Transition énergétique - L'Épicentre
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
#003 ÉDITION DU LOIRET mensuel avril 2020 45 L’actualité économique et sociétale du Val de Loire n Gratuit Transition énergétique ‘‘ P15 P3 à 7 Marc Gaudet, président du Conseil départemental. P9 P10 ‘‘ Le Loiret appuie sur l’accélérateur P15 à 22 © Gustavo Quepon n Édition spéciale : n EACVL : une diversité d’activi- n Développer le goût n Dossier : La transition la crise du Coronavirus tés qui permet de s’adapter d’entreprendre chez les jeunes énergétique
2 ÉDITION SPÉCIALE édito ‘‘ Bien-sûr, nous avons nous aussi longtemps hésité : fallait-il maintenir nos éditions d’avril ? Prendre le risque qu’elles ne puissent pas être acheminées jusqu’à nous, jusqu’à vous ? Et puis, comment parler d’économie avec optimisme -notre crédo- quand nous faisons face à la plus grande crise sanitaire en France depuis un siècle, dont on sait déjà qu’elle aura des conséquences sans précédent sur notre économie et sur nos entreprises ? Est-ce que ça « fait sens » ? C’est cette dernière question qui nous a décidés. Oui cela fait sens, c’est même la raison d’être de L’Épicentre : être au cœur des entreprises et des collectivités, comprendre leurs problématiques, mettre en lumière celles et ceux qui se mobilisent, au quotidien – et encore plus en temps de crise- pour la bonne marche de leurs entreprises, de l’économie du territoire et pour accompagner les évolutions de notre société. Alors évidemment nous avons, comme tous, bouleversé notre organisation, expérimenté le télétra- vail, pour ne faire courir aucun risque à nos équipes et à nos partenaires. Et nous avons adapté notre chemin de fer : vous y trouverez donc un dossier spécial sur la gestion de la crise du Coronavirus par tous les acteurs économiques régionaux : filières, collectivités, entre- prises et fédérations. Aussi, nous avons choisi également de conserver notre dossier initial consacré à la transition éner- gétique. Nous y dressons un état des lieux de la production d’énergies renouvelables en Centre- Val de Loire, avec une question en ligne de mire : la région peut-elle être 100 % verte en 2050 ? Quand on sait que l’un des principaux enjeux de la transition énergétique est de protéger le climat et la santé, gageons que cette question sera au cœur des orientations stratégiques de nombre d’entreprises à la sortie de la crise. ’’ Bonne lecture et prenez-soin de vous, La Rédaction Groupama Up/Espace entreprises, 2 avenue de Châteaudun CS1319 - 41013 Blois Cédex • 02 54 74 30 39 • Président • Relations extérieures • Graphisme François Delaisse Philippe Duisit - 06 33 22 43 19 DCO’M Sabine Virault • Directrice de la publication • Contact commercial 06 83 05 56 51 Mensuel gratuit Delphine Sergheraert #003 Denis Labrune - 06 86 70 03 85 direction@lepicentre.online • Impression • Rédaction Imprimerie Baugé, Descartes L’équipe L’Épicentre 10-31-1080 Avril 2020 LES ÉDITIONS DE L’ÉPI - S.A.S. Au capital de 10 000 euros - Siret 53804876000028 - Dépôt légal à parution - ISSN 2110-7831 Toute reproduction complète ou partielle du contenu de ce journal est interdite sauf accord préalable de la direction.
3 ÉDITION SPÉCIALE CRISE DU CORONAVIRUS Mobilisation générale pour sauver l’économie régionale Toutes les instances et organisations professionnelles régionales sont sur le pied de guerre pour mettre en œuvre un plan d’actions afin de lutter contre les effets du Covid 19 sur l’économie régionale et la survie des entreprises. « Nous sommes en guerre » a répété pour aider les entreprises à s’organi- pondre aux questions et orienter les plusieurs fois le Président de la Répu- ser et à résister dans cette période entreprises vers les bons interlocu- blique lors de son intervention du 16 très difficile. teurs en liaison avec les services de mars. En guerre contre les ravages du Dans chaque CCI, une cellule de l’État, les Régions et les autres réseaux Covid 19 sur la santé des français mais crise a été mise en place pour ré- consulaires. en guerre aussi contre ses effets sur la vie, voire la survie des entreprises. Contact des CCI : Avec le confinement de la popula- Région : info@centre.cci.fr tion pour une période qui pourrait Cher : infos@cher.cci.fr se prolonger pendant deux mois, ce Eure-et-Loir contact@cci28.fr n’est pas seulement la vie sociale qui Loir-et-Cher : contact@loir-et-cher.cci.fr est à l’arrêt mais aussi des pans en- Touraine : ccitouraine@touraine.cci.fr tiers de la vie économique. Indre : contact@indre.cci.fr Face à cette guerre d’un genre iné- Loiret : infoscoronavirus@loiret.cci.fr dit, la mobilisation générale a été décrétée par les pouvoirs publics, les Contacts des Chambres de Métiers et de l’Artisanat instances économiques et les orga- Cher : contact.cma18@gmail.com nisations professionnelles. En région Eure-et-Loir : covid@cma-28.fr Centre-Val de Loire, les « bras armés » Indre : evenement@cm-indre.fr de l’État, à savoir la Préfecture de Indre-et-Loir : cac@cm-tours.fr région et la Direccte (Direction régio- Loir-et-Cher : espaceconseil@cma-41.fr nale des entreprises, de la concur- Loiret : Info-codiv19@cma-loiret.fr ou i.vial@cma-loiret.fr rence, de la consommation, du tra- vail et de l’emploi) ont enclenché les Parmi les documents disponibles sur le site de la Dispositifs de financement Bpifrance CCI régionale figure un « Guide pour réaliser un BPIFRANCE propose la mise en place de dispositifs de financement sous grands moyens en facilitant l’accès à plan de continuité de l’activité », élaboré par le différentes formes : trésorerie, crédit à moyen terme sans garantie, finance- l’arsenal des mesures déployées par Secrétariat général de la défense et de la sécurité le gouvernement pour soutenir l’acti- ments bancaires garantis..etc.. nationale. vité économique et la vie des entre- Demande en ligne : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Corona- prises. unique-Coronavirus-de-la-Direccte- virus-Bpifrance-active-des-mesures-exceptionnelles-de-soutien-aux-entre- Les chambres consulaires (commerce Centre-val ) prises-49113 et industrie, métiers et agriculture), Messagerie dédiée à la continuité Numéro vert : 0 969 370 240. ainsi que les organisations profession- économique : centre.continuite- eco@direccte.gouv.fr Correspondants PME de la Banque de France nelles de tous les métiers et de toutes Les Correspondants départementaux TPE/PME de la Banque de France les branches se mobilisent également Contacts pour les questions relatives au chômage partiel et droit du tra- peuvent accompagner les entreprises dans la recherche de concours afin d’apporter conseil et assistance. bancaires. Nous vous proposons un petit tour vail : Tél. 0 806 000 126 ou centre.polet@direccte.gouv.fr Tél. 0800 08 32 08 (service et appel gratuits). d’horizon, non exhaustif, des informa- Cher : TPME18@banque-france.fr tions et mesures mises à disposition La CCI régionale active son réseau Eure-et-Loir : TPME28@banque-france.fr des principaux acteurs économiques Chef de files et employeur des CCI Indre : TPME36@banque-france.fr de la région Centre-Val de Loire. départementales, la Chambre de Indre-et-Loir : TPME37@banque-france.fr La Direccte en première ligne Commerce et d’Industrie de la ré- Loir-et-Cher : TPME41@banque-france.fr Services déconcentrés de l’État sous gion Centre-Val de Loire mobilise son Loiret : TPME45@banque-france.fr tutelle commune du ministère du Tra- réseau avec des actions de proximité vail et du ministère de l’Économie et des Finances, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) est en première ligne pour déployer les décisions gou- vernementales. Sur le site régional (http://centre-val-de-loire.direccte. gouv.fr/) sont notamment exposées les six mesures immédiates de soutien aux entreprises : 1. Report des échéances fiscales 2. Report des échéances sociales 3. Demande d’activité partielle (ex chômage partiel) 4. L’obtention ou le maintien d’un cré- dit bancaire 5. L’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs 6. Un soutien dans la définition d’une stratégie de gestion de vos difficultés Une cellule de continuité écono- mique a été mise en place que l’on peut joindre en remplissant un formu- laire (lien pour version internet : http:// centre-val-de-loire.direccte.gouv. fr/Formulaire-de-saisine-du-referent- Le site de la Direccte recense l’ensemble des mesures gouvernementales de soutien aux entreprises. #003 n Avril 2020
4 ÉDITION SPÉCIALE CRISE DU CORONAVIRUS La région soutient les entreprises pendant la crise du Covid-19 François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, le déclarait lors de sa conférence de presse du 12 mars : en cette pé- riode de crise sanitaire, hyper réactivité et hyper solidarité sont les mots d’ordre. Des principes auxquels semblent vouloir répondre les mesures de soutien aux entreprises annoncées depuis. Décryptage. Pour réagir de manière adap- terme, devrait permettre à ceux tée à la crise du coronavirus qui qui ont des besoins en trésorerie touche un grand nombre de pays de tenir le choc, tout comme la du monde et ralentit voire immobi- mesure de report de 6 mois pour les lise de nombreux secteurs, il a fallu échéances de remboursement des évaluer les difficultés économiques avances faites par la région. « Car rencontrées par les entreprises sous il est clair que lorsque l’on n’a plus un angle territorial. Une problé- d’activité, le remboursement des matique qu’a adressée François prêts devient un vrai problème », Bonneau dès le début de la crise, estime François Bonneau. À ces en réunissant les représentants des mesures s’ajoute un investissement branches et des pôles de compéti- d’un million d’euros pour doubler tivité, mais aussi ceux des chambres le montant du fonds de préven- de commerce (CCI) et d’industrie, tion des difficultés, qui permettra à des chambre de métiers et d’arti- des entreprises en grande difficulté sanat (CMA) et des chambres d’être aidées. d’agriculture de la région, ainsi que la BPI. « Nous devions faire le point « Parallèlement, l’agence de déve- avec eux sur leurs besoins et les dis- loppement de la région (Dev’Up, positifs qui étaient alors en train de ndlr) tourne à plein régime », té- se profiler », justifie le président de la moigne le président de la région, région. expliquant que la quasi totalité des collaborateurs sont en télétravail Cette réunion a permis de structu- pour orienter les entreprises vers rer le soutien apporté à l’économie ces différents dispositifs. Une décla- à l’échelle de la région, et d’identi- ration que confirme Laetitia Rous- fier plusieurs attentes de la part des sel, en charge des relations presse chefs d’entreprise. D’une part, celle de Dev’Up et qui fait état d’un gros d’une approche de grande proxi- travail de recensement, départe- mité, à laquelle la région a répondu ment par département, de tous les en mobilisant les groupements de dispositifs existants en Centre-Val prévention agréés (GPA) afin d’ac- de Loire pour aider les entreprises © Archives L’Épicentre – Claire Seznec compagner les petites entreprises sur lesquelles la crise du coronavirus en difficulté, « notamment dans a ou devrait avoir un impact. Reste leurs démarches pour obtenir des pour les chefs d’entreprise à déter- aides ou des prêts ». D’autre part, miner, avec l’aide de Dev’Up, des celle d’une simplification et d’une CCI ou des CMA de leur territoire, plus grande lisibilité dans les dispo- les mesures qui leur seront utiles. sitifs proposés, qui est à l’origine de la mise en place d’un numéro vert Pour toute question sur commun à l’État, à la BPI et à la les dispositifs mis en place : région et d’une adresse mail (voir François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire. Numéro vert > 09 69 370 940 au bas de l’article, ndlr) dédiée à la continuité économique en cette Mail > centre.continuite-eco@ période de crise. fonds de solidarité unique national, versée, en attendant de voir si et direccte.gouv.fr qui sera utilisé pour apporter une jusqu’à quand la crise se poursuit. La région s’engage à hauteur de réponse aux difficultés rencontrées D’autres dispositifs vont être mis en 13 millions d’euros par les chefs d’entreprise et indé- place, comme le prêt Cap Repond, Entre 12 et 13 millions, c’est le mon- pendants. « Beaucoup d’entre eux à destination des entreprises fai- tant que représentent les disposi- ont déploré le fait de ne pas être sant face à une baisse d’activité tifs annoncés il y a quelques jours concernés par le chômage par- ou à une perte de chiffre d’affaires. par François Bonneau. Dans cette tiel », rapporte le président de ré- Ce dernier, accordé à hauteur de somme, on compte un abonne- gion, qui a souhaité qu’une indem- 30 000 e par entreprise et pouvant ment de 8,2 millions d’euros au nité forfaitaire de 1500 e leur soit être remboursé à moyen ou long #003 n Avril 2020
5 ÉDITION SPÉCIALE CRISE DU CORONAVIRUS La filière agroalimentaire régionale s’organise pour faire face aux achats massifs Les 327 entreprises de l’agroalimentaire implantées en région Centre-Val de Loire ont pris des dispositions pour assurer le maintien de leurs volumes de production en toute sécurité sanitaire. Alors même que le forum régional de l’alimentaire, qui devait avoir lieu le 24 mars à Orléans, a été annulé pour cause de confinement, la filière des industries agroalimentaires de la région Centre-Val de Loire s’organise pour répondre à une demande en forte hausse. Le réflexe de stockage de denrées alimentaires par les par- ticuliers s’est traduit par une aug- mentation de plus de 10% des achats dans les grandes et moyennes sur- faces (GMS) de distribution, avec une ruée sur les pâtes, la farine, l’huile et les conserves. Le président de l’Association Régio- nale des Entreprises de l’Agroalimen- taire (AREA), Thierry Dubois, par ail- leurs directeur général de l’entreprise de conditionnement de salades « les Crudettes », a fait savoir dans un com- muniqué que « toutes les mesures sont prises par les industriels pour assurer la continuité dans la durée de la chaîne alimentaire et aussi de rassurer tous les salariés de la filière ». En région Centre-Val de Loire, l’indus- trie agroalimentaire représente 327 entreprises qui font travailler près de 12 000 personnes pour un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 4,5 milliards d’euros. On n’y trouve pas de fabricants de pâtes mais la plus importante boulangerie industrielle de France, Barilla-Harry’s à Château- roux (Indre), la biscuiterie Saint-Michel Le conditionnement de liquides alimentaires représente un secteur important en Centre-Val de Loire. Ici, l’usine Antartic de Saint-Martin d’Abbat (Loiret). à Contres (Loir-et-Cher) et de grands ‘‘ conditionneurs de liquides dans le Loi- ret comme la Laiterie de Saint-Denis de l’Hôtel, Orangina à Donnery, ou « Toutes les mesures ont été prises pour pouvoir continuer Antartic à Saint-Martin-d’Abbat. à produire en assurant la santé de chacun ». Mesures d’hygiène renforcées Le président de la Laiterie de Saint- Thierry Dubois, président de l’Association Régionale Denis de l’Hôtel, Emmanuel Vasseneix, ’’ ne notait pas de problèmes particu- des Entreprises de l’Alimentaire liers de livraison de matière première au milieu de la première semaine de confinement. Il craignait éventuelle- - mise à disposition de tous les moyens En mode gestion de crise de travail, les fournisseurs de pièces ment des restrictions de circulation d’hygiène de façon approprié : sa- Toutes les entreprises de l’agroalimen- détachées…etc. Or, comme chacun ou une indisponibilité plus importante von, gel hydroalcoolique, masques… taire ont mis en œuvre des plans de sait, la force d’une chaîne ne tient du personnel si jamais la contagion - renforcement des activités de net- continuité de l’activité et travaillent qu’à son maillon le plus faible… Par venait à s’étendre de façon massive. toyage au quotidien : sanitaires, en mode gestion de crise. Les risques exemple, et tant au niveau national Déjà particulièrement drastiques locaux sociaux, poignées de portes, de pénurie semblaient écartées que régional, les professionnels de la dans l’industrie alimentaire, les me- rampes d’escalier, machines à cafés, après les premièrs jours de ruées dans filière agroalimentaire déplorent le sures d’hygiène ont été renforcées claviers d’ordinateur, téléphones… les magasins, mais les industriels de fait de ne pas être reconnus comme face à la menace sanitaire. - modification des organisations de l’alimentaire sont dépendants d’une prioritaires pour l’attribution de « Comme tous les chefs d’entre- travail afin de limiter les croisements chaîne dont ils ne peuvent maîtriser masques d’hygiène. prise, les dirigeants des industries de et permettre la mise en place effec- tous les maillons. Au début de cette Quoi qu’il en soit, le président de l’agroalimentaire ont une obligation tive de la « distanciation sociale » ; chaine figurent les agriculteurs qui l’industrie alimentaire régionale se de résultat en termes de sécurité pour - enfin, de gros efforts de pédagogie fournissent la matière première, mais félicite que la crise sanitaire ait fait leurs salariés, rappelle Thierry Dubois. auprès de tous les personnels afin que aussi les transporteurs, les grossistes, prendre conscience au consomma- Dans le contexte actuel, toutes les ces mesures barrières deviennent des les prestataires qui assurent la mainte- teur-citoyen de l’importance d’un mesures ont été prises pour pouvoir réflexes au sein des entreprises, et plus nance des machines, les laboratoires « secteur alimentaire fort et indépen- continuer à produire en assurant la largement dans les familles des colla- qui contrôlent le respect des normes dant ». santé de chacun : borateurs. » qualitatives et sanitaires, et aussi les - prise de température à l’entrée services de nettoyage des vêtements dans les locaux ; #003 n Avril 2020
6 ÉDITION SPÉCIALE CRISE DU CORONAVIRUS Le secteur bancaire assure la continuité de services En tant qu’opérateurs d’importance vitale, les banques sont tenues d’assurer la continuité de leur activité. La Banque de France et tous les réseaux ont pris des dispositions en ce sens. « Nos agences sont dorénavant le service », ajoute la profession accessibles à nos clients unique- bancaire qui recommandent à ment par téléphone ou courrier ses clients de limiter le plus possible électronique », ce message, adres- leurs déplacements et de privilégier sé par SMS ou affiché sur les portes les contacts avec leur conseiller par d’entrée, prévient les usagers de téléphone ou via les plateformes certaines banques des nouvelles dédiées. conditions de fonctionnement. Si les agences bancaires sont bien Contacts utiles à la Banque de ouvertes, les conditions d’accès France et d’accueil du public ont été TPE-PME adaptées afin de limiter l’exposi- Numéro unique : 0 800 08 32 08 tion au risque sanitaire. Certaines, Adresse e-mail : tpmeXX@banque- par exemple, proposent un service france.fr (xx = n° du département) d’accueil limité à certaines heures Saisir la médiation du crédit : et ne reçoivent qu’un seul client à https://mediateur-credit.banque- la fois. france.fr/ Bien qu’étant classés en tant Numéro médiation : 0 810 00 12 10 qu’opérateur d’importance vitale (OIV), au même titre que les four- Particuliers nisseurs d’énergie, les distributeurs Surendettement : alimentaires ou les pharmacies, les Dossier disponible sur le site de la banques ont dû prendre des dispo- Banque de France sitions pour ne pas exposer leurs col- À envoyer impérativement laborateurs et leurs clients au risque Particuliers à l’adresse : infectieux. Les réseaux bancaires Surendettement : TSA 41217- 75035 Paris Cedex 01 doivent aussi faire face à la réduc- Dossier disponible sur le site de la Banque de France Informations générales (relations tion de leurs effectifs disponibles en raison de contraintes familiales ou À envoyer impérativement à l’adresse : TSA 41217- 75035 Parisavec Cedex 01 les banques, les assurances, épargne…) accessibles exclusi- de risque médical individuel. Informations générales (relations avec les banques, les assurances, épargne…) accessibles vement sur le site internet ABEIS : exclusivement sur le site internet ABEIS : https://abe-infoservice.fr https://abe-infoservice.fr La Banque de France mobilisée Contact : « La Banque de France met tout en - Par internet : https://accueil.banque-france.fr/index.html#/accueil Contact : œuvre pour assurer la continuité des missions de service public à - Par téléphone : 03 20 91 20 20 - Par internet : https://accueil.banque- france.fr/index.html#/accueil destination des entreprises et des - Par téléphone : 03 20 91 20 20 particuliers en cette période de confinement », explique Anne Bau- L’activité bancaire en Centre-Val de Loire : un secteur clé duffe, directrice départementale L’activité bancaire en Centre-Val de la Banque de France dans le de Loire : un secteur clé Loir-et-Cher. « Plus particulièrement (données Banque de France 2018) L’accès aux agences bancaires est soumis à certaines conditions indiquées sur les portes d’entrée. (données Banque de France 2018) pour les entreprises, poursuit-elle, 1070 Ici au Crédit agences Agricole Centre-Loire. • 1070 agences nos équipes sont mobilisées afin de 10 400 salariés • 10 400 salariés les accompagner et de les orienter 64,8 milliards tropolitaine. d’euros aucune À la mi-mars, de créditsmajeure, les agences bancaires res- • 64,8 milliards d’euros de crédits vers les dispositifs mis en place par à 23,7 milliards augmentation d’euros particulière des dere-crédit d’équipement teront ouvertes au maximum et de trésorerie et les à 23,7 milliards d’euros de crédit le gouvernement pour les soutenir. traits n’avait été observée. collaborateurs répondront à leur d’équipement et de trésorerie Les correspondants TPE-PME sont à 40,1 milliards d’euros de crédits immobiliers Du côté des réseaux bancaires, la mission de services essentiels. « Les à 40,1 milliards d’euros de crédits joignables à partir d’un numéro de 67,6 milliards d’euros de dépôts Fédération des Banques Françaises amplitudes horaires seront adap- immobiliers téléphone unique et par message- (FBF) indique que, sauf cas de force tées le cas échéant pour assurer • 67,6 milliards d’euros de dépôts rie (voir ci-dessous). Ils peuvent in- tervenir notamment dans le cadre de la procédure de médiation du Département Agences Total crédits (dont immo.) Total dépôts crédit si les chefs d’entreprise ren- contrent des difficultés ». Cher 127 6 Md€ 6,8 Md€ Les distributeurs de billets Eure-et-Loir 191 9,4 Md€ 10,4 Md€ opérationnels Au niveau national et régional, Indre 98 4,1 Md€ 5,6 Md€ la Banque de France pilote un « groupe de robustesse » avec tous Indre-et-Loire 242 16Md€ 15,3 Md€ les acteurs de la filière afin d’assu- rer l’alimentation en espèces des Loir-et-Cher 140 7,2 Md€ 8,9 Md€ 53 000 distributeurs automatiques de billets implantés en France mé- Loiret 277 22 Md€ 20,7 Md€ #003 n Avril 2020
7 ÉDITION SPÉCIALE CRISE DU CORONAVIRUS À Gien, Lotus fait face au rush sur le papier toilette et les mouchoirs Face à une augmentation spectaculaire des ventes de papier toilette et de mouchoirs jetables, l’usine Essity de Gien s’organise pour continuer de produire 7 jours sur 7. Obéissant à un réflexe « viscéral » en Marc Specque à la mi-mars. « Les temps de crise, les français stockent collaborateurs ont pris conscience des rouleaux de papier toilette au de l’importance des enjeux de leur point que les rayons des supermar- production pour la santé publique, chés sont régulièrement dévalisés. Les estime-t-il. De la même manière les ventes en magasin ont bondi de plus approvisionnements en matière pre- de 22 % depuis le début de la crise mière sont assurés normalement de sanitaire. Pour des raisons plus com- même que les expéditions ». Chaque préhensibles, il en est de même pour jour, c’est une noria de 150 camions les mouchoirs en papier dans des qui transitent par le site d’Arrabloy. proportions encore plus importantes « Pour certaines fournitures qui ne avec une hausse de près de 40 %. pouvaient plus être assurées par nos Dans le Loiret, à Arrabloy près de Gien, prestataires habituelles en raison de l’usine Essity fait face pour continuer à leurs propres contraintes, comme cer- produire chaque jour deux millions de tains aliments, le café ou des produits rouleaux de papier toilette et sept mil- de nettoyage, il a été fait appel à la lions de mouchoirs en papier vendus solidarité locale et régionale pour la sous la marque Lotus. « La production continuité de service ». a été organisée pour se concentrer Pour le groupe Essity, le phénomène sur les références les plus demandées de surconsommation de papier toi- tout en garantissant les meilleures lette, essuie-tout et mouchoirs en conditions d’hygiène et de sécu- papier provoqué par la crise sanitaire rité pour le personnel » indique Marc s’avère totalement atypique. « On Specque, le directeur de la commu- assiste, en quelque sorte, à un trans- nication du groupe Essity. Les postes fert du stock chez le consommateur de travail ont été aménagés de sorte mais il n’y a pas de risque de pénurie qu’une distance maximale soit éta- car il existe des réserves aussi bien de blie entre les salariés sur les chaînes notre côté que chez les distributeurs, de production. Dans ce même objec- et la capacité de production de nos tif de distanciation sociale, le service six usines en France est intacte ». au restaurant d’entreprise a été mo- Le papier toilette Lotus, produit à difié avec des repas servis dans des Gien, représente une part de marché barquettes individuelles et des tables nationale de plus de 30%, tandis que espacées pour les moments de res- L’usine d’Arrabloy, près de Gien, produit chaque 2 millions de rouleaux de papier toilette et 7 millions de celle des mouchoirs s’élève à 17,5%. tauration tout au long de la journée. mouchoirs jetables. ‘‘ Car l’usine de Gien tourne 24h sur 24h et 7 jours sur 7, faisant travailler au total 500 personnes. « La production a été organisée pour se concentrer sur 150 camions par jour les références les plus demandées » Marc Specque, directeur ’’ « Il n’y a pas de défaillance de per- sonnel à l’heure actuelle », constatait de la communication du groupe Essity Le géant suédois Essity bien implanté à Arrabloy L’usine de fabrication de papier toilette et mouchoirs en papier est l’un des principaux sites français du groupe suédois Essity, géant mondial des produits d’hygiène. Le site industriel d’Arrabloy porte sement de 20 Me qui a été com- tement de 25 nouveaux collabo- les couleurs d’Essity depuis 2012. plété par l’extension des quais rateurs pour la nouvelle ligne de Auparavant, l’usine spécialisée d’expédition pour 5 Me. production, l’effectif a été porté dans les produits papetiers d’hy- à 500 personnes. giène avait appartenu à des Une production incessante Le papier toilette et les mouchoirs propriétaires successifs, depuis Avec ses huit lignes de fabrica- produits à Gien sont commercia- Beghin Say à l’origine en 1981, tion, six pour le papier toilette et lisés sous la marque Lotus, et les jusqu’à Kock Industries en 2005. deux pour les mouchoirs jetables, rouleaux d’essuie-tout sous la Le groupe suédois Essity a réalisé l’usine de Gien produit chaque marque Okay. d’importants investissements pour jour 7 millions de pochettes de Implanté dans 150 pays, le en faire l’un de ses principaux mouchoirs et 2 millions de rou- groupe suédois Essity fait travailler sites de production en France où leaux de papier toilette. Cette 47 000 personnes dans le monde il dispose de cinq autres unités. production colossale ne connait et a réalisé en 2018 un chiffre En 2018, une nouvelle ligne de pas d’arrêt, à l’exception de d’affaires de 12,2 Mde. La France production a été ouverte pour la deux ou trois jours par an, car représente son quatrième mar- © unsplash fabrication de rouleaux de pa- les chaînes tournent jour et nuit, ché, derrière les États-Unis, l’Alle- À partir de pâte à papier, l’usine produit elle-même sa matière pre- pier toilette sans tube. Un investis- sept jours sur sept. Avec le recru- magne et la Chine. mière. #003 n Avril 2020
8 L’ACTU DU DÉPARTEMENT RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT La naturalité, source d’inspiration de la cosmétique Le consommateur recherche des produits toujours plus naturels et à moindre impact environnemental. Le marché de la naturalité en cosmétique se développe et les industriels de la filière cherchent à innover dans ce domaine. Cosmetic Valley accompagne l’émer- gence et la structuration de projets d’innovation collaboratifs notamment par la mise en relation de chercheurs et d’industriels sur des projets concrets et par leur ingénierie Leader mondial et champion de l’économie française, la filière cos- métique évolue sur un marché porteur - le nombre de consom- mateurs devrait augmenter de 40% pour atteindre le chiffre de 6,3 mil- liards d’ici 2030 - mais fortement concurrentiel et féru d’innovations : la moitié des produits qui seront sur le marché d’ici cinq ans ne sont pas encore connus ! Pour maintenir ses positions, la filière française doit muscler sa dynamique d’innova- tion. C’est une impérieuse nécessité à laquelle le pôle de compétitivité Cosmetic Valley répond en organi- sant différents évènements visant à accompagner les entreprises, et tout particulièrement les nom- breuses PME du secteur, dans leur stratégie d’innovation. Parmi eux : les rencontres entre la recherche et l’industrie cosmétique Connexions R&D, organisées à Orléans avec le soutien de la Région Centre-Val de Loire, qui sont devenues un rendez- vous phare pour les scientifiques et chercheurs des laboratoires publics et privés. Malgré le contexte, une centaine collaborations), Iteïpmai (filières sabilité (écotoxicité, biodégradabi- de traçabilité pour les matières de participants s’étaient donnés végétales). L’après-midi a été mis lité, biomatériaux, recyclabilité, éco- premières végétales ou les copro- rendez-vous pour la dixième édition à profit pour l’organisation de ren- conception…) ; Matières premières duits agricoles, maîtrise des filières de Connexions R&D, placée sous le dez-vous Business to Business (BtoB) (développement de nouveaux d’approvisionnement…) ; Produits signe de la naturalité, qui a eu lieu autour de vingt projets d’innovation ingrédients à partir de matières finis (développement de produits/ jeudi 12 mars, à Orléans. liés à la naturalité cosmétique* qui premières végétales…) ; Packa- gammes de produits naturels). ont été identifiés suite à un appel à ging (emballages recyclés ou recy- Le programme de cette journée a candidature lancé par la Cosmetic clables ou biosourcés…) ; Traçabi- E.C permis de mettre en relation ac- Valley. Ces rendez-vous ont permis lité (développement de système teurs de la recherche et de l’indus- de mettre en relation les porteurs trie pour les inciter à collaborer et à de projets avec des experts privés mutualiser leurs efforts de recherche. ou publics pouvant travailler sur le Deux spécificités pour l’édition de sujet et les aider à lever des verrous cette année : l’innovation interfi- techniques. lière qui permet de décloisonner les expertises (ici la cosmétique et Grâce à un partenariat avec deux le végétal) et l’innovation en cir- associations industrielles de la ré- cuit court qui répond aux attentes gion Centre-Val de Loire - AREA actuelles en matière de RSE. Centre (entreprises agroalimen- taires) et Vegepolys (pôle de com- Une journée, deux temps forts pétitivité sur la filière végétale), il a La journée s’est organisée autour de également été possible aux entre- deux temps forts. La matinée a fait la prises cosmétiques développant place belle aux conférences et des des ingrédients de rencontrer des témoignages avec la participation entreprises agricoles ou agroali- d’experts : Cosmetic Valley (cos- mentaires qui ont une ressource métopée) ; Yves Rocher (sourcing coproduit disponible en circuit végétal et innovation responsable), court pour laquelle des utilisation INRA (optimisation de le diversité en cosmétique pourraient être inté- génétique), AgroParisTech (valori- ressantes (riche en antioxydant, en sation des éco-produits forestiers), lipides, en polymères…). SEPPIC et PAT (co-développement d’actif), DNA Gensee (exemple de * Thématiques traitées : Écorespon- #003 n Avril 2020
Unité cosmétique de l’Entreprise Adaptée PUBLI INFORMATION Centre-Val de Loire : une diversité d’activités qui permet de s’adapter au marché La nouvelle direction de l’Entreprise Adaptée Centre-Val de Loire a cru aux compétences de ses salariés et a investi pour diversifier les activités de son unité cosmétique. Un pari ambitieux aujourd’hui couronné de succès. Jusqu’à fin 2019, l’activité cos- métique de l’Entreprise Adaptée (EA) Centre-Val de Loire consistait à conditionner des coffrets et les emballer (cellophanage et slivage). Aujourd’hui, la nouvelle direction a choisi d’investir pour permettre le développement d’autres activités : salle blanche ISO 8 permettant de garantir la non-pollution des pro- duits pendant le cycle de remplis- sage, machine de soufflage-aspi- ration par air ionisé pour dépolluer les contenants cosmétiques, stoc- kage... L’entreprise a ainsi pu surfer sur l’actualité et a été contactée pour réaliser le remplissage de trois millions de flacons de gel hydro-al- coolique destinés au marché alle- mand. « Cela démontre notre capa- cité à répondre à ce nouveau type de demandes et prouve que les David Languille, directeur de site. ‘‘ clients (notamment les nouveaux) ’’ ont confiance en notre compé- tence et notre rigueur. », commente Une vraie faculté à s’adapter David Languille, directeur de site. Par ailleurs, l’EACVL gère à l’année le et à tous aller dans le même sens... remplissage de gants, chaussons et Il y a aujourd’hui une vraie qualité masques imprégnés de crème hy- de vie au travail. Chacun donne dratante. Elle attend un volume de son maximum, dans la bienveil- 150 000 flacons par semaine. « C’est lance, l’efficacité et la rentabilité. une compétence supplémentaire, Allier les trois n’est pas si simple. On poursuit David Languille. Un nou- y parvient. On se donne tous pour veau savoir que nous mettons en l’entreprise. On n’évolue pas dans évidence. » un esprit entreprise mais un esprit famille. On est dans un environne- Depuis janvier, ces nouvelles acti- ment exigent mais on est dans l’en- vités ont été complétées par du traide. On ne peut rien faire les uns contrôle qualité : à partir du cahier sans les autres. On sent une cohé- des charges du client, les équipes, sion, une envie : le vrai plus qui nous formées aux Bonnes Pratiques de Fa- fait avancer ! » brication, effectuent un contrôle vi- suel des produits et mettent à l’écart ceux qui présentent un défaut. « C’est quelque chose de nouveau et c’est super intéressant, s’enthou- la compétence en main d’œuvre choix, on a vu juste. Nos investis- siasme David Languille. D’ordinaire, et la technologie (machines et sements s’avèrent être un profit, dans les entreprises adaptées, les structures) pour répondre aux pas une dépense. On pense les gens font tous la même chose. La besoins des clients. On doit pou- choses différemment. Nos process force du handicap, c’est qu’on est voir ouvrir le champ de presta- sont structurés, nos effectifs formés capable de faire tout comme tout le tions à d’autres activités (contrôle, pour répondre aux exigences de monde. » L’EACVL met donc la com- assemblage...) Notre force est nos clients. » pétence du handicap au service de de savoir rebondir. De par notre ses clients. « Si le client le souhaite, on diversité d’activités, nous avons Une nouvelle direction, une nou- peut gérer toute la chaîne : dépol- pu saisir une opportunité en lien velle façon de travailler, de nou- lution des contenants, remplissage avec l’actualité. Nous avons les velles exigences... « Et les équipes et contrôle qualité, transport. Une équipements pour. On ne subit suivent ! C’est ça la force du han- prestation de A à Z à des tarifs inté- plus le marché. On a fait les bons dicap ! Une faculté à s’adapter ressants (en plus de la réduction de la taxe AGEFIPH). Cela demande du personnel formé et compétent et nos équipes sont reconnues pour cela. » Une vraie faculté à s’adapter « Réorganiser l’entreprise ainsi a été un pari ambitieux mais aujourd’hui réaliste, commente David Languille. Ça n’est pas une vision utopique. On a la chance d’avoir le potentiel et #003 n Avril 2020
10 L’ACTU RÉGION ENTREPRENDRE POUR APPRENDRE Développer le goût d’entreprendre chez les jeunes Pour que chaque jeune puisse décider de son avenir, l’esprit d’entreprendre doit être une composante de base de l’éducation. Telle est la vision d’Entreprendre pour Apprendre qui accompagne des jeunes dans la réalisation de projets entrepreneuriaux, dans une dynamique pédagogique. Entreprendre pour Apprendre ou Apprendre à Entreprendre... Pour développer l’esprit d’entreprendre et révéler le potentiel des jeunes, à eux-mêmes et aux autres, par l’expérience de la création d’entre- prise, Entreprendre pour Apprendre mobilise des chefs d’entreprise lo- caux et propose des programmes qui forment les jeunes, du primaire aux universités, à l’expérience en- trepreneuriale. « Cette année, nous accompagnons 1 500 jeunes de 9 à 25 ans (du CM1 à post-bac), com- mente explique Anaïs Peltier, direc- trice régionale. Ils sont suivis par leurs enseignants, des conseillers en insertion pour l’emploi et environ 120 mentors chefs d’entreprises qui font la force de notre accompa- gnement. » Présente sur tout le territoire fran- çais au travers des associations qu’elle fédère, Entreprendre pour Apprendre (EPA) accompagne les jeunes et anime des programmes pédagogiques qui leur permettent © Thierry Mesnard de se réaliser grâce à l’expérimen- tation de la création d’entreprise. « Notre action favorise l’orientation et contribue à rendre les jeunes ac- teurs de leur avenir social et profes- ‘‘ sionnel. », poursuit la directrice. Une expérience unique, pragma- Notre action favorise l’orientation et contribue à rendre ’’ tique et fédératrice Cette démarche, issue du mou- les jeunes acteurs de leur avenir social et professionnel vement Junior Achievement Worldwide né en 1919 et élue der- Agenda nièrement septième ONG la plus in- Entreprendre pour Apprendre orga- fluente et impacte dans le monde, nise, tout au long de l’année, des prépare les jeunes au monde pro- événements pour que les jeunes fessionnel sur le principe du « ap- testent leurs idées et faire connaître prendre en faisant ». leur démarche. Les programmes reposent sur trois 4 avril : Salons des ventes. Les mini- piliers humains : l’implication de entrepreneurs investissent toute la volontaires du monde de l’entre- journée les galeries d’Auchan Tours © Entreprendre pour apprendre prise ; l’implication des professeurs Nord (37), Auchan Saint-Jean-de- et accompagnateurs et l’accom- la-Ruelle (45) et Auchan Vineuil (41) pagnement méthodologique par pour s’exercer au pitch et réaliser les permanents EPA. « Notre credo ? leur premières ventes. Donner à chaque jeune le goût 7 mai : Salon et championnat ré- d’entreprendre, pour qu’il devienne gional des mini-entreprises Centre- acteur de sa vie. », martèle Anaïs Val de Loire qui recevra plus de Peltier. 550 jeunes, 150 chefs d’entreprises et professionnels (mentors et par- Entreprendre Pour Apprendre pro- métiers et ouvre des perspectives ; pour Apprendre affiche clairement tenaires), à la Halle aux Grains de pose aux jeunes une expérience elle initie à la vie économique et au sa volonté de favoriser les rela- Blois. Les meilleures mini-entreprises unique, pragmatique, et fédéra- travail en groupe et elle développe tions écoles/entreprises... et même dans les catégories collège, lycée trice, en accord avec la pédago- l’autonomie, la responsabilité, la écoles/entreprises/associations, et insertion emploi seront désignées. gie active du « apprendre en fai- créativité, la confiance en soi et la car les mini-entrepreneurs doivent 24 juin : Soirée des partenaires et sant » : elle permet d’appliquer les prise d’initiatives. reverser 20% minimum de leur béné- remises officielles des prix spéci- connaissances scolaires et déve- fice à une association choisie dès la fiques de nos partenaires. lopper ses compétences par le pro- Agréée par le Ministère de l’édu- phase d’idéation. (dates annoncées sous réserve de la suite jet collectif ; elle fait découvrir les cation nationale, Entreprendre donnée aux directives liée à la pandémie de coronavirus Covid-19) #003 n Avril 2020
11 L’ACTU RÉGION EMPLOI Le recrutement des cadres atteint des sommets en Centre-Val de Loire Avec 6 660 embauches en 2019, le recrutement des cadres a progressé de 10 % en un an. 7 000 recrutements sont espérés cette année mais la région manque d’attractivité pour certains profils. Une belle embellie ! Après des années difficiles consécutives à la crise finan- cière de 2008, l’emploi reprend des couleurs en France depuis 2015 et celui des cadres suit la même dyna- mique. En région Centre-Val de Loire la progression a été particulièrement sensible avec 6 660 recrutements de cadres en 2019, soit une progression de 10% en un an, contre 6% au niveau national. Les prévisions établies par l’APEC (Association pour l’Emploi des Cadres) évaluent à 7 000 le nombre d’embauches de cadres pouvant © Dev’up être signées cette année en Centre- Val de Loire. Toutefois, ces chiffres ont été arrêtés sur la base d’une enquête Pour séduire les cadres d’Île de France, l’APEC et Dev’Up ont tenu un espace commun au salon Compétences Cadres à Paris en décembre. auprès des entreprises au début de cette année, c’est-à-dire avant la crise sanitaire qui pourrait modifier adéquats existent au niveau national, Interview juin 2018 auprès de 20 responsables sensiblement la tendance. et à proximité immédiate en Île de RH d’entreprises de Bourges, Tours et Si l’on regarde de plus près la « typo- France. Orléans. Elle a été complétée par logie » des cadres en Centre-Val de Avec plus de 1,3 million de cadres, des entretiens téléphoniques sur Loire, on observe que les hommes l’Île de France constitue une réserve d’autres bassins d’emploi. y sont majoritaires, à 66% soit légè- conséquente de potentiels pour le L’étude quantitative a été admi- rement plus qu’au niveau national Centre-Val de Loire. Un grand nombre nistré en septembre 2018 auprès (64%). La tranche d’âge la plus repré- de ceux qui ont « franchi le pas » pro- de 1 000 candidats à un poste de sentée est celle de 30-49 ans (57%). viennent d’ailleurs de Paris ou des cadre inscrits sur le site de l’Apec. La proportion de cadres travaillant Hauts-de-Seine. Mais seulement 8% fr et résidant soit en Centre-Val de dans l’industrie, 31%, est très supé- des cadres installés en Île de France Loire, soit en Île-de-France. rieure à celle du niveau national cite le Centre-Val de Loire comme L’étude met en avant l’importance (18%), et, à l’inverse, elle est inférieure l’une de leurs régions préférées dans de l’expérience candidat. De quoi dans les services (49% en région le cadre d’une mobilité profession- s’agit-il ? contre 64% en France). nelle. En nombre cela suffirait large- On parle d’expérience candidat La répartition géographique des ment à satisfaire les besoins de recru- tout comme on parle d’expérience cadres épouse celle de l’activité tement régionaux. client ou d’expérience utilisateur. économique régionale avec une L’idée est de ne pas s’arrêter aux concentration plus importante dans Les cadres intéressés reconnaissent informations exposées dans le CV Anthony Fumard, délégué régional les bassins d’emploi d’Orléans et de de vrais atouts à la région, sa proximi- du candidat mais d’aller plus loin de l’APEC. Tours, suivis par ceux de Chartres, Blois, té avec l’Île-de-France et la richesse en essayant d’identifier, notamment Bourges et Châteauroux. de son patrimoine notamment, mais « Ne pas s’arrêter au CV mais miser lors des entretiens, ses motivations Concernant les perspectives d’em- sont moins convaincus par le niveau sur l’expérience candidat » profondes, ses envies et ses réti- bauche, l’APEC a interrogé un grand d’équipements sanitaires, scolaires et cences, ses attirances ou ses rejets. nombre d’entreprises sur leurs prévi- sportifs, le climat, la qualité des infras- Quel a été l’origine de l’étude sur Cette approche va permettre aux sions à court et moyen termes. Il en tructures de transport et les possibili- l’attractivité de la région Centre- entreprises d’ajuster au mieux le dis- ressort que 11% des entreprises régio- tés d’emploi offertes. Val de Loire que l’APEC a réalisée cours et leurs offres, et ce faisant de nales prévoient d’augmenter leurs Malgré ces points négatifs, 61% des avec Dev’Up ? gagner en attractivité auprès des effectifs de cadres, majoritairement cadres franciliens seraient disposés Anthony Fumard : L’idée de cette candidats. dans les services (50%), l’industrie à choisir le Centre-Val de Loire sous étude sur l’attractivité territoriale Sur quoi l’étude d’attractivité (30%) et le commerce (16%). certaines conditions d’évolution de du Centre-Val de Loire est née de a-t-elle débouché et y aura-t- Les métiers les plus recherchés dans carrière, de possibilité d’emploi pour réflexions de nombreux chefs d’en- il d’autres initiatives conjointes les fonctions d’encadrement portent le conjoint et de qualité de vie. treprise se plaignant de ne pas par- entre l’APEC et Dev’Up ? prioritairement sur le commercial et venir à recruter du personnel d’enca- L’étude d’attractivité a débouché le marketing (22%), les études et R&D Afin d’agir sur cette population des drement alors même que des profils très concrètement sur une action (15%), les services techniques (13%), « convaincables », l’APEC et Dev’Up correspondant aux offres existent, en conjointe en décembre dernier l’informatique (12%), l’exploitation ter- recommandent aux entreprises de particulier dans la région toute lors du salon Compétences Cadres tiaire (11%), la finance (9%) et la pro- soigner leur processus de recrute- proche d’Île de France. de l’APEC à Paris. Nous avons tenu duction industrielle (9%). ment en mettant en avant le cadre Il s’agit donc bien d’un problème un stand commun avec Dev’Up de travail proposé, l’intérêt de l’acti- d’attractivité et c’est pourquoi nous en mobilisant 25 entreprises à la Une attractivité régionale vité confiée, en particulier le niveau avons lancé cette étude en associa- recherche de cadres. Cela a été à valoriser autonomie et la possibilité de télétra- tion avec Dev’Up, l’agence régionale un grand succès. Sur les 3000 visi- Le recrutement de cadres atteint vail qui sont des critères déterminants de développement économique. teurs du salon nous avons recueillis donc des sommets mais l’APEC a pour les futurs embauchés. Un traite- Comment cette étude d’attractivité plus de 700 candidatures de cadres identifié un paradoxe. En effet, de ment rapide des processus de recru- a-t-elle été conduite ? intéressés par un projet professionnel nombreuses entreprises se plaignent tement ainsi qu’un accompagne- Elle s’est déroulée en deux phases, ambitieux dans un cadre de vie de de rencontrer des difficultés pour faire ment personnalisé du candidat sont l’une qualitative et l’autre quantita- qualité. venir des managers en région Centre- également fortement préconisés. tive. D’autres initiatives de ce type sont à Val de Loire alors même que les profils L’étude qualitative a été réalisée en l’étude pour 2020. #003 n Avril 2020
Vous pouvez aussi lire