YVES SAINT LAURENT 1971 - LA COLLECTION DU SCANDALE
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YVES SAINT LAURENT 1971 LA COLLECTION DU SCANDALE COMMUNIQUÉ DE PRESSE Détails du manteau motif « lèvres » Collection haute couture printemps-été 1971 Photo Sophie Carre CONTACTS PRESSE Laetitia Roux / Simon Freschard 01 44 31 64 17 / 19 l.roux@fondation-pb-ysl.net s.freschard@fondation-pb-ysl.net
YVES SAINT LAURENT 1971 LA COLLECTION DU SCANDALE Le 29 janvier 1971, Yves Saint Laurent présente la collection dite « Libération » ou « Quarante », inspirée par la mode de ces années marquées par la guerre. Robes courtes, semelles compensées, épaules carrées, maquillage appuyé : ces références au Paris de l’Occupation font scandale. Violemment critiquée par la presse, la collection donne toute son ampleur au courant rétro qui envahira rapidement la rue. Exposition du 19 mars au 19 juillet 2015 Commissaire : Olivier Saillard Scénographe : Nathalie Crinière, agence NC Photos Hans Feurer / Elle / Scoop Conception graphique Amélie Boutry Affiche de l’exposition Manteau de renard vert porté par Willy Van Rooy Collection haute couture printemps-été 1971 Photo Hans Feurer / Elle / Scoop CONTACTS PRESSE Laetitia Roux / Simon Freschard 01 44 31 64 17 / 19 l.roux@fondation-pb-ysl.net s.freschard@fondation-pb-ysl.net
Le 29 Janvier 1971, quatre-vingt passages portés avec nonchalance par six mannequins sèment l'agitation rue Spontini. À cette adresse Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont inauguré leur maison de couture en 1961. C’est également là que se déroulent tous les défilés. Les quelques 180 sièges réservées aux clientes, acheteurs et journalistes venus du monde entier ont vacillé. Une partie du public n’a pas dissimulé son aversion et a crié à l’horreur devant le spectacle d’une collection qu’ils jugent hideuse. Le sujet de ce trouble provient de l’inspiration revendiquée par le couturier pour l’élégance des années de guerre et d’occupation. Olivier Saillard, commissaire de l’exposition CE QUE JE VEUX ? CHOQUER LES GENS, LES FORCER À RÉFLÉCHIR. CE QUE JE FAIS A BEAUCOUP DE RAPPORT AVEC L’ART AMÉRICAIN CONTEMPORAIN... LES JEUNES, EUX, N’ONT PAS DE SOUVENIRS. — YVES SAINT LAURENT1 1 Vogue (France), mars 1971
La presse qui voit en lui l'héritier légitime, le seul de la grande tradition de la haute couture française ne lui pardonne pas les épaules carrées, les jupes au genou, les semelles compensées, souvenirs des années de privation et de restriction que beaucoup d'entre eux ont vécues. À l'unisson, les articles condamnent l'écart de style d'un couturier « qui a la nostalgie de cette époque...et l'excuse de ne pas l'avoir connue »1. Olivier Saillard 1 M.-A. Dabadie, V.-CH. Greymour et H. de Turkheim, « Saint Laurent, une triste occupation », Le Figaro, 31 janvier 1971 CLAUDE BERTHOD. — Yves Saint Laurent, que pensez-vous de l’accueil fait à votre collection ? Nous sommes loin de l’enthousiasme habituel... YVES SAINT LAURENT. — Je crois même que le mot scandale n’est pas trop fort... Je suis triste et flatté. L’ « Olympia » de Manet a suscité le même genre de réaction : « On se moque de nous... »... «C’est une honte... » Ce n’est pas tant visuellement que moralement que les gens ont été choqués.2 2 Interview d’Yves Saint Laurent par Claude Berthod, Elle, 1er mars 1971
La collection « Libération » fait entrer avec fracas la mode dans son histoire contemporaine. Elle provoque l'effondrement des cloisons qui séparent haute couture et prêt-à-porter, relègue les termes de l'élégance au rayon des considérations du passé. La collection 1971 est aussi une rupture dans la trajectoire d’Yves Saint Laurent. Elle est le manifeste d'un couturier qui se veut désormais arbitre des ambiguïtés. Elle est aussi une forme brute de sa maturité à venir. D’inspiration rétrospective, elle situe nouvellement et différemment l’exercice de l’historicisme au sein du processus de création. Papier carbone des modes « rétros » sur le point de déferler sur toute la seconde moitié du XXème siècle, la collection 1971 est le miroir qui chasse de son cadre un monde disparaissant pour accueillir en son reflet une nouvelle génération. Olivier Saillard Manteau de renard vert Collection haute couture printemps-été 1971 Photo Sophie Carre CLAUDE BERTHOD. — Pourquoi avez-vous choisi de choquer avec du « rétro » plutôt qu’avec du nouveau ? YVES SAINT LAURENT. — Que peut-on appeler « nouveau » dans le costume ? Du péplum au collant, tout a été fait et refait cent fois. Le costume hippie, c’était emprunté à l’Orient, le short, c’est emprunté aux stades et pourtant ce Manteau du soir long, motif «lèvres» sont des apports nouveaux dans la mode. Et aucun ne vient Collection haute couture printemps-été 1971 Photo Sophie Carre de la haute couture. La haute couture ne sécrète plus que des nostalgies et des interdits. Comme une vieille dame. Je me moque que mes robes plissées ou drapées évoquent pour des gens cultivés la mode des années 1940. L’important c’est que les filles jeunes qui, elles, n’ont jamais connu cette mode, aient envie de les porter.
Robe de jour courte, corselet brodé de vert Collection haute couture printemps-été 1971 Photo Sophie Carre Tailleur-pantalon Collection haute couture printemps-été 1971 Photo Sophie Carre
Yves Saint Laurent Planche de la collection haute couture printemps-été 1971 Yves Saint Laurent Planche de la collection haute couture printemps-été 1971
AUTOUR DE L’EXPOSITION PUBLICATION, RENCONTRES CATALOGUE DE L’EXPOSITION Yves Saint Laurent 1971 : la collection du scandale Éditions Flammarion, 176 pages, 30 € Préface : Pierre Bergé Textes : Olivier Saillard, Alexandre Samson, Dominique Veillon RENCONTRES La Fondation organise, autour de chacune de ses expositions, des rencontres ouvertes à tous : commissaires d’exposition, historiens, conservateurs, réalisateurs, comédiens, etc. viennent approfondir et enrichir le regard que nous portons sur les sujets abordés par l’exposition. JEUDI 16 AVRIL À 19H Yves Saint Laurent 1961 - 1971 : 10 ans pour révolutionner la mode Pierre Bergé, président de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent MARDI 5 MAI À 19H 1940 - 1945 : les femmes et la mode pendant la guerre Marie-Laure Gutton, responsable du département Accessoires au Palais Galliera - Musée de la Mode de la Ville de Paris JEUDI 4 JUIN À 19H Passé. Présent. Futur. Les relations de la mode à son passé Olivier Saillard, commissaire de l’exposition et directeur du Palais Galliera - Musée de la Mode de la Ville de Paris MARDI 30 JUIN À 19H Années 40 : les femmes dans la guerre Dominique Missika, écrivain et éditrice Rencontres incluses dans le prix du billet d’entrée de l’exposition Réservation : conferences@fondation-pb-ysl.net ou au 01 44 31 64 00
INFORMATIONS PRATIQUES ESPACE D’EXPOSITION ET BOUTIQUE 3 rue Léonce Reynaud, Paris 16ème Tél. +33 (0)1 44 31 64 31 Ouverts tous les jours sauf le lundi de 11h00 à 18h00 (dernière entrée à 17h30) Fermés hors période d’exposition temporaire ainsi que les 1er janvier, 1er mai, 8 mai, 14 juillet, 15 août et 25 décembre Exposition accessible aux personnes handicapées Plein tarif : 7€ Tarif réduit : 5€ pour les étudiants et les moins de 18 ans sur présentation d’un justificatif de moins d’un an Gratuit pour les détenteurs de la carte ICOM-ICOMOS, les enfants de moins de 10 ans et les demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif de moins d’un an www.fondation-pb-ysl.net www.facebook.com/fondation.pb.ysl www.twitter.com/FondationPBYSL
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