VOLTE-FACE IN NO SENS - Cie OMNIBUS - Mémoire pour le futur - Spectacle poétique et vidéo-musical 2021

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VOLTE-FACE IN NO SENS - Cie OMNIBUS - Mémoire pour le futur - Spectacle poétique et vidéo-musical 2021
Cie OMNIBUS

                                                                                                                                             VOLTE-FACE
                                                                                                                                              IN NO SENS
                                                                                                                                                                      -- Mémoire pour le futur --

                                                                                                                                                 Spectacle poétique et vidéo-musical
                                                                                                                                                                                Durée approximative 50 mn
                                                                                                                                                                                         à partir de 14 ans

                                                                                                                                                                                                                    2021

Cie Omnibus | Licence de spectacle : PLATESV-R-2021-001213 | Maison Lillebonne 14 rue du cheval blanc 54000 Nancy | contact@cie-omnibus.fr | cie-omnibus.fr |FB : @Omnibuscie | Responsable artistique : chantal.puccio@gmail.com 06 88 33 94 71
VOLTE-FACE IN NO SENS - Cie OMNIBUS - Mémoire pour le futur - Spectacle poétique et vidéo-musical 2021
Présentation

Notre spectacle veut affronter le réel, en s’appuyant sur la mé-
moire humaine de ces quatre catastrophes, dont le point com-
mun est le nucléaire certes mais une forme de déni collectif de
leur effet dévastateur possible sur le vivant et le tissu social. Si
la mémoire n’existe pas, les faits n’existent plus. On ne peut pas
                                                                           -- dessin de Toshiko KIHARA, collection du Musée du Mémorial de la Paix, Hiroshima --
supprimer totalement la mémoire et la souffrance mais on peut
tenter de pulvériser la peur pour sortir de la sidération qu’elle
engendre et qui nous empêche d’agir. Mettre en mouvement les
imaginaires : c’est cette énergie que nous voulons transmettre de
manière métaphorique, en faisant vivre un moment artistique que        Face à l’horreur, les mots manquent très souvent c’est pourquoi
nous souhaitons intense et beau pour semer des graines d’énergie       les témoignages se feront beaucoup par l’image. Poésie des
précieuses, des bulles de rêves et de possibles.                       formes et des couleurs.

Nous avons choisi de porter l’expression de la mémoire et de l’ex-     Nous aurions pu nous arrêter là, à cette
périence de ces catastrophes par le biais des victimes directes ou     mémoire, nous avons voulu la dépasser.
indirectes. Entrer par la porte de l’humain pour parler d’inhumani-
té. Notre approche sur ce sujet n’est donc pas politique, mais se
veut purement humaine.

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Plus que jamais notre époque a besoin de la poésie pour parler le
monde dont nous faisons partie avec ses catastrophes annoncées,
crises économiques, climatiques et écologiques, effondrement
systémique, social et sociétal, disparition de la biodiversité,
épidémies renouvelées. Nous sommes le vivant et nous le
détruisons. La préservation du vivant devient une priorité. Sur ce
sujet non plus notre approche ne sera pas politique mais poétique.

Car comme le dit si bien Aurélien Barrau :

   « Le vivre poétique est tout sauf triste, étriqué et nostalgique.
              Il est transgressif, précis et aventureux, par essence.
          Il peut aussi devenir enchanteur, libérateur et salvateur.
                                                          Par choix. »

La parole des poètes et poétesses au sens large devient une
réponse au dépassement des limites de l’humanité que constituent
les catastrophes nucléaires. Ces catastrophes s’inscrivent en effet
dans un système plus large où les activités humaines détruisent le
vivant pour des raisons de consumérisme et de profit. Système qui
nous entraine vers des catastrophes à venir. Cette parole extérieure
aux témoins, ouvrira vers d’autres possibles par la force
performative des mots. Il s’agira de faire vibrer le monde à défaut
de le bouleverser. Poésie des mots mais aussi de la musique et des
images.

            « Tous les seuils de l’inhumanité peuvent être franchis.
   Il n’y a pas de seuil, pas de limite, ça ne finit pas l’inhumanité,
                                    ça dure tant que dure l’humain. »

-- Marie-Hélène Lafon,
dans le recueil La diagonale de Tchernobyl, Brut de Béton Ed.

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Les composantes
détaillées de notre
performance: de la
nécessité du trans-                                                Notre projet est hybride à la base : sa colonne
disciplinaire                                                      vertébrale s’articule autour des mots, c’est in-
                                                                   contournable selon nous car nous croyons à la valeur performative
                                                                   de ce qui est nommé. Cependant les mots manquent parfois pour
« Ce que nous faisons de nos vies, les changements que nous        embrasser la réalité de ce qui est vécu par les humains, nous avons
souhaitons leur apporter, dépendent directement de la lumière      besoin de métaphore visuelle ou musicale pour
dont nous les éclairons. C’est au cœur de cette lumière que        évoquer ce qui ne peut se dire, ce qui est sensations, émotions,
nos idées prennent formes, ces idées à travers lesquelles nous     surréel. Mots, images fixes ou animées, musique
cherchons notre magie et l’accomplissons. Voilà, la poésie c’est   constituent nos matières artistiques tissées
comme une révélation, car c’est grâce à la poésie que nous         ensemble.
mettons en mots ces idées qui - avant d’être un poème - sont
sans nom et sans forme, prêtes à éclore et déjà palpables.
Cette sublimation de l’expérience, surgie de la véritable poé-
sie, donne naissance à la pensée, tout comme le rêve,
donne naissance au concept, la sensation à l’idée, tout
comme la connaissance donne naissance à la compré-
hension. »
                               -- Audre Lorde in Sister Outsider   Hybride aussi car il s’inscrit à la frontière d’une approche docu-
                                                                   mentaire et d’une approche littéraire et poétique. Faire parler les
                                                                   témoins des catastrophes peut relever du documentaire, comme le
                                                                   fait Svétlana Aliexievitch dans son livre La supplication,Tchernobyl,
                                                                   chronique du monde après l’apocalypse (voir annexe 1). Mais comme
                                                                   elle, nous dépassons cette forme par la dramaturgie et la forme du
                                                                   récit utilisées.

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La catastrophe du 11 mars 2011 à Fukushima                                Pour les catastrophes de Hiroshima et
est évoquée au travers d’un très court reportage filmé (5’) réalisé par   Nagasaki des 6 et 9 août 1945, nous avons choisi de
Yumi Célia, artiste de la performance, franco-japonaise qui a vécu        projeter des images élaborées par des HIBAKUSHA, survivants
son enfance à Tokyo. Elle se rend sur les lieux en 2014, et réussit à     irradiés par la bombe atomique. Ces documents ne sont pas tous des
entrer dans la zone évacuée. Elle filme les rues désertes, la litanie     dessins d’artistes ou réalisés par des spécialistes du dessin, mais
des sacs poubelles remplies de terre contaminée, l’activité humaine       ont été réalisés par les survivants de ces bombes nucléaires à la
cherchant désespérément à effacer les traces de la catastrophe, tel       demande de la télévision japonaise. Cela n’altère en rien le regard
Sisyphe remontant son rocher. C’est au travers de cette captation         qui peut être porté sur ceux-ci en tant qu’œuvre créative. Ils ont
amateur à partir d’un appareil photo que l’on saisit le drame qui se      d’ailleurs fait l’objet d’un archivage et d’une exposition au Musée du
joue. C’est au travers de cette subjectivité maladroite et fébrile que    Mémorial de la Paix à Hiroshima et au Musée de la Bombe Atomique
l’on traverse cet espace de non-dit, de non-lieu. Nous avons choisi       à Nagasaki et en France d’une exposition « Hibakusha, dessins des
d’associer à ce témoignage d’une jeune fille japonaise, la subjec-        survivants de Hiroshima et de Nagasaki ». (voir annexe 6)
tivité du guitariste improvisateur qui voyage avec ces images en
direct, ici et maintenant. En dehors des mots, les émotions se disent,    Ces dessins sont beaucoup plus émouvants que toutes les photos
couche après couche.                                                      réunies sur ces évènements. Tel un tatouage marqué au fer blanc, la
                                                                          mémoire a enregistré dans l’esprit des victimes, une photo précise
                                                                          et permanente d’un instant particulier, comme un arrêt sur image,
                                                                          un flash. Ces dessins qu’on peut associer à l’art brut sont d’une
                                                                          force inouïe. Là encore il y a sublimation de l’évènement. On relate
                                                                          l’horreur mais par le filtre de la mémoire visuelle couchée sur le
                                                                          papier.

                                                                          Pendant la projection de ces images (7’), Yumi Célia va chanter
                                                                          et jouer «Sono Asa» et « Sanya », composées par Christiane
                                                                          Chaput (Québec) et écrite pour être jouée au taiko (voir annexe 5).
                                                                          Le chant relate l’histoire d’une mère qui cherche sa fille dans les dé-
                                                                          combres de Nagasaki. Les couches se superposent et se répondent.
                                                                          La dramaturgie de la projection des images est organisée pour ré-
                                                                          pondre ou guider les temps musicaux joués au taiko. Images, corps,
                                                                          chant et percussion s’imbriquent et fonctionnent comme révélateur
                                                                          de l’indicible.
            -- projection des dessins de l’exposition «Hibakusha» --

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Dernier témoignage celui sur la catastrophe                               Nous arrivons au point de bascule nécessaire
de Tchernobyl le 26 avril 1986.                                           vers ce qui peut nous donner de la force pour
                                                                          affronter ces réalités et les transfigurer, pour
Marie-Hélène Lafon, (voir annexe 2) dans son texte Monologue              faire volte-face et avancer (25’).
sur, parle de son incapacité à inventer sur le sujet de Tchernobyl,
commande qui lui avait été faite par les éditions Brut de Béton. Elle     Pour sortir de la mémoire et nous ouvrir à demain, nous avons trou-
connait intimement la catastrophe par le biais de l’œuvre biélorusse      vé des artistes qui donnent l’énergie de faire face et de dépasser la
de Svetlana Alexievitch La supplication, Tchernobyl, chronique du         peur. Là encore les mots constituent la colonne vertébrale du propos
monde après l’apocalypse. C’est en effet une œuvre documentaire et        artistique. Mais la musique va porter les mots, les faire respirer
littéraire majeure, dans laquelle l’autrice fait « entendre la voix des   ailleurs pour ouvrir l’imaginaire et les sensations.
suppliciées de Tchernobyl» 1, 10 ans après la catastrophe. Par effet
de miroir, par le biais de la subjectivité de Marie-Hélène Lafon, nous    John Trudell (voir annexe 4) poétise nos moments de doute et d’er-
touchons du doigt ce qui nous éloigne de la réalité catastrophique        rance. « Emploi, école, désillusion » 2. Dans un monde où l’on peine
et nous empêche de la saisir, la difficulté à imaginer parce que tout     à trouver sa place dans la plénitude de son être, contraint à jouer un
simplement nous ne l’avons pas vécu dans notre chair. Elle montre         rôle dicté par l’injonction à produire, au détriment des liens humains
aussi comment par la force des mots projetés comme des armes de           et avec le reste du vivant, la poésie de cet artiste et activiste amé-
guerre, on peut faire Volte-face et pulvériser la peur.                   rindien nous amène à nous questionner sur nos vrais choix, ceux qui
                                                                          viennent d’un appel de l’âme, et qui nous relient au sens de notre
Sur cet instant de la performance, nous laissons la place majeure         évolution sur Terre.
aux mots, la musique et la vidéo se mettent à leur service pour am-
plifier l’imaginaire et les sensations (14’).                             Alain Damasio (voir annexe 3) et sa parole décalée, son écriture
                                                                          sauvage et musicale, bouscule notre apathie, notre sidération et
                                                                          ouvre notre imaginaire vers un monde de résistance collective sinon
                                                                          joyeuse du moins impertinente et transgressive. Avec la poésie des
                                                                          mots et de la musique la révélation au sens d’Audre Lorde peut-être
                                                                          adviendra.

                                                                          Pour entrainer le public dans un monde de pensée nous avons la
                                                                          poésie, il nous faut le rêve pour faire surgir le concept, la
                                                                          sensation pour faire émerger l’idée (nous dit Audre Lorde). La
                                                                          vidéo peut être un vecteur central pour le rêve et les sensations.
                                                                          _____
_____                                                                     2
                                                                              ligne de son curriculum vitae, rédigé pour un dossier de presse.
1
    4 de couverture Ed J’ai lu Folio
     e

VOLTE-FACE IN NO SENS                                                                                                                            6/20
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Eléments de scénographie                                                    Dans la partie mémorielle de la performance,
                                                                            tous les langages artistiques ont pu se déployer pour tenter de par-
Le dispositif scénique doit être simple, à la profusion des lan-            ler de ce qui n’a pas assez de mots tant l’effroi est grand face à ces
gages artistiques doit répondre une sobriété de l’espace.                   accidents nucléaires. Certes l’image est présente, mais projetée sur
                                                                            une surface lisse et délimitée faisant office d’écran.
Sont disposés sur la scène, instruments de musique c’est-à-dire
6 taikos et une guitare électrique, pieds et micros, sono.

Le court-métrage (5’) et les images d’Hibakusha (6’) sont projetés
au-dessus des artistes sur un mur clair ou un écran en fond de
scène.

                                                                                 -- dessin de Toshiko KIHARA, collection du Musée du Mémorial de la Paix, Hiroshima --

                                                                            Dans la 2ème partie de la performance, celle de
                                                                            l’autre parole, de cette parole qui libère du passé et ouvre vers
                                                 -- dispositif général --   l’avenir, l’espace se transforme.

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Nous passons à un espace à 3 dimensions. La spatialisation                  Le dispositif et le contenu de la performance
du son en quadriphonie y contribue, pour créer plusieurs plans              se veulent modulables en fonction du lieu d’accueil, de sa
d’écoute. Mais nous voulons aller plus loin. La nécessité de la vidéo       taille et de sa configuration. Et nous ne renonçons pas à envisager
sur l’ensemble du dispositif scénique, recouvrant les artistes et les       plusieurs versions du spectacle de la plus simple à la plus sophisti-
objets présents sur scène, advient pour semer le trouble sur les            quée en fonction des conditions techniques.
limites entre les composantes de l’espace, évoquer la fusion, l’in-
teraction des mondes du vivant sans hiérarchie entre ses éléments,          Ainsi, pour des petits lieux comme les médiathèques, il est possible
pour emporter le spectateur dans un monde de sensation visuelle             de jouer « Mémoire pour le futur » qui correspond principa-
forte. Pour arriver au rêve, il nous faut éviter l’illustratif pour aller   lement à la partie mémorielle, sans projection de vidéo sur tout
vers le métaphorique et l’organique (eau , feu, ciel, végétal, minéral),    l’espace et une sonorisation simplifiée.
insérer les corps des artistes dans une matière fluide et colorée. Les
corps et les identités fluent, ils s’effondrent et réapparaissent. Notre    Nous souhaitons pouvoir jouer aussi en extérieur : forêt, un
existence n’est pas révélée par ce qui se voit mais par l’énergie qui       parc arboré, au milieu d’un champ, etc. Des lieux que nous allons
se dégage de nos vies, du vivant. Notre enveloppe visible ne déter-         pouvoir transformer, l’espace d’un instant poétique. La recherche
mine pas ce que nous sommes, nous sommes ce qui nous constitue              vidéo dans ce cas demandera à être adaptée à un support
en commun avec le reste du vivant.                                          végétal ou minéral extérieur.

                                                                            Nous avons confié cette exploration à Nicolàs Dardano, designer
                                                                            audio-visuel.

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Apports du vidéaste                                                        Apports de l’ingénieur
sur le parti pris :                                                        du son sur le parti pris
intention visuelle et                                                      de sonorisation
technique utilisée
                                                                           La cohabitation de percussions très présentes (6 taikos), de la gui-
La proposition de visuels pour Volte-face in no sens a comme pré-          tare électrique et de la voix , demande un dosage sonore à expé-
misse de remplir trois fonctions : ajouter à la structure musicale et      rimenter minutieusement. Afin de créer un environnement sonore
dramaturgique des images et des vidéos, illuminer les protagonistes        cohérent et immersif, nous avons besoin d’une sonorisation en mul-
et mettre en scène l’espace. Des projections vidéo numériques se-          ti-diffusion : les textes doivent être entendus avec précision tout en
ront utilisées pour combiner des visualisations abstraites inspirées       englobant le public avec la musique et les effets appliqués au son.
par des formes et des comportements organiques avec des lumières,          Pour cela, l’installation du système de sonorisation est placée à des
des lignes et des plans générés numériquement. En outre, à des             endroits stratégiques, notamment en quadriphonie.
moments précis, des images créées par les survivants de la bombe
atomique de Hiroshima et de Nagasaki seront incluses.

L’objectif est d’intégrer le jeu, le son et l’image, d’expérimenter dif-
férents types de dialogue et d’interaction entre les interprètes et la
vidéo, de présenter aux spectateurs un environnement immersif qui
stimule les sens.

Sur le plan technique, un système de projection flexible sera conçu
avec le logiciel Resolume Arena, permettant d’adapter le contenu à
différents types d’espaces, tant intérieurs qu’extérieurs ou naturels.

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Propositions d’actions
culturelles
                                                                          Nous voulons partager ces témoignages, sous une forme qui permet
                                                                          au public d’être acteurs et actrices de la transmission. Nous avons
                                                                          imaginé un dispositif de lecture participative. Nous procédons par ti-
                                                                          rage au sort de volontaires qui se sont déterminés au début de l’ate-
                                                                          lier en mettant leur nom dans un chapeau. Les personnes désignées
                                                                          de manière aléatoires liront un extrait parmi d’autres, repéré dans le
                                                                          livre par un numéro et des étiquettes de début et de fin.

                                                                          La lecture peut être balisée dans le temps ou non. Elle peut être
                                                                          prévue juste avant la performance ou à un autre moment propice, et
                                                                          être alors suivie d’une discussion sur l’œuvre et son sujet.

1 - Une lecture participative
                                                                          De cette lecture non préparée
                 Durée : entre 20mn et 30 mn hors discussion              émane des émotions particu-
                                   Public : à partir de 14 ans            lières, celle du lecteur.trice
                                                                          confronté.e aux récits dont le
Explorer d’autres rapports au public a toujours fait partie des pré-      rythme et la voix sont faits de
occupations de la Cie. Pour cette performance nous souhaitons, si         brisures, d’arrêts et de souf-
le contexte s’y prête, donner au public la possibilité                    fles, celle de l’auditeur.trice
d’être acteur du moment.                                                  suspendu.e à ses lèvres, dans
                                                                          une intimité sensible
Notre recherche documentaire pour cette prestation nous a per-            mais sans violence,
mis de rencontrer l’œuvre de Svetlana Alexievitch, La                     sans fard, sans jeu
supplication, Tchernobyl, chronique du monde                              qui viendrait dis-
après l’apocalypse. C’est une œuvre documentaire dans                     tordre la nature des
laquelle l’autrice fait parler les témoins 10 ans après la catastrophe.   témoignages.
C’est aussi une œuvre littéraire à part entière puisque Svetlana
Alexievitch a collecté cette parole, et l’a transmise en l’organisant,
en en retenant la quintessence, en y associant des titres révélateurs,
« faisant entendre la voix des suppliciées de                             _____
Tchernobyl » 1 .                                                          1
                                                                              4e de couverture Ed J’ai lu Folio.

VOLTE-FACE IN NO SENS                                                                                                                     10/20
2 - Ateliers d’initiation au taiko,
          « à la recherche du bon son »                                 Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience préalable des tam-
                                                                        bours ou des percussions, ni d’avoir un bagage musical. L’atelier
                                                                        est néanmoins adaptable à différents publics, pour des musiciens,
                                                      Durée : 2-3h
                                                                        danseurs, performers.
                                         Public : à partir de 8 ans
                                              Pour 6-8 personnes

Une initiation au taiko, proposée par Yumi Célia, pour découvrir cet
art exaltant et libérateur lors d’un moment de partage convivial. Les
                                                                        3 - Animation de discussion
taiko sont de grands tambours en bois et peau, qui sont joués lors
                                                                                « FISH BOWL CONVERSATION »
des festivals au Japon. Entre musique, danse et performance spor-
                                                                        Nous souhaitons le plus souvent possible aborder les sujets de ma-
tive, c’est tout le corps qui est en mouvement dans le jeu du taiko.
                                                                        nière transversale. Notre performance peut s’inscrire dans le cadre
Le corps relaché et dirigé vers un seul objectif : ‘faire résonner le
                                                                        d’expositions, de festivals, de colloques, de lieux pluridisciplinaires
tambour’. L’esprit s’apaise et se concentre, à la recherche du bon
                                                                        qui accueilleraient des points de vue de chercheurs, penseurs sur les
son.
                                                                        questions évoquées du nucléaire et de la préservation du vivant.
Lors de cet atelier, on abordera :
- l’ancrage dans le sol et le rela-
chement des tensions
- l’utilisation de la gravité et de
l’inertie pour atteindre la fluidité
- la respiration et la transmission
orale par le chant
- l’écoute et coopération.

Le taiko est avant tout une expé-
rience collective. Les participant.e.s                                                                                  -- https://communagir.org/ --
seront exposé.e.s à une brève
présentation de l’instrument et de
son histoire, l’apprentissage des
                                                                        Le fish bowl conversation est une technique de conversation ouverte
techniques de base et de quelques
                                                                        et non dirigée qui permet la circulation de la parole dans un grand
rythmes simples, qui seront
                                                                        groupe. Il est possible d’y associer éventuellement un intervenant
assemblés à la fin en une courte
                                                                        avec une compétence particulière selon le sujet.
chanson.
VOLTE-FACE IN NO SENS                                                                                                                         11/20
Sur l’équipe
Nicolás Dardano – projections visuelles – Directeur                      Chantal Puccio – voix,      responsable artistique - Elle
artistique et professeur d’université, il travaille également comme      aime déborder des cadres. Comédienne, le théâtre est envisagé
graphiste, illustrateur et animateur. En 2004, il fonde Trompo, un       comme transdisciplinaire, texte et poésie sonore, danse contem-
studio qu’il dirige toujours et par lequel il crée des contenus pour     poraine, voix par le chant improvisé. Elle crée la Cie Omnibus pour
la télévision, le cinéma, le théâtre, les plateformes numériques et      créer des projets pluridisciplinaires (texte-vidéos-musique) au ser-
les maisons d’édition. Depuis 2007, il concentre son activité sur des    vice de sujet sociétaux qui lui tiennent à cœur : le travail, l’égalité
projets culturels et éducatifs, travaillant principalement avec le       femme-homme, la préservation du vivant. Déborder les disciplines
ministère argentin de l’éducation. Dans ce cadre, il développe depuis    et les pratiques est aussi son moteur : elle est à l’origine de 2 évène-
2009 l’univers visuel de deux séries de dessins animés : La Asombro-     ments qui font dialoguer l’art et les chercheurs en sciences sociales.
sa Excursión de Zamba, et SiestaZ, en intégrant l’illustration à son     L’action culturelle doit diffuser l’art et la poésie dans les imagi-
spectre de travail.                                                      naires au quotidien. Voir ses réalisations : cie-omnibus.fr/la-cie/
         À partir de 2012, il s’intéresse à la recherche de nouveaux
médias audiovisuels et concentre sa production sur la conception de      Yumi Célia – taiko, voix, mouvements – Joueuse de taiko dans
formats hybrides et interdisciplinaires à travers lesquels il explore    l’âme, elle chante, danse, joue et tambourine pour faire résonner le
l’espace, la lumière, la vidéo et le son. Il conçoit des espaces, des    cœur des choses, en dessinant dans l’espace des paysages sonores
installations, des décors pour des performances, des mappings, des       et visuels. Née entre la France et le Japon, elle commence à jouer du
scénographies numériques pour le théâtre, des projets de réalité         taiko à 8 ans dans les fêtes qui marquent les saisons à Tokyo. Après
augmentée et des visuels pour des spectacles vivants.                    un doctorat en géosciences, elle se concentre sur la poursuite de
         Dans le domaine universitaire, il travaille comme professeur    l’art du taiko, en alternant entre retour aux sources, échanges avec
à l’Université de Buenos Aires, à la faculté d’architecture, de design   d’autres cultures et ouverture par l’expérimentation. yumicelia.com
et d’urbanisme de 2002 à 2010, et comme chef des travaux pratiques
de 2010 à 2019. Il fait également partie de l’équipe d’enseignants       Fabien Cruzille – régie son et lumière – Technicien du son, il
de la licence de design de l’université Torcuato Di Tella, collaborant   navigue de la musique au théâtre. Il débute la musique en 2006 en
à la création et au développement du Media lab. En tant qu’artiste       tant que bassiste / chanteur dans un groupe de metal nancéen. Di-
audiovisuel, il developpe des visuels en direct pour des projets musi-   plomé du cursus Music Production de la M.A.I., il est régisseur Son &
caux et des collaborations dans différentes recherches au sein de la     Lumière à la MJC Pichon de 2011 à 2015. Actuellement technicien du
plateforme artistique AADK Espagne depuis 2017. www.trompo.tv/           son attitré de plusieurs groupes, il se lance aussi dans l’univers du
                                                                         son en studio. Après plus de 600 concerts en tant que technicien du
Ernest Mollo – guitare électrique, créations sonores, voix –             son, il décide d’également se retrouver de l’autre coté de la console
Musicien bruitiste et performeur, l’inconnu et l’exploration ne lui      de mixage et crée avec Fabien Bertrand, le groupe de Rock Electro
font pas peur. https://ernestmollo.bandcamp.com/album/gustaphonie        SLOVENLY. https://soundcloud.com/fabien-cruzille

VOLTE-FACE IN NO SENS                                                                                                                      12/20
Etapes de répétitions et de                                              Partenaires à ce jour
résidences
                                                                         Le LEM de Nancy
2019 mars à juin : résidence à la Maison Lillebonne, sortie de           L’Autre Canal de Nancy
résidence le 6 juillet, à Lay Saint Christophe
2019 du 16 au 20 septembre : résidence au CCAM, Scène Nationale de       Remerciements :
Vandoeuvre les Nancy                                                     Le CCAM, Scène Nationale de Vandoeuvre
2019 le 26 septembre : étape de travail devant public à la Maison
Lillebonne, Nancy                                                        La compagnie poursuit ses recherches de partenaires a la création :
2020 du 19 au 21 Juin : résidence à la Maison Lillebonne, Nancy          co-productions et pré-achats.
2020 du 17 au 21 Août : résidence au CCAM, Scène Nationale de Van-
doeuvre les Nancy
2020 du 17 au 18 septembre : résidence au CCAM, Scène Nationale de
Vandoeuvre les Nancy
2020 du 12 au 14 octobre : résidence au LEM de Nancy, sortie de rési-
dence le 14 octobre
2021 du 19 au 23 avril : résidence au LEM de Nancy
2021 du 26 au 30 avril : résidence à L’Autre Canal de Nancy, sortie de
résidence pour un public professionnel le 30 avril

Dates de diffusion à ce jour
2021, 24 et 25 avril : Maison Lillebonne, Nancy - reportée à l’été ou
l’automne 2021
2021, 11 juin : Espace culturel franco-japonais de TENRI, Paris
2021, 5 août : festival de la Nuit des ours à Vallorcine (74)
2022, mai : au LEM à Nancy, date exacte à préciser

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Sur la Cie Omnibus
                                                                 La Cie Omnibus est née officiellement à Nancy en 2009 du désir de mettre la
                                                                 création artistique à la portée de tous, comme le suggère son nom (omnibus en
                                                                 latin veut dire « pour tous ». Se dit également d’un moyen de transport public qui
                                                                 dessert de nombreuses stations…). Son activité englobe la création de spectacle
                                                                 vivant mais aussi d’évènements pluridisciplinaires, de laboratoires de recherche,
                                                                 d’actions culturelles destinées à la réalisation concrète de projets artistiques
                                                                 avec des amateurs.

                                                                 La volonté est également de fédérer des artistes de toutes disciplines autour de
                                                                 projet commun de création, pour aborder et croiser des problématiques
                                                                 sociétales et artistiques particulières. Unir des énergies pour parler avec
                                                                 lucidité du monde qui nous entoure est selon nous une utopie certes, mais une
                                                                 utopie à préserver. La Cie revendique la nécessité du temps long, de la
                                                                 maturation, de l’expérimentation pour aboutir ses propositions.

                                                                 L’identité de la Cie se décline également par le caractère pluridisciplinaire
                                                                 des créations, associant textes, musiques, images photos ou vidéo, sans
                                                                 hiérarchie à priori, les choix se faisant en fonction des nécessités du projet.
                                                                 Et par la recherche d’un autre rapport à l’espace et aux publics par
                                                                 l’exploration de lieux non conventionnels pour ses représentations.

                                                                 Pour en savoir plus sur ses créations et activités cie-omnibus.fr

Cie Omnibus | Licence de spectacle : PLATESV-R-2021-001213 | Maison Lillebonne 14 rue du cheval blanc 54000 Nancy | contact@cie-omnibus.fr | cie-omnibus.fr |FB : @Omnibuscie | Responsable artistique : chantal.puccio@gmail.com 06 88 33 94 71
- ANNEXE 1 -

    Sur Svetlana Alexievitch
Svetlana Aleksandrovna Aleksievitch (en russe : Светлана
Александровна Алексиевич, en biélorusse : Святлана
Аляксандраўна Алексіевіч, Sviatlana Aliaksandraŭna Aleksievitch)
née le 31 mai 1948 à Stanislav, est une personnalité littéraire et j
ournaliste russophone soviétique puis biélorusse2.

Le 8 octobre 2015, le prix Nobel de littérature lui est attribué pour «
son œuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à
notre époque », ce qui fait d’elle la première femme de langue russe
à recevoir la distinction

Svetlana Aleksievitch a reçu de nombreux prix prestigieux pour son
ouvrage La Supplication - Tchernobyl, chronique du monde après
l’apocalypse (1997) (dont le prix de la paix Erich-Maria-Remarque en
2001). Traduit dans une vingtaine de langues, ce livre reste
cependant toujours interdit en Biélorussie. L’obtention du prix Nobel
en octobre 2015 a toutefois donné à l’écrivaine une notoriété qui
semble avoir modifié le comportement des instances à propos de
cette interdiction.

Le sociologue suisse, Jean Rossiaud (sociologue au Centre
d’écologie humaine de l’université de Genève remarquait en 2000
dans sa critique sur La Supplication, que l’auteure ne donnait pas
vraiment d’appréciation sur la catastrophe de Tchernobyl et ne
prononçait pas de condamnation, mais incitait le lecteur à travailler
sur la mémoire collective qui subsiste de cette catastrophe au point
de vue humain et social. Il considère la diffusion de ce livre
d’Aleksievitch sur Tchernobyl comme une « obligation éthique ».

VOLTE-FACE IN NO SENS                                                     15/20
- ANNEXE 2 -

    Sur Marie-Hélène Lafon
Née à Aurillac en 1962, professeur agrégée de Lettres Classiques,
Marie-Hélène Lafon choisit d’enseigner dans un collège situé en
Zone d’Éducation Prioritaire.

Elle commence à écrire en 1996. Son premier roman, «Le Soir du
chien», a reçu le prix Renaudot des lycéens. Elle préside le prix
littéraire des lycéens de Compiègne en 2003-2004. «Histoires»
obtient le Goncourt de la nouvelle en 2016.

Dans ses ouvrages, elle fait parfois référence «aux lectures qui
m’[l]ont nourrie, aux auteurs, aux langues surtout, Louis Calaferte,
Gustave Flaubert, Jean Genet...»

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-- ANNEXE 3 -
                                                                            Son second livre est récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire

            Sur Alain Damasio                                               2006 dans la catégorie Roman. Il s’agit de «La Horde du Contrevent»
                                                                            (2004) (roman accompagné d’une BOL - Bande Originale de Livre -
                                                                            composée par Arno Alyvan), véritable succès public qui s’est vendu à
                                                                            plus de 50 000 exemplaires.
« Le langage ne doit pas être surestimé, mais il compte. Je vois
les mots comme des graines qui ensemencent ou non l’imaginaire,
                                                                            Alain Damasio s’intéresse particulièrement à la musicalité de
l’ouvrent ou le polluent. Dire le « Tout-Monde » comme [Edouard]
                                                                            l’écriture et aux potentialités du son comme langage. Il a travaillé
Glissant ne porte pas la même chose que de parler de mondialisa-
                                                                            à plusieurs reprises sur des adaptations sonores de ses textes mais
tion. Dire « décroissance » est moins riche que de parler de « pous-
                                                                            également des créations inédites.
sée du vivant », de « croissance de nos disponibilités ». Dire « le
vivant » est très différent que de dire « la nature » qui signifie déjà
                                                                            Folio SF publie en 2014 «Aucun souvenir assez solide,» compilation
la coupure. Ça ne porte pas le même imaginaire, ça n’ouvre pas aux
                                                                            de nouvelles écrites par Damasio. En 2016, il livre un nouveau texte
mêmes libertés. »
                                                                            politique, «Le Dehors de toute chose», qui décrypte l’hégémonie du
                                                                            contrôle dans nos vies.
              -- Alain Damasio, Extrait article du Monde du 20/04/2020

                                                                            Sa nouvelle «Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan
                                                                            Peskine», parue dans le recueil «Au bal des actifs. Demain le travail»
Alain Damasio, né Alain Raymond, le 1er août 1969 à Lyon est un
                                                                            (éditions La Volte), remporte le grand prix de l’Imaginaire dans la
écrivain de science-fiction et typoète français.
                                                                            catégorie «nouvelle francophone» en 2018.

Sorti de l’ESSEC en 1991, il choisit de s’isoler (d’abord dans le Vercors
                                                                            «Les Furtifs» (2019) décrit la quête d’un père à la recherche de sa
puis à Nonza, en Corse) pour s’adonner à l’écriture. Il écrit peu, par
                                                                            fille. Le roman a reçu des critiques positives relatives à la richesse
exigence. Son domaine de prédilection est l’anticipation politique. Il
                                                                            du vocabulaire et de la typographie et à l’univers dystopique dé-
marie ce genre à des éléments de science-fiction et/ou de fantasy.
                                                                            peint.
Jeune, il écrit de nombreuses nouvelles. Son premier texte long est
«La Zone du dehors» (1999), roman d’anticipation qui s’intéresse aux
                                                                            Homme engagé, cet intermittent de la militance affûte ses armes
sociétés de contrôle sous le modèle démocratique (inspiré des tra-
                                                                            à la forge philosophique et en nourrit ses combats concrets tout
vaux de Michel Foucault et Gilles Deleuze). Publié sous une nouvelle
                                                                            autant que ses livres.
version en 2007, il est récompensé du Prix Européen Utopiales.

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-- ANNEXE 4 -

              Sur John Trudell
Poète, activiste politique, acteur, fils d’un Sioux et d’une Métisse
amérindienne mexicaine, John Trudell voit le jour en 1946 et passe
son enfance dans une réserve du Dakota.

Le 20 novembre1969, il fait partie des 200 amérindiens qui occupent
l’ancien pénitencier d’Alcatraz en baie de San Francisco. Lieu sacré
pour les peuples précoloniaux, les manifestants revendiquent cet
îlot et John Trudell devient leur porte-parole. L’American Indian
Movement en fait son président de 1973 à 1979. Lors d’une manifes-
tation en 1979, il met le feu symboliquement à un drapeau américain
devant les bureaux du F.B.I. à Washington. Douze heures plus tard,
sa femme Tina, leurs trois enfants et sa belle-mère meurent dans
l’incendie qui détruit leur maison située dans la réserve Shoshone
Paiute.

En 1981, John Trudell publie un recueil de poésie, puis enregistre un
disque avec Jackson Browne « Tribal Voice », mêlant ses textes, du
rock et des chants amérindiens. Sa rencontre avec Jesse Ed Davis,
indien Kiowa, star du rock, lui permet en 1986 d’enregistrer un pre-
mier album « AKA Graffiti Man ». Après le décès de Jesse Ed Davis, il
continue d’enregistrer avec Mark Shark. En 1992, réenregistrement de
« AKA Graffiti Man ». Sortie de l’album « Blue Indians » en 1999, puis
en 2001 « Bone Days », produit par la comédienne Angelina Jolie. Un
documentaire « Trudell » produit et réalisé par une Indienne Che-
rokee, Heather Rae, sort sur les écrans en 2006.

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-- ANNEXE 5 -

                    Sur le taiko
Le taiko est l’art de jouer des tambours japonais. Littéralement, «
taiko » signifie « grand tambour » en japonais.

Depuis les années 1960, le taiko s’est répandu hors du Japon. On
trouve aujourd’hui plus de 400 groupes aux États-Unis. Ailleurs, en
Amérique du Sud, en Thaïlande, en Europe, de nombreux groupes
ont fait leur apparition. Ainsi, en 2018, la France compte environ 10
à 15 groupes. Leurs concerts sont organisés souvent en lien avec
des événements culturels japonais. Certains groupes proposent
aussi des cours avec différentes approches selon leur identité et
leur pédagogie : plutôt technique, musicale ou encore une approche
par le ressenti du corps. La pratique du taiko fait appel à un travail
corporel exigeant demandé dans la pratique des arts martiaux : le «
bon son » demande un ancrage et une stabilité du corps qui permet
d’accéder à la souplesse, la sérénité et à la satisfaction que procure
cette pratique. En ce sens, le taiko peut être considéré, selon les
sensibilités, comme une musique, un art martial, une méditation, ou
une danse.

VOLTE-FACE IN NO SENS                                                    19/20
-- ANNEXE 5 -

      Sur l’exposition
 « Hibakusha, dessins des
survivants de Hiroshima et
       de Nagasaki »
L’exposition « Hibakusha, dessins des survivants d’Hiroshima et
Nagasaki » a été présentée jusqu’ici en France dans trois lieux : La
Maison des Mémoires – Centre Joë Bousquet et son Temps à Carcas-
sonne, maison du poète Joë Bousquet du 30/6/2017 au 31/10/2017, aux
Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine du 8/12/2017 au 31/3/2018,
et au Musée de la Resistance et de la Déportation à Grenoble du
14/6/2017 au 31/10/2018. Elle montre une collection de dessins des
survivants (les hibakusha) des événements atomiques d’août 1945
au Japon, à Hiroshima et Nagasaki, œuvres dont les originaux sont
conservés au Musée du Mémorial de la Paix à Hiroshima et au Mu-
sée de la Bombe Atomique à Nagasaki. L’exposition présente aussi
des œuvres des artistes Japonais sur le même thème (peinture prin-
cipalement, mais aussi manga, littérature et cinéma).

Cette exposition qui a vocation à circuler, peut se formuler en 2 for-
mats plus ou moins volumineux en nombre de pièces exposées.
•        Une sélection de 200 dessins a été exposée au Centre Joë
Bousquet et aux Archives Nationales. C’est cette même collection
qui est reprise dans le catalogue. Une visite virtuelle de cette expo-   -- dessin d’Akiko TAKAKURA, collection du Musée du Mémorial de la Paix, Hiroshima --
sition est consultable sur le site des Archives nationales
•        Une sélection plus petite de 80 dessins a été exposée au
Musée de la Résistance et de la Déportation à Grenoble. Une excel-
lente vidéo diffusée par France3 Rhones-Alpes permet de se faire
une idée de cette dernière exposition.
VOLTE-FACE IN NO SENS                                                                                                                                      20/20
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