2012-2016 CONTRAT D'OBJECTIFS ET DE PERFORMANCE - ENTRE L'ETAT ET METEO FRANCE - METEO-FRANCE
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SOMMAIRE 1. INTRODUCTION.................................................................................................................................................................6 2. LES ACQUIS DU CONTRAT 2009-2011................................................................................................................8 3. DE LA METEOROLOGIE AU CLIMAT :..................................................................................................................10 LE CONTINUUM DES ACTIVITES DE METEO FRANCE 4. LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES..................................................................................................................14 5. LES MISSIONS INSTITUTIONNELLES..................................................................................................................16 L’appui météorologique à la gestion des risques.........................................................................................................17 Sécurité météorologique des personnes et des biens..............................................................................................17 Améliorer et enrichir les dispositifs d’avertissement météorologique Mettre les nouvelles technologies au service de l’aide à la décision Appui à la gestion des risques d’inondation et de sécheresse...............................................................................19 Valoriser les progrès de l’observation et de la prévision des précipitations et du bilan hydrique Etre un acteur innovant de la prévision hydrologique Appui météorologique à la gestion des risques sanitaires et technologiques. ....................................................21 Mettre la simulation numérique et l’expertise météorologique au service de la surveillance de la qualité de l’air, de la gestion des pollutions accidentelles et des impacts sanitaires L’appui à la défense.............................................................................................................................................................23 Faire progresser les capacités météorologiques en faveur d’un soutien opérationnel « interarmisé » et plus intégré Intégrer les systèmes et le savoir-faire de Météo-France aux architectures de service d’information Geode-4D La contribution à la diffusion des connaissances et des données météorologiques..........................................25 Intégrer au sein d’un portail de services internet une offre enrichie en matière de données publiques Mettre la connaissance météorologique et climatique au service de la sphère éducative Informer nos concitoyens des progrès de la science de la météorologie et du climat Refondre la part institutionnelle du site internet de Météo-France pour en renforcer l’audience 2
MEtEo France COP 2012 - 2016 Le service à la navigation aérienne..................................................................................................................................27 Garantir la conformité au Ciel Unique Européen de services plus compétitifs Intégrer l’innovation météorologique pour améliorer la sécurité et la régularité du trafic « en route » Enrichir l’aide à la décision sur les plates-formes aéroportuaires à fort enjeu Préparer l’avenir du service météorologique à la navigation aérienne 6. L’ACTIVITÉ COMMERCIALE.......................................................................................................................................32 Accroître le niveau de satisfaction des clients Favoriser le développement de l’offre en ligne Pérenniser l’activité des services de kiosque téléphonique Promouvoir le développement de nouveaux marchés 7. LES ACTIVITES CŒUR DE METIER : RECHERCHE, OBSERVATION, PREVISION, SERVICES CLIMATIQUES. ..............................................................................................................34 Recherche..............................................................................................................................................................................34 Inscrire la recherche de Météo-France au meilleur niveau international, tout en l’intégrant dans le contexte universitaire français Préparer l’avenir de la prévision numérique du temps Conduire les études amont et les campagnes expérimentales nécessaires à l’enrichissement des modèles Préparer et conduire le développement de nouvelles infrastructures de recherche répondant aux enjeux de la prévision Réduire les incertitudes sur les scénarios climatiques et favoriser le développement d’un système intégré entre météorologie et climat et des services climatiques Faire progresser les modèles relatifs à la qualité de l’air et les intégrer plus complètement dans le système de prévision Observation............................................................................................................................................................................40 Développer et mettre en œuvre une nouvelle architecture pour l’observation de surface en métropole et outre-mer Mettre en œuvre un plan de renouvellement du réseau actuel de radars hydro météorologiques et améliorer la couverture du territoire national par des radars en bande X Améliorer l’observation de la neige en plaine Conduire la modernisation du réseau climatologique et nivo-météorologique animé par Météo-France Conduire l’automatisation du réseau de radiosondages (métropole et outre-mer) et élaborer des techniques d’observation par télédétection susceptibles de compléter ce réseau Améliorer l’offre et la qualité des produits issus du réseau d’observation 3
SOMMAIRE Prévision.................................................................................................................................................................................44 Améliorer la pertinence et la qualité de la prévision numérique du temps Mieux prévoir l’état du sol, du manteau neigeux et de la surface de la mer Développer et améliorer la production finalisée Services climatiques............................................................................................................................................................47 Enrichir le patrimoine et créer de nouvelles références climatologiques Produire de nouvelles projections climatiques globales et régionales Produire de nouveaux diagnostics climatiques et qualifier les événements remarquables Préciser les impacts du changement climatique en appui aux politiques d’adaptation Faire progresser la prévision saisonnière et ses applications Créer et alimenter un portail national de web services climatiques Le développement des infrastructures essentielles. ...................................................................................................51 Doter l’établissement des moyens de calcul intensif adaptés aux progrès attendus de la prévision numérique et à ses missions Développer et déployer une nouvelle station de travail des prévisionnistes d’architecture orientée services Développer et exploiter l’un des nœuds régionaux du système d’information de l’Organisation météorologique mondiale 8. LA DIMENSION INTERNATIONALE........................................................................................................................54 Continuer à tirer le meilleur parti des capacités mutualisées en Europe Etre un acteur de GMES et de l’Espace Européen de la Recherche Devenir un service météo-climatique de référence Appuyer les politiques de coopération de la France 9. LES FONCTIONS DE SOUTIEN................................................................................................................................58 Formation...............................................................................................................................................................................58 Contribuer à la création d’un pôle d’enseignement performant dans le cadre de l’Institut national polytechnique de Toulouse tout en réduisant les coûts unitaires de formation initiale Conduire les adaptations nécessaires de la formation des prévisionnistes aéronautiques pour la mettre en conformité avec les nouvelles normes internationales Gestion administrative, financière et logistique............................................................................................................60 Accroître la maîtrise des risques et consolider la certification des comptes Renforcer le pilotage financier de l’établissement Contribuer à la maîtrise des dépenses de l’État en renforçant la rigueur de la programmation budgétaire et comptable Mettre en œuvre le schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI) 4
MEtEo France COP 2012 - 2016 Ressources humaines.........................................................................................................................................................63 Développer et faciliter la gestion des compétences Accompagner les évolutions de structure de l’établissement Conduire une politique de formation permanente ambitieuse Adapter la gestion de l’établissement aux évolutions interministérielles de la gestion des agents de l’État Maîtriser l’évolution de la masse salariale et fiabiliser les instruments de prévision de la dépense 10. LE MANAGEMENT ET L’ORGANISATION........................................................................................................66 Mener à son terme la refonte du réseau territorial et mettre en œuvre les évolutions associées de l’organisation de Météo-France Simplifier le système de management de la qualité tout en maintenant la certification qualité ISO 9001 Conduire une optimisation des systèmes de production Poursuivre une démarche éco-responsable exemplaire 11. SUIVI DE LA MISE EN OEUVRE DU CONTRAT.............................................................................................71 ANNEXES. ...........................................................................................................................................................................72 ANNEXE I : GRILLE DE LECTURE DES ACTIVITÉS DE L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC. ............................................73 ANNEXE II : PROSPECTIVE 2012-2016 SUR LES PROJETS STRUCTURANTS DE L’ÉTABLISSEMENT ET LES GRANDS ÉQUILIBRES FINANCIERS ASSOCIÉS..................................................74 ANNEXE III :TABLE DE CORRESPONDANCE ENTRE LES ENGAGEMENTS DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT ET LE CONTRAT. .........................................................................................76 ANNEXE IV : RECAPITULATIF DES INDICATEURS.........................................................................................................84 LISTE DES ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS. ...............................................................................................................89 5
1 INTRODUCTION C e contrat d’objectifs et de performance couvre la période 2012-2016. Il fait suite à un contrat de trois années qui s’inscrivait dans un contexte renouvelé par le Grenelle de l’Environnement et amorçait des mutations importantes pour l’établissement public, tant en termes de réforme interne que d’évolution des activités pour mieux répondre aux attentes extérieures. Ce nouveau contrat, d’une durée sensiblement supérieure, permet de tenir compte des constantes de temps de l’établissement et de ses cycles d’investissement. Au sein d’une société confrontée au défi du développement durable, météorologie et climat sus- citent une attention croissante. La prévention comme la gestion d’événements météorologiques extrêmes supposent une prévision qui se situe au meilleur de l’état de l’art et une insertion de cette dernière au sein d’une chaîne d’alerte robuste. A moyen terme, les évolutions climatiques soulèvent également des questions redoutables qui nécessitent de disposer, dès aujourd’hui, d’une expertise en termes de scénarios climatiques et d’appui aux politiques d’adaptation. Enfin, nombre d’activités au sein de notre société sont météo-sensibles ; elles supposent un accompa- gnement fondé sur une connaissance fine des phénomènes et une capacité de conseil. Météo-France se trouve ainsi placé au cœur d’attentes majeures de la société, exprimées par nos concitoyens, les pouvoirs publics ou les acteurs de notre économie. Il appartient à l’établissement public de mobiliser ses personnels et ses moyens techniques pour répondre à ces questions en alliant recherche de haut niveau, maîtrise opérationnelle et expertise. Face à ces défis, Météo-France devra, dans ses divers champs d’activité, accroître continûment la qualité et la pertinence de ses produits et prestations, avec le souci de faire bénéficier tous les acteurs d’aides à la décision adaptées aux enjeux de leurs activités respectives. Cela impli- que à la fois un effort d’innovation, d’amélioration des performances techniques, mais aussi de recherche d’efficience dans la conduite des activités d’un système complexe. Pour ce faire, il conviendra de s’appuyer sur les progrès scientifiques et techniques suscités par la recherche de Météo-France et de ses partenaires. 6
METEO FRANCE COP 2012 - 2016 Le présent contrat verra la conclusion des actions menées depuis 2009 en vue d’adapter l’orga- nisation de l’établissement public aux nouveaux enjeux et aux contraintes économiques. Il s’agira ainsi de conduire à son terme le resserrement du réseau territorial de métropole. Parallèlement, l’établissement public poursuivra la rationalisation de ses moyens qui doit l’autoriser à conduire une politique ambitieuse de recherche et d’investissement. En effet, le réseau d’observation et les infrastructures constituent le socle sans lequel l’activité météorologique ne peut se développer. Pour sa part, la recherche est la source d’une meilleure compréhension des phénomènes, qui irrigue à son tour les outils opérationnels. Dans cette perspective, le contrat présente les orientations stratégiques retenues pour la période 2012-2016, puis définit les objectifs et les principales lignes d’action de l’établissement dans le champ de ses différentes missions et de son activité commerciale. Il montre comment elles s’ap- puient sur les activités de son cœur de métier et le développement des infrastructures essentielles associées. Il énonce les objectifs et actions d’amélioration des fonctions de support (formation, ressources humaines, administration, gestion, logistique). Il ne comporte pas en regard d’engage- ment de moyens. Ces derniers seront envisagés au fur et à mesure dans le cadre des procédures budgétaires en veillant à une mise en œuvre réaliste. Cette dernière devra être consolidée au fur et à mesure dans le cadre de la préparation de la programmation budgétaire triennal et des projets de loi de finances (PLF) associés. La correspondance entre les éléments du contrat et les engagements du Grenelle de l’Environnement est également proposée en conclusion. 7
2 > LES ACQUIS DU contrat 2009-2011 2 LES ACQUIS DU contrat 2009-2011 L e contrat 2009-2011 a été marqué par L’implication dans le domaine du climat s’est traduite plusieurs phénomènes météorologiques par la réalisation de nouvelles simulations climatiques exceptionnels. Dans chaque cas considéré, au titre de la contribution au futur 5ème rapport du on a pu noter les progrès de la prévision et des mises GIEc, mais aussi par l’apport de l’expertise de Météo- en vigilance avec une bonne anticipation, notamment France au plan national d’adaptation au changement pour les deux tempêtes qui ont affecté le sol national climatique (Pnacc). au cours de la période. Le système de vigilance est aujourd’hui parvenu à maturité : ce qui était autrefois En matière d’aéronautique, l’établissement a conduit mal connu du public, bénéficie aujourd’hui d’une forte à bonne fin la centralisation de ses fonctions de veille notoriété. Les performances constatées dans le cadre météorologique pour le trafic aérien « en route », se de la gestion des phénomènes à enjeux montrent un plaçant ainsi dans la dynamique de développement du progrès régulier, de même que la qualité des prévi- ciel Unique Européen et de rapprochement avec les sions usuelles. autres acteurs européens. Parallèlement, un ambitieux programme de recherche et de développement a été toutefois, les inondations catastrophiques en cha- engagé. Il produira ses effets au cours des années à rente-Maritime et en Vendée, puis à Draguignan ont venir au service de l’optimisation du trafic aérien sou- amené l’établissement à proposer des dispositifs haitée par les autorités européennes, la météorologie d’avertissement complémentaires qui s’inscrivent no- étant un élément souvent déterminant. tamment dans le cadre du Plan Submersions rapides et devraient améliorer la gestion de futures crises de Le projet d’évolution de l’organisation et de resser- cette nature. rement du réseau territorial a été mis en œuvre. La nouvelle organisation de la prévision a été définie et tout au long du contrat, les performances des mo- expérimentée avec la réalisation d’une bascule partielle dèles de Météo-France ont été améliorées avec des à l’automne 2011. La démarche est fondée sur un acquis significatifs pour le modèle arpège dont les der- souci de maintien et d’amélioration de la qualité de la nières versions opérationnelles manifestent un progrès production de Météo-France qui sera, à terme, encore régulier et constituent, avec le modèle à échelle fine plus cohérente et robuste. Les fermetures de centres arome, le socle des activités de l’établissement. Pour ont été préparées et se dérouleront à partir de fin l’outre-mer, une nouvelle génération de modèles a été 2011. Un accompagnement particulièrement attentif développée et mise en place, améliorant les outils de du personnel a été mis en place. prévision. Les activités de recherche de Météo-France se sont En matière d’infrastructures, un effort de modernisation maintenues à un haut niveau de qualité comme l’attes- a été conduit avec le lancement de la rénovation des te la dernière évaluation de l’agence d’évaluation de outils du prévisionniste et de la jouvence du réseau la recherche et de l’enseignement supérieur (aErES). d’observation. 8
MEtEo France COP 2012 - 2016 Dans un souci de diffusion des informations, Météo- France a inauguré au cours de la période un portail internet dit des " données publiques " destiné à faciliter la réutilisation de ces données, tout en promouvant les projets en coopération avec la sphère éducative, en direction des élèves du primaire et du secondaire et de leurs enseignants, des étudiants ou des décideurs locaux. L’activité commerciale de Météo-France a été marquée par une stabilisation de son chiffre d’affaires, et une large modification du spectre d’activités induit par un environnement en plein bouleversement où la pression concurrentielle n’a cessé de s’accroître. Les principaux objectifs assignés en matière de qualité et d’écoresponsabilité ont été atteints. Une modifi- cation des pratiques en matière de déplacement a accompagné la généralisation des technologies de l’information, avec une réduction de 25% des émis- sions liées aux déplacements. En conclusion, les actions inscrites au contrat 2009-2011 ont été menées à bonne fin. Dans l’in- tervalle, plusieurs événements exceptionnels auront de plus conduit à développer de nouveaux services au-delà de ce qui était envisagé, par exemple dans le domaine des cendres volcaniques ou des pluies intenses. Ce bilan vient conforter les forces de l’établissement. Ce dernier est caractérisé par des compétences techniques et scientifiques reconnues au plan interna- tional et joue un rôle de pionnier dans le domaine de la sécurité des personnes et des biens. Le dispositif de vigilance est un socle solide, salué au plan internatio- nal, base précieuse pour la diffusion de la culture du risque et l’appui à la gestion des crises. Il bénéficie de la forte capacité de mobilisation de ses équipes. Le contrat a permis de se saisir des opportunités d’amélioration. Cela concerne aussi bien la définition d’un programme d’investissements pour porter remè- de au vieillissement des infrastructures ou permettre leur mise au niveau international que la simplification et la rationalisation des systèmes techniques, tout en me- nant une évolution majeure de l’organisation territoriale et en adaptant au mieux les ressources humaines aux missions de l’établissement. De même, une première certification des comptes de l’établissement public a été acquise. Pour les années à venir, des perspectives prometteu- ses se dessinent pour l’établissement avec les progrès désormais accessibles dans le domaine de la prévision numérique du temps, mais aussi le développement de services de pointe pour l’aéronautique ou le climat. 9
3 > De LA MeteoroLoGIe AU cLIMAt : LE CONTINUUM DES ACTIVITES DE METEO FRANCE 3 De LA MeteoroLoGIe AU cLIMAt : LE CONTINUUM DES ACTIVITES DE METEO FRANCE On s’attache ici à présenter succinctement les mécanismes scientifiques et techniques propres aux activités météorologiques et climatiques. L’atmosphère, une machine complexe tes terre-océan. Les rejets anthropiques affectent sa composition chimique et son aptitude à former L’atmosphère est un fluide en perpétuel mouve- des nuages ou des précipitations. ment, composé de différents gaz, de poussières et d’eau liquide ou solide en suspension. elle se dé- place, se déforme, se mélange, se transforme sans Comment simuler les comportements cesse au gré de ses propres contraintes physiques de l’atmosphère ? ou chimiques et de ses échanges avec les milieux extérieurs. Les évolutions de l’atmosphère respectent les lois de la mécanique des fluides et de la thermody- elle reçoit du rayonnement solaire, qu’elle réémet namique. elles peuvent être simulées à l’aide de en partie. elle échange de l’énergie et de l’eau modèles mathématiques. Prévoir le temps qu’il fera avec l’océan, les glaciers, le sol et la végétation. consiste alors à simuler le comportement que l’at- elle provoque un effet de serre sans lequel la terre mosphère adoptera, dans les heures ou les jours à serait une planète gelée. elle redistribue vers les venir, en réponse à ses transformations internes et régions polaires et tempérées une partie de l’éner- aux interactions avec son environnement. gie solaire reçue dans les régions tropicales. Par frottement, elle entraîne l’océan superficiel et en- Mais, les paramètres qui entrent en jeu sont ex- gendre des courants de surface. Son écoulement trêmement nombreux et complexes. Les phéno- est perturbé par les montagnes, les vallées, les mènes météorologiques s’étendent de l’échelle changements de rugosité des sols et les contras- planétaire pour les plus grandes ondes, à quel- 10
Meteo FrAnce COP 2012 - 2016 ques centaines de kilomètres pour les systèmes pour effectuer une prévision du temps à quelques Prévoir le temps et le frontaux, quelques dizaines de kilomètres jusqu’au jours d’échéance, il est nécessaire de prendre en climat nécessite de prendre en compte une kilomètre, voire moins encore, pour les orages et compte les caractéristiques de l’atmosphère sur multitude de paramètres certains systèmes convectifs. l’ensemble du globe, en observant non seulement et de phénomènes. les écoulements moyens, mais aussi les petites La prévision météorologique est rendue particuliè- perturbations et les échanges avec les milieux rement difficile par le fait que tous ces phénomènes environnants qui pourraient interférer avec ces interagissent entre eux et qu’il n’est pas possible écoulements. de simuler correctement un processus isolément, sans tenir compte de la réaction des phénomènes Une autre difficulté vient du fait que les équations de plus petite et de plus grande échelle. Ainsi, décrivant le comportement de l’atmosphère n’ont 11
3 > De LA MeteoroLoGIe AU cLIMAt : LE CONTINUUM DES ACTIVITES DE METEO FRANCE Les modèles de prévision pas de solutions exactes, directement calculables. La qualité des prévisions dépend du temps et du climat Les méthodes (ou modèles) numériques em- d’abord de la disponibilité et de développés par les cher- ployées nécessitent un nombre énorme d’opéra- la qualité des observations cheurs de Météo-France découpent l'atmosphère tions mathématiques et fournissent seulement des en une multitude de "boî- solutions approchées. Dans ces modèles, l’atmos- Avant de commencer une simulation, il convient de tes". A chaque "boîte" phère est généralement représentée par ses prin- fournir au modèle le maximum d’informations sur est affectée une valeur de cipaux paramètres (pression, vent, température, les caractéristiques de l’atmosphère au moment température, pression, humidité, vent... humidité, etc.) moyennés sur de petites « boîtes » où doivent commencer les opérations de prévision. virtuelles juxtaposées, formant une grille à peu près La qualité de la prévision dépend en grande partie régulière dans l’espace. de cette étape. Pour répondre à ce besoin, les systèmes d’observation sont sans cesse perfec- La « dimension des boîtes » définit le pouvoir de tionnés en tirant profit du développement des nou- résolution du modèle ; seuls les processus de di- velles techniques et en particulier des techniques mension supérieure à celle des boîtes peuvent être de télédétection (radars, lidars, radiomètres). représentés de manière explicite. Les processus plus petits ne peuvent être décrits par le modèle. Pour obtenir une image tridimensionnelle aussi Ils sont représentés de façon plus approximative étendue et précise que possible, les instruments en tenant compte de leurs propriétés statistiques sont placés au sol, sur mer (bateaux, bouées) (on dit alors qu’ils sont paramétrés). L’atmosphère et en altitude (ballons-sondes, avions, satellites). étant complexe, le nombre d’opérations arithmé- La nécessité d’observer l’atmosphère de façon tiques à effectuer pour réaliser une prévision est coordonnée sur l’ensemble du globe a conduit colossal. c’est pourquoi ces méthodes de simula- à la création de l’organisation météorologique tion n’ont pu être exploitées qu’après l’arrivée des mondiale (oMM). Afin de mutualiser les moyens au premiers ordinateurs. Les modèles numériques plan européen, l’organisation pour le développe- sont peu à peu devenus les outils indispensables ment et l’exploitation de satellites météorologiques de la prévision du temps, supplantant progressi- eumetsat a été créée. cependant, l’observation vement les méthodes fondées sur l'application de de l’atmosphère dans toutes ses dimensions, règles de déplacement et d'évolution de structures à toutes ses échelles de temps et d’espace, et atmosphériques identifiables comme les fronts et pour l’ensemble de ses paramètres, est toujours les dépressions ou les anticyclones. insuffisante. L’extension des réseaux d’observation et le développement de moyens plus performants Plus la grille d’un modèle est fine, plus la des- demeurent nécessaires pour réduire cette source cription des phénomènes est précise. Mais cette d’erreur dans les prévisions. meilleure précision est obtenue au prix d’une forte augmentation du nombre d’opérations arithméti- ques. La nécessité d’assurer à la fois une bonne Le système de prévision de Météo-France précision et une disponibilité rapide des prévisions explique pourquoi les principaux services météoro- Pour assurer la prévision du temps sensible logiques ont un besoin impérieux d’ordinateurs très jusqu’à des échéances de trois ou quatre jours, rapides et puissants. Météo-France a développé un système de prévi- 12
Météo-France COP 2012 - 2016 sion fondé sur plusieurs niveaux de simulation cou- Grâce à sa haute plés. A l’échelle de la planète, le modèle Arpège résolution, le modèle Arome permet de simuler et de prévoir les phénomènes effectue un zoom de grande dimension comme les dépressions, les de la prévision sur anticyclones ou les systèmes frontaux. Sa maille la métropole. variable se resserre sur la métropole pour atteindre une finesse de 10 km. Grâce à sa haute résolution (2,5 km), le modèle Arome effectue un « zoom » sur la métropole et Pour évaluer le degré d’incertitude d’une prévision, Lâcher d'un radiosondage. améliore la prise en compte des phénomènes Météo-France utilise une méthode probabiliste La qualité des prévisions dépend de la qualité des locaux et la prévision des phénomènes dange- dite prévision d’ensemble. Elle consiste à réali- mesures. reux pour des échéances comprises entre 3 et 36 ser plusieurs simulations à partir d’états initiaux heures. légèrement différents, représentatifs de l’incertitude due aux erreurs d’observation, d’analyse et de Les progrès accomplis ces dernières années modélisation. Les écarts observés fournissent alors ont été considérables. La qualité de la prévision une information sur le crédit que l’on peut attribuer réalisée à 3 jours d’échéance est aussi bonne que à cette prévision. Cette méthode est pertinente, celle de la prévision à 24 heures il y a une vingtaine en particulier dans le cas des situations particuliè- d’années. Les efforts consentis devront être pour- rement instables qui donnent souvent naissance suivis en privilégiant plus particulièrement la qualité, aux phénomènes les plus violents, mais aussi les la variété et la densité des observations en temps plus difficiles à prévoir. Sa généralisation est très réel, l’assimilation des données dans les modèles, consommatrice en temps et en volume de calcul la disponibilité de moyens de calcul (supercalcu- scientifique. lateurs), la compréhension et la représentation des phénomènes météorologiques échappant aujourd’hui à une formulation explicite dans les De la météorologie au climat modèles. Il existe un continuum entre les modèles utilisés pour la prévision météorologique et ceux employés Les limites de la prévision déterministe pour les projections climatiques. Ainsi, le modèle couplé global utilisé par Météo-France à cette fin L’évolution de l’atmosphère peut être très sensible a été construit à partir de versions récentes du à une petite perturbation. Les incertitudes inhé- modèle Arpège et du modèle d’océan Nemo. L’un rentes aux observations et les imperfections des des atouts des services météorologiques est de modèles numériques induisent alors des erreurs pouvoir maîtriser la chaîne complète de la connais- qui rendent les prévisions d’autant moins précises sance allant de la collecte de la donnée à son que l’échéance est longue. Ainsi, deux états ini- emploi dans un cadre méthodologique et scientifi- tiaux voisins peuvent, au bout d’un certain temps, que unifié pour des fins diversifiées (avertissement conduire à des résultats très différents. météorologique, projections climatiques…). 13
4 > LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES 4 LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES Les orientations définies pour la période 2012-2016 sont les suivantes : Accroître l’accent mis sur les missions de sécurité pour améliorer encore l’appui à la puissance publique, en particulier dans le domaine de la prévention, l’anticipation et la gestion des risques et du soutien aux forces armées. Etre un prestataire de référence dans le Ciel unique européen en renforçant la compétitivité économique des services rendus et en accroissant leur pertinence et leur performance grâce à un programme de recherche et développement ambitieux. Développer les services climatiques pour répondre aux besoins des politiques d’adaptation au changement climatique 14
METEO-FRANCE COP 2012 - 2016 S’imposer comme une référence par l’excellence scientifique, technique et opérationnelle en renforçant la place de la recherche et de l’innovation et en les plaçant au cœur de la stratégie de Météo-France et de ses métiers. Mener une politique ambitieuse d’investissement pour disposer d’infrastructures (observation, système d’information) de qualité, gage d’efficacité et de progrès. Réussir la réforme de l’organisation territoriale en passant de 108 à 55 implantations en métropole, afin de faire face aux nouveaux enjeux et aux contraintes économiques. Maintenir le niveau de l’activité commerciale en l’adaptant à l’évolution de la demande 15
5 > LeS MISSIonS iNSTiTuTiONNeLLeS Pluies-ino Grand fro Canicule 5 Avalanche Neige-ver Inondation LeS MISSIonS Vagues-su iNSTiTuTiONNeLLeS Vent viole Vent Vent viole viole Vent Vent viole Vent viole Vent Vent viole viole viole Orages Orages Orages Orages Orages Orages Orages Orages Pluies-ino Pluies-ino Pluies-ino Pluies-ino Pluies-ino Pluies-ino Pluies-ino Pluies-ino M étéo-France a pour mission de surveiller l’atmosphère, l’océan Grand Grand fro fro Grand Grand fro fro superficiel et le manteau neigeux, d’en prévoir les évolutions Grand Grand fro Grand fro fro Grand fro et de diffuser les informations correspondantes. Il exerce les Canicule Canicule Canicule attributions de l’Etat en matière de sécurité météorologique des per- Canicule Canicule Canicule Canicule Canicule sonnes et des biens. A ce titre, il assure la satisfaction des besoins Avalanche Avalanche exprimés en matière de sécurité civile ou de prévention des risques Avalanche Avalanche Avalanche Avalanche Avalanche Avalanche majeurs. Il satisfait également aux besoins en assistance météorolo- gique nécessaire à la sécurité aéronautique. Plus largement, en tant Neige-ver Neige-ver Neige-ver Neige-ver Neige-ver Neige-ver que service météorologique national, il vient en appui à l’ensemble Neige-ver Neige-ver des administrations dans ses champs de compétence, en particulier Inondation Inondation Inondation Inondation Inondation Inondation la météorologie et le climat. Enfin, il exerce un rôle plus général de Inondation Inondation diffusion de l’information climatique et de pédagogie sur les phéno- Vagues-su Vagues-su Vagues-su Vagues-su Vagues-su mènes associés. Il assure enfin la représentation de la France auprès Vagues-su Vagues-su Vagues-su de l’organisation météorologique mondiale (OMM). 16
Meteo France COP 2012 - 2016 L’appui météorologique à la gestion des risques L’ appui météorologique à la gestion des tementale. Elle est destinée au public risques est une composante majeure et aux autorités responsables de la mission de service public de de la chaîne d’alerte, des Météo-France. C'est dans ce domaine que les at- mesures de sau- tentes sont les plus importantes et qu'il est le plus vegarde et de sollicité pour améliorer le service rendu : la mobilisation des secours. • la sécurité météorologique des personnes Le dispositif, et des biens, complété sur le • l’appui météorologique à la gestion des risques domaine maritime d’inondation et de sécheresse, par les bulletins marine • l’appui à la gestion des risques sanitaires et spéciaux (BMS), est désormais technologiques. connu de près de 9 français sur 10. Il participe au développe- L’activité mobilise l’ensemble des moyens scien- ment de la culture du risque, tifiques, techniques et opérationnels, et tous les en diffusant les conseils de métiers, pour éviter, autant que faire se peut, les comportement des pouvoirs pertes humaines et économiques associées aux publics. catastrophes naturelles et aux accidents technolo- giques. Dans la période du contrat, Météo-France s’appuiera sur les progrès attendus de la pré- - vision numérique pour améliorer encore la perti- Sécurité météorologique nence et la capacité d’anticipation de la vigilance des personnes et des biens départementale, pour l’ensemble des phénomènes traités. Améliorer et enrichir les dispositifs d’avertissement Météo-France visera l’enrichissement des informa- tions de vigilance (climatologie, information proba- météorologique biliste), l’amélioration de leur lisibilité et l’extension de leur diffusion au public. Ainsi, les bulletins de Avertissement météorologique par excellence, la suivi seront produits par zone de défense. Leur carte de vigilance annonce le danger météorolo- diffusion sera élargie par la mise en place d’un gique prévu dans les 24 heures à l’échelle dépar- répondeur téléphonique « vigilance » non surtaxé. 17
5 > LeS MISSIonS iNSTiTuTiONNeLLeS Les travaux d’amélioration de la vigilance « vagues submersion » et des services d’avertissement d’échelle infra-départementale sur le caractère ex- ceptionnel des précipitations prendront une place importante, au titre des engagements pris dans le cadre du Plan Submersions rapides décidé par le gouvernement en février 2011 : produit sera amélioré pour assurer une meilleure PRéviSiON d'eNSeMBLe aROMe du 21 JuiN 2011 • la coopération avec le SHoM permettra d’éva- cohérence à l’échelle d’un bassin versant, en A gauche : en jaune vif, luer la vigilance « vagues – submersion » mise tenant compte de son temps de réponse. enfin, prévision arome détermi- en service en octobre 2011, puis de l’asseoir sur le potentiel prédictif de la prévision numérique niste des précipitations des systèmes de prévision de hauteur d’eau de probabiliste à l’échelle convective (arome-Pe) orageuses (supérieures à 20 mm) ; en jaune clair, plus en plus représentatifs du domaine côtier et sera évalué à l’échelle infra-départementale. probabilité supérieure à prenant en compte l’effet moyen des vagues à la 10 % de précipitations, côte. Parallèlement, les aléas marins de référence outre-mer, le dispositif de vigilance sera étendu à représentative de la correspondant à des submersions remarqua- toutes les collectivités, de même que la production « zone à risque ». A droite : précipitations bles, encore mal connus, seront reconstitués par de cartes d’indice de risque météorologique de détectées par les radars. simulation numérique pour affiner les critères de feux de forêt. La possibilité de mise en place d’un passage en vigilance. Les prévisions de hau- produit de type aPIc sera étudiée pour les territoi- teur d’eau aux embouchures des fleuves seront res couverts par les radars et exposés aux crues mises à disposition du ScHaPI, pour exploitation rapides/ruissellement (La réunion, antilles…). Le éventuelle par les services de prévision des crues dispositif de vigilance vagues submersion déve- (SPc) des bassins du littoral ; loppé en métropole sera étendu, en tant que de besoin, en outre-mer. • Météo-France produira également les informa- tions d’avertissement d’échelle infra-départe- mentale les plus pertinentes possibles sur les Mettre les nouvelles technologies au service de l’aide à la décision fortes précipitations, en exploitant l’état de l’art de l’observation radar en temps réel et de la prévision numérique. ainsi, la couverture du service d’avertissement pluies intenses à l’échelle Météo-France poursuivra la démarche entreprise Taux de notoriété des communes (aPIc), fondé sur l’observation dans le précédent contrat pour utiliser au mieux les de la procédure de vigilance météorologique radar, sera étendue aux zones couvertes par nouvelles technologies dans l’aide à la décision et métropolitaine auprès de nouveaux radars hydrométéorologiques. Le l’appui à la gestion de crise. du public > 85% Pertinence de la procédure de vigilance météorologique métropolitaine : Taux de fausse Taux de non-détection anticipation à mieux Taux de pertinence alarme dans le cadre d’événements dans le que 3 heures des des bulletins marine de la vigilance cadre de la vigilance phénomènes spéciaux < 18% < 2% > 86% > 84% 18
Meteo France COP 2012 - 2016 Nouvelle-Calédonie Carte du risque d'incendie établie par Météo-France pour la journée du 3 octobre 2010. En 2013, les systèmes de web conférence seront recherche et de développement spécifiques répon- généralisés à tous les centres météorologiques dant aux besoins de l’hydrologie opérationnelle. interrégionaux (CMIR) et futurs centres météorolo- Météo-France apportera également son expertise giques territoriaux (CMT), de façon à offrir à toutes météorologique à la définition et la réalisation des les préfectures de département et de zone, un politiques publiques en la matière, notamment appui garantissant le contact audiovisuel interactif dans le cadre de la mise en œuvre de la directive avec un prévisionniste conseil et la visualisation européenne 2007/60/CE relative à l’évaluation et la partagée de productions météorologiques gra- gestion des risques d’inondations et du Plan Sub- phiques. mersions Rapides. En particulier, Météo-France offrira au SCHAPI l’expertise météorologique né- Au-delà, l’ambition du contrat est de développer cessaire à l’étude et au développement de services en coopération avec les services déconcentrés d’avertissement hydrologiques d’échelle infra-dé- de l’Etat (DREAL, DDT, SPC) et les services des partementale concernant les risques d’inondation préfectures (CODIS, COZ), des services internet par ruissellement et crues rapides. d’informations cartographiques partagés par les acteurs de la gestion de crise, croisant les informa- L’ensemble de ces contributions de Météo-France tions sur l’aléa observé et prévu, avec celles issues sera contractualisé par avenant à la convention- des plans réglementaires (par exemple, PPR) sur cadre signée en 2009 avec la DGPR et la DGALN, les enjeux et les vulnérabilités connues. puis par les textes qui lui succèderont pour la période du contrat. Appui à la gestion des risques d’inondation et de sécheresse Valoriser les progrès de l’observation et de la Cette activité traduit la contribution de Météo-Fran- ce aux missions exercées par la direction générale prévision des précipitations de la prévention des risques (DGPR) et la direction et du bilan hydrique générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN), avec l’appui d’autres opérateurs placés en leur sein ou sous leur tutelle, notamment Météo-France doit permettre à l’Etat de tirer le le Service central d’hydrométéorologie et d’appui à meilleur parti des progrès réalisés en matière la prévision des inondations (SCHAPI). d’observation, de prévision et de services clima- tiques pour ses missions opérationnelles dans les Les développements prévus concernent l’obser- domaines de la gestion des ressources en eau et vation hydrométéorologique, ainsi que les produc- du risque d’inondation. Cela suppose l’évaluation tions météorologiques et les travaux d’étude, de préalable de l’apport des innovations introduites 19
5 > LeS MISSIonS iNSTiTuTiONNeLLeS Le projet rhytmme comprend l'installation de plusieurs radars et le développement de services pour améliorer l’anticipation des risques naturels liés aux précipitations. par Météo-France, avec les opérateurs, notam- tion de nouveaux indicateurs de suivi climatique ment le ScHaPI et les collectivités concernées. concernant les précipitations et la caractérisation des sécheresses. en métropole, Météo-France étendra à partir de 2013 le domaine de production des bulletins d’avertissement et de prévision des précipitations (aP/BP) destinés aux services de prévision des etre un acteur innovant de la prévision hydrologique crues (SPc), en fonction des besoins du réseau de prévision des crues. en fin de contrat, ces bulletins seront enrichis d’informations sur la fonte nivale. a travers ses partenariats de recherche, Météo- Pour la prévision des crues rapides, l’apport des France développe des capacités de prévision nouvelles versions d’arome pour les bulletins aP/ hydrologique à différentes échelles, qu’il utilise BP et les prévisions de cumuls de précipitations pour les besoins des simulations du changement tri-horaires sera évalué. climatique et de ses impacts. Une salle de prévision hydrométéorologique Météo-France mettra à disposition du ScHaPI, partagée avec le ScHaPI sera mise en place pour pour évaluation conjointe, de nouvelles capacités faciliter les interactions en temps réel entre météo- d’analyse et de prévision hydrologiques, notam- rologues et hydrologues. ment des prévisions du débit des moyens et grands bassins fluviaux (crues lentes) puis, à partir Le bilan des expérimentations prévues en région de 2015, des prévisions du débit de cours d’eau Provence-alpes-côte d’azur, au titre du projet rapides du périmètre du SPc Méditerranée est.Le rHytMMe, sera tiré avec le ceMaGreF et les col- passage en opérationnel sera ensuite planifié. lectivités concernées, de façon à définir les suites opérationnelles en termes de services d’informa- au plan opérationnel, la direction interrégionale tion adaptés aux territoires de montagnes les plus Sud-est de Météo-France continuera d’assurer par vulnérables. délégation de la DGPr et en liaison étroite avec la DreaL Paca, la responsabilité du SPc Méditer- outre-mer, Météo-France contribuera aux études, ranée est. Dans ce cadre, on visera l’extension du puis à la mise en service opérationnel des cellules périmètre des cours d’eau surveillés à l’arc, puis de Veille Hydrologique à La réunion, en Guyane et aux fleuves côtiers, sous réserve de faisabilité, tout aux antilles, en fonction des décisions des parties en participant à la définition et la mise en place de prenantes. L’établissement engagera avec le la cellule de Veille Hydrométéorologique de corse. ScHaPI, en fin de contrat, une démarche d’éva- en outre, la faisabilité d’une veille complémentaire luation de l’apport à la prévision hydrologique des fondée sur la modélisation pluies – débit (aIGa- Taux de réalisation des modèles arome déployés outre-mer. Hydro) sera analysée pour les petits cours d’eau développements planifiés rapides non instrumentés associés à des enjeux pour les objectifs assignés L’établissement enrichira l’assistance qu’il fournit importants, en fonction de l’évaluation de ces à la gestion des ressources en eau par la produc- modèles par le ScHaPI. 100 % 20
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