Capables de modifier un écosystème aquatique
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Les espèces invasives peuvent être définies comme des espèces exogènes (espèces importées) dont l’introduction et la prolifération qui en découle, provoquent ou sont susceptibles de provoquer des nuisances sur les milieux aquatiques et notamment sur certaines espèces piscicoles autochtones. Elles ont la particularité d’être pour certaines résistantes et très adaptables à de nouvelles conditions de vie ; elles ne trouvent pas dans leur nouvel environnement de concurrents ou de prédateurs, qui pourraient réguler naturellement leur population.
La tortue de Floride est une espèce qui a été introduite en Europe et en Asie, principalement dans les années 1970. La tortue de Floride est considérée comme une espèce invasive. De nombreuses tortues sont relâchées dans les étangs et les cours d'eau lorsqu'elles sont jugées trop encombrantes par leurs propriétaires ou pas assez adaptées aux aquariums. Ces tortues s'avèrent dangereuses pour les espèces naturellement présentes. En effet, elles sont omnivores et s'attaquent tout aussi bien aux algues et plantes aquatiques qu’aux poissons, aux insectes et aux autres amphibiens. La tortue de Floride est agressive. Elle menace la tortue européenne, la cistude, qui voit son territoire et le nombre de ses proies réduire progressivement. La tortue de Floride peut transmettre certaines maladies à l'homme, comme la salmonellose.
Origine Ce poisson a été introduit en Europe occidentale vers 1880. La perche-soleil est originaire d'Amérique du nord. Elle a été introduite en France en 1877 pour son aspect décoratif, en aquariophilie. Elle est actuellement présente dans de nombreux cours d’eau et plans d’eau de plaine. Nuisance La perche-soleil est un poisson carnassier consommant diverses larves d’insectes, des crustacés, des vers et des petits mollusques mais aussi des œufs et alevins de poissons. Cette espèce figure sur la liste des espèces de poissons, susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques dans les eaux et dont l’introduction dans ces eaux est, de ce fait interdite.
Ce poisson, originaire d’Amérique du Nord, a été importé en Europe (chez un pisciculteur belge) et en France entre 1871 et 1885, d’abord à titre de « curiosité zoologique ». Les premiers poissons chats français se seraient enfuis des aquariums du Muséum d’Histoire Naturelle à Paris, et se seraient répandus dans la Seine par les égouts… L’espèce a presque totalement colonisé le réseau hydrographique français vers 1950. Nuisance Le poisson-chat présente une grande adaptabilité, une grande plasticité écologique, une grande rusticité alliée à une grande prolificité, d’où un fort potentiel de colonisation des milieux calmes et chauds dans lesquels il ne rencontre pas de prédateurs. Sa nuisance réside surtout dans le fait qu’il est un redoutable compétiteur qui limite les ressources alimentaires des autres espèces de poissons. Cette espèce figure sur la liste des espèces de poissons, susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques dans les eaux et dont l’introduction dans ces eaux est, de ce fait interdite.
Tout au long du XXe siècle, les écrevisses européennes ont eu à faire face à différents agresseurs. C’est d’abord la peste de l’écrevisse, pathologie apportée des Etats-Unis suite à l’introduction d’écrevisses américaines qui a décimé les populations à travers toute l’Europe. L’apparition de cette maladie a encouragé l’introduction d’espèces exotiques résistantes à la peste et destinées à compenser la disparition des écrevisses européennes. Trois espèces originaires d’Amérique Ecrevisse américaine, Ecrevisse de Californie et Ecrevisse de Louisiane - ont donc été introduites à différentes périodes. Plus fécondes, plus agressives, elles se comportent en vecteurs potentiels de la peste et éliminent les espèces autochtones des biotopes dans lesquels elles pénètrent.
Origine et répartition Originaire du Sud-Est des Etats-Unis, l’espèce est introduite en 1930 au Japon puis dans des différents pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Elle rejoint ensuite le continent africain, d’abord le Kenya (1966 à1970), puis l’Ouganda et le Soudan. L’espèce arrive en Europe, d’abord en Espagne vers 1973, puis en France à partir de 1976. Habitat L’habitat naturel de cette écrevisse est le marécage. Elle s’adapte parfaitement à tous les plans d’eau où elle creuse de profonds terriers dans les digues et les berges. Elle est capable de résister à des conditions extrêmes (manque d’eau, carence en oxygène). Statut Espèce « non représentée » (arrêté du 17 décembre 1985) Espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques (article R 432-5 du Code de l’Environnement) Importation, transport et commercialisation de spécimens vivants interdits (arrêté du 21 juillet 1983)
Origine et répartition Originaire de la côte est des Etats-Unis, l’écrevisse américaine est une espèce introduite à la fin du XIXe siècle en Europe. Elle apparaît d’abord en Allemagne vers 1890, puis rejoint le centre de la France en 1911. Elle colonise ensuite le réseau hydrographique français (migration naturelle et grâce à l’homme). Elle est aujourd’hui la plus répandue en France. Habitat Cette espèce s’accommode d’eau de qualité médiocre. Elle affectionne les milieux calmes à fond limoneux et le court lent des grandes rivières et fleuves, riches en végétation. Statut Espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques (article R 432-5 du Code de l’Environnement).
Origine et répartition Cette écrevisse est originaire de la côte ouest des Etats-Unis. D’abord introduite dans les années soixante en Suède pour pallier la disparition des écrevisses à pattes rouges, elle arrive en France au cours des années soixante-dix où par l’intermédiaire d’essais d’élevage, elle s’échappe et colonise de nombreux milieux naturels. Habitat L’espèce est rencontrée aussi bien sur les ruisseaux rapides et bien oxygénés de la zone à truite que dans des lacs, étangs aux eaux de bonne qualité. Elle concurrence fortement l’écrevisse à pieds blancs. Statut Espèce susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques (article R 432-5 du Code de l’Environnement).
Certains poissons, crustacés ou grenouilles sont déclarés nuisibles par le Code de l’Environnement. Ces espèces sont en effet "susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques" dans nos cours d’eau et plans d’eau.
Est puni d’une amende de 9 000 euros le fait : 1º D’introduire dans les eaux mentionnées par le présent titre des poissons appartenant à des espèces susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques, et dont la liste est fixée par décret. 2º D’introduire sans autorisation dans les eaux mentionnées par le présent titre des poissons qui n’y sont pas représentés ; la liste des espèces représentées est fixée par le ministre chargé de la pêche en eau douce. 3º D’introduire dans les eaux classées en première catégorie, en vertu de l’article L. 436-5, des poissons des espèces suivantes : brochet, perche, sandre et black-bass ESPECES DONT L’INTRODUCTION EST INTERDITE DANS LES EAUX FRANCAISES (Code rural - art 232-3)
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