Nouvelle tribune de militaires, Jean-Luc Mélenchon promet de "purger l'armée de ses membres factieux"
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Publié le 11 mai 2021(Mise à jour le 11/05) Par AFP Nouvelle tribune de militaires, Jean-Luc Mélenchon promet de “purger l’armée de ses membres factieux” Pour certains comme Jean Castex ou la ministre des Armées Florence Parly il s’agit simplement d’ “une grossière machination politique”. Pour d’autres l’acte est plus grave et mérite des sanctions. Jean Castex a qualifié de “manoeuvre politique” de “l’extrême droite” une nouvelle tribune de militaires en activité mais anonymes, soutenue par une partie de la droite et Marine Le Pen, qui alerte sur le risque d’une “guerre civile” en France. Ce texte, publié dimanche soir sous forme de pétition par Valeurs Actuelles, paraît moins de trois semaines après la publication, dans le même hebdomadaire, d’une première tribune de généraux, dont certains sont menacés de sanctions. Ils dénonçaient le “délitement” de la France et se disaient prêts à “soutenir les politiques” qui œuvreraient contre.
Cette fois, ceux qui se présentent comme des militaires “récemment entrés dans la carrière” et dont certains ont “connu le feu ennemi” au Mali, en Afghanistan ou en Centrafrique, dénoncent ce qu’ils perçoivent comme “la guerre civile (qui) couve”. Mais on ne connaît ni le nombre ni l’identité de ces militaires qui lancent un appel à “la survie” du pays. “C’est une tribune politique d’extrême droite, appelons un chat un chat”, s’est insurgé le Premier ministre Jean Castex dans les colonnes du Parisien, avant de critiquer l’anonymat des signataires. “Qu’ils s’affichent et qu’ils assument s’ils considèrent que l’essentiel est en jeu”, a-t-il insisté, tout en exprimant sa “confiance dans l’Armée”. Il y a un “risque de guerre civile” qui “couve” dans le pays, a estimé pour sa part la candidate à l’Elysée et cheffe du Rassemblement national Marine Le Pen, en reprenant les mêmes termes que la deuxième tribune, et en invitant ses signataires à la rejoindre, comme pour la première tribune. “Une grossière machination politique” selon la ministre des Armées Florence Parly Ces textes, assez proches de l’argumentaire développé par le RN, ont été accueillies froidement au sein de l’état-major des armées. “Un rappel ferme sera fait par le commandement sur le respect du devoir de réserve” car “l’apolitisme fait notre crédibilité et la cohésion est ce qui fait notre force”, a déclaré à l’AFP un haut gradé de l’état-major. “Les armées sont apolitiques et d’une fidélité absolue au Président élu (…). Si on a des états d’âme, il faut quitter l’armée en conscience”. La ministre des Armées Florence Parly a, elle, dénoncé “une grossière machination politique”. Cette tribune “utilise toute la rhétorique, le vocabulaire, le ton, les références qui sont celles de l’extrême droite”, a-t-elle déclaré sur BFMTV. Pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, c’est une “grossière manœuvre” à l’approche des élections régionales et présidentielle, accusant les auteurs de
“faire de la politique”. “Qui a intérêt à fragiliser l’institution militaire et à mélanger le militaire et le politique ? Le RN”, a abondé Françoise Dumas, députée LREM et présidente de la commission de la Défense et des forces armées à l’Assemblée nationale. “Un signal d’alarme sérieux” Ce nouveau texte dénonce notamment “le chaos et la violence” qui frappent le pays, les signataires appelant le président de la République, les ministres, parlementaires et officiers généraux à assurer la “survie du pays”. “Si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera”, insistent le ou les auteurs de cette tribune, qui avait recueilli vers 17H00 plus de 163.000 signatures. Après la parution de la première tribune le 21 avril, Jean Castex avait déjà dénoncé une initiative “contraire à tous nos principes républicains” et accusé le RN de “récupération politique”. Mais une partie de la droite a renouvelé lundi son soutien à la nouvelle tribune, dont le diagnostic est jugé “parfaitement exact”, selon l’eurodéputé LR François- Xavier Bellamy. Il s’agit d'”un signal d’alarme sérieux”, a estimé le député LR du Vaucluse Julien Aubert, précisant qu'”au lieu de chercher à sanctionner, il faut que le gouvernement tienne un discours de lucidité sur l’état du pays”. A gauche, l’ancien président socialiste François Hollande a questionné “la déontologie” de la tribune. “Comment peut-on laisser penser que l’armée aujourd’hui serait animée par de tels sentiments et par une volonté de mettre en cause les principes mêmes de la République ?” Quant au candidat de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, ces “militaires d’active qui veulent signer une tribune de manière anonyme” sont “factieux et lâches”. Il a promis, s’il est élu en 2022, de “purger l’armée de ses membres factieux”.
Lire également La « lettre des généraux », une instrumentalisation de l’armée ? Une nouvelle tribune de “militaires” évoque la crainte d’une “guerre civile” en France et appelle à “la survie” du pays Publié le 16 décembre 2020(Mise à jour le 17/12) Par Augustine Passilly Renforcement de la laïcité : un projet de loi controversé Le projet de loi « confortant les principes républicains » vise entre autres à renforcer la laïcité en musclant le contrôle des associations, des cultes et des établissements scolaires. Mais il suscite d’ores et déjà de vifs débats. Présenté au Conseil de ministres le 9 décembre, le projet de loi « confortant les principes républicains » a, deux jours plus tôt, reçu le feu vert du Conseil d’État. «
Si la réforme prévue par le gouvernement ne paraît pas rencontrer d’obstacle conventionnel, elle soulève de délicates questions de conformité à la Constitution », note toutefois cette instance. Preuve du caractère polémique de ce texte, le terme « séparatisme » a disparu de son intitulé. Tout en conservant l’objectif de renforcer la laïcité. Une loi fourre-tout « C’est une loi fourre-tout dont une petite partie entend réviser la loi de 1905. Elle envisage surtout de répondre à de nombreuses préoccupations en matière de lutte contre le terrorisme et contre le séparatisme, ainsi qu’à réformer les structures institutionnelles du culte musulman », résume Gwénaële Calvès, professeure de droit public. Or, l’assassinat du professeur Samuel Paty le 16 octobre puis l’attentat de la basilique de Nice le 29 octobre ont « fait prendre conscience de manière évidente que l’islamisme politique pose un très grave problème », estime Gwénaële Calvès. Il est donc, toujours d’après cette chercheuse, « important d’aider les musulmans à se dissocier de ce mouvement, notamment en contrôlant mieux leurs lieux de culte. » L’article 35 du projet de loi vise ainsi à encadrer le « financement étranger direct ou indirect d’une association cultuelle ». Tandis que l’article 38 permet de renforcer la loi de 1905 en prévoyant désormais un an de prison et 45 000 euros d’amende pour quiconque forçant ou dissuadant quelqu’un à exercer son culte. « Cela permettra de disposer d’outils en droit pénal pour lutter contre le prosélytisme abusif et les pressions », commente la juriste. La crainte d’une stigmatisation de l’islam « Ce texte comble, aux yeux de ses partisans, un certain nombre d’angles morts de la lutte contre l’islam radical : déscolarisation des jeunes filles, dévoiement des financements publics aux associations, lutte contre les propos séparatistes, contrôle des associations musulmanes et des financements étrangers… », énumère, de son côté, le juriste Pierre-Henri Prélot. Il souligne cependant « des risques d’irrégularités juridiques. Certaines critiques portent sur des aspects particuliers, par exemple la suppression du régime libéral de l’éducation à domicile, qui figurait dans la loi Ferry de 1882, au bénéfice désormais d’un régime d’autorisation préalable. D’autres, plus générales,
craignent une stigmatisation de l’islam à travers un rapprochement entre pratique religieuse d’un côté et terrorisme islamique de l’autre », précise-t-il. C’est le cas de la politologue Sophie Lemière. « On vise très clairement une section de la population française en s’adressant à des personnes qui pratiquent l’islam. Cette loi va finalement impacter une très large communauté de pratiquants pour des crimes commis par un nombre anecdotique d’individus », analyse-t-elle. Une composante de la stratégie présidentielle Un autre point de crispation concerne la charte d’engagement républicain que toutes les associations pourraient être obligées de signer. « Beaucoup craignent une espèce de mise au pas idéologique », constate Gwénaële Calvès. La politologue Sophie Lemière n’hésite pas, elle, à évoquer « une sorte de police de la pensée qui veut aussi envahir l’espace privé et intime. » Elle juge en outre maladroit le socle de base de la loi autour des valeurs de la République, « une notion mal définie et un peu fourre-tout ». Le texte pourrait être promulgué d’ici au moins un an, après « beaucoup de discussions », prévoit la juriste Gwénaële Calvès. « Mais c’est une composante importante de la stratégie présidentielle pour 2022, et le gouvernement mettra le paquet », assure son confrère, Pierre-Henri Prélot. La politologue Françoise Lorcerie a beau dénoncer « une volonté de jouer sur le terrain de l’extrême droite sans répondre aux attentes de la société », cette loi pourrait être globalement bien acceptée par les Français. D’après un récent sondage de l’Ifop, près de neuf sur dix pensent en effet que la laïcité est en danger.
Publié le 26 novembre 2014(Mise à jour le 14/12) Par MULLERDENIS Zemmour, Ziegler et Madame Bovary L’émission infrarouge (Télévision suisse romande) recevait Eric Zemmour. Un débat décalé…. La Coupe Davis derrière nous, j’ai enfin eu le temps de visionner l’émission infrarouge de cette semaine avec Eric Zemmour. Contrairement à un certain nombre de réactions lues sur facebook (y compris de la part d’amis FB avec qui je suis en général plutôt d’accord) je n’ai pas trouvé l’émission si catastrophique mais plutôt révélatrice de plusieurs points que j’énumère ici rapidement: – La situation est si différente entre la Suisse et la France que le dialogue est presque complètement impossible. – Le fossé entre les générations est probablement moins immense que ce que pourrait nous faire croire le choix des invités par l’équipe d’Infrarouge. – Entre les deux zorros de service, Zemmour et Ziegler (deux idéologues bien typés avouons-le) il y avait au moins la complicité d’une certaine expérience et d’un âge relativement semblable. En plus mon ami et camarade de parti Jean se souvenait que Zemmour était un juif de France et pas un raciste xénophobe… – Zemmour a l’art de dégaîner trop vite, mais la jeunesse BCBG d’en face a fait exactement la même chose. Beaucoup de conformisme, et plus encore chez les jeunes loups de gauche que chez l’anarchiste Zemmour. – Les attaques d’isabelle Falconnier et de Stéphanie Pahud ont surtout eu le mérite de permettre à Eric Zemmour d’enfoncer joyeusement quelques vérités peu à la mode – par exemple que Flaubert en dit autant avec Madame Bovary que la pensée contemporaine et qu’il n’y a pas forcément de progrès entre le monde d’aujourd’hui et le passé…
– A force de vouloir faire avouer à Zemmour qu’il voterait Marine le Pen, Esther Mamarbachi a suscité la meilleure réponse de Zemmour: je fais de la politique en discutant avec vous, je ne serai jamais membre d’aucun parti et l’élection présidentielle ne fait rien avancer ou changer.
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