30 ANS EN MOUVEMENTS! - suresnes-cites-danse.com - Théâtre de Suresnes Jean Vilar
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CALENDRIER ÉDITO 7 JaN. › 13 fév. M 25 20 h 30 Jean Vilar Me 26 Symfonia… Kader Attou A Depuis sa création en 1993, Suresnes cités danse est non seulement le festival de la danse des cités mais aussi le 2022 J 27 V 28 20 h 30 Aéroplane Molo(kheya) Rafael Smadja B festival qui donne droit de cité à de nouvelles formes de danse. Bord de scène Tout a commencé par la rencontre avec le chorégraphe Molo(kheya) américain Doug Elkins, parfait exemple de métissage JANVIER S 29 20 h 30 Jean Vilar One Shot Ousmane Sy A culturel, ouvert à tous les styles de musique et de danse. L 3 D 30 15 h Aéroplane Molo(kheya) B Ce sont aussi la force, l’énergie, la virtuosité, le plaisir de TARIF Rafael Smadja J 6 One Shot danser pour vivre, le désir de partage, de performance, 17 h Jean Vilar A V 7 20 h 30 Jean Vilar Hip Hop Opening A Ousmane Sy de reconnaissance des danseurs qui m’ont donné l’idée S. Lehlouh + B. Aït Atmane de créer ce festival. Alors qu’à l’époque cette danse était, S 8 18 h 30 Aéroplane Inner Célébration Johanna Faye B FÉVRIER pour ainsi dire, ignorée des institutions, quel incroyable et Hip Hop Opening Rencontres Hip Hop 20 h 30 Jean Vilar S. Lehlouh + B. Aït Atmane A M 1 20 h 30 Jean Vilar F. Berki + Seush A magnifique chemin parcouru en 30 ans ! Inner Célébration Me 2 D 9 15 h Aéroplane B Johanna Faye J 3 En repérant les talents, en multipliant les rencontres avec Hip Hop Opening 17 h Jean Vilar S. Lehlouh + B. Aït Atmane A M + We Are Monchichi d’autres univers chorégraphiques et musicaux, contempo- V 4 20 h 30 Aéroplane B N. Granovsky + Wang Ramirez L 10 rains et classiques, nous avons largement participé à faire Asphalte épisode 2 V 14 S 5 20 h 30 Jean Vilar Pierre Rigal A émerger toute une génération d’artistes remarquables S 15 18 h 30 Aéroplane Dos au mur C D 6 15 h Aéroplane M + We Are Monchichi B et singuliers, chorégraphes et danseurs issus du mouve- Yeah Yellow N. Granovsky + Wang Ramirez Siguifin Asphalte épisode 2 ment hip hop. Nous avons donné ses lettres de noblesse à 20 h 30 Jean Vilar A 17 h Jean Vilar A Amala Dianor Pierre Rigal cette danse des cités en assurant son rayonnement grâce Dos au mur Bord de scène D 16 15 h Aéroplane Yeah Yellow C Jean Vilar Asphalte épisode 2 aux tournées des productions de Suresnes en France et à 17 h Jean Vilar Siguifin Amala Dianor A L 7 l’étranger, en développant son public et sa reconnaissance L 17 J 10 médiatique. Casse-Noisette Ineffable V 11 20 h 30 Jean Vilar A de Blanca Li M 18 20 h 30 Jean Vilar Jann Gallois A Nourris de toutes ces aventures artistiques et humaines, Casse-Noisette Me 19 S 12 20 h 30 Jean Vilar de Blanca Li A de ces 30 ans en mouvements, nous allons fêter cette édi- J 20 D 13 17 h Jean Vilar Casse-Noisette A tion exceptionnelle avec toute la liberté chorégraphique, de Blanca Li In Between + Kháos V 21 20 h 30 Aéroplane Ingrid Estarque + Sarah Adjou B la générosité, le goût de la découverte et de l’audace, avec S 22 20 h 30 Jean Vilar Les Yeux fermés… A tout ce qui fait la marque d’un festival qui n’a cessé de se Mickaël Le Mer In Between + Kháos réinventer et de tracer de nouvelles pistes pour l’avenir. D 23 15 h Aéroplane B Ingrid Estarque + Sarah Adjou Les Yeux fermés… Olivier Meyer 17 h Jean Vilar A Mickaël Le Mer Directeur artistique L 24 Pour les événements autour des spectacles : voir page 35 1
SURESNES CITÉS DANSE 1993-2022 MOUVEMENTS ! Vous programmez donc Doug Elkins À l’époque, comment a été perçu ce 3 0 A N S EN et comment organisez-vous le reste du festival ? festival hip hop ? Olivier Meyer : Tout le monde n’a pas Olivier Meyer : Je comprends que c’est à vu d’un bon œil ce festival de danse New York que tout se passe. De contact hip hop, qui a débuté avec la présence en contact, je rencontre les Rock Steady « métissée » de Doug Elkins, qui s’est Crew du Bronx que j’engage pour un confirmé par la suite par la rencontre L’ENTRETIEN Jusque-là, quel était votre rapport avec spectacle spécifique pour Suresnes. de Jean-François Duroure formé chez le hip hop ? Dans les banlieues, ils faisaient figure de Merce Cunningham pour présenter Olivier Meyer : À l’époque, j’avais vu seu- modèle mais ils n’étaient jamais venus une nouvelle pièce Le savoir vivre, avec lement quelques spectacles de hip hop, en France. Aux c ôtés de ces représen- trois danseurs hip hop inconnus, Kader Imaginiez-vous, lors de sa création en qui ne m’avaient pas vraiment convain- tants du hip hop pur et dur, j’invite Willy Attou, Mourad Merzouki et Franck II 1993, que Suresnes cités danse aurait un cu. J’ai donné une grande place à des Ninja, star du voguing qui avait dansé Louise. La question qui se posait était de tel succès et qu’il serait encore présent artistes américains car la scène fran- avec Madonna et des groupes d’ar- savoir pourquoi cette danse, née de la trente ans après ? çaise n’était alors pas aussi performante tistes de la scène française : Art Zone de rue avec ses codes propres, avait besoin Olivier Meyer : En 1993, je ne pouvais pas et surtout il y avait très peu de spec- Colombes, Macadam et Aktuel Force de de s’enfermer dans des règles esthé- imaginer que le festival pourrait avoir tacles de danse issus du mouvement Montreuil. J’invite aussi d’autres formes tiques chorégraphiques qui n’étaient un tel succès et fêter sa 30e édition ! Je hip hop susceptibles d’être présentés de danse : des claquettes, Steps Ahead pas les siennes. Par ailleurs, une partie n’ai pas créé ce festival d’une manière sur la scène du Théâtre. Les spectacles Tap de Los Angeles et Hot Foot de New du monde artistique considérait que conceptuelle. C’est vraiment un coup étaient surtout des successions de nu- York. Je programme enfin le film Paris is ces danseurs hip hop n’avaient pas de de cœur : en 1992, j’ai tout simplement méros acrobatiques, suite à des impro- burning qui alterne des scènes de balls démarche artistique suffisamment inté- vu Doug Elkins à Montpellier au quartier visations de groupes qui travaillaient en et des interviews de la communauté ressante pour être programmés dans les de la Paillade. Quel choc de découvrir collectif, sans avoir véritablement de LGBT afro-américaine et hispanique de théâtres et qu’il valait mieux les laisser ces danseurs chorégraphiés par ce new- chorégraphe attitré. Encore une fois, New York. Ce film, qui est devenu une s’exprimer dans la rue. yorkais qui mélangeait absolument tout : Doug Elkins a été un déclencheur. Lui et référence pour les jeunes homosexuels Heureusement, nombreux étaient ceux danse hip hop, contemporaine, clas- ses danseurs avaient vraiment envie de et transgenres, a été programmé pour la qui pensaient, comme moi, que tout ar- sique, folklorique, avec toutes formes partager leur urgence de danser. Ils dan- première fois en France dans le cadre de tiste a besoin pour nourrir son inspira- de musiques : rock, opéra, musiques saient pour vivre et vivaient pour dan- Suresnes cités danse. En trois semaines, tion de la rencontre avec d’autres uni- urbaines… Doug Elkins m’a fait l’effet ser. Même si techniquement ils n’étaient dès la première édition, en 1993, j’ai posé vers, d’autres cultures. Et puis, il était d’une sorte de Monty Python américain, pas exceptionnels, il se dégageait d’eux les bases de ce qui a fait le succès du sans parler de ses origines mélangées quelque chose de très fort et sincère. Festival. avec une mère chinoise adoptée par Avec eux, on était vraiment dans la une famille juive ! J’ai été touché par la « oui danse », dans l’envie de partager, folie, la générosité, la connaissance de la de s’améliorer, d’inventer de nouveaux danse et l’humour de ce type incroyable codes. que j’ai programmé tout de suite. 2 3
clair aussi que ces danseurs apportaient N’est-ce pas un risque que les arts de la geante et hospitalière. Une maison qui À l’inverse, quels sont vos regrets ? une énergie, un plaisir et de nouveaux rue se dénaturent au contact des institu- est devenue pour les artistes, danseurs Olivier Meyer : Même si c’était très ra- codes qui pouvaient être source d’inspi- tions ? et chorégraphes issus du mouvement rement le cas, certains spectacles qui ration également pour les chorégraphes Olivier Meyer : Ce qui est intéressant, hip hop, un véritable tremplin pour la représentaient de belles promesses sur contemporains. c’est que les danseurs hip hop voulaient reconnaissance de leur talent et pour le papier n’ont pas été à la hauteur, peut- progresser techniquement et artisti- la diffusion de leurs spectacles. Depuis être par le manque de travail, un désir Quel a été le retentissement médiatique quement. Ils voulaient que leur danse 1993, ce sont trois générations d’ar- de plaire à tout prix ou l’absence d’origi- du Festival à ses débuts ? soit montrée au plus grand nombre et tistes issus de la scène hip hop que nous nalité. C’est le risque assumé de la créa- Olivier Meyer : Beaucoup de journalistes ne pas se cantonner à la rue. Pour se avons accompagnés, programmés fidè- tion artistique ! Je regrette aussi que la qui ont découvert cette danse des cités singulariser et développer leur créati- lement et qui ont participé au succès de communication, l’argent et la technique et ces nouvelles formes de danse, ont vité, ils ont compris l’intérêt du festival la manifestation comme Kader Attou, prennent de plus en plus de place, au porté une attention particulière à ces Suresnes cités danse qui a provoqué Mourad Merzouki, Farid Berki, Sébastien détriment des budgets et contenus ar- danseurs, car ils considéraient, à juste tant de rencontres, et tant d’échanges Lefrançois, Amala Dianor, Jann Gallois, tistiques : les moyens deviennent des titre, qu’ils n’avaient pas la reconnais- avec des chorégraphes contempo- Ousmane Sy,... Cela laisse une trace objectifs, cette inversion m’inquiète. sance médiatique qu’ils méritaient. rains comme : Blanca Li, José Montalvo, indélébile. Aucun chiffre ne dira l’am- En 30 ans d’existence, le festival Suresnes Emanuel Gat, Jean-Claude Gallotta, biance de fraternité et de fête dans la Quels sont les espaces à conquérir ? cités danse a largement contribué à une Laura Scozzi, Régis Obadia, Dominique salle et sur la scène, pendant le Festival Olivier Meyer : Le Festival n’est pas seu- évolution considérable de la danse hip Rebaud et plus récemment encore et ce dès le départ : je revois encore lement un festival hip hop. C’est en réali- hop, sur tous les plans : artistique, public Angelin Preljocaj, Pierre Rigal, Andrew Storm avec les Américains du Bronx té un festival de danse tant il s’est ouvert et médiatique. Skeels… Ces nouvelles formes de danse faire des acrobaties dans le foyer. Cette et a fait naître de nouvelles formes cho- Les productions se sont multipliées ont été associées aussi à des compo- gaieté, cette joie de travailler ensemble, régraphiques. comme la diffusion, en France et à sitions musicales du grand répertoire qui n’excluait bien évidemment pas les L’avenir, c’est continuer à se montrer l’étranger, de ces spectacles issus du classique, jazz, mais aussi à des compo- tensions inhérentes à la création, a tou- exigeant, à prendre des risques, à suivre mouvement hip hop. sitions beaucoup plus contemporaines. jours été présente à chaque édition. ses intuitions, à toujours provoquer Je suis fier aussi d’avoir participé à faire des rencontres, à produire, passer des De quoi êtes-vous le plus fier ? reconnaitre de grands talents féminins, commandes, accompagner des artistes Olivier Meyer : Je suis fier d’avoir, au après les avoir engagés pour leur seul danseuses et chorégraphes, dans ce cours de ces 30 années, provoqué des talent. monde qui était au début de la manifes- rencontres artistiques et humaines fé- tation très masculin. Et il faut toujours explorer de nouveaux condes, d’avoir fait de ce Théâtre une Fier également d’avoir introduit d’autres champs artistiques, ne pas s’enfermer maison si attentive, bienveillante, exi- formes musicales que celles habituelle- dans la seule étiquette hip hop. Il faut ment utilisées pour le hip hop, musiques avoir en ligne d’horizon ce qui a fait la baroques, classique, jazz. force du Festival : l’énergie, la généro- sité, les prises de risque artistique et physique, l’audace, le courage, j’ajoute même la fantaisie, la gaieté et l’amour de la danse. 4 5
HIP HOP OPENING CRÉAT I ON SAÏDO LEHLOUH & BOUSIDE AIT ATMANE Ven. 7 et sam. 8 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar Dim. 9 janvier 17 h Durée 1 h Dès 6 ans Tarif A Saïdo Lehlouh Un festival qui commence c’est une promesse. Au milieu des années 90, le L’ouverture d’une édition anniversaire c’est une fête ! style prodigué par la scène du Dix danseurs pleins de talent sous la houlette de deux b-boying parisien fait émerger jeunes chorégraphes font un triomphe au présent du une nouvelle vision du break. hip hop et tracent les pistes de l’avenir dansé. Saïdo Lehlouh s’en imprègne pour mettre en scène une danse Pour les trente ans de Suresnes cités danse, Olivier qui se distingue par sa fluidité et Meyer, directeur artistique et fondateur de ce festival son apparente « finesse » propre pionnier, a invité Bouside Ait Atmane et Saïdo Lehlouh, au félin. Cette sincérité dans le chorégraphes et membres du collectif FAIR-E à la tête geste, le chorégraphe la tire depuis 2019 du Centre chorégraphique national de de son parcours de breaker au Rennes et de Bretagne. Il leur a commandé le spec- sein du Bad Trip Crew. Il fonde avec Johanna Faye la Cie Black tacle d’ouverture de cette édition anniversaire. Sheep en 2015. Saïdo Lehlouh Pensée comme une célébration qui rend hommage à est membre du collectif FAIR-E, la vivacité et à la créativité des danses hip hop et de à la tête du Centre chorégra- la contre-culture, cette création chorégraphique pour phique national de Rennes et dix danseurs fête ce mouvement artistique collectif né de Bretagne depuis 2019. de la communion, de l’envie de se retrouver, de créer Bouside Ait Atmane spontanément seul et ensemble. Alors on danse ! C'est en arborant l'étendard du locking, danse debout in- Patrick Pires Chorégraphie timement liée au funk et à la dit « P.Lock », Saïdo Lehlouh et spontanéité, que Bouside Ait Oumou Sy, Jimmy Bouside Ait Atmane Atmane s'accomplit comme Yudat, Maryne Esteban Avec Karim Ahansal performeur puis comme in- dite « Reverse » dit « Pépito », Judicaël terprète et c horégraphe. En et Sam One DJ Charlyngan Mathurine enjambant le c livage séparant dit « Cjm’s », Nelson Lumières © Dan Aucante battle et danse de p lateau, Ewande, Chris Fargeot, Guillaume Bonneau « Zid » s'inspire du langage di- Blondy Mota Kisoka, Costumes rect de la confrontation pour le Sarah Naït Hamoud, Alexandra Langlois transcrire sur scène. Bouside Ait Atmane est membre du collectif FAIR-E, à la tête du Centre cho- régraphique national de Rennes et de Bretagne depuis 2019. 6 7
INNER CÉLÉBRATION JOHANNA FAYE CRÉAT I ON Sam. 8 janvier 18 h 30 Salle Aéroplane Durée 50 min Dim. 9 janvier 15 h Dès 8 ans Tarif B Johanna Faye Le spectacle de Johanna Faye déploie une grande di- Lorsque le langage conven- versité d’esthétiques chorégraphiques et musicales tionnel ne suffit plus, le corps avec le clarinettiste Yom et le pianiste Léo Jassef. habité par le sens devient un vecteur d'histoires et de mises « Inspirations plurielles » pourrait être le sous-titre de en dialogues des protagonistes. cette création. C’est en effet le fil conducteur du spec- Voilà une des préoccupations tacle de Johanna Faye, dont la grammaire chorégra- qui traversent le geste créa- phique mixe l’importance du rapport au sol, extraite tif de Johanna Faye. Issue du de sa pratique de b-girl (breakdance) et la verticalité b-boying, la chorégraphe déve- de la danse contemporaine. Des inspirations plurielles loppe un style de danse person- © Matthieu Dortomb nel et original, puisé dans la mul- qui se retrouvent également dans sa complicité avec tiplicité des danses qui font sa les deux musiciens Yom et Léo Jassef. Si le clarinettiste gestuelle. Elle fonde la Cie Black est connu pour ses influences klezmer, sa collaboration Sheep avec Saïdo Lehlouh en avec le pianiste s’épanouit dans le jazz et les musiques 2015. Johanna Faye est membre électroniques. du collectif FAIR-E, à la tête du Centre chorégraphique national Au gré de leur performance inédite, les trois artistes Julien Fouché Guillaume Humery Léo Jassef de Rennes et de Bretagne de- offrent au public un grand moment de célébration et Après une formation en théâtre Clarinettiste virtuose et ins- Léo Jassef commence le piano puis 2019. de partage. en cinéma, Julien Fouché entre piré, Guillaume Humery, aussi à l’âge de quatre ans. Très vite, au Conservatoire de Boulogne- connu sous le nom de Yom, n’a il se dirige vers le jazz dont il ap- Billancourt puis au Centre na- eu de cesse d’explorer nombre prend les rudiments avec Heri Création Johanna Danse Johanna Faye tional de danse contemporaine d’esthétiques musicales. Du Paredes au Conservatoire de Faye, Julien Fouché, Musique Guillaume d’Angers. Il est interprète pour klezmer traditionnel revisité Perreux-sur-Marne avant de ren- Guillaume Humery, Humery, Léo Jassef Joëlle Bouvier et Régis Obadia, aux musiques électroniques, trer au Collège de Marciac. C’est Léo Jassef Gigi Caciuleanu, Valérie Rivière, en passant par le rock, l’ame- là qu’il forme le quartet Lafé Patrick Le Doaré, Toméo Vergès ricana, la musique classique et Bémé avec Jean Dousteyssier, et travaille presque dix ans avec contemporaine, cet insatiable Jordi Cassagne et Théo Lanau, Catherine Diverrès au CCN de touche à tout en quête d’ab- avec qui il se produit sur de Rennes et de Bretagne. Formé solu ne perd jamais de vue sa nombreuses scènes en France au Jiu Jitsu auprès de grands vision de la musique, l’approche et à l’étranger. Dans ses projets maîtres, il est ceinture noire et de l’âme humaine et un besoin récents, la musique improvisée décroche le titre de champion d’universalité et de spiritualité prend une place prépondérante. d’Europe. Son travail et ses re- qui le conduisent à s’inspirer En 2021, il collabore avec Yom cherches s’appuient sur les ren- des musiques sacrées pour faire sur l’album Celebration. contres qui ont jalonné son par- évoluer son langage. cours : théâtre, cinéma, danse et arts martiaux. 8 9
DOS AU MUR CAMILLE REGNEAULT « KAMI » & JULIEN SAINT MAXIMIN « BEE D » Sam. 15 janvier 18 h 30 Salle Aéroplane Dim. 16 janvier 15 h Durée 55 min Dès 8 ans Tarif C Camille Regneault Le titre de ce duo est à prendre au pied de la lettre. et Julien Saint Maximin Pour explorer l’éventail des relations humaines, les À la tête de la compagnie Yeah deux breakeurs de la compagnie Yeah Yellow ont fait Yellow depuis 2012, Camille du mur l’élément central de leur création. Symbole de Regneault « Kami », ancienne division mais aussi puissant moteur du désir, le bloc gymnaste de haut niveau, et monolithique posé sur le plateau suscite automatique- Julien Saint Maximin « Bee D », tous les deux autodidactes en ment l’envie de contourner l’obstacle. Pour découvrir danse, mutualisent des expé- ce qui se passe de l’autre côté, pour entrer en relation riences artistiques fortes dans avec l’autre, pour dialoguer. Même si l’expression « dos le circuit des battles, mais éga- au mur » appartient originellement au vocabulaire de lement comme interprètes. La l’escrime, art de l’esquive, pas question ici de reculer ni première au sein de la compa- de s’abstenir. gnie Dernière Minute de Pierre Rigal avec lequel elle a long- Puisant dans leur virtuosité technique et leur imagi- temps collaboré ; le second, nation chorégraphique, Camille Regneault « Kami » et auprès de Régis Obadia, Pierre Julien Saint Maximin « Bee D » inventent mille et une Rigal, Lionel Hoche... Ils sont ex- façons, par-dessus, par-dessous, au travers, de faire le perts breakdance et ont été ré- mur. compensés par différents titres internationaux. Chorégraphie et interprétation Camille Regneault dite « Kami » et Julien Saint Maximin dit « Bee D » Composition musicale Julien Lepreux Création lumières Frédéric Stoll Construction décor Jipanco © Dan Aucante 10 11
SIGUIFIN CRÉAT I ON AMALA DIANOR Samedi 15 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar Dimanche 16 janvier 17 h Durée 1 h Dès 8 ans Tarif A Amala Dianor Siguifin, « être magique » en bambara, est une promesse Après un parcours de danseur placée sous le signe de l’Afrique. La nouvelle création hip hop, Amala Dianor intègre d’Amala Dianor rassemble une constellation de talents en 2000 le cursus de formation pour célébrer la vitalité d’une danse à l’image du bouil- de l’Ecole supérieure de Danse lonnement artistique qui anime le continent africain. contemporaine du Centre na- tional de danse contemporaine Amala Dianor fait partie des chorégraphes qui d’Angers. Il travaille par la suite comptent. Artiste associé notamment au Centquatre comme interprète pour des cho- puis au Théâtre de la Ville et désormais à la Maison de régraphes aux univers très dif- la Danse de Lyon, il développe une écriture chorégra- férents (hip hop, néo-classique, phique à la croisée des styles et des cultures. Nourri de contemporain et afro-contem- porain). En 2012, il crée sa com- ses origines, il a à cœur de traduire la richesse des iden- pagnie ; il hybride les formes et tités culturelles et esthétiques entre Europe et Afrique. déploie une poétique de l’alté- Siguifin est né de ce désir de travailler à plusieurs rité. Depuis la création de son « voix » avec les chorégraphes Alioune Diagne au solo Man Rec en 2014, il travaille avec la complicité du composi- Sénégal, Ladji Koné au Burkina Faso, Naomi Fall au Mali teur électro-soul Awir Leon. En et neuf jeunes danseurs et danseuses. 2019, il signe sa première grande Confrontant les styles, les techniques et les personnali- forme pour neuf danseurs aux- tés, leur travail donne naissance à une œuvre collective quels il transmet sa gestuelle qui fera voyager ! métissée, intitulée The Falling Stardust. Mise en scène et chorégraphie Salif Zongo Amala Dianor et Adama Mariko Chorégraphie Alioune Diagne, Musique originale Naomi Fall et Souleymane Awir Léon Ladji Koné Création lumières Avec Abdoul Kader Simporé Nicolas Tallec aka Dainss, Daniel Koala aka Costumes Tchapratt, Rama Koné, Roger Laurence Chalou Sarr, Alicia Sebia Gomis, Jules Djihounouck, Adiara Traoré, © Anne Volery 12 13
INEFFABLE JANN GALLOIS Mar. 18 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar Durée 1 h Dès 10 ans Tarif A Jann Gallois Invitée régulière de Suresnes cités danse depuis plus En 2012, après un parcours d’in- de 10 ans, Jann Gallois puise dans le vaste monde des terprète, Jann Gallois se lance musiques sacrées pour son nouveau solo d’une grande dans l’écriture chorégraphique, spiritualité. fonde la Cie BurnOut et crée P=mg. Elle confirme sa signa- Si l’ineffable traverse les religions et la philosophie, de ture artistique en échappant aux Plotin à Jankélévitch, la danse et la musique peuvent- conventions de sa famille hip elle « rendre manifeste notre essence immortelle, qui hop. Elle crée Diagnostic F20.9 ne peut se décrire par les mots » ? Telle est l’intention en 2015 à Suresnes cités danse. de Jann Gallois, l’une des chorégraphes les plus mar- L’année suivante, elle crée en- suite le duo Compact (création quantes de la scène contemporaine. Tout en déve- Suresnes cités danse) puis le trio loppant une gestuelle originale autour de différentes Carte Blanche et signe sa pre- musiques liturgiques, la chorégraphe nous montre qu’il mière pièce de groupe en 2017 est aussi possible de déceler ce rapport au sacré dans avec Quintette. En 2018, suite à des registres surprenants tel que le Wadaiko (percus- une commande de la Triennale sions japonaises traditionnelles qu’elle joue elle-même de Yokohama et de la Biennale en live) ou l’électro. de la Danse de Lyon elle crée Reverse au Japon, puis Samsara Au-delà de la quête intérieure, son solo constitue pour en 2019, une création produite le spectateur une expérience aussi intense que spiri- par Chaillot – Théâtre national tuelle. de la Danse. Chorégraphie, Regard complice scénographie, costume et Frédéric Le Van interprétation Jann Gallois Musiques Jann Ingénieur son Gallois, Nu, Taufiq Julien David dit Léo Qureshi, Alexander Lumières Cyril Mulon Sheremetiev, Arvo Pärt, Ludwig van Réalisation scénographie Beethoven, Yom, Nicolas Picot, Cédric Bach Philippe Hersant © Dan Aucante 14 15
IN BETWEEN + KHÁOS © Julie Cherki Vendredi 21 janvier 20 h 30 Salle Aéroplane Dimanche 23 janvier 15 h Durée 1 h 30 Dès 8 ans Tarif B Sarah Adjou Sarah Adjou se forme en partici- KHÁOS pant aux workshops de compa- gnies comme Batsheva et L.E.V SARAH ADJOU (Israël), New Dialect (États- Cette création de la jeune chorégraphe Sarah Adjou Ingrid Estarque Formée aux danses hip hop et IN BETWEEN CRÉATION Unis), Ultima Vez et Peeping Tom (Belgique), Akram Khan mêle à l’énergie du hip hop une ligne narrative qui interroge les origines et notre nature humaine. contemporaine, Ingrid Estarque se dirige également vers le INGRID ESTARQUE (Angleterre) et compagnie du Hanneton (France). En 2015, elle La compagnie Yasaman, créée en 2018 par Sarah théâtre, la Magie Nouvelle et Quand l’énergie du krump rencontre la transe des der- est danseuse principale dans Adjou a beau être récente, elle a déjà été adoubée les arts visuels, qui lui offrent L’Antigonie d’Aline Derderian par Mourad Merzouki, « immédiatement séduit par le viches tourneurs, le résultat est tout simplement… ver- d’autres clés pour approfondir (compagnie Consensus), pré- travail de cette jeune chorégraphe qui mêle avec habi- tigineux ! sentée à Londres et à Erevan. sa pratique artistique et créa- leté la danse hip hop et contemporaine ». Dans Kháos, tive. Elle collabore avec des cho- Ingrid Estarque explore la cyclicité de la nature et, au Elle est chorégraphe et dan- seuse pour des court-métrages œuvre lauréate du concours Sobanova 2019, la jeune régraphes aux univers très diffé- cœur du « tourbillon de la vie », les frontières entre rents tels DeLaVallet Bidiefono dont Tights d’Alice Boucherie. artiste trace la quête identitaire de cinq individus qui se réel et illusion. Sa chorégraphie organique emprunte (compagnie Baninga), David Sarah Adjou commence son cherchent pour trouver leur propre nature. aux tournoiements virtuoses de la danse soufie, voie Douard, Georges Momboye, travail de chorégraphe en 2016 d’accès privilégiée à l’ivresse mystique, comme aux Si la pièce fait cohabiter différents styles de danses D’kabal (compagnie Riposte), avec son solo Introspection suivi fulgurances gestuelles des krumpeurs. Dans un savant de deux trios, Genèse d’Eve et et de musiques, si elle décortique le langage corporel David Lescot (compagnie Kaïros), ou l’Opéra national de déséquilibre, la danseuse se tient juste in between. Exhibition. Elle crée la compa- du quotidien, elle est aussi intense que le feu, cette Paris et la compagnie 14:20, On se laisse entraîner à sa suite, au son de mantras gnie Yasaman en 2018. matière organique en constante mutation, à l’instar du pionnière de la magie-nouvelle, indiens mixés à la musique contemporaine. Viscéral et chaos précédant l’origine du monde. avec Raphaël Navaro, Clément magique. Xuân-Lan Bui Khac Deballieule et Valentine Pratiquant la danse classique Chorégraphie Conception musicale Losseau. Outre son parcours et le piano, Xuân-Lan Bui Khac Sarah Adjou Grégoire Durrande, Simon dans l’univers chorégraphique, Chorégraphie Création lumières Erika oriente ses études vers les lettres Dramaturgie Drouhin, Lina Pamart, Ingrid Estarque est une artiste et interprétation Sauerbronn, Elsa Revol et la théorie des arts. En 2014, Xuân-Lan Bui Khac Emmanuel Leclerc visuelle qui développe des Ingrid Estarque Dispositif scénique elle intègre l’École Normale projets ciné-chorégraphique, Assistante chorégraphe Benjamin Lebreton Supérieure de Paris et obtient Avec Sarah Adjou, des installations et des projets Fanny Rouyé un master de philosophie suite Sébastien Campagne, d’expositions. à un mémoire de recherche sur Kevin Franc, Gaël Dramaturgie Valentine l’expérience du sublime dans Grzeskowiak, Aurore Losseau l’écoute de la musique contem- Mettray poraine. Sa collaboration avec Sarah Adjou débute en 2017 au cours de travaux de recherche sur le mouvement. Elle intègre la compagnie Yasaman en 2018 en tant que dramaturge. En 2019, elle commence une thèse © Stéphane Réthoré en esthétique sur la danse et l’art abstrait. Son corpus porte sur les travaux de Yasaman, de la Dresden-Frankfurt Dance 16 Company et la technique Gaga. 17
MOLO(KHEYA) RAFAEL SMADJA CRÉAT I ON Vendredi 28 janvier 20 h 30 Salle Aéroplane Dimanche 30 janvier 15 h Durée 50 min Dès 10 ans Tarif B Rafael Smadja Dans le sillage d’elGed(j)i, présenté à Suresnes en Depuis 2013, directeur de la 2019, Rafael Smadja continue de creuser les thèmes compagnie Tenseï – terme japo- de l’héritage et de la transmission à travers un rituel nais désignant un rapport inné culinaire égyptien. à la nature –, Rafaël Smadja a façonné sa technique et son Qui a voyagé en Égypte connaît sans doute la molo style hip hop en autodidacte kheya, cette soupe épicée traditionnelle du pays. L’art avant de découvrir les danses culinaire étant en soi une chorégraphie, Rafael Smadja traditionnelles indiennes, le le place au centre de son spectacle, deuxième volet de contemporain… Il a collaboré la vie d’une famille de la diaspora égyptienne arrivée en avec Lene Boel, Yann Marussich, Olé Khamchanla et chorégra- France dans les années cinquante. Tantôt écrite, tan- phié quatre spectacles. Il anime tôt improvisée, sa danse est basée sur la répétition et également des ateliers pour des la déclinaison, constituant une partition d’autant plus scolaires et des amateurs. hypnotique qu’elle est directement liée aux musiques en live de son complice Alexandre C astaing. Une œuvre poétique qui se fait le relais des anciens et porte la même générosité qu’une bonne soupe mijotée avec amour. Chorégraphie Dramaturgie et interprétation Clémence Richier Rafael Smadja Scénographie Musique originale live Studio KI Alexandre Castaing Regard sur Création lumière le mouvement Stéphane Avenas Cédric Gagneur Création costumes Mélie Gauthier © Julie Cherki 18 19
LES YEUX FERMÉS… CRÉAT I ON MICKAËL LE MER Samedi 22 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar Dimanche 23 janvier 17 h Durée 1 h Dès 8 ans Tarif A Mickaël Le Mer Le chorégraphe Mickaël Le Mer s’inspire du grand Au sein de la compagnie S’Poart artiste Pierre Soulages pour imaginer une quête poé- (prononcez espoir) depuis tique, dansée et lumineuse. 1996, Mickaël Le Mer progresse entre hip hop et contempo- C’est en découvrant un documentaire sur Pierre rain. Depuis In Vivo (2007), il Soulages que Mickaël Le Mer a eu un choc esthé- exprime une grande humanité tique. Dans la façon dont ce peintre travaille la cou- et un esprit mathématique. Ses leur noire, dans sa manière d’en faire jaillir la lumière, le pièces dessinent des espaces en chorégraphe a vu de l’espoir. Ainsi est né son nouveau constante mutation, explorent spectacle. Huit artistes, quatre danseuses et quatre le mouvement, jouent avec les danseurs, partent de l’obscurité pour aller chercher la lignes et avec le rythme et va- lorisent le « savoir-danser » et le lumière. « savoir-être » de ses interprètes. Peu à peu, la lumière prend possession du plateau, Il a reçu le second prix du jury au les corps se dévoilent, les vibrations et les reflets concours de danse contempo- interagissent avec les mouvements, jusqu’à l’apo- raine Re-Connaissance en 2009. théose finale où la lumière inonde le plateau et la salle, dans une célébration de la vie, de la joie et dans une communion avec le public. Chorégraphie Scénographie Mickaël Le Mer Guillaume Cousin Avec Dylan Gangnant, Bande originale Rémi Autechaud, David Charier Elie Tremblay, Teddy Création lumière Verardo, Fanny Nicolas Tallec Bouddavong, Agnès Création costumes Sales Martin, Audrey Elodie Gaillard Lambert, Jeanne Azoulay Regard extérieur Laurent Brethome Assistante chorégraphe Lise Dusuel © Thomas Badreau 20 21
SYMFONIA PIESNI ZALOSNYCH KADER ATTOU Mardi 25 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar Durée 1 h Dès 10 ans Tarif A Kader Attou Portée par dix danseurs et la musique poignante de Avant tout humaine, l’aventure Górecki, la chorégraphie de Kader Attou frappe par sa de la compagnie Accrorap de puissance émotionnelle et sa soif de vivre. Kader Attou a marqué la scène En 1994, Kader Attou entend la Troisième Symphonie hip hop de ses spectacles, Anokha (2000), Pourquoi pas de Górecki. Cette œuvre, rendue célèbre dans le (2002), Petites histoires.com monde entier par l’enregistrement de la soprano Dan (2008), témoins d’une grande Upshaw, le bouleverse par sa puissance et sa beauté. ouverture artistique. En 2008, De ce choc esthétique, il crée en 2010 un spectacle Kader Attou est nommé direc- basé sur l’intégralité de la p artition où il réhabilite le teur du Centre chorégraphique désir du compositeur de la considérer comme un hom- national de La Rochelle, de- venant ainsi le premier choré- mage à la mère, à la femme, à celle qui porte en elle graphe hip hop à la tête d’une l’origine de la vie. Dix ans plus tard, ses cheminements telle institution. En 2013, il re- d’homme et d’artiste le conduisent à revisiter sa propre vient aux sources du hip hop chorégraphie. avec The Roots. Puis, en 2014, il crée Un break à Mozart et Opus Au dépouillement de la musique fait écho une ges- 14. En 2017, à travers Allegria, tuelle pure, au fil ténu des mélodies répond une danse il raconte avec légèreté la gra- qui dessine des cycles de vie, élevant les corps vers la vité du monde. En 2020, il re- lumière et l’espoir. prend sa pièce Symfonia Piesni Zalosnych du compositeur po- lonais Henryk Górecki. Chorégraphie Musique Henryk Kader Attou Mikołaj Górecki Avec Aïda Boudrigua, Symphonie n°3 pour Amine Boussa, Capucine soprane et orchestre, Goust, Erwan Godard, opus 36 Éditions Salem Mouhajir, Ioulia Chester / Éditions © Damien Bourletsis Plotnikova, Sébastien Mario Bois-Paris Vela Lopez, Nicolas Lumières Majou, Vaishali Trivedi, Françoise Michel Majid Yahyaoui Costumes Nadia Genez 22 23
ONE SHOT OUSMANE SY Samedi 29 janvier 20 h 30 Salle Jean Vilar Dimanche 30 janvier 17 h Durée 1 h Dès 6 ans Tarif A Ousmane Sy « On n’aura jamais eu autant besoin de danser ! » De Ousmane Sy s'est attaché à tra- ce cri du cœur Ousmane Sy dit « Baba » avait fait le duire en danse sa fascination manifeste de One Shot. pour le mouvement concerté d'une équipe de football. Un One Shot est une création 100 % féminine. Des « femmes pied dans le club, l'autre dans le puissantes » se partagent la scène, affirmant haut et battle : c'est entre ces espaces fort leur singularité créative et leur gestuelle originale d'expression que « Babson » re- nourries d’influences multiples, sur un mix musical vendiquait son appartenance à de house dance et d’afrobeat. Au « corps de ballet » la house jusqu'à en devenir un constitué des danseuses de la compagnie P aradox-Sal, des ambassadeurs majeurs en France. C’est sur le plateau Jean s’ajoutent des guests dont la danseuse flamenco Vilar que le hip hopeur a fait, Marina de Remedios, la spécialiste du popping Cintia en 1999, ses premiers pas pro- Golitin et Linda Hayford, membre du collectif FAIR-E à fessionnels, dans l’inoubliable la tête du Centre chorégraphique national de Rennes Macadam, Macadam de Blanca et de Bretagne. Li. En 2001, il avait décroché le titre de Battle of the Year avec Le chorégraphe plaçait sa création sous le signe du Wanted Posse et porté ainsi la besoin vital, irrépressible et heureux de danser. Baba french touch au sommet de la s’est éteint brusquement en décembre 2020. C’est scène internationale. Ousmane donc en hommage au chorégraphe talentueux et Sy nous a quitté subitement en généreux qu’est donné ce spectacle. décembre 2020. Entre figures d’ensemble et solos expressifs, One Shot s’épanouit dans le plaisir de la confrontation des styles. Chorégraphie Ousmane Sy Son et arrangements Avec Allauné Blegbo, Nadia Adrien Kanter Gabrieli Kalati, Cintia Golitin, Costumes Linda Hayford, Odile Lacides, Laure Maheo Cynthia Lacordelle, Anaïs Regard complice Mpanda, Marina de Remedios Kenny Cammarota Musique live Sam One DJ Création lumières © Thimothée Lejolivet Xavier Lescat 24 25
RENCONTRES HIP HOP Mardi 1er février 20 h 30 Salle Jean Vilar Durée 1 h 30 Dès 8 ans © Dan Aucante Tarif A Farid Berki Cette figure pionnière de la LOCKING FOR Salim Mzé Hamadi Moissi dit « Seush » MASSIWA danse hip hop depuis le début des années 80 affirme depuis BEETHOVEN 3.0 Figure de la scène chorégra- phique hip hop en Afrique, Salim SALIM MZÉ HAMADI MOISSI toujours la richesse de l’in- ventivité hip hop au regard de FARID BERKI Mzé Hamadi Moissi (alias Seush) Salim Mzé Hamadi Moissi dit « Seush » fait de son lieu est un danseur autodidacte qui de naissance et de vie, les Comores, petit archipel vol- nombreuses autres techniques Depuis toujours, Farid Berki est fasciné par la confron- a d’abord appris la danse dans canique de l’Océan Indien, le sujet de sa création. et pratiques. Cet autodidacte, tation des styles. C’est dans le film Orange Mécanique la rue. Il s’est ensuite profession- amateur d’arts martiaux, s’est nalisé entre autres à l’École des À travers Massiwa, il interroge ce qui fait l’attachement de Stanley Kubrick qu’il avait découvert la force cos- formé au classique, au contem- Sables de Germaine Acogny, à son pays de culture matrilinéaire et à ses influences porain, aux claquettes et à la mique de l’Ode à la joie de Beethoven, devenue hymne à Dakar. Il a été interprète du arabes, africaines et indiennes. En quatre tableaux, il danse africaine sans jamais de l’Union Européenne. chorégraphe gabonais Arnaud parcourt les singularités gestuelles et culturelles qui perdre de vue les fondamen- S’emparant à son tour de l’œuvre du compositeur Ndoumba ainsi que du fran- font la force de la danse des Comores : le wadaha, taux hip hop. Depuis la créa- çais Anthony Egéa. Il est à la dans Locking for Beethoven, il télescope les univers danse traditionnelle des femmes, l’afro-danse qui tion en 1994 de sa compagnie tête de la compagnie Tché-Za Melting Spot, il a créé plus artistiques. Côté musique, le son électro de Malik Berki devient chaque jour plus urbaine et l’énergie du hip et soutient le développement d’une trentaine de spectacles ; dialogue avec les instruments du Quatuor NovA. Ils de l’art chorégraphique aux hop, sa rigueur et sa toute puissance. en avril 2019, au cours d’une ré- interprètent en live les transcriptions et arrangements Comores notamment avec le Mêlant aux rythmes afro des musiques traditionnelles, sidence en Nouvelle Calédonie, composés à partir de l’œuvre de Beethoven. festival biannuel Ntso Uziné, il créé avec des danseurs kanak Salim Mzé Hamadi Moissi met en scène sa vie, comme à Moroni. En mai 2021, Salim a En contrepoint de la partition, la danse tellurique et un défi. Roméo et Juliette sur la musique créé la première École de danse de Prokofiev et ainsi qu’une explosive mêle elle aussi les influences, du hip hop au aux Comores, Tcheza School, un reprise en trio de sa pièce Sur contemporain jusqu’aux acrobaties circassiennes. lieu dédié à la danse. Chorégraphie Salim Mzé Lumières le feel (accueilli en 2002 au Hamadi Moissi Guillaume Bonneau Festival). Chorégraphie Farid Berki Avec Ahmed Abel-Kassim, Avec les danseurs Moustapha Bellal, Jean Boog, Fakri Fahardine, Toaha Hadji Alice Bounmy, Alice Catanzaro, Camille Dewaele Soilihy, Mzembaba Kamal, et Laurent Kong a Siou La circassienne Abdou Mohamed, et danseuse Clara Serayet Ben Ahamada Mohamed La voix de Philippe Leuridan et Mohamed Oirdine sur des textes de Victor Hugo Les musiciens Arnaud Chataigner 1er violon, Camille Garin violon, Didier Lacombe alto, Andreï Jourdane violoncelle, Malik Berki © Dan Aucante Scratch/machines Création lumière Annie Leuridan Citations d’extraits de l’œuvre de Beethoven et compositions originales Malik Berki 26 et Antoine Hervé 27
M + WE ARE MONCHICHI Vendredi 4 février 20 h 30 Salle Aéroplane Dimanche 6 février 15 h Durée 1 h 15 Dès 8 ans © Fred Fouché Tarif B Nora Granovsky Suite à sa formation de comé- M CRÉATION Wang Ramirez Sous la direction de Honji Wang WE ARE MONCHICHI dienne de l’École du Passage sous la direction de Niels NORA GRANOVSKY et Sébastien Ramirez, choré- graphes de renommée inter- WANG RAMIREZ Arestrup, elle se consacre à la Dans M, Nora Granovsky explore le lien entre la parole nationale, la Compagnie Wang Shihya Peng et Marco di Nardo interprètent avec au- mise en scène et assiste Jean- et le corps avec un danseur de hip hop. Ramirez produit des pièces de tant d’humour que de charme ce pas de deux qui ques- Claude Penchenat au Théâtre danse-théâtre mêlant des genres Décrypter le langage du corps à travers le vocabulaire tionne l’altérité et l’identité culturelle. du Campagnol sur Les enfants aussi éclectiques que le hip gâtés. Parallèlement, elle ob- de la danse hip hop, faire naître les mots dans la bouche hop, le ballet, la danse contem- Entre une Taïwanaise qui vit à Paris et un Napolitain tient une maîtrise d’Études du danseur à partir d’un texte matériau écrit au plateau poraine et les arts martiaux. qui vit à Berlin, de quoi parle-t-on ? De pasta ou de Théâtrales sous la direction de et la présence d’un musicien sur scène pour l’accom- Le langage chorégraphique nouilles chinoises ? Et dans quelle langue ? Shihya Georges Banu. Après plusieurs unique de la compagnie – avec des pagner, voilà ce que propose la metteur en scène Nora Peng et Marco di Nardo s’expriment avant tout mises en scène en Belgique, moyens d’expression s’appuyant elle travaille durant quatre ans Granovsky. Ainsi, à trois, ils tentent de saisir l’insaisis- avec leur langue commune, la danse, qui dans cette sur la virtuosité technique, la au CDN de Béthune. Son intérêt sable à travers des situations simples de la vie dans poésie et l’humour – a été récom pièce re-chorégraphiée pour eux par Honji Wang et croissant pour les formes mu- lesquelles le langage et le corps s’expriment, parfois pensé par de nombreux prix. Sébastien Ramirez, entrelace hip hop virtuose, danse sicales la conduit vers l’Opéra. de manière dissociée souvent ensemble comme une Wang Ramirez collabore régu- contemporaine, acrobaties… Et même des dialogues fugue dont les lignes m usicales seraient remplacées lièrement avec des artistes de espiègles signés Fabrice Melquiot qui se nourrissent Alvin Kaje par le mouvement et la parole. renom issus de la danse, des arts de leur véritable histoire. S’amusant des stéréotypes, Alvin est une personne sin- plastiques, du cinéma et de la Ici, le danseur ne se cantonne pas à son corps, tout déjouant les clichés, ce spectacle qui tire son nom du gulière qui se conjugue sous musique tels que Madonna, Nitin comme les mots ont besoin de son corps pour s’incar- Sawhney, Akram Khan, Rocio célèbre singe en peluche Kiki est un bel hommage à la p lusieurs alias. On l’appelle Al20 quand il s’agit de déli- ner. Il tente de saisir ce qui, des mots ou du langage, Molina, la danseuse étoile du rencontre et au partage. vrer son flow au sein de son nous échappe, traduisant notre part intime et nos New York City Ballet Sara Meams, groupe de rap : Feini X Crew. Constance Guisset, Os Gêmeos, Direction artistique, Scénographie Ida Ravn fragilités. Il répond au nom de Mister Andy Serkis, Hussein Chalayan, conception, chorégraphie Costumes Honji Wang Alv’ lorsqu’il laisse aller sa entre autres. Honji Wang et Sébastien Musiques additionnelles voix sur les mélodies de son Conception et mise en Ramirez Bachar Mar-Khalifé / projet Sweet Soul. Chanteur- scène Nora Granovsky Avec Shihya Peng Balcoon, Carlos Gardel, rappeur-beatmaker / auteur- Avec un danseur et Marco Di Nardo Alva Noto, Nick Cave compositeur-i nterprète, sa (distribution en cours) Adaptation des textes & Warren Ellis particularité se trouve dans sa Beat maker, compositeur et direction d’acteurs Arrangements polyvalence. Aussi à l'aise à la interprète Alvin Kaje Fabrice Melquiot Fabien Biron Marvin Gaye qu’à la Notorious Big. Amoureux du groove. Dramaturgie sur la création Enregistrement des voix originale Vincent Rafis et arrangements sonores Composition Clément Aubry Ilia Koutchoukov Régie son et lumière alias Everydayz /+∞ Guillaume Giraudo Création lumière 28 Cyril Mulon 29
ASPHALTE ÉPISODE 2 CRÉAT I ON PIERRE RIGAL Samedi 5 février 20 h 30 Salle Jean Vilar Dimanche 6 février 17 h Durée 1 h Dès 6 ans Tarif A Pierre Rigal Pierre Rigal crée à Suresnes le deuxième épisode de Pierre Rigal commence la son road-movie chorégraphique hip hop, avec tou- danse à l’âge de 23 ans, après jours autant d’énergie et d’humour. des études d’économie ma- thématique puis de cinéma En 2009, Pierre Rigal électrisait Suresnes cités danse et une pratique intensive de avec Asphalte, avant de connaître un succès interna- l’athlétisme. En 2002, il devient tional. Un univers très graphique, des jeux d’optique, interprète pour le chorégraphe une bande-son survoltée : telles étaient quelques-uns Gilles Jobin, avec qui il travaille des ingrédients de ce spectacle culte, où cinq dan- pendant 3 ans. En 2003, il crée seurs hip hop nous happaient dans leur jungle urbaine. et interprète son premier solo Érection avec la complicité Onze ans plus tard, les revoilà avec de nouvelles vies, du metteur en scène Aurélien comme dans un jeu vidéo. Comment vont évoluer les Bory, avec lequel il partage de personnages dans ce monde d’après qui a connu la nombreuses collaborations crise sanitaire ? Pour Pierre Rigal, si Asphalte épisode artistiques. Outre ses propres 2 revisite la pièce originelle, elle « remet aussi en pers- solos (Érection, Press, Mobile, pective les corps et les mouvements qui auront traver- Suites absentes), il crée diffé- sé ces temps insoupçonnés et irréels ». On ne doute rentes pièces avec des danseurs contemporains (Théâtre des pas que, quelles que soient les réponses, son inven- opérations), classiques (Salut, tivité s’invitera encore dans cette nouvelle aventure Extra Time), des danseurs hip chorégraphique. hop (Asphalte, Standards, Paradis Lapsus, Scandale), des acrobates (Arrêts de jeu, Une pièce de Pierre Rigal Collaboration artistique Bataille), des musiciens (Micro). Avec Tony Ndoumba, et costumes Mélanie Pour Même, puis Merveille, spec- Konstantinos Papamethodiou, Chartreux tacles mêlant théâtre, danse et Wali Pétrus, Jérémie Polin, Constructeur décor musique, il fait appel à des in- Christopher Rouyard, Frédéric Stoll terprètes aux multiples talents, Mayvis William Lumières Frédéric et notamment à des chanteurs Conception, chorégraphie Stoll, Guillaume Redon lyriques. et lumières Pierre Rigal Musique originale Julien Lepreux © Dan Aucante 30 31
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