Théâtre du Balcon - Scène d'Avignon - Cie Serge Barbuscia - Théâtre du Balcon
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Texte / Adeline Picault Mise en scène / Serge Barbuscia Avec / Emmanuelle Brunschwig la mère Pauline Jambet Lyly, la fille Eugenio Romano contrebasse solo Costumes / Annick Serret Création lumières / Sébastien Lebert Assistante / Clara Barbuscia Ce Création Festival d’Avignon 2011 texte magnifique frôle nos blessures les plus enfouies... Une mère et sa fille s'affrontent dans un huis-clos terrible dont la vio- lence est adoucie par les mélopées d'une contrebasse solo et la lumineuse musique de Mo- zart. Coups de sang, coups de cœur, coups de gueule, coups d'archet… Tous les “coups” sont permis. Mais, ici, chacun joue avec sa vie. Après les succès au Festival d’Avignon de La Texte disgrâce de Jean-Sébastien Bach (2009) et publié J’ai soif (2010), une nouvelle créa- aux Éditions tion qui vous embarque dans Actes Sud. une histoire d’amour... de femmes... de Des extraits de la pièce Bats l’enfance filiation. ont été lus à la Comédie Française en 2010.
S e r g e B a r b u s c i a La compagnie et les auteurs contemporains La compagnie a toujours accordé une place prépondérante à l’écriture avons découvert Adeline Picault, ainsi que ses textes d’une grande inti- théâtrale contemporaine. Chaque année, nous proposons une mité et d’une intense proximité. Quelque chose de neuf se dégage manifestation “À l’abordage”, soutenue par l’association de son écriture dans un style souvent “syncopé” où les mots Beaumarchais/sacd, lors de laquelle nous présen- frappent secs pour mieux nous livrer leurs person- Entre tons au public des lectures de textes inédits nages. Ce style très particulier donne une cou- mots et d’auteurs contemporains. C’est lors leur et une force au sujet qu’elle traite musique d’une de ces rencontres et s’épanouit naturelle- que nous ment à la scène. J’ai pour habitude de travailler le texte théâtral comme une partition, et au Scénographie J’ai imaginé une scénographie delà du sens profond, je cherche les rythmes, les plutôt contemporaine. J’ai pensé à un mélodies, les silences que les phrases elles-mêmes espace blanc presque médical. Je crois m’imposent. C’est dans ce découpage minutieux surtout que la lumière doit monter en où les mots laissent glisser le sens que j’ai ressenti intensité comme si elle venait déranger le besoin d’un troisième personnage pour com- les zones d’ombres. La pièce démarre par pléter peut-être ce qui n’est pas dit ou écrit et un drame mais finit par une note d’es- pour affirmer voire sublimer les silences. poir. Ce n’est pas une séparation, mage J’ai choisi une contrebasse peut-être parce qu’elle me rappelle le corps Une d’en rester c’est une délivrance, comme un d’une femme. La musique in- histoire là, de ne pas regar- deuxième accouchement à la fois “souffrance et bonheur”. tervient comme une voix à de femmes der de plus près cette mère abandonnée, seule C’est pourquoi le cordon part entière, le langage et de filiation avec sa fille... Elle est restée n’a jamais été coupé des non-dits. C’est une mais ce n’est plus la troisième voix, es- Il s’agit bien là d’une histoire une femme avec ses fragilités, d’amour entre une mère et sa fille, ses blessures, ses coups de la vie, ses fille qui s’y nourrit sentielle, à la fois mais la mère. abstraite et entre une fille et sa mère... mais seulement “coups” qui ont fini par atteindre sa fille. sensible. entre elles, dans leur intimité, dans ce face à Et puis il y a Lyly, cette femme en devenir, face impossible, il y a des coups que la mère fait qui fait face à sa mère, qui grandit, qui prend subir à sa fille. On peut s’imaginer dans une pièce so- trop de place, qui n’a plus sa place. Alors Lyly va ciale sur le thème de la maltraitance. Mais il serait dom- partir, pour naître enfin.
Adeline Picault Eugenio Romano Note de l'auteur Note du compositeur C’est l’histoire de. contrebassiste Celle d’une mère et de Lyly, sa fille. Celle d’un combat. La contrebasse s’introduit de manière Où la mère dégaine facile. naturelle dans un projet tel que Bats Avec des chaussures chères. L’enfance et ce, pour plusieurs raisons. Et cogne. Pour aimer Lyly. Avec fracas. D’une part, d’un point de vue visuel, Pour mettre du bruit. l’instrument renvoie étrangement au Des battements. corps de la femme, sa structure de À sa vie. bois déployant ses entrailles. C’est Lyly qui rêve de son gendarme. D’autre part, d’un point de Et de danser. vue sonore, sa voix Lyly amoureuse. à la fois chaude, Lyly danseuse dans une boîte à musique. suave et grave Lyly qui encaisse. susurre les non- Niveau corps. Et côté cœur. dits et ajoute une Ce sont ces deux femmes. nuance à la riche pa- Qui s’abîment. De ne pas se rencontrer. lette de couleurs qu’offre Qui s’écorchent. Pleines de leurs peurs. le texte. L’abandon. La solitude. L’abandon. Dotée d’un vaste ambitus ainsi que Comme un verre de scotch vide. d’un large potentiel expressif et tim- Et ses quelques chagrins. brique, la contrebasse, détentrice d’une C’est une mère qui court. double identité féminine et masculine, fait Mélange le mouvement du monde. office de voix intermédiaire. Et ses bastonnades. Elle peut ainsi rendre compte de la dualité hu- Une mère qui craint l’immobilité. maine, tiraillée entre haut et bas, entre juste et Des choses. Des blessures. injuste, entre bien et mal, entre ciel et terre… On Et de ce qu’on n’enferme pas entre des lacets. passe de la caresse, du frottement des cordes au C’est Lyly et ses désirs peinturlurés. C’est Lyly et son envolée. « coup » d’archet, à l’aspect percussif du pince- C’est une jeune fille abîmée qui rêve d’être une luciole. ment avec les doigts. Bats L’enfance c’est comment se regarder sans s’arracher des peaux. Cependant, le discours musical évitera de sombrer Comment se souffrir et se sauver. dans l’obscurité et privilégiera toujours la clarté.
Serge Barbuscia Emmanuelle Pauline Dans ses différentes créations, il est à la fois auteur, metteur en scène et comédien. Ses spectacles rencontrent des univers et des formes Brunschwig Jambet différents : texte, musique, image, chant et geste. Ses dernières La mère Lyly, la fille créations : J’ai soif d’après Primo Levi et Haydn, La Disgrâce de n Jean-Sébastien Bach de S. Deschamp et J.F. Robin, Le secret e a u C o urs Simo Master 2 de p Formé e Lord e t à l'art à la hil Sorbonn osophie de du pont d’Avignon, en collaboration avec l’OLRAP et le B e a t r ic avec aris. entre à e en 200 chef Jonathan Schiffmann, Les Tableaux d’une exposi- o r ’s S tudio à P l'E avec Ca RAC où elle tra lle 7, e Adeline tion d’après Modeste Moussorgski, Rendez-vous au l’Ac t the vaille Vonderh rine Marnas, Picault Chat Noir “nouvelle version” du Cabaret Répu- Au théâtre, sous la direction entre ey vier Mar den, Gildas Milin ia N ad Adeline Picault est une blicain, Tango Neruda d’après Pablo Neruda, autre de Jean-Luc Lagarce, Fran- chand e , Xa- çois Rancillac, Agathe Alexis, Ca- t E. Rous jeune auteur(e) de romans, images de Picasso et musique de Piazzola, set. therine Dasté, Jean-Louis Thamin nouvelles, pièces de théâtre Voleurs de vie de Christian Petr, Théorie , Depuis sa sortie, elle a travaillé Gérard Gelas, Christian Peythieu, et poésie... Boursière du CNT, du de jeu du Duende de F. Garcia Lorca, avec Cécile Backès au Théâtre Ou- Danielle Chinsky, Patrick Douchet. CNL, et de l’association Beaumar- Victor Hugo le Visionnaire, retenu vert et comme assistante mise en chais, elle participe à des résidences par Amnesty International mme scène et jeu avec Catherine Mar- Elle a servi des auteurs co d’auteurs notamment à Utrecht dans le pour le Cinquantenaire de la ekind, nas, ainsi qu'au Ciné 13 Théâtre Ionesco, Feydeau, Wed cadre d’une rencontre internationale de Déclaration des Droits de Bern- sur le projet d'Alexandre Markoff. jeunes auteurs soutenus par la SACD ainsi l’Homme, Fin de service Rullier, Lenz, Racine, , Que- que cette année à la chartreuse de Villeneuve d’Yves Garnier (prix hard, Musset, Léopardi Elle sert des au teurs comme e, Hor- les Avignon afin de travailler une pièce de Beaumarchais). neau, Bergman, Labich Claudel, Marivau x, Gabily, Kol- théâtre. Elle explore différentes formes de vath, Gelas, Pirandello. tès, Crimp, Molière , Ionesco, Fey- deau, Bégaudeau, Elle a tourné Sorman, Cath- théâtralité écrivant aussi pour la radio, Eugenio à la télévision au cinéma et rin, Filippetti, ou de Kerangal. notamment France Inter et France Culture, et s’intéresse également Romano Girod, Roger avec Francis Il obtient le deuxième cycle supé- Kahane, Char- En 2010, elle joue aux à la poésie. Elle reçoit le prix de lotte Silvéra e Bernardines, à la Criée et rieur de contrebasse avec félicitations t d’autres. la Jeune Nouvelle pour Du au Festival IN d'Avignon. du jury au conservatoire Luigi Cherubini en 200 9, 201 0 et pissenlit par les pépins Elle a par ticipé Elle participe à des fictions de Florence. Il perfectionne son répertoire et vient d’obtenir une 2011 aux lectures de textes dans à France Inter et France soliste et orchestral auprès de Riccardo Donati bourse à l’écriture le cadre du projet “À l’Abordage” Culture avec Christine Ber- et Alberto Bocini. Depuis 2003, il travaille notam- Beaumarchais/ au Théâtre du Balcon. nard-Sugy et Jacques Taroni. ment avec l’Orchestre Symphonique de Savone dirigé SACD pour par Filippo Maria Bressan et l’Orchestre da Camera Fioren- La boîte. tina en tant que contrebasse soliste. En 2008, il entre parmi La rencontre le pupitre des contrebasses de l’Orchestre Giovanile “Luigi Che- Bats l'enfance rubini”, dirigé par Riccardo Muti avec la collaboration de chefs d’or- mise en scène Serge Barbuscia chestres et solistes d’exceptions. Parallèlement, il a récemment été présenté au Théâtre du Balcon nommé contrebassiste Soliste de la Tuscan Chamber Orchestra. lors du festival d'Avignon 2011.
Ce spectacle sera — présenté du 7 au 30 juillet pendant Festival d'Avignon au Théâtre du Balcon à 15h45 — accueilli en janvier 2012 au Théâtre Mierscher Kulturhauss du Luxembourg. « Le Théâtre qui ne reflète pas le pouls de la société, le pouls de l'histoire, le drame de sa population et la couleur authentique de son paysage et de son esprit avec des rires ou des larmes, n'a pas le droit de s'appeler théâtre, mais plutôt salle de jeu ou endroit où se livrer à cette horrible chose qu'on appelle tuer le temps. » Federico Garcia Lorca Le Théâtre du Balcon La Fondé en 1993 par la Compagnie Serge Barbuscia, Cie le Théâtre du Balcon est un lieu permanent et “emblématique” de la vie théâtrale avi- Serge gnonnaise. Espace de création et de Barbuscia diffusion, il œuvre toute l'année Plus de trente créations et contribue à la découverte qui ont pu voyager en France et à l'épanouissement de et à l'Étranger (Europe : Belgique, nombreux artistes, Espagne, Portugal, Pologne, Luxem- musiciens, co- bourg, Asie : Japon, Chine, Corée, Afrique : médiens, au- Gabon, Cuba) : Monsieur Plume pli au pantalon, teurs... Victor Hugo le Visionnaire, La déposition, Tango Neruda, Voleurs de Vie, Rendez-vous au Chat Noir, Les Tableaux d'une exposition, La disgrâce de Jean-Sébastien Bach, J'ai soif...
Théâtre du Balcon – Scène d’Avignon – Cie Serge Barbuscia Contact : Sylviane Meissonnier Tél : 04 90 85 00 80 – Fax : 04 90 82 94 83 contact@theatredubalcon.org Avec le soutien du Fonds d’insertion pour jeunes artistes dramatiques
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