Rhumatisme inflammatoire débutant, Névralgie cervico-brachiale, Canal lombaire rétréci: Comment soulager? - RHUMATOLOGUE GROUPE HOSPITALIER PARIS ...
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Rhumatisme inflammatoire débutant, Névralgie cervico-brachiale, Canal lombaire rétréci: Comment soulager? DR PORTIER AGNÈS © TOUS DROITS RÉSERVÉS RHUMATOLOGUE GROUPE HOSPITALIER PARIS SAINT-JOSEPH
4 SITUATIONS: Polyarthrite rhumatoïde (PR) débutante Spondylarthrite ankylosante (SPA) débutante Pseudo Polyarthrite Rhizomélique (PPR) Rhumatismes microcristallins: Chondrocalcinose articulaire (CCA) Goutte
1. PR: mode de présentation •Douleurs et gonflements articulaires •Évoluant depuis au moins 6 semaines •Touchant de préférence les articulations distales et symétriques •Dérouillage matinal > 30 min •Réveils nocturnes •± Syndrome inflammatoire biologique
Stratégie thérapeutique dans la PR débutante •Le traitement de fond doit être précoce et ciblé: « fenêtre d’opportunité » (3 mois à 2 ans) •But: éviter les lésions articulaires et déformations •Objectif du traitement de fond: rémission clinico-biologique (DAS 28) Nombre d’articulations douloureuses Nombre d’articulations gonflées Activité de la maladie (EVA patient 0-10) CRP/ VS •Importance du recours au spécialiste pour ne pas rater la fenêtre d’opportunité. Gastaldi et al. 2017 Gossec et al. 2015.
Traitements symptomatiques dans la PR débutante •Les antalgiques simples? Peu efficaces, en particulier sur l’inflammation (dérouillage matinal, réveils nocturnes, gonflements articulaires) •Les AINS? Efficaces Tenir compte des contre indications Lesquels privilégier? -> pas de recommandation Quelle durée? -> court terme: soulager la poussée, attendre la consultation de rhumatologie •Les corticoïdes? Efficaces Quelle posologie? -> doses faibles suffisent: 10 à 15 mg/j, répartir entre matin et soir, mesures associées Quelle durée? -> court terme: soulager la poussée, attendre la consultation de rhumatologie, ne pas pérenniser
Traitements non systémiques: •Orthèses de repos: •Education thérapeutique, associations de patients •Arrêt du tabac •Ponction/ infiltration d’une articulation gonflée et douloureuse
2. SPA: mode de présentation Diagnostic difficile.. Faisceau d’arguments anamnestiques, cliniques, imageriques 3 formes cliniques 1. Forme axiale: lombalgies/ fessalgies d’horaire inflammatoire Dérouillage matinal, réveils nocturnes 2. Forme articulaire périphérique Douleurs et gonflements articulaires: 1 ou plusieurs articulations, asymétrique Horaire inflammatoire 3. Forme enthésitique Talalgies inflammatoires Douleurs périphériques sur zones d’enthèses Horaire inflammatoire •Biologie: rarement syndrome inflammatoire biologique
SPA débutante •Manifestations les plus fréquentes: rachialgies inflammatoires, arthrite périphérique, atteinte extra articulaire de la maladie •Principes thérapeutiques: « Importance d’une approche multidisciplinaire, rhumatologue, médecin traitant, autres spécialistes…” Objectifs du traitement: améliorer la qualité de vie, contrôler les symptômes et l’inflammation, empêcher les domages structuraux (articulations périphériques). “La prise en charge optimale repose sur une combinaison de modalités pharmacologiques et non pharmacologiques.” « Il est souhaitable que le diagnostic et la prise en charge soient les plus précoces possibles.” Mais difficultés diagnostiques, ne pas étiqueter trop vite les patients (ex: HLA B27+) •Traitements symptômatiques •Traitements de fond conventionnels Gossec et al. 2014.
En pratique: comment soulager? •Les antalgiques simples? Peu efficaces sur la composante inflammatoire, mas utile Pour les douleurs résiduelles Ou En cas de CI / échec ou intolérance aux AINS •Les AINS Très efficaces. Traitement de 1ère intention Vérifier absence de contre indication Test diagnostique •Les corticoïdes Par voie générale: Ne sont pas recommandés en 1ere intention, en dehors de situations particulières Gestes locaux
Les AINS? •Contrôle efficace des symptômes de la maladie •Peu d’efficacité sur l’inflammation systémique •Possible rôle structural axial •Variabilité individuelle de la réponse à un AINS donné => essai plusieurs molécules •Dose et durée suffisantes pour un contrôle des symptômes •Tenir compte des risques cardiovasculaire, gastrointestinal, rénal. •Privilégier Coxib si risque gastrointestinal; Naproxene si risque cardiovasculaire
Les corticoïdes •Geste local (infiltration) en cas d’atteinte mono articulaire invalidante •Par voie générale: Non recommandés dans la SPA axiale Possibles en cas de contrôle non satisfaisant des manifestations articulaires périphériques, ou situation particulière (poussée de maladie inflammatoire intestinale)
Prise en charge non pharmacologique: •Arrêt du tabac •Éducation thérapeutique, associations de malades •Orthèses (ex: talonnette pour talalgie) •Ponction/ infiltration d’une articulation gonflée/ douloureuse •Kinésithérapie , autoprogrammes de rééducation
3. PPR: mode de présentation •Terrain: > 50 ans •Douleurs inflammatoires des ceintures (scapulaire et pelvienne): •dérouillage matinal > 45 minutes, réveils nocturnes •± arthrite d’1 articulation périphérique •Signes généraux: asthénie, perte de poids •Syndrome inflammatoire biologique •Penser à rechercher systématiquement à l’interrogatoire les signes de vascularite de Horton
En pratique: comment soulager? Les antalgiques simples? Inefficaces, en particulier sur l’inflammation (dérouillage matinal, réveils nocturnes, gonflements articulaires) •Les AINS Peu efficaces Souvent contre indication À éviter… •Les corticoïdes LE traitement de la PPR Test diagnostique: « efficacité spectaculaire » Répartir entre matin et soir Vérifier au préalable l’absence de signes de Horton, au moindre doute, adresser en urgence au spécialiste
Corticoïdes dans la PPR •PPR: 1ère cause de corticothérapie systémique au long cours après 60 ans •Impact d’une corticothérapie au long cours => importance du diagnostic initial reposant sur des critères CLINIQUES et BIOLOGIQUES •Penser à la PPR paranéoplasique: Échographie abdominale + radiographie pulmonaire Voire TDM TAP •Penser à la vascularite de Horton Interrogatoire détaillé •Penser aux infections chroniques Dejaco et al. 2015.
Corticoïdes dans la PPR •Traitement d’attaque: 12,5 à 25 mg/j d’équivalent prednisone (15 mg/j en moyenne) •jusqu’à normalisation de la CRP/VS •puis décroissance très progressive sur 12 à 18 mois •Prise matinale, ou si réveils nocturnes: répartir entre matin et soir •Si résistance au traitement, reconsidérer le diagnostic.
Signaux d’alerte orientant vers une PPR syndromique et non une PPR maladie Signaux d’alarme avant le traitement Signaux d’alarme pendant le suivi •Âge < 60 ans •Réponse incomplète aux corticoïdes •Début lent progressif •Corticodépendance •Absence d’atteinte des épaules •Rechutes multiples •Absence de douleur et/ou absence de raideur •Traitement > 2 ans •Manifestations systémiques prédominantes •CRP/VS normales ou très fortes •Présence d’arthrites périphériques De Bandt et al. 2013.
Mais aussi •Prévention des complications liées à la corticothérapie au long cours •Education thérapeutique •Kinésithérapie musculaire •Règles hygiénodiététiques •Adresser au spécialiste en urgence, pour bilan exhaustif
4. Crise de goutte inaugurale •Mono (/oligo/poly) arthrite •Terrain évocateur •Antériorité, facteur déclenchant, traitement hypouricémiant •Biologie: Syndrome inflammatoire biologique Hyperuricémie (inconstante pendant la crise) •Ponction articulaire: liquide inflammatoire, cristaux d’acide urique
En pratique: comment soulager? •Les antalgiques simples: peu efficaces •La colchicine = Le traitement de référence de la goutte •Les AINS: Efficaces, mais souvent contre indiqués par le terrain/ comorbidités •Les corticoïdes: En 2eme intention (si échec ou CI colchicine) •Les hypouricémiants: Ne pas instaurer pendant la crise Mais à poursuivre si déjà en place
La colchicine Prendre en compte les comorbidités & le terrain: Insuffisance rénale Âge Médicaments associés Plus efficace quand administrée précocément (dans les 36 heures) Dose faible à privilégier Révision du schéma thérapeutique: Schéma 3-2-2-1 n’est plus recommandé Dose maximale par prise: 1 mg La posologie de 3 mg représente la DOSE MAXIMALE à ne pas dépasser et doit être réservée pour la prise en charge tardive d’accès aigus et seulement le 1er jour •Dans tous les cas, réduire la posologie en cas de diarrhée. Lioté et al. 2017 HAS 2016.
Autres mesures •Mesures hygiénodiététiques •Glaçage •Repos articulaire •Ponction/ infiltration si moyenne/grosse articulation •Orthèse de repos
5. CCA: mode de présentation •Femme > Homme, > 50 ans •Mono/oligoarthite, moyennes/grosses articulations •Rechercher à l’interrogatoire: antécédents de crises similaires •Biologie: syndrome inflammatoire biologique •RX: liseré de CCA. Localisations évocatrices (Genou, Poignet) •Ponction articulaire: liquide inflammatoire, microcristaux de pyrophosphate de calcium Richette, 2011.
En pratique: comment soulager? •Mise au repos de l’articulation, glaçage •Ponction articulaire évacuatrice, infiltration cortisonique •Les AINS: Efficaces, mais souvent contre indiqués par le terrain/ comorbidités •La colchicine Efficace, traitement de 2ème intention 1 mg/j Attention contre indications (clairance créatinine) Attention associations médicamenteuses (AVK) •Les corticoïdes par voie générale: Efficaces, Bonne alternative en 2ème intention, courte période posologie 10-15 mg/j, répartir entre matin et soir HAS 2016
Take Home Message: Comment soulager un rhumatisme inflammatoire débutant. •Importance de faire un diagnostic précis : clinique, biologie, radiographie •PR: AINS si pas de contre indication, corticoïdes oui mais à faible dose et durée limitée avec avis spécialiste. •SPA: AINS en 1ère intention •PPR: éliminer les diagnostics différentiels, être certain du diagnostic avant de démarrer une corticothérapie au long cours, attention au terrain •Goutte: Colchicine , précocément et à dose faible, attention risque de toxicité •CCA: Repos, glaçage ponction/ infiltration; AINS ou Colchicine; ou faible corticothérapie
Cas clinique (1) Mme R, 53 ans, vous consulte pour douleurs articulaires des mains et poignets évoluant depuis 1 mois. Elle n’a aucun antécédent particulier. Il n’y a pas de signes généraux associés. Elle rapporte une raideur matinale de 40 minutes à 1 heure le matin. Elle s’est automédiquée par Paracétamol et Ibuprofène avec une faible efficacité.
Quelle prise en charge à ce stade? 1. Prescription d’un bilan biologique incluant CRP, NFS, créatinine, bilan hépatique 2. Bilan complémentaire étiologique (ou par le spécialiste): Bilan immunologique (antiCCP, FR, FAN, sérologies virales) 3. Ne pas prescrire d’emblée les corticoïdes, tant que la suspicion diagnostique de PR n’est pas confirmée (avis spécialiste) 4. Prescription d’AINS, orthèses de repos des poignets 5. Radiographies mains pieds 6. Avis spécialisé
Cas clinique (2) Mme L, 60 ans, se présente pour douleur et gonflement important du poignet depuis 2 jours. Il n’y a pas de signes généraux, en particulier pas de fièvre. Elle a un antécédent de cancer du sein il y a 10 ans en rémission. Il n’y a pas de facteur déclenchant. L’examen retrouve une monoarthrite du poignet droit.
Quelle prise en charge à ce stade? 1. Prescription d’un bilan biologique de débrouillage, avec NFS, CRP, créatinine, bilan hépatique 2. Écarter toute arrière pensée d’une arthrite septique 3. Radiographie comparative des poignets 4. Si pas de contre indication, après réception de la biologie: AINS en 1ère intention dans l’hypothèse d’une CCA. 5. En attendant: repos articulaire, ponction poignet si possible, orthèse de repos
Cas clinique (3) Mr L, 31 ans, se présente pour des lombalgies évoluant depuis 2 mois, invalidantes. Il est réveillé en fin de nuit et se plaint d’une raideur matinale de 45 minutes qui s’améliore dans la journée. Il n’a aucun antécédent particulier. Mais sa sœur est atteinte d’une maladie de Crohn.
Quelle votre prise en charge à ce stade? 1. Bilan biologique de débrouillage (lombalgies inflammatoires): NFS, CRP, bilan hépatique et rénal 2. Ne pas prescrire d’emblée un HLA B27 3. Bilan radiographique: rachis dorsolombaire et sacroiliaques 4. Si aucune arrière pensée septique (spondylodiscite infectieuse) et pas de contre indication, démarrer AINS 5. Ne pas démarrer de corticoïdes, car inefficaces sur SPA axiale 6. Avis spécialiste
Névralgie cervico brachiale: comment soulager?
Rappels NCB •Douleur cervicale irradiant au membre supérieur •Origine: hernie discale cervicale, discarthrose •Douleur aigue (vs chronique): raideur du rachis cervical •Rechercher un antécédent de cervicalgie ou un facteur déclenchant •Examen neurologique rigoureux: éliminer un déficit moteur sur le territoire radiculaire >>>prise en charge chirurgicale , ou un diagnostic différentiel: myélopathie cervicarthrosique, Parsonage Turner …
Vital et al. 2004.
Comment soulager? Importance d’une prise en charge antalgique initiale efficace pour éviter la chronicisation. •Les antalgiques simples: Palier 1->2->3 •Les AINS: Efficaces, mais souvent insuffisants •Les myorelaxants •Les corticoïdes •Les antiépileptiques: Pas en aigu
Les corticoïdes •Par voie générale: En 2ème intention/ ou d’emblée si hyperalgique Durée courte Posologie 0,5 à 1 mg/kg/jour décroissance rapide •Les infiltrations de corticoïdes Risque vasculaire et médullaire Contre indiquées (sauf exception)
Orthèses cervicales •Non systématiques •Toujours transitoires, en phase aigue, ne pas porter 24h/24 •Collier cervical souple être adapté au morphotype (C1) •Pas de supériorité prouvée d’une orthèse cervicale vs kinésithérapie Bénéfices Risques - effet ANTALGIQUE/ immobilisation - Faiblesse musculaire ? relative / limitation des mobilités - Perte proprioceptive?
Rachis cervical mécanique: Règles de prescription des orthèses (colliers cervicaux) Évaluer l’observance avant la prescription Distinguer pathologie aigue/ pathologie chronique: durée de prescription à expliquer au patient Rééducation musculaire associée/ correction des troubles posturaux A associer à une rééducation, Éducation thérapeutique Éviter chronicité/dépendance => désafférentation=> pérennisation des douleurs NCB: utiliser colliers souples C1
Kinésithérapie •Respect non douleur •Massages: pincer-rouler cutané Pressions locales des contractures Étirements progressifs des masses musculaires •Physiothérapie: Hydrobalnéothérapie Électrothérapie par courants antalgiques Laser..
Take Home message NCB •Importance du contrôle des douleurs pour éviter chronicisation •Antalgiques palier 1 à 3 •Corticoïdes par voie générale si hyperalgique •Surveillance neurologique •Mesures associées: kinésithérapie, collier cervical, prise en compte des facteurs psychogènes •Chirurgie: si signes déficitaires, hyperalgique sous morphiniques, ou chronicité
Cas clinique Mr R, 45 ans, vous consulte pour douleur cervicale irradiant au bras et l’avant bras jusqu’au pouce droit, depuis 1 semaine. Pas de facteur déclenchant, antécédent de cervicalgies épisodiques non explorées. Aggravation des douleurs au moindre mouvement, non soulagé par paracetamol et Ibuprofene en automédication. EVA actuelle 9/10 A l’examen, vous notez une raideur cervicale, une diminution du réflexe bicipital droit, pas de déficit moteur. Les épaules sont libres. Il pèse 70kg pour 1,70m.
Quelle prise en charge à ce stade? 1. Il s’agit d’une NCB non déficitaire mais hyperalgique 2. Prescrire palier supérieur antalgique: morphinique (libération prolongée, et interdoses), avec Paracetamol 3. Prescrire bilan biologique de débrouillage 4. Prescrire d’emblée corticothérapie par voie générale: SOLUPRED 60 mg pendant 3 jours, puis 40 mg pendant 3 jours puis 20 mg pendant 3 jours puis stop. Avec IPP 5. +_ collier cervical antalgique C1 6. Kinésithérapie douce dès que possible 7. A revoir rapidement/ avis spécialiste avec radiographies
Canal lombaire rétréci: Comment soulager?
Canal lombaire rétréci •Atteinte dégénérative des disques, ligaments et articulaires postérieures à l’origine d’un rétrécissement de l’espace entourant les structures vasculonerveuses du rachis. •A différencier du Canal lombaire ETROIT : sténose congénitale du canal lombaire •Hétérogénéité des présentations cliniques et imageriques => manque de standardisation des critères diagnostiques pour les inclusions dans les études
- Perte de hauteur et bombement du disque - Hypertrophie ligamentaire - Arthrose interapophysaire postérieure
Physiopathologie CLR Plusieurs théories pour expliquer la claudication neurologique a) Théorie ischémique: compression de microvaisseaux créant une ischémie nerveuse =>> paresthésies, douleurs, faiblesse b) Théorie de stase veineuse: oxygénation inadéquate et stase veineuse avec accumulation de métabolites dans la queue de cheval du fait d’un mauvais retour veineux. c) Et aussi compression directe d’éléments nerveux Pas d’association claire entre sténose anatomique et les symptômes cliniques.
Symptomatologie du CLR •Symptôme principal: douleur lombaire basse, fessalgie, cuisses, jambes •Douleur: brûlures, crampes •Faiblesse des MI, troubles de l’équilibre •Uni ou bilatéral •+- Lombalgie, mais jamais isolée •Claudication neurogénique: installation progressive d’une douleur, d’un engourdissement, d’une faiblesse, de picotements dans la région lombaire basse, les fesses et les MI, initiée à la position debout, à la marche et en extension lombaire. •Signe du caddie « shopping cart sign » •Réduction du périmètre de marche
Comment soulager? •Antalgiques simples: En 1ère intention, bonne efficacité Palier 1; 2 (voire 3) •AINS: Peuvent être utilisés en phase douloureuse, mais attention au terrain et comorbidités associées •Corticoïdes: par voie générale/ infiltration •Antiépileptiques: Controversé…
Corticoïdes •Par voie générale: Pas en 1ère intention En cas de composante nocturne (cruralgie) Faible posologie (10-20 mg/jour) sur durée courte •Infiltrations: But: Amélioration douleur et fonction. Infiltrations Épidurales (dans l’espace épidural): si radiculalgie > lombalgie Infiltrations articulaires postérieures (dans les articulations interapophysaires postérieures): si arthrose postérieure et lombalgie > radiculalgie Infiltrations Intradurales (PL): si radiculalgie > lombalgie, et peu d’efficacité des épidurales
Infiltration articulaire postérieure Arthrose articulaire postérieure congestive
Infiltration épidurale
Étude double aveugle randomisée Prégabaline contre placebo Dans la sciatique aigue ou chronique 150 à 600 mg par jour de Prégabaline, pendant 8 semaines Évaluation de la douleur du MI à 8 semaines 209 patients randomisés: 108 prégabaline, 101 placebo A 8 semaines: pas de différence de douleur entre les 2 groupes A 52 semaines: pas de différence non plus Place des antiépileptiques dans le canal lombaire rétréci??
Kinésithérapie: objectifs •Autonomie •Périmètre de marche •Renforcement des muscles spinaux, abdominaux et iliopsoas •Renforcement des muscles des membres inférieurs •Assouplissement sous pelvien •Éducation thérapeutique, ergonomie lombaire •Travail postural
Orthèses lombaires pour canal lombaire rétréci 1: Ceintures de maintien et contention lombaire 2: Ceintures médicochirurgicales Bénéfices Risques - effet ANTALGIQUE - INOBSERVANCE surtout > 70 ans - -diminue la pression sur les (incompréhension, difficultés disques Intervertébraux d’enfilage…) - Reprise d’autonomie - RAPPEL PROPRIOCEPTIF - MESUSAGE/ position vicieuse
Ceintures de maintien lombaire souples Ceintures de maintien lombaire renforcé avec baleines Lombostat sur mesure
Rachis lombaire mécanique: Règles de prescription des orthèses Évaluer l’observance avant la prescription Distinguer pathologie aigue/ pathologie chronique Rééducation musculaire associée/ correction des troubles posturaux A associer à une rééducation, Éducation thérapeutique
Place de la chirurgie? 1ère cause de chirurgie du rachis après 65 ans Traitement chirurgical: pas de consensus sur l’indication chirurgicale Décompression: laminectomie Arthrodèse: spondylolisthesis dégénératif, sténose récidivante après une décompression préalable, instabilité, scoliose Autres… Critères pronostiques péjoratifs post OP: Dépression comorbidité cardiovasculaire trouble de la marche scoliose présence d’un déficit neurologique sténose foraminale.
Take home message: Canal lombaire rétréci •Antalgiques simples et rééducation par kinésithérapie en 1ère intention •Avis spécialisé si échec: discuter infiltration •Savoir dépister un déficit moteur/ urgence chirurgicale •Tenir compte des comorbidités
Merci de votre attention aportier@hpsj.fr Ligne d’urgence rhumatologie GHPSJ: 01 44 12 73 40
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