30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar

 
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30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
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                                          OUV
7 JANV                     3 0 A N S EN M
› 13 FÉV

                                                   I
suresnes-cites-danse.com                        #SCD
30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
CALENDRIER                                                                   ÉDITO
                     7 JaN. › 13 fév.                                M 25 20 h 30 Jean Vilar

                                                                     Me 26
                                                                                                  Symfonia…
                                                                                                  Kader Attou
                                                                                                                                A
                                                                                                                                    Depuis sa création en 1993, Suresnes cités danse est non
                                                                                                                                    ­seulement le festival de la danse des cités mais aussi le

                             2022                                    J 27

                                                                     V 28 20 h 30 Aéroplane
                                                                                                  Molo(kheya)
                                                                                                  Rafael Smadja
                                                                                                                                B
                                                                                                                                     festival qui donne droit de cité à de nouvelles formes de
                                                                                                                                     danse.

                                                                                                  Bord de scène
                                                                                                                                    Tout a commencé par la rencontre avec le chorégraphe
                                                                                                  Molo(kheya)                       américain Doug Elkins, parfait exemple de métissage
JANVIER                                                              S 29 20 h 30 Jean Vilar
                                                                                                  One Shot
                                                                                                  Ousmane Sy
                                                                                                                                A   culturel, ouvert à tous les styles de musique et de danse.
L 3                                                                  D 30 15 h      Aéroplane
                                                                                                  Molo(kheya)
                                                                                                                                B   Ce sont aussi la force, l’énergie, la virtuosité, le plaisir de
                                                             TARIF

                                                                                                  Rafael Smadja
J 6                                                                                               One Shot                          danser pour vivre, le désir de partage, de performance,
                                                                             17 h   Jean Vilar                                  A
V 7 20 h 30 Jean Vilar
                             Hip Hop Opening
                                                             A
                                                                                                  Ousmane Sy                        de reconnaissance des danseurs qui m’ont donné l’idée
                             S. Lehlouh + B. Aït Atmane
                                                                                                                                    de créer ce festival. Alors qu’à l’époque cette danse était,
S 8 18 h 30 Aéroplane
                             Inner Célébration
                             Johanna Faye
                                                              B      FÉVRIER                                                        pour ainsi dire, ignorée des institutions, quel incroyable et
                             Hip Hop Opening                                                      Rencontres Hip Hop
        20 h 30 Jean Vilar
                             S. Lehlouh + B. Aït Atmane
                                                             A       M 1     20 h 30 Jean Vilar
                                                                                                  F. Berki + Seush
                                                                                                                                A   magnifique chemin parcouru en 30 ans !
                             Inner Célébration                       Me 2
D 9 15 h       Aéroplane                                      B
                             Johanna Faye
                                                                     J 3
                                                                                                                                    En repérant les talents, en multipliant les rencontres avec
                             Hip Hop Opening
        17 h   Jean Vilar
                             S. Lehlouh + B. Aït Atmane
                                                             A                                    M + We Are Monchichi              d’autres univers chorégraphiques et musicaux, contempo-
                                                                     V 4 20 h 30 Aéroplane                                      B
                                                                                                  N. Granovsky + Wang Ramirez
L 10                                                                                                                                rains et classiques, nous avons largement participé à faire
                                                                                                  Asphalte épisode 2
V 14                                                                 S 5 20 h 30 Jean Vilar
                                                                                                  Pierre Rigal
                                                                                                                                A   émerger toute une génération d’artistes remarquables
S 15 18 h 30 Aéroplane
                             Dos au mur
                                                              C      D 6 15 h       Aéroplane
                                                                                                  M + We Are Monchichi
                                                                                                                                B   et singuliers, chorégraphes et danseurs issus du mouve-
                             Yeah Yellow                                                          N. Granovsky + Wang Ramirez
                             Siguifin                                                             Asphalte épisode 2                ment hip hop. Nous avons donné ses lettres de noblesse à
        20 h 30 Jean Vilar                                   A               17 h   Jean Vilar                                  A
                             Amala Dianor                                                         Pierre Rigal
                                                                                                                                    cette danse des cités en assurant son rayonnement grâce
                             Dos au mur                                                           Bord de scène
D 16 15 h      Aéroplane
                             Yeah Yellow
                                                              C                     Jean Vilar
                                                                                                  Asphalte épisode 2                aux tournées des productions de Suresnes en France et à
        17 h   Jean Vilar
                             Siguifin
                             Amala Dianor
                                                             A       L 7                                                            l’étranger, en développant son public et sa reconnaissance
L 17
                                                                     J 10                                                           médiatique.
                                                                                                  Casse-Noisette
                             Ineffable                               V 11 20 h 30 Jean Vilar                                    A
                                                                                                  de Blanca Li
M 18 20 h 30 Jean Vilar
                             Jann Gallois
                                                             A                                                                      Nourris de toutes ces aventures artistiques et humaines,
                                                                                                  Casse-Noisette
Me 19                                                                S 12 20 h 30 Jean Vilar
                                                                                                  de Blanca Li
                                                                                                                                A   de ces 30 ans en mouvements, nous allons fêter cette édi-
J 20
                                                                     D 13 17 h      Jean Vilar
                                                                                                  Casse-Noisette
                                                                                                                                A   tion exceptionnelle avec toute la liberté chorégraphique,
                                                                                                  de Blanca Li
                             In Between + Kháos
V 21 20 h 30 Aéroplane
                             Ingrid Estarque + Sarah Adjou
                                                              B                                                                     la générosité, le goût de la découverte et de l’audace, avec
S 22 20 h 30 Jean Vilar
                             Les Yeux fermés…
                                                             A
                                                                                                                                    tout ce qui fait la marque d’un festival qui n’a cessé de se
                             Mickaël Le Mer
                             In Between + Kháos
                                                                                                                                    réinventer et de tracer de nouvelles pistes pour l’avenir.
D 23 15 h      Aéroplane                                      B
                             Ingrid Estarque + Sarah Adjou
                             Les Yeux fermés…
                                                                                                                                    Olivier Meyer
        17 h   Jean Vilar                                    A
                             Mickaël Le Mer                                                                                         Directeur artistique
L 24

Pour les événements autour des spectacles : voir page 35
                                                                                                                                                                                                      1
30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
SURESNES
                CITÉS DANSE
                1993-2022 MOUVEMENTS !                                                      Vous programmez donc Doug Elkins              À l’époque, comment a été perçu ce

                             3 0 A N S EN                                                   et comment organisez-vous le reste du
                                                                                            festival ?
                                                                                                                                          festival hip hop ?
                                                                                                                                          Olivier Meyer : Tout le monde n’a pas
                                                                                            Olivier Meyer : Je comprends que c’est à      vu d’un bon œil ce festival de danse
                                                                                            New York que tout se passe. De contact        hip hop, qui a débuté avec la présence
                                                                                            en contact, je rencontre les Rock Steady      « métissée » de Doug Elkins, qui s’est
                                                                                            Crew du Bronx que j’engage pour un            confirmé par la suite par la rencontre

L’ENTRETIEN
                                              Jusque-là, quel était votre rapport avec      spectacle spécifique pour Suresnes.           de Jean-François Duroure formé chez
                                              le hip hop ?                                  Dans les banlieues, ils faisaient figure de   Merce Cunningham pour présenter
                                              Olivier Meyer : À l’époque, j’avais vu seu-   modèle mais ils n’étaient jamais venus        une nouvelle pièce Le savoir vivre, avec
                                              lement quelques spectacles de hip hop,        en France. Aux c  ­ ôtés de ces représen-     trois danseurs hip hop inconnus, Kader
Imaginiez-vous, lors de sa création en        qui ne m’avaient pas vraiment convain-        tants du hip hop pur et dur, j’invite Willy   Attou, Mourad Merzouki et Franck II
1993, que Suresnes cités danse aurait un      cu. J’ai donné une grande place à des         Ninja, star du voguing qui avait dansé        Louise. La question qui se posait était de
tel succès et qu’il serait encore présent     artistes américains car la scène fran-        avec Madonna et des groupes d’ar-             savoir pourquoi cette danse, née de la
trente ans après ?                            çaise n’était alors pas aussi performante     tistes de la scène française : Art Zone de    rue avec ses codes propres, avait besoin
Olivier Meyer : En 1993, je ne pouvais pas    et surtout il y avait très peu de spec-       Colombes, Macadam et Aktuel Force de          de s’enfermer dans des règles esthé-
imaginer que le festival pourrait avoir       tacles de danse issus du mouvement            Montreuil. J’invite aussi d’autres formes     tiques chorégraphiques qui n’étaient
un tel succès et fêter sa 30e édition ! Je    hip hop susceptibles d’être présentés         de danse : des claquettes, Steps Ahead        pas les siennes. Par ailleurs, une partie
n’ai pas créé ce festival d’une manière       sur la scène du Théâtre. Les spectacles       Tap de Los Angeles et Hot Foot de New         du monde artistique considérait que
conceptuelle. C’est vraiment un coup          étaient surtout des successions de nu-        York. Je programme enfin le film Paris is     ces danseurs hip hop n’avaient pas de
de cœur : en 1992, j’ai tout simplement       méros acrobatiques, suite à des impro-        burning qui alterne des scènes de balls       démarche artistique suffisamment inté-
vu Doug Elkins à Montpellier au quartier      visations de groupes qui travaillaient en     et des interviews de la communauté            ressante pour être programmés dans les
de la Paillade. Quel choc de découvrir        collectif, sans avoir véritablement de        LGBT afro-américaine et hispanique de         théâtres et qu’il valait mieux les laisser
ces danseurs chorégraphiés par ce new-        chorégraphe attitré. Encore une fois,         New York. Ce film, qui est devenu une         s’exprimer dans la rue.
yorkais qui mélangeait absolument tout :      Doug Elkins a été un déclencheur. Lui et      référence pour les jeunes homosexuels         Heureusement, nombreux étaient ceux
danse hip hop, contemporaine, clas-           ses danseurs avaient vraiment envie de        et transgenres, a été programmé pour la       qui pensaient, comme moi, que tout ar-
sique, folklorique, avec toutes formes        partager leur urgence de danser. Ils dan-     première fois en France dans le cadre de      tiste a besoin pour nourrir son inspira-
de musiques : rock, opéra, musiques           saient pour vivre et vivaient pour dan-       Suresnes cités danse. En trois semaines,      tion de la r­encontre avec d’autres uni-
urbaines… Doug Elkins m’a fait l’effet        ser. Même si techniquement ils n’étaient      dès la première édition, en 1993, j’ai posé   vers, d’autres cultures. Et puis, il était
d’une sorte de Monty Python américain,        pas exceptionnels, il se dégageait d’eux      les bases de ce qui a fait le succès du
sans parler de ses origines mélangées         quelque chose de très fort et sincère.        Festival.
avec une mère chinoise adoptée par            Avec eux, on était vraiment dans la
une famille juive ! J’ai été touché par la    « oui danse », dans l’envie de partager,
folie, la générosité, la connaissance de la   de s’améliorer, d’inventer de nouveaux
danse et l’humour de ce type incroyable       codes.
que j’ai programmé tout de suite.

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30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
clair aussi que ces danseurs apportaient       N’est-ce pas un risque que les arts de la     geante et hospitalière. Une maison qui         À l’inverse, quels sont vos regrets ?
une énergie, un plaisir et de nouveaux         rue se dénaturent au contact des institu-     est devenue pour les artistes, danseurs        Olivier Meyer : Même si c’était très ra-
codes qui pouvaient être source d’inspi-       tions ?                                       et chorégraphes issus du mouvement             rement le cas, certains spectacles qui
ration également pour les chorégraphes         Olivier Meyer : Ce qui est intéressant,       hip hop, un véritable tremplin pour la         représentaient de belles promesses sur
contemporains.                                 c’est que les danseurs hip hop voulaient      reconnaissance de leur talent et pour          le papier n’ont pas été à la hauteur, peut-
                                               progresser techniquement et artisti-          la diffusion de leurs spectacles. Depuis       être par le manque de travail, un désir
Quel a été le retentissement médiatique
                                               quement. Ils voulaient que leur danse         1993, ce sont trois générations d’ar-          de plaire à tout prix ou l’absence d’origi-
du Festival à ses débuts ?
                                               soit montrée au plus grand nombre et          tistes issus de la scène hip hop que nous      nalité. C’est le risque assumé de la créa-
Olivier Meyer : Beaucoup de journalistes       ne pas se cantonner à la rue. Pour se         avons accompagnés, programmés fidè-            tion artistique ! Je regrette aussi que la
qui ont découvert cette danse des cités        singulariser et développer leur créati-       lement et qui ont participé au succès de       communication, l’argent et la technique
et ces nouvelles formes de danse, ont          vité, ils ont compris l’intérêt du festival   la manifestation comme Kader Attou,            prennent de plus en plus de place, au
porté une attention particulière à ces         Suresnes cités danse qui a provoqué           Mourad Merzouki, Farid Berki, Sébastien        détriment des budgets et contenus ar-
danseurs, car ils considéraient, à juste       tant de rencontres, et tant d’échanges        Lefrançois, Amala Dianor, Jann Gallois,        tistiques : les moyens deviennent des
titre, qu’ils n’avaient pas la reconnais-      avec des chorégraphes contempo-               Ousmane Sy,... Cela laisse une trace           objectifs, cette inversion m’inquiète.
sance médiatique qu’ils méritaient.            rains comme : Blanca Li, José Montalvo,       indélébile. Aucun chiffre ne dira l’am-
En 30 ans d’existence, le festival Suresnes    Emanuel Gat, Jean-Claude Gallotta,            biance de fraternité et de fête dans la        Quels sont les espaces à conquérir ?
cités danse a largement contribué à une        Laura Scozzi, Régis Obadia, Dominique         salle et sur la scène, pendant le Festival     Olivier Meyer : Le Festival n’est pas seu-
évolution considérable de la danse hip         Rebaud et plus récemment encore               et ce dès le départ : je revois encore         lement un festival hip hop. C’est en réali-
hop, sur tous les plans : artistique, public   Angelin Preljocaj, Pierre Rigal, Andrew       Storm avec les Américains du Bronx             té un festival de danse tant il s’est ouvert
et médiatique.                                 Skeels… Ces nouvelles formes de danse         faire des acrobaties dans le foyer. Cette      et a fait naître de nouvelles formes cho-
Les productions se sont multipliées            ont été associées aussi à des compo-          gaieté, cette joie de travailler ensemble,     régraphiques.
comme la diffusion, en France et à             sitions musicales du grand répertoire         qui n’excluait bien évidemment pas les         L’avenir, c’est continuer à se montrer
l’étranger, de ces spectacles issus du         classique, jazz, mais aussi à des compo-      tensions inhérentes à la création, a tou-      exigeant, à prendre des risques, à suivre
mouvement hip hop.                             sitions beaucoup plus contemporaines.         jours été présente à chaque édition.           ses intuitions, à toujours provoquer
                                                                                             Je suis fier aussi d’avoir participé à faire   des rencontres, à produire, passer des
                                               De quoi êtes-vous le plus fier ?
                                                                                             reconnaitre de grands talents féminins,        commandes, accompagner des artistes
                                               Olivier Meyer : Je suis fier d’avoir, au                                                     après les avoir engagés pour leur seul
                                                                                             danseuses et chorégraphes, dans ce
                                               cours de ces 30 années, provoqué des                                                         talent.
                                                                                             monde qui était au début de la manifes-
                                               rencontres artistiques et humaines fé-
                                                                                             tation très masculin.                          Et il faut toujours explorer de nouveaux
                                               condes, d’avoir fait de ce Théâtre une
                                                                                             Fier également d’avoir introduit d’autres      champs artistiques, ne pas s’enfermer
                                               maison si attentive, bienveillante, exi-
                                                                                             formes musicales que celles habituelle-        dans la seule étiquette hip hop. Il faut
                                                                                             ment utilisées pour le hip hop, musiques       avoir en ligne d’horizon ce qui a fait la
                                                                                             baroques, classique, jazz.                     force du Festival : l’énergie, la généro-
                                                                                                                                            sité, les prises de risque artistique et
                                                                                                                                            physique, l’audace, le courage, j’ajoute
                                                                                                                                            même la fantaisie, la gaieté et l’amour
                                                                                                                                            de la danse.

4                                                                                                                                                                                     5
30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
HIP HOP OPENING                                                            CRÉAT I ON

                    SAÏDO LEHLOUH
                    & BOUSIDE AIT ATMANE
                    Ven. 7 et sam. 8 janvier 20 h 30                      Salle Jean Vilar
                    Dim. 9 janvier 17 h                                   Durée 1 h
                                                                          Dès 6 ans
                                                                          Tarif A

                    Saïdo Lehlouh                         Un festival qui commence c’est une promesse.
                    Au milieu des années 90, le           L’ouverture d’une édition anniversaire c’est une fête !
                    style prodigué par la scène du        Dix danseurs pleins de talent sous la houlette de deux
                    b-boying parisien fait émerger        jeunes chorégraphes font un triomphe au présent du
                    une nouvelle vision du break.         hip hop et tracent les pistes de l’avenir dansé.
                    Saïdo Lehlouh s’en imprègne
                    pour mettre en scène une danse        Pour les trente ans de Suresnes cités danse, Olivier
                    qui se distingue par sa fluidité et   Meyer, directeur artistique et fondateur de ce festival
                    son apparente « finesse » propre      pionnier, a invité Bouside Ait Atmane et Saïdo Lehlouh,
                    au félin. Cette sincérité dans le     chorégraphes et membres du collectif FAIR-E à la tête
                    geste, le chorégraphe la tire         depuis 2019 du Centre chorégraphique national de
                    de son parcours de breaker au
                                                          Rennes et de Bretagne. Il leur a commandé le spec-
                    sein du Bad Trip Crew. Il fonde
                    avec Johanna Faye la Cie Black
                                                          tacle d’ouverture de cette édition anniversaire.
                    Sheep en 2015. Saïdo Lehlouh          Pensée comme une célébration qui rend hommage à
                    est membre du collectif FAIR-E,       la vivacité et à la créativité des danses hip hop et de
                    à la tête du Centre chorégra-
                                                          la contre-culture, cette création chorégraphique pour
                    phique national de Rennes et
                                                          dix danseurs fête ce mouvement artistique collectif né
                    de ­Bretagne depuis 2019.
                                                          de la communion, de l’envie de se retrouver, de créer
                    Bouside Ait Atmane                    spontanément seul et ensemble. Alors on danse !
                    C'est en arborant l'étendard
                    du locking, danse debout in-                                              Patrick Pires
                                                                   Chorégraphie
                    timement liée au funk et à la                                             dit « P.Lock »,
                                                                   Saïdo Lehlouh et
                    spontanéité, que Bouside Ait                                              Oumou Sy, Jimmy
                                                                   Bouside Ait Atmane
                    Atmane s'accomplit comme                                                  Yudat, Maryne Esteban
                                                                   Avec Karim Ahansal
                    performeur puis comme in-                                                 dite « Reverse »
                                                                   dit « Pépito », Judicaël
                    terprète et c  ­ horégraphe. En                                           et Sam One DJ
                                                                   Charlyngan Mathurine
                    enjambant le c  ­ livage séparant
                                                                   dit « Cjm’s », Nelson      Lumières
    © Dan Aucante

                    battle et danse de p     ­ lateau,
                                                                   Ewande, Chris Fargeot,     Guillaume Bonneau
                    « Zid » s'inspire du ­langage di-
                                                                   Blondy Mota Kisoka,        Costumes
                    rect de la confrontation pour le
                                                                   Sarah Naït Hamoud,         Alexandra Langlois
                    transcrire sur scène. Bouside Ait
                    Atmane est membre du collectif
                    FAIR-E, à la tête du Centre cho-
                    régraphique national de Rennes
                    et de Bretagne depuis 2019.

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30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
INNER
                                                                                                                                                                           CÉLÉBRATION
                                                                                                                                                                           JOHANNA FAYE                              CRÉAT I ON

                                                                                                                                                                           Sam. 8 janvier 18 h 30              Salle Aéroplane
                                                                                                                                                                                                               Durée 50 min
                                                                                                                                                                           Dim. 9 janvier 15 h
                                                                                                                                                                                                               Dès 8 ans
                                                                                                                                                                                                               Tarif B

                                                                                                                                     Johanna Faye                          Le spectacle de Johanna Faye déploie une grande di-
                                                                                                                                     Lorsque le langage conven-            versité d’esthétiques chorégraphiques et musicales
                                                                                                                                     tionnel ne suffit plus, le corps      avec le clarinettiste Yom et le pianiste Léo Jassef.
                                                                                                                                     habité par le sens devient un
                                                                                                                                     vecteur d'histoires et de mises       « Inspirations plurielles » pourrait être le sous-titre de
                                                                                                                                     en dialogues des protagonistes.       cette création. C’est en effet le fil conducteur du spec-
                                                                                                                                     Voilà une des préoccupations          tacle de ­Johanna Faye, dont la grammaire chorégra-
                                                                                                                                     qui traversent le geste créa-         phique mixe l’importance du rapport au sol, extraite
                                                                                                                                     tif de Johanna Faye. Issue du         de sa pratique de b-girl (breakdance) et la verticalité
                                                                                                                                     b-boying, la chorégraphe déve-
                                                                                                                                                                           de la danse contemporaine. Des inspirations plurielles
                                                                                                                                     loppe un style de danse person-

                                                                                                                © Matthieu Dortomb
                                                                                                                                     nel et original, puisé dans la mul-
                                                                                                                                                                           qui se retrouvent également dans sa complicité avec
                                                                                                                                     tiplicité des danses qui font sa      les deux musiciens Yom et Léo Jassef. Si le clarinettiste
                                                                                                                                     gestuelle. Elle fonde la Cie Black    est connu pour ses influences klezmer, sa collaboration
                                                                                                                                     Sheep avec Saïdo Lehlouh en           avec le pianiste s’épanouit dans le jazz et les musiques
                                                                                                                                     2015. Johanna Faye est membre         électroniques.
                                                                                                                                     du collectif FAIR-E, à la tête du
                                                                                                                                     Centre chorégraphique national        Au gré de leur performance inédite, les trois artistes
Julien Fouché                       Guillaume Humery                    Léo Jassef                                                   de Rennes et de Bretagne de-          offrent au public un grand moment de célébration et
Après une formation en théâtre      Clarinettiste virtuose et ins-      Léo Jassef commence le piano                                 puis 2019.                            de partage.
en cinéma, Julien Fouché entre      piré, Guillaume Humery, aussi       à l’âge de quatre ans. Très vite,
au Conservatoire de Boulogne-       connu sous le nom de Yom, n’a       il se dirige vers le jazz dont il ap-
Billancourt puis au Centre na-      eu de cesse d’explorer nombre       prend les rudiments avec Heri                                                                                   Création Johanna            Danse Johanna Faye
tional de danse contemporaine       d’esthétiques musicales. Du         Paredes au Conservatoire de                                                                                     Faye, Julien Fouché,        Musique Guillaume
d’Angers. Il est interprète pour    klezmer traditionnel revisité       Perreux-sur-Marne avant de ren-                                                                                 Guillaume Humery,           Humery, Léo Jassef
Joëlle Bouvier et Régis Obadia,     aux musiques électroniques,         trer au Collège de Marciac. C’est                                                                               Léo Jassef
Gigi Caciuleanu, Valérie Rivière,   en passant par le rock, l’ame-      là qu’il forme le quartet Lafé
Patrick Le Doaré, Toméo Vergès      ricana, la musique classique et     Bémé avec Jean Dousteyssier,
et travaille presque dix ans avec   contemporaine, cet insatiable       Jordi Cassagne et Théo Lanau,
Catherine Diverrès au CCN de        touche à tout en quête d’ab-        avec qui il se produit sur de
Rennes et de Bretagne. Formé        solu ne perd jamais de vue sa       nombreuses scènes en France
au Jiu Jitsu auprès de grands       vision de la musique, l’approche    et à l’étranger. Dans ses projets
maîtres, il est ceinture noire et   de l’âme humaine et un besoin       récents, la musique improvisée
décroche le titre de champion       d’universalité et de spiritualité   prend une place prépondérante.
d’Europe. Son travail et ses re-    qui le conduisent à s’inspirer      En 2021, il collabore avec Yom
cherches s’appuient sur les ren-    des musiques sacrées pour faire     sur l’album Celebration.
contres qui ont jalonné son par-    évoluer son langage.
cours : théâtre, cinéma, danse et
arts martiaux.

8                                                                                                                                                                                                                                        9
30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
DOS AU MUR
                     CAMILLE REGNEAULT « KAMI »
                     & JULIEN SAINT MAXIMIN « BEE D »
                     Sam. 15 janvier 18 h 30                      Salle Aéroplane
                     Dim. 16 janvier 15 h                         Durée 55 min
                                                                  Dès 8 ans
                                                                  Tarif C

                     Camille Regneault                     Le titre de ce duo est à prendre au pied de la lettre.
                     et Julien Saint Maximin               Pour ­ explorer l’éventail des relations humaines, les
                     À la tête de la compagnie Yeah        deux breakeurs de la compagnie Yeah Yellow ont fait
                     Yellow depuis 2012, Camille           du mur l’élément central de leur création. Symbole de
                     Regneault « Kami », ancienne          division mais aussi puissant moteur du désir, le bloc
                     gymnaste de haut niveau, et
                                                           monolithique posé sur le plateau suscite automatique-
                     Julien Saint Maximin « Bee D »,
                     tous les deux autodidactes en         ment l’envie de contourner l’obstacle. Pour découvrir
                     danse, mutualisent des expé-          ce qui se passe de l’autre côté, pour entrer en relation
                     riences artistiques fortes dans       avec l’autre, pour dialoguer. Même si l’expression « dos
                     le circuit des battles, mais éga-     au mur » appartient originellement au vocabulaire de
                     lement comme interprètes. La          l’escrime, art de l’esquive, pas question ici de reculer ni
                     première au sein de la compa-
                                                           de s’abstenir.
                     gnie Dernière Minute de Pierre
                     Rigal avec lequel elle a long-        Puisant dans leur virtuosité technique et leur imagi-
                     temps collaboré ; le second,          nation chorégraphique, Camille Regneault « Kami » et
                     auprès de Régis Obadia, Pierre        Julien Saint Maximin « Bee D » inventent mille et une
                     Rigal, Lionel Hoche... Ils sont ex-
                                                           ­façons, par-dessus, par-dessous, au travers, de faire le
                     perts breakdance et ont été ré-
                                                            mur.
                     compensés par différents titres
                     internationaux.
                                                                     Chorégraphie et interprétation
                                                                     Camille Regneault dite « Kami »
                                                                     et Julien Saint Maximin dit « Bee D »
                                                                     Composition musicale
                                                                     Julien Lepreux
                                                                     Création lumières Frédéric Stoll
                                                                     Construction décor Jipanco
     © Dan Aucante

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30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
SIGUIFIN                                 CRÉAT I ON

                                                           AMALA DIANOR
                                                           Samedi 15 janvier 20 h 30                        Salle Jean Vilar
                                                           Dimanche 16 janvier 17 h                         Durée 1 h
                                                                                                            Dès 8 ans
                                                                                                            Tarif A

                     Amala Dianor                          Siguifin, « être magique » en bambara, est une promesse
                     Après un parcours de danseur          ­placée sous le signe de l’Afrique. La nouvelle création
                     hip hop, Amala Dianor intègre          d’Amala Dianor rassemble une constellation de talents
                     en 2000 le cursus de formation         pour célébrer la vitalité d’une danse à l’image du bouil-
                     de l’Ecole supérieure de Danse
                                                            lonnement artistique qui anime le continent africain.
                     contemporaine du Centre na-
                     tional de danse contemporaine         Amala Dianor fait partie des chorégraphes qui
                     d’Angers. Il travaille par la suite   comptent. Artiste associé notamment au Centquatre
                     comme interprète pour des cho-        puis au Théâtre de la Ville et désormais à la Maison de
                     régraphes aux univers très dif-       la Danse de Lyon, il développe une écriture chorégra-
                     férents (hip hop, néo-classique,
                                                           phique à la croisée des styles et des cultures. Nourri de
                     contemporain et afro-contem-
                     porain). En 2012, il crée sa com-     ses origines, il a à cœur de traduire la richesse des iden-
                     pagnie ; il hybride les formes et     tités culturelles et esthétiques entre Europe et Afrique.
                     déploie une poétique de l’alté-       Siguifin est né de ce désir de travailler à plusieurs
                     rité. Depuis la création de son
                                                           « voix » avec les chorégraphes Alioune Diagne au
                     solo Man Rec en 2014, il travaille
                     avec la complicité du composi-
                                                           Sénégal, Ladji Koné au Burkina Faso, Naomi Fall au Mali
                     teur électro-soul Awir Leon. En       et neuf jeunes ­danseurs et danseuses.
                     2019, il signe sa première grande     Confrontant les styles, les techniques et les personnali-
                     forme pour neuf danseurs aux-
                                                           tés, leur travail donne naissance à une œuvre collective
                     quels il transmet sa gestuelle
                                                           qui fera voyager !
                     métissée, intitulée The Falling
                     Stardust.
                                                                  Mise en scène et chorégraphie         Salif Zongo
                                                                  Amala Dianor                          et Adama Mariko
                                                                  Chorégraphie Alioune Diagne,          Musique originale
                                                                  Naomi Fall et Souleymane              Awir Léon
                                                                  Ladji Koné                            Création lumières
                                                                  Avec Abdoul Kader Simporé             Nicolas Tallec
                                                                  aka Dainss, Daniel Koala aka          Costumes
                                                                  Tchapratt, Rama Koné, Roger           Laurence Chalou
                                                                  Sarr, Alicia Sebia Gomis, Jules
                                                                  Djihounouck, Adiara Traoré,
     © Anne Volery

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30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
INEFFABLE
                                                          JANN GALLOIS
                                                          Mar. 18 janvier 20 h 30               Salle Jean Vilar
                                                                                                Durée 1 h
                                                                                                Dès 10 ans
                                                                                                Tarif A

                     Jann Gallois                         Invitée régulière de Suresnes cités danse depuis plus
                     En 2012, après un parcours d’in-     de 10 ans, Jann Gallois puise dans le vaste monde des
                     terprète, Jann Gallois se lance      musiques sacrées pour son nouveau solo d’une grande
                     dans l’écriture chorégraphique,      spiritualité.
                     fonde la Cie BurnOut et crée
                     P=mg. Elle confirme sa signa-        Si l’ineffable traverse les religions et la philosophie, de
                     ture artistique en échappant aux     Plotin à Jankélévitch, la danse et la musique peuvent-
                     conventions de sa famille hip        elle « rendre manifeste notre essence immortelle, qui
                     hop. Elle crée Diagnostic F20.9      ne peut se décrire par les mots » ? Telle est l’intention
                     en 2015 à Suresnes cités danse.
                                                          de Jann Gallois, l’une des chorégraphes les plus mar-
                     L’année suivante, elle crée en-
                     suite le duo Compact (création
                                                          quantes de la scène contemporaine. Tout en déve-
                     Suresnes cités danse) puis le trio   loppant une gestuelle originale autour de différentes
                     Carte Blanche et signe sa pre-       musiques liturgiques, la chorégraphe nous montre qu’il
                     mière pièce de groupe en 2017        est aussi possible de déceler ce rapport au sacré dans
                     avec Quintette. En 2018, suite à     des registres surprenants tel que le Wadaiko (percus-
                     une commande de la Triennale
                                                          sions japonaises traditionnelles qu’elle joue elle-même
                     de Yokohama et de la Biennale
                                                          en live) ou l’électro.
                     de la Danse de Lyon elle crée
                     Reverse au Japon, puis Samsara       Au-delà de la quête intérieure, son solo constitue pour
                     en 2019, une création produite       le spectateur une expérience aussi intense que spiri-
                     par Chaillot – Théâtre national      tuelle.
                     de la Danse.

                                                                 Chorégraphie,                  Regard complice
                                                                 scénographie, costume et       Frédéric Le Van
                                                                 interprétation Jann Gallois    Musiques Jann
                                                                 Ingénieur son                  Gallois, Nu, Taufiq
                                                                 Julien David dit Léo           Qureshi, Alexander
                                                                 Lumières Cyril Mulon           Sheremetiev, Arvo
                                                                                                Pärt, Ludwig van
                                                                 Réalisation scénographie
                                                                                                Beethoven, Yom,
                                                                 Nicolas Picot, Cédric Bach
                                                                                                Philippe Hersant
     © Dan Aucante

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30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
IN BETWEEN
                                     + KHÁOS

                                                                                                                     © Julie Cherki
                                     Vendredi 21 janvier 20 h 30            Salle Aéroplane
                                     Dimanche 23 janvier 15 h               Durée 1 h 30
                                                                            Dès 8 ans
                                                                            Tarif B                                                   Sarah Adjou
                                                                                                                                      Sarah Adjou se forme en partici-      KHÁOS
                                                                                                                                      pant aux workshops de compa-
                                                                                                                                      gnies comme Batsheva et L.E.V
                                                                                                                                                                            SARAH ADJOU
                                                                                                                                      (Israël), New Dialect (États-         Cette création de la jeune chorégraphe Sarah Adjou
Ingrid Estarque
Formée aux danses hip hop et         IN BETWEEN                       CRÉATION                                                        Unis), Ultima Vez et Peeping
                                                                                                                                      Tom (Belgique), Akram Khan
                                                                                                                                                                            mêle à l’énergie du hip hop une ligne narrative qui
                                                                                                                                                                            inter­roge les origines et notre nature humaine.
contemporaine, Ingrid Estarque
se dirige également vers le
                                     INGRID ESTARQUE                                                                                  (Angleterre) et compagnie du
                                                                                                                                      Hanneton (France). En 2015, elle       La compagnie Yasaman, créée en 2018 par Sarah
théâtre, la Magie Nouvelle et        Quand l’énergie du krump rencontre la transe des der-                                            est danseuse principale dans           Adjou a beau être récente, elle a déjà été adoubée
les arts visuels, qui lui offrent                                                                                                     L’Antigonie d’Aline Derderian          par Mourad ­Merzouki, « immédiatement séduit par le
                                     viches tourneurs, le résultat est tout simplement… ver-
d’autres clés pour approfondir                                                                                                        (compagnie Consensus), pré-           ­travail de cette jeune chorégraphe qui mêle avec habi-
                                     tigineux !                                                                                       sentée à Londres et à Erevan.
sa pratique artistique et créa-
                                                                                                                                                                             leté la danse hip hop et contemporaine ». Dans Kháos,
tive. Elle collabore avec des cho-   Ingrid Estarque explore la cyclicité de la nature et, au                                         Elle est chorégraphe et dan-
                                                                                                                                      seuse pour des court-métrages          œuvre lauréate du concours Sobanova 2019, la jeune
régraphes aux univers très diffé-    cœur du « tourbillon de la vie », les frontières entre
rents tels DeLaVallet Bidiefono                                                                                                       dont Tights d’Alice Boucherie.         artiste trace la quête identitaire de cinq individus qui se
                                     réel et illusion. Sa chorégraphie organique emprunte
(compagnie Baninga), David                                                                                                            Sarah Adjou commence son               cherchent pour trouver leur propre ­nature.
                                     aux tournoiements virtuoses de la danse soufie, voie
Douard, Georges Momboye,                                                                                                              travail de chorégraphe en 2016
                                     d’accès privilégiée à l’ivresse mystique, comme aux                                                                                    Si la pièce fait cohabiter différents styles de danses
D’kabal (compagnie Riposte),                                                                                                          avec son solo Introspection suivi
                                     fulgurances gestuelles des krumpeurs. Dans un savant                                             de deux trios, Genèse d’Eve et
                                                                                                                                                                            et de musiques, si elle décortique le langage corporel
David Lescot (compagnie
Kaïros), ou l’Opéra national de      déséquilibre, la danseuse se tient juste in between.                                             Exhibition. Elle crée la compa-       du quotidien, elle est aussi intense que le feu, cette
Paris et la compagnie 14:20,         On se laisse entraîner à sa suite, au son de mantras                                             gnie Yasaman en 2018.                 ­matière organique en constante mutation, à l’instar du
pionnière de la magie-nouvelle,      indiens mixés à la musique contemporaine. Viscéral et                                                                                   chaos précédant l’origine du monde.
avec Raphaël Navaro, Clément         magique.                                                                                         Xuân-Lan Bui Khac
Deballieule et Valentine                                                                                                              Pratiquant la danse classique                  Chorégraphie              Conception musicale
Losseau. Outre son parcours                                                                                                           et le piano, Xuân-Lan Bui Khac                 Sarah Adjou               Grégoire Durrande, Simon
dans l’univers chorégraphique,              Chorégraphie             Création lumières Erika                                          oriente ses études vers les lettres
                                                                                                                                                                                     Dramaturgie               Drouhin, Lina Pamart,
Ingrid Estarque est une artiste             et interprétation        Sauerbronn, Elsa Revol                                           et la théorie des arts. En 2014,
                                                                                                                                                                                     Xuân-Lan Bui Khac         Emmanuel Leclerc
visuelle qui développe des                  Ingrid Estarque          Dispositif scénique                                              elle intègre l’École Normale
projets ciné-chorégraphique,                Assistante chorégraphe   Benjamin Lebreton                                                Supérieure de Paris et obtient                 Avec Sarah Adjou,
des installations et des projets            Fanny Rouyé                                                                               un master de philosophie suite                 Sébastien Campagne,
d’expositions.                                                                                                                        à un mémoire de recherche sur                  Kevin Franc, Gaël
                                            Dramaturgie Valentine
                                                                                                                                      l’expérience du sublime dans                   Grzeskowiak, Aurore
                                            Losseau
                                                                                                                                      l’écoute de la musique contem-                 Mettray
                                                                                                                                      poraine. Sa collaboration avec
                                                                                                                                      Sarah Adjou débute en 2017 au
                                                                                                                                      cours de travaux de recherche
                                                                                                                                      sur le mouvement. Elle intègre
                                                                                                                                      la compagnie Yasaman en 2018
                                                                                                                                      en tant que dramaturge. En
                                                                                                                                      2019, elle commence une thèse
                                                                                                © Stéphane Réthoré

                                                                                                                                      en esthétique sur la danse et
                                                                                                                                      l’art abstrait. Son corpus porte
                                                                                                                                      sur les travaux de Yasaman, de
                                                                                                                                      la Dresden-Frankfurt Dance
16                                                                                                                                    Company et la technique Gaga.                                                                  17
MOLO(KHEYA)
                                                         RAFAEL SMADJA                             CRÉAT I ON

                                                         Vendredi 28 janvier 20 h 30             Salle Aéroplane
                                                         Dimanche 30 janvier 15 h                Durée 50 min
                                                                                                 Dès 10 ans
                                                                                                 Tarif B

                      Rafael Smadja                      Dans le sillage d’elGed(j)i, présenté à Suresnes en
                      Depuis 2013, directeur de la       2019, ­Rafael Smadja continue de creuser les thèmes
                      compagnie Tenseï – terme japo-     de l’héritage et de la transmission à travers un rituel
                      nais désignant un rapport inné     culinaire égyptien.
                      à la nature –, Rafaël Smadja a
                      façonné sa technique et son        Qui a voyagé en Égypte connaît sans doute la molo­
                      style hip hop en autodidacte       kheya, cette soupe épicée traditionnelle du pays. L’art
                      avant de découvrir les danses      culinaire étant en soi une chorégraphie, Rafael Smadja
                      traditionnelles indiennes, le      le place au centre de son spectacle, deuxième volet de
                      contemporain… Il a collaboré
                                                         la vie d’une famille de la diaspora égyptienne arrivée en
                      avec Lene Boel, Yann Marussich,
                      Olé Khamchanla et chorégra-
                                                         France dans les années cinquante. Tantôt écrite, tan-
                      phié quatre spectacles. Il anime   tôt improvisée, sa danse est basée sur la répétition et
                      également des ateliers pour des    la déclinaison, constituant une partition d’autant plus
                      scolaires et des amateurs.         hypnotique qu’elle est directement liée aux musiques
                                                         en live de son complice Alexandre C   ­ astaing.
                                                         Une œuvre poétique qui se fait le relais des anciens et
                                                         porte la même générosité qu’une bonne soupe mijotée
                                                         avec amour.

                                                                Chorégraphie                 Dramaturgie
                                                                et interprétation            Clémence Richier
                                                                Rafael Smadja                Scénographie
                                                                Musique originale live       Studio KI
                                                                Alexandre Castaing           Regard sur
                                                                Création lumière             le mouvement
                                                                Stéphane Avenas              Cédric Gagneur
                                                                Création costumes
                                                                Mélie Gauthier
     © Julie Cherki

18                                                                                                                 19
LES YEUX FERMÉS…                                                                        CRÉAT I ON

                        MICKAËL LE MER
                        Samedi 22 janvier 20 h 30                                Salle Jean Vilar
                        Dimanche 23 janvier 17 h                                 Durée 1 h
                                                                                 Dès 8 ans
                                                                                 Tarif A

                        Mickaël Le Mer                         Le chorégraphe Mickaël Le Mer s’inspire du grand
                        Au sein de la compagnie S’Poart        ­artiste Pierre Soulages pour imaginer une quête poé-
                        (prononcez espoir) depuis               tique, dansée et lumineuse.
                        1996, Mickaël Le Mer progresse
                        entre hip hop et contempo-
                                                               C’est en découvrant un documentaire sur Pierre
                        rain. Depuis In Vivo (2007), il        Soulages que Mickaël Le Mer a eu un choc esthé-
                        exprime une grande humanité            tique. Dans la façon dont ce peintre travaille la cou-
                        et un esprit mathématique. Ses         leur noire, dans sa manière d’en faire jaillir la lumière, le
                        pièces dessinent des espaces en        chorégraphe a vu de l’espoir. Ainsi est né son nouveau
                        constante mutation, explorent
                                                               spectacle. Huit artistes, quatre danseuses et quatre
                        le mouvement, jouent avec les
                                                               ­danseurs, partent de l’obscurité pour aller chercher la
                        lignes et avec le rythme et va-
                        lorisent le « savoir-danser » et le     lumière.
                        « ­savoir-être » de ses interprètes.   Peu à peu, la lumière prend possession du plateau,
                        Il a reçu le second prix du jury au    les corps se dévoilent, les vibrations et les ­    reflets
                        concours de danse contempo-
                                                               interagissent avec les mouvements, jusqu’à l’apo-
                                                               ­
                        raine ­Re-Connaissance en 2009.
                                                               théose ­finale où la lumière inonde le plateau et la salle,
                                                               dans une célébration de la vie, de la joie et dans une
                                                               communion avec le public.

                                                                          Chorégraphie                 Scénographie
                                                                          Mickaël Le Mer               Guillaume Cousin
                                                                          Avec Dylan Gangnant,         Bande originale
                                                                          Rémi Autechaud,              David Charier
                                                                          Elie Tremblay, Teddy         Création lumière
                                                                          Verardo, Fanny               Nicolas Tallec
                                                                          Bouddavong, Agnès
                                                                                                       Création costumes
                                                                          Sales Martin, Audrey
                                                                                                       Elodie Gaillard
                                                                          Lambert, Jeanne
                                                                          Azoulay                      Regard extérieur
                                                                                                       Laurent Brethome
                                                                          Assistante chorégraphe
                                                                          Lise Dusuel
     © Thomas Badreau

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SYMFONIA PIESNI
                           ZALOSNYCH KADER ATTOU
                           Mardi 25 janvier 20 h 30                               Salle Jean Vilar
                                                                                  Durée 1 h
                                                                                  Dès 10 ans
                                                                                  Tarif A

                           Kader Attou                          Portée par dix danseurs et la musique poignante de
                           Avant tout humaine, l’aventure       Górecki, la chorégraphie de Kader Attou frappe par sa
                           de la compagnie Accrorap de          puissance émotionnelle et sa soif de vivre.
                           Kader Attou a marqué la scène
                                                                En 1994, Kader Attou entend la Troisième Symphonie
                           hip hop de ses spectacles,
                           Anokha (2000), Pourquoi pas          de Górecki. Cette œuvre, rendue célèbre dans le
                           (2002), Petites histoires.com        monde entier par l’enregistrement de la soprano Dan
                           (2008), témoins d’une grande         Upshaw, le boule­verse par sa puissance et sa beauté.
                           ouverture artistique. En 2008,       De ce choc esthétique, il crée en 2010 un spectacle
                           Kader Attou est nommé direc-         basé sur l’intégralité de la p ­ artition où il réhabilite le
                           teur du Centre chorégraphique
                                                                désir du compositeur de la considérer comme un hom-
                           national de La Rochelle, de-
                           venant ainsi le premier choré-       mage à la mère, à la femme, à celle qui porte en elle
                           graphe hip hop à la tête d’une       l’origine de la vie. Dix ans plus tard, ses cheminements
                           telle institution. En 2013, il re-   d’homme et d’artiste le conduisent à revisiter sa propre
                           vient aux sources du hip hop         ­chorégraphie.
                           avec The Roots. Puis, en 2014, il
                           crée Un break à Mozart et Opus
                                                                Au dépouillement de la musique fait écho une ges-
                           14. En 2017, à travers Allegria,     tuelle pure, au fil ténu des mélodies répond une danse
                           il raconte avec légèreté la gra-     qui dessine des cycles de vie, élevant les corps vers la
                           vité du monde. En 2020, il re-       lumière et l’espoir.
                           prend sa pièce Symfonia Piesni
                           Zalosnych du compositeur po-
                           lonais Henryk Górecki.                         Chorégraphie                 Musique Henryk
                                                                          Kader Attou                  Mikołaj Górecki
                                                                          Avec Aïda Boudrigua,         Symphonie n°3 pour
                                                                          Amine Boussa, Capucine       soprane et orchestre,
                                                                          Goust, Erwan Godard,         opus 36 Éditions
                                                                          Salem Mouhajir, Ioulia       Chester / Éditions
     © Damien Bourletsis

                                                                          Plotnikova, Sébastien        Mario Bois-Paris
                                                                          Vela Lopez, Nicolas          Lumières
                                                                          Majou, Vaishali Trivedi,     Françoise Michel
                                                                          Majid Yahyaoui               Costumes
                                                                                                       Nadia Genez

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ONE SHOT
                                                                  OUSMANE SY
                                                                  Samedi 29 janvier 20 h 30                     Salle Jean Vilar
                                                                  Dimanche 30 janvier 17 h                      Durée 1 h
                                                                                                                Dès 6 ans
                                                                                                                Tarif A

                             Ousmane Sy                           « On n’aura jamais eu autant besoin de danser ! » De
                             Ousmane Sy s'est attaché à tra-      ce cri du cœur Ousmane Sy dit « Baba » avait fait le
                             duire en danse sa fascination        ­manifeste de One Shot.
                             pour le mouvement concerté
                             d'une équipe de football. Un
                                                                  One Shot est une création 100 % féminine. Des « femmes
                             pied dans le club, l'autre dans le   puissantes » se partagent la scène, affirmant haut et
                             battle : c'est entre ces espaces     fort leur singularité créative et leur gestuelle originale
                             d'expression que « Babson » re-      nourries d’influences multiples, sur un mix musical
                             vendiquait son appartenance à        de house dance et d’afrobeat. Au « corps de ballet »
                             la house jusqu'à en devenir un
                                                                  constitué des danseuses de la compagnie P   ­ aradox-Sal,
                             des ambassadeurs majeurs en
                             France. C’est sur le plateau Jean
                                                                  s’ajoutent des guests dont la danseuse flamenco
                             Vilar que le hip hopeur a fait,      Marina de Remedios, la spécialiste du popping Cintia
                             en 1999, ses premiers pas pro-       Golitin et Linda Hayford, membre du ­collectif FAIR-E à
                             fessionnels, dans l’inoubliable      la tête du Centre chorégraphique national de Rennes
                             Macadam, Macadam de Blanca           et de Bretagne.
                             Li. En 2001, il avait décroché le
                             titre de Battle of the Year avec     Le chorégraphe plaçait sa création sous le signe du
                             Wanted Posse et porté ainsi la       ­besoin vital, irrépressible et heureux de danser. Baba
                             french touch au sommet de la          s’est éteint brusquement en décembre 2020. C’est
                             scène internationale. Ousmane         donc en hommage au chorégraphe talentueux et
                             Sy nous a quitté subitement en        géné­reux qu’est donné ce spectacle.
                             décembre 2020.
                                                                  Entre figures d’ensemble et solos expressifs, One Shot
                                                                  s’épanouit dans le plaisir de la confrontation des styles.

                                                                        Chorégraphie Ousmane Sy            Son et arrangements
                                                                        Avec Allauné Blegbo, Nadia         Adrien Kanter
                                                                        Gabrieli Kalati, Cintia Golitin,   Costumes
                                                                        Linda Hayford, Odile Lacides,      Laure Maheo
                                                                        Cynthia Lacordelle, Anaïs          Regard complice
                                                                        Mpanda, Marina de Remedios         Kenny Cammarota
                                                                        Musique live Sam One DJ
                                                                        Création lumières
     © Thimothée Lejolivet

                                                                        Xavier Lescat

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RENCONTRES
                  HIP HOP
                  Mardi 1er février 20 h 30                               Salle Jean Vilar
                                                                          Durée 1 h 30
                                                                          Dès 8 ans

                                                                                                             © Dan Aucante
                                                                          Tarif A

Farid Berki
Cette figure pionnière de la        LOCKING FOR                                                                              Salim Mzé Hamadi
                                                                                                                             ­Moissi dit « Seush »                  MASSIWA
danse hip hop depuis le début
des années 80 affirme depuis        BEETHOVEN 3.0                                                                            Figure de la scène chorégra-
                                                                                                                             phique hip hop en Afrique, Salim
                                                                                                                                                                    SALIM MZÉ HAMADI MOISSI
toujours la richesse de l’in-
ventivité hip hop au regard de
                                    FARID BERKI                                                                              Mzé Hamadi Moissi (alias Seush)        Salim Mzé Hamadi Moissi dit « Seush » fait de son lieu
                                                                                                                             est un danseur autodidacte qui         de naissance et de vie, les Comores, petit archipel vol-
nombreuses autres techniques        Depuis toujours, Farid Berki est fasciné par la confron-                                 a d’abord appris la danse dans         canique de l’Océan Indien, le sujet de sa création.
et pratiques. Cet autodidacte,      tation des styles. C’est dans le film Orange Mécanique                                   la rue. Il s’est ensuite profession-
amateur d’arts martiaux, s’est                                                                                               nalisé entre autres à l’École des      À travers Massiwa, il interroge ce qui fait l’attachement
                                    de Stanley Kubrick qu’il avait découvert la force cos-
formé au classique, au contem-                                                                                               Sables de Germaine Acogny,             à son pays de culture matrilinéaire et à ses influences
porain, aux claquettes et à la      mique de l’Ode à la joie de Beethoven, devenue hymne
                                                                                                                             à Dakar. Il a été interprète du        arabes, africaines et indiennes. En quatre tableaux, il
danse africaine sans jamais         de l’Union Européenne.                                                                   chorégraphe gabonais Arnaud            parcourt les singularités gestuelles et culturelles qui
perdre de vue les fondamen-         S’emparant à son tour de l’œuvre du compositeur                                          Ndoumba ainsi que du fran-             font la force de la danse des Comores : le wadaha,
taux hip hop. Depuis la créa-                                                                                                çais Anthony Egéa. Il est à la
                                    dans ­Locking for Beethoven, il télescope les univers                                                                           danse traditionnelle des femmes, l’afro-danse qui
tion en 1994 de sa compagnie                                                                                                 tête de la compagnie Tché-Za
Melting Spot, il a créé plus
                                    artistiques. Côté musique, le son électro de Malik Berki                                                                        ­devient chaque jour plus urbaine et l’énergie du hip
                                                                                                                             et soutient le développement
d’une trentaine de spectacles ;     dialogue avec les instruments du Quatuor NovA. Ils                                       de l’art chorégraphique aux             hop, sa rigueur et sa toute puissance.
en avril 2019, au cours d’une ré-   ­interprètent en live les transcriptions et arrangements                                 Comores notamment avec le              Mêlant aux rythmes afro des musiques traditionnelles,
sidence en Nouvelle Calédonie,       composés à partir de l’œuvre de Beethoven.                                              festival biannuel Ntso Uziné,
il créé avec des danseurs kanak
                                                                                                                                                                    Salim Mzé Hamadi Moissi met en scène sa vie, comme
                                                                                                                             à Moroni. En mai 2021, Salim a
                                    En contrepoint de la partition, la danse tellurique et                                                                          un défi.
Roméo et Juliette sur la musique                                                                                             créé la première École de danse
de Prokofiev et ainsi qu’une        explosive mêle elle aussi les influences, du hip hop au                                  aux Comores, Tcheza School, un
reprise en trio de sa pièce Sur     contem­porain jusqu’aux acrobaties circassiennes.                                        lieu dédié à la danse.                           Chorégraphie Salim Mzé         Lumières
le feel (accueilli en 2002 au                                                                                                                                                 Hamadi Moissi                  Guillaume Bonneau
Festival).
                                                            Chorégraphie Farid Berki                                                                                          Avec Ahmed Abel-Kassim,
                                                            Avec les danseurs Moustapha Bellal, Jean Boog,                                                                    Fakri Fahardine, Toaha Hadji
                                                            Alice Bounmy, Alice Catanzaro, Camille Dewaele                                                                    Soilihy, Mzembaba Kamal,
                                                            et Laurent Kong a Siou La circassienne                                                                            Abdou Mohamed,
                                                            et danseuse Clara Serayet                                                                                         Ben Ahamada Mohamed
                                                            La voix de Philippe Leuridan                                                                                      et Mohamed Oirdine
                                                            sur des textes de Victor Hugo
                                                            Les musiciens Arnaud Chataigner 1er violon,
                                                            Camille Garin violon, Didier Lacombe alto,
                                                            Andreï Jourdane violoncelle, Malik Berki
                                            © Dan Aucante

                                                            Scratch/machines
                                                            Création lumière Annie Leuridan
                                                            Citations d’extraits de l’œuvre de Beethoven
                                                            et compositions originales Malik Berki
26                                                          et Antoine Hervé                                                                                                                                                27
M + WE ARE
                                     MONCHICHI
                                     Vendredi 4 février 20 h 30                 Salle Aéroplane
                                     Dimanche 6 février 15 h                    Durée 1 h 15
                                                                                Dès 8 ans

                                                                                                    © Fred Fouché
                                                                                Tarif B

Nora Granovsky
 Suite à sa formation de comé-       M      CRÉATION                                                                Wang Ramirez
                                                                                                                    Sous la direction de Honji Wang     WE ARE MONCHICHI
 dienne de l’École du Passage
 sous la direction de Niels
                                     NORA GRANOVSKY                                                                 et Sébastien Ramirez, choré-
                                                                                                                    graphes de renommée inter-
                                                                                                                                                        WANG RAMIREZ
 ­Arestrup, elle se consacre à la    Dans M, Nora Granovsky explore le lien entre la parole                         nationale, la Compagnie Wang        Shihya Peng et Marco di Nardo interprètent avec au-
  mise en scène et assiste Jean-     et le corps avec un danseur de hip hop.                                        Ramirez produit des pièces de       tant d’humour que de charme ce pas de deux qui ques-
  Claude Penchenat au Théâtre                                                                                       danse-théâtre mêlant des genres
                                     Décrypter le langage du corps à travers le vocabulaire                                                             tionne l’altérité et l’identité culturelle.
  du Campagnol sur Les enfants                                                                                      aussi éclectiques que le hip
­gâtés. Parallèlement, elle ob-      de la danse hip hop, faire naître les mots dans la bouche                      hop, le ballet, la danse contem-    Entre une Taïwanaise qui vit à Paris et un Napolitain
  tient une maîtrise d’Études        du danseur à partir d’un texte matériau écrit au plateau                       poraine et les arts martiaux.       qui vit à Berlin, de quoi parle-t-on ? De pasta ou de
  Théâtrales sous la direction de    et la présence d’un musicien sur scène pour l’accom-                           Le langage chorégraphique           nouilles chinoises ? Et dans quelle langue ? Shihya
  Georges Banu. Après plusieurs                                                                                     unique de la compagnie – avec des
                                     pagner, voilà ce que propose la metteur en scène Nora                                                              Peng et Marco di Nardo s’expriment avant tout
  mises en scène en Belgique,                                                                                       moyens d’expression s’appuyant
  elle travaille durant quatre ans
                                     Granovsky. Ainsi, à trois, ils tentent de saisir l’insaisis-                                                       avec leur langue commune, la danse, qui dans cette
                                                                                                                    sur la virtuosité technique, la
  au CDN de Béthune. Son intérêt     sable à travers des situations simples de la vie dans                          poésie et l’humour – a été récom­   pièce re-chorégraphiée pour eux par Honji Wang et
  croissant pour les formes mu-      lesquelles le langage et le corps s’expriment, parfois                         pensé par de nombreux prix.         Sébastien Ramirez, entrelace hip hop virtuose, danse
  sicales la conduit vers l’Opéra.   de manière dissociée souvent ensemble comme une                                Wang Ramirez collabore régu-        contemporaine, acrobaties… Et même des dialogues
                                     fugue dont les lignes m  ­ usicales seraient remplacées                        lièrement avec des artistes de      espiègles signés Fabrice Melquiot qui se nourrissent
Alvin Kaje                           par le mouvement et la parole.                                                 renom issus de la danse, des arts   de leur véritable histoire. S’amusant des stéréotypes,
Alvin est une personne sin-                                                                                         plastiques, du cinéma et de la
                                     Ici, le danseur ne se cantonne pas à son corps, tout                                                               déjouant les clichés, ce spectacle qui tire son nom du
gulière qui se conjugue sous                                                                                        musique tels que Madonna, Nitin
                                     comme les mots ont besoin de son corps pour s’incar-                           Sawhney, Akram Khan, ­Rocio
                                                                                                                                                        célèbre singe en peluche Kiki est un bel hommage à la
p lusieurs alias. On l’appelle
­
Al20 quand il s’agit de déli-        ner. Il tente de saisir ce qui, des mots ou du l­angage,                       Molina, la danseuse étoile du       rencontre et au partage.
vrer son flow au sein de son         nous échappe, traduisant notre part intime et nos                              New York City Ballet Sara Meams,
groupe de rap : Feini X Crew.                                                                                       Constance Guisset, Os Gêmeos,            Direction artistique,         Scénographie Ida Ravn
                                     fragi­lités.
Il répond au nom de Mister                                                                                          Andy Serkis, Hussein Chalayan,           conception, chorégraphie      Costumes Honji Wang
Alv’ lorsqu’il laisse aller sa                                                                                      entre autres.                            Honji Wang et Sébastien
                                                                                                                                                                                           Musiques additionnelles
voix sur les mélodies de son                  Conception et mise en                                                                                          Ramirez
                                                                                                                                                                                           Bachar Mar-Khalifé /
projet Sweet Soul. Chanteur-                  scène Nora Granovsky                                                                                           Avec Shihya Peng              Balcoon, Carlos Gardel,
rappeur-beatmaker / auteur-                   Avec un danseur                                                                                                et Marco Di Nardo             Alva Noto, Nick Cave
compositeur-­i nterprète, sa                  (distribution en cours)                                                                                        Adaptation des textes         & Warren Ellis
particularité se trouve dans sa
                                              Beat maker, compositeur                                                                                        et direction d’acteurs        Arrangements
polyvalence. Aussi à l'aise à la
                                              interprète Alvin Kaje                                                                                          Fabrice Melquiot              Fabien Biron
Marvin Gaye qu’à la Notorious
Big. Amoureux du groove.                                                                                                                                     Dramaturgie sur la création   Enregistrement des voix
                                                                                                                                                             originale Vincent Rafis       et arrangements sonores
                                                                                                                                                             Composition                   Clément Aubry
                                                                                                                                                             Ilia Koutchoukov              Régie son et lumière
                                                                                                                                                             alias Everydayz /+∞           Guillaume Giraudo
                                                                                                                                                             Création lumière
28                                                                                                                                                           Cyril Mulon
                                                                                                                                                                                                                  29
ASPHALTE ÉPISODE 2                                                           CRÉAT I ON

                     PIERRE RIGAL
                     Samedi 5 février 20 h 30                                Salle Jean Vilar
                     Dimanche 6 février 17 h                                 Durée 1 h
                                                                             Dès 6 ans
                                                                             Tarif A

                     Pierre Rigal                          Pierre Rigal crée à Suresnes le deuxième épisode de
                     Pierre Rigal commence la              son road-movie chorégraphique hip hop, avec tou-
                     danse à l’âge de 23 ans, après        jours autant d’énergie et d’humour.
                     des études d’économie ma-
                     thématique puis de cinéma
                                                           En 2009, Pierre Rigal électrisait Suresnes cités danse
                     et une pratique intensive de          avec Asphalte, avant de connaître un succès interna-
                     l’athlétisme. En 2002, il devient     tional. Un univers très graphique, des jeux d’optique,
                     interprète pour le chorégraphe        une bande-son survoltée : telles étaient quelques-uns
                     Gilles Jobin, avec qui il travaille   des ingrédients de ce spectacle culte, où cinq dan-
                     pendant 3 ans. En 2003, il crée
                                                           seurs hip hop nous happaient dans leur jungle urbaine.
                     et interprète son premier solo
                     Érection avec la complicité
                                                           Onze ans plus tard, les revoilà avec de nouvelles vies,
                     du metteur en scène Aurélien          comme dans un jeu vidéo. Comment vont évoluer les
                     Bory, avec lequel il partage de       personnages dans ce monde d’après qui a connu la
                     nombreuses collaborations             crise sanitaire ? Pour Pierre Rigal, si Asphalte épisode
                     artistiques. Outre ses propres        2 revisite la pièce originelle, elle « remet aussi en pers-
                     solos (Érection, Press, Mobile,       pective les corps et les mouvements qui auront traver-
                     Suites absentes), il crée diffé-
                                                           sé ces temps insoupçonnés et irréels ». On ne doute
                     rentes pièces avec des danseurs
                     contemporains (Théâtre des            pas que, quelles que soient les réponses, son inven-
                     opérations), classiques (Salut,       tivité s’invitera encore dans cette nouvelle aventure
                     Extra Time), des danseurs hip         chorégraphique.
                     hop (Asphalte, Standards,
                     Paradis Lapsus, Scandale),
                     des acrobates (Arrêts de jeu,               Une pièce de Pierre Rigal      Collaboration artistique
                     Bataille), des musiciens (Micro).           Avec Tony Ndoumba,             et costumes Mélanie
                     Pour Même, puis Merveille, spec-            Konstantinos Papamethodiou,    Chartreux
                     tacles mêlant théâtre, danse et             Wali Pétrus, Jérémie Polin,    Constructeur décor
                     musique, il fait appel à des in-            Christopher Rouyard,           Frédéric Stoll
                     terprètes aux multiples talents,            Mayvis William                 Lumières Frédéric
                     et notamment à des chanteurs                Conception, chorégraphie       Stoll, Guillaume Redon
                     lyriques.                                   et lumières Pierre Rigal
                                                                 Musique originale Julien
                                                                 Lepreux
     © Dan Aucante

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