ALIGNEMENT AVEC L'ACCORD DE PARIS - COMMENT LYXOR MESURE LA TEMPERATURE DE SES FONDS ?

 
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ALIGNEMENT AVEC L'ACCORD DE PARIS - COMMENT LYXOR MESURE LA TEMPERATURE DE SES FONDS ?
2020

         ALIGNEMENT AVEC L’ACCORD DE PARIS
                         POLITIQUE DE DILIGENCE RAISONNABLE
       COMMENT LYXOR MESURE LA  TEMPERATURE
                             LYXOR AM       DE SES FONDS ?

             LYXOR INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE
                               Septembre 2021
SEPTEMBRE 2021

LYXOR ISR ALIGNEMENT AVEC L’ACCORD DE PARIS

SOMMAIRE

   1. Portefeuilles Corporate                      3

   1.2.   Notre méthodologie                       3

   1.3.   Principales limites de la méthodologie   4

   2. Portefeuilles Souverains                     5

   2.2.   Notre méthodologie                       5

   2.3.   Principales limites de la méthodologie   6

   Disclaimer                                      7

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LYXOR ISR ALIGNEMENT AVEC L’ACCORD DE PARIS

1. PORTEFEUILLES CORPORATE
1.1. Notre méthodologie
Lyxor1 mesure l’alignement de ses fonds Actions et Obligataires Corporate avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris.
Notre méthodologie calcule la température d’un fonds, à partir d’indicateurs d’intensités d’émissions de GES (ou « intensité
carbone » après conversion en équivalent CO2) des émetteurs auxquels le fonds est exposé.

     •   Intensité carbone et décarbonisation

Lyxor s’appuie sur le fournisseur de données S&P Trucost, qui fournit les intensités carbones passées des émetteurs, ainsi
que des projections de leurs futures intensités carbone. Suivant le secteur d’activités de l’émetteur, l’intensité carbone d’un
émetteur est mesurée par unité physique ou par unité économique.

Pour les émetteurs dans des secteurs fortement contributeurs aux émissions carbone, tels que la production d’électricité,
d’acier, d’aluminium, de ciment, ou l’aviation, on mesure leur intensité carbone par unité physique (kWh, tonne d’acier, etc.).
L’alignement de ces émetteurs avec l’Accord de Paris est mesuré à partir de l’approche Sectoral Decarbonisation Approach
(SDA), développée par la Science Based Targets Initiative 2 (SBTi). Cette approche définit pour les entreprises une trajectoire
de décarbonisation qui vise à atteindre l’intensité carbone cible de leur secteur, définie par un scénario climatique. La trajectoire
de décarbonisation d’une entreprise dépend de son intensité carbone initiale, de sa part de marché et de ses ambitions de
croissance ou décroissance de sa part de marché. Les cibles sectorielles d’intensités carbone sont issues des scénarios de
l’Energy Technology Perspectives (ETP 2017) de l’Agence Internationale de l’Energie3.

Pour les émetteurs dans d’autres secteurs, ou actifs dans de multiples secteurs, leur intensité carbone est mesurée par unité
économique : leur valeur ajoutée (profit). Pour ces émetteurs, l’alignement avec l’Accord de Paris est mesuré à partir de
l’approche Greenhouse gas Emissions per unit of Value Added (GEVA). Cette approche repose sur le postulat que chaque
entreprise de l’économie mondiale doit réduire son intensité carbone du même taux annuel que l’économie mondiale, pour
être alignée avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Les taux de réduction sont basés sur les scénarios
Representative Concentration Pathway (RCP) du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat 4 (GIEC).

     •   Température d’un fonds

Pour calculer la température d’un fonds, les intensités carbones réelles et prévisionnelles des émetteurs sont comparées à
leurs trajectoires de décarbonisation théoriques pour chaque scénario. A partir de l’écart entre la trajectoire réelle/prévisionnelle
et la trajectoire cible, et à partir du volume d’activités de l’émetteur (en unité physique ou économique), un volume d’émissions
en-dessous ou au-dessus du budget carbone théorique pour une température définie est déduit.

Pour chaque émetteur composant un fonds, une part de leur volume d’émissions en-dessous ou au-dessus d’un budget
carbone pour une température donnée est allouée au fonds. La part d’émissions allouée dépend de la part détenue par le
fonds dans la valeur de l’émetteur, calculé comme étant le ratio de capitaux ou obligations de l’émetteur détenu par le fonds
par rapport à la valeur de l’entreprise 5. Ces volumes d’émissions alloués sont sommés et constituent le volume d’émissions
en-dessous ou au-dessus d’un budget carbone pour une trajectoire d’alignement donnée du fonds.

Cet indicateur de volume d’émissions en-dessous ou au-dessus d’un budget carbone pour une trajectoire
d’alignement données et alloué à un fonds permet de déduire la température de ce fonds.

A noter : seuls les fonds dont le taux de couverture par la base de données S&P Trucost dépasse 80% sont inclus, i.e. au moins 80% des
actifs sous gestion du fonds sont couverts par cette base de données.

 1 Lyxor Asset Management et Lyxor International Asset Management
 2 https://sciencebasedtargets.org/sda/
 3 https://www.iea.org/
 4 https://www.ipcc.ch/
 5 Enterprise value including cash

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1.2. Principales limites de la méthodologie
Il existe de multiples approches pour mesurer l’alignement de portefeuilles avec l’Accord de Paris. Ces approches peuvent
mener à des résultats différents, du fait d’hypothèses structurelles différentes.

L’approche d’alignement de Lyxor s’appuie sur l’indicateur de température, indicateur simple et facilement compréhensible.
Cependant, comme toute approche de mesure d’alignement climatique, elle comporte des limites, dont les principales sont
décrites ci-dessous. En conséquence, les résultats de température communiqués par Lyxor sur ses fonds ne peuvent être
utilisés que comme support à l’évaluation et d’aide au pilotage de portefeuilles d’investissement. La responsabilité de Lyxor
ne saurait être engagée par une décision de quelque nature que ce soit prise sur le fondement de ces mesures.

    •    L’approche n’inclut pas les émissions scope 3

A ce jour, seules les émissions scope 1, et scope 2 (à l’exception des secteurs aviation, production d’électricité, et ciment, pour
lesquels le scope 2 représente une très faible part des émissions combinées scopes 1+2) sont couvertes. En 2021, l’approche
devrait être étendue au scope 3 des secteurs Oil & Gas et Automobile, pour lesquels le scope 3 représente une part importante
des émissions. Pour les autres secteurs, une augmentation des reportings de scope 3 par les émetteurs et le développement
de scénarios climatiques intégrant le scope 3 seront nécessaires pour intégrer le scope 3 à l’approche.

    •    Les données d’entrée du calcul de température d’un fonds comportent des limitations

La mesure de la température d’un fonds se base sur de nombreuses hypothèses et certaines des données sur lesquelles elle
repose sont des projections et modélisations (estimations passées ou futures d’émissions carbone, etc.). L’indicateur de
température peut apporter un éclairage à des décisions d’investissement, mais son utilisation requiert discernement quant à
la méthodologie adoptée, ses approximations et ses limitations. La température ne doit pas être considérée comme valeur
pertinente et parfaite en toute situation, et la réduction de sa valeur entre deux périodes de mesure n’est pas nécessairement
corrélée à une réduction réelle des émissions associées aux émetteurs composant le fonds.

    •    La méthodologie ne prend pas en compte les spécificités sectorielles des émetteurs traités en GEVA

Les principales limites de l’approche sont relatives à l’application de la méthodologie GEVA, approche économique, pour
certains types d’émetteurs. L’approche GEVA permet d’étendre la mesure d’alignement à un large ensemble d’émetteurs non
éligibles à l’approche SDA. Cependant, elle applique un taux de réduction des émissions unique à tous les secteurs, sans
prendre en compte les spécificités de chaque secteur, leurs challenges et les changements nécessaires pour réaliser la
transition énergétique de leur secteur.

    •    Le score de température peut être volatile

L’utilisation de données économiques pour le calcul d’intensités carbone dans l’approche GEVA introduit de la volatilité pouvant
conduire à des fluctuations dans les résultats de températures. Pour en limiter son impact, la mesure d’alignement est réalisée
sur plusieurs années, à partir de données historiques et de projections futures. Les variations d’autres paramètres peuvent
conduire à des fluctuations dans les résultats, tels que le changement de la composition d’un fonds, de la valorisation des
émetteurs, des trajectoires de scénarios.

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2. PORTEFEUILLES SOUVERAINS

2.1. Notre méthodologie
Lyxor a développé sa propre approche pour évaluer l’alignement de ses portefeuilles d’obligations souveraines avec les enjeux
climatiques de l’Accord de Paris. Elle a pour objectif de déterminer si l’ambition de réduction des émissions d’un pays est en
ligne avec différents scénarios climatiques, visant différents objectifs de température.

L’approche présentée s’intéresse à l’ensemble des émissions territoriales d’un pays, c’est-à-dire l’ensemble des émissions
générées sur le territoire du pays. Elle prend en considération les émissions générées par l’administration publique, mais
également les émissions générées par les entreprises exerçant une activité dans le territoire de ce pays, et les émissions
générées par les ménages.

    •     Ambition climatique d’un souverain

Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays signataires soumettent aux Nations Unies leur feuille de route, définissant leur
ambition en termes de contribution à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris, et leur stratégie pour y parvenir. Cette feuille
de route constitue leur Contribution Déterminée au niveau National (CDN – ou « Nationally Determined Contributions » / NDC).
Afin de mesurer l’alignement d’un pays, nous collectons les ambitions de réduction d’émissions des pays, exprimées
généralement comme un pourcentage de réduction entre une année déterminée et une année cible définie. A partir de ces
informations, le volume d’émissions territoriales cibles d’un pays, en année cible de son ambition, est calculé.

    •     Trajectoires de scénarios climatiques

L’ambition d’un pays est comparée à plusieurs scénarios climatiques pour déterminer si la cible d’émissions du pays est en
ligne avec les trajectoires attendues pour limiter le réchauffement climatique à certains niveaux. Pour cela, LYXOR s’appuie
sur plusieurs sources de données :
-    Les scénarios de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), visant des objectifs de température de 1,65°C ou de 2,7°C,
-    Les données du rapport Emissions Gap Report 2019 du Programme Environnemental des Nations Unies, qui définissent
     les taux de réduction d’émissions annuels attendus pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ou à 2°C.

A partir de ces scénarios, Lyxor calcule les volumes d’émissions territoriales cibles que chaque pays devrait atteindre pour
limiter le réchauffement climatique suivant chaque scénario utilisé.

    •     Actifs alignés d’un fonds

L’ambition climatique d’un pays est alors comparée au volume d’émissions théorique que le pays devrait atteindre pour être
en ligne avec les réductions d’émissions définies par les scénarios climatiques. Si la cible d’émissions du pays est supérieure
à la cible du scénario, alors le pays n’est pas aligné avec ce scénario.

Ces mesures réalisées à un niveau pays permettent de déterminer les pourcentages d’actifs d’un fonds qui sont alignés avec
chacun des scénarios utilisés.

A noter : comme pour l’approche d’alignement pour les portefeuilles Corporate, un taux de couverture de minimum 80% est requis. En-dessous
de ce taux, les données d’alignement de ces fonds ne sont pas communiquées.

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2.2. Principales limites de la méthodologie
Il existe de multiples approches pour mesurer l’alignement de portefeuilles avec l’Accord de Paris. Ces approches peuvent
mener à des résultats différents, du fait d’hypothèses structurelles différentes.

Comme toute approche de mesure d’alignement climatique, elle comporte des limites, dont les principales sont décrites ci-
dessous. En conséquence, les résultats d’alignement communiqués par Lyxor sur ses fonds ne peuvent être utilisés que
comme support à l’évaluation et d’aide au pilotage de portefeuilles d’investissement. La responsabilité de Lyxor ne saurait être
engagée par une décision de quelque nature que ce soit prise sur le fondement de ces mesures.

      •    L’approche s’appuie sur des hypothèses et données qui comportent des incertitudes

Toute approche d’alignement repose sur de nombreuses hypothèses, sur des scénarios complexes comprenant leur propre
lot d’hypothèses, et sur des données dont la fiabilité n’est pas toujours assurée. Par exemple, bien que mesurées suivant des
standards internationaux, les émissions d’un pays sont estimées à partir d’hypothèses et de sources de données pouvant
comporter des approximations. Du fait de la difficulté d’estimation de ce type de données à l’échelle d’un pays, le résultat final
peut comporter des risques d’erreur.

      •    L’approche ne réalise pas une évaluation exhaustive de l’engagement d’un pays

Notre méthodologie n’évalue que la cible d’émissions d’un pays en année cible de sa CND. Elle n’évalue pas la cohérence du
plan d’action du pays avec son ambition, ni même la trajectoire de décarbonisation pour y parvenir. Pourtant, limiter le
réchauffement climatique nécessite de limiter la concentration de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère. Et nécessite
donc de monitorer année après année les nouvelles émissions générées qui se cumulent à celles déjà présentes dans
l’atmosphère.

      •    Certains des scénarios climatiques utilisés proposent des trajectoires génériques

Certains des scénarios utilisés proposent des taux annuels de réductions des émissions globaux ou par macro-région, et non
pas spécifiques à chaque pays. Appliquer aux pays des taux annuels de réductions des émissions identiques consiste à
requérir de tous les pays un même effort de réduction des émissions, proportionnel à leur contribution actuelle aux émissions
mondiales. Cela revient aussi à distribuer le budget carbone mondial futur de la même façon qu’aujourd’hui, et à priver les
pays en voie de développement d’un droit d’émissions supérieur qui leur permettrait de développer leur économie. A travers
ce modèle, les pays qui ont le plus généré d’émissions par le passé ne se voient pas endossés d’une responsabilité plus
importante de décarboner leur économie.

D’après le Programme Environnemental des Nations Unies, 1% des plus riches de la population mondiale représentent plus
de deux fois la part cumulée des émissions des 50% les plus pauvres (6). Adopter une approche générique revient à maintenir
des inégalités de richesse à travers le monde.

 6   Source : Emissions Gap Report 2019 – Programme Environnemental des Nations Unies

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                                               17 Cours Valmy – 92987 La Défense Cedex – France
                                                        www.lyxor.com - solutions@lyxor.com

       Lyxor Asset Management (Lyxor AM) is a French société par actions simplifiée (simpled private limited company) with a capital stock of 123,813,175 euros –
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