Struwwelpeter - Fanta(i)sie - théâtre musical franco-allemand pour tout public dès 7 ans
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Struwwelpeter – Fanta(i)sie théâtre musical franco-allemand pour tout public dès 7 ans Production La Cabine Leslie // Coproduction commune de La Norville // Avec l’Aide au Projet du Conseil Général de l’Essonne et le soutien de la Spedidam
le texte Der Struwwelpeter (en français Crasse-Tignasse ou Pierre l'Ebouriffé) écrit et illustré au milieu du XIXe siècle par le médecin Heinrich Hoffmann, est composé de dix comptines versifiées et "terriblement" moralisatrices : il y a les histoires inquiétantes comme celle de Konrad qui suce son pouce (Die Geschichte von Daumenlutscher), des histoires poétiques comme celle de Robert qui s'envole, emporté par la tempête (die Geschichte vom fliegenden Robert)... Ces historiettes peuvent avoir une fin plus ou moins tragique, elles ne sont jamais graves ou tristes. Le sous-titre de l'ouvrage parle de lui-même : lustige Geschichten und drollige Bilder (histoires cocasses et drôles d'images). Deux éléments concourent à cet état de fait salutaire : le merveilleux (aucun dénouement n'est réaliste) et la forme poétique : il s'agit de petites comptines en vers, dans lesquelles la cruauté du propos est contrebalancée par la simplicité du style.
Note de mise en scène Dans notre précédent spectacle, Le Petit Chaperon Rouge de Joël Pommerat, nous explorions les eaux troubles de la peur et du désir chez l'enfant. En montant Struwwelpeter-Fanta(i)sie, ce sont les mêmes problématiques que nous continuons d'interroger : comment le fantasme permet à l'enfant de se construire, d'appréhender le monde extérieur, d'intégrer les codes sociaux tout en acceptant qui il est et en développant sa propre personnalité. En convoquant l'hypothèse la plus fantasque qui pourrait découler d'une situation banale, l'enfant libère ses craintes, délimite un univers de possibles, et pose ainsi les premiers jalons de sa compréhension du monde. Les pensées du jeune enfant ne procèdent pas de façon ordonnée, comme le font celles de l'adulte : les fantasmes de l'enfant sont ses pensées. Quand il essaie de comprendre les autres et lui même, ou de se faire une idée des conséquences particulières d'une action, l'enfant brode des fantasmes autour de ces notions. C'est sa façon de "jouer avec les idées". Si on offre à l'enfant la pensée rationnelle comme moyen principal de mettre de l'ordre dans ses sentiments, et de comprendre le monde, on ne peut que le dérouter et le limiter." (Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fée) Ce spectacle invite aussi les enfants-spectateurs à dédramatiser leurs peurs et les pensées étranges qui parfois peuvent les troubler et leur faire penser que "ce n'est pas normal", puisqu’on n'en parle jamais. Ici non plus, on n'en parle pas ; mais on voit. D'autres enfants, d'autres cultures, d'autres fantasmes, mais des situations si proches ! Et si tout cela n'était rien que de très commun et faisait partie de ce qu'on appelle simplement "grandir" ?
Le spectacle À partir du matériau textuel et de nos souvenirs d'enfants, nous avons tissé une toile qui relie les comptines dans une même situation. Au dix-neuvième siècle, quelque part dans la campagne allemande, Paulina et son petit frère Peter passent une journée banale dans le cocon familial. Mais là où leur maman voit la monotonie de la routine ménagère, Peter et Paulina, eux, perçoivent un monde d'adultes démesuré, mystérieux et fascinant. Et leur imagination a tôt fait de les faire basculer dans une fantasmagorie peuplée des figures étranges des «contes de bonnes femmes» qu'on leur a si souvent racontés... Quelque part entre la fausse naïveté du conte de fée et la fantaisie gothique de Tim Burton, ce spectacle se compose comme une rêverie : à l'instar de l'album, il est un produit de l'imagination, qui s'adresse à l'imaginaire des spectateurs "Le livre est là précisément pour susciter des représentations déraisonnables, horribles, exagérées. La stricte raison, pas plus que les axiomes de l'algèbre et de la géométrie, ne peuvent émouvoir une âme d'enfant, mais la font dépérir misérablement. Et de combien de merveilles l'adulte n'est-il pas lui même environné, et tout le premier le plus sec observateur des sciences de la nature ! Pour l'enfant, tout est merveille ! Tout ce qu'il voit, tout ce qu'il entend, et comparée à tout ce qui reste inexpliqué, la masse du connu ne pèse pas tellement lourd ! La raison saura bien de toute façon faire valoir ses droits, et celui qui a su sauver une partie de son âme d'enfant depuis l'aube embrumée de ses premières années jusque dans sa vie d'adulte, celui-là est un homme heureux." (Heinrich Hoffmann, Postface de Der Struwwelpeter )
Le spectacle confronte en permanence le regard des enfants à celui des adultes, sans hiérarchie. Les différences de points de vue racontent le rapport des enfants au monde que leur offrent les adultes, tout à la fois mystérieux, inquiétant et attirant. Du frottement de ces points de vue naît un univers onirique, induit par les situations fantastiques des comptines, puis relayé par la poésie des images scéniques et l'étrangeté de l'univers sonore. Du théâtre musical Matière première de la création, les comptines sont chantées sur scène par le personnage du Chien, témoin mystérieux des petits drames et des grands chagrins. Véritable relais entre le monde réel et le monde rêvé, il accompagne l'action au son du basson, de la scie musicale ou du synthétiseur. Le créateur sonore s'est amusé à mixer ses influences, de l'électro- acoustique au romantisme du Lied, de Schubert à Klaus Nomi, pour offrir une proposition musicale singulière, qui relie l'époque de l'action au monde des spectateurs d'aujourd'hui. Il a également travaillé sur la sonorisation de l'espace scénique, participant ainsi à l'étrangeté de l'atmosphère.
Du théâtre bilingue Tout au long du spectacle, l'allemand et le français se côtoient, sans qu'il y ait de traduction littérale fastidieuse. Le langage du corps, le dessin des espaces, les tensions scéniques, tous ces éléments sont assez puissants pour régler les problèmes de "compréhension". Dans ce spectacle, contrairement à un spectacle en langue étrangère surtitré, on n'a pas la frustration de n'être pas familier de la langue parlée sur scène. Il y a la langue qu'on comprend, il y a la langue qu'on ne comprend pas ou peu, mais qu'on devine ; et le spectacle est pareillement accessible à chacun. Le bilinguisme dans ce spectacle rend hommage à l'ouvrage d'origine, bien sûr. Mais il sert aussi notre propos : au delà des frontières, géographiques, culturelles ou linguistiques, il y a ce qu'on est intrinsèquement, et qu'on partage universellement. Tiraillés entre notre part d'ombre et notre sens moral, entre notre animalité et notre éducation, on essaye tous de transcender nos angoisses, de faire cohabiter nos rêves et la réalité. C'est peut-être cela qui partout dans le monde nous relie ; notre essence d'être humain.
Actions culturelles Parce que la transmission et l'échange constituent un volet de ses actions qui lui tient à cœur, La Cabine Leslie propose des actions culturelles en direction des publics du spectacle. En amont ou en aval de la représentation, ces interventions peuvent prendre différentes formes, allant de la simple rencontre entre les spectateurs et l'équipe artistique à la mise en place d'un atelier de pratique (jeu, conte, musique...) autour des thématiques du spectacle.
LA CABINE LESLIE Depuis sa création en 2009, La Cabine Leslie construit un théâtre qui cherche les outils les plus affûtés pour s’adresser à la sensibilité de chaque spectateur, en le reconnectant à ses sensations et à son histoire. La Cabine Leslie travaille sur le fil tendu entre le réel et le rêve, tiré par ce questionnement : comment le rêve et le fantasme nous construisent-ils ? Que révèlent-ils de nous-mêmes, de notre bestialité, de nos aspirations ? Pour avancer dans cet espace onirique, La Cabine Leslie marie expérimentations artistiques et techniques : le jeu, l’image et le son sont trois pôles dramaturgiques égaux, trois forces de propositions qui se nourrissent mutuellement. Chaque création est le fruit d’une étroite collaboration qui modèle une atmosphère singulière, un espace physique et sonore taillé sur mesure. En menant ce travail de recherche artistique en lien avec les nouvelles technologies, La Cabine Leslie offre des propositions résolument contemporaines accessibles à tous. « Le monde est grand, mais en nous il est profond comme la mer » Rilke
L'équipe artistique Sarah Rees, metteur en scène. Comédienne formée à l’EDT91, elle a joué dans Minetti de Thomas Bernhard (mise en scène Patrick Michaëlis, Scène Nationale Le Volcan, Le Havre; L’Etoile du Nord, Paris; Théâtre de la Chapelle Saint Louis, Rouen…), dans Tout est politique! (mise en scène Claire Genigon, Scène Nationale de Sénart), Don’t worry (mise en scène Sabine Lemler, Taps Scala, Strasbourg), Lost in Paris-Plage (performance clownesque et plastique, le Caes, Ris-Orangis). Elle continue à se former régulièrement dans des Masterclasses de théâtre-danse (auprès de Caroline Marcadé, Patrice Bigel, Anna Rodriguez…). Après une formation auprès de Gilbert Meyer et Mukuna Kashala entre Strasbourg (TJP) et Kinshasa sur le théâtre d’objet et le conte, elle mène en 2004 son projet de recherches universitaires sur les fonctions du conte au Sud de la RD Congo. Elle éprouve un intérêt particulier pour ce registre qui raconte les sociétés humaines, leurs codes et leurs valeurs dans des formes poétiques et fantaisistes. Elle explore ce système de narration à plusieurs étages dans ses mises en scènes au sein de La Cabine Leslie en s’attachant à développer au plateau une imagerie propre à ce registre. Parallèlement à son activité artistique elle enseigne aux classes de 1er et 2nd cycles au CRD de la Vallée de Chevreuse. Arthur Dumas, comédien. Formé simultanément à la danse (ATRE, Lyon) et au théâtre (Acteur Enjeux et EDT91), Arthur participe aussi bien à des spectacles de danse contemporaine que de théâtre. Il a notamment joué dans Treizième Avenir d'après le roman de Sébastien Joanniez (Cie Nos rêves à l’autre ; tournée en Rhône-Alpes), La Tempête de Shakespeare (Cie des trois Arènes ; Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon), Faust de Marlowe (Théâtre du Sycomore ; Festival Bunte Bühne, Fellbach - Allemagne), Les Grands Plateaux (de Denis Lachaud ; coproduction la Filature, scène nationale de Mulhouse et la Rose des vents, scène nationale de Villeneuve d’Ascq.) et Ô! et Alors (de Kitty Crowther ; coproduction Théâtre Le Passage de Fécamp, soutien Festival Momix) créations de Jean-Philippe Naas. En 2008, il joue avec Sarah Rees et Charlotte Le Bras dans Don't worry de Samaël Steiner mis en scène par Sabine Lemler au TAPS Scala de Strasbourg, et Lost in Paris- Plage, performance plastique et clownesque, au CAES à Ris-Orangis. Il anime depuis 2004 des stages de théâtre au Festival Shakespeare en Ardèche.
Charlotte Le Bras, comédienne. D’abord formée au jeu à l'EDT 91 et à l'Acteur Enjeux, Charlotte a suivi des études en Arts du Spectacle à l’Université d'Aix-Marseille. Désireuse de repousser les limites souvent établies entre théorie et pratique théâtrale, elle alterne régulièrement les pratiques de jeu, de recherche et d'écriture, et de direction d'acteurs ; elle est également artiste-intervenante à Amiens auprès d’enfants et d’adolescents pour des projets de clown. Elle a joué dans Don't Worry et Lost in Paris Plage aux côtés de Sarah Rees et d'Arthur Dumas, avant de poursuivre ses expériences à Marseille, où elle a notamment joué dans Penelope's parts (d'après Ulysse de James Joyce) et dans Edgar Wibeau, un génie méconnu (adaptation du roman Les Nouvelles Souffrances du Jeune W. d'Ulrich Plendzdörf) avec la compagnie Charlie Brasquet qu’elle a co-fondée et avec laquelle elle développe son premier projet de mise en scène. Elle a également été assistante à la mise en scène de Nathalie Garraud (Compagnie Du Zieu) de 2011 à 2013 pour le cycle C'est bien, c'est mal – projet sur l'adolescence et pour le spectacle Notre Jeunesse d’Olivier Saccomano (projet soutenu par Le Safran - Amiens, la scène nationale d’Évreux-Louviers, le Passage - scène conventionnée de Fécamp, le Théâtre Massalia - Friche la Belle de Mai à Marseille et l’Odéon - Théâtre de l’Europe à Paris). Pierre-Mathieu Hébert, comédien et créateur sonore. Il est diplômé du CNR d’Amiens (solfège, basson, musique électro-acoustique), de l’EDT91… et de l’École Nantaise d’Informatique (ENI). Grâce à ce parcours hétéroclite, il décide d'utiliser différemment le son et sa spatialisation au théâtre. Il continue à se former régulièrement sur les nouvelles technologies sonores (écoute multicanal, prise de son, synthèse et diffusion) pour developper l’interaction du son avec les autres éléments scéniques. Ses compositions mêlent instruments traditionnels (piano, violoncelle, basson, etc...), synthèse analogique (synthétiseurs) et prises de sons en extérieur. Il a travaillé entre autres pour Philippe Chemin, Yordan Goldwaser (Les Présidentes de Werner Schwab, coproduction Théâtre95 Cergy – Théâtre de Vanves), Jean-Philippe Naas (Ô! de Kitty Crowther, coproduction Théâtre Le Passage Fécamp, soutenu par le Festival Momix ; Du temps que les arbres parlaient de Yves Lebeau). Il mène parallèlement une activité de formateur (M.A.O., Web-radio…) auprès d’adultes et d’adolescents.
Claire Grangé, scénographe et éclairagiste. Issue de la section scénographie de l'École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, Claire a aussi bien imaginé des scénographies d'exposition (Musée zoologique, Galerie la Chaufferie, Strasbourg) que des scénographies de spectacle vivant (Festival Nouvelle Danse, Pôle Sud, Strasbourg ; ENSATT, Lyon). Elle effectue des stages au Maillon-Wacken à Strasbourg et travaille également en tant que technicienne (TJP, Laiterie, Cirque Plume, Strasbourg). Abordant notamment la scénographie par la lumière, elle a précédemment collaboré avec La Cabine Leslie en tant qu'éclairagiste pour le spectacle Le Petit Chaperon Rouge. Elle développe parallèlement une pratique artistique expérimentale et réalise des installations pour des expositions, (notamment aux ateliers de la Semencerie à Strasbourg, où elle a été artiste résidente), et des matières textuelles pour des projets de performances. Théo Guirmand, éclairagiste. Au sein de son parcours de technicien du spectacle vivant, Théo entrelace la formation scolaire et la pratique sur le terrain ; en parallèle de son DMA Régie Lumière, il multiplie les expériences de technicien lumières et plateau au sein de diverses structures (Scène Nationale de l'Agora à Evry, festivals, spectacles sous chapiteau...). A partir de 2011, il effectue les régies lumières pour plusieurs compagnies de théâtre, et signe sa première création lumières sur Le Magicien d'Oz pour la compagnie de danse Hop et Rats en 2012. Il poursuit actuellement sa formation à l'Institut International de l'Image et du Son.
La cabine leslie 37 rue des Vergers 78120 Rambouillet SITE INTERNET : http://lacabineleslie.com FACEBOOK : http://www.facebook.com/lacabineleslie Contact : Sarah Rees : 06 79 79 49 95 lacabineleslie@yahoo.fr N° Siret : 512 587 981 00022 APE : 9001Z Licence d’entrepreneur de spectacle : 2-1041266
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