Voltaire (François-Marie Arouet : 1694- 1778)

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Voltaire (François-Marie Arouet : 1694- 1778)
Voltaire (François-Marie Arouet :
1694- 1778)
Voltaire (François-Marie Arouet : 1694- 1778)
1/ La vie de Voltaire

2/ Voltaire - poète

3/ Œuvres historiques

4/ Œuvres philosophiques

5/ Théâtre

6/ Contes et histoires philosophiques
Voltaire (François-Marie Arouet : 1694- 1778)
Fils d’un notaire, élève brillant, indiscipliné

1717 : incarcéré à la Bastille pour la première fois

1718-1725 : succès littéraires

1726 : incarcéré à la Bastille (suite à une dispute avec le
chevalier de Rohan)

1726-1729 exil à Londres

1734 -1744 : publication des Lettres philosophiques - une
véritable „bombe”; exil en Lorraine, puis au château de Cirey
chez Mme du Chatelet

1744 : rappelé de l’exil - historiographe du Roi, membre de
l’Académie Française

1750-1754 : à la cour de Prusse, chez Frédéric II

1760-1778 : il s’installe au château de Ferney, près de Genève

Voltaire meurt le 11 mai 1778 à Paris
Voltaire (François-Marie Arouet : 1694- 1778)
Déisme :
Dérivé savant du latin deus, « Dieu ». Doctrine de ceux
qui admettent l'existence d'un Être suprême, en dehors
de toute révélation et de tout culte.
Doctrine selon laquelle la raison peut accéder à la
connaissance de l'existence de Dieu mais ne peut
déterminer ses attributs.

Voltaire (...) professe un déisme plus polémique que
doctrinal. Il veut combattre la religion révélée par
la religion naturelle. Mais il réduit cette dernière au
culte, ou plus exactement à la simple reconnaissance,
d'un être suprême, auquel il confie le soin d'intimider
les malfaiteurs, qu'il regarde comme l'ordonnateur du
monde, mais dont il déclare la nature entièrement
inaccessible à l'intelligence humaine.
Emilie du Châtelet (1706-1749)

mathématicienne, physicienne,
philosophe, femme des lettres,

traductrice du traité Principia
Mathematica de Newton
Marie-Louise Mignot, dite Mme Denis
(1712-1790)
nièce de Voltaire et sa légataire
universelle,
épistolière et salonnière
Voltaire – le poète-philosophe
La Ligue (1723) devient La Henriade en 1728 : un grand
poème de la monarchie française
Sept Discours en vers sur l’Homme (1738 à 1745)

Tu vois, sage Ariston d'un œil d'indifférence
La grandeur tyrannique et la fière opulence;
Tes yeux d'un faux éclat ne sont point abusés.
Ce monde est un grand bal où des fous, déguisés
Sous les risibles noms d'Éminence et d'Altesse,
Pensent enfler leur être et hausser leur bassesse.
(début du 1er discours, « De l’égalité des conditions »)

Poème sur le désastre de Lisbonne (1756)
Le Mondain (1736)

J’aime le luxe, et même la mollesse,
Tous les plaisirs, les arts de toute espèce,
La propreté, le goût, les ornements :
Tout honnête homme a de tels sentiments.

Il est bien doux pour mon cœur très immonde
De voir ici l’abondance à la ronde,
Mère des arts et des heureux travaux,
Nous apporter, de sa source féconde,
Et des besoins et des plaisirs nouveaux.

La Défense du Mondain et L’ode sur l’usage de la Vie

La Pucelle d’Orléans (1752 à Genève), poème héroï-
comique
Voltaire

Œuvres historiques : Histoire de Charles
XII (1731),

Le Siècle de Louis XIV (1751) : historien
critique au sens moderne du terme

Essai sur les mœurs et l’esprit des nations
(1756) : ouvrage monumental, plusieurs
volumes, 174 chapitres sur l’histoire de
l’Europe et de l’Orient
Œuvres philosophiques :

Lettres philosophiques (1734),

Discours en vers sur l’homme (1736),

Traité sur la tolérance (1763),

Dictionnaire philosophique (1764)
Lettres philosophiques : 25 lettres ouvertes conçues lors de l’exil
britannique (1732-1733)

24 lettres sont publiées à Londres, en anglais et en français sous le
titre Lettres écrites de Londres sur les Anglais et autres sujets par
M.D.V. (1734).

Une 25e lettre sur Pascal a été ajoutée et le titre retenu : Lettres
philosophiques, publiées à Rouen, chez Jore en 1734.

le 10 juin 1734 : un arrêt du Parlement condamne ce livre "propre à
inspirer le libertinage le plus dangereux pour la religion et pour l'ordre
de la société civile", un exemplaire est brûlé
Lettres philosophiques :
-une confrontation du système anglais
avec en contrepoint le système français,
inefficace et contraignant
-l’idée de la liberté
-trouver un bonheur relatif, à son propre
usage
-bases du programme des Lumières
Traité sur la tolérance (1763) : Voltaire fait
pression pour réhabiliter Jean Calas, protestant,
injustement accusé et exécuté pour avoir tué son
fils et ainsi l’empêcher de se convertir au
catholicisme.
https://www.youtube.com/watch?v=KagDNZ_xMeI

"Nous avons assez de religion pour haïr et
persécuter, et nous n'en avons pas assez pour
aimer et pour secourir."
"Quand la nature fait entendre d'un côté
sa voix douce et bienfaisante, le
fanatisme, cet ennemi de la nature,
pousse des hurlements; et lorsque la
paix se présente aux hommes,
l'intolérance forge ses armes".

"Le droit de l'intolérance est donc
absurde et barbare : c'est le droit des
tigres, et il est bien horrible, car les
tigres ne déchirent que pour manger, et
nous nous sommes exterminés pour des
paragraphes ".
28 tragédies, auteur du Discours sur la tragédie (1731)
Œdipe (1718-19)
Brutus (1730)
Zaïre (1732)
Adélaïde du Guesclin (1734)
La Mort de César (1735)
Alzire (1736)
Zulime (1740)
Le fanatisme ou Mahomet le prophète (1741)
Mérope (1743)
Sémiramis (1748)
L’Orphelin de la Chine (1755)
Tancrède (1760)
Les lois de Minos (1773)
Irène (1778)
• Zaïre : l’action à Jérusalem, les croisades

• Zaïre- esclave, née chrétienne, élevée dans la foi
musulmane,
• Lusignan : son père
• Nérestan : son frère
• Orosmane : sultan

• Guy Lusignan (1159-1194) comte de Jaffa et d’Ascalon,
épouse Sybille de Jérusalem et devient roi de Jérusalem
- théâtre : une tribune politique et sociale
- contre les tyrans, l’éloge du despotisme
  éclairé: L’Orphelin de la Chine, Les lois de
  Minos, Don Pèdre
- renouveler : la beauté du spectacle (décor
  inattendu, changeant dans chaque acte, des
  effets spéciaux, des péripéties, par ex. la
  reconnaissance (Œdipe, Zaïre, Mahomet,
  Mérope, Sémiramis…)
- élargir l’horizon théâtral: Jérusalem, le Pérou,
  l’Afrique, Babylone, Pékin, la Perse…
- « franciser » la tragédie : les sujets nationaux
- volonté de la restauration de la tragédie et
  envie de s’illustrer dans le genre sérieux
Le Café ou L’Ecossaise 1760 :

mélodrame, l’action se passe dans un
café à Londres
un riche négociant Freeport,
caricature du journaliste Fréron de
l’Année littéraire sous le nom de Frelon,
16 représentations, une traduction
immédiate en anglais, une parodie en
français
Voltaire : plusieurs comédies par ex.
L’Indiscret 1725, L’Enfant prodigue 1736,
Les Originaux 1752…

Nanine 1749 classée comme drame ou
comme comédie larmoyante.
Inspiration : Paméla (1741) de Richardson
25 contes et histoires philosophiques, ex.
Songe de Platon (1756),
Micromégas (1752),
Le monde comme il va (1748),
Zadig ou la Destinée (1748, première version
Memnon, 1747),
Les deux consolés (1756),
Candide ou l’Optimisme (1759),
Jeannot et Colin (1764),
L’Ingénu (1767),
L’Homme aux quatre écus (1768), Le Taureau
blanc (1774)
Le terme « conte » n’apparait que dans
l’édition de 1768 : Romans et contes
philosophiques.
Avant les contes sont groupés sous le
titre de Mélanges d’histoire et de
philosophie
La mode du merveilleux : à la fin       du
XVIIe siècle (1696 à 1698) les contes   de
fées de Préchac, de Mme de Murat,       de
Mlle Bernard, de Mme d’Aulnoy et        de
Charles Perrault.
Traduction par Antoine Galland des
Mille et Une Nuits (1704 à 1717) -
l’exotisme oriental, étrange, fabuleux,
sensuel.
Le conte philosophique est un genre
littéraire apparu au XVIIIe siècle. Il mêle
la dimension merveilleuse du conte et la
réflexion. C’est un récit fictif et plaisant
qui livre un enseignement philosophique
et moral et qui s’appuie sur la raison
mais aussi sur l’imagination du lecteur. Il
permet à son auteur de critiquer des
aspects de la société (mœurs, politique,
religion, etc.) en utilisant l'artifice d'une
histoire fictive.
Voltaire :
amuser un public restreint,
littérature d’évasion,
thématique liée à l’actuelle préoccupation de l’auteur

variété de formes et de sujets:
Micromégas - un voyage extraordinaire, en marge de la
lecture de Newton
Zadig - un apologue oriental, en marge des chapitres sur
l’Orient de l’Essai sur les mœurs.
Candide - un roman d’aventure, écrit après sa brouille avec
Frédéric II de Prusse
L’Ingénu - un roman de mœurs et une
nouvelle tragique,
Jeannot et Colin - un conte moral,
Le Taureau blanc - un roman biblique

satire des hommes, une suite des
tableaux liés par le personnage principal,
l’expérience du voyage, une signification
philosophique
le bonheur est-il possible ? pourquoi le
mal existe-t-il ? qu’est-ce que la
civilisation ?
-Les contes sont satiriques : la satire des
autorités, de l’armée, de la justice, du
clergé, des préjugés et coutumes
(européennes et orientales), de la
société, de la naïveté…
-Le comique de l’absurde n’est pas chez
Voltaire une déformation caricaturale
-Pour dénoncer le vice et l’injustice
Voltaire a choisi la satire qui suscite le
rire.
-Voltaire a créé une poétique du conte
philosophique
Voltaire – épistolier

23 mille lettres retrouvées, plus de 700
correspondants, par ex. Frédérique II de
Prusse, Catherine II, Diderot, Rousseau,
Grimm, Mme du Deffant, Maupertuis,
Helvétius...
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