Actualités Prép'art Paris Mars/Avril/Mai/Juin 2018
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Actualités Prép’art Paris Mars/Avril/Mai/Juin 2018 Nouvelles expositions : Tintoret : La naissance d’un génie Au Musée du Luxembourg jusqu’au 1 juillet 2018 A l’occasion du 500e anniversaire de la naissance du Tintoret, le Musée du Luxembourg célèbre l’un des plus fascinants peintres de la Renaissance vénitienne. L’exposition se concentre sur les quinze premières années de sa carrière, période décisive et déterminante pour comprendre comment il se construit. Elle propose ainsi de suivre les débuts d’un jeune homme ambitieux, pétri de tradition vénitienne mais ouvert aux multiples nouveautés venues du reste de l’Italie, décidé à renouveler la peinture dans une Venise cosmopolite. Peinture religieuse ou profane, décor de plafond ou petit tableau rapidement exécuté, portrait de personnalité en vue ou d’ami proche, dessin ou esquisse… les œuvres rassemblées rendent compte de la diversité du travail de Tintoret et de sa volonté de frapper l’œil et l’esprit par son audace. Signalons la publication d’un essai sur ce peintre écrit par Lionel Dax : « Liberté de Tintoret » Diffusé dans la librairie du musée du Luxembourg et à la librairie Tchann à Paris Raoul Hausmann : un regard en mouvement Au Jeu de Paume jusqu’au 20 mai 2018 L’œuvre photographique de Raoul Hausmann est restée longtemps méconnue et sous-estimée. De cet artiste-clé du XXe siècle, la postérité a d’abord retenu le rôle majeur au sein de Dada Berlin, les assemblages, les collages, les photomontages, les poèmes optophonétiques, quand les vicissitudes de l’Histoire ont effacé cette autre facette, à tous égards prééminente, de son rayonnement. À partir de 1927, Hausmann devient pourtant un photographe prolifique. Cette pratique nouvelle pour lui, immédiatement absorbante, devient la clé de voûte d’une pensée globale foisonnante qui culmine jusqu’à son départ forcé d’Ibiza en 1936. Au cours de cette intense décennie, il aura beaucoup réfléchi à la photographie et développé une pratique profondément singulière du médium, à la fois documentaire et lyrique, indissociable d’une manière de vivre et de penser.
Susan Meiselas : Méditations Au Jeu de Paume jusqu’au 20 mai 2018 Cette rétrospective consacrée à la photographe américaine Susan Meiselas (1948, Baltimore) réunit une sélection d’œuvres des années 1970 à nos jours. Membre de Magnum Photos depuis 1976, Susan Meiselas questionne la pratique documentaire. Elle s’est fait connaître par ses images sur les zones de conflit en Amérique centrale dans les années 1970 et 1980, notamment grâce à la force de ses photographies couleur. Couvrant de nombreux sujets et pays, de la guerre aux questions des droits de l’homme, de l’identité culturelle à l’industrie du sexe, elle utilise la photographie, le film, la vidéo et parfois des matériaux d’archives dans une volonté constante de construire des récits auxquels elle associe ses sujets en tant qu’acteurs. Chagall, Lissitzky, Malevitch. L’avant-garde russe à Vitebsk (1918-22) Au Centre Pompidou du 28 mars jusqu’au 16 juillet 2018 L’exposition que consacre le Centre Pompidou à l’avant-garde russe, de 1918 à 1922, prend pour cœur l’œuvre de trois de ses figures emblématiques : Marc Chagall, El Lissitzky, Kasimir Malévitch. Elle présente aussi les travaux d’enseignants et d’étudiants de l’école de Vitebsk, créée en 1918 par Chagall : Vera Ermolaeva, Nicolaï Souietine, Ilia Tchachnik, ou encore Lazar Khidekel et David Yakerson. À travers un ensemble inédit de deux cent cinquante œuvres et documents, cette manifestation éclaire pour la première fois les années post-révolutionnaires où, loin des métropoles russes, l’histoire de l’art s’écrit à Vitebsk.
Broomberg & Chanarin. Divine violence Au Centre Pompidou jusqu’au 21 mai 2018 Dans sa Galerie de photographies, le Centre Pompidou présente pour la première fois une pièce monumentale et majeure des artistes Adam Broomberg et Oliver Chanarin, Divine Violence, récemment entrée dans les collections. Cette installation, composée de cinquante-sept cadres correspondant chacun à un chapitre de la Bible met en relation la violence manifeste exprimée dans le Livre avec celle des images du monde aujourd’hui. Pour cette série, les deux artistes s’inspirent de l’exemplaire personnel de Bertold Brecht et reprennent la Bible du roi Jacques (1611) qu’ils illustrent chapitre par chapitre, sans explication ni commentaire, à l’aide d’impressions de photographies issues de l’Archive of Modern Conflict. Sur chaque page de texte le duo souligne en rouge un passage en correspondance avec l’image choisie et confronte le texte saint aux photographies anonymes et mettent ainsi en évidence les icônes et les stéréotypes visuels de la violence. David Goldblatt Au Centre Pompidou jusqu’au 13 mai 2018 Le Centre Pompidou consacre pour la toute première fois une rétrospective à l’œuvre de David Goldblatt, figure clé de la scène photographique sud-africaine et artiste phare du documentaire engagé. À travers ses photographies, Goldblatt raconte l’histoire de son pays natal, sa géographie et ses habitants. L’artiste entretient dans son œuvre une tension singulière entre les sujets, le territoire, le politique et la représentation. L’exposition retrace son parcours à travers un choix de séries majeures et dévoile aussi des ensembles plus méconnus, comme ses premières photographies prises dans les townships de Johannesbourg. La série On the Mines, devenue aujourd’hui une œuvre emblématique de l’histoire de la photographie documentaire, est présentée avec des tirages de travail. L’exposition montre enfin une partie de la série Particulars appartenant à la collection du Centre Pompidou, ou encore le travail plus récent de l’artiste à travers la série Intersections. Toutes ces séries reviennent avec acuité sur la complexité des relations sociales sous l’apartheid.
Sheila Hicks. Lignes de vie Au Centre Pompidou jusqu’au 30 avril 2018 Depuis la fin des années 1950, Sheila Hicks produit une œuvre inclassable : nouer, envelopper, plier, tordre, empiler, la laine, le lin ou le coton, voilà quelques-uns des gestes et les matières avec lesquels elle remet en cause les catégories artistiques et leurs hiérarchies convenues. Élève de Josef Albers à Yale, Sheila Hicks est l’héritière tout à la fois d’un esprit moderniste pour lequel les distinctions entre Bel Art, design et décoration ne sont plus essentielles et de pratiques textiles inspirées de l’Amérique précolombienne. Si Sheila Hicks a choisi le textile, c’est que, du vêtement au support de la noble peinture, en passant par le mobilier et la décoration, il est l’un des matériaux que la vie, au gré d’expériences fort diverses, met constamment sur notre chemin. Il permet aussi aux œuvres de rester vivantes, de prendre des formes différentes à chaque présentation. Ductile, tactile, le travail de Sheila Hicks occupe une place singulière dans l’art de notre temps. Il marie formes typiques du modernisme et traditions non occidentales, jeu des couleurs et désir de garder les œuvres ouvertes, susceptibles de nouvelles actualisations à chaque présentation. L’exposition « Lignes de vie » rassemble au Centre Pompidou des pièces qui parcourent l’ensemble de la carrière de l’artiste : une grande installation vibrante et vivante, pleine de couleurs et de formes, ouverte sur la ville grâce aux baies vitrées de la galerie d’exposition donnant, de plain-pied, sur la rue. Vincent Meessen Au Centre Pompidou du 28 mars jusqu’au 28 mai 2018 Depuis une quinzaine d’années, Vincent Meessen (Baltimore, États-Unis, 1971) développe des travaux au carrefour des champs de l’art et de la recherche. En remettant en intrigue des signes, des images et des récits occultés, ses travaux proposent une actualisation à la fois poétique et polémique de l’histoire et ce à travers divers médias tels que l’image en mouvement, l’image imprimée ou encore le son. Le document d’archive est toujours remis à l’épreuve du présent, le plus souvent dans son contexte géographique d’origine.
Camille Corot : Le peintre et ses modèles Au Musée Marmottan jusqu’au 8 juillet 2018 Aujourd’hui universellement célèbre pour ses paysages, Camille Corot fut aussi un immense peintre de figures ; Degas l’estimait d’ailleurs tout particulièrement en ce domaine, soulignant sa modernité. Portraits d’intimes et nus étranges, paysannes romaines et moines absorbés dans la lecture, enfants et modèles d’ateliers, femmes à la mode et hommes en armures, Corot aborda tous les genres avec succès, des toutes petites effigies de ses intimes à ses monumentales figures de fantaisie, dont la Femme à la perle du Louvre est la plus célèbre. Contemporain aussi bien d’Ingres auquel il rend hommage que de Courbet ou du jeune Manet, auquel il se confronte, Corot, au cours de sa longue carrière, cherche, avec ses figures, à élever un pont entre tradition et modernité. Riche d’une soixantaine de chefs-d’oeuvre provenant des plus importantes collections publiques et privées d’Europe et des États-Unis (musée du Louvre, musée des Beaux-Arts de Lyon, musée d’Art et d’Histoire de Genève, Fondation Collection E.G. Bührle de Zurich, le Metropolitan Museum of Art de New York, la National Gallery of Art de Washington, la collection Thyssen-Bornemisza de Madrid,…), l’exposition organisée par le musée Marmottan Monet entend mettre en lumière cet aspect aussi original que brillant de la production de celui qui fut le premier paysagiste moderne. De Calder à Koons, bijoux d’artistes Au Musée des Arts Décoratifs jusqu’au 8 juillet 2018 De Alexander Calder à Jeff Koons, en passant par Max Ernst, Pablo Picasso, Niki de Saint Phalle, César, Takis, ou encore Louise Bourgeois, nombreux sont les artistes modernes et contemporains à s’être intéressés de près au bijou. Diane Venet, collectionneuse de bijoux d’artistes depuis plus de 30 ans, nous fait partager sa passion pour ces œuvres miniatures qui souvent accompagnent le langage plastique de l’artiste.
Ceija Stojka : Une artiste rom dans le siècle A la Maison Rouge jusqu’au 20 mai 2018 Ceija Stojka est née en Autriche en 1933, cinquième d'une fratrie de six enfants dans une famille de marchands de chevaux rom d'Europe Centrale, issue des Lovara. Déportée à l'âge de dix ans, parce que Rom, avec sa mère Sidonie et d'autres membres de sa famille, elle survit à trois camps de concentration, Auschwitz-Birkenau, Ravensbrück et Bergen-Belsen. C'est seulement quarante ans plus tard, en 1988, à l’âge de cinquante-cinq ans, qu'elle ressent le besoin et la nécessité d'en parler ; elle se lance dans un fantastique travail de mémoire et, bien que considérée comme analphabète, écrit plusieurs ouvrages poignants, dans un style poétique et très personnel, qui font d'elle la première femme rom rescapée des camps de la mort à témoigner de son expérience concentrationnaire contre l'oubli et le déni, contre le racisme ambiant. Son œuvre peinte ou dessinée, réalisée en une vingtaine d'années, sur papier, carton fin ou toile, compte plus d'un millier de pièces. Ceija peignait tous les jours, dans son appartement de la Kaiserstrasse à Vienne. On note deux axes dans son travail pictural : la représentation, sans omettre les détails, des années terribles de guerre et de captivité endurées par sa famille, par son peuple ; en parallèle elle peint des paysages colorés idylliques, évocations des années d'avant-guerre, quand la famille Stojka, avec d'autres Roms, vivait heureuse et libre en roulotte dans la campagne autrichienne. Black Dolls : La collection Déborah Neff A la Maison Rouge jusqu’au 20 mai 2018 « Black Dolls » montre pour la première fois hors des États-Unis la collection Deborah Neff, un ensemble exceptionnel de près de 200 poupées noires créées par des Afro-Américain.e.s anonymes dans les années 1840-1940. Cette collection non seulement révèle des poupées en tissu, bois ou cuir dont la beauté et la diversité sont extraordinaires, mais elle raconte aussi une histoire culturelle, politique et intime inédite des hommes et des femmes noires américaines, de la maternité et de l’enfance. Pendant près d’un siècle, entre 1840 et 1940, des hommes et une majorité de femmes Afro- Américaines, ont conçu et fabriqué des poupées pour leurs propres enfants, ou les enfants que celles-ci gardaient. Deborah Neff, une avocate de la Côte Est, a bâti en vingt-cinq ans la collection de ces poupées la plus ample et la plus rigoureuse qui ait jamais existé : elle a patiemment mis au jour ces 200 objets considérés jusque-là comme des artefacts domestiques indignes de mémoire, pour en constituer un ensemble dont la beauté, la richesse formelle, l’originalité – en un mot, la valeur artistique – s’imposent puissamment. S’y ajoute un fonds de 80 photographies d’époque, représentant des enfants posant avec leurs poupées entre la période de l’avant- Guerre de Sécession jusqu’au milieu du XXe siècle.
Jean Fautrier : Matière et lumière Au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 20 mai 2018 Peu exposé, cet artiste au parcours solitaire est aujourd’hui considéré comme le plus important précurseur de l’art informel en 1928, inventeur des hautes pâtes en 1940 et une figure majeure du renouvellement de l’art moderne après le cubisme. L’exposition sera la reprise de la rétrospective Jean Fautrier qui a eu lieu cet été au Kunstmuseum de Winterthur (Suisse) complétée des œuvres du Musée d’Art moderne, de plusieurs musées français et de collections privées. Mohamed Bourouissa : Urban Riders Au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 22 avril 2018 Dès les premières séries photographiques Périphérique (2005-2008) et Temps mort (2008) se dégagent les principes de son travail : l'observation de la société par ses marges et les pratiques collectives où la dimension humaine occupe une place centrale. L'exposition Urban Riders, s’articule autour du film Horse Day réalisé à Philadelphie, dans le quartier défavorisé de Strawberry Mansion, au Nord de la ville et dont la réalisation a marqué une étape décisive dans son évolution. Delacroix Au Musée du Louvre du 29 mars jusqu’au 23 juillet 2018 Le musée du Louvre et le Metropolitan Museum of Art s’associent pour organiser une exposition dédiée à Eugène Delacroix. Réunissant 180 oeuvres, cette rétrospective relève un défi resté inédit depuis l’exposition parisienne qui commémorait en 1963 le centenaire de la mort de l’artiste. Malgré sa célébrité, il reste encore beaucoup à comprendre sur la carrière de Delacroix. L’exposition propose une vision synthétique renouvelée, s’interrogeant sur ce qui a pu inspirer et diriger l’action prolifique de l’artiste
Kupka : Pionnier de l’abstraction Au Grand Palais du 21 mars jusqu’au 30 juillet 2018 La rétrospective exceptionnelle du Grand Palais, retrace le parcours de František Kupka, ses débuts marqués par le symbolisme et son évolution progressive vers l’abstraction dont il sera l’un des pionniers. 300 peintures, dessins, gravures, livres et documents redonnent vie à l'artiste et dévoilent sa personnalité engagée et singulière. L’exposition nous entraine à la découverte de son chemin artistique et intellectuel et nous plonge dans un univers riche en couleurs, formes et mouvement. Artistes & Robots Au Grand Palais du 5 avril jusqu’au 9 juillet 2018 Dans notre monde universellement et uniformément transformé par les progrès de l’intelligence artificielle, ses applications scientifiques, industrielles, financières et domestiques, on pouvait penser que l’art serait, pour paraphraser André Malraux, "le dernier chemin (direct) de l’homme à l’homme". Le projet Artistes & Robots s’intéresse à cet autre aspect du règne de la haute technologie, moins médiatisé mais non moins engagé : l’avènement de l’imagination artificielle. Une machine serait-elle capable d’égaler un artiste ? Un robot pourrait-il se substituer à un peintre ou un sculpteur ? Dans quelle mesure peut-on parler de créativité artificielle ? Léonard de Vinci a dessiné il y a cinq cents ans de nombreux rêves de machines : palais flottant, hélicoptère, char d’assaut, métier à tisser industriel… Des machines à créer : voilà les œuvres que présente cette première exposition muséographique de la Rmn-Grand Palais qui s’intéresse précisément au sujet de l’imagination artificielle, dans ses différentes matérialisations artistiques et en abordant les grands enjeux que cette révolution technique soulève. Des artistes qui créent des machines qui créent de l’art.
Discorde, Fille de la Nuit Au Palais de Tokyo jusqu’au 13 mai 2018 - Neïl Beloufa - Kader Attia & Jean-Jacques Lebel - George Henry Longly - Massinissa Selmani - Marianne Mispelaere - Anita Molinero - Daiga Grantina - Nina Chanel Abney Rodin et la danse Au Musée Rodin du 7 avril jusqu’au 22 juillet 2018 À partir des années 1890, des expériences nouvelles transforment l’art de la danse, loin du divertissement codifié et mondain qu’elle pouvait être jusque-là. Sensible aux innovations menées, Rodin s’intéresse à des personnalités exceptionnelles, parmi lesquelles Loïe Fuller et Hanako. L’un des points d’orgue de ces rencontres s’établit avec les danseuses cambodgiennes en représentation à Paris pour l’Exposition universelle. À leur départ, Rodin dira qu’ « elles emportèrent la beauté du monde avec elles ». La complicité partagée avec les artisans de cette révolution amène Rodin à lier danse et sculpture dans leur commune exploration des possibilités du corps humain. Rodin s’intéresse à la danse sous toutes ses formes, qu’il s’agisse des danses folkloriques régionales ou orientales, des prestations de danseuses de cabaret, des principales personnalités de la danse contemporaine ou encore, intérêt qu’il partage avec Isadora Duncan, des pratiques de la danse dans l’Antiquité.
Guernica Au Musée Picasso du 27 mars jusqu’au 29 juillet 2018 Le Musée national Picasso-Paris consacrera une exposition à Guernica, chef-d’œuvre de Pablo Picasso, qui compte parmi les tableaux les plus connus au monde. Grâce notamment à un ensemble exceptionnel de prêts d’études préparatoires et d’archives du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía de Madrid où demeure l’œuvre Guernica qui ne peut malheureusement plus être déplacée, l’exposition propose une lecture de l’histoire de Guernica, symbole anti-franquiste et pacifiste, et éclaire la question de l’engagement politique de Picasso. Bettina Rheims : « Vous êtes finies douces figures » Au Musée du Quai Branly du 20 mars jusqu’au 3 juin 2018 Bettina Rheims se saisit des stéréotypes qui dominent la représentation des femmes, les déstabilise, les détourne et, pour finir, les détruit. Elle n’invente pas des icônes, comme on dit aujourd’hui, mais célèbre des êtres réels - aussi réels que ceux qu’ont fait surgir les artistes d’Afrique dont statues et masques les rejoignent ici : corps terriblement présents, visages intensément vivants. Le studio de la photographe, où les polaroids des Héroïnes ont été pris, est peuplé d’autres sculptures d’Afrique et d’Océanie, soeurs de celles qui sont ici. Car, ici, comme dans son atelier, des femmes du monde entier conversent librement entre elles. Peintures des lointains Au Musée du Quai Branly jusqu’au 6 janvier 2019 Pour cette première exposition consacrée à la collection de peintures conservée quai Branly, Peintures des lointains rassemble près de deux cent toiles et œuvres graphiques – parmi les cinq cents du fonds – datant de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle. Une collection composite et largement méconnue, où l’odalisque d’Ange Tissier côtoie les portraits d’Amérindiens de George Catlin, les scènes de vie quotidienne cairote d’Émile Bernard voisinent les estampes et dessins de Tahiti signés Matisse ou Gauguin.
Margiela / Galliera – 1989-2009 Au Musée de la Mode – Palais Galliera jusqu’au 15 juillet 2018 Diplômé de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, département mode, en 1980, assistant de Jean Paul Gaultier entre 1984 et 1987, Martin Margiela (Louvain, 1957), chef de file de l’école d’Anvers, est le seul créateur belge de sa génération à fonder sa maison à Paris. Par son approche conceptuelle, Margiela remet en question l’esthétique de la mode de son temps. Le créateur étudie la construction du vêtement par sa déconstruction, révèle son envers, sa doublure, le non fini, et rend apparent les étapes de sa fabrication : pinces, épaulettes, patrons, fils de bâti… Il pousse les échelles du vêtement à leurs extrêmes, que ce soit des vêtements «oversize», agrandis à 200%, ou des vêtements de poupée adaptés à taille humaine. Il imprime en trompe-l’œil des robes, des pulls, des manteaux et impose une nouvelle forme de chaussure inspirée des tabis traditionnelles japonaises – à l’orteil séparé. Margiela interroge la désuétude du vêtement avec sa ligne « Artisanale », faite d‘habits vintage ou d’objets récupérés que le créateur transforme en pièces uniques, cousues main ; ou avec sa série « Replica » de vêtements chinés qu’il reproduit à l’identique, comme autant de classiques intemporels. Plantu, 50 ans de dessin de presse A la BNF François Mitterrand du 20 mars jusqu’au 20 mai 2018 En 2018, Plantu fêtera ses 50 ans de dessinateur de presse. Il aura réalisé des milliers de dessins dont un bon nombre se trouve encore dans ses collections personnelles. C’est à la BnF qu’il a choisi de remettre cet important fonds, témoignage de la vie politique française et internationale et d’une période de bouleversements inédits. Une centaine de dessins originaux ainsi que quelques-unes de ses sculptures satiriques permettront d’apprécier différentes facettes de son travail. Ce moment permettra également d’appréhender sa démarche originale de porte-parole de dessinateurs du monde entier à travers son association Cartooning for Peace.
Dominique Perrault et la BNF : Portrait d’un projet 1988-1998 A la BNF François Mitterrand du 10 avril jusqu’au 22 juillet 2018 Le 14 juillet 1988, le Président de la République François Mitterrand appelle de ses vœux la création d’une « très grande bibliothèque ». En 1989, à l’issue d’un concours international, l’architecte Dominique Perrault est désigné lauréat. La construction de la BnF I François-Mitterrand parachève la politique des Grands travaux menée durant deux septennats. Pour célébrer les 20 ans de son ouverture complète au public, la BnF présente une grande exposition, conçue par l’architecte lui-même, consacrée à ce bâtiment emblématique. Selon une mise en abyme inédite, celle-ci retrace le processus de création de ce projet marqué par des débats intenses et fertiles, par l’engagement de nombreux partenaires et par de multiples expérimentations jalonnant sa conception et sa réalisation. Capitaine futur et la supernature A la Gaîté Lyrique du 4 avril jusqu’au 15 juillet 2018 Depuis 2011, Capitaine futur embarque petits et grands à la découverte de l'art d'aujourd'hui. Du 4 avril au 15 juillet 2018, Capitaine futur investit une nouvelle fois la Gaîté Lyrique avec une exposition mais aussi tout une programmation de concerts, conférences, ateliers, projections, cours de thérémine, et jeux vidéos ! Quel que soit ton âge, Capitaine futur t'embarque à bord de son fidèle Capsulo pour te faire découvrir les merveilles de la supernature ! Une forêt de liane cybernétique, une roseraie électronique, des méduses hypnotiques, un marécage peuplé de nénuphars 2.0, une super-laitue itinérante et bien d'autres expériences immersives et poétiques n'attendent que tes expérimentations. Dancing in the street : Peter Knapp et la mode 1960-1970 A la Cité de la Mode et du Design jusqu’au 10 juin 2018 Que ce soit pour les maisons de couture (André Courrèges, Emanuel Ungaro, Yves Saint Laurent, Pierre Cardin, entre autres) ou pour les magazines (Elle, Stern, Vogue…), Peter Knapp saura maîtriser les figures imposées. Les contraintes, il les accepte et accompagne tout ce que Paris propose d’innovant, parfois même d’irrespectueux. L’exposition "Dancing in the Street - Peter Knapp et la Mode, 1960-1970" offre l’occasion de découvrir à travers une centaine d’images, pour la plupart inédites, l’un des ensembles les plus imaginatifs que la photographie de mode ait produit durant cette période.
Les Hollandais à Paris, 1789-1914 : Van Gogh, Van Dongen, Mondrian Au Musée du Petit Palais jusqu’au 13 mai 2018 Dès le premier Empire, et surtout à partir de 1850, plus d’un millier de peintres hollandais quittent leur pays pour renouveler leur inspiration. Parmi eux, la quasi-totalité s’établit à Paris, inexorablement attirée par le dynamisme de sa vie artistique. Les peintres avaient là l’occasion de suivre un enseignement riche, de trouver des lieux d’exposition, d’y vendre leurs œuvres, ou simplement de nouer de nouveaux contacts. Ces séjours, plus ou moins longs, sont parfois le premier pas vers une installation définitive en France. Cent quinze œuvres empruntées aux plus grands musées des Pays- Bas, mais aussi à d’autres musées européens et américains, jalonnent ce parcours retraçant un siècle de révolutions picturales. Le mystère Clouzot A la Cinémathèque Française jusqu’au 29 juillet 2018 Imaginée à partir des collections de la Cinémathèque française, l'exposition Le mystère Clouzot, organisée dans la Galerie des donateurs du Musée, revient sur l'itinéraire de ce « chercheur d'absolu », réalisateur des Diaboliques, du Salaire de la peur, du Mystère Picasso... Elle met en évidence un Clouzot souvent inattendu grâce à un parcours composé de maquettes de décors, storyboards, costumes, affiches, photos de tournages ainsi que des photos d'art méconnues, prises par Clouzot lui- même. Une rétrospective des films de ce grand nom du cinéma français classique accompagne l'événement. Mary Cassatt : Une impressionniste américaine à Paris Au Musée Jacquemart-André jusqu’au 23 juillet 2018 L’exposition met à l’honneur l’unique figure féminine américaine du mouvement impressionniste, qui, repérée par Degas au Salon de 1874, exposera par la suite régulièrement aux côtés du groupe. Cette monographie permettra aux visiteurs de redécouvrir Mary Cassatt à travers une cinquantaine d’oeuvres majeures, huiles, pastels, dessins et gravures, qui, accompagnés de divers supports documentaires, raconteront toute la modernité de son histoire, celle d’une Américaine à Paris.
Georges-Henri Pingusson (1894-1978) Une voix singulière du mouvement moderne A la Cité de l’Architecture et du patrimoine jusqu’au 2 juillet 2018 Proche de Robert Mallet-Stevens, de Jean Prouvé et de Le Corbusier, Georges-Henri Pingusson est pourtant l’une des dernières figures du mouvement moderne français. Architecte aux deux chefs- d’œuvre (l’hôtel Latitude 43 à Saint-Tropez et le Mémorial des martyrs de la déportation à Paris), il a traversé le XXe siècle et produit quantité de projets et de réalisations, empreints d’un total engagement artistique et d’une approche sensible de l’espace. Ses villas sur la Côte d’Azur dans les années 1920, ses projets d’églises dans les années 1930 puis leur réalisation en Lorraine autour de 1960, mais encore ses réflexions sur le logement ou les matériaux de construction: autant d’éléments dont l’analyse doit renouveler l’image stéréotypée souvent donnée de ce créateur, qui a toujours cherché à questionner et à transcender le modernisme, quitte à se tenir à la marge ou à renoncer à certains projets. Alvar Aalto. Architecte et designer A la Cité de l’Architecture et du patrimoine jusqu’au 1 juillet 2018 La Cité présente une large rétrospective du Vitra Design Museum et du Musée Alvar Aalto, Finlande. Elle rassemble une sélection exceptionnelle de ses principales réalisations architecturales et de ses pièces de design devenues iconiques. Trente ans après la dernière grande rétrospective française, cette exposition réalisée en partenariat avec la Fondation Alvar Aalto retrace, à travers près de 150 œuvres (maquettes, dessins, photographies historiques et contemporaines) en grande partie présentées pour la première fois en France, les jalons des cinquante années d’activité de l’architecte depuis les premiers projets finlandais des années 1920 jusqu’au développement international de l’agence. Tandis que le sanatorium de Paimio (1929- 1933), la villa Mairea (1938-1939) et le pavillon finlandais de l’Exposition universelle de New York (1939) le placent au premier plan de la scène architecturale moderne, Alvar Aalto poursuit une voie profondément originale conciliant principes fonctionnalistes et aspirations humanistes. À travers des exemples de mobilier, de luminaires et de verrerie historique ses recherches restituent une pensée et une oeuvre qui placent l’homme et ses perceptions au coeur du processus de création.
Festival de la jeune photographie européenne Au 104 jusqu’au 6 mai 2018 Quoi de neuf chez les jeunes photographes européens ? Comme chaque année, le festival Circulation(s) réunit une sélection d'artistes émergents et de structures invitées. Venus de France et de toute l'Europe, ils reflètent les tendances de la photographie d'aujourd'hui. À découvrir, une quarantaine de séries photos et autant d'histoires réelles ou inventées, mais aussi la galerie Little Circulation(s), les studios photos et d'autres événements pour petits et grands. En suspens Au BAL jusqu’au 13 mai 2018 Cette exposition est une tentative poétique, abstraite et fragile, de traduire quelque chose de notre temps. Quelque chose d’indéfinissable, d’intangible mais que nous reconnaissons comme l’état d’un homme, de plusieurs ou de tous : être en suspens. Ni transition vers un futur possible, ni étape intermédiaire, cet état est relatif au blocage ou à la répétition d’un même cycle à l’infini : ne plus savoir où se diriger, ne pas trouver sa place, avoir un statut indistinct, flou, précaire, répéter des gestes dénués de sens, de finalité, en sont autant de manifestations visibles. Zbigniew Dlubak (1921-2005) A la Fondation Henri Cartier-Bresson jusqu’au 29 avril 2018 Zbigniew Dłubak (1921-2005) a été, après-guerre, l’un des acteurs du profond changement de la scène artistique polonaise. Grand expérimentateur des formes photographiques, il fut également peintre, théoricien de l’art, enseignant et éditeur de la revue Fotografia pendant plus de vingt ans. Il y a introduit une critique photographique solide et une manière interdisciplinaire de penser le medium. Il jouissait, en Pologne, d’une certaine notoriété de son vivant. Plusieurs expositions monographiques lui furent consacrées, et ses œuvres majeures sont représentées dans les collections publiques polonaises.
La photographie française existe… Je l’ai rencontrée A la Maison Européenne de la Photographie jusqu’au 20 mai 2018 Au tournant des années 1980, Jean-Luc Monterosso, qui n’est pas encore directeur de la MEP, se rend à New York où il rencontre alors le conservateur de la collection photographique du MoMA. Lorsqu’il lui demande ce qu’il pense de la photographie contemporaine française, le couperet tombe : « It doesn’t exist ». Plus de trente ans après, et à l’occasion de son départ de la MEP, Jean-Luc Monterosso répond par une grande exposition sur la photographie française de 1980 à nos jours, qui prend la forme d’un récit très personnel et subjectif. Autres expositions à la MEP jusqu’au 20 mai 2018 : - Guillaume de Sardes : « Fragments d’une histoire d’amour » - Roger Moukarzel : « Des femmes dans la photographie » - Olivia Gay : « Envisagées » Supernormaux II A la Galerie Sakura jusqu’au 9 juin 2018 D’ici à 2020, plus de 40 nouveaux films devraient être consacrés aux superhéros. Un engouement mondial qui a, depuis longtemps déjà, dépassé le cercle des fans de la première heure. Avec les films Marvel, cette mythologique américaine prend un coup de jeune depuis une décennie. Aujourd’hui, le superhéros est tendance et triomphant. Autrefois beaucoup plus underground, il a acquis une vraie respectabilité et séduit désormais toutes les générations. Une icône de la pop culture inspirante pour de nombreux artistes, qui n’hésitent pas à contourner le mythe pour en révéler les failles.
Junya Ishigami, Freeing Architecture A la Fondation Cartier du 30 mars jusqu’au 10 juin 2018 Figure majeure et singulière de la jeune scène architecturale japonaise, Lion d’or à la Biennale d’architecture de Venise en 2010, Junya Ishigami est l’auteur d’une œuvre conceptuelle et poétique dans laquelle le paysage tient une place prépondérante. À l’occasion de l’exposition Freeing Architecture, conçue spécialement pour la Fondation Cartier, l’architecte dévoile une vingtaine de ses projets architecturaux en Asie et en Europe à travers une série de maquettes de grandes dimensions, accompagnées de films et de dessins documentant leurs différentes étapes de conception et de construction. Dialoguant avec le bâtiment iconique de Jean Nouvel, cet événement est également la première exposition personnelle de grande envergure que la Fondation Cartier pour l’art contemporain consacre à un architecte. Sheila Hicks : Au-delà, 2017 Au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 1 juin 2018 Née en 1934 à Hastings, Nebraska, Sheila Hicks vit et travaille à Paris depuis 1964. Après avoir pratiqué la peinture, elle élargit son champ de création par l’utilisation de matières souples, en s’inspirant de l’art ancestral du textile. Enveloppées, tissées, brodées, nouées ou torsadées, ses œuvres, constituées de fibres naturelles et issues de recherches industrielles, oscillent entre dimension sculpturale, picturale et spatiale. Depuis 1956, elle s’intéresse au tissage des civilisations précolombiennes et applique leur structure très complexe à son propre langage artistique. Chaque création représente pour elle une expérience nouvelle et intense de la couleur, formant ainsi des associations infiniment poétiques.
Pia Fries : Parsen and Module Au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 20 mai 2018 L’exposition est construite autour de la série parsen und module de Pia Fries qui entre cette année dans les collections du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Cette œuvre emblématique du travail de l’artiste réalisée en 1999 est composée de trente tableaux de même taille dont les titres commencent tous par la syllabe « par » (qui signifie « même taille » en latin) ou « pars» (qui signifie partie), constituant ainsi une suite de jeux de mots. L’exposition donne un aperçu des diverses facettes de la pratique de Pia Fries en associant la série parsen und module et une trentaine d’œuvres plus récentes, peintures et dessins. On découvre notamment les recherches que mène l’artiste depuis quelques années à partir des œuvres du dessinateur, graveur et peintre néerlandais Hendrick Goltzius, représentant du maniérisme. Effets spéciaux : Crevez l’écran ! A la Cité de l’Industrie exposition jusqu’au 19 août 2018 Sous la direction de Réjane Hamus-Vallée, maître de conférences à l’université d’Évry Val d’Essonne, centre Pierre Naville, et membre du comité scientifique de l’exposition. Les trucages de cinéma sont aussi vieux que le cinéma lui-même. L’essor des technologies numériques a contribué ces trente dernières années à donner aux effets spéciaux leurs lettres de noblesse. Des « films à trucs » du magicien Georges Méliès à la surenchère visuelle des productions contemporaines, les effets réussis se ressentent, mais ne se voient pas. Procédés optiques et dessinés, prothèses transformant le visage des acteurs, panoplies costumées, animatroniques de monstres, effets visuels décoiffants, effets sonores fabriqués, la gamme des illusions et artifices utilisés dans le cinéma est très large. Quelles sont les techniques employées ? Quels étaient les procédés utilisés dans les débuts du cinéma ? Quelle place ont pris aujourd’hui ces effets spéciaux dans la chaîne de production d’un film ? Comment les acteurs les ressentent-ils et comment les spectateurs les perçoivent-ils ? Conférences et Atelier rencontres à l’Ensad et l’Ensba (entrée libre) : • http://www.ensad.fr/ • http://www.beauxartsparis.com/fr/agenda Expositions dans les galeries (entrée libre) : https://www.fondation-entreprise-ricard.com/GmeGalleries
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