ALLOCUTION PRONONCÉE PAR SON EXCELLENCE DR. LA SECRÉTAIRE EXÉCUTIVE DE LA SADC À L'OCCASION DE L'OUVERTURE OFFICIELLE LA RÉUNION DU COMITÉ DES ...

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ALLOCUTION PRONONCÉE PAR SON EXCELLENCE DR. LA SECRÉTAIRE EXÉCUTIVE DE LA SADC À L'OCCASION DE L'OUVERTURE OFFICIELLE LA RÉUNION DU COMITÉ DES ...
ES Remarks to DRR
  Ministerial Meeing 26 June 2021.docx

           ALLOCUTION PRONONCÉE PAR SON EXCELLENCE DR.
                LA SECRÉTAIRE EXÉCUTIVE DE LA SADC

                   À L’OCCASION DE L’OUVERTURE OFFICIELLE

                                             DU

LA RÉUNION DU COMITÉ DES MINISTRES CHARGÉS DE LA GESTION DES
                 RISQUES DE CATASTROPHES

                                         26 MAI 2021

                              RÉPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE
                                                  1
S.E. le Dr Ali Mohamed Shein, Président du Zanzibar et Président du
Conseil révolutionnaire ;

Honorable Lusia Celma Meque, Présidente de l’Institut national de la
gestion des risques de catastrophes du Mozambique et Présidente
du Comité ministériel de la SADC chargé de la gestion des risques
de catastrophes ;
[…]

Honorables ministres ;

Le Secrétaire exécutif adjoint — Intégration régionale ;

Les hauts fonctionnaires des États membres et personnels du
Secrétariat de la SADC ;

Les partenaires internationaux de coopération présents ;

Les partenaires des médias ;

Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur pour moi de vous adresser ces mots et de participer
à cette réunion très importante du Comité des ministres chargés de
la gestion des risques de catastrophes. En effet, cette réunion a lieu
à un moment où la région de la SADC demeure exposée à de
multiples risques et catastrophes.

Permettez-moi, Mesdames et Messieurs les Ministres, de vous
remercier tous pour votre participation. Celle-ci témoigne de
l’engagement et de la volonté d’assurer une approche coordonnée
de la gestion des risques de catastrophes dans la région, en vue
notamment d’anticiper les risques de catastrophes et de préparer
efficacement d’éventuelles interventions.

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À cet égard, le samedi 22 mai 2021, le mont Nyiragongo est entré en
éruption et sa coulée de lave volcanique a touché la ville de Goma,
provoquant la fuite de milliers de résidents. De plus, l’odeur de soufre
se répand dans la région et pourrait affecter la santé des habitants
de Goma et des environs. Par ailleurs, les secousses sismiques
enregistrées vont aggraver l’état de l’infrastructure et mettre à risque
des vies. Je salue le gouvernement de la République démocratique
du Congo pour les mesures qui ont été prises et je remercie
également les organisations locales et internationales qui collaborent
avec le gouvernement pour aider les communautés touchées par
l’irruption du volcan.

Honorables ministres,

Depuis votre dernière réunion tenue en février 2020, la plupart des
États membres de la SADC ont déclaré l’état d’urgence en raison de
la pandémie de COVID-19, ce qui a nécessité une réorientation des
ressources vers les mesures de lutte contre la pandémie. Celle-ci
nous a poussés à la limite de nos capacités de coordination, car
aucun de nos États membres n’avait jamais connu épidémie de cette
ampleur. Les impacts de la COVID-19 ont été ressentis dans tous les
secteurs de l’économie et ont mis à rude épreuve les capacités des
entités de santé et de gestion des risques de catastrophes qui ont dû
coordonner les actions et assurer le leadership en vue de sauver des
vies durant cette période difficile. Bien que nous continuions à pleurer
la perte de milliers de vies liées à la COVID-19, nous restons
déterminés et gardons l’espoir que la situation soit progressivement
maîtrisée grâce aux mesures mises en place.

Honorables ministres,

L’épidémie de COVID-19 est survenue également à un moment où
la région était confrontée à d’autres catastrophes en cours,
notamment la sécheresse persistante qui dure depuis la saison des
pluies 2016/17, et qui a plongé un grand nombre de citoyens de la
SADC dans de graves pénuries alimentaires. Selon le rapport de
synthèse actualisé de décembre 2020 sur l’état de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle et de la vulnérabilité en Afrique australe,
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environ 51,3 millions de personnes sont classées dans la catégorie
d’insécurité alimentaire, et la plupart d’entre elles ne seraient pas en
mesure d’accéder à la nourriture dont elles ont besoin pour mener
une vie active et saine au cours de la période de janvier à mars 2021
en raison de COVID-19. Cela représente une augmentation de 25 %
de la population en situation d’insécurité alimentaire par rapport à
l’année précédente, et constitue le chiffre le plus élevé jamais
enregistré par le système RVAA de la SADC.
En avril 2020, la Tanzanie a connu d’importantes inondations qui ont
touché plus de neuf (9) de ses provinces. Celles-ci ont entraîné la
destruction de biens, le déplacement de milliers de familles et la perte
de vies humaines. La ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu de
la République démocratique du Congo (RDC), n’a pas échappé à ces
inondations, qui ont entraîné le déplacement d’environ
70 000 personnes et causé la mort de 38 personnes. En raison des
fortes précipitations qui se sont abattues sur les régions autour de
l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Est en décembre 2020 et
janvier 2021, des inondations ont touché la région du lac Tanganyika
et ont provoqué des crues. On déplore la perte en vies humaines, la
destruction des cultures et des dégâts importants aux infrastructures
telles que les routes, ce qui a eu de graves répercussions sur le
déplacement des personnes qui sortent des zones rurales pour se
ravitailler dans les centres urbains.

En janvier 2021, le cyclone tropical Éloise a frappé le centre du
Mozambique, près de la ville côtière de Beira, touchant plus de
175 000 personnes et causant des dégâts à environ 8 000 maisons.
Lors de son passage, d’autres pays de l’intérieur, dont l’Afrique du
Sud, le Botswana, l’Eswatini, le Zimbabwe et la Zambie, ont été en
proie à des pluies torrentielles et des inondations. Tous ces
événements malheureux et inquiétants soulignent la nécessité de
continuer à renforcer nos capacités de prévention, de préparation et
de réaction, et d’améliorer la collaboration.

Honorables ministres,

Vous vous souviendrez que lors de votre dernière réunion tenue en
février 2020, vous avez noté l’apparition du Criquet migrateur africain
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qui a été signalée pour la première fois dans huit États membres à
savoir le Botswana, l’Eswatini, le Malawi, le Mozambique, la Namibie,
l’Afrique du Sud, la Tanzanie et la Zambie, mais cette invasion a été
entièrement maîtrisée en mars 2020. Cependant, une résurgence
plus agressive du criquet a été signalée en juin 2020 en Angola, au
Botswana, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe, provoquant la
destruction des cultures d’hiver et de la végétation.

En réponse à l’épidémie, la région de la SADC, par le biais de son
Président, la République du Mozambique, a lancé un appel régional
en novembre 2020 visant à faciliter les mesures d’intervention
transfrontalières régionales afin d’étoffer les réponses nationales et
communautaires, afin d’améliorer les capacités de préparation pour
des actions efficaces par l’analyse des risques, la surveillance et le
contrôle ou la pulvérisation. L’appel a été soutenu par des
partenaires coopérants internationaux et des organisations de la
société civile. Je tiens à remercier le ministre de l’Agriculture du
Mozambique, qui est le Président du Comité des ministres chargés
de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, de la pêche et de
l’aquaculture, pour son leadership et pour avoir lancé cet appel. Je
remercie également les partenaires internationaux de coopération et
les organisations de la société civile pour leur soutien dans cette
entreprise.

Honorables ministres,

La gravité de ces impacts met en évidence la fragilité et le niveau de
vulnérabilité de la région de la SADC dans son ensemble, ainsi que
les dangers qui menacent la région à la suite de ces catastrophes.
Selon les projections du 4e rapport d’évaluation du Groupe d’experts
intergouvernemental en matière de changement climatique, ces
catastrophes sont susceptibles d’augmenter en gravité et en
fréquence en Afrique subsaharienne, ce qui souligne la nécessité
pour la région de mettre en place des mesures adéquates pour
accroître les capacités d’adaptation et la résilience de nos
communautés et de nos populations.

Au cours de votre réunion tenue en février 2020 à Zanzibar, en
Tanzanie, vous avez noté les progrès réalisés dans l’élaboration d’un
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certain nombre d’instruments régionaux destinés à faciliter
l’opérationnalisation du mécanisme régional de préparation et de
réponse aux catastrophes. J’ai le plaisir de vous informer, Mesdames
et Messieurs les Ministres, que tous les instruments ont été finalisés
et qu’ils seront soumis à votre examen lors de votre réunion
d’aujourd’hui. Il s’agit, entre autres, de la proposition de structure de
gouvernance du Fonds pour les catastrophes, du plan d’urgence
visant à faciliter la participation de la force en attente de la SADC aux
interventions humanitaire lors des catastrophes, des procédures
opérationnelles standard pour le Centre d’opérations humanitaires et
d’urgence de la SADC, des procédures opérationnelles standard
pour la mise en place de l’équipe régionale d’intervention d’urgence,
et d’un système de gestion de l’information en ligne pour faciliter
l’échange d’informations sur la RRC entre les États membres. Une
fois mis en œuvre, ces instruments devraient permettre de renforcer
la capacité de la région à se préparer et à faire face aux catastrophes.

Honorables ministres,

En conclusion, permettez-moi de vous remercier une fois de plus
pour votre participation. Je suis convaincue qu’avec notre
engagement continu et nos efforts combinés, la région renforcera les
mesures d’intervention conformément à ces instruments et à d’autres
outils qui ont été élaborés en vue d’alléger les souffrances des
personnes touchées par ces catastrophes naturelles, de réduire au
minimum les pertes en vies humaines, les perturbations des moyens
de subsistance et les dégâts aux infrastructures socio-économiques.
J’appelle également les États membres à améliorer la gestion de
l’environnement et l’adaptation au changement climatique dans toute
la région, car la plupart de ces catastrophes sont le résultat de la
dégradation majeure de l’environnement dans la région. C’est
maintenant qu’il faut agir, nous devons tous agir.

Je tiens à remercier les hauts fonctionnaires et le personnel du
Secrétariat de la SADC, sous la direction du Président du Comité des
hauts fonctionnaires et du Secrétaire exécutif adjoint de la SADC
chargé de l’intégration régionale, pour l’excellent travail accompli
dans la préparation de cette réunion.

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Par cette allocution, permettez-moi de souhaiter à votre Comité des
délibérations fructueuses.

Thank you
Muito Obrigada
Merci beaucoup
Asante Sana !

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