00 €

Pour les années ci-après, chaque numéro simple                          Ajoutez les frais d’expédition
6,8 € & numéros avec supplément 9 €.                                          à vos commandes
                                                                    France métropolitaine & Europe
• année 2000                                                        • 2,70 € pour 1 numéro
n° 73, 74, 76, n° 75 & 75 sup                                       • 3,60 € pour 2 ou 3 numéros
l’année complète 24,40 €                                            • 5,60 € pour 4 à 9 numéros
                                                                    • 8,00 € pour 10 numéros & plus
• année 2001
n° 79 & 79 sup                                                      Dom-Tom (par avion)
n° 78 & 80 sup                                                      • 3,50 € par numéro
l’année complète (sauf n° 77, épuisé) 18,30 €                       Autres continents (par avion)
                                                                    • 5,00 € par numéro
• année 2002
n° 81 & 81 sup, 83.                                                            Libellez vos chèques
                                                                                    à l’ordre de :
n° 84 & 84 sup
                                                                        UCGHN (C.C.P. Rouen 2350 10 Z)
l’année complète 24,40 €
• année 2003
                                                                            Nous attirons votre attention sur
n° 85, 86 & 86 sup., 87, 88.                                                l’épuisement de certains numéros
l’année complète 25 €                                                       anciens. C’est pourquoi nous avons
                                                                            modifié les modalités d’acquisition
• année 2004                                                                des numéros disponibles.
n° 89, 90, 91 & 92.
                                                                                      Profitez de ces
l’année complète 25 €                                                               prix intéressants !
UNION des CERCLES
     GENEALOGIQUES
                                                    REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE
     et HÉRALDIQUES                                                       24e année – n° 95
 de NORMANDIE (UCGHN)                                                   3eme trimestre 2005
          Membre de la
Fédération Française de Généalogie                                   juillet - août - septembre
                ‹
Siège social : Archives Départementales
    de Seine-Maritime, 76100 ROUEN
n° SIREN : 398 087 213 – code APE : 913
                                                                                 SOMMAIRE
                    ‹                          ♦ Éditorial .................................................................... 2
      Conseil d’Administration                                       GÉNÉALOGIE & HISTOIRE
             Président
        JEAN-PIERRE RAUX
                                               ♦ Les seigneurs de Sourdeval
                                                       par Christian Mulot ............................................... 3
 président et fondateur du CG 27
                                               ♦ Anonyme comme prénom
         1ère Vice-Présidente
                                                       par Thierry-Fidel Le Carpentier &Jérôme Calvet ... 10
           ANNICK PERROT
        présidente du CG 50                    ♦ Un Normand « accro » à son terroir
                                                       par Simone Lemaître ............................................. 11
         2ème Vice-Présidente
          MICHÈLE JOURDREN
                                               ♦ La famille de Tampleu
                                                       par Annette Godefroy ........................................... 12
        secrétaire du CGRSM
                                               ♦ La famille de Civille
         Secrétaire général
                                                       par Jérôme Calvet ................................................. 16
          CHARLES SOHIER
      administrateur du CG 50                                                  HÉRALDIQUE
             Trésorier
                                               ♦ Enregistrement d’armoiries
       JEAN-PAUL PORTELETTE
                                                       par Michèle Jourdren ............................................ 20
     vice-président du GGHSM
                    ‹                                                       DOCUMENTATION
        Membres fondateurs
                                               ♦ Les religions et leurs archives
COMTE D 'A RUNDEL DE CONDÉ
(président honoraire), COMTE DE
                                                       par Claude Lebrument .......................................... 21
GENNES (secrétaire général hono-               ♦ Ils ont quitté la Normandie
raire) et JACQUES MERLE DU BOURG                       par Jean-Pierre Raux ............................................ 27
(†).
         Membres du Conseil
                                               ♦ Trois centenaires
PIERRE ANCEL (trésorier du CGPCSM), ANNE               par Renée Vaillant-Lemire, Arnaud de Balorre
BLOT-LEMAÎTRE (présidente de l’APGN),                  & Henriette Ouin-Lacroix ...................................... 30
MONIQUE BOCQ-PICARD (vice-présidente de
l’APGN), Dominique CARPENTIER (vice-                                                     ‹
présidente du CGPCSM), Cécile FRANÇOIS
                                               ♦ Questions ................................................................... 31
(présidente du Cégécal), JEAN-CLAUDE LE-
CLERC (vice-président et fondateur du CG27),   ♦ Réponses ................................................................... 46
MICHEL LOISELEUR (bibliothécaire, membre
                                               ♦ Communications ........................................................ 56
du CG27), OLIVIER POUPION (président et
fondateur du CGRSM), Gérard SEIGNEUR                                                     ‹
(vice-président du CGPO) et JEANNINE SEN-
TIER (présidente du CGPCSM).                   ♦ Bibliographie normande
         Membres d’honneur                             par Gérard d’Arundel de Condé,
                                                       Jean Frémont & Philippe Devillard ....................... 59
DUC DE LA FORCE (†), BARON ÉDOUARD DE
NERVO (†), BARON JACQUES AMEIL, GAS-                                                     ‹
TON SAGOT (†), présidents d'honneur
de la Fédération.                              ♦ Quartiers normands de
ANNETTE LESSERTOIS (vice-présidente et                 Marguerite Guérin-Colley (comp.), Christiane Level
fondatrice du CGRSM).
                                                       (comp.), Danièle Martel épse Peypoudat, Raymonde
Les Directeurs des Archives départe-                   Raould (épse Lecouvreur) (comp.), Maryline Auzerais,
mentales du Calvados, Eure, Manche,                    Claude Bouhallier .................................................. 62
Orne & Seine-Maritime ; les Conserva-
                                               ♦ Nous sommes tous cousins ....................................... 80
teurs des Bibliothèques municipales
                                                                                         ‹
de Rouen & Lisieux ; le Conservateur
des Archives municipales du Havre ;            ♦ Nouvelles de l’Union et des Associations.................... 83
le directeur du Service Historique de          ♦ Varia .......................................................................... 90
la Marine à Cherbourg.
                                               ♦ Nouveaux sociétaires et abonnés ............................... 93

                                                                                                                            page 1
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                             ÉDITORIAL

     Et le document                                L   es généalogistes amateurs utilisent
                                                       de plus en plus les possibilités que
                                                   leur offre cette extraordinaire techno-
            dans tout cela...                      logie moderne : l’Internet. Un outil for-
                                                   midable ! une encyclopédie sans cesse
     remise à jour !

     A   près avoir créé son serveur minitel, l’Union des Cercles généalogiques et héral-
         diques de Normandie a, parmi les premières en France, créé son site Internet.
     Destiné à vous informer, il est en constante évolution. De même, les bases de don-
     nées de nombreux cercles alimentent le site Bigenet de la Fédération française de
     Généalogie. Certains utilisent d’autres sites et des forums de discussion. Tous ré-
     fléchissent à mettre à la disposition de leurs membres le maximum d’informations
     aux meilleures conditions.

     D   ’autres sites Internet proposent eux-mêmes des bases de données collectives
         très importantes. Leur apport est également appréciable et complète l’action
     des cercles. Comme ceux-ci, ils sont aussi un bon moyen de découvrir des
     « cousins ».

     M    ais, il ne faut pas oublier l’essentiel : le document lui-même ! Car le chercheur
          sérieux, s’il veut mériter ce qualificatif, doit toujours se référer à l’acte, aux
     archives. Il ne peut se contenter de recopier ce qu’il lit sur son écran d’ordinateur.
     Cela s’applique aussi aux relevés d’actes réalisés par les bénévoles. Quel dommage
     de se contenter de recopier les données d’une table de mariage ou de toute autre
     publication.

     J   ’utilise moi-même toutes les possibilités qu’offre l’Internet. Mais, surtout, ne ré-
         duisons pas la généalogie à une simple activité « presse-bouton »…

                                                                          Jean-Pierre RAUX
                                                                       Président de l’UCGHN
                                  Rédacteur en chef de la Revue Généalogique Normande

  Toute reproduction est soumise à l’accord           Copyright :
  préalable de l’UCGHN
                                                      La composition de la Revue étant arrê-
                                                      tée le premier jour du deuxième mois
  Directeur gérant : Jean-Pierre Raux                 de chaque trimestre, les articles &
  17 rue Maillot 27000 Évreux                         communications parvenant après cette
  Dépôt légal : 3e trimestre 2005                     date ne peuvent paraître, au plus tôt,
                                                      que dans le numéro du trimestre sui-
  Commission paritaire de presse :                    vant.
  n° 64517 du 15 juin 1982
  ISSN 02 94 7382                                     Les manuscrits, publiés ou non, ne
                                                      sont pas rendus.
  Imprimé pour le compte de l’UCGHN par
  l’Imprimerie Nouvelle, 76190 YVETOT                 Articles & communications engagent la
  Tirage: 3000 exemplaires                            seule responsabilité de leurs auteurs.

                                     Comité de rédaction
   Michèle Jourdren, Annette Lessertois, & Jean-Pierre Raux (rédacteur en chef)
                    composition & maquette : Olivier Poupion.

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                           page 2
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                                  GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

                                                   Généalogie & Histoire

                                      Les seigneurs de Sourdeval
                                                par Christian MULOT

                                                                  une lieue et demie de long sur une lieue de large mais
                  Les de Sourdeval                                aussi le manoir de Scatun, important, un manoir
                                                                  ravagé, trente-trois autres manoirs, quatre-vingt-
Robert de Sourdeval, le 1er seigneur de Sourdeval,                sept villains, trente-neuf bordars, cinq églises, 3 prê-
prit part à la bataille d’Angleterre aux côtés de Tail-           tres, un moulin et dans la Ville d’York, deux mai-
lefer, en fait Robert 1er de Mortain, et il s’établira là-        sons.
bas après la conquête, ainsi que Bertrand de Verdun,
originaire de Barenton, son parent. Robert de Sour-               Les de Sourdeval formaient une branche de la famille
deval, fut le premier seigneur de Sourdeval. Comme                de Verdun, de Barenton. Un franc quartier, ajouté
beaucoup d’émigrés, sa femme l’obligea à rentrer.                 comme brisure dans leurs armoiries, indiquait qu’ils
Elles allèrent jusqu’à les menacer de se pourvoir                 en étaient les puinés. « Ils en furent aussi les plus il-
d’autres maris…                                                   lustres ».

Richard de Sourdeval - de Normandie - est venu avec               La charte de fondation de l’église collégiale de Mor-
les conquérants normands, en 1066, à la suite du                  tain fait foi que Robert de Sourdeval fonda la pré-
comte de Mortain, à la bataille d’Hasting. Sur le                 bende nommée « du Fresne ». Pour se faire, il donna
Domesday Book, on le retrouve plus tard, détenteur                la moitié de la paroisse du Fresne, etc. (1)
de 55 manoirs dans le Yorkshire. Ce texte est traduit
de l’arbre généalogique d’un lointain descendant                  En 1096, c’est ce même Robert de Sourdeval qui ac-
américain de notre Richard.                                       compagna Bohémond, prince de Tarente, à la 1ère
                                                                  croisade, après avoir bataillé en compagnie des Hau-
Il est inscrit sur la liste des Compagnons de Guillau-            teville, dans la Sicile, la Pouille et la Calabre. Gau-
me le Conquérant. A proximité de Sewerby, York-                   tier de Sourdeval devint connétable d’Antioche.
shire, Robert de Mortain, demi frère de Guillaume le              Beaudouin, prince d’Antioche en 1134 lui avait don-
Conquérant, lui octroie des terres et on lui retrouve             né un palais à Laodicée.
un descendant en 1660, entre Bridlington et Horn-
sea, nommé John Surdeval.                                         D’après Guillaume de Tyr, un Robert de Sourdeval
                                                                  s’établit en Orient et sa postérité s’y propagea. Com-
Après la conquête, Richard de Sourdeval réclame le                me dernier souvenir de ce guerrier, son écusson est
Yorkshire, la terre de Norman et d’Aze. Dans la ter-              accroché aux voûtes du Musée des Croisades, au châ-
re du Comté de Mortain, il avait en outre reçu du                 teau de Versailles. Lors de la deuxième croisade,
comte de Mortain, une terre de deux charruées, soit               Beaudouin III refusa de confier la défense, très, trop,

Note :
1. Revue du Mortainais n° 21 du 25 janvier 1928. Extrait de la Noblesse du Mortainais par Julien Pitard, sgr de St-Jean-du-
Corail en 1700.

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                              page 3
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                                  GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

périlleuse, d’Antioches – le château d’Hatab - au                 nommé « le Noir Moine » (voir plus haut) fut du
renommé Robert. Il préféra livrer place aux Grecs et              voyage d’Egypte avec Saint-Louis, mais contraire-
donna le signal de départ en 1148.                                ment à plusieurs seigneurs du Mortainais, il ne fut
                                                                  pas victime du naufrage de la Nef Blanche où tant
Un Rualon de Sourdeval est témoin dans une charte                 périrent, puisque en 1272, il comparait à Tours avec
de Richard, évêque d’Avranches, signée entre 1171 et              les chevaliers du bailliage du Cotentin. Il y passa au
1182.                                                             roi sa soumission de son demi fief de Sourdeval.

Pour les membres de la famille de Sourdeval, restés               Richard eut un fils, Robert, seigneur de Sourdeval,
en Normandie, nous les retrouvons distribuant cons-               qui confirme le don de son aïeul par charte en date de
tamment leurs offrandes aux maisons religieuses du                1331. Je suppose qu’il s’agissait d’une offrande à
pays : collégiale de Mortain, prieuré du Rocher, ab-              l’abbaye de Savigny, à l’abbaye Blanche de Mortain,
baye de Savigny, abbaye Blanche et au prieuré de                  au prieuré du Rocher [de Mortain] à celui de Mou-
Moutons.                                                          tons et à la collégiale de Mortain. (2)

                                                                  Pentecôte 1313. « Philippe le Bel, ayant assemblé à
                Les Le Moine,                                     Paris les seigneurs de distinction du royaume, créa
             Lemoyne ou Le Moygne                                 un grand nombre de chevaliers : Robert Le Moyne,
                                                                  Raoul d’Argouges, Fernand de Brucourt, Guillaume
Richard de Sourdeval, dernier connu, semble n’avoir               Mallet et Jean Tesson, tous Normands, furent tous de
eu qu’une fille, Maheust, qui aurait épousé Guillau-              ceux qui reçurent cet honneur ».
me Le Moygne. Entre 1210 et 1223, c’est donc un Le
Moygne qui est le seigneur de Sourdeval. Cette famil-             1362. Sont mentionnés Raoul Le Moyne et sa femme,
le avait la particularité que les hommes se nom-                  Jeanne de Guerre.
maient : Le Moygne et les femmes, de Sourdeval.
                                                                  Il semble qu’un 2e Robert succéda au précédent car
Pourquoi Le Moine ? Car les armes des chevaliers de               un Robert Lemoine rend aveu du fief de Sourdeval le
cette maison paraissaient presque tout noir… com-                 23.10.1394 et le tenait encore en 1401. (3)
me les moines (la plupart étaient vêtus en noir).
                                                                  1376. Guillaume Le Moyne est seigneur de Sourde-
6 mars 1204. Château-Gaillard tombe. La Norman-
die perd son autonomie. Lors de la confiscation de la
Normandie sur Jean sans Terre par Philippe Augus-
te, les Le Moyne conservèrent Sourdeval.

1210. Guillaume Le Moine renonce à une aumône de
terre devant Hugues, évêque de Coutances.

1236. Il promet un quartier de seigle de rente an-
nuelle sur son moulin de Sourdeval, pour le luminai-
re de l’église. Il a un fils Richard.

1250. Richard, fils de Guillaume et de Maheust, sur-

Notes :
2. Notes de l’abbé Picard.
3. Revue du Mortainais n° 20 du 25 janvier 1927. Extrait de la Noblesse du Mortainais par Julien Pitard, sgr de St-Jean-du-
Corail en 1700.

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                              page 4
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                           GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

val. Jehan, Robert et Raoul sont certainement ses                 l’église collégiale de Mortain, curé d’Apres, et
enfants. Devenu veuf, il épouse en secondes noces,                de N.-D. de Tinchebray et seigneur de Sour-
vers 1390, Jeanne de Juvigny. La seigneurie de Sour-              deval jusqu’en 1552, date de son décès.
deval passe à son fils Robert. Ledit Robert épousa
                                                                  3. Guillaume, sgr de Rouxeville, qui épouse
Philippine de Saint-Marie, dont il eut un fils, Jean
                                                                  Harchemine Desvaulx. Ils ont 5 enfants qui
Le Moyne, qui fut seigneur de Sourdeval.
                                                                  suivent :
1420. Jeanne de Juvigny, veuve de Guillaume Le                           3.1. Jehan, sgr de Sourdeval et Rouxeville
Moine, n’a pu s’opposer à l’envahisseur Anglais que                      de 1552 à 1580 (date de son décès).
par la force des larmes et leur a offert sa soumission.                  3.2. Jacques, prêtre chanoine et grand
C’est d’ailleurs certainement en récompense de cet                       doyen de l’église collégiale de Mortain,
acte de faiblesse que son fils Jehan, chevalier, est de-                 curé de Sourdeval de 1548 à 1594, de Hus-
venu vicomte de Rouen ; il l’était d’ailleurs toujours                   son de St-Sever et de Juvigny
en 1447, après la guerre de Cent Ans et le retour de                     3.3. André, sgr de Beauchêne, chevalier de
la Normandie à la France.                                                l’ordre du roi, gentilhomme de sa cham-
                                                                         bre, qui épouse Françoise Dubois, veuve en
Il est probable qu’en 1420, Robert était déjà mort et                    premières noces du sieur Chillais de Sain-
que Philippine et son fils Jean, encore en bas âge,                      tonge, député aux États de Blois en 1576
durent se soumettre et que plus tard, Charles VII, roi                   par la noblesse du baillage de Caen. Décé-
de France, qui avait attribué la seigneurie de Sourde-                   dé en 1591 et inhumé dans l’église de Sour-
                                                                         deval. Son cœur fut transféré à la collégiale
val à Jean de Carbonnel à cause de cette soumission,
                                                                         de Mortain.
permit que Jean Le Moyne conserva le titre de sei-
gneur de Sourdeval lorsque ce dernier se soumit éga-                     3.4. Guillaume, sieur de la Morinière et du
                                                                         Bois du Fresne.
lement mais au roi de France, à l’époque de l’expul-
sion des Anglais. D’ailleurs, son fils Gilles, conserva                  3.5. Gabrielle qui épouse Hugues de Mont-
également son titre de seigneur de Sourdeval-les-Bois                    Bride, sieur du Hamel.
au diocèse de Coutances.                                    En 1552, ils se partagent l’héritage entre les quatre
                                                            frères mais dotent Gabrielle, leur sœur. A Jehan,
C’est sans doute ce Jehan Le Moyne qui épouse Ju-           revient la Tessardière ; à Jacques, la terre des Mou-
dith de Grippel vers 1447, fille de Jean Grippel,           lins, les terres des Géberdières en la sieurie de Bru-
écuyer, seigneur de la Lande et de Catherine de la          lays et des rentes ; André reçut la Grosserie en Ven-
Fresnaie. Jehan a un fils, Pierre Le Moyne, seigneur        geons et Guillaume 18 acres de terre et 15 livres de
de Sourdeval.                                               rente.

En 1465-1520, le seigneur de Sourdeval est Pierre           André Lemoine (3.3.) et Françoise Dubois eurent 7
Lemoyne ; il rend aveu le 15 juin 1490 pour un demi         filles (qui suivent). 1595 : extinction du nom. Jac-
fief de haubert. A partir d’ici, trois généalogies diffé-   ques Lemoyne ( 3.2.) fut le dernier du nom.
rentes. Elles suivent dans l’ordre et proviennent de
l’abbé Picard (Revue du Mortainais). La troisième                 3.3.a. Isabeau, épousa Martin du Bosc
est tirée d’un extrait d’ouvrage imprimé par Lebel,               (descendant au 11e degré de Robert de Mor-
d’Hippolyte Sauvage.                                              tain, demi frère de Guillaume) sieur de Man-
                                                                  dreville et de Bourneville, près Rouen, décédé
                                                                  ca 1597.
              D’après l’abbé Picard :
                                                                  3.3.b. Anne, +1608 à Paris qui épouse Jean
Pierre Lemoyne a trois fils :                                     de Poilley natif des environs de Fougères. Il
                                                                  est gouverneur de Mortain de 1591 à 1625,
       1. Ambroise, mort sans postérité.                          date de son décès. Il est inhumé dans la collé-
                                                                  giale de Mortain.
       2. Jehan, prêtre bachelier en loi, chanoine de

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                        page 5
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                      GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

                                                              avril 1637.

                                                                D’après la Revue du Mortainais

                                                        Pierre Lemoine, chevalier sgr de Sourdeval rend
                                                        aveu d’un demi fief de haubert. Il a un fils, Jean Le-
                                                        moyne, qui épouse Judith de Grippel, sœur de Guil-
                                                        laume et fille de Jean Grippel, écuyer, sgr de La Lan-
                                                        de et de Catherine de la Fresnaie. Ils auraient eu un
                                                        fils, Jacques Lemoine, chevalier, sgr de Sourdeval,
                                                        Vengeons, Beauchêne, qui fut le père de Jacques Le-
                                                        moine (vivant en 1575), doyen de l’église collégiale,
                                                        mais aussi de messire André Lemoine, sgr de Sourde-
                                                        val, Apillé, Beauchêne, Vengeons, chevalier de l’Or-
                                                        dre du roi, maréchal des camps, des armées, capitaine
                                                        de 50 hommes d’arme, décédé le 10 décembre 1602 et
      3.3.c. Ne… mariée à M. de Fotenailles.            qui épousa haute et puissante dame Françoise du
                                                        Bois. Ils eurent au moins deux filles qui suivent :
      3.3.d. Ne… mariée à M. de Mesnil-Barre.
      3.3.e. Léonore, mariée à M. de Grimouville,             1. Anne de Sourdeval (rappel : les femmes gar-
      baron de Larchamps. Ils auront une unique               daient le nom de Sourdeval) qui épouse en
      fille héritière qui épousera M. Fauvel de Lebi-         premières noces le seigneur d’Isigny, et se-
      ze.                                                     condes noces, le seigneur de Pouille.

      3.3.f. Jehenne, mariée en 1569 à René de Lan-           2. Isabeau, morte en 1634, qui épousa Martin
      gle, fils de Jehan de Langle.                           du Bosc, écuyer (voir plus haut).

      3.3.g. Ne… mariée à M. Saffray de Vimont
                                                                  D’après Hippolyte Sauvage
Isabeau (3.3.a.) et Martin du Bosc eurent sept en-
fants qui suivent :                                     André Lemoyne, sgr de Sourdeval sous François 1er
                                                        et Henri II, ca 1540, gouverneur de Belle Ile en Mer.
      1. André, sr d’Emandreville et de St-Victor,      Il décède entre 1558 et 1562. Courageux, il ne cèdera
      chevalier de l’ordre du roi, maréchal des         pas l’île aux Anglais. Il a 4 enfants minimum qui sui-
      camps.                                            vent :
      2. Renée qui épouse ca 1598 Gilles Fortin, sr
      du Beaupré.                                             1. Jacques Lemoyne, sgr et patron de Sourde-
                                                              val, curé de Husson, à la tête du clergé séculier
      3. Nicolas, sr de Bourneville.                          du comté de Mortain. Décède la veille de l’as-
      4. Augustin, prêtre et grand doyen de la collé-         somption 1593. Enterré dans l’église de Sour-
      giale de Mortain                                        deval, sauf le cœur à l’église St-Guillaume de
                                                              Mortain.
      5. Magdeleine qui épouse Me Pierre Heurtaut,
      sr des Domaines, docteur en médecine, secré-            2. André Lemoyne, chevalier, sgr de Sourde-
      taire de la Chambre du Roi.                             val, d’Apilly, de Rousseville, de Beauchêne et
                                                              de Vengeons. Héritier des vertus guerrières de
      6. Louise qui épouse Jacques de la Champagne            son père, il reçoit – de son père – la capitaine-
      (de Plombs).                                            rie de Belle Île. Il épouse, avant 1558, Fran-
      7. Léonore qui épouse Robert Bonnet, sr de              çoise du Bois des Arpentis, héritière par ses
      Neauphes-sur-Dives, mort audit lieu le 15               ancêtres du célèbre connétable Olivier de Clis-

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                  page 6
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                        GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

      son. Il est décoré du cordon de l’ordre de St-    val, mais son cœur fut confié à l’église St-Guillaume
      Michel, par le roi, pour son courage [s’est       de Mortain.
      illustré à Vire, notamment]. Elevé au grade de
      maréchal des camps des armées royales, il est     Françoise du Bois, fut dame d’honneur de la reine
      capitaine et gouverneur de Tombelaine. Il est     Louise, femme de Henri III
      décédé le 17 décembre 1597 à Paris. Il fut le
      premier grand bailli de robe courte. Ils eurent   En 1558, transaction de rentes provenues de la suc-
      une fille qui épousa Jean, baron du Poille, sgr   cession sus-mentionnée avec Jean de Bretagne, duc
      de St-Hilaire du Harcouêt, qui succéda à son      d’Etampes et gouverneur général de Bretagne. Ces
      beau-père au titre de grand bailli de robe        relations de famille et la peine de la perte de son père,
      courte.                                           attachent bientôt André à la fortune de ce prince. Il
                                                        l’accompagne partout dans ses expéditions contre les
      3. Jacques Robert Lemoyne (un fils Ne… Le-        Huguenots. Il sera décoré du cordon de l’ordre de St-
      moygne d’Ilberville, chef d’escadre et fonda-     Michel par le roi, élevé au grade de maréchal de
      teur de la colonie de Louisiane en 1705).         camp des armées royales, et fait capitaine de 50 hom-
      4. Hervieu Lemoyne. Sa descendance vit en         mes, et enfin capitaine et gouverneur de Tombelai-
      Touraine sous le nom de Sourdeval : ce sont       ne..
      Laurent, Antoine, Charles Salomon, Claude
      Antoine François (mort en 1795) et Louis          Jean Poille lui succédera en tant que grand bailli de
      Jacques Antoine, mort en 1782.                    robe courte (André Le Moine fut le premier de cet
                                                        ordre ou plutôt de grand bailli d’épée du comté de
Je remercie d’avance toute personne qui pourrait me     Mortain). André, d’ailleurs, député aux premiers
faire parvenir en Mairie de Sourdeval, des complé-      États de Blois de 1576, par la noblesse du bailliage
ments d’information.                                    de Caen, représentera le même ordre à l’assemblée des
                                                        États Généraux de 1588 où fut assassiné le duc de
                                                        Guise. Coïncidence : le dernier des seigneurs de Sour-
                Suivent des notes                       deval, présida également cette assemblée comme nous
           qui peuvent s’intercaler…                    le verrons plus loin.

15 septembre 1564. « ci-gist le cœur de feue made-      Anne de Sourdeval, dame d’Apilly, Brieux, les Mous-
moiselle Aleonor d’Achey, espouse du Seigneur de        tiers, Vengeons… fut femme en premières noces de
ceans, décédée du 15 jour de septembre 1564 » : c’est   Jean de Brécey, seigneur d’Isigny, et ensuite, en se-
l’inscription d’une pierre tombale toujours présente    condes noces de Jean, seigneur de Poillé (en Breta-
dans le Jardin de l’Europe, devant la mairie. Elle      gne) et de St-Hilaire-du-Harcouêt.
était l’épouse de Jean Le Moyne, seigneur de Sourde-
val. Lorsqu’elle mourut, son cœur recouvert de pier-    1634. Décès d’Isabeau.
re fut déposé dans la chapelle du vieux château qui
borde actuellement le fond du Champ de Foire et qui     Du mariage de Martin du Bosc et d’Isabeau de Sour-
était à l’époque, la demeure des seigneurs de Sourde-   deval, naquit notamment André du Bosc, seigneur de
val ».                                                  Mandreville et de Sourdeval, lequel se maria deux
                                                        fois. Il eut de sa deuxième femme un fils : Marc du
« Discrète et scientifique personne, Jacques Le         Bosc, écuyer, seigneur de Sourdeval, qui épousa Da-
Moygne, Seigneur et Patron de Sourdeval, devient        me du Rier. Ce dernier est mort sans postérité.
grand doyen de l’Eglise Collégiale et Chapelle Roya-
le de Mortain, Curé de Sourdeval et de Husson ». Il     Ainsi, l’illustre famille des Le Moyne de Sourdeval,
est à la tête du clergé séculier du comté de Mortain,   se fondit dans les familles de Poille et Du Bosc. Une
comme son frère est le chef de la noblesse et de ses    autre branche de cette famille Le Moyne, qui avait
autorités militaires. Il mourut en 1593, la veille de   fondé le fief du Bois-Gobé, à Chèvreville, était étein-
l’Assomption. Il fut enterré dans l’église de Sourde-   te probablement même avant celle de Sourdeval.

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                    page 7
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                          GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

Voici néanmoins quelques éléments :                              Les derniers seigneurs de Sourdeval
                                                                             Les Le Neuf
Geoffroy LEMOINE, écuyer, sieur du Bois en Ché-
vreville eut deux fils :                                   1697. De François Le Neuf et de Marguerite Lesne-
                                                           rac, est né Gabriel Le Neuf de Mantenay, qui était
      1. Geoffroy qui fut prêtre (rend aveu du fief le
                                                           seigneur de Sourdeval en 1697. Il fit réédifier le châ-
      28 décembre 1504).
                                                           teau de Sourdeval vers 1734.
      2. Renault, écuyer, qui eut un fils nommé Fa-
      bien, lequel vendit le fief du Bois-Gobé à Ni-       1764. Le dernier seigneur de Sourdeval fut messire
      colas Abraham, qui en rendit aveu au mois de         Louis-Bernardin Le Neuf, enseigne des vaisseaux du
      décembre 1538.                                       roi, chevalier de St-Louis, en faveur duquel Louis
                                                           XVI donna, en mai 1764, des lettres patentes, por-
                                                           tant l’union des fiefs et des terres de Sourdeval, la
                   Les Du Bosc                             Pavellière, la Vénurie, le Mesnil-Adelée (fief en Sour-
                                                           deval), les Brûlais et Eron.
Le 18 octobre 1591, meurt à Rouen, Martin du
Bosc, qui laisse deux fils : d’abord André du Bosc,        1789. Par une singulière coïncidence, le dernier des
sieur d’Emandreville et de St-Victor (cité plus haut)      Le Neuf de Sourdeval, héritier de ces Le Moygne,
qui épousa en premières noces Anne de Medine et            [qui avaient donné leurs armes à la ville], présida
habita la Haute-Normandie. Puis Nicolas du Bosc,           l’assemblée de la noblesse du grand bailliage du Co-
sieur de Bourneville.                                      tentin, lorsqu’elle se réunit, en 1789, pour députer
                                                           aux États Généraux. Lui et son fils, furent de ceux
André Dubosc eut au moins deux enfants : Aymar et
                                                           qui offrirent généreusement leur liberté et leur vie en
Elisabeth du Bosc, qui épousa Gabriel de Lesnerac,
                                                           otage pour la délivrance de Louis XVI, après son
chevalier, seigneur de Miniville. De ce mariage, est
                                                           arrestation à Varennes. Le père le paya de sa vie
issue Marguerite de Lesnerac, qui épousa le 17 août
                                                           (c’est lui qui avait fait édifier cette fontaine avec un
1664, François Le Neuf, seigneur de Saint-Victor,
                                                           obélisque que l’on peut toujours admirer dans la rue
Mantenay, Chrétienville et qui, après la mort de Lu-
                                                           principale de Sourdeval).
cas du Bosc (certainement fils d’Aymar), devint, au
droit de sa femme, seigneur de Sourdeval.                  9 mai 1794. Louis Bernardin-le-Neuf, comte de
                                                           Sourdeval, âgé de 69 ans, condamné à mort par le
                                                           tribunal révolutionnaire fut l’un des 24 inculpés fai-

 ³
                                                         publicité

                                                                                         À 100 m des

                  Hôtel **               NN
                                                                             Archives départementales

                                                                       Conditions spéciales aux adhérents
                                                                                            de l’U.C.G.H.N.

           de la Biche                                           5% sur le restaurant & 10% sur l’hôtel

          Pub - Hôtel 40 chambres                                                    Place Saint-Thaurin
                                                                                           27000 Évreux
           Restaurant traditionnel                                                       (en Normandie)
                  Traiteur                                     Tél : 02 32 38 66 00 & Fax: 02 32 33 54 05

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                      page 8
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                                              GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

sant partie de la même charrette que la princesse Eli-                            ce le 26 septembre 1791.
sabeth, sœur du roi. Il fut exécuté le 21e ; Elisabeth le
                                                                                  2. Angélique Julie Le Neuf, née en 1774, ma-
fut la dernière.
                                                                                  riée le 20 janvier 1795 à Charles Pierre Jean
                                                                                  Leroy, 32 ans, veuf de Marguerite Charlotte
Les Le Neuf portaient les armoiries « de gueules à 3
coussins d’or ». C’est cette lignée qui avait donné son                           Octavie Gouin.
nom à la ville de Sourdeval-Le-Neuf, devenue, on                                  3. Aimée Nicole Elisabeth Sophie Le Neuf.
sait pourquoi, Sourdeval-la-Barre, après la Révolu-
                                                                         La mère et les deux filles furent incarcérées du 1er
tion.
                                                                         avril au 15 octobre 1794. Elles habitaient à cette
Louis Bernardin Le Neuf et Marie Jeanne Le Neuf                          époque à Pierrefitte en Seine-et-Oise. On retrouve
son épouse (et nièce) eurent trois enfants qui suivent :                 Mme de Sourdeval et sa fille, Aimée, au mariage de
                                                                         Pierre Quedrue, leur serviteur, avec Anne Lebouteil-
       1. Alexandre Louis Nicolas Hippolyte Le
       Neuf, né le 23 mars 1773, sous-lieutenant                                         Christian MULOT est membre du CG 50.
       dans le 36e d’Infanterie. Il abandonna le servi-

Autres sources :
Notes de M. Calandot – Flashs sur l’histoire de Sourdeval par la Mairie de Sourdeval – Bulletins Municipaux et Intercom-
munaux de Sourdeval – Sourdeval-la-Barre par Hippolyte Sauvage, avocat.

                                                                                                               Publi-information

                                                      Le rendez-vous annuel
                                                     de la culture normande !

                                   Fontaine le Bourg
                                       15e salon du livre normand
                                                  samedi 26 & dimanche 27 novembre
                                                  Salle Verte 10h / 18h – Entrée libre

     ◊ Comme à l’accoutumée, une conférence aura lieu le samedi à 17h et une quinzaine d’auteurs viendront
     dédicacer leurs ouvrages le dimanche, de 10h à 18h, dans un décor adapté à leur livre.
     ◊ Pendant les deux jours, une exposition de marques pages sur la Normandie sera présentée.
     ◊ Plus de 500 titres régionaux différents seront à la disposition des visiteurs.
     ◊ En nouveauté cette année, des livres normands anciens ou édités hors commerce seront mis à la vente et
     quelques auteurs signeront le samedi après-midi.

                                        Le salon du livre normand est organisé par
                                                     Le Pucheux
                                              Revue d’histoire et traditions normandes.
                             Tous renseignements : 84 rue du Moulin de la nation, 76690 Fontaine le Bourg.

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                                     page 9
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                         GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

                                      Anonyme comme prénom
                                     (cf. RGN 80, 81, 91 & 94)
                                       par Thierry-Fidel LE CARPENTIER
                                               & Jérôme CALVET

J
       e ne suis pas certain que l’explication donnée
       par Monique Bocq-Picard soit tout à fait jus-
       te. Tout d’abord parce qu’elle semble réduire
       le prénom « Anonyme » à un comportement de
       familles titrées.

Prenons l’exemple de Louise Jeanne Sebert, descen-
dante d’une famille de marchands taillandiers, origi-
naire de Villedieu les Poêles (Manche).

Elle naît le 24 mars 1792 à Saint Brieuc (Côtes d’Ar-
mor), baptisée ce jour par le sieur Vincent chirurgien
de la ville, « le supplément des cérémonies du baptê-
me étant différé jusqu’à 3 mois, d’après la permission
de Monsieur l’Évêque de ce département » (Côtes du

                                                           E
Nord à l’époque). Par jugement du Tribunal de Pre-
mière Instance de Saint Brieuc en date du 27 juillet                 ncore un nouvel exemple de ce « prénom »
1806, il a été donné pour constant qu’Anonime Se-                    avec : Anonime de Roussel, ondoyé à St
bert, qualifiée par le même jugement sous les pré-                   Éloi de Rouen le 20 juillet 1729, reçu avec
noms de Louise Jeanne est née le 24 mars 1792 et                     ce prénom, page de la Grande écurie du
qu’elle porte depuis la naissance ces prénoms. Pour                  roi le 1er avril 1743.
la continuité de l’histoire, elle est décédée à Lamballe
                                                           Il était fils de Nicolas Charles Auguste de Roussel,
(Côtes d’Armor) le 31 mars 1869, ayant été mariée le
                                                           seigneur de Goderville, et de Geneviève Nicole Chup-
6 avril 1814 à Saint Brieuc à Jean Louis Bourel Vil-
                                                           pin de Montule. Il se maria par contrat du 2 février
laudore.
                                                           1763 signé au château de Sales près de Libourne,
Ceci confirme l’idée que lors d’un accouchement et         avec Marie Marguerite Augustine de Fournel, fille de
compte tenu du risque apparent de mort certains            François Hardouin, seigneur d’Abzac, baron de
nouveaux-nés, ceux-ci ne soient déclarés que sous le       Puissegin, et de Jeanne Guillaume de Sales de Lau-
prénom d’Anonyme. Il n’est pas rare dans nos regis-        bardemont.
tres paroissiaux de rencontrer ledit prénom et ce,
                                                           Il a été capitaine au régiment de cavalerie de Royal-
quelque soit l’état des familles. Il n’est pas rare, non
                                                           Picardie, et chevalier de Saint Louis.
plus, de constater que ledit prénom suive, la vie du-
rant, le de cujus concerné et ce, sans que lui soit don-   Sources : BnF, Preuves de noblesse pour être page de
né un autre prénom dans les BMS.                           la grande écurie du roi, et Carré d’Hozier n° 455
                                                           Roussel de Goderville.
                       Thierry-Fidel LE CARPENTIER
                               (SECTION GÉNÉRALE)                                               Jérôme CALVET
                                                                                                      (CGRSM)

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                    page 10
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                           GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

                            Un Normand « accro » à son terroir
                                              par Simone LEMAÎTRE

R
            etracer le parcours d’un ancêtre inconnu       Arrivé à l’âge du service militaire, on apprend qu’il
            n’est pas chose aisée comme chacun sait.       avait satisfait à la loi du recrutement et qu’il en avait
            Mon arrière-grand-père paternel n’a pas        été exonéré pour... perte de ses dents (à 21 ans !) ; ce
            dû laisser que de bons souvenirs. Né 90        qui ne l’a pas empêché de se marier deux fois. Voilà
ans avant moi, avant 1840, personne n’en parlait           qui devait bien arranger ses affaires au moment des
jamais comme s’il n’avait jamais existé. Ses descen-       moissons.
dants ne purent me fournir de renseignements précis
et j’ai depuis longtemps abandonné le cercle de fa-        En 1863, il épouse sa nièce – premier mariage
mille, pour ce faire, car les souvenirs sont souvent       consanguin – après dispense de Mgr de Bonnechose,
incomplets, erronés. Nous n’avions évidemment ni           archevêque de Rouen (de bonne chose peut-être, mais
portrait, ni photographie. C’est donc la piste des         pas forcément de bonne idée). Sa femme décède en
archives que j’ai suivie.                                  1875 à l’âge de 36 ans après avoir donné le jour à
                                                           cinq enfants en dix ans.
A y regarder de près, on imagine un homme de carac-
tère, voire autoritaire ; le terroir chevillé au corps à   En 1877, il épouse alors sa deuxième nièce, sœur de
moins que ce fut l’appât du gain ou les deux à la fois.    la première : deuxième dispense de son éminence Mgr
                                                           l’archevêque de Rouen, cette fois « pour l’empêche-
Maire de son village, cultivateur de son état, il avait    ment de consanguinité du 3e au 3e degré et celui d’af-
reçu de l’instruction et tenait son métier de ses pa-      finité » (bref du pape du 19 juin 1877). Le grand-
rents et grands-parents, eux-mêmes cultivateurs pro-       père des deux filles et celui de l’époux étaient frères.
priétaires, lesquels, du plus loin qu’on remonte sa-
vaient signer leur nom convenablement. Mon père            Ladite épouse âgée de 25 ans prit donc un homme
ignorait tout de son grand-père : son état civil, sa       qui avait déjà cinq enfants âgés de 2 à 14 ans. On
fonction de maire, etc. Il savait tout juste qu’il avait   suppose qu’il régnait une bonne entente au sein du
pris une ferme à Morville sur Andelle (Eure) où il         clan, mais ce n’est pas sûr. Ils eurent ensemble une
était né.                                                  seule fille, ma grand-mère paternelle, née en 1879.

                                                           Quand elle fût en âge d’amour, elle s’éprit de l’insti-
                                                           tuteur du village, mais son père ne l’entendait pas de
                                                           cette oreille et elle dut y renoncer pour épouser un
                                                           cultivateur du bourg de Ry. On restait entre soi. Elle
                                                           ne l’aima sans doute pas, mais en ce temps là, les en-
                                                           fants obéissaient à leurs parents.

                                                           Une fois mariés, ils prirent une ferme à Héronchelles
                                                           et ma grand-mère se mit à faire aussitôt un enfant,
                                                           puis trois autres. Ce ne fut pas un bon ménage, mon
                                                           grand père se mit à boire, la ferme périclita et le cou-
                                                           ple se sépara.

                                                           Je pense que la famille n’a pas vraiment regretté mon
                                                           arrière-grand-père car je n’ai pas trouvé sa sépulture
                                                           à Saint Lucien, lieu de son décès en 1906. Tout de

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                       page 11
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                       GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

même, un maire, ça laisse des souvenirs !

De cette consanguinité, il résulte que tout la lignée
directe connue de moi (père, oncles, cousins, tante,
frères, sœur) a hérité d’un mauvais capital santé (dos,
hanches, genoux ou goîtres) qui nous a tous empoi-
sonné la vie. Non, les mariages de même sang ne sont
ni une bonne chose, ni une bonne idée. J’attends
qu’on me démontre le contraire...

            Simone LEMAÎTRE est membre du CGRSM

                                     La famille TAMPLEU
                                 de Perriers sur Andelle (Eure)
                                             par Annette GODEFROY

L
            a famille Tampleu réside à Perriers-sur-          a. il épouse en premières noces, le 12 mai 1638
            Andelle au XVIIIe siècle et nous n’avons          suivant traité de mariage établi à Auzouville
            aucun registre pour cette paroisse avant la       (2E14/1652 AD76), Perette Le TONNELIER
            Révolution. La collecte des patronymes            veuve de Jean FOLLIOT, laboureur demeurant
Tampleu dans la région et l’aide efficace de mes cou-         à Sermonville. L’affidé est domestique du sei-
sins et plus particulièrement de Claudine Delaruelle-         gneur messire Jean de VIEUPONT, écuyer, sei-
Dautry et Janine Lainé, et toutes les personnes ayant         gneur d’Auzouville sur Ry et autres lieux,
fait des relevés m’amènent à proposer cette descen-           capitaine d’une compagnie de chevau-légers
dance.                                                        entretenue pour le service du roi, qui, recon-
                                                              naissant les bons services que ledit Charles lui
La souche de cette famille se trouve dans la région de        a rendus et qu’il en espère à l’avenir, lui a
Peronne (Somme) venue en Normandie au début du                donné cent livres tournois et une pièce de terre
XVIIe siècle, probablement à Fresne le Plan (Seine-           labourable d’une acre sise à Letteguives. L’af-
Maritime) où une veuve TAMPLEU est citée en 1625,             fidée est assistée de ses frères Jacques et Pierre
puis Sermonville la Sauvage (ndlr : Salmonville la            LE TONNELIER.
Sauvage ou Sermonville sur Ry ?), Auzouville sur
                                                              b. Il épouse en secondes noces, le 9 juin 1641,
Ry, Letteguives (Eure) et enfin Perriers sur Andelle
                                                              à Fresnes le Plan, et suivant traité de mariage
(Eure) un siècle plus tard.
                                                              du 9 mai 1641, établi à Fresnes le Plan
                                                              (2E14/1653 AD76) Susanne ROBERGE, fille de
                   Génération I                               défunt Pierre ROBERGE, homme de chambre
                                                              de Monsieur de COQUÉRAUMONT, et de Nicol-
1. Charles TAMPLEU, fils et héritier de Eloy et Marie         le LE BOURGEOIS, demeurant au hameau du
BOUNERISSE, en leur vivant demeurant à Vincourt               Mesnil Foucque, paroisse de Fresne le Plan.
près Peronne.                                                 L’affidé est laboureur demeurant à Sermon-
                                                              ville la Sauvage (ndlr : Salmonville la Sauvage

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                   page 12
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                          GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

       ou Sermonville sur Ry ?). L’affidée est assistée     François LEROUX, de Pitres.
       de sa mère et de Jacques ROBERGE, son frère.
                                                                  a. mariage le 17 juillet 1719 à Letteguives
Trois enfants issus de ce second mariage sont                     avec Marie LAMBERT, âgée de 26 ans accom-
connus :                                                          plis.
                                                                  b. mariage le 3 février 1728 à Douville sur
                   Génération II                                  Andelle, avec Marie ROUSSELIN, fille de feu
                                                                  Pierre et de feue Anne ROUSSELIN.
1.b1. Jean TAMPLEU, d’Auzouville, époux de Fran-
                                                                  c. mariage le 7 janvier 1754 à Fresnes le Plan,
çoise LEDRU, fille de Nicolas et de Marion LE LE-
                                                                  avec Françoise PLAISANT, fille de René et de
FRANÇOIS, de la Neuville Chant d’Oisel, suivant trai-
                                                                  Marguerite LECOMPTE, veuve de Georges
té de mariage du 8 novembre 1679 (4E50/30, page
                                                                  THOUIN. Neuf enfants issus de Charles TAM-
58, AD27).
                                                                  PLEU sont connus qui suivent. Tous dits de

1.b2. Marie TAMPLEU, de Perriers, épouse de Jean                  Perriers sur Andelle. Le choix de la mère de
DIEULOIS, fils de Jean, et de Marie LARUE, de Mont-               chacun d’eux peut être modifié si mes lecteurs
main, suivant traité de mariage du 24 août 1670                   ont des informations plus précises à m’appor-
(4E50/28, AD27).                                                  ter.
                                                            1.b3.3. Marie Élisabeth TAMPLEU, née et baptisée le
1.b3. Charles TAMPLEU, laboureur, mort le 17 et             26 mars 1700 à Letteguives (parrain : Jean LANDOIS,
inhumé le 18 mai 1710 dans la nef de l’église de Let-       marchand de cidre, de St-Vivien de Rouen ; marrai-
teguives. Il est alors syndic de la paroisse, âgé d’envi-   ne : dame Suzanne LOURQUE, femme du sieur ROLU-
ron 55 ans. Il a épousé le 30 janvier 1696 à Auzou-
ville sur Ry, Marie MOUQUET, fille de feu Nicolas et
de Marthe THIBAULT. A son décès, un acte de tutelle
des sept enfants mineurs vivants est établi le 29 mai
1710 (46BP5084 AD76). Ont comparu, du côté pa-
ternel, sans précision du lien de parenté : Jean DIEU-
LOIS, Thomas JULIEN, Nicollas HELLOT, N … RO-
                                                e                      Notez-le !
BERGE, Charles PRUNIER, Jean LANDOIS. Marie
MOUQUET, sa veuve, est nommée tutrice principale,
et Jean DIEULOIS tuteur consulaire.                               7e Rencontre Normande

                                                                             à Saint-Lô
                   Génération III                                            (Manche)
            Enfants de Charles TAMPLEU
                et Marie MOUQUET                                  le samedi 3 juin 2006
1.b3.1. Charles TAMPLEU, né et baptisé le 4 novem-
bre 1696 à Letteguives (parrain : Jean DIEULOIS, fils                       organisée par
de feu Jean, de Montmain ; marraine : Suzanne RO-                           le CG 50 pour
BERGE, veuve de Charles TAMPLEU). Inhumé le 16
février 1697 dans l’église de Letteguives.                                L’Union des
                                                                            Cercles
1.b3.2. Charles TAMPLEU, né le 10 et baptisé le 12                       Généalogiques
février 1698 à Letteguives (parrain : Charles THI-                       & Héraldiques
BAULT, receveur de Monsieur le marquis de Pont                           de Normandie
Saint Pierre, de la paroisse de St-Nicolas de Pont
Saint Pierre ; marraine : Marthe THIBAUT, veuve de

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                     page 13
REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE                                                           GÉNÉALOGIE & HISTOIRE

CHON,    marchand orfèvre de Rouen, paroisse St-                        Enfants de Charles TAMPLEU
Étienne la grande Église), morte en 1732 à Martain-                        et de Marie LAMBERT:
ville sur Ry ; épouse le 3 juin 1720 à Letteguives Jac-
ques GUÉRARD, 28 ans, fils de pierre et de Marie LE-        1b.3.2a.1. Charles François TAMPLEU, laboureur,
FEVRE, de Martainville sur Ry.                              né vers 1720, mort le 18 et inhumé le 19 novembre
                                                            1780 à Les Transnières, à l’âge de 60 ans, en présence
1.b3.4. Susanne TAMPLEU, née vers 1702. Elle épou-          de Charles TAMPLEU son fils, Louis TAMPLEU son
se le 22 juillet 1727 à Letteguives et suivant traité de    frère, Pierre DELESQUE son gendre, Guillaume LU-
mariage du 2 juillet 1727 (2E14/1785, AD76) Pierre          CE, son beau-frère. Marié le 3 novembre 1744, à Les
DROUVE, de Vacoeuil, fils de Nicolas et de Catherine        Gournets, à 24 ans, avec Marie Catherine COÜILLON,
ROBERGE, veuf de Marguerite DELAMORGNY.                     22 ans, fille de feu Nicolas et de Marie DELACOURT.

1.b3.5. Marie TAMPLEU, née et baptisée le 24 no-            1b.3.2a.2. Marie Madeleine TAMPLEU, mariée à An-
vembre 1703 à Letteguives (parrain : Charles BOUL-          dré MARI.
LANGER, fils de feu Romain ; marraine : Marie CAU-
CHOIS, fille d’Étienne, de Mesnil Raoult). Elle est la      1b.3.2a.3. Louis TAMPLEU, laboureur, né vers 1724,
mère de Jean, baptisé le 15 décembre 1735 à Lette-          mort le 21 frimaire an III à Boissay, à 70 ans, déclaré
guives, ayant dans les plus vives douleurs toujours         par ses fils Louis François TAMPLEU, 38 ans, et Jean
persisté à dire qu’il était des œuvres de Jean EDELIN-      Baptiste, 30 ans, tous deux laboureurs à Croix (sic),
NE, et pour la subsistance duquel ledit Jean EDELIN-        et Jean Georges TAMPLEU, 28 ans, de Boissay. Marié
NE a déclaré se charger.                                    en premières noces à Marie Anne BÉNARD, avant
                                                            1757, morte le 30 et inhumée le 31 mai 1762 à Au-
1.b3.6. Marie dite Marthe TAMPLEU, née et baptisée          zouville sur Ry. Marié en secondes noces le 7 juin
le 18 décembre 1704 à Letteguives (parrain : Pierre         1763 à Boissay à Marie Madeleine GOSSELIN, fille de
DROUVE, fils de Nicolas ; marraine : Marthe LAM-            Michel et Anne FLAMBARD, veuve de Pierre CAU-
BERT, fille de Robert, d’Auzouville). Elle épouse le 8      CHOIS, morte le 26 et inhumée le 27 septembre 1784
août 1730 à Letteguives Charles VALLIER, 29 ans,            à Boissay, âgée de 59 ans.
fils de feu Nicolas et de Catherine VANELLE, de
Neuilly en Champagne, diocèse de Troyes.                                Enfants de Charles TAMPLEU
                                                                          et de Marie ROUSSELIN
1.b3.7. Anne TAMPLEU, baptisée le 15 octobre 1707
à Auzouville sur Ry (parrain Michel LEROUX ; mar-           1b.3.2b.4 TAMPLEU Marie, mariée à Georges BO-
raine : Anne GAILLARD). Elle épouse le 15 février           TAIS, laboureur, d’où Marie Élisabeth BOTAIS, née le
1735 à Letteguives Pierre AUBER, fils de Pierre et de       16 février 1751 à Perriers suivant acte d’émancipa-
Anne ELIE, de Fresnes le Plan.                              tion du 29 avril 1768 (4BP5100, AD76) ; ont com-
                                                            paru ses oncles maternels : Charles, Louis, François,
1.b3.8. Louys Charles Léonor TAMPLEU, né le 25 et           Jean et Georges TAMPLEU et André MARI.
baptisé le 27 octobre 1709 à Letteguives (parrain
Louis François LE CARPENTIER, seigneur d’Auzou-             1b.3.2b.5 Geneviève TAMPLEU, née vers 1733, morte
ville, conseiller du roy [illisible] ordinaire en sa cour   le 20 et inhumée le 21 avril 1768 à Auzouville sur
des comptes et finances ; marraine : damoiselle Anne        Ry, âgée de 35 ans, en présence de ses frères François
Louise NICOLE, fille de Me François NICOLE, conseil-        et Jean TAMPLEU, de Perriers. Elle épouse Jean Bap-
ler du roi, payeur des amendes [illisible] du parle-        tiste LEFEBVRE, fondeur, inhumé le 3 novembre
ment). Décédé le 7 et inhumé le 8 octobre 1729 à            1776 à Auzouville sur Ry, à 54 ans. Le 22 novembre
Letteguives, âgé de 20 ans.                                 1776 (53BP21, AD76) a été établi un acte de tutelle
                                                            des quatre enfants encore mineurs. Ont comparu, du
                                                            côté paternel, les oncles des mineurs : François et
                   Génération IV                            Georges TAMPLEU, Guillaume LUCE, Georges BOT-
                                                            TAIS cousin germain, Louis TAMPLEU, laboureur de

N° 95 – JUIL. / AOÛT / SEPT. 2005                                                                      page 14
Vous pouvez aussi lire