SÉMINAIRE SUR LA GESTION DES ACTIFS MUNICIPAUX À L'HEURE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES - Le changement climatique au Québec: un portrait
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SÉMINAIRE SUR LA GESTION DES ACTIFS MUNICIPAUX À L'HEURE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES Le changement climatique au Québec: un portrait Jacinthe Lacroix 7 Novembre 2019
Ce que l’on voit • Réchauffement des températures • 1,7 C dans l’ensemble du Canada (1948-2016), deux fois la moyenne globale • 2,3 C dans l’Arctique • 1.1 C au Québec • Au Québec on réchauffe plus en été et à l’automne, et moins au printemps 2
Ce que l’on voit • Augmentations des précipitations • +20% au Canada en général, surtout dans le nord • Au Québec, les augmentations sont les plus fortes au printemps et à l’automne • Moins de précipitation sous forme de neige dans le sud, surtout au printemps et à l’automne • Pas de tendance détectable pour les quantités de précipitations extrêmes, accumulées sur une période d’un jour ou moins. 3
Ce que l’on voit • Diminution du manteau neigeux: dure moins longtemps et est moins épais • Diminution de la durée du couvert de glace sur les lacs et rivières: gel plus tardif et débâcle plus précoce dans les petits lacs du Sud du Québec • Changements dans les écoulements fluviaux • Pointe de crue printanière plus précoce, suivant la fonte des neiges • Débits plus élevés en hiver et au début du printemps • Débits réduits en été • Il n’y a pas eu de tendance spatiale cohérente des facteurs causant des inondations ou des événements d’inondation Changement des écoulements fluviaux Tendances de l’équivalent en eau de neige maximal, de 1981 à 2015 4
Ce que l’on voit • Diminution de la couverture de glace de mer dans le golfe du Saint-Laurent • Le taux de diminution de la glace marine est de 8,3% par décennie entre 1969 et 2016 5
Ce que l’on projete • On va continuer de se réchauffer, de 1,5 à 2,3 C d’ici 2050, et 1,7 à 6.3 d’ici 2100 • Réchauffement plus marqué en hiver qu’en été Hiver Été 6
Ce que l’on projete • L’augmentation projetée dans le nombre de journées chaudes (température > 30 C) est considérable • Les températures extrêmement chaudes vont être plus fréquentes
Ce que l’on projete • Précipitations annuelles accrues • Épisodes de précipitations abondantes accrues • Augmentation en hiver / diminution en été Hiver Été 8
Ce que l’on projete Tendances projetées de l’équivalent en eau de neige maximal, de 2020 à 2050, Manteau neigeux selon scénario élevé d’émissions (RCP8.5) • Diminution se poursuit – moins de pcpt sous forme de neige • Réduction surtout dans les saisons intermédiaires (octobre et novembre, mai et juin). • Réduction considérable de l’EENmax: de 5 % à 10 % par décennie jusqu’en 2050, ou une perte cumulative de 15 % à 30 % sur toute la période 2020-2050 10
Ce que l’on projete Glaces des lacs et rivières • La débâcle printanière des lacs aura lieu de 10 à 25 jours plus tôt d’ici le milieu du siècle, et l’englacement à l’automne aura lieu de 5 à 15 jours plus tard, selon le scénario d’émissions et les caractéristiques propres au lac. • Une débâcle plus fréquente au milieu de l’hiver et des événements d’embâcle associés sont à prévoir même si les changements projetés des propriétés de la glace des rivières peuvent réduire les obstructions de glace pendant le passage de la crue printanière (le débit accru s’expliquant par la fonte de neige et de glace au printemps) Changement 11 de la date moyenne (nombre de jours) a) de l’englacement et b) de la débâcle entre les périodes climatiques actuelles (de 1961 à 1990) et futures (de 2041 à 2070) pour un lac hypothétique d’une profondeur de 20 m.
Les extrêmes de temps Quantifier les changements dans de nombreux extrêmes climatiques et météorologiques est plus difficile que de quantifier les changements dans la moyenne des conditions climatiques • Plus d’extrêmes de chaleur: fréquence et intensité • Risques de sécheresse accrus • Risques accrues de feux de forêt • Précipitations extrêmes • Inondations urbaines accrues • Changement vers inondations plus précoces associées à la fonte de neige, embâcles de glace et épisodes pluies sur neige • La combinaison inconnue: Temp+ et couvert de neige -: fréquence et intensité des inondations liées à la fonte de neige • Impact du réchauffement planétaire sur les extrêmes de temps: quand le courant jet divague Feux de forêt Vagues de chaleur Inondations
Les principaux secteurs de risques au Canada face au changement climatique d’ici les 20 prochaines années (2020-2024) Secteur à risque Description Infrastructure physique Infrastructure Les risques aux infrastructures (réseaux et installations de transport, réseaux physique électriques, de télécommunications, d’aqueduc et d’égout, bâtiments) incluent les dommages dus aux événements météorologiques extrêmes tels que précipitations abondantes, vagues de chaleur, forts vents, tempêtes de verglas et inondations; probabilité accrue de pannes de courant et pannes de réseaux; accroissement de pannes en cascade des infrastructures Eau Risques pour les réseaux et l'approvisionnement en eau, y compris la réduction de la qualité de l'eau et la diminution ou la régularité de l'approvisionnement en eau des collectivités, des industries et des services publics en raison de la modification des régimes de précipitations, de la diminution de la couverture de neige et du ruissellement printanier précoce ou plus variable. Dommages aux systèmes (usines de traitement d’eau, pipelines, réservoirs, barrages) en cas de phénomènes météorologiques extrêmes. Communautés Les risques aux communautés côtières incluent les dommages aux infrastructures côtières côtières, à la propriété et aux gens à cause des inondations, des intrusions d’eau salée et de l’érosion côtière dues à la hausse du niveau de la mer, aux ondes de tempêtes et à la diminution de protection des couvert de glace marin.
Mot de la fin… • Les risques climatiques majeurs sont complexes et interconnectés (ex. inondations dues à des pluies abondantes ou des ondes de tempêtes) et peuvent entraîner des impacts négatifs en chaîne sur les infrastructures et systèmes sociaux • Le changement climatique n’est pas seulement la hausse des températures … c’est aussi une hausse de la variabilité et des extrêmes • On s’attend à ce que des changements dans la fréquence, l’intensité et la durée des extrêmes climatiques et météorologiques accompagnent un climat en changement. Pour quelques types d’extrêmes (p. ex. les journées et les nuits chaudes et froides), les changements dans la fréquence sont une conséquence naturelle d’un virage vers un climat plus chaud en moyenne. Pour les autres extrêmes, les facteurs sous-jacents de changements prévus sont plus compliqués et peuvent comprendre des changements dans le cycle de l’eau, les températures des océans, la circulation atmosphère-océan et d’autres facteurs
Références utiles • Rapport sur le climat changeant au Canada (2019) https://changingclimate.ca/CCCR2019/fr/ • Rapport: Canada’s Top Climate Change Risks (2019) https://cca-reports.ca/wp-content/uploads/2019/07/Report-Canada-top-climate-change- risks.pdf • Ouranos: Consortium québécois sur le changement climatique: portraits climatiques https://www.ouranos.ca/portraitsclimatiques/#/ • Climate Change and Canada’s Cities: https://climateatlas.ca/city-reports • Centre canadien des services climatiques: https://www.canada.ca/fr/environnement- changement-climatique/services/changements-climatiques/centre-canadien-services- climatiques.html • Ressources naturelles Canada: Publications sur le changement climatique https://www.rncan.gc.ca/cartes-outils-publications/publications/publications-changements- climatiques/10753 15
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