UNICEF République Démocratique du Congo - Septembre 2020 - Global Partnership for ...
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UNICEF République Démocratique du Congo Septembre 2020 Soutenir les interventions d’Education en Situation d’Urgence en RDC : Renforcer la réponse de l’éducation aux crises et leur prévention par des approches basées sur le genre et le nexus humanitaire-développement-paix dans un pays confronté aux multiples crises récurrentes et prolongées UNICEF/DRC 2018/Oatway Proposition de projet pour le Financement Accéléré du Partenariat Mondial pour l’Education (PME)
UNICEF DRC Project Proposal 2020 1. RESUME DU PROJET Pays: République Démocratique du Congo Programme: Education Renforcer la réponse de l’Education aux crises et leur prévention par des approches basées sur le genre, et le nexus humanitaire-développement-paix en Title du Project: République Démocratique du Congo confrontée aux multiples crises récurrentes et prolongées. Objectif général : Assurer un accès et un maintien dans une Education inclusive de qualité dans un environnement sûr et protecteur avec une approche sensible au genre et au nexus humanitaire-développement-paix pour 217, 800 filles et garçons de 6-17 ans dans les provinces les plus affectées par les crises en RDC Objectifs spécifiques: 1) Fournir un accès et un maintien dans une éducation inclusive de qualité Objectifs: pour 217,800 filles et garçons, enfants et adolescents, dans les provinces les plus affectées par les crises en RDC. 2) Renforcer la coordination pour une meilleure réponse aux urgences dans le secteur de l’Education. 3) Renforcer la prévention des effets des crises et la préparation de la réponse Education aux situations d’urgence à travers une approche nexus humanitaire-développement Résultat 1 : 217,800 enfants et adolescents (55% de filles) de 6 à 17 ans affectés par les différentes crises accèdent et se maintiennent dans une Education inclusive de qualité sans interruption dans un environnement sûr et protecteur Résultat 2 : La coordination gouvernementale est renforcée au niveau national Résultats attendus : et sous national pour une meilleure réponse aux urgences dans le secteur de l’Education. Résultat 3 : Le système Educatif de la République Démocratique du Congo est plus résilient grâces aux mécanismes de prévention, préparation et réponse aux urgences du niveau national au niveau provincial Bénéficiaires directs 217,800 filles et garçons 6 à 17 ans (55% de filles), en éducation de base Bénéficiaires: Bénéficiaires indirects : 4,200 femmes et hommes enseignants (30% d’enseignantes) ; Ciblage 8 provinces de la RDC : Tanganyika, Kasaï, Sankuru, Bas Uele, Nord Ubangui, géographique Maniema, Tshuapa and Equateur Financement 20,000,000 USD demandé: Durée planifiée 18 mois : de Novembre 2020 à Avril 2022 pour le projet : Date de soumission 31 août 2020 du projet Page 2
UNICEF DRC Project Proposal 2020 2. TABLE OF CONTENTS 1. RESUME DU PROJET ............................................................................................... 2 2. TABLE OF CONTENTS.............................................................................................. 3 3. ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES............................................................................. 4 4. APERCU DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN RDC................................................ 5 5. PROFIL DU PAYS ..................................................................................................... 6 6. CONTEXTE DU PROJET ........................................................................................... 9 7. OBJECTIFS DU PROJET .......................................................................................... 12 7.1 Objectif général : 12 7.2 Objectifs spécifiques 12 7.3 Cadre logique: 13 7.4 Stratégies 17 8. RESULTATS PLANIFIES ET ACTIVITES .................................................................... 22 9. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES....................................................................... 30 10. APPROCHE MULTISECTORIELLE ........................................................................... 33 10.1 Engagement Communautaire 33 10.2 Génération d’évidences 33 10.3 Genre et Inclusion 33 11. SUIVI ET EVALUATION ET ATTENUATION DES RISQUES ...................................... 34 11.1 Suivi & Evaluation 34 11.2 Atténuation des risques et durabilité du programme 38 12. BUDGET PLANIFIE................................................................................................. 40 13. PARTENARIATS ..................................................................................................... 41 14. VISIBILITE.............................................................................................................. 41 15. RAPPORTAGE ....................................................................................................... 41 16. PERSONNES CONTACT ......................................................................................... 42 Page 3
UNICEF DRC Project Proposal 2020 3. ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES Abréviation Description AGR Activité Génératrice de Revenu COGES Comité de Gestion COPA Comité des Parents COVID-19 Coronavirus Disease 2019 ECW Education Cannot Wait ESU Education en Situation d’Urgence EPST Enseignement Primaire, Secondaire et Technique GLE Groupe Local de l ’Education MONUSCO Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo MICS Multiple Indicator Cluster Survey / Enquête en grappes à indicateurs multiples MEPST Ministère de l’Education Primaire, Secondaire et Technique MRM Monitoring and Reporting Mechanism PAM Programme Alimentaire Mondial PME Partenariat Mondial Pour l’Education RDC République Démocratique du Congo SPACE Secrétariat Permanent d’Appui et de Coordination du secteur de l’Education UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la culture UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance VBG Violence basée sur le Genre Page 4
UNICEF DRC Project Proposal 2020 4. APERCU DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN RDC En 2019, la situation humanitaire en République Démocratique du Congo (RDC) s’est considérablement détériorée. Le pays fait face à une crise multidimensionnelle caractérisée par des conflits armés récurrents, une insécurité alimentaire grave, des crises nutritionnelles, des déplacements de population, des phénomènes de catastrophes naturelles et des épidémies. La situation humanitaire demeure particulièrement préoccupante dans les provinces du Nord-Kivu, Sud- Kivu, Maniema, Ituri, Bas Uélé, Kasaï, Kasaï-Central et Kasaï-Oriental touchées par le conflit. Les provinces de Bas Uélé et Nord Ubangui accueillent un grand nombre de réfugiés venus des pays voisin. L’Equateur est affectée par les catastrophes naturelles récurrentes et les épidémies y compris l’Ebola. Quant à la province de Sankuru, alors qu’elle ne s’est pas remise des effets de crises de Kamuina Nsapu 2017/2018, elle reçoit les refoulés de l’Angola depuis Aout 2018, ce qui réduit l’accès aux services de base. Selon le Plan de Réponse Humanitaire de la RDC, en 2020, près de 15,6 millions de personnes (59 pour cent de femmes) auront besoin d'une aide humanitaire dans 16 provinces sur 26. Ce chiffre inclut 7,1 millions d‘enfants (59 pour cent de filles) de moins 18 ans. Plus de 1,7 millions sont des filles et garçons (52% sont des filles) de 3-17 ans en besoin d’accès à l’Education. En 2020, 7,1 millions de personnes - y compris des personnes déplacées internes, les retournés et les membres des communautés d'accueil - auront besoin d'accéder aux services d'urgence d'eau, d'assainissement et d'hygiène. La situation est aggravée par les violations des droits des enfants, notamment le manque d'accès à l'éducation, le recrutement forcé par des groupes armés et les abus sexuels. Dans les zones d'urgence, 47 pour cent des victimes de violences sexistes sont des enfants. Près de 7 millions d'enfants âgés de 5 à 17 ans ne sont pas scolarisés ; 53 pour cent de ces enfants sont des filles. De plus, au 30 avril 2020, la RDC hébergeait 522,924 réfugiés dont 229,066 sont des enfants de 5-17 ans, soit 44% du total des refugiés La pandémie du COVID-19 n’épargne pas non plus la RDC. Les premiers cas ont été détectés au début du mois de mars 2020 et les chiffres n’ont fait que s’accroître, atteignant au 23 août 2020, plus de 9,841 cas avec un taux de létalité non moins important actuellement de près de 2,5% et un taux de positivité moyen de 19,7% et variant en dents de scie. Il faut indiquer que le pays a été identifié par l’Organisation Mondiale de la Santé comme faisant partie des 13 pays de l’Afrique ayant des liens étroits et un fort taux de migration des populations avec la ville chinoise de Wuhan l’épicentre de la pandémie du COVID-19. Eu Egard à la densité de la population dans les villes de la RDC et la promiscuité dans laquelle vivent les communautés, il est à craindre des conséquences incommensurables. Ainsi, à la suite des premiers cas de contamination du COVID-19, la République Démocratique du Congo a opté pour la fermeture des écoles, universités et autres centres d’apprentissage à compter du jeudi 19 mars 2020 entrainant ainsi l’interruption des cours pour des millions d’enfants et d’adolescents, à l’instar d’autres pays, afin de réduire les risques de propagation de la maladie du COVID-19. Ainsi, 100% des enfants en âge scolaires sont désormais dépourvus de leur droit à l’Education en RDC. De plus, cela nécessite le recours aux nouvelles approches pour assurer la continuité de l’Education notamment à travers des apprentissages à distance. De manière générale, ces crises entrainent des conséquences néfastes pour les enfants en âge scolaire. En effet, le fait de rester en dehors de l’école accroît l’exposition des enfants à différents risques dont certains mettent en danger leur vie. Cela inclut l’association ou l’enrôlement des enfants dans des groupes armés ou leur implication dans les violences intercommunautaires, l’exposition aux abus et exploitation sexuelles dont les grossesse non désirées et mariages précoces des filles ainsi que Page 5
UNICEF DRC Project Proposal 2020 l’augmentation du travail des enfants de manière générale. Selon les résultats du MICS (2018), 22,2% d’enfants de 5-17 ans sont engagés dans des activités économiques ou des tâches ménagères au- dessus du seuil horaire spécifique de leur âge, ou travaillant dans des conditions dangereuses. Quant au mariage précoce, il fait vraiment légion surtout en milieu rural : 29% des filles sont mariées ou en union avant 18 ans, ce taux est de 40% en milieu rural contre 11% dans les zones urbaines. Les violences de toutes formes ne sont pas en reste. Il se dégage toujours du MICS 2018 que 87% des enfants de 1 à 14 ans ont subi dans le dernier mois précèdent l’enquête au moins une discipline violente. Il s’agit d’agression psychologique dans 78% des cas mais aussi de punition sévère estimée à 36%. Tout cela empêche les enfants de jouir de leur droit à l’Education dans un environnement protecteur. 5. PROFIL DU PAYS Considéré comme l’un des plus vastes pays d’Afrique, la République Démocratique du Congo (RDC) a une population estimée à 89 721 747 millions d'habitants en 2019 1 répartis sur 2,34 millions de km², avec une croissance démographique de 3 pour cent par an. 70 pour cent de la population vit dans les zones rurales. La moitié de la population a moins de 15 ans. Les plus de 65 ans représentent moins de 3 pour cent de la population totale du pays, qui devrait bientôt atteindre les 100 millions d’habitants. Le pays connaissait une croissance économique d'environ 8 pour cent et atteignait une certaine stabilité macroéconomique qui risque d’être remise en cause par l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur l’économie mondiale due à la suspension des activités économiques et sociales. Le pays possède une richesse minérale qui, depuis plus d'une décennie, a alimenté des conflits liés à son accès et à son contrôle. La RDC possède les plus grandes forêts d'Afrique, elle a du gaz, du pétrole et une hydrologie riche qui a le potentiel de générer environ 13 pour cent de l'hydroélectricité mondiale. Malheureusement, ce grand potentiel de développement auquel s’ajoutent d’inestimables ressources minières (cobalt, cuivre, diamant, etc.) n’a pas été profitable pour tout le pays. En effet, le pays connait une fragilité sociale issue de divers conflits communautaires qui ont déstabilisés le tissu économique du pays sans épargner le secteur éducatif. Les sources de fragilité sont aussi liées à la pauvreté de la population et à l’insécurité alimentaire (15,5 millions de personnes en 2019). Malgré les grandes richesses du pays, celui-ci a pris beaucoup de retard dans la diversification de ses activités économiques. Le secteur minier continue d’être le moteur de la croissance économique qui est très insuffisamment inclusive et peu génératrice d’effets positif sur l’amélioration du bien-être des populations. 1 World Population Prospects 2019, Nations-Unies Page 6
UNICEF DRC Project Proposal 2020 A l’instar d’autres pays africains, la crise du COVID-192 qui frappe durement le monde, contribue à accroître l’insécurité alimentaire avec comme effet une dépréciation des monnaies combinée avec une augmentation du prix des denrées de base. L’impact négatif de la crise du COVID-19 sur le bien- être des ménages devrait être également considérable avec la détérioration des termes de l’échange (à la suite de l’effondrement des prix des produits de base) combinée à une baisse de l’emploi entrainant une forte perte de bien être pour les ménages. Le pays héberge 522,924 réfugiés venus des pays voisins comme Burundi, RCA, Rep. Du Congo, Rwanda, Sud Soudan et l’Uganda.93.7% de cette population vivent dans les communautés hôtes des zones rurales ce qui affectent l’accès aux services sociaux de base, y compris l’education, qui étaient déjà précaires dans ces localités. 5.1 Situation des femmes et des enfants dans le pays Il convient de retenir qu’aucun des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) n’avait pu être réalisé à la fin de 2015 malgré quelques progrès notables. Les données de l’enquête par Grappe à Indicateurs Multiples (MICS) réalisée en 2018 indique que les taux de mortalité infantile et de mortalité maternelle sont toutefois passés de 146 à 70 pour mille naissances vivantes entre 2010 et 2017. La couverture vaccinale des enfants qui ont reçu trois doses de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche est passée de 63 (MICS 2010) à 30% (MICS 2017/2018) et la fréquentation scolaire dans l'enseignement primaire est passée de 75 (MICS 2010) à 78% (MICS 2017/2018). D’autres indicateurs clés de développement issus du MICS (2018) expliquent la persistance des vulnérabilités. En effet : o La majorité des enfants de 0-17 ans vivent avec leurs 2 parents biologiques, cependant un quart vit avec leur mère seulement, ce qui peut être un facteur de vulnérabilité ; o Seulement 20% des ménages ont accès à l’électricité sur toute l’étendue du territoire et seulement 8% des ménages ont un compte bancaire ; o Il existe une très grande disparité économique entre le milieu rural et le milieu urbain : 64% des ménages ruraux font partie des 2 catégories de bien-être économique les plus pauvres contre 8% en milieu urbain. Malgré les actions de promotion des médias et les technologies de l’information, leur accès reste encore faible au niveau du pays. Ainsi, on note de grandes disparités autant dans l’accès aux médias de masse que dans la possession d’équipements entre les milieux urbain et rural et les niveaux de bien-être économique. Selon les résultats du MICS 2018, le téléphone portable est l’équipement de communication privilégié des Congolais puisque que 53 % des hommes de 15-49 ans et seulement 33% des femmes de 15-49 ans déclarent en posséder un. Cependant les disparités dans l’utilisation du téléphone portable sont très importantes entre les populations urbaines et rurales mais aussi entre riches et pauvres. Les ménages susceptibles de s’offrir cet outil de communication figurent parmi les quintiles plus ou moins riches. De plus, les personnes qui ont reçu plus d’éducation ont plus accès au téléphone que ceux qui en ont reçu moins et cela est plus marqué chez les femmes (3% de femmes seulement contre 12% pour les hommes). Ceci dénote de l’importance de l’éducation qui malheureusement est encore le talon d’Achille du pays avec un nombre important d’enfants en âge scolaire qui sont hors de l’école. 2 Evaluation de l’impact économique du COVID-19 et les réponses politiques en Afrique, Afrique Pulse, Groupe de la Banque Mondiale, Avril 2020 Page 7
UNICEF DRC Project Proposal 2020 5.2 Situation des enfants et des femmes au regard de l'éducation de base et l'égalité des sexes Dans le secteur de l’éducation, les données du MICS 2018 indiquent également que les inégalités persistent aussi bien au niveau géographique qu’en termes de genre. Ainsi, le taux net de fréquentation au primaire est de 78 pour cent avec la valeur la plus élevée et la plus faible observée respectivement dans les Taux de fréquentation scolaire net (ajusté) MICS 2018 provinces de Kinshasa (92%) et Kasaï (57%). Il est de 61,1% en province de Tshuapa, soit en dessous de la moyenne nationale. Le taux de préscolarisation reste encore très faible (5%) par rapport à celui d’autres pays de la sous-région. Près d’1 enfant sur 5 en âge d’être au primaire est en dehors de l’école, tandis que 17 pour cent des enfants et adolescents en âge d’être au premier cycle du secondaire ne le sont pas. 28 pour cent des enfants de 15-17 ans sont en dehors du système éducatif formel et non formel et donc exposés à toutes les dérives. De même, la situation des enfants à besoins spécifiques n’est pas reluisante. En effet, selon cette même enquête, 20 pour cent d’enfants de 5-17 ans ont des difficultés fonctionnelles dans au moins un des domaines explorés par l’enquête (vue, audition, marche, motricité fine, communication, apprentissage, concentration, socialisation, anxiété, dépression, etc.). Parmi ces enfants et adolescents ayant des difficultés fonctionnelles, 23 pour cent ne vont pas à l’école. En matière de disparités, on retrouve plus d’enfants porteurs de handicap dans les familles pauvres (25%) que dans celles qui sont les plus riches (19%). Taux d’achèvement par province, MICS 2018 En matière d’équité de genre, des efforts restent encore à faire car sur dix enfants en dehors de l’école, six sont des filles et pour celles qui commencent l’école, la probabilité qu’elles achèvent le cycle primaire est faible. Ainsi, les filles adolescentes sont doublement marginalisées car le plus souvent victimes de violence liées au genre et de grossesses mettant en péril leur scolarisation. Selon le MICS (2018), le taux net de scolarisation des filles au primaire 77,5 pour cent se rapproche de celui des garçons qui est de 78,9 pour cent. De même, le taux d’achèvement de l’école primaire pour les garçons est de 67,7 pour cent contre 66,3 pour cent pour les filles. Cependant au secondaire, l’écart est prononcé : au niveau du premier cycle, il est de 56,7 pour cent pour les garçons et 51,7 pour cent pour les filles ; l’écart s’élargit beaucoup plus au deuxième cycle avec un taux d’achèvement de 36,4 pour cent pour les garçons et de seulement 26,7 pour cent pour les filles. De plus, les inégalités entre les petites filles et les petits garçons de RDC sont élevées particulièrement en ce qui concerne la non- scolarisation des filles issues des ménages les plus pauvres (38 pour cent d’entre elles sont en dehors de l’école contre 32 pour cent des garçons). Le mariage et les grossesses restent les causes premières Page 8
UNICEF DRC Project Proposal 2020 d’abandon de l’école pour les jeunes filles3. 8 pour cent des filles sont mariées ou en union avant 15 ans et 29 pour cent le sont avant l’âge de 18 ans. Le budget alloué au sous-secteur éducation, la gestion des informations du système éducatif ainsi que le mécanisme de coordination du système, en particulier en situation d’urgence, restent faibles. A cette situation de précarité, s’ajoute également pour le secteur de l’éducation, les conséquences de la crise de la pandémie du COVID-19 (particulièrement fermeture des écoles et donc rupture de la continuité éducative et inégalités d’accès dans l’enseignement à distance) qui en fait n’épargne aucun domaine de la vie sociale. En effet, plus de 27.5 millions d’apprenants -enfants et adolescents- sont privés d’éducation aussi bien formelle que non formelle (sans compter ceux qui étaient déjà en dehors de l’école au nombre de plus de 17 millions). Ceci entrainant le retard dans les apprentissages et la rupture dans l’acquisition des compétences qui sont déjà reconnus comme faibles. Il est indéniable que l’école et les centres d’apprentissage sont des lieux protecteurs et sûrs pour l’épanouissement des enfants et adolescents donc leur fermeture constitue un rempart à l’éclosion des savoirs et au savoir-être d’où la nécessité de trouver des alternatives pour une continuité éducative. La 11ème épidémie d’Ebola vient d’être déclarée en Equateur le 1er juin 2020 (la 10eme a été déclarée finie le 25 juin 2020) qui viendra encore rendre difficile la reprise de la scolarisation dans cette province du fait des mesures à prendre dans ces circonstances et de la crainte des parents. Malgré le fait que les provinces de Nord Ubangui (avec 91,377 individus, elle est la 2ème province avec le plus grand nombre de réfugiés après le Nord Kivu), Bas Uélé (6eme au niveau national avec 40,216 personnes) et Equateur hébergent, à elles seules, plus de 25% des 522,924 réfugiés accueillis dans le pays au 30 Avril 2020, elles sont souvent oubliées par les partenaires aussi bien humanitaires que ceux de développement. Or, l’arrivée et la présence continues de ces réfugiés dans ces provinces exercent une pression sur l’accès aux services sociaux de base y compris l’éducation dans un contexte déjà fragilisé par d’autres crises en plus des problèmes d’ordres structurels. De plus, il faut noter que la mesure très positive de gratuité de l’éducation de base décrétée par le Président de la République en 2019 afin de faciliter l’inscription à l’école pour tous les enfants en RDC a induit des besoins énormes en matière d’infrastructures scolaires. D’après le rapport de l’enquête téléphonique organisée en octobre-novembre 2019 par le Ministère de l’Education Primaire Secondaire et Technique (MEPST), afin d’évaluer les besoins de cette mesure, il se dégage, par rapport à la rentrée 2018-2019, dans l’enseignement primaire, une augmentation de 23 pour cent du taux d’inscription des garçons et de 24 pour cent pour les filles au cours de l’année scolaire en cours 2019- 2020. Le besoin en infrastructures scolaires notamment en salles de classe est estimé à plus de 25 000 salles de classes supplémentaires pour la seule première année du primaire (Enquête téléphonique MEPST-SPACE, octobre-novembre 2019). 6. CONTEXTE DU PROJET Les conflits armés et les violences intercommunautaires ont eu comme conséquence la destruction importante des infrastructures scolaires et leurs équipements à la suite des attaques contre les écoles ou leur occupation par les populations déplacées ou les groupes armés. Ces conflits, associés aux catastrophes naturelles entrainent des déplacement massifs et répétitifs de population conduisant ainsi à l’interruption des apprentissages dans les zones affectées sans oublier la destruction des infrastructures scolaires et de leurs équipements. Les épidémies de santé dont la Maladie à Virus Ebola 3 Evaluation conjointe des programmes de lutte contre les violences sexuelles en République Démocratique du Congo 2005-2017, UNFPA 2019 Page 9
UNICEF DRC Project Proposal 2020 (MVE), la rougeole qui a été très meurtrière sur les enfants avec 348,153 cas dont 6,504 décès4 entre le 31 Décembre 2018 et le 15 Mars 2020, ou bien le Choléra sont des facteurs aggravant la situation. Selon le Plan de Réponse Humanitaire 2020 5 en République Démocratique du Congo, plus de 1,7 millions d’enfants et d’adolescents 3-17 ans sont dans le besoin de services de l’Education dans les provinces les plus affectées par une combinaison d’au moins 2 crises parmi les mouvements de la population, l’insécurité alimentaire, la malnutrition, les problèmes de protection et les épidémies. Ce nombre comprend seulement les enfants affectés par les mouvements de la population (personnes déplacées internes, les retournés et les expulsés/rapatriés de l’Angola depuis 18 mois maximum ainsi que ceux des provinces les plus affectées par l’épidémie de Choléra). De plus, il ne tient pas compte des enfants qui ne sont ni déplacés ni retournés mais qui restent en dehors de l’école dans les zones affectées par les conflits. Il en est de même pour les enfants affectés par les épidémies comme la Maladie à Virus d’Ebola ainsi que ceux affectés par les inondations dans les zones non affectées par les autres crises. Le cluster éducation a ciblé, dans le HRP 2020, 500 000 enfants âgés de 6-11 ans conformément aux orientations de l’équipe humanitaire pays et l’UNICEF engage sa réponse à hauteur de 359 000 enfants et adolescents de 6-17 ans en lien avec la Stratégie Sectorielle de l’Education et de la Formation (SSEF 2016-2025) qui met l’accent sur la nécessité d’assurer une éducation de qualité dans les situations d’urgence aux enfants en RDC affectés par les crises naturelles et les conflits. La majorité de ces enfants sont dans les zones de conflits : Kasaï, Tanganyika, Sud-Kivu, Nord-Kivu et Ituri. Depuis Octobre 2019, des inondations ont touché 16 sur les 26 Provinces y compris le Nord Ubangui et l’Equateur entrainant l’interruption des cours pour plus de 155 000 enfants inscrits dans plus de 400 écoles les plus affectées notamment à cause de la destruction à la fois des salles de classe et de leurs équipements6 Des inondations se poursuivent d’ailleurs en 2020 notamment dans les provinces du Haut-Lomami, du Maniema, du Sud-Kivu et du Tanganyika. En outre, avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19, le Fonds Monétaire International (FMI) estime à près de 400 millions de dollars américains le déficit budgétaire supplémentaire que pourrait entrainer, en 2020, le COVID-19 en RDC. En raison de sa forte dépendance à l’égard des échanges (les exportations représentant environ 30 pour cent du PIB et environ 40 pour cent des exportations vers la Chine), cet espace budgétaire réduit souffrira des conséquences de la pandémie et augmentera la fragilité financière du pays. Il est à envisager un ralentissement de la croissance économique, ce qui pourrait accroître la pauvreté. De plus, une augmentation des dépenses publiques liées à réponse à la pandémie du COVID-19 pourrait compromettre la capacité déjà faible du gouvernement à financer les programmes de dépenses sociales. Le plan national de préparation et de réponse à la pandémie du COVID-19 (de près de 135 millions de dollars soit moins de 1 pour cent du PIB) a pour objectif principal de lutter efficacement contre l'épidémie du COVID-19 sur toute l'étendue de la RDC en organisant la prévention, la détection précoce, l’isolement et la prise en charge des cas. Spécifiquement, pour le secteur Education, la mesure prise par le Gouvernement de fermeture des écoles a occasionné la rupture scolaire pour plus de 27 millions d’enfants s’ajoutant au plus de 7 millions qui étaient déjà en dehors de l’école (Estimation basée sur l’annuaire statistiques 2017/2018). Cela nécessite aussi des approches nouvelles notamment l’enseignement à distance qui n’était pas assez développé dans le pays. Dans ce contexte, 4 Situation riposte rougeole RDC | se1 - 2019 | se11-2020 5 DRC, Humanitarian Response Plan (HRP) 2020 6 UNOCHA_DRC_Data Inundation, December 2019 Page 10
UNICEF DRC Project Proposal 2020 le Gouvernement de la RDC n’avait pas intégré, dans le plan national de réponse au COVID-19, les interventions liées au secteur de l’Education. Le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (MEPST), avec l’appui de l’UNICEF et Save the Children qui assurent le Co Lead du cluster Education, a donc préparé une « Stratégie sous-sectorielle de riposte éducative contre la COVID-19 en milieux scolaires » dont le coût des interventions prévues est estimé à 120.188.050 US$. Cette stratégie est accompagnée par un « Plan intérimaire de lutte contre la COVID19 en milieux scolaire » avec un budget de 116.587.400 US$. Il sied de noter qu’avant cette pandémie, le Gouvernement avait déjà des difficultés à financer la mesure de gratuité de l’Education. Ainsi, alors que le coût de la gratuité de l’éducation de base a été estimé à 2,5 milliards de dollars américains par an, le budget du Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (MEPST) voté pour 2020 (toutes les dépenses y compris le fonctionnement et les investissements) s’élève seulement à 1,59 milliard de dollars américains. A cela s’ajoutent le manque de salles de classe déjà mentionné. Selon le rapport d’enquête téléphonique réalisée en Octobre-Novembre 2019 par le Secrétariat Permanent d’Appui et de coordination du secteur de l’éducation (SPACE) sur demande du MEPST, le gouvernement a besoin de 25,365 salles de classe additionnelles pour la seule première année du primaire dans seulement les 117 Sous Division Education classées prioritaires et réparties dans 36 Provinces Educationnelles. En 2017, selon le rapport du Secrétaire General des Nations Unies, 434 cas d’attaques ont été vérifiées en RDC et plusieurs centaines d’allégations n’ont pas pu être vérifiées en raison de l’insécurité prévalant dans certaines zones du pays en 2017. En 2018, 90 cas d’attaques sur 427 allégations ont été vérifiées conformément au mécanisme de rapportage sur les plus graves violations contre les enfants dans les situations de conflits armés (Monitoring and Reporting Mechanism -MRM). Durant la même année, 1,228 écoles, avec environ 421,450 élèves ont connu au moins une interruption des cours à cause de l’insécurité. En 2019, 22 cas d’attaques contre les écoles ont été vérifiés par le MRM sur 159 allégations (environ 59,000 élèves affectés). En 2020, les attaques contre les écoles se poursuivent affectant particulièrement les provinces de l’Ituri, du Nord Kivu, du Sud Kivu, du Maniema et du Tanganyika : plus de 270 salles de classes réparties dans 32 écoles auraient été pillées/détruites par des groupes inconnus entre Janvier et Mars 2020. Concernant les enfants réfugiés de 5-17 ans, le taux de scolarisation varie entre 1% et 51 % dans les provinces d’accueil, sachant que la politique du gouvernement et ses partenaires est de prioriser que les réfugies soient intégrés dans le système éducatif local. Il convient de signaler que les effets de ces crises s’ajoutent à une situation déjà critique en termes de problèmes structurels concernant notamment une faible allocation des ressources au secteur Education par le Gouvernement entrainant aussi une inégale répartition géographique des écoles, le manque d’enseignants qualifiés, l’insuffisance du nombre de salles de classe ainsi que d’autres nombreux problèmes de gouvernance du système éducatif à tous les niveaux. Une stratégie nationale de l’Education en situation d’urgence est en cours d’élaboration par le Gouvernement. Une fois finalisée, elle permettra d’harmoniser les approches, servira comme support de mobilisation de financements et aussi comme outil de plaidoyer pour que l’Education en situation d’urgence soient systématiquement prise en compte dans les programmes de développement et que le budget national alloué au secteur de l’Education soit revu à la hausse. L’UNICEF et les partenaires techniques et financiers accompagnent le Gouvernement de la RDC dans l’élaboration d’une cette stratégie nationale. De plus, à travers le cluster Education, un programme pluriannuel de Résilience est en cours de développement avec l’appui du fonds global « Education Cannot Wait » (l’éducation sans délai). En attendant, cette stratégie d’éducation en situation d’urgence, la Stratégie Sectorielle de l’Education et de la Formation (SSEF) met l’accent dans sa section 5.1.7 sur la définition d’une Page 11
UNICEF DRC Project Proposal 2020 politique de prévention des risques de catastrophes, urgence ou conflit. Cette SSEF 2016-2025 sert donc déjà d’ancrage actuellement à toutes les réponses de l’education en situation d’urgence qui y sont alignées comme le présent projet. Dans toutes les réponses de l’Education en Situation d’Urgence (ESU), une approche multisectorielle incluant la protection de l’enfant comme thème transversal, la synergie avec les secteurs Eau Hygiène et Assainissement, Nutrition/sécurité alimentaire et Santé est mise en avant pour assurer une réponse holistique centrée sur l’enfant. 7. OBJECTIFS DU PROJET Les objectifs du projet sont décrits ci-après. 7.1 Objectif général : Assurer un accès et un maintien dans une Education inclusive de qualité dans un environnement sûr et protecteur avec une approche sensible au genre et au nexus humanitaire-développement-paix pour 217,800 filles et garçons de 6-17 ans dans les provinces les plus affectées par les crises en RDC. 7.2 Objectifs spécifiques Le projet visera trois objectifs spécifiques cohérents, visant des interventions complémentaires. Il s’agit de : 1) Fournir un accès et un maintien dans une éducation inclusive de qualité pour 217,800 filles et garçons, enfants et adolescents dans les provinces les plus affectées par les crises en RDC. Grâce aux interventions planifiées, cet sous objectif permettra d’assurer une scolarisation équitable et de qualité aux enfants et adolescents, filles comme garçons, de 6 à 17 ans en éducation de base affectés par les diverses crises dans les zones ciblées. 2) Renforcer la coordination gouvernementale pour une meilleure réponse aux urgences dans le secteur de l’Education. Ce deuxième objectif spécifique englobera les actions visant à renforcer le système éducatif en le dotant d’instruments/outils devant faciliter la coordination des réponses aux situations d’urgences aussi bien au niveau national qu’au niveau déconcentré et décentralisé. Cet objectif spécifique est un pont entre la coordination gouvernementale de la réponse immédiate et le renforcement du système prévu dans l’objectif spécifique 3 mais se distingue de ce dernier. 3) Renforcer la prévention des effets des crises et la préparation de la réponse Education aux situations d’urgence à travers une approche nexus humanitaire-développement. Quant au troisième objectif spécifique qui vise à renforcer la résilience du système éducatif, ambitionne la mise en place d’un mécanisme de préparation systématique à toutes formes de crises à tous les niveaux (national et provincial) ainsi que leur gestion et le retour à la situation normale. Page 12
7.3 Cadre logique :
UNICEF DRC Project Proposal 2020 Objectif Résultats planifiés Activités Indicateurs de l'activité Cible spécifique Nombre de salles de classe au format de Act.1.1 : Mettre en place, construire et structure évolutive de niveau 2 et 3 y compris 240 équiper 240 salles de classe au format de latrines construites et équipées structure évolutive de niveau 2 ou 3 y compris points d’eau latrines et 80 bureaux Nombre de bureaux-magasins construits et 80 du directeur équipés Act.1.2. : Mettre en place 35 cantines Nombre d’enfants recevant un repas nutritif scolaires dans les provinces affectées aussi 11,550 O.S.1 : Fournir un pour appuyer leur scolarisation par l'insécurité alimentaire accès et un Act.1.3. : Distribuer des fournitures maintien dans une Résultat 1 : 217,800 enfants et scolaires, kits pédagogique et/ou kits Nombre d'enfants et adolescents bénéficiant Education adolescents (55% de filles) de 6- récréatifs dans 700 écoles (80 écoles de fournitures scolaires, kits pédagogique inclusive de 217,800 17 ans affectes par les différentes construites reçoivent le paquet complet de et/ou kits récréatifs (Désagrégation par genre, qualité pour (55% de filles) crises accèdent et se matériels pédagogiques et 620 ne reçoivent niveau d’enseignement, et zone géographique 217,800 filles et maintiennent dans une Education que le programme national et des kits (province/rurale/urbaine) garçons, enfants inclusive de qualité sans récréatifs) et adolescents, interruption dans un dans les provinces Nombre de module validés pour la promotion environnement sûr et protecteur les plus affectées à la fois de bonnes pratiques d’hygiène, de 1 Act.1.4 : Développer un module pour la par les crises en nutrition et de santé en milieu scolaire promotion des bonnes pratiques d’hygiène, RDC. de nutrition et de santé en milieu scolaire Nombre de leçons modèles intégrant la prévention des épidémies en milieu scolaire 6 (notamment Cholera Ebola, COVID-19) Nombre d'enseignants formés sur la santé Act.1.5 : Former 4200 enseignants sur la mentale et appui psychosocial en classe santé mentale et l’appui psychosocial, 4,200 (30% (Désagrégation par genre, niveau l’éducation à la paix, la pédagogie sensible d’enseignantes) d’enseignement, et zone géographique au genre, et l’hygiène la nutrition et la santé (province/rurale/urbaine) Page 14
UNICEF DRC Project Proposal 2020 Nombre d'enseignants formés sur l’Education pour la paix (Désagrégation par genre, niveau 4,200 (30% d’enseignement, et zone géographique d’enseignantes) (province/rurale/urbaine) Nombre d'enseignants formés sur la pédagogie sensible au genre (Désagrégation 4,200 (30% par genre, niveau d’enseignement, et zone d’enseignantes géographique (province/rurale/urbaine) Nombre d'enseignants formés sur l’hygiène, la nutrition et la santé (Désagrégation par genre, 4,200 (30% niveau d’enseignement, et zone géographique d’enseignantes (province/rurale/urbaine) Nombre d'écoles recevant des kits de lavage Act. 1.6 : Achat et distribution des kits de des mains (Désagrégation par zone 1,625 lavage des mains dans les écoles géographique (province/rurale/urbaine) Nombre de filles adolescentes des écoles Act. 1.7 : Soutien à l’hygiène menstruelle primaires bénéficiant de kits de dignité 11,550 (20% des par l’achat et la distribution de kits de (Désagrégation par zone géographique filles de 175 écoles) dignité pour les filles (province/rurale/urbaine) O.S.2 : Renforcer Résultat 2 : La coordination Evaluation finale du projet ESU/PME dans les la coordination Oui gouvernementale est renforcée zones affectées par les crises réalisée pour une Act.2.1 : Organiser une Evaluation finale du au niveau national et sous meilleure réponse projet ESU/PME dans les zones affectées par Pourcentage des recommandations issues de national pour une meilleure aux urgences dans les crises l’évaluation à mi-parcours qui sont intégrées réponse aux urgences dans le 70% le secteur de dans le projet dans la mesure des moyens secteur de l’Education. l’Education. disponibles Page 15
UNICEF DRC Project Proposal 2020 Act.2.2 : Organiser 2 ateliers de formation Nombre d'ateliers pour les membres du cluster pour les membres du cluster Education et du Education et du Groupe local de l’éducation Groupe local de l’éducation formés sur formés sur l'évaluation des besoins et analyse 2 l'évaluation des besoins et l’analyse des des données secondaires dans le contexte des données secondaires dans le contexte des urgences urgences Act.2.3 : Organiser 2 ateliers de formation Nombre d'ateliers organisés pour les membres des membres du cluster Education sur la du cluster Education sur la Santé mentale et le 2 Santé mentale et le soutien psychosocial en soutien psychosocial ainsi que l’Education à la classe ainsi que l’Education à la Paix Paix Nombre de modules révisés et approuvés Act.2.4 : Réviser et valider 3 modules (Santé (Santé Mentale et appui psychosocial en Mentale et appui psychosocial en classe, classe, éducation à la paix ainsi que 3 l’éducation à la paix ainsi qu’au programme Programme de Réponse sensible au genre en de Réponse sensible au genre en Education) Education) Nombre des ProvEd et Sous ProvEd disposant O.S.3: Renforcer la d'un plan de contingence développés lors des prévention des Act.3.1 : Organiser 16 ateliers pour le 16 ateliers (Désagrégation par genre, et zone effets des crises et développement des plans de contingence géographique (province/rurale/urbaine) Résultat 3 : Le système Educatif la préparation de au niveau des ProvEd et sous ProvEd de la République Démocratique Nombre de plans de contingence mis en la réponse 16 du Congo est plus résilient grâces œuvre et ayant atteints 70% des objectifs Education aux aux mécanismes de prévention, Nombre de COPA et COGES sensibilisés sur la situations Act.3.2 : Sensibiliser les COPA et COGES sur préparation et réponse aux réduction des risques de catastrophes au d’urgence à la réduction des risques de catastrophes au 80 urgences du niveau national au niveau scolaire (Désagrégation par zone travers une niveau scolaire niveau provincial géographique (province/rurale/urbaine) approche nexus humanitaire- Act.3.3 : Mettre en place des stocks de Nombre de provinces éducationnelles développement contingence au niveau de 16 Provinces 16 disposant d’un stock de contingence éducationnelles Page 16
7.4 Stratégies Compte tenu du contexte de la RDC dressé plus haut et de sa très longue expérience dans le pays, l’UNICEF tirera les leçons des précédents projets de réponse d’education en situation d’urgence mis en œuvre en particulier dans l’Est du pays et au Kasaï à la fois par d’autres partenaires et par l’organisation même. Il convient de noter que le ciblage tient compte des autres projets en cours comme le PAQUE7 et le financement accéléré en réponse au COVID-19, tous les deux financés par le Partenariat Mondial de l’éducation), mais aussi les autres projets des partenaires grâce à la prise en compte de la cartographie du cluster éducation et aux échanges en son sein avec les autres membres. 7.4.1 Groupes cibles et priorisation géographique Le ciblage géographique et des groupes de bénéficiaires tient compte des analyses et priorisation faites par le cluster Education à travers 6 ateliers de consultation aux niveaux provincial et national ainsi que l’évaluation rapide des besoins réalisés durant le dernier trimestre de 2019 dans le cadre du Programme Pluriannuel de Résilience (MYRP) en cours d’élaboration avec l’appui de ECW. Il tient compte également selon la volonté gouvernementale de rééquilibrer entre les provinces, la mise en œuvre ou non de projets soutenus par des partenaires dans les provinces, en particulier celles ayant de faibles indicateurs de l’éducation. Ce projet tient compte des interventions prévues dans le cadre de la réponse au COVID-19 à travers différentes sources de financement dont le FER (First Emergency Response) d’ECW et ceux du Partenariat Mondial pour l’Education. Il tient compte non seulement du fait que la majorité des projets d’éducation en situation d’urgence (CERF ou allocation standard humanitaire d’OCHA, USAID, Coopération Suisse, etc.) se focalise désormais sur l’Est (Ituri Nord Kivu et Sud Kivu) mais aussi des autres grands projets tels que notamment le PAQUE ou ACCELERE8 ou le PERSE9 à la fois pour éviter les doublons mais aussi capitaliser les outils déjà développés et validés par le gouvernement dans ce cadre. Il tiendra également compte des financements additionnels qui pourraient arriver durant la vie du projet afin d’assurer une bonne complémentarité et synergie des interventions en faveur d’un maximum de bénéficiaires, cela étant facilité par la participation de l’UNICEF dans les clusters nationaux et provinciaux où s’exerce la coordination des interventions d’urgence. Selon les données du cluster Education pour le Humanitarian Needs Overview de 2020 (avant la survenue du COVD-19), ces provinces étaient les plus prioritaires car comprenaient le plus grand nombre d’enfants de 3-17 ans affectés par une combinaison des déplacements de la population (Personnes Déplacées Internes, retournés) et du Cholera avec un total de 1,7 millions d’enfants dans le besoin d’une assistance. Ce chiffre est calculé sur la base des données officielles fournies par OCHA. a. Groupes cibles Au total, les bénéficiaires directs de ce financement avec le paquet le plus complet (comprenant des infrastructures y compris latrines et eau, équipements fournitures et renforcement des capacités des enseignants) sont : 700 écoles avec 217,800 filles et garçons 6 à 17 ans (55% filles) en éducation de base issus des déplacés internes, retournés et refoulés de l’Angola, affectés par les conflits, les catastrophes naturelles et 7 Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Education en RDC lancé en décembre 2017 pour 3 ans pour un montant de 100 millions de dollars américains concernant 9 provinces administratives (Tanganyika, Lomami, Kasaï Central, Kasaï, Equateur, Tshuapa, Sud Ubangui, Nord Ubangui et Mongala) pour renforcer la petite enfance, le primaire, la formation des enseignants et la gestion sectorielle. 8 Ce projet d’ACCEs LEcture, REtention et Redevabilité) financé par l’USAID et UKAID, lancé en 2015 pour 5 ans et visant à améliorer l’accès et l’équité, l’apprentissage (lecture écriture, mathématiques) et la gouvernance par une meilleure coordination et harmonisation des bailleurs dans 8 provinces administratives (Nord Ubangui, Equateur, Nord Kivu, Sud Kivu, Kasaï Central, Kasaï oriental, Lualaba et Haut Katanga). 9 Projet d’Equité et de Renforcement du Système Educatif financé par la Banque Mondiale, lancé en 2020 pour 4 ans vise à améliorer l’accès à l’enseignement primaire (gratuité), établir les bases d’une éducation de qualité et renforcer le système éducatif de base dans 10 provinces (Nord Kivu, Sud Kivu, Ituri, Lomami, Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Kwilu, Kongo Central et Kinshasa)
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