Collection du Musée d'art et d'histoire de Genève - Ville de Genève

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Collection du Musée
d’art et d’histoire de Genève                                                   1/61

À la mode antique
Le classicisme revu et corrigé

Le néoclassicisme, un raz-de-marée stylistique
La mode est un éternel recommencement… En la matière, le style de
l’Antiquité gréco-romaine est une valeur sûre : le physique idéalisé de ses
dieux et déesses, son architecture aux proportions harmonieuses et aux
lignes épurées, ses objets alliant élégance et raffinement au quotidien ou
encore sa célébration du Beau en ont fait une référence esthétique
incontournable.

Source d’inspiration de la Renaissance puis du classicisme dans la
seconde moitié du XVIIe siècle, le style antique devient prédominant au
cours du XVIIIe siècle, propulsé au premier plan par le résultat des fouilles
menées sur les sites archéologiques d’Herculanum (1738) et de Pompéi
(1748). D’abord réservé à un cercle d’érudits et de collectionneurs,
l’intérêt pour la civilisation gréco-romaine, érigée en modèle moral et
esthétique, se généralise. Comme pour célébrer le génie retrouvé des
Anciens, toutes les formes d’art sont touchées : peinture, sculpture,
architecture, arts décoratifs (mobilier, arts de la table, objets usuels…)
mais aussi mode vestimentaire adoptent ce style néoclassique ou, comme
on le disait à l’époque, « à la grecque ».

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Les collections du MAH abritent quelques témoignages de cette période
faste, illustrée par la présente sélection. On y découvre la manière dont le
vocabulaire gréco-romain a été assimilé, interprété et décliné par les
artistes et artisans du XVIIIe siècle, en réponse à l’engouement que ce
mode de vie a suscité.

LISTE DES OBJETS

PANNEAU DE PAPIER PEINT (DESSUS DE
PORTE)
4e quart 18e s.

MATÉRIAUX
Papier vergé rabouté, fond vert brossé à la main, impression polychrome
à la planche de bois

DIMENSIONS
haut.: 76.5 cm
larg.: 117.5 cm
larg.: 18 cm bordure
dimensions (haut. x larg.): 54 x 54 cm rapport du motif

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AA 2010-0007-001

COLLECTION(S)
Mobilier et architecture

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PÉRIODE
Période moderne

Ce panneau de papier peint provient du château de Dardagny, dans la
campagne genevoise, qui deviendra, au milieu du 19e siècle, propriété de
Louise-Emilie (1824-1885) et Armand Leleux (1816-1885), tous deux
peintres de talent. Il couronnait une porte du salon de cette demeure
d'été et s'harmonisait avec le papier peint choisi pour recouvrir les murs.
Les frises en grisaille s'inspirent des fresques de la maison des Vettii, à
Pompéi, plus précisément de la frise de l'"oecus", aux amours
parfumeurs. Egalement entourée d'amours, la figure d'Uranie, muse de
l'Astronomie, reconnaissable à ses attributs (globe céleste sur un trépied
et compas), occupe la partie centrale de ce panneau.

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Gaël Bonzon, "Les arts appliqués au Musée d'art et d'histoire", Genava,
n.s. 63, 2015, pp. 17-30,

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BOÎTE; TABATIÈRE
vers 1820

Jacques-Louis David
Detalla & Cie

MATÉRIAUX
Or ciselé et gravé, émail champlevé, émail peint sur or, sous fondant

DIMENSIONS
haut.: 1.73 cm
diam.: 7.66 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 2164

COLLECTION(S)
Miniature et émaillerie

Le décor de cette tabatière circulaire représentant Pâris et Hélène
s'inspire d'un tableau du peintre néoclassique Jacques-Louis David, "Les
Amours de Pâris et d’Hélène", daté de 1788.

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      EXPOSITIONS

      - L'horlogerie à Genève - Magie des métiers, trésors d'or et
      d'émail, Genève, Musée Rath, 15.12.2011 - 29.04.2012

      - Décor, design et industrie. Les arts appliqués à Genève,
      Genève (Musée d'art et d'histoire - Charles-Galland),
      15.10.2010 - 01.05.2011

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Fiette Alexandre ... [et al.], Décor, design et industrie : les arts appliqués
à Genève, [Exposition, Musée d'art et d'histoire de Genève, du 15 octobre
2010 au 1er mai 2011], Paris, Genève, Somogy, Musée d'art et d'histoire,
2010, p. 202, coul. p. 202, no 4.6

- Lapaire Claude (dir.), Chefs-d’œuvre du Musée de l’Horlogerie et de
l’Émaillerie de Genève : Montres-Émaux-Bijoux, [Tokyo, Nagoya et
Hiroshima, février - avril 1978], Japon, 1978,

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TABATIÈRE
1er quart 19e s.

Auteur inconnu

MATÉRIAUX
Or guilloché, émail champlevé, micromosaïque de verres colorés

DIMENSIONS
haut.: 1.86 cm
long.: 8.95 cm
prof.: 4.85 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
005711

COLLECTION(S)
Objets civils et religieux

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

La mosaïque ornant le couvercle de cette tabatière illustre l'amour sous la
forme d'une tourterelle faisant son nid dans le casque du beau colonel de
hussard. Cette tabatière fut offerte en 1812 par l'impératrice Joséphine
(1763-1814) lors de son séjour à Pregny à Jean-François Saladin-Fabri
(1754-1836), colonel de régiment de dragons.

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      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Deonna Waldemar, Collections archéologiques et historiques : Moyen
Age et Temps Modernes, Genève, Musée d'art et d'histoire, 1929, p. 95

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MONTRE DE POCHE
vers 1796

Angelika Kauffmann
Melly Frères & Ruegger

MATÉRIAUX
Or, émail champlevé, émail peint et paillonné sur or guilloché, sous
fondant

DIMENSIONS
haut.: 6.75 cm
diam.: 4.85 cm
ép.: 1.95 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
M 0767

COLLECTION(S)
Horlogerie

ÉCHAPPEMENT
à roue de rencontre

Née en France, la peinture sur émail est introduite au 17e siècle à Genève

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: dès lors, elle prête la finesse de son dessin et la richesse de sa
polychromie aux portraits et aux scènes qui ornent les montres, les
tabatières et les bijoux. Avec l'orfèvrerie et l'horlogerie, auxquelles elle
est étroitement associée, elle assure la réputation des peintres
miniaturistes genevois qui en perfectionnent la technique. Grâce à leur
invention baptisée "émail sous fondant" ou "émail de Genève", la qualité
particulière des montres et bijoux confectionnés à Genève, après 1760,
est recherchée tant par les marchands horlogers, notamment parisiens et
londoniens, que par les clients du Moyen-Orient. La réalisation d’un
portrait peint en émail est un travail long qui s’accommode mal de
séances de poses: si des esquisses sont réalisées sur le vif, bon nombre
de portraits sont exécutés d’après des gravures ou des œuvres peintes à
l’huile sur toile. C’est le principe adopté par les peintres en émail : ils
reproduisent à petite échelle des motifs – portraits ou scènes de genre- de
grand format. L’atelier des Huault n’a pas craint la répétition des modèles
(scènes de la Bible ou Métamorphoses d’Ovide). Ensuite, les peintres de
la Fabrique ont puisé aux œuvres sources de leurs contemporains, tels
Simon Vouet (1590-1649), Guido Reni (1575-1642), Pierre-Paul Rubens
(1577-1640), puis Angelica Kauffmann (1741-1807), William Hamilton
(1751-1801), Francis Weathley (1747-1801), John Francis Rigaud (1742-
1812)….

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        EXPOSITIONS

        - Angelika Kaufmann dans les Arts Décoratifs, Coire,
        07.05.1999 - 11.07.1999

        - Angelika Kaufmann dans les Arts Décoratifs, Düsseldorf,
        15.11.1998 - 24.01.1999

        - Décor, design et industrie. Les arts appliqués à Genève,
        Genève (Musée d'art et d'histoire - Charles-Galland),
        15.10.2010 - 01.05.2011

        - Angelika Kaufmann dans les Arts Décoratifs, Munich,
        05.02.1999 - 18.04.1999

        - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
        d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Georges Hantz, La décoration de la montre, du bijou, de la tabatière, à
Genève, à la fin du XVIIIe siècle et au commencement du XIXe siècle,
Genève, Atar, 1914., ill.

- Tuchscherer (éd.), Thilo. Verrückt nach Angelika. Porzellan und anderes
Kunsthandwerk nach Angelika Kauffmann. Düsseldorf, 1998., ill. coul. p.
109

- Fiette Alexandre ... [et al.], Décor, design et industrie : les arts appliqués
à Genève, [Exposition, Musée d'art et d'histoire de Genève, du 15 octobre
2010 au 1er mai 2011], Paris, Genève, Somogy, Musée d'art et d'histoire,
2010,

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APPLIQUE DE MEUBLE
1ère tiers du 19e s.

MATÉRIAUX
Bronze découpé, ciselé et doré

DIMENSIONS
haut.: 9 cm
larg.: 5 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
001598

COLLECTION(S)
Mobilier et architecture

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

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      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

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HUILIER ET VINAIGRIER
vers 1820

Marc Gély
Charles Gély
Gély, Frères

MATÉRIAUX
Argent, verre

DIMENSIONS
haut.: 29.2 cm
larg.: 23 cm
poids: 1400 g
poids: 700 g burettes

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 1802

COLLECTION(S)
Objets civils et religieux

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

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L’expression de goût à la grecque désigne la première phase du vaste
mouvement néoclassique, qui dès 1750 adopte la simplicité de l’antique
et préconise un retour à la beauté idéale atteinte par les Grecs. Cet
élégant huilier et vinaigrier en argent, daté vers 1820, s’inscrit dans la
prolongation de ce courant artistique, tout en accusant une liberté
évidente. Sa facture, d’une grande sobriété, affiche de larges zones
vierges qui s’accordent avec l’austérité du style grec. De même, sa
structure et son décor témoignent d’éléments directement empruntés au
vocabulaire architectural gréco-romain : colonne dorique (ordre le plus
dépouillé dans les proportions et la décoration des édifices grecs),
pilastres cannelés à chapiteaux de type corinthien (adossés chacun aux
deux burettes) ou encore frises godronnées et perlées. Quant à
l’ornement courant le long de la ceinture de la plaque circulaire, il s’agit
d’une grecque, motif emblématique du nouveau goût. Composée d’une
série de lignes brisées, toujours à angle droit, revenant sur elles-mêmes,
elle tient largement la vedette depuis le XVIIIe siècle, affectée le plus
souvent à limiter des champs ou à encadrer une scène. Dans le domaine
de l’orfèvrerie et des services de table, on retrouve parfois la grecque –
ainsi qu’en témoignent les deux contenants en verre liés à cet objet et la
cafetière à proximité – dans le profil rectiligne d’une anse, quand celle-ci
n’adopte pas la courbe en hauteur propre aux anses des lécythes (vases
grecs antiques utilisés pour stocker de l’huile parfumée). Sorti de l’atelier
des deux frères lausannois, Marc et Charles Gély, cet ustensile de table
d’un luxe discret figure parmi les créations les plus appréciées dans la
région lémanique au vu du nombre d’exemplaires recensés. Après un
apprentissage à Paris, au cours duquel ils côtoient les orfèvres en vue
sous l’Empire, Jean-Baptiste Odiot (Paris, 1763-1850) et Martin-Guillaume
Biennais (1764-1843), les frères Gély orientent leur production vers un
style évoquant ce retour aux sources classiques et jouissent d’un large
succès en Suisse romande.

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      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Musée d'art et d'histoire : acquisitions pour l'année 1966, Genava, n.s. ,
t. 15, 1967, p. 218

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POT À EAU EN CASQUE
vers 1820

Gély, Frères
Marc Gély
Charles Gély

MATÉRIAUX
Argent, bois peint

DIMENSIONS
dimensions (haut. x larg.): 19.3 x 17 cm
poids: 300 g

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 1990

COLLECTION(S)
Objets civils et religieux

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

L’expression de goût à la grecque désigne la première phase du vaste

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mouvement néoclassique, qui dès 1750 adopte la simplicité de l’antique
et préconise un retour à la beauté idéale atteinte par les Grecs. Ce pot à
eau ou à vin aux contours bombés, daté vers 1820, s’inscrit dans la
prolongation de ce courant artistique et en est un digne représentant. Sa
forme en casque renversé s’inspire du casque grec à l’antique et sa
facture, d’une grande sobriété, affiche de larges zones vierges qui
s’accordent avec l’austérité du style grec. Son décor se borne uniquement
à trois frises : des perles courant le long de l’ouverture, des palmettes
comprises dans des feuilles d’eau en bordure du pied et enfin, une
grecque marquant le tiers inférieur de la panse. Sorti de l’atelier des deux
frères lausannois, Marc et Charles Gély, associés en 1813, ce pot d’un
luxe discret compte parmi l’une de leurs créations les plus appréciées
dans la région lémanique. Après un apprentissage à Paris, au cours
duquel ils rencontrent les orfèvres les plus illustres sous l’Empire, tel Jean-
Baptiste Odiot (Paris, 1763-1850), ils orientent leur production vers un
style évoquant ce retour aux sources classiques et rencontrent un large
succès en Suisse romande.

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Musée d'art et d'histoire. Acquisitions de l'année 1967. C. Arts
décoratifs, Genava, n.s., t. XVI, 1968, p. 321-323, p. 322

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CANDÉLABRE À 3 BRANCHES
1er tiers 19e s.

Auteur inconnu

MATÉRIAUX
Bronze fondu, ciselé, doré et patiné, bois (socle intérieur)

DIMENSIONS
haut.: 61 cm
diam.: 24 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 7112

COLLECTION(S)
Objets civils et religieux

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

MENTION OBLIGATOIRE
Ville de Genève, Musées d'art et d'histoire. Dépôt de la Fondation Jean-
Louis Prevost, 1985.

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C'est une figure antique de Victoire reposant sur une sphère qui a inspiré
au célèbre bronzier parisien, Pierre-Philippe Thomire, la création d'une
paire de candélabres. Ce modèle emblématique de l'Empire daté de 1810
a généré nombre de copies, dont cet exemplaire.

      EXPOSITIONS

      - Mille objets pour Genève, un patrimoine enrichi, Fondation
      Jean-Louis Prevost, Genève, Musée d'art et d'histoire,
      07.02.1989 - 21.05.1989

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Lapaire Claude, Archinard Margarida, Arnold Line et al., [Notice
préférentielle] Mille objets pour Genève, un patrimoine enrichi : Fondation
Jean-Louis Prevost, [Exposition, Genève, Musée d'art et d'histoire, 7
février-21mai 1989], Genève, Musée d'art et d'histoire, 1989, n° 246 p.
134

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PORTRAIT DE MADAME JEAN-GABRIEL
EYNARD, NÉE ANNE CHARLOTTE
ADÉLAÏDE LULLIN DE CHÂTEAUVIEUX
(1793-1868), DITE ANNA LULLIN
vers 1810

Firmin Massot

MATÉRIAUX
Huile sur toile

DIMENSIONS
Haut 30, larg 25 cm
encadrement, montage : Haut 44.8, larg 39 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
1996-0001

COLLECTION(S)
Peinture

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       EXPOSITIONS

       - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
       d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Sluga, Glenda, Sexual Congress, dans HistoryToday, Septembre 2014,
vol. 64, n° 9, 2014., pp. 33-39, p. 37, repr. coul.

- Ritschard Claude, Enrichissements des départements et filiales du
musée d'art et d'histoire en 1996, Genava, n.s., t. 45, 1997, p. 231-235, p.
235

- Dommen, Bridget & Caroline, Mademoiselle de Trop, Genève, La joie de
lire, 2014., p. 7, repr. coul.

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PEIGNE-DIADÈME
vers 1810

Bertel Thorvaldsen

MATÉRIAUX
Fonte de fer, dite « de Berlin », laque noire cirée, acier doré et poli

NUMÉRO D'INVENTAIRE
001972

COLLECTION(S)
Bijoux et parures

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

Si l’utilisation de métaux non précieux est aujourd’hui commune dans le
monde du bijou, il en était autrement vers 1800, a fortiori pour les
parures de faste ou d’apparat. La préciosité d’une pièce reposait alors
d’une part sur la qualité des matériaux en présence, or, argent, gemmes
facettées et d’autre part sur l’habilité de l’orfèvre à finement ouvrer,
ciseler une œuvre dont l’unicité augmentait l’intérêt. Une mode insolite
apparaît pourtant au début du XIXe siècle en Europe, dont l’inattendu

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succès, à son apogée entre 1813 et 1815, va bouleverser les coutumes :
celle de bijoux noirs, réalisés dans un alliage de fer et de carbone. Ils
résultent de fontes permettant la reproduction en série, ne revêtent
aucune valeur matérielle ni artisanale pour l’époque mais vont néanmoins
être plébiscités. Leur origine, attachée à l’histoire des fonderies
prussiennes, remonte à 1804, date de l’établissement de la Fonderie
Royale de Berlin. En 1806, la déroute de l’armée de Frédéric-Guillaume III
permet à Napoléon d’entrer dans la capitale : le royaume, fragilisé,
requiert de sa bourgeoisie un effort de guerre pour renflouer ses finances,
sous la forme de dons d’objets en or. En signe de reconnaissance, les
généreux contributeurs se voient remettre des bijoux en acier noirci qui
sont rapidement devenus un symbole de patriotisme, nourrissant
l’engouement populaire. La finesse du sable des plaines berlinoises –
utilisé pour les moules – alliée au savoir-faire des artisans a permis la
facture d’objets délicats, aux multiples ajours, à la manière de la dentelle.
Des miroirs d’acier poli soulignent les figures en bas-relief, rappelant les
camées d’antan, dans un style gothique mêlant classicisme et
naturalisme. La patine finale, soyeuse et brillante, est obtenue par une
laque sombre cirée qui protège la structure de l’oxydation. Les quatre
médaillons ovales sont ornés de sujets allégoriques et mythologiques,
d’un symbolisme romantique mâtiné d’intemporalité. Autour du Jour et de
la Nuit, empruntés au sculpteur néoclassique Bertel Thorvaldsen, une
Naissance d’Athéna et un Mariage d’Éros et de Psyché, inspirés de
modèles antiques. La dernière scène reproduit fidèlement un camée
d’onyx datant du 1er siècle et signé Tryphon, provenant de l’ancienne
collection Marlborough.

      EXPOSITIONS

      - L'horlogerie à Genève - Magie des métiers, trésors d'or et
      d'émail, Genève, Musée Rath, 15.12.2011 - 29.04.2012

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

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MÉDAILLE
1805

Napoléon Bonaparte
Luigi père Manfredini

MATÉRIAUX
Argent

DIMENSIONS
diam.: 42.45 mm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
CdN 026632

COLLECTION(S)
Numismatique

DATE D'ÉMISSION
1805

LIEU D'ÉMISSION
Milan

av : Tête casquée de Napoléon. Sur le casque qui est ceint de laurier, on
voit un foudre ailé, une aigle, et une étoile. rv : Une femme voilée assise
par terre, dans l'attitude de la plus profonde tristesse, auprès d'un

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trophée d'armes Autrichiennes.

« Napoléon Ier, Empereur des Français, Roi d’Italie, Vainqueur des
Germains et des Ruthènes [les peuples de l’Empire d’Autriche] ». Telle est
la traduction de la légende latine entourant le portrait de Napoléon. Le
ton est donné : par ses titres et ses conquêtes, Napoléon est le nouvel
Alexandre le Grand. Pour le portrait, Luigi Manfredini sacrifie à la mode de
son époque et compose une tête qui rappelle les monnaies romaines tout
en la coiffant d’un casque « à l’antique » inspiré des pièces de la ville
grecque de Corinthe. Sur ce couvre-chef, on distingue encore bien des
symboles hérités des Anciens. La couronne de laurier célèbre les victoires.
Aigle et foudre – qui font aussi partie des armoiries de l’empereur – sont
les emblèmes de Zeus. Quant au serpent, il renvoie à la légende
d’Alexandre puisque c’est la forme qu’aurait prise le roi des dieux pour
engendrer le grand conquérant. L’artiste joue donc avec les modèles
antiques sans toutefois les reproduire. Ainsi le casque a plus la forme
d’une bourguignotte de la Renaissance italienne que celle du casque
corinthien que l’on peut admirer, par exemple, sur le statère de Corinthe
qui est à côté. Au-delà des effets de mode, Manfredini transcrit dans le
métal l’admiration que l’Empereur portait aux héros de l’Antiquité. Si les
Français de la Révolution célébraient l’égalitarisme des lois spartiates,
Napoléon voyait surtout dans les citoyens de cette cité des modèles de
patriotisme et de courage. Mais son modèle ultime est bien entendu
Alexandre qu’il cite en exemple à ses soldats dès son arrivée sur le sol
égyptien. Cette ardeur du combattant fut peut-être tempérée par sa
première épouse, l’impératrice Joséphine. En effet, sur la tabatière,
présente dans la vitrine, qu’elle offre à Jean-François Saladin lors de son
séjour à Pregny, on voit, comme idéal du couple, « la tourterelle faire son
nid dans le casque du beau colonel de hussard »…

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

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BIBLIOGRAPHIE

- James V. Millingen, Histoire métallique de Napoléon, Londres, 1819, p.
39, n° 107

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MOSAÏQUE
fin 1er s. av. J.-C. - 1er s.

MATÉRIAUX
Mosaïque de pierre

DIMENSIONS
haut.: 53.6 cm
long.: 110.7 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
013416

COLLECTION(S)
Archéologie classique

PÉRIODE
Antiquité

LIEU DE DÉCOUVERTE
Pompéi (reg.)

Encadrés par une bordure architecturée de grecques multicolores en
trompe-l'oeil, quatre masques de comédie sont suspendus à un ruban
orné de lierre, en compagnie d'un lagobolon et d'une flûte de Pan. De part
et d'autre des éléments de suspension, un appeau, un triangle et des
cymbales sont suspendus aux rubans. Le style de l'oeuvre permet de la
situer entre la fin du 1er siècle av. J.-C. et le 1er siècle ap. J.-C.

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      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Deonna, Waldemar. Acquisitions des collections en 1931. Les collections
archéologiques, les armures, le musée des moulages, les séries
lapidaires. Genava, t.10(1932), p. 5-10, 1932,, p. 6

- Deonna Waldemar, Quelques récentes acquisitions du Musée de Genève
: Art antique, Genava, t. 10, 1932, p. 80-82, fig. 6

- Guides illustrés, Ville de Genève, Musée d'art et d'histoire, 4, Sculptures
antiques (Salles 30, 29, 28), 1957, p. 30

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FLAMBEAU
1er tiers du 19e s.

Auteur inconnu

MATÉRIAUX
Alliages cuivreux dorés et argenté, marbre blanc

DIMENSIONS
haut.: 27 cm
diam.: 10 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 4676

COLLECTION(S)
Objets civils et religieux

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

MENTION OBLIGATOIRE
Ville de Genève, Musées d'art et d'histoire. Dépôt de la Fondation Jean-
Louis Prevost, 1983.

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Cette paire de flambeaux emprunte sa forme aux colonnes ioniques, qui
se caractérisent notamment par leur chapiteau à volutes, leur fût orné de
cannelures et par leur base moulurée. Tous deux sont ornés de fines
chaînettes retenues aux angles du fût triangulaire et surmontés à leur
sommet de vases à l'antique en guise de binets. Le retour à l'antique qui
imprègne toutes les expressions artistiques à la fin du 18e siècle
s'accompagne d'un regain d'intérêt du goût pour certains matériaux
emblématiques de l'Antiquité, comme l'emploi du marbre.

      EXPOSITIONS

      - A la tombée de la nuit, Genève, Musée d'art et d'histoire,
      22.02.2012 - 19.08.2012

      - Mille objets pour Genève, un patrimoine enrichi, Fondation
      Jean-Louis Prevost, Genève, Musée d'art et d'histoire,
      07.02.1989 - 21.05.1989

      - En attendant le prince charmant, Genève, Musée
      d'ethnographie, 21.10.1997 - 19.04.1998

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Lapaire Claude, Archinard Margarida, Arnold Line et al., [Notice
préférentielle] Mille objets pour Genève, un patrimoine enrichi : Fondation
Jean-Louis Prevost, [Exposition, Genève, Musée d'art et d'histoire, 7
février-21mai 1989], Genève, Musée d'art et d'histoire, 1989, n° 242 p.
134

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BACCHUS ET ARIANE
vers 1800

École italienne
Carlo Albacini

MATÉRIAUX
Marbre blanc de Carrare

DIMENSIONS
Haut 75, larg 30, prof 30 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
1981-0017

COLLECTION(S)
Sculpture

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

AUTRES TITRES
Couple debout et enlacé

Ce groupe en marbre représente le couple mythique du dieu Bacchus et

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de la fille du roi Minos, Ariane. Tous deux sont reconnaissables à la
couronne de pampre qui ceint leurs têtes et Bacchus, à la peau de bouc
qu'il porte en guise de tunique. C’est à Naxos que Bacchus rencontre la
charmante Ariane que Thésée avait abandonnée. Elle deviendra sa
femme et lui donnera six enfants.

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Alville. Anna Eynard Lullin. Lausanne, éd. Feissly, 1955, ill. p. 113 (de
chaque côté du bureau de J.G. Eynard.,

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COLLIER
vers 1840

MATÉRIAUX
Métal doré, micromosaïque de verres colorés

DIMENSIONS
long.: 67 cm
larg.: 3.37 cm
ép.: 0.56 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
M 0385-1

COLLECTION(S)
Bijoux et parures

PÉRIODE
XIXe siècle et période contemporaine

Le port de bijoux en micromosaïque est devenu populaire à la faveur du
"Grand Tour" - voyage initiatique et éducatif effectué au 18e siècle par les
jeunes gens issus de la haute bourgeoisie et de l'aristocratie européenne.
Ces pièces font alors office de souvenirs pour ces amateurs d'art de
passage en Italie, à une époque où la photographie n'existe pas.
Paysages italiens, ruines antiques et grands monuments de Rome ou du
Vatican sont les sujets les plus communément représentés.

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      EXPOSITIONS

      - L'horlogerie à Genève - Magie des métiers, trésors d'or et
      d'émail, Genève, Musée Rath, 15.12.2011 - 29.04.2012

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
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GARNITURE DE CHEMINÉE
entre 1805 et 1810

Charles Guillaume Hautemanière, dit Manière
Claude Galle

MATÉRIAUX
Marbre, bronze doré et patiné

DIMENSIONS
haut.: garde-temps 48.50 cm
haut.: chandelier 57.00 cm (sans bougie)
larg.: garde-temps 47.00 cm
larg.: chandelier 14.50 cm
prof.: garde-temps 21.00 cm
prof.: chandelier 20.00 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
C 0056

COLLECTION(S)
Horlogerie

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

COMPLICATION
sonnerie des heures et demies à chaperon

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ÉCHAPPEMENT
à ancre

Au XVIIIe siècle, l’attrait pour la civilisation égyptienne et son répertoire
ornemental est principalement transmis aux artistes et intellectuels
européens par la Ville Éternelle. Rome, qui demeure l’étape
incontournable du Grand Tour – ce voyage initiatique et éducatif effectué
à travers l’Europe par les élites bourgeoise et aristocratique – offre en
effet à voir bien des vestiges originaux et, plus nombreuses encore, des
copies et interprétations égyptisantes réalisées par les artistes locaux,
tels que Giovanni Battista Piranesi (1720-1778). Mais c’est surtout la
campagne militaire menée, en 1798, par le général Bonaparte sur les
bords du Nil qui va attirer l’attention sur ce berceau de la civilisation.
Dominique Vivant Denon, l’un des membres de cette expédition, publie à
son retour, en 1802, Le Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, ouvrage
qui séduit aussitôt le public par la richesse de ses illustrations et qui met
l’Égypte ancienne à la mode. La grammaire ornementale et les symboles
égyptiens occupent dès lors une place de premier plan dans la décoration
du mobilier et des intérieurs, donnant naissance au style appelé « retour
d’Égypte ». Cette garniture de cheminée, composée d’une pendule et de
deux candélabres, est un parfait témoin de cette esthétique exotique.
Femme coiffée du némès (coiffe des pharaons) incarnant Uranie, muse de
l’Astronomie et de l’Astrologie, cippe (stèle en pierre) surmonté d’un
obélisque finement ciselé de hiéroglyphes de fantaisie, pieds en forme de
pattes de lion, vase canope (petit contenant destiné à recevoir les
viscères embaumés du défunt), figures d’Égyptiennes, pseudo-sceptres
royaux, faucons, fleurs de lotus stylisées et frises en dents de scie sont
autant d’éléments qui confèrent à ce modèle de pendule son identité
égyptisante.

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
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BIBLIOGRAPHIE

- H. Ottomeyer, P. Pröschel, Vergoldete Bronzen - Band I, Munich, 1986.,
nb p. 338

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GUITARE-LYRE
1807

François Breton

MATÉRIAUX
Épicéa, érable, ébène (manches et clés), filets d’acajou, d’ébène et de
buis, ivoire, nacre

DIMENSIONS
long.: 81 cm
larg.: 38.5 cm
ép.: 11 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
IM 0094

COLLECTION(S)
Instruments de musique

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

Instrument charmant et insolite, la guitare-lyre atteint le sommet de sa

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notoriété en France entre la fin du XVIIIe siècle et le premier tiers du XIXe
siècle. Son histoire et son succès sont indissociables du vaste mouvement
néoclassique alors en vogue, au cours duquel on se plaît à emprunter au
passé antique sa grammaire ornementale autant que son esprit et son
mode de vie. Aussi la lyre antique, motif largement exploité par les
artistes, inspire-t-elle dans ce contexte la création d’un instrument à
cordes nouveau : la guitare-lyre, dont la caisse de résonance imite la
forme de son ancêtre. Attribut préféré des dames de l’aristocratie et de la
haute bourgeoisie, qui aiment à se faire portraiturer vêtues à l’antique
tout en adoptant la posture d’une muse, la guitare-lyre s’impose
également comme un objet décoratif au cœur d’un salon ou d’une
chambre. Pourvue d’un socle plat, elle peut en effet aisément être posée
et compléter le mobilier d’une pièce, à l’instar de la harpe. L’exemplaire
présenté ici est doté de bras minces et gracieux reliés au chevillier par
une traverse en laiton, ornée de glands à ses extrémités. Ses doubles
ouïes circulaires, qui s’inscrivent de part et d’autre du cordage, sont
caractéristiques de cet instrument ; parfois sujettes à l’ornement, elles
viennent surtout souligner la délicate symétrie du contour. Si le Portrait
de Germaine de Staël en Corinne au Cap Misène du peintre Élizabeth
Vigée-Lebrun (1755-1842) (visible au niveau 2) permet de croire qu’il est
à la portée de tous de jouer de cette famille d’instruments, la réalité
s’avère bien différente. L’expérience a prouvé qu’il est aussi malaisé de
manier une guitare-lyre que d’en tirer des accords harmonieux !

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

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GILET NON DÉCOUPÉ
vers 1780

MATÉRIAUX
Soie brodée de fils de soie

DIMENSIONS
haut.: 51 cm
larg.: 58 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AA 1998-0593

COLLECTION(S)
Textiles

PÉRIODE
Période moderne

Les gilets non découpés étaient dessinés et brodés dans des ateliers par
des brodeurs de métier. Une fois son choix arrêté, le client faisait
assembler à ses propres mesures son gilet par un tailleur.

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      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

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CHAISE PAILLÉE
vers 1810

MATÉRIAUX
Noyer massif, assise paillée

DIMENSIONS
haut.: 86.7 cm
larg.: 43.8 cm
prof.: 41 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 6055

COLLECTION(S)
Mobilier et architecture

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

En dépit de la sobriété de ses lignes, cette petite chaise à assise paillée
affiche des caractéristiques formelles et ornementales puisées dans le
répertoire antique dignes d’être relevées. Ainsi la partie supérieure de son

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dossier s’inspire-t-elle de la pelta, bouclier échancré en forme de
croissant que portaient les Amazones, peuple de femmes guerrières.
Largement décliné dans l’ensemble des arts décoratifs, le motif de la
pelta, apparu autour de 1790, est particulièrement apprécié jusque sous
le Premier Empire. Autre ornement issu du vocabulaire antique, la
couronne de laurier qui s’inscrit au centre du dossier ajouré. Symbole de
gloire, elle est placée sur la tête de l’imperator ou autre triomphateur
romain. Elle peut être remise comme distinction honorifique lors de
compétitions sportives et demeure également l’emblème de l’inspiration
poétique. Enfin, prenant appui sur la traverse horizontale et la partie
supérieure du dossier se dessine un motif de colonne ionique. Ces deux
derniers motifs sont ainsi librement associés au bouclier à connotation
belliqueuse, qui coiffe la chaise. Du point de vue formel, les montants du
dossier se prolongent sur l’arrière par des pieds en sabre, c’est-à-dire
légèrement arqués vers l’extérieur. Ce profil s’inspire de la chaise de la
Grèce antique, le klismos. Découvert lors des fouilles archéologiques
entreprises au cours du XVIIIe siècle, et diffusé par le biais des recueils de
gravures et des livres d’archéologie, le klismos, connaît un renouveau
extraordinaire sous l’impulsion du créateur des plus beaux modèles de
sièges de l’époque néoclassique : Georges Jacob (1739-1814), célèbre
entre tous les menuisiers et fondateur d’une dynastie d’ébénistes de
grand renom. L’iconographie de son dossier, ainsi que la simplicité de sa
silhouette font de cette petite chaise un exemple élégant de la production
néoclassique genevoise.

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

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PORTE-MONTRE
1er tiers du 19e s.

Auteur inconnu

MATÉRIAUX
Bronze fondu et doré

DIMENSIONS
haut.: 26.5 cm
larg.: 18.5 cm
prof.: 12.5 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 4391

COLLECTION(S)
Horlogerie

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

À l’époque de la Grèce antique, il est de coutume de dresser sur les
champs de bataille, à l’issue d’un combat, un trophée composé de

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l’armement pris à l’ennemi. Reprenant à leur compte cette pratique, les
Romains font même défiler, derrière le char de leurs généraux auréolés
de la victoire, ces monceaux de drapeaux et d’armes autour de la
cuirasse d’un soldat vaincu. C’est précisément cette thématique,
largement exploitée à la Renaissance, que reproduit la composition de ce
porte-montre d’époque néoclassique. Le trophée présente un amalgame
savant composé d’un casque ailé à cimier léonin coiffant une pelta
(bouclier en forme de croissant), un faisceau de licteur (hache entourée
de branches portée par l’officier romain en charge d’exécuter les
sentences), un glaive romain doté d’une poignée à tête de bélier, l’aigle
et des emblèmes de la légion romaine, une lance de joute et des
drapeaux. Au sol se trouvent deux casques, une dossière et un plastron,
ainsi que deux mains unies entourées d’une couronne de laurier (image
de la foi jurée). L’iconographie de cet objet, parfaite réinterprétation
néoclassique, emprunte ainsi copieusement ses éléments aux bas-reliefs
des arcs de triomphe antiques. Remis à l’honneur à la faveur des fouilles
archéologiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le motif du trophée
d’armes connaît une grande fortune jusqu’au premier tiers du XIXe siècle.
Nombre de dessins et de gravures permettent la diffusion de modèles,
dont les plus fameux reviennent à Giovanni Battista Piranesi (1720-1778),
ainsi qu’aux décorateurs français Charles Percier (1764-1838) et Pierre-
François-Léonard Fontaine (1762-1853), auteurs, sous le Premier Empire,
d’un "Recueil de décorations intérieures". C’est donc légitimement que
cette allégorie de la victoire finit par pénétrer le domaine des arts
décoratifs, offrant aux bronziers un exercice de composition et de ciselure
où briller. Ainsi voit-on ces trophées d’armes orner les candélabres, les
appliques, les écritoires, les baromètres ou encore les pendules, et
s’inviter dans les intérieurs comme pour souligner, dans ce contexte de
guerres napoléoniennes, les mérites et l’héroïsme de ceux qui en parent
leur demeure.

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

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PENDULE DE CHEMINÉE, DITE PORTIQUE
OU BORNE
vers 1820

Pierre Simon Gounouilhou

MATÉRIAUX
Bois verni, albâtre, laiton doré

DIMENSIONS
haut.: 43 cm
larg.: 28.5 cm
prof.: 13 cm

NUMÉRO D'INVENTAIRE
AD 6885

COLLECTION(S)
Horlogerie

© 2020 - Musée d'art et d'histoire de Genève
Collection du Musée
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       EXPOSITIONS

       - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
       d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Fallet Estelle, Menz Cäsar , La pendulerie dans les collections du Musée
de l'horlogerie et de l'émaillerie de Genève, [Exposition, Musée d'art et
d'histoire de Genève, du 23 juin au 31 octobre 2005], Genève, Musées
d'art et d'histoire, 2005, ill. n/b p. 62

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TABLEAU BRODÉ
1er tiers du 19e s.

Jacques-Louis David

MATÉRIAUX
Soie floche brodée à l’aiguille, fil chenillé, canetille, paillons, aquarelle,
gouache

DIMENSIONS
haut.: 40 cm
haut.: 59.2 cm avec cadre mouluré,lunette ovale
larg.: 48.5 cm
larg.: 68 cm Cadre

NUMÉRO D'INVENTAIRE
016934

COLLECTION(S)
Textiles

PÉRIODE
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

Ce tableau brodé est directement inspiré de la célèbre toile du peintre
néoclassique Jacques-Louis David, "Le Serment des Horaces", achevée en

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1785. Ce tableau, conservé au Musée du Louvre, est considéré comme un
véritable manifeste du néoclassicisme, un chef-d’œuvre tant dans son
style que dans sa description austère du devoir. Il représente un grand
sujet de l’histoire légendaire de la Rome antique, où les frères Horaces
défendent en combat singulier les Curiaces, champions de la ville d’Albe,
cité rivale et voisine. La scène présente le moment où les frères Horaces
jurent à leur père par ce serment de vaincre ou de mourir dans cette
guerre. Liés par mariage à leurs sœurs respectives, le sacrifice des
Horaces et des Curiaces exalte les vertus patriotiques. Ce tableau brodé
est une réinterprétation parfaite du tableau de David, la scène s'inscrivant
en effet ici dans un décor de nature.

      EXPOSITIONS

      - Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée
      d'art et d'histoire, 17.09.2019 -

BIBLIOGRAPHIE

- Lambert, Françoise. Annelise Nicod,Sabine Sille. Entre pinceau et
aiguille,tableaux peints et brodés autour de 1800,collections romandes.
Vevey, 2006., p.23

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