Tsinjo Aina - travailler ensemble pour une vie meilleure - Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017 2022
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Tsinjo Aina – travailler ensemble pour une vie meilleure Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017 - 2022
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 Table des matières Liste des abréviations .............................................................................................................................. 3 1. Introduction ....................................................................................................................................... 4 2. Analyse du contexte du pays ........................................................................................................... 6 3. Programme par pays 2017 à 2022 ................................................................................................... 9 3.1. Vision et hypothèses du développement (Théorie du changement) ....................................... 9 3.1. Priorités du Programme Pays Madagasikara ........................................................................ 10 3.2. Organisations partenaires ..................................................................................................... 13 3.3. Objectifs et indicateurs du programme .................................................................................. 15 3.4. Réseaux et coopération ......................................................................................................... 16 3.5. Budget général et allocation des ressources ........................................................................ 17 Annexe 1 : Coordination du programme ............................................................................................... 18 Annexe 2 : Budget annuel 2017 à 2022 par catégorie et thème stratégique ........................................ 19 Annexe 3 : Système de suivi et de rapport ............................................................................................ 20 Annexe 4 : Gestion des risques ............................................................................................................ 24 Annexe 5 : Priorité géographique .......................................................................................................... 25 Annexe 6 : Organisations Partenaires ................................................................................................... 26 Annexe 7 : Vision 2022.......................................................................................................................... 33 Annexe 8 : Vision et stratégie « Agriculture » du programme ............................................................... 34 Annexe 9 : Vision et stratégie « Eau hygiène et assainissement » du programme .............................. 36 Annexe 11 : Vision et stratégie « Foncier » du programme .................................................................. 38 Annexe 12 : Stades des groupements d’épargne ................................................................................. 39 Antananarivo / Lucerne, 31 octobre 2016 Parany Rasamimanana, Mandrindra Aina, Coordinateur Programme Madagasikara Blanca Steinmann, Fastenopfer, Chargée de Programme Madagasikara Photos : Christian Ravelonjanahary, Sambava/ Jean Céléstin Heriniaina, Toamasina/ Hermann Ralaintahiry, Mahajanga/ Joseph Rakotovao, Miandrivazo/Bemanonga/ Virginie Rasolonirina, Bemanonga/ Taratra, Betioky Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 2
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 Liste des abréviations AdC : Action de Carême/Fastenopfer AL: Animateur ou animatrice locale AP : Animateur ou animatrice principale BNGRC : Bureau National de Gestion de Risques et de Catastrophes DRM : Disaster Risk Management CIDSE Alliance international des organisations d’entraide catholiques CEM : Conférence épiscopale de Madagasikara CNOE : Comité national d'observation des élections avec des antennes dans tous les districts CP : Chargé/e de Programme CRS : Catholic Relief Service (Caritas Etats-Unis) EAH Eau, Assainissement, Hygiène ECAR Eglise Catholique Apostolique Romaine EEM Eglise Episcopale Malagasy (Anglicane) FFKM Conseil Œcuménique des Eglises Chrétiennes de Madagasikara FJKM Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara – Eglise réformée de Jésus Christ FLM Fiangonana Loterana Malagasy – Eglise lutherienne malagasy GCP : gestion du cycle de programme ODD : Objectifs de Développement Durable ONU : Organisation des Nations Unies OP : Organisation partenaire ORSEC: Organisation de la réponse de sécurité civile PP : Programme par pays d’Action de Carême SIF Solidarité des Intervenants sur le Foncier UC : Unité de coordination locale du Programme WASH : Water, Sanitation, Hygiene (voir aussi EAH) Lexique des mots en Malagasy Dahalo : Bandits organisés Fihavanana : Lien fort unissant les membres d’une communauté et qui est plus important que la parenté Fokonolona : Communauté de base habitant le Fokontany Fokontany : La plus petite unité administrative qui peut être un quartier, un ou quelques hameaux voisins. Paysans : Population rurale en général, agriculteurs ou non. Tsinjo Aina : Sécuriser la vie – nom utilisé pour l’approche, la méthode et les principes de travail de développement avec des groupements d’épargne commune comme base Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 3
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 1. Introduction Action de Carême intervient à Madagasikara pour contribuer à l’amélioration de la vie de la population locale qui est parmi les plus pauvres de la planète.Les expériences d’Action de Carême en Inde ont permis d’identifier en 1998 qu’à Madagasikara aussi, l’endettement par l’usure est une des causes im- portantes d’appauvrissement rapide des gens. Action de Carême a choisi d’aider ces gens endettés à s’en sortir et a développé l’approche Tsinjo Aina dans le pays en partenariat avec des personnes issues des anciennes organisations partenaires. A part l’antenne CNOE Tamatave et l’ONG Taratra, qui sont d’envergure nationale, ce sont ces individus qui formaient autour d’eux une petite équipe. Elles sont devenues actuellement les cinq organisations régionales et spécialistes de l’approche Tsinjo Aina. Elles ont encore un besoin de renforcement de capacité important car elles n’ont commencé le processus de formalisation de leur organisation qu’après l’évaluation des partenaires en 2014. Ces sept organisations partenaires d’Action de Carême ont beau- coup participé, dans les phases précédentes et jusqu’à maintenant, au développement des concepts de ce programme. Elles ont la force d’être proche des acteurs-bénéficiaires et assurent ainsi un accompa- gnement permanent des groupements d’épargne commune qui sont au centre du programme. Action de Carême va continuer de professionnaliser et les appuyer pour qu’elles trouvent d’autres partenaires financiers et ne seront plus totalement dépendantes d’un seul financement. L’approche Tsinjo Aina est assez simple. Les paysans pauvres se regroupent pour constituer une caisse d’épargne commune. La bonne gestion de cette caisse, que les membres alimentent eux-mêmes avec leurs propres efforts, leur permet d’avoir une caisse permanente d’assurance, à laquelle ils peuvent recourir – faire un crédit interne avec peu ou sans intérêt - dans des cas de manque dans leur famille : scolarisation des enfants, maladie, manque de nourriture. Comme ce sont les voisins ou parents qui s’assemblent dans le groupement, ils profitent de leur union pour s’entraider et faire des travaux en communs. Cette nouvelle force fait augmenter leur production vivrière et dynamise leur avancée vers une autonomie alimentaire. Ils acquièrent encore plus de force en se mettant en réseau de proximité avec les groupements voisins. Ce réseau qui en premier lieu est un espace de partage et de conseils mutuels, leur permet aussi de devenir des moteurs du développement local en mobilisant toute la com- munauté à faire des travaux communs pour le bien de la population. Des membres de groupement ont arrêté les gaspillages liés aux rites coutumiers (enterrement, circoncision, mariage, retournement des morts) : une bonne leçon de gestion des avoirs familiaux qui mérite d’être suivie lors de l’évaluation à mi-parcours. C’est une des forces de l’approche Tsinjo Aina, qu’elle est basée sur les valeurs tradition- nelles de la société malgache, où l’amour du prochain, la solidarité, la confiance et le soutien mutuel sont important. Le fait que les groupements sont ouverts pour tout le monde et qu’ils ne s’engagent pas dans la politique politicienne, aide le programme à éviter des conflits. Pendant les cinq ans de crise après 2009, contrairement à certains organismes d’appui comme des agences de microfinance qui ont dû s’arrêter, le programme n’a pas été affecté mais a au contraire en- registré plus d’adhésion. Le programme est passé de 139'600 acteurs-bénéficiaires en 2011 à 216’000 personnes en mars 2016, soit environ 15'000 nouveaux membres de groupement Tsinjo Aina par an, dont un peu plus de la moitié 53% sont des femmes. Les 76 % de ces membres sont entièrement libérés de l’endettement. Près de 70% arrivent à subvenir à leur alimentation par leur propre production en cul- ture vivrière sous l’impulsion et les conseils du programme. Ces acteurs bénéficiaires forment 14’500 groupements d’épargne commune dont les 77 % se sont formés en 2’500 réseaux de groupements d’épargne commune. L’approche Tsinjo Aina a fait ses preuves au cours des années passées mais – comme l’évaluation 2015 l’a mentionné – il est temps de pérenniser les résultats. Des nouveaux groupements seront tou- jours accompagnés. Mais au lieu de continuer l’accompagnement de groupements classifiés auto- nomes, le programme va se concentrer sur l’animation de leurs réseaux pour qu’ils deviennent capables Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 4
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 de coopérer avec d’autres organisations de développement et de service. De plus, les réseaux de grou- pements d’épargne vont faire plus d’actions par rapport à la responsabilisation des autorités locales pour qu’ils puissent – en collaboration avec la population – mieux assumer leurs devoirs (bonne gouvernance locale). Pour participer à une transformation durable, le programme Madagascar et un ou plusieurs or- ganisations partenaires – travailleront aussi avec les organisations de la société civile, qui œuvrent pour les mêmes objectifs que le programme, surtout les différents aspects de la sécurité alimentaire. Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 5
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 2. Analyse du contexte du pays Madagasikara regorge de très grande richesse en ressources naturelles (pétrole, minerais, pierres précieuses, faune et flore, ressources maritimes). Malheureusement, le pays est jusqu’à maintenant l’un ème des plus pauvres de la planète (154 place sur 188 pays avec un IDH de 0,51, low development). De ce fait, cette grande île de l’océan Indien est tiraillée entre plusieurs forces internationales, qui veulent soit apporter leur aide, soit s’enrichir facilement à partir de l’extraction des ressources. La stratégie de ces dernières est simple : une population faible et pauvre est facilement corruptible. Actuellement, la corruption règne à tous les niveaux de l’administration publique : le classement de Transparency Inter- ème national 2015 plaçait le pays à la 123 place sur 168. Ceux qui profitent de ces corruptions, maintien- nent la population à son état d’ignorance en cultivant l’absence de redevabilité envers elle. La majorité de la population est loin de la sécurité alimentaire. 66 % des malgaches habitent en milieu rural et vivent de petites agricultures familiales. De sa situation géographique, Madagasikara se trouve dans une zone à très fort risque pour les cyclones tropicaux mais ne possède pas pour autant d’infrastructure de protection de la population. Avec les variations climatiques annuelles, les agriculteurs n’arrivent plus à adapter leur calendrier cultural. Presque chaque année, de nombreuses personnes se trouvent sans abris et très démunies à cause d’inondations ou de la destruction de leur biens (champs, habitation). La partie Sud de Madagasikara est en revanche sujette à des sècheresses répétées qui causent des famines et accroissent le taux déjà alarmant de malnutrition infantile. Madagasikara se ème trouve à la 6 place des pays à plus fort taux de malnutrition dans le monde : 53% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. Une gouvernance qui freine le développement. Le pouvoir en place, qui n’a pas de base politique solide après la longue crise politique et économique de 2009 à 2014, se protège en utilisant la Haute Cours Constitutionnelle, les députés et sénateurs pour faire passer des lois qui l’arrangent et bloquer l’édit de certains décrets d’application gênants. (Exemples : l’inexistence de la Haute Cours de Justice qui est la seule à pouvoir juger les hauts dirigeant, l’arrêt du processus de mise en place d’une cours spéciale pour juger les trafiquants de ressources naturelles, le changement de la loi cadre sur le foncier revenant à la situation de centralisation d’avant 2005). Ces lacunes dans la gestion de l’Etat font hésiter toute initiative de participation au développement du pays, tant par les citoyens que par la communauté internationale. La tendance vers un régime dictatorial est à craindre. Loi foncière. En 2005, la société civile, soutenue par différents pays œuvrant au développement de Madagasikara, ont réussi à rénover la loi foncière obsolète qui se basait sur la défense des terres colo- niales. La plus grande innovation de cette réforme se situe dans à la reconnaissance par l’Etat des pro- priétés privées non titrées et la décentralisation de la gestion des terrains domaniaux, permettant ainsi aux communes d‘octroyer un certificat de propriété foncière pour ces terrains privés non titrés. L’évaluation de cette loi, créée dix ans après sa promulgation, a permis d’identifier les lacunes à com- bler. La société civile a travaillé dessus pendant deux ans et a proposé une loi cadre (lettre de la poli- tique foncière). Mais le service foncier, qui s’est vu dépouillé petit à petit de ses prérogatives d’octroyer des titres fonciers, s’est mis en grève pour refuser cette lettre. Il a proposé une autre lettre de politique foncière qui centralise à son niveau toute décision d’octroi de terre et autorise aussi l’obtention de titre pour les étrangers. Selon cette nouvelle loi cadre, l’accaparement de terre par les multinationales de- viendra légal et la corruption du service des domaines s’empirera. La société civile commence à se mobiliser pour interpeller et jouer son rôle de contre-pouvoir. En effet, des membres de la société civile se mettent en réseau de personnes physiques et morales pour défendre les droits de la population dans le domaine foncier (SIF et Association Tany) et le do- maine de la sauvegarde des ressources naturelles (Association Voahary Gasy). L’église catholique ma- nifeste sa volonté de protéger la population faible. Cela s’exprime à travers des lettres des Evêques du Conseil Episcopal Malgache, qui fustigent les dirigeants du pays sur leur mauvaise gouvernance, mais Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 6
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 aussi par la commission Justice et Paix, qui organise des manifestations publiques pour montrer son mécontentement par rapport à l’octroi de permis d’exploitation minière sans consultation de la population locale. Environ 50% de la population suivent la religion traditionnelle. 40% sont chrétiens (une moitié de catholiques et une moitié de protestants). Les musulmans sont environ 7%. Le Conseil Œcuménique des Eglises chrétiennes (FFKM), qui rassemble l’église luthérienne malgache (FLM), l’église catholique (EKAR), l’église réformée de Madagasikara (FJKM) et l’église anglicane (EEM), a joué des rôles impor- tants dans la gestion des crises politiques en 1972, 1975, 1991 et 2002. Il s’est fortement affaibli au début de la crise en 2009 à cause d’un conflit d’intérêt entre les chefs des Eglises. La scission n’est pas encore entièrement résolue. Le FFKM n’arrive pas encore à rétablir sa crédibilité auprès de la popula- tion. Faible accès à l’eau potable. Généralement riche en ressources d’eau, le pays est marqué par un faible taux d’accès à l’eau potable (27,7% en 2012), particulièrement en milieu rural où non seulement les infrastructures manquent, mais aussi, la prise en main de la gestion des ressources en eau par l’administration communale. Les inégalités de traitements entre femme et homme, entre fille et garçon sont notables. La participa- tion des femmes à la vie politique est faible : seuls 23 % des parlementaires sont des femmes. Le Forum ème Economique Mondial situe Madagasikara à la 41 place sur 142 pays en matière d’inégalité entre les sexes. Même si cette inégalité n’est pas alarmante, il est important que les femmes et filles soient mieux intégrées aux activités de développement en milieux ruraux. Des thèmes comme le jardinage, la nutri- tion et l’eau (liés à l’hygiène, l’assainissement et la santé) les intéressent et leur permettent de gagner en confiance en elles. Il existe un problème semblable pour les jeunes : la moyenne d’âge à Madagasikara est de 19,5 ans et l’espérance de vie de 65,5 ans. Il n’y a ni assez d’investissement, ni actions prioritaires pour les jeunes. Ceux-ci ont du mal à trouver leur place dans la société. Le problème est aggravé par le manque d'édu- cation : des statistiques récentes révèlent que 46% de la population se trouvent encore dans la sphère de l’analphabétisme. Les milieux ruraux sont les plus touchés. Parmi ces analphabètes, 28% sont des jeunes (Ministère de l’éducation, 2014). Un rapport de la Banque mondiale estime qu’actuellement, près de 1,4 million d'enfants âgés de 6 à 10 ans ne fréquentent pas l'école. Insécurité rurale. Le retour à l’ancienne structure sociale malgache, basée sur le respect des aînés et tissée sur le concept « fihavanana », est véhiculé actuellement par beaucoup de monde. C’est ce lien qui a permis d’éviter des guerres civiles imminentes au cours des multiples crises politiques survenues depuis l’indépendance. Pour cette raison Madagasikara est classé comme l’un des pays les plus calmes ème de l’Afrique en 2016 (Classement de Vision of Humanity sur le Global Peace Index : 38 place sur 163 pays). Toutefois, malgré quelques mesures prises, depuis le début de la crise en 2009, l’Etat n’arrive pas à assurer la sécurité des biens et des personnes contre les vols de zébus et de produits agricoles, les cambriolages et le kidnapping par des bandes organisées (dahalo). En conclusion, le contexte du Pays n’est pas favorable à la population et au développement du pays et s’est empiré par rapport à 2011. Les responsables des organisations partenaires ont défini les défis les plus importants pour le développement de la population rurale (paysans et paysannes) : Famine et malnutrition des enfants : tandis que la population du Sud profond subit la famine, plus de la moitié des enfants sont atteint de malnutrition chronique à Madagasikara. Endettement par l’usure : la population rurale pauvre est une proie facile pour les usuriers avec des prêts de quelques jours à quelques mois, à des taux d’intérêt allant de 50 à 300%. Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 7
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 Perturbation du calendrier cultural comme conséquence du changement climatique et destruc- tion de l’environnement (déforestation). Les aléas climatiques (cyclones, pluies, sècheresses) empêchent les paysans d’organiser leur calendrier cultural. La pluviométrie change chaque an- née dans toutes les régions. La fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles augmentent. Faible taux d’accès à l’eau potable. Manque de transparence sur l’utilisation des fonds publics et corruption à tous les niveaux des services publics. La population ne profite pas de la richesse en ressources naturelles (mines, forêts, terres). Problématiques foncières, dont l’accaparement des terres et le coût élevé de la sécurisation des droits de propriété. Participation des femmes dans les sphères de décisions encore faible. Statut des femmes légè- rement inférieur à celui des hommes. Discrimination des filles pour l’accès à l’éducation. Manque d’implication et de formation de la jeune génération. Faible accès à la formation et à l’éducation L’Etat est incapable d’assurer la sécurité de la population contre les actes de banditisme (vols de zébus, cambriolage, kidnapping). Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 8
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 3. Programme par pays 2017 à 2022 3.1. Vision et hypothèses du développement (Théorie du changement) Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 9
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 3.1. Priorités du Programme Pays Madagasikara La stratégie du programme Les résultats Le lien avec la stratégie (output/ outcome) AdC Des paysans (hommes, femmes et jeunes) Les membres de groupe- Les objectifs principaux sont ici s’organisent dans des groupements d’épargne ments Tsinjo Aina sont de faire cesser et de prévenir la (commune groupements Tsinjo Aina) afin de se désendettées et capable à faim, de réduire la pauvreté et de désendetter. bien gérer leur revenues garantir à ces groupes l’accès Quand les paysans reconnaissent leurs pertes par le aux ressources. Les projets de recours à l’usurier et/ou la mauvaise gestion de leur développement doivent ainsi récolte, ils sont convaincus de l’efficacité de permettre aux bénéficiaires de l’épargne commune auto-générée qui leur permet prendre leur destin en mains et d’avoir des crédits internes sans intérêt. C’est seu- de lancer des démarches de lement après le désendettement qu’ils sont prêts et transformations à l’échelon local capables d’envisager d’autres activités pour amélio- et régional. rer leur vie. Une alimentation en bonne quantité et qualité est Les familles membres de Action de Carême promeut une renforcée par Tsinjo Aina éradiquent la agriculture responsable du point l’augmentation de la production : méthodes malnutrition : de vue social et environnemen- durables, respectant l’environnement, adapta- Les membres de groupe- tal, ainsi que la mise à profit tion au changement climatique ments Tsinjo Aina mangent d’autres sources d’aliments. la diversification de la production pendant toute l’année à leur Nous axons nos activités sur les l’amélioration de la nutrition par information faim et en bonne qualité familles défavorisées et sur les Des champs communs alimentent la caisse com- nutritionnelle. communautés de paysan-ne-s, mune, plus rapide que par la cotisation des de pêcheurs, d’éleveurs, de membres. Ils augmentent la cohésion du groupe. chasseurs et de cueilleurs. Des techniques agro-écologiques et amélio- rés permettent un production de culture vivrière à moindre coût. Les groupements se mettent en réseau. Les membres des réseaux Les programmes réduisent aussi Les réseaux renforcent les différents groupements de groupements Tsinjo les risques auxquels les groupes membres par des échanges et des consultations. Aina (hommes, femmes et cibles sont exposés (endette- Leurs capacités de réflexion, de résolution des jeunes) connaissent leur ment, accaparement des terres, problèmes communs augmentent et les conduisent à droits. Ils sont des acteurs changement climatique, catas- Sécurité alimentaire envisager et à réaliser des projets de développe- et actrices du développe- trophes naturelles) et contribuent ment plus importants et pérennes dans leur village ment local et collaborent à les doter des capacités néces- Ils s’engagent pour une bonne gouvernance locale. avec les autres acteurs. saires pour qu’ils puissent dé- Les réseaux de groupements améliorent leur accès L’accès à l’eau potable fendre leur accès aux ressources à l’eau potable pour une bonne nutrition et une l’hygiène et naturelles et en contrôler santé améliorée à partir de leur propre effort. La l’assainissement sont l’utilisation. concentration sur l’accès à l’eau potable – combinée amélioré. Action de Carême œuvre au avec les méthodes d’agriculture et le droit foncier – développement durable du sécurise l’alimentation des familles membres de monde. Pour ce faire, Tsinjo Aina. Comme groupe déjà constitué et expé- l’Agenda 2030 des Nations Unies rimenté, ils sont capables de gérer les infrastruc- pour le développement durable tures. lui sert d’orientation. Les membres de groupements Tsinjo Aina connais- Leurs terres des membres sent les enjeux du foncier pour leur sécurité ali- de réseaux sont sécurisées mentaire. Ils prennent des mesures pour sécuriser leurs terres et trouver accès à des nouvelles terres. Les réseaux de groupements et les responsables de En cas de catastrophe, les Fokontany collaborent pour informer la population membres savent comment sur les risques de catastrophes et les mesures à se protéger. prendre. La connaissance des risques améliore la faculté de membres de groupements de se protéger contre les catastrophes Conscients de leurs responsabilités et leurs droits et Les membres connaissent capable de les réclamer et défendre, hommes et leurs droits fondamentaux femmes participent activement au développement de et savent les défendre et leur communauté. Ils s’engagent pour une bonne revendiquer. gouvernance locale. Le programme - une ou plusieurs organisations Le programme – une ou Action de Carême œuvre au partenaires – collabore avec des organisations plusieurs organisations développement durable du de la société civile. partenaires –s’engage au monde. Pour ce faire, Connecter le programme Tsinjo Aina avec les mou- niveau national pour les l’Agenda 2030 des Nations Unies vements de la société civile qui protègent les droits droits de la population: pour le développement durable de la population dans le pays, renforce les mouve- Sécurité alimentaire, le lui sert d’orientation. ments et leur donne plus de puissance. De l’autre foncier, l’eau (EAH), genre. côté, les membres de groupements profitent du savoir des organisations de la société civile et leurs droits seront mieux défendus au niveau national. Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 10
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 En impliquant les femmes dans les activités et Hommes et femmes décident Les programmes d’AdC procu- décisions, les acquis du programme sont plus et participent de manière rent aux hommes et aux femmes efficaces et durables. égalitaire. les capacités collectives et indi- viduelles nécessaires pour se Genre / Diversité défendre contre des structures injustes et prendre une part active à la vie politique, culturelle et économique. Impliquer les jeunes dans toutes les décisions et Les jeunes participent active- Action de Carême axe ses efforts activités ainsi que dans la gestion des groupe- ment au développement et sur l’élimination à long terme des ments et réseau. sont représentés. inégalités entre femmes et En impliquant toute la population aux activités et hommes et sur un changement décisions, les acquis du programme sont plus durable des rapports de force efficaces et durable. entre les sexes. Priorité géographique Le Programme va rester dans les zones d’implantation actuelle sans plus élargir le rayon d’activité. Les efforts sont concentrés en milieu rural ; on ne travaille plus dans les villes. (Pour l’implantation concrète : cf. carte page 20) Groupe cible direct du PP 300'000 personnes pauvres et endettées du milieu rural – femmes, hommes et jeunes – qui veulent sortir de l’endettement et qui veulent produire leur propre nourriture et promouvoir activement le développement local pour leur Bénéficiaires bien-être. Ils sont organisés en groupements Tsinjo Aina (membres de groupements Tsinjo Aina) et en réseaux de groupements. Groupe cible indirect du PP La population des Fokontany dans lesquelles les 300 000 personnes (membres de groupements Tsinjo Aina) habitent (population actuelle) 3.2.1 Liens avec la stratégie d’AdC 2017-2022 et les objectifs du développement durables Transformation : Le programme Madagasikara soutient le changement envers un monde plus juste, un monde sans pau- vreté à tous les niveaux : Les groupements d’épargne Tsinjo Aina changent la vie des familles : les membres découvrent qu’il vaut la peine de se mettre ensemble, pour l’épargne, pour les travaux de champs. Ils commencent à planifier mieux, à sortir de leur endettement et leur dépendance, à manger mieux et à gagner plus. Les réseaux de groupement changent leur village – en collaboration avec d’autres organisations et les autorités : ils améliorent leur situation concernant l’accès à l’eau et à la terre, concernant aussi les écoles et les routes. En cas de catastrophe, ils savent se protéger. Le programme travaille pour un changement de la société au niveau local et national : une ou plu- sieurs organisations partenaires s’engagent avec les organisations de la société civile qui travaillent pour le respect des droits humaines dans les domaines de l’eau, du droit foncier et de l’agriculture. Objectifs de développement durables de l’ONU (ODD) Selon les organisations partenaires, le programme participe à l’atteinte d’au moins quatre des objectifs de développement durable. Les responsables ont émis la liste priorisée suivante : 2. Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition, promouvoir l’agriculture durable. / 5. Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. / 6. Garantir l’accès de tous à l’eau et assainissement et assurer la gestion durable des ressources en eau. / 15. Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité. Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 11
Programme Pays Madagasikara 2017-2022 Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 12
Programme Pays Madagasikara 2017- 2022 3.2. Organisations partenaires Situation Organisations non-gouvernementales D’après une étude de l’INSTAT et la BCRM, il y a 789 ONG et Associations recensées à Madagasikara en 2013. Elles peuvent être « internationales » ou « nationales ». Si l’on classifie les ONG/Associations œuvrant à Madagasikara par secteur d’intervention au cours du premier semestre 2013, les activités principales des ONG/Associations touchent les secteurs suivant par ordre décroissant : « Protection sociale », « Santé » et «Education », « Environnement », « Œuvres socio-économiques » et « Eau et assainissement». Ces secteurs, qui touchent directement à l’aspect social des stratégies d’appui au développement local, ont vu la participation accrue des populations cibles à la mise en œuvre de la ré- duction de la pauvreté. La motivation de partenariat pour les dirigeants de ces ONG/Association met une priorité sur la recherche de financement avec les bailleurs. Presque aucune de ces ONG/Association ne s’intéresse à des plateformes sectorielles ou de la société civile. Ceci explique en partie la faiblesse de la société civile à Madagasikara. Les plaidoiries pour le développement rural se passent à un niveau très local. Des plateformes qui plaident pour les causes des paysans ont vu le jour, mais sont tombées rapidement en dormance pour diverses raisons. On peut citer la coalition paysanne de Madagasikara (CPM) qui au début plaidait en faveur des problèmes des paysans (foncier, semences et intrants agricoles, renforce- ment de capacité) mais qui a été petit à petit réduite à un cercle d’expert en formation paysanne. La répartition géographique des sièges de ces ONG/Associations met en exergue leur choix de s’installer à la capitale (64,2% s’y trouvent). Leurs zones d’intervention reflètent aussi la préférence des régions centrales : Analamanga, Vakinankaratra et Amoron’i Mania qui sont proches de la capitale, fa- cile d’accès et disposant d’une grande visibilité. Les ONG/Associations liées à des structures religieuses (chrétiennes et musulmanes), actives dans la protection sociale et le développement rural sont nombreuses et sont souvent des partenaires locaux sur des interventions ponctuelles avec les acteurs bénéficiaires du programme, notamment sur la ges- tion de risque et de catastrophe, sur l’adduction d’eau potable et sur les formations pour la gestion et l’amélioration des techniques de production agricole. Les organisations partenaires du programme Tsinjo Aina d’Action de Carême Le programme d’Action de Carême à Madagasikara sera mis en œuvre par les mêmes 7 organisations partenaires que pour la phase 2011 – 2016. Le PP maintiendra aussi des relations avec des partenaires thématiques dans le cadre de plaidoyer sur les thèmes fonciers, eau-assainissement et extraction mi- nière. Les organisations seront maintenues pour la phase 2017 – 2022, car elles ont déjà participé au déve- loppement et à l’évolution du programme. De ce fait, elles ont acquis une grande expertise, si ce n’est l’exclusivité pour la mise en œuvre de l’approche Tsinjo Aina dans leur région d’intervention. Leur équipe locale est composée de personnes issues de la communauté locale. L’organisation Taratra est spécialiste en adduction d’eau potable. Elle possède une envergure nationale et participe à plusieurs plateformes d’ONG dans le secteur Eau, dont le Diorano-wash. Elle a beaucoup participé à la mise en place de la plateforme des ONG Eau, une association des membres non étatiques de la plateforme Diorano-wash. Elle est active dans la mise en œuvre de Tsinjo Aina dans 4 régions : Menabe, Atsimo Andrefana, Ihorombe et Vatovavy. Elle assure aussi la mise en œuvre du projet Rano Aina dans la même zone dans la Région Atsimo Andrefana. Elle a déjà beaucoup d’expérience dans le partenariat avec des partenaires financiers internationaux. Programme Pays Madagasikara 2017-2022 13
Programme Pays Madagasikara 2017- 2022 L’ONG Tsinjo Aina Toamasina est composée du personnel du projet Tsinjo Aina Côte Est. Le partenaire officiel d’Action de carême pour ce projet était l’antenne régionale du Comité Nationale pour l’Observation des Elections et pour l’Education des Citoyens (KMF/CNOE). Pour l’indépendance du projet, le personnel a monté une nouvelle ONG en 2016 qui travaille dans les régions d’Analanjirofo et Atsinanana. Cette ONG dépend encore entièrement du financement d’Action de Carême mais présente beaucoup de potentiel pour travailler avec d’autres organisations. Les cinq autres associations d’envergure régionale ou interrégionale (Longo Iaby à Morondava, Tsinjo Aina Mahajanga pour Boëny, Tambatra Tsinjo Aina pour Sava, Mitia pour les régions Analamanga, Vakinankaratra et Itasy, Tsinjo Aina Betsileo pour la Haute Matsihatra) sont des structures créées par Action de Carême à partir de personnes motivées et convaincues par la pertinence du programme. Celles-ci ont été accompagnées, formées et conseillées par Action de Carême. L’évaluation de 2015 a montré qu’elles ont actuellement atteint une phase où la régularisation de leur structure est urgente : séparation de l’organe de contrôle et de l’organe d’exécution, régularisation fiscale, régularisation de la gestion du personnel. Elles sont encore entièrement dépendantes d’Action de Carême, mais le défi du PP est de les accompagner pour la recherche de partenariat pour qu’elles trouvent, d’ici à 2022, des partenaires financiers assurant jusqu’à au moins 25% de leurs besoins. Toutefois, des expériences sont à renforcer pour les associations Longo Iaby, MITIA et Tsinjo Aina Mahajanga qui ont déjà lié des colla- borations avec des alliances thématiques : réseaux fruits et légumes, fédération paysanne en maraî- chages, agriculture biologique (réseau Ady Gasy), coalition paysanne, chambre des paysans et SIF. Le renforcement de capacité que le PP offre à ses organisations partenaires sera axé sur une intensifi- cation des formations tant individuelles que collectives dans les domaines suivants: plaidoirie et partena- riat avec d’autres organisations, gestion administrative et financière, techniques améliorées de produc- tion vivrière, production et utilisation des outils d’animation dans les domaines eau et assainissement, environnement, gestion de risque et de catastrophe. Comme dans les phases précédentes, toutes et tous les responsables participent à deux ou trois ateliers nationaux d’échange et de réflexion communs par an. Selon les besoins, les dirigeants/cadres des projets – comptables, superviseurs de zones, ani- mateurs principaux et animatrices principales, techniciens agricoles - participent aussi à l’un ou l’autre de ces ateliers. En général, les ateliers et formations sont conduits et dispensés par l’UC et le/la CP. Selon les thématiques développées, des intervenants extérieurs peuvent être requis. Les nouveaux partenariats du programme d’Action de Carême La collaboration avec les deux autres organisations partenaires, qui œuvrent dans le domaine du droit foncier et de l’éducation de la société civile, est différente. CRS Madagasikara gère le projet Taratra, un projet de la Conférence Episcopale des Evêques sur le plaidoyer par rapport aux extractions minières. Ce projet est financé par les membres de la CIDSE œu- vrant à Madagasikara. En plus de la coordination nationale, Action de Carême finance le projet dans la zone de Fénérive Est où une exploitation d’ilménite par une entreprise chinoise affecte des membres du programme Tsinjo Aina. Le projet est financé jusqu’en 2017 avec une possibilité de prolongation selon l’évolution de l’exploitation minière. L’association Tany, qui regroupe quelques membres de la diaspora malgache en France, milite pour apporter des informations aux malgaches sur toute forme d’accaparement de terre à Madagasikara. Le réseau Tsinjo Aina bénéficie de ces informations et peut aussi être source d’informations pour alimenter les débats sur ces accaparements de terres . Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 14
Programme Pays Madagasikara 2017- 2022 3.3. Objectifs et indicateurs du programme INDICATEURS br 2017 vc 2022 OBJECTIF 1 : Les membres de groupements Tsinjo Aina sont désendettés et capables de bien gérer leurs revenus. Nombre de membres désendettés (dans les catégories 1-3)* Nombre de groupements qui sont devenus autonomes pendant la période du rapport OBJECTIF 2 : Les membres de Tsinjo Aina mangent toute l’année à leur faim et en bonne qualité nutri- tionnelle. Nombre de membres qui mangent 3 fois/jour (riz ou autre culture vivrière) pendant toute l’année (augmentation) Nombre de membres qui mangent au moins trois cultures vivrières (diversification) Nombre de membres informés sur les bases d’une nutrition complète et variée et/ou sur la conservation de la nourriture(qualité) OBJECTIF 3 : Les membres des réseaux de groupements Tsinjo Aina (hommes, femmes et jeunes) sont des acteurs et actrices du développement local et collaborent avec les autres acteurs Sécurité alimentaire Nombre de membres de réseaux de groupements Tsinjo Aina informés sur leurs droits durant l’année en cours Genre Nombre de membres ayant accès à l’eau provenant d’une pompe ou d’un robinet Nombre de membres qui n’ont pas accès à une source d’eau potable mais qui boivent toujours de l’eau purifiée (Sûr’eau, SODIS, bouillir l’eau, moringa, filtrage…) Nombre de réseaux qui ont réalisé au moins une activité de développement (foncier, eau, agriculture, protection de l’environnement) en collaboration avec les autorités du Fokontany ou de la Commune Nombre de Fokontany où le projet travaille qui ont fait une action pour la gestion de risques (diffusion du plan ORSEC, information, sécurité en général) Pourcentage de poste de présidence occupé par des femmes Pourcentage de poste de présidence occupé par des jeunes de moins de 26 ans** OBJECTIF 4 : Le programme Madagasikara – une des organisations partenaire ou plusieurs – collaborent avec des organisations de la société civile. Description des activités de la société civile (publication, conférence, interpellation, manifestation ou autres) ou le Programme Madagasikara – une ou plusieurs organisations – a participé. Thématiques qui intéresse le programme et touchés par l’activité : Sécurité alimentaire, le foncier, l’eau (EAH), genre. * Critères pour le stade « Groupement autonome : Voir annexe 12. **https://populationpyramid.net/madagascar/2016/ : 15-24 ans : 20.5% Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 15
Programme Pays Madagasikara 2017- 2022 3.4. Réseaux et coopération Les descriptions détaillées des réseaux et institutions avec lesquelles le programme a tissé des relations de travail sont disponibles dans l’annexe 7. INTERNATIONAL Groupe Cidse/Caritas Madagasikara Le projet Taratra est intéressant pour notre programme pays: il peut apporter des informations sur leurs droits aux groupements d’épargne/réseaux dans les régions où l'extraction des produits miniers existe. De nouvelles synergies peuvent aussi être créées entre le groupe Cidse / Caritas et la Conférence des évêques autour de cette thématique. Tany restera un excellent partenaire pour l'échange d'informations dans le domaine des produits miniers et des questions foncières. De plus, la coopération entre l'Association Tany avec les membres du Groupe Cidse/Caritas et le projet Taratra de la CEM est à systématiser. SUISSE – MADAGASIKARA Helvetas Swiss Intercooperation : Pour la phase II du projet Rano Aina du Consortium eau de la DDC avec l’organisation partenaire Taratra dans le sud de Madagasikara (2014-2017), une collaboration fruc- tueuse avec Helvetas est également établie. Action de carême profite de la spécialisation de Helvetas en WASH, tandis que ce dernier peut bénéficier du bon ancrage local des projets d’Action de Carême. Actuellement une coopération est en cours sur projet eau de Helvetas autour de Antananarivo (pro- gramme Münsingen) avec les groupes d'épargne / réseaux de l’organisation partenaire Mitia/Imerina. Cette coopération peut se poursuivre dans d’autres zones communes. aqua alimenta (w-3-w) : un début de collaboration se fait autour d’Antananarivo. Cette collaboration au niveau local sera à continuer dans les zones communes. L’intervention de aqua alimenta devra se baser sur les demandes des groupements ou réseaux de groupement Tsinjo Aina. Centre Albert Schweitzer CEAS, Neuchâtel : Les savoirs de CEAS en matière de techniques de sé- chage et de stockage des fruits et légumes avec l’outillage adéquat seront utiles pour le programme Madagasikara. proMADAGASCAR : Action de Carême est membre de cette association et profite des échanges in- ternes réguliers avec d’autres intervenants suisses à Madagasikara. Ambassade Suisse à Madagasikara : Action de Carême étant une organisation suisse œuvrant dans le pays, un échange fréquent avec l’Ambassade est prévu. MADAGASIKARA Oddit, Toamasina : L’Organisme de Développement Diocésain de Toamasina est une organisation compétente et spécialisée dans l'aide d'urgence et la reconstruction - un enjeu central sur la côte est de Madagasikara. Après des collaborations fructueuses sur la sécurité alimentaire et les aides d’urgences dans le passé, le maintien des relations avec cette organisation est nécessaire pour d’éventuels besoins d’aide d’urgence dans la région. Savaivo : Le bureau d’étude a réalisé l’évaluation du programme en 2015 et a aussi donné une forma- tion sur la capitalisation des expériences en avril 2016. Bonne collaboration – à suivre. BIMTT : Cette association de développement, fondée par des organisations chrétiennes, est une plate- forme de communication et d’échange d’expériences. Elle facilite la coordination des activités de forma- tion des formateurs pour le développement rural. Collaboration à établir dans le domaine de l’agriculture. D’autres opportunités de collaboration ou cofinancement peuvent se présenter pendant la phase comme avec les réseaux Rohy, Tafomihaavo, CNAF. Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 16
Programme Pays Madagasikara 2017- 2022 3.5. Budget général et allocation des ressources Budget per Category in 1000 CHF 2017 2018 2019 2020 2021 2022 Total Programme Partner 620 620 620 620 620 620 3720 Like-minded Partner 65 85 85 85 85 85 490 Learning and Innovation /Risk Management 58 63 73 48 53 83 378 Coordination 100 100 100 100 100 100 600 Total 843 868 878 853 858 888 5188 Consortium Eau 75 100 100 100 100 100 575 Total 918 968 978 953 958 988 5763 Remarques : Le coût de la coordination est doublé – il faut plus d’accompagnement pour la prochaine phase – cf. Annexe 1. Pour 2017, le budget du Projet Rano Aina/ONG Taratra (Projet consortium eau, financé à 80 % par la DDC) est ajouté au programme Madagasikara. Pour les années suivantes il est proposé de continuer avec nos propres fonds afin de valoriser les acquis, surtout parce que l’eau est un sujet central pour la stratégie du programme en général. Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 17
Programme Pays Madagasikara 2017- 2022 Annexe 1 : Coordination du programme Structure de Coordination Mandrindra Aina Consulting est un bureau de consultance individuel dans le domaine du développement rural, au nom de Rasamimanana Andriamparany. L’organisation peut changer de statut juridique, par exemple en une société anonyme à responsabilité limitée SARL, pour pouvoir agrandir son personnel les prochaines années. Principaux rôles et responsabilités de coordination et des chargé-e-s de programme Unité de coordination (UC) Représenter AdC : fournir des informations aux OP et à la population cible sur les programmes et les positions d’AdC ; Conseiller et former les OP en matière de gestion du cycle de projet ; Soutenir et former les OP en matière de collaboration avec les groupes de base et la promotion des démarches d’autonomisation; Assurer le suivi du programme; Assurer le contrôle technique et financier de la mise en œuvre des projets par les OP; Participer à la planification et la réalisation des évaluations du programme; Veiller au dialogue et à l’échange d’informations entre AdC et OP; Établir des rapports semestriels sur les activités de l’UC et les résultats obtenus; Communication : faire connaître le programme à Madagasikara en Suisse, fournir des informations sur le programme et les partenaires pour la communication d’AdC. , accompagner des collaborateurs/trices d’Action de carême,( journalistes et photographes), qui visitent des projets, Représentation : présenter le travail du programme à des occasions différentes, soigner l’image du programme à Madagasikara. Chargé/e de programme (CP) Planifier et formuler le PP en dialogue avec l’UC et les OP; Mettre en œuvre le PP : accompagner et évaluer les projets en cours, en étroite collaboration avec l’UC, promouvoir les OP; Assurer le suivi : établir des plans et des rapports annuels concernant les activités du programme et les finances ; réaliser des voyages d’inspection et présenter des rapports; Évaluation: planifier et réaliser l’évaluation intermédiaire et l’évaluation finale. Gérer le budget dans les limites du PP et des directives institutionnelles; Réunir les données relatives à la situation du pays ou de la zone du programme (en général, dans le domaine ecclésial/pastoral et en politique de développement) ; Mettre en œuvre des mesures de pressions et de plaidoyer relatives au PP, en collaboration avec le/les Programmes Internationaux; Communication : Participer à la communication et la recherche de fonds de la part d’Action de Carême en écrivant des descriptions de projets, des rapports et des articles en allemand, partageant des réussites ou de problèmes, entre autre en invitant des représentants du programme; Représentation : Présenter le travail du programme Madagasikara à des occasions différentes (DDC, paroisses en Suisse). Vu que l’UC et la CP travaillent depuis 2014 avec 50 % de moins de temps de travail pour un programme qui ne cesse de grandir et avec de nouvelles organisations partenaires – liées au thème droit à l’alimentation mais avec des sujets spécifiques comme le projet eau Rano Aina/Taratra, Tany et Taratra CRS – il nous faut une structure plus large pour l’accompagnement de la nouvelle phase. Fastenopfer Programme Pays Madagasikara 2017-2022 18
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