VOLTE-FACE IN NO SENS - Cie OMNIBUS - Mémoire pour le futur - Spectacle poétique et vidéo-musical 2021
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Cie OMNIBUS VOLTE-FACE IN NO SENS -- Mémoire pour le futur -- Spectacle poétique et vidéo-musical Durée approximative 50 mn à partir de 14 ans 2021 Cie Omnibus | Licence de spectacle : PLATESV-R-2021-001213 | Maison Lillebonne 14 rue du cheval blanc 54000 Nancy | contact@cie-omnibus.fr | cie-omnibus.fr |FB : @Omnibuscie | Responsable artistique : chantal.puccio@gmail.com 06 88 33 94 71
Présentation Notre spectacle veut affronter le réel, en s’appuyant sur la mé- moire humaine de ces quatre catastrophes, dont le point com- mun est le nucléaire certes mais une forme de déni collectif de leur effet dévastateur possible sur le vivant et le tissu social. Si la mémoire n’existe pas, les faits n’existent plus. On ne peut pas -- dessin de Toshiko KIHARA, collection du Musée du Mémorial de la Paix, Hiroshima -- supprimer totalement la mémoire et la souffrance mais on peut tenter de pulvériser la peur pour sortir de la sidération qu’elle engendre et qui nous empêche d’agir. Mettre en mouvement les imaginaires : c’est cette énergie que nous voulons transmettre de manière métaphorique, en faisant vivre un moment artistique que Face à l’horreur, les mots manquent très souvent c’est pourquoi nous souhaitons intense et beau pour semer des graines d’énergie les témoignages se feront beaucoup par l’image. Poésie des précieuses, des bulles de rêves et de possibles. formes et des couleurs. Nous avons choisi de porter l’expression de la mémoire et de l’ex- Nous aurions pu nous arrêter là, à cette périence de ces catastrophes par le biais des victimes directes ou mémoire, nous avons voulu la dépasser. indirectes. Entrer par la porte de l’humain pour parler d’inhumani- té. Notre approche sur ce sujet n’est donc pas politique, mais se veut purement humaine. VOLTE-FACE IN NO SENS 2/20
Plus que jamais notre époque a besoin de la poésie pour parler le monde dont nous faisons partie avec ses catastrophes annoncées, crises économiques, climatiques et écologiques, effondrement systémique, social et sociétal, disparition de la biodiversité, épidémies renouvelées. Nous sommes le vivant et nous le détruisons. La préservation du vivant devient une priorité. Sur ce sujet non plus notre approche ne sera pas politique mais poétique. Car comme le dit si bien Aurélien Barrau : « Le vivre poétique est tout sauf triste, étriqué et nostalgique. Il est transgressif, précis et aventureux, par essence. Il peut aussi devenir enchanteur, libérateur et salvateur. Par choix. » La parole des poètes et poétesses au sens large devient une réponse au dépassement des limites de l’humanité que constituent les catastrophes nucléaires. Ces catastrophes s’inscrivent en effet dans un système plus large où les activités humaines détruisent le vivant pour des raisons de consumérisme et de profit. Système qui nous entraine vers des catastrophes à venir. Cette parole extérieure aux témoins, ouvrira vers d’autres possibles par la force performative des mots. Il s’agira de faire vibrer le monde à défaut de le bouleverser. Poésie des mots mais aussi de la musique et des images. « Tous les seuils de l’inhumanité peuvent être franchis. Il n’y a pas de seuil, pas de limite, ça ne finit pas l’inhumanité, ça dure tant que dure l’humain. » -- Marie-Hélène Lafon, dans le recueil La diagonale de Tchernobyl, Brut de Béton Ed. VOLTE-FACE IN NO SENS 3/20
Les composantes détaillées de notre performance: de la nécessité du trans- Notre projet est hybride à la base : sa colonne disciplinaire vertébrale s’articule autour des mots, c’est in- contournable selon nous car nous croyons à la valeur performative de ce qui est nommé. Cependant les mots manquent parfois pour « Ce que nous faisons de nos vies, les changements que nous embrasser la réalité de ce qui est vécu par les humains, nous avons souhaitons leur apporter, dépendent directement de la lumière besoin de métaphore visuelle ou musicale pour dont nous les éclairons. C’est au cœur de cette lumière que évoquer ce qui ne peut se dire, ce qui est sensations, émotions, nos idées prennent formes, ces idées à travers lesquelles nous surréel. Mots, images fixes ou animées, musique cherchons notre magie et l’accomplissons. Voilà, la poésie c’est constituent nos matières artistiques tissées comme une révélation, car c’est grâce à la poésie que nous ensemble. mettons en mots ces idées qui - avant d’être un poème - sont sans nom et sans forme, prêtes à éclore et déjà palpables. Cette sublimation de l’expérience, surgie de la véritable poé- sie, donne naissance à la pensée, tout comme le rêve, donne naissance au concept, la sensation à l’idée, tout comme la connaissance donne naissance à la compré- hension. » -- Audre Lorde in Sister Outsider Hybride aussi car il s’inscrit à la frontière d’une approche docu- mentaire et d’une approche littéraire et poétique. Faire parler les témoins des catastrophes peut relever du documentaire, comme le fait Svétlana Aliexievitch dans son livre La supplication,Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse (voir annexe 1). Mais comme elle, nous dépassons cette forme par la dramaturgie et la forme du récit utilisées. VOLTE-FACE IN NO SENS 4/20
La catastrophe du 11 mars 2011 à Fukushima Pour les catastrophes de Hiroshima et est évoquée au travers d’un très court reportage filmé (5’) réalisé par Nagasaki des 6 et 9 août 1945, nous avons choisi de Yumi Célia, artiste de la performance, franco-japonaise qui a vécu projeter des images élaborées par des HIBAKUSHA, survivants son enfance à Tokyo. Elle se rend sur les lieux en 2014, et réussit à irradiés par la bombe atomique. Ces documents ne sont pas tous des entrer dans la zone évacuée. Elle filme les rues désertes, la litanie dessins d’artistes ou réalisés par des spécialistes du dessin, mais des sacs poubelles remplies de terre contaminée, l’activité humaine ont été réalisés par les survivants de ces bombes nucléaires à la cherchant désespérément à effacer les traces de la catastrophe, tel demande de la télévision japonaise. Cela n’altère en rien le regard Sisyphe remontant son rocher. C’est au travers de cette captation qui peut être porté sur ceux-ci en tant qu’œuvre créative. Ils ont amateur à partir d’un appareil photo que l’on saisit le drame qui se d’ailleurs fait l’objet d’un archivage et d’une exposition au Musée du joue. C’est au travers de cette subjectivité maladroite et fébrile que Mémorial de la Paix à Hiroshima et au Musée de la Bombe Atomique l’on traverse cet espace de non-dit, de non-lieu. Nous avons choisi à Nagasaki et en France d’une exposition « Hibakusha, dessins des d’associer à ce témoignage d’une jeune fille japonaise, la subjec- survivants de Hiroshima et de Nagasaki ». (voir annexe 6) tivité du guitariste improvisateur qui voyage avec ces images en direct, ici et maintenant. En dehors des mots, les émotions se disent, Ces dessins sont beaucoup plus émouvants que toutes les photos couche après couche. réunies sur ces évènements. Tel un tatouage marqué au fer blanc, la mémoire a enregistré dans l’esprit des victimes, une photo précise et permanente d’un instant particulier, comme un arrêt sur image, un flash. Ces dessins qu’on peut associer à l’art brut sont d’une force inouïe. Là encore il y a sublimation de l’évènement. On relate l’horreur mais par le filtre de la mémoire visuelle couchée sur le papier. Pendant la projection de ces images (7’), Yumi Célia va chanter et jouer «Sono Asa» et « Sanya », composées par Christiane Chaput (Québec) et écrite pour être jouée au taiko (voir annexe 5). Le chant relate l’histoire d’une mère qui cherche sa fille dans les dé- combres de Nagasaki. Les couches se superposent et se répondent. La dramaturgie de la projection des images est organisée pour ré- pondre ou guider les temps musicaux joués au taiko. Images, corps, chant et percussion s’imbriquent et fonctionnent comme révélateur de l’indicible. -- projection des dessins de l’exposition «Hibakusha» -- VOLTE-FACE IN NO SENS 5/20
Dernier témoignage celui sur la catastrophe Nous arrivons au point de bascule nécessaire de Tchernobyl le 26 avril 1986. vers ce qui peut nous donner de la force pour affronter ces réalités et les transfigurer, pour Marie-Hélène Lafon, (voir annexe 2) dans son texte Monologue faire volte-face et avancer (25’). sur, parle de son incapacité à inventer sur le sujet de Tchernobyl, commande qui lui avait été faite par les éditions Brut de Béton. Elle Pour sortir de la mémoire et nous ouvrir à demain, nous avons trou- connait intimement la catastrophe par le biais de l’œuvre biélorusse vé des artistes qui donnent l’énergie de faire face et de dépasser la de Svetlana Alexievitch La supplication, Tchernobyl, chronique du peur. Là encore les mots constituent la colonne vertébrale du propos monde après l’apocalypse. C’est en effet une œuvre documentaire et artistique. Mais la musique va porter les mots, les faire respirer littéraire majeure, dans laquelle l’autrice fait « entendre la voix des ailleurs pour ouvrir l’imaginaire et les sensations. suppliciées de Tchernobyl» 1, 10 ans après la catastrophe. Par effet de miroir, par le biais de la subjectivité de Marie-Hélène Lafon, nous John Trudell (voir annexe 4) poétise nos moments de doute et d’er- touchons du doigt ce qui nous éloigne de la réalité catastrophique rance. « Emploi, école, désillusion » 2. Dans un monde où l’on peine et nous empêche de la saisir, la difficulté à imaginer parce que tout à trouver sa place dans la plénitude de son être, contraint à jouer un simplement nous ne l’avons pas vécu dans notre chair. Elle montre rôle dicté par l’injonction à produire, au détriment des liens humains aussi comment par la force des mots projetés comme des armes de et avec le reste du vivant, la poésie de cet artiste et activiste amé- guerre, on peut faire Volte-face et pulvériser la peur. rindien nous amène à nous questionner sur nos vrais choix, ceux qui viennent d’un appel de l’âme, et qui nous relient au sens de notre Sur cet instant de la performance, nous laissons la place majeure évolution sur Terre. aux mots, la musique et la vidéo se mettent à leur service pour am- plifier l’imaginaire et les sensations (14’). Alain Damasio (voir annexe 3) et sa parole décalée, son écriture sauvage et musicale, bouscule notre apathie, notre sidération et ouvre notre imaginaire vers un monde de résistance collective sinon joyeuse du moins impertinente et transgressive. Avec la poésie des mots et de la musique la révélation au sens d’Audre Lorde peut-être adviendra. Pour entrainer le public dans un monde de pensée nous avons la poésie, il nous faut le rêve pour faire surgir le concept, la sensation pour faire émerger l’idée (nous dit Audre Lorde). La vidéo peut être un vecteur central pour le rêve et les sensations. _____ _____ 2 ligne de son curriculum vitae, rédigé pour un dossier de presse. 1 4 de couverture Ed J’ai lu Folio e VOLTE-FACE IN NO SENS 6/20
Eléments de scénographie Dans la partie mémorielle de la performance, tous les langages artistiques ont pu se déployer pour tenter de par- Le dispositif scénique doit être simple, à la profusion des lan- ler de ce qui n’a pas assez de mots tant l’effroi est grand face à ces gages artistiques doit répondre une sobriété de l’espace. accidents nucléaires. Certes l’image est présente, mais projetée sur une surface lisse et délimitée faisant office d’écran. Sont disposés sur la scène, instruments de musique c’est-à-dire 6 taikos et une guitare électrique, pieds et micros, sono. Le court-métrage (5’) et les images d’Hibakusha (6’) sont projetés au-dessus des artistes sur un mur clair ou un écran en fond de scène. -- dessin de Toshiko KIHARA, collection du Musée du Mémorial de la Paix, Hiroshima -- Dans la 2ème partie de la performance, celle de l’autre parole, de cette parole qui libère du passé et ouvre vers -- dispositif général -- l’avenir, l’espace se transforme. VOLTE-FACE IN NO SENS 7/20
Nous passons à un espace à 3 dimensions. La spatialisation Le dispositif et le contenu de la performance du son en quadriphonie y contribue, pour créer plusieurs plans se veulent modulables en fonction du lieu d’accueil, de sa d’écoute. Mais nous voulons aller plus loin. La nécessité de la vidéo taille et de sa configuration. Et nous ne renonçons pas à envisager sur l’ensemble du dispositif scénique, recouvrant les artistes et les plusieurs versions du spectacle de la plus simple à la plus sophisti- objets présents sur scène, advient pour semer le trouble sur les quée en fonction des conditions techniques. limites entre les composantes de l’espace, évoquer la fusion, l’in- teraction des mondes du vivant sans hiérarchie entre ses éléments, Ainsi, pour des petits lieux comme les médiathèques, il est possible pour emporter le spectateur dans un monde de sensation visuelle de jouer « Mémoire pour le futur » qui correspond principa- forte. Pour arriver au rêve, il nous faut éviter l’illustratif pour aller lement à la partie mémorielle, sans projection de vidéo sur tout vers le métaphorique et l’organique (eau , feu, ciel, végétal, minéral), l’espace et une sonorisation simplifiée. insérer les corps des artistes dans une matière fluide et colorée. Les corps et les identités fluent, ils s’effondrent et réapparaissent. Notre Nous souhaitons pouvoir jouer aussi en extérieur : forêt, un existence n’est pas révélée par ce qui se voit mais par l’énergie qui parc arboré, au milieu d’un champ, etc. Des lieux que nous allons se dégage de nos vies, du vivant. Notre enveloppe visible ne déter- pouvoir transformer, l’espace d’un instant poétique. La recherche mine pas ce que nous sommes, nous sommes ce qui nous constitue vidéo dans ce cas demandera à être adaptée à un support en commun avec le reste du vivant. végétal ou minéral extérieur. Nous avons confié cette exploration à Nicolàs Dardano, designer audio-visuel. VOLTE-FACE IN NO SENS 8/20
Apports du vidéaste Apports de l’ingénieur sur le parti pris : du son sur le parti pris intention visuelle et de sonorisation technique utilisée La cohabitation de percussions très présentes (6 taikos), de la gui- La proposition de visuels pour Volte-face in no sens a comme pré- tare électrique et de la voix , demande un dosage sonore à expé- misse de remplir trois fonctions : ajouter à la structure musicale et rimenter minutieusement. Afin de créer un environnement sonore dramaturgique des images et des vidéos, illuminer les protagonistes cohérent et immersif, nous avons besoin d’une sonorisation en mul- et mettre en scène l’espace. Des projections vidéo numériques se- ti-diffusion : les textes doivent être entendus avec précision tout en ront utilisées pour combiner des visualisations abstraites inspirées englobant le public avec la musique et les effets appliqués au son. par des formes et des comportements organiques avec des lumières, Pour cela, l’installation du système de sonorisation est placée à des des lignes et des plans générés numériquement. En outre, à des endroits stratégiques, notamment en quadriphonie. moments précis, des images créées par les survivants de la bombe atomique de Hiroshima et de Nagasaki seront incluses. L’objectif est d’intégrer le jeu, le son et l’image, d’expérimenter dif- férents types de dialogue et d’interaction entre les interprètes et la vidéo, de présenter aux spectateurs un environnement immersif qui stimule les sens. Sur le plan technique, un système de projection flexible sera conçu avec le logiciel Resolume Arena, permettant d’adapter le contenu à différents types d’espaces, tant intérieurs qu’extérieurs ou naturels. VOLTE-FACE IN NO SENS 9/20
Propositions d’actions culturelles Nous voulons partager ces témoignages, sous une forme qui permet au public d’être acteurs et actrices de la transmission. Nous avons imaginé un dispositif de lecture participative. Nous procédons par ti- rage au sort de volontaires qui se sont déterminés au début de l’ate- lier en mettant leur nom dans un chapeau. Les personnes désignées de manière aléatoires liront un extrait parmi d’autres, repéré dans le livre par un numéro et des étiquettes de début et de fin. La lecture peut être balisée dans le temps ou non. Elle peut être prévue juste avant la performance ou à un autre moment propice, et être alors suivie d’une discussion sur l’œuvre et son sujet. 1 - Une lecture participative De cette lecture non préparée Durée : entre 20mn et 30 mn hors discussion émane des émotions particu- Public : à partir de 14 ans lières, celle du lecteur.trice confronté.e aux récits dont le Explorer d’autres rapports au public a toujours fait partie des pré- rythme et la voix sont faits de occupations de la Cie. Pour cette performance nous souhaitons, si brisures, d’arrêts et de souf- le contexte s’y prête, donner au public la possibilité fles, celle de l’auditeur.trice d’être acteur du moment. suspendu.e à ses lèvres, dans une intimité sensible Notre recherche documentaire pour cette prestation nous a per- mais sans violence, mis de rencontrer l’œuvre de Svetlana Alexievitch, La sans fard, sans jeu supplication, Tchernobyl, chronique du monde qui viendrait dis- après l’apocalypse. C’est une œuvre documentaire dans tordre la nature des laquelle l’autrice fait parler les témoins 10 ans après la catastrophe. témoignages. C’est aussi une œuvre littéraire à part entière puisque Svetlana Alexievitch a collecté cette parole, et l’a transmise en l’organisant, en en retenant la quintessence, en y associant des titres révélateurs, « faisant entendre la voix des suppliciées de _____ Tchernobyl » 1 . 1 4e de couverture Ed J’ai lu Folio. VOLTE-FACE IN NO SENS 10/20
2 - Ateliers d’initiation au taiko, « à la recherche du bon son » Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience préalable des tam- bours ou des percussions, ni d’avoir un bagage musical. L’atelier est néanmoins adaptable à différents publics, pour des musiciens, Durée : 2-3h danseurs, performers. Public : à partir de 8 ans Pour 6-8 personnes Une initiation au taiko, proposée par Yumi Célia, pour découvrir cet art exaltant et libérateur lors d’un moment de partage convivial. Les 3 - Animation de discussion taiko sont de grands tambours en bois et peau, qui sont joués lors « FISH BOWL CONVERSATION » des festivals au Japon. Entre musique, danse et performance spor- Nous souhaitons le plus souvent possible aborder les sujets de ma- tive, c’est tout le corps qui est en mouvement dans le jeu du taiko. nière transversale. Notre performance peut s’inscrire dans le cadre Le corps relaché et dirigé vers un seul objectif : ‘faire résonner le d’expositions, de festivals, de colloques, de lieux pluridisciplinaires tambour’. L’esprit s’apaise et se concentre, à la recherche du bon qui accueilleraient des points de vue de chercheurs, penseurs sur les son. questions évoquées du nucléaire et de la préservation du vivant. Lors de cet atelier, on abordera : - l’ancrage dans le sol et le rela- chement des tensions - l’utilisation de la gravité et de l’inertie pour atteindre la fluidité - la respiration et la transmission orale par le chant - l’écoute et coopération. Le taiko est avant tout une expé- rience collective. Les participant.e.s -- https://communagir.org/ -- seront exposé.e.s à une brève présentation de l’instrument et de son histoire, l’apprentissage des Le fish bowl conversation est une technique de conversation ouverte techniques de base et de quelques et non dirigée qui permet la circulation de la parole dans un grand rythmes simples, qui seront groupe. Il est possible d’y associer éventuellement un intervenant assemblés à la fin en une courte avec une compétence particulière selon le sujet. chanson. VOLTE-FACE IN NO SENS 11/20
Sur l’équipe Nicolás Dardano – projections visuelles – Directeur Chantal Puccio – voix, responsable artistique - Elle artistique et professeur d’université, il travaille également comme aime déborder des cadres. Comédienne, le théâtre est envisagé graphiste, illustrateur et animateur. En 2004, il fonde Trompo, un comme transdisciplinaire, texte et poésie sonore, danse contem- studio qu’il dirige toujours et par lequel il crée des contenus pour poraine, voix par le chant improvisé. Elle crée la Cie Omnibus pour la télévision, le cinéma, le théâtre, les plateformes numériques et créer des projets pluridisciplinaires (texte-vidéos-musique) au ser- les maisons d’édition. Depuis 2007, il concentre son activité sur des vice de sujet sociétaux qui lui tiennent à cœur : le travail, l’égalité projets culturels et éducatifs, travaillant principalement avec le femme-homme, la préservation du vivant. Déborder les disciplines ministère argentin de l’éducation. Dans ce cadre, il développe depuis et les pratiques est aussi son moteur : elle est à l’origine de 2 évène- 2009 l’univers visuel de deux séries de dessins animés : La Asombro- ments qui font dialoguer l’art et les chercheurs en sciences sociales. sa Excursión de Zamba, et SiestaZ, en intégrant l’illustration à son L’action culturelle doit diffuser l’art et la poésie dans les imagi- spectre de travail. naires au quotidien. Voir ses réalisations : cie-omnibus.fr/la-cie/ À partir de 2012, il s’intéresse à la recherche de nouveaux médias audiovisuels et concentre sa production sur la conception de Yumi Célia – taiko, voix, mouvements – Joueuse de taiko dans formats hybrides et interdisciplinaires à travers lesquels il explore l’âme, elle chante, danse, joue et tambourine pour faire résonner le l’espace, la lumière, la vidéo et le son. Il conçoit des espaces, des cœur des choses, en dessinant dans l’espace des paysages sonores installations, des décors pour des performances, des mappings, des et visuels. Née entre la France et le Japon, elle commence à jouer du scénographies numériques pour le théâtre, des projets de réalité taiko à 8 ans dans les fêtes qui marquent les saisons à Tokyo. Après augmentée et des visuels pour des spectacles vivants. un doctorat en géosciences, elle se concentre sur la poursuite de Dans le domaine universitaire, il travaille comme professeur l’art du taiko, en alternant entre retour aux sources, échanges avec à l’Université de Buenos Aires, à la faculté d’architecture, de design d’autres cultures et ouverture par l’expérimentation. yumicelia.com et d’urbanisme de 2002 à 2010, et comme chef des travaux pratiques de 2010 à 2019. Il fait également partie de l’équipe d’enseignants Fabien Cruzille – régie son et lumière – Technicien du son, il de la licence de design de l’université Torcuato Di Tella, collaborant navigue de la musique au théâtre. Il débute la musique en 2006 en à la création et au développement du Media lab. En tant qu’artiste tant que bassiste / chanteur dans un groupe de metal nancéen. Di- audiovisuel, il developpe des visuels en direct pour des projets musi- plomé du cursus Music Production de la M.A.I., il est régisseur Son & caux et des collaborations dans différentes recherches au sein de la Lumière à la MJC Pichon de 2011 à 2015. Actuellement technicien du plateforme artistique AADK Espagne depuis 2017. www.trompo.tv/ son attitré de plusieurs groupes, il se lance aussi dans l’univers du son en studio. Après plus de 600 concerts en tant que technicien du Ernest Mollo – guitare électrique, créations sonores, voix – son, il décide d’également se retrouver de l’autre coté de la console Musicien bruitiste et performeur, l’inconnu et l’exploration ne lui de mixage et crée avec Fabien Bertrand, le groupe de Rock Electro font pas peur. https://ernestmollo.bandcamp.com/album/gustaphonie SLOVENLY. https://soundcloud.com/fabien-cruzille VOLTE-FACE IN NO SENS 12/20
Etapes de répétitions et de Partenaires à ce jour résidences Le LEM de Nancy 2019 mars à juin : résidence à la Maison Lillebonne, sortie de L’Autre Canal de Nancy résidence le 6 juillet, à Lay Saint Christophe 2019 du 16 au 20 septembre : résidence au CCAM, Scène Nationale de Remerciements : Vandoeuvre les Nancy Le CCAM, Scène Nationale de Vandoeuvre 2019 le 26 septembre : étape de travail devant public à la Maison Lillebonne, Nancy La compagnie poursuit ses recherches de partenaires a la création : 2020 du 19 au 21 Juin : résidence à la Maison Lillebonne, Nancy co-productions et pré-achats. 2020 du 17 au 21 Août : résidence au CCAM, Scène Nationale de Van- doeuvre les Nancy 2020 du 17 au 18 septembre : résidence au CCAM, Scène Nationale de Vandoeuvre les Nancy 2020 du 12 au 14 octobre : résidence au LEM de Nancy, sortie de rési- dence le 14 octobre 2021 du 19 au 23 avril : résidence au LEM de Nancy 2021 du 26 au 30 avril : résidence à L’Autre Canal de Nancy, sortie de résidence pour un public professionnel le 30 avril Dates de diffusion à ce jour 2021, 24 et 25 avril : Maison Lillebonne, Nancy - reportée à l’été ou l’automne 2021 2021, 11 juin : Espace culturel franco-japonais de TENRI, Paris 2021, 5 août : festival de la Nuit des ours à Vallorcine (74) 2022, mai : au LEM à Nancy, date exacte à préciser VOLTE-FACE IN NO SENS 13/20
Sur la Cie Omnibus La Cie Omnibus est née officiellement à Nancy en 2009 du désir de mettre la création artistique à la portée de tous, comme le suggère son nom (omnibus en latin veut dire « pour tous ». Se dit également d’un moyen de transport public qui dessert de nombreuses stations…). Son activité englobe la création de spectacle vivant mais aussi d’évènements pluridisciplinaires, de laboratoires de recherche, d’actions culturelles destinées à la réalisation concrète de projets artistiques avec des amateurs. La volonté est également de fédérer des artistes de toutes disciplines autour de projet commun de création, pour aborder et croiser des problématiques sociétales et artistiques particulières. Unir des énergies pour parler avec lucidité du monde qui nous entoure est selon nous une utopie certes, mais une utopie à préserver. La Cie revendique la nécessité du temps long, de la maturation, de l’expérimentation pour aboutir ses propositions. L’identité de la Cie se décline également par le caractère pluridisciplinaire des créations, associant textes, musiques, images photos ou vidéo, sans hiérarchie à priori, les choix se faisant en fonction des nécessités du projet. Et par la recherche d’un autre rapport à l’espace et aux publics par l’exploration de lieux non conventionnels pour ses représentations. Pour en savoir plus sur ses créations et activités cie-omnibus.fr Cie Omnibus | Licence de spectacle : PLATESV-R-2021-001213 | Maison Lillebonne 14 rue du cheval blanc 54000 Nancy | contact@cie-omnibus.fr | cie-omnibus.fr |FB : @Omnibuscie | Responsable artistique : chantal.puccio@gmail.com 06 88 33 94 71
- ANNEXE 1 - Sur Svetlana Alexievitch Svetlana Aleksandrovna Aleksievitch (en russe : Светлана Александровна Алексиевич, en biélorusse : Святлана Аляксандраўна Алексіевіч, Sviatlana Aliaksandraŭna Aleksievitch) née le 31 mai 1948 à Stanislav, est une personnalité littéraire et j ournaliste russophone soviétique puis biélorusse2. Le 8 octobre 2015, le prix Nobel de littérature lui est attribué pour « son œuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque », ce qui fait d’elle la première femme de langue russe à recevoir la distinction Svetlana Aleksievitch a reçu de nombreux prix prestigieux pour son ouvrage La Supplication - Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse (1997) (dont le prix de la paix Erich-Maria-Remarque en 2001). Traduit dans une vingtaine de langues, ce livre reste cependant toujours interdit en Biélorussie. L’obtention du prix Nobel en octobre 2015 a toutefois donné à l’écrivaine une notoriété qui semble avoir modifié le comportement des instances à propos de cette interdiction. Le sociologue suisse, Jean Rossiaud (sociologue au Centre d’écologie humaine de l’université de Genève remarquait en 2000 dans sa critique sur La Supplication, que l’auteure ne donnait pas vraiment d’appréciation sur la catastrophe de Tchernobyl et ne prononçait pas de condamnation, mais incitait le lecteur à travailler sur la mémoire collective qui subsiste de cette catastrophe au point de vue humain et social. Il considère la diffusion de ce livre d’Aleksievitch sur Tchernobyl comme une « obligation éthique ». VOLTE-FACE IN NO SENS 15/20
- ANNEXE 2 - Sur Marie-Hélène Lafon Née à Aurillac en 1962, professeur agrégée de Lettres Classiques, Marie-Hélène Lafon choisit d’enseigner dans un collège situé en Zone d’Éducation Prioritaire. Elle commence à écrire en 1996. Son premier roman, «Le Soir du chien», a reçu le prix Renaudot des lycéens. Elle préside le prix littéraire des lycéens de Compiègne en 2003-2004. «Histoires» obtient le Goncourt de la nouvelle en 2016. Dans ses ouvrages, elle fait parfois référence «aux lectures qui m’[l]ont nourrie, aux auteurs, aux langues surtout, Louis Calaferte, Gustave Flaubert, Jean Genet...» VOLTE-FACE IN NO SENS 16/20
-- ANNEXE 3 - Son second livre est récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire Sur Alain Damasio 2006 dans la catégorie Roman. Il s’agit de «La Horde du Contrevent» (2004) (roman accompagné d’une BOL - Bande Originale de Livre - composée par Arno Alyvan), véritable succès public qui s’est vendu à plus de 50 000 exemplaires. « Le langage ne doit pas être surestimé, mais il compte. Je vois les mots comme des graines qui ensemencent ou non l’imaginaire, Alain Damasio s’intéresse particulièrement à la musicalité de l’ouvrent ou le polluent. Dire le « Tout-Monde » comme [Edouard] l’écriture et aux potentialités du son comme langage. Il a travaillé Glissant ne porte pas la même chose que de parler de mondialisa- à plusieurs reprises sur des adaptations sonores de ses textes mais tion. Dire « décroissance » est moins riche que de parler de « pous- également des créations inédites. sée du vivant », de « croissance de nos disponibilités ». Dire « le vivant » est très différent que de dire « la nature » qui signifie déjà Folio SF publie en 2014 «Aucun souvenir assez solide,» compilation la coupure. Ça ne porte pas le même imaginaire, ça n’ouvre pas aux de nouvelles écrites par Damasio. En 2016, il livre un nouveau texte mêmes libertés. » politique, «Le Dehors de toute chose», qui décrypte l’hégémonie du contrôle dans nos vies. -- Alain Damasio, Extrait article du Monde du 20/04/2020 Sa nouvelle «Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine», parue dans le recueil «Au bal des actifs. Demain le travail» Alain Damasio, né Alain Raymond, le 1er août 1969 à Lyon est un (éditions La Volte), remporte le grand prix de l’Imaginaire dans la écrivain de science-fiction et typoète français. catégorie «nouvelle francophone» en 2018. Sorti de l’ESSEC en 1991, il choisit de s’isoler (d’abord dans le Vercors «Les Furtifs» (2019) décrit la quête d’un père à la recherche de sa puis à Nonza, en Corse) pour s’adonner à l’écriture. Il écrit peu, par fille. Le roman a reçu des critiques positives relatives à la richesse exigence. Son domaine de prédilection est l’anticipation politique. Il du vocabulaire et de la typographie et à l’univers dystopique dé- marie ce genre à des éléments de science-fiction et/ou de fantasy. peint. Jeune, il écrit de nombreuses nouvelles. Son premier texte long est «La Zone du dehors» (1999), roman d’anticipation qui s’intéresse aux Homme engagé, cet intermittent de la militance affûte ses armes sociétés de contrôle sous le modèle démocratique (inspiré des tra- à la forge philosophique et en nourrit ses combats concrets tout vaux de Michel Foucault et Gilles Deleuze). Publié sous une nouvelle autant que ses livres. version en 2007, il est récompensé du Prix Européen Utopiales. VOLTE-FACE IN NO SENS 17/20
-- ANNEXE 4 - Sur John Trudell Poète, activiste politique, acteur, fils d’un Sioux et d’une Métisse amérindienne mexicaine, John Trudell voit le jour en 1946 et passe son enfance dans une réserve du Dakota. Le 20 novembre1969, il fait partie des 200 amérindiens qui occupent l’ancien pénitencier d’Alcatraz en baie de San Francisco. Lieu sacré pour les peuples précoloniaux, les manifestants revendiquent cet îlot et John Trudell devient leur porte-parole. L’American Indian Movement en fait son président de 1973 à 1979. Lors d’une manifes- tation en 1979, il met le feu symboliquement à un drapeau américain devant les bureaux du F.B.I. à Washington. Douze heures plus tard, sa femme Tina, leurs trois enfants et sa belle-mère meurent dans l’incendie qui détruit leur maison située dans la réserve Shoshone Paiute. En 1981, John Trudell publie un recueil de poésie, puis enregistre un disque avec Jackson Browne « Tribal Voice », mêlant ses textes, du rock et des chants amérindiens. Sa rencontre avec Jesse Ed Davis, indien Kiowa, star du rock, lui permet en 1986 d’enregistrer un pre- mier album « AKA Graffiti Man ». Après le décès de Jesse Ed Davis, il continue d’enregistrer avec Mark Shark. En 1992, réenregistrement de « AKA Graffiti Man ». Sortie de l’album « Blue Indians » en 1999, puis en 2001 « Bone Days », produit par la comédienne Angelina Jolie. Un documentaire « Trudell » produit et réalisé par une Indienne Che- rokee, Heather Rae, sort sur les écrans en 2006. VOLTE-FACE IN NO SENS 18/20
-- ANNEXE 5 - Sur le taiko Le taiko est l’art de jouer des tambours japonais. Littéralement, « taiko » signifie « grand tambour » en japonais. Depuis les années 1960, le taiko s’est répandu hors du Japon. On trouve aujourd’hui plus de 400 groupes aux États-Unis. Ailleurs, en Amérique du Sud, en Thaïlande, en Europe, de nombreux groupes ont fait leur apparition. Ainsi, en 2018, la France compte environ 10 à 15 groupes. Leurs concerts sont organisés souvent en lien avec des événements culturels japonais. Certains groupes proposent aussi des cours avec différentes approches selon leur identité et leur pédagogie : plutôt technique, musicale ou encore une approche par le ressenti du corps. La pratique du taiko fait appel à un travail corporel exigeant demandé dans la pratique des arts martiaux : le « bon son » demande un ancrage et une stabilité du corps qui permet d’accéder à la souplesse, la sérénité et à la satisfaction que procure cette pratique. En ce sens, le taiko peut être considéré, selon les sensibilités, comme une musique, un art martial, une méditation, ou une danse. VOLTE-FACE IN NO SENS 19/20
-- ANNEXE 5 - Sur l’exposition « Hibakusha, dessins des survivants de Hiroshima et de Nagasaki » L’exposition « Hibakusha, dessins des survivants d’Hiroshima et Nagasaki » a été présentée jusqu’ici en France dans trois lieux : La Maison des Mémoires – Centre Joë Bousquet et son Temps à Carcas- sonne, maison du poète Joë Bousquet du 30/6/2017 au 31/10/2017, aux Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine du 8/12/2017 au 31/3/2018, et au Musée de la Resistance et de la Déportation à Grenoble du 14/6/2017 au 31/10/2018. Elle montre une collection de dessins des survivants (les hibakusha) des événements atomiques d’août 1945 au Japon, à Hiroshima et Nagasaki, œuvres dont les originaux sont conservés au Musée du Mémorial de la Paix à Hiroshima et au Mu- sée de la Bombe Atomique à Nagasaki. L’exposition présente aussi des œuvres des artistes Japonais sur le même thème (peinture prin- cipalement, mais aussi manga, littérature et cinéma). Cette exposition qui a vocation à circuler, peut se formuler en 2 for- mats plus ou moins volumineux en nombre de pièces exposées. • Une sélection de 200 dessins a été exposée au Centre Joë Bousquet et aux Archives Nationales. C’est cette même collection qui est reprise dans le catalogue. Une visite virtuelle de cette expo- -- dessin d’Akiko TAKAKURA, collection du Musée du Mémorial de la Paix, Hiroshima -- sition est consultable sur le site des Archives nationales • Une sélection plus petite de 80 dessins a été exposée au Musée de la Résistance et de la Déportation à Grenoble. Une excel- lente vidéo diffusée par France3 Rhones-Alpes permet de se faire une idée de cette dernière exposition. VOLTE-FACE IN NO SENS 20/20
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