ANNEXE 01 -LRFPS-2019-9149706 - Termes de références pour le développement de supports de communication, de plaidoyer et de mobilisation sociale ...

La page est créée Lucas Boyer
 
CONTINUER À LIRE
ANNEXE 01 –LRFPS-2019-9149706
 Termes de références pour le développement de supports de
 communication, de plaidoyer et de mobilisation sociale
 pour l’abandon des MGF

SECTION CONTENU

Contexte
 Le Gouvernement du Sénégal avec l’appui des Partenaires au développement, parmi lesquels
 l’UNICEF, poursuit ses efforts pour mettre en place un environnement favorable à la protection
 des enfants contre les différentes formes d’abus, de violences, d’exploitation et de pratiques
 néfastes. A la suite de la cartographie et de l’analyse du système de protection de l’enfant
 réalisée en 2011, le Gouvernement a adopté une Stratégie Nationale de Protection de l’enfant
 (SNPE) en décembre 2013 pour renforcer le cadre légal et institutionnel, rendre disponible et
 accessible les services de protection au niveau local et promouvoir le changement social et de
 comportements. Quatre ans plus tard, des progrès ont été réalisés notamment dans la mise en
 place de dispositifs de protection de l’enfant à travers les Comités départementaux de
 protection de l’enfant (CDPE) dans au moins 30 départements, pour coordonner le travail de
 prévention et soutenir la détection, le signalement, la référence et la prise en charge des
 enfants victimes. En dépit des efforts et des progrès réalisés en termes de capacité nationale
 de réponse, il reste des efforts importants à faire dans le domaine de la prévention, en
 particulier dans la réduction des comportements abusifs ou dangereux à l’encontre des enfants
 à travers le changement de normes sociales et de comportements. En effet, les données
 disponibles comme celles tirées de l’EDS ou d’autres études ciblées, nous informent de
 l’ampleur et de la persistance de certains risques pour les enfants, comme les Mutilations
 Génitales Féminines (MGF), la mendicité et la maltraitance des enfants talibés, la discipline
 violente, et les violences sexuelles.

 S’agissant des Mutilations génitales féminines, l’Enquête Démographique et de Santé (EDS
 2017), au Sénégal indique que la proportion de femmes âgées de 15-49 ans ayant déclaré avoir
 été excisées est passée de 28% en 2005 à 24 % en 2017, soit une baisse de seulement 4% en
 12 ans. Chez les filles de moins de 15 ans, la prévalence nationale de 14 % des filles excisées
 cache des disparités ethniques et régionales considérables avec des taux en moyenne de 50%
 des filles dans les régions de Kédougou, Matam, Sédhiou, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor.
 Les taux de prévalence sont par ailleurs deux fois plus élevés selon que l’on se trouve en milieu
 urbain ou rural et selon le niveau d’instruction des parents, surtout des mères. Si la tendance
 actuelle se poursuit, le taux de prévalence ne baissera que de 2% en 15 ans, entre 2015 et 2030.
 Les données de l’EDS indiquent la proportion élevée d’hommes et de femmes favorables à
 l’abandon de l’excision, de même qu’une minorité qui pensent que l’excision est une
 prescription religieuse (variable selon les groupes).

 1
D’un façon générale, il ressort des analyses existantes que les communautés et les familles qui
 pratiquent l’excision avancent souvent les raisons suivantes pour expliquer et justifier la
 pratique :

 1. la protection de la chasteté, de la moralité et de la fidélité de la fille. D’après une étude
 réalisée par Gerry Mackie pour le Centre Innocenti1, l’excision est une condition pour la
 mariagibilité des filles ;
 2. Bien qu’il n’y ait aucune prescription religieuse, certains leaders religieux soutiennent
 souvent que l’excision est imposée par la religion.
 3. Un des arguments de la pratique de l’excision est le maintien des traditions et d’une
 identité culturelle. Dans l’étude menée par Kessler Bodiang et al2, pour la majorité
 d’entre les enquêtés, l’excision représente une tradition fortement enracinée, un legs de
 leurs ancêtres.
 4. Parmi les causes profondes du maintien et de la perpétuation de la pratique des MGF/E,
 il y’a également la volonté de maintenir la tradition patriarcale et de contrôler la sexualité
 des filles et des femmes.

 Plus largement derrière la question de la pratique de l’excision, c’est la question du statut de
 la femme dans la société et de ses droits qui est en jeu. Aujourd’hui, force est de constater que
 malgré certains progrès notés au niveau politique et institutionnel (l’adoption d’une loi contre
 les MGF, la mise en œuvre de deux plans d’action nationaux pour l’élimination des MGF, la
 mise en place d’un comité technique national) et au niveau communautaire (déclarations
 publiques d’abandon, développement d’argumentaire religieux, de stratégies d’engagement
 communautaires, etc), il y a encore des efforts à fournir pour l’accélération de l’abandon des
 MGF/E. La question des MGF/E ne fait plus l’objet de débats au plan national, tandis que les
 engagements s’essoufflent ou sont peu visibles.

 Malgré les pourcentages élevés d’avis favorables à l’abandon de la pratique (près de 80%), chez
 les hommes et les femmes de 15 à 49 ans, la pratique suit une courbe quasi-stagnante ou avec
 une baisse peu significative malgré les ressources importantes investies. Il s’agit donc de créer
 un environnement favorable pour l’abandon des MGF et de renforcer, partant des approches
 existantes, les actions de plaidoyer, la mobilisation sociale et l’engagement des communautés.

 De ce fait, l’UNICEF en collaboration avec UNFPA prévoit d’accompagner le Gouvernement
 dans le renouvellement et le renforcement des interventions de communication pour le
 changement de normes sociales et de comportements sur les MGF. L’implication active des
 jeunes, des femmes, des hommes, des leaders religieux et traditionnels, du personnel de santé
 dans le dialogue social permettrait de promouvoir de nouvelles normes sociales ainsi que le
 respect des droits humains.

 D’une façon générale, l’exposition des filles aux MGF, et d’une manière générale l’exposition
 des enfants aux violences et maltraitances, s’inscrit dans un contexte marqué par des normes

1
 Mackie, Gerry and John LeJeune, Social Dynamics of Abandonment of Harmful Practices: A new look at the theory. Innocenti Working Paper
2009-06, Special Series on Social Norms and Harmful Practices, UNICEF Innocenti Research Center, Florence, May 2009.

2
 Op. Cit
 2
sociales relatives aux statuts de l’enfant dans la société, à la répartition stéréotypée des rôles
 selon le genre, qui vont déterminer en partie les opportunités et le traitement spécifique
 réservé aux filles, et selon leur âge. Egalement le déficit d’accès à l’information des parents et
 des enfants, en particulier en milieu rural influent sur la réalisation des risques.

 En particulier, la méconnaissance par les parents et les communautés des conséquences de ces
 violations sur la vie et le développement de l’enfant, et leurs faibles compétences y compris
 des enfants, à détecter et gérer les risques ; mais aussi de façon sous-jacente les perceptions,
 croyances et attentes sociales autour de la façon d’éduquer et de préparer l’enfant à la vie
 adulte et dans lesquelles les mutilations sont considérés comme nécessaires pour éduquer son
 enfant et lui donner une place dans la société; la pression communautaire; le poids des leaders
 religieux dans la vie sociale et politique sénégalaise; la méconnaissance des textes légaux et
 des prescriptions religieuses, aggravent de façon déterminante la production des risques ou
 leur impact.

 Ces pratiques à l’encontre des enfants ne sont pas une fatalité. Si la pauvreté ou l’exclusion
 peuvent constituer des facteurs de risques accrus, la violence faite aux enfants, notamment les
 MGF, résultent principalement au niveau structure lde normes sociales et comportementales,
 lié au genre, d’une méconnaissance de leur impact sur l’enfant à court, moyen et long terme,
 et de l’ignorance des droits et voies de recours et services par les communautés.

 Face à l’ensemble des défis à relever, il est important d’aborder la question des violences et
 des pratiques néfastes en particulier à tous les niveaux (famille, école, communautés…). Il est
 important de construire et de rendre visible une opinion publique favorable à la protection des
 enfants, de créer des espaces de dialogue autour de la question de la protection de l’enfant,
 en vue de changer positivement les attitudes des enfants, jeunes, familles, communautés,
 acteurs locaux, professionnels des services et décideurs, pour une meilleure prévention des
 risques de pratiques néfastes.

 Ici, il sera question de solliciter un appui dans le domaine des MGF, pour le développement de
 supports et d’une campagne de communication, qui devra s’articuler avec d’autres types
 d’interventions de communication, notamment des actions au niveau communautaire (et qui
 font actuellement l’objet d’autres analyses méthodologiques), qu’il sera nécessaire de
 renforcer. L’ensemble de ces interventions s’intégrent dans le cadre de stratégies de
 communication, qui’il faudra prendre en considération pour maximiser l’atteinte des objectifs
 et résultats finaux de changement social, de changements d’attitudes et de comportements.

OBJECTIF Promouvoir l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF) à travers un/des
GENERAL paradigmes renouvelés pour le changement social en faveur d’une meilleure protection des
 enfants.
Objectifs
spécifiques et Dans le cadre d’un appui du Programme Conjoint pour l’accélération de l’abandon de l’excision
Résultats au Sénégal, mené en partenariat avec le Ministère de la Famille, Femme, Genre, en liaison avec
attendus UNFPA, l’UNICEF recherche une agence de communication, pour atteindre les objectifs et les
 résultats suivants :

 3
Objectifs spécifiques de la prestation:

 • Doter les partenaires d’outils et de supports de communication pour engager la
 mobilisation de toutes les parties prenantes en faveur de l’abandon des MGF.
 • Renforcer la prise de conscience et engager les différents groupes communautaires,
 notamment les filles, les femmes, les hommes et les religieux, dans un débat publique
 sur les MGF
 • Amplifier le dialogue social pour influencer l’agenda des décideurs au niveau
 communautaire et institutionnel en faveur de l’abandon des MGF
 • Favoriser l’atteinte d’une masse critique d’acteurs communautaires pour influencer
 l’émergence de nouvelles normes sociales propices à l’abandon des MGF

Résultats attendus

Niveau micro – communautaire (Changement de comportement attendu à ce niveau)
 • Les communautés (individus et groupes, y compris les enfants) ont une meilleure
 connaissance et prise de conscience des MGF et de leurs conséquences sur les filles, les
 femmes et les familles ;
 • Les jeunes filles sont autonomisées et initient le dialogue dans leurs communautés à
 travers des plateformes et espaces d’échange pour l’abandon des MGF;
 • Les jeunes garçons et les hommes s’impliquent dans les débats et plaident pour
 l’abandon des MGF à travers les réseaux (y compris les réseaux sociaux) et espaces
 d’échanges communautaires ;
 • Les jeunes (garçons et filles) connaissent les services d’assistance et s’impliquent dans le
 signalement des cas et la référence vers les structures de prise en charge appropriées ;
 • Les leaders religieux s’expriment publiquement en faveur de l’abandon des MGF/E au
 Sénégal lors des activités à caractère religieux, les évènements familiaux et dans les
 médias;
 • Les leaders et groupes communautaires, (y compris les adolescents et jeunes) s’engagent
 dans le débat publique et interpellent les autorités locales et les services (justice,
 éducation, santé) sur la prévention et la prise en charge des cas de MGF

Niveau intermédiaire (prestataires de services, acteurs de la mobilisation sociale)
 • L’opinion nationale est mieux informée de la problématique des MGF et des
 conséquences néfastes pour les individus et la société en général ;
 • Une meilleure qualité de services d’information et d’assistance sociale, juridique et
 médicale aux victimes de MGF ;
 • Les personnels et agents communautaires de santé, le corps enseignant et les Badiénou
 Gokh soutiennent publiquement l’abandon des MGF et signalent les cas de MGF reçus ;
 • Le dialogue sur les MGF est amplifié par les médias pour influencer l’agenda des
 décideurs au niveau communautaire et institutionnel en faveur de l’abandon des MGF ;
 • Des personnes d’influence, dont des leaders religieux et des célébrités s’impliquent dans
 le dialogue et/ou le lobbying en faveur de l’abandon des MGF, par des déclarations et
 témoignages publiques/médiatisés ;

 4
• Les mécanismes de prévention, d’alerte/signalement, de référence et de gestion des cas
 sont mieux coordonnés, plus fonctionnels et efficaces ;
 • Les acteurs de mobilisation communautaire (OCB, les groupements de femmes, de
 jeunes, les CLAE, CGE, … disposent d’outils adéquats (argumentaires religieux, juridiques
 et scientifiques) pour promouvoir les normes socio-culturelles basées sur les valeurs qui
 sous-tendent les principes de droits humains ;
 • Contribuer à l’émergence d’une masse critique au sein de la population adhérant à des
 normes sociales favorables à l’abandon des MGF ;
 • D’autres acteurs politiques, de la société civile ou du secteur privé soutiennent les actions
 de mobilisation pour l’abandon des MGF

 Niveau Macro – Institutionnel et Politique (Décisions stratégiques)
 • Les partenaires institutionnels (au niveau central et déconcentré) et les élus locaux
 disposent d’arguments et de supports de communication pertinents pour remettre la
 problématique des MGF à l’agenda des politiques et daçns le débat national ;
 • Le Gouvernement (au niveau central et déconcentré) et les élus locaux prennent des
 mesures concrètes pour l’abandon des MGF à travers une stratégie multisectorielle basée
 sur des données probantes et accompagnés d’un plan d’action et de ressources ;
 • Les services du Ministère de la Justice prennent des mesures pour renforcer l’application
 de la loi contre les MGF ;
 • Un système d’information coordonné au niveau central et déconcentré pour guider la
 prise de décisions

Description de la
mission Tâches à mener par le cabinet retenu
 Le cabinet retenu aura à exécuter les principales tâches/activités ci-dessous :

 Taches Description
 Faire une revue - Passer en revue les données et la documentation existante
 documentaire (études, plans, stratégies, etc).
 - Echange avec le comité technique pour assurer une bonne
 compréhension des enjeux liés à la problématique et des
 documents mis à disposition
 Elaborer le plan - Proposer le plan de production et dissémination des produits à
 opérationnel de la imprimer
 campagne de plaidoyer - Proposer le plan de la campagne digitale
 et communication - Proposer le plan de la campagne média
 globale en collaboration - Proposer le plan de suivi des différentes campagnes
 avec les partenaires - Finaliser les plans sur la base des orientations du groupe
 d’exécution technique.
 Définir un concept de la - Slogan
 campagne autour d’un - Identité visuelle
 paradigme de - Proposer un Brief creatif pour la conception des supports de
 communication
 changement social vis-à-
 vis des MGF

 5
Créer une identité - Proposer au moins 3 options d’identité visuelle de la campagne
 visuelle pour la (marque culturelle/, charte graphique, positionnement et
 campagne à refléter tonalité, plateformes à utiliser, etc)
 dans tous les supports - Pré tester les options d’identité visuelle retenues par le groupe
 et outils imprimés, technique, opérer les changements et finaliser .
 digitales et audiovisuels
 à produire
 Produire et distribuer les Produire et pré-tester des supports illustrés à imprimer à
 supports de l’intention :
 communication et de - des autorités et acteurs puliques au niveau central et
 plaidoyer déconcentré:
 - des familles, des groupes de jeunes (filles et garçons), les
 groupements de femmes, des médias, les enseignants, les
 prestataires de santé, des religieux, leaders communautaires, les
 forces de sécurité
 - des services d’assistance médicale, juridique, psychosociale…

 Mettre en œuvre la - Produire le contenu multimédia (post, articles, vidéos, photos
 campagne de taggées)
 communication digitale - Produire et diffuser une série de courtes vidéos de plaidoyers de
 sénégalais sur les médias sociaux
 pour une période de 3
 - Diffuser/placer ce contenu dans les sites web du Ministère de la
 mois Famille, d’UNICEF, d’UNFPA et ses partenaires, les sites des
 médias, dans les médias sociaux identifiés comme les plus
 pertinents et gérer la communauté digitale pendant 3 mois.
 Mettre en œuvre la - Produire 1 série de reportages radio et TV sur l’expérience des
 campagne de communautés (témoignage le vécu de victimes, exciseuses, chef
 communication média de village)
 pour une période de 6 - Produire, tester et diffuser des émissions interactives, des débats
 mois TV et radio, des courtes vidéos de plaidoyer de sénégalais
 - Publication d’articles de presse dans les journaux pendant 9
 mois.
 Mettre en œuvre le plan - Produire les outils de mesure des résultats de la campagne de
 de suivi de la campagne plaidoyer et communication, à court et moyen terme
 - Organiser des rencontres de suivi avec les parties prenantes de
 la campagne
 - Réaliser des études, sondages et enquêtes rapides sur
 l’efficacité et l’efficience de la campagne
 - Exploitation des informations collectées durant le suivi et
 élaboration d’un rapport d’exécution de la campagne

Livrables Livrables et délais
 N° Livrables Délais
 1 Le plan de la campagne d’information, de communication, et de 10 jours ouvrables après
 plaidoyer à valider et incluant : la signature du contrat
 - Le résumé de la revue documentaire
 - Le concept de la campagne
 - La stratégie de mise en œuvre (résultats attendus, activités,
 cibles, coût…)
 - Le plan de suivi des activités
 - Le chronogramme

 6
2 - 1 kit de plaidoyer en francais comprenant un flyer, une pochette Selon le chronogramme
 illustrée, une plaquette sur la situation de la pratique des MGF, 2000 copies ; A4
 statistiques, causes et conséquences, défis) et messages ciblés, à
 l’intention des autorités politiques, les parlementaires. 2000 copies – A5
 - 1 flyer en francais sur la loi MGF à l’intention des familles, des
 groupes de jeunes (filles et garçons), les groupements de 2500 copies – A5
 femmes, des médias, les enseignants, les prestataires de santé,
 des religieux, leaders communautaires, les forces de sécurité
 - 1 flyer en francais sur les informations sur les services
 d’assistance médicale, juridique, psychosociale… 2000 copies - A3
 - 2 affiches à messages positifs sur les MGF

3
 - 1 série de 10 reportages radio en wolof, francais, peulh, soninké, Selon le chronogramme
 et mandingue des communautés sur l’excision (témoignages de
 victimes, opinions des autres enfants et jeunes filles et garçons
 exciseuses, chef de village, célébrités, leaders religieux,
 politiques et autorités administratives)
 - 1 série de 10 reportages télé en wolof, francais, peulh, soninké,
 mandingue l’expérience des communautés (témoignages de
 victimes, opinion des autres enfants et jeunes filles et garçons,
 exciseuses, chef de village, célébrités, leaders religieux,
 politiques, et autorités administratives)
 - 1 débat télé/radio diffusé sur les MGF avec des spécialistes
 (santé, justice, action sociale, ONGs, jeunes)
 - Programmer la participations des partenaires aux émissions des
 différentes chaines TV et radio (Kinkéliba, Good morning,
 Yéwoulène, Dièg si biir keureum, Wareef, Parole aux Jeunes
 (Vibe radio), 7 milliairs de voisins (RFI) 1 script et 1 spot télé en
 wolof, mandingue, peulh, soninké, français sur la loi contre les
 MGF
 - 1 script et un spot télé sur les services d’assistance disponibles
 (médicale, juridique, sociale…), en wolof, mandingue, peulh,
 soninké, français
 - 1 script et spot télé sur les services d’assistance disponibles
 (médicale, juridique, sociale…), en wolof, mandingue, peulh,
 soninké, français

4 - 1 film et 12 capsules vidéos tirées du film et à partir de Selon le chronogramme
 témoignages, expériences, déclarations de leaders et
 influenceurs et de sénégalais pour l’abandon des MGF pour les
 réseaux sociaux
 - 1 Blog des jeunes (filles et garçons) sur (la pratique, le cadre
 juridique, le travail de l’Unicef, les témoignages, déclarations
 d’influenceurs ou champions)
 - 1 forum twitter (tweetathon) à partir de hashtags
 - Messages, vidéos gif et altertes à diffuser par Whatsapp et
 Instagram
 - Page Facebook pour poster des liens d’articles, lancer des
 discussions… sur les MGF dans les réseaux sociaux

 7
- Live sur FB, instagram et twitter sur les conséquences des MGF,
 l’application de la loi, les argumentaires religieux, médical et
 droits humains

 5 - le rapport analytique des activités et résultats du suivi de la Au plus tard
 campagne le 15 janvier 2020
 le rapport analytique de la campagne digitale, multimédia
 et digitale, de communication et de plaiodyer (résultats,
 efficience, efficacité, durabilité…)
EXIGENCES EN Rapports attendus du prestataire
MATIERE DE
RAPPORT
 Les différents rapports attendus du prestataires sont les suivants:

 - La note conceptuelle et méthodologique, le plan de travail et le chronogramme
 - Le rapport sur les résultats de la campagne digitale
 - Le rapport sur les résultats de la campagne média
 - Le rapport final de la campagne

 Lieu et Durée Durée de la prestation

 La prestation durera neuf (9) mois à compter de la date de signature du contrat. Un
 chronogramme de soumission et de validation des supports et outils à concevoir et developper
 sera harmonisé entre l’agence et le comité technique. Le prestataire devra proposer un
 chronogramme qui sera validé par le comité technique avant la mise en œuvre du contrat

 Lieu de la prestation

 La prestation aura lieu à Dakar et pour les besoins de pré- test des supports de communication
 dans les régions de Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Matam

 Expérience
 professionnelle Compétences et qualifications requises
 requise Le Cabinet devra présenter une experience dans les domaines ci-dessous :
 • En communication pour le changement de comportement et social
 • En communication média et digitale
 • En sociologie

 Les qualifications requises des membres de l’équipe sont :
 • Au moins 5 ans d’expérience dans la production de supports et outils de
 communication dans une variété de formats.
 • Expérience avérée dans la communication média et digitale.
 • Expérience de communication dans les domaines sociaux.
 • Expérience de travail en communication au Sénégal.
 • Une bonne maîtrise de la langue francaise
 • Expérience de communication sur des problématiques de protection de l’enfant, les
 problématiques de genre sera un atout.
 • Expérience de travail avec le SNU sera un atout

 8
Processus et PROCESSUS DE SELECTION
méthodes
d'évaluation Pour cette consultation, le soumissionnaire soumettra un dossier administratif + une offre
 technique et une offre financière séparées.

 Le processus de sélection se déroulera en 4 grandes étapes : 1) l’analyse de l’offre technique pour
 pre qualification, 2) l’analyse de la presentation pour la qualification technique, 3) l’analyse de
 l’offre financière et 4) la note globale, le classement, et la sélection finale.
 Pour bien affiner leurs offres techniques, les soumissionnaires sont priés de bien se familiariser
 aux clauses contractuelles jointes à cet appel à propositions (Annex A) et plus précisement à
 l’article 5.

 1. Etape 1 : Analyse de l’offre technique

 Elle consiste à vérifier le dossier administratif et évaluer l’offre technique.

 1.1. Vérification du dossier administratif qui doit comporter :
 ▪ un document administratif de création,
 ▪ un NINEA,
 ▪ un quitus fiscal,
 ▪ une inscription à la Caisse de sécurité Sociale,

 Cette vérification n’est pas notée mais l’absence d’un ou de plusieurs documents administratifs
 en conformité et à jour peut entrainer le rejet pur et simple de l’ensemble de la soumission.

 1.2. Pré-qualification : contenu et critères d’évaluation

 Toutes les offres techniques dont les dossiers administratifs sont recevables seront évaluées et
 notées sur la base des critères décrits ci-dessous :
 Critère d’évaluation Points

 1. Une présentation du profil du cabinet décrivant les activités antérieures 10
 (max 2 pages)
 2. Un portfolio du cabinet incluant des outils de communication produits dans 10
 la prestation des services en communication dans les domaines sociaux ou
 similaires à la proposition et des rapports des évènements de plaidoyer et
 mobilisation sociale organisés (max 8 pages);
 3. Une présentation de l’équipe qui sera en charge du projet avec indication 20
 pour chaque membre de son rôle, expérience, CV détaillant les
 qualifications professionnelles, les domaines d'expertise et l'expérience
 dans la réalisation des contrats similaires.
 4. Une note conceptuelle de la campagne (max 4 pages) 20

 5. Une méthodologie proposée pour la mise en œuvre des tâches (1-2 pages) ; 10

 9
6. Un calendrier proposé avec détail de nombre de jours estimé pour chaque 10
 tâche et le nombre total de jours,
 7. Echantillons de productions antérieures, 10

 8. Références des clients les plus importants des trois (3) dernières années 10
 avec indication du nom et prénom de la personne de contact, émail et
 numéro de téléphone.

 Total points 100

La note minimale à obtenir pour la pré-qualification est fixée à 70 points sur 100. Seuls les dossiers
ayant obtenu une note ≥ 70 points sur 100 seront déclarés techniquement qualifiés et pris en
considération pour la deuxième phase de qualification. Les dossiers ayant obtenu une note < 70
points sur 100 seront écartés de la suite du processus de sélection.

Le dossier administratif et l’offre technique doivent être envoyés en un seul document
numéroté, classé et relié. Ce document ne doit pas contenir d’information sur le prix
proposé pour la prestation. Toute information financière retrouvée dans une offre
technique entrainera automatiquement son rejet.

2. Etape 2 de qualification : présentation et critères d’évaluation

Elle comporte une présentation notée

 2.1. Présentation

Les soumissionaires pré qualifiés qui auront obtenus la note finale de 70 sur 100 seront invités
pour une présentation de leurs productions antérieures, de leurs équipes dédiées au projet et de
leur concept pour la campagne. Cette présentation sera évaluée et notée sur la base des critères
ci-dessous :

 Critère Points

 - Qualité de la présentation et du concept 30
 - Qualifications et compétences de l’équipe mis à disposition 35
 - Qualité de productions antérieures 20
 - Flexibilité 15

 Total points 100

Pour la présentation, la note minale est de 70 points sur 100.
Seules les offres financières des soumissionnaires techniquement pré qualifiés dont la
présentation a obtenu une note ≥ 70 points sur 100 seront considérées pour le classement final.
 10
3. Etape 3 : Analyse de l’offre financière

Elle comporte l’ouverture et l’évaluation des offres financières.
 3.1. Offre financière : contenu

Elle doit être libellée en HT/HTVA, en francs CFA et comporter les détails nécessaires suivant le
format du tableau des coûts ci-dessous :

 # Rubrique Unité Coût unitaire Montant ligne

Seules les offres financières détaillées, cachetées et signées seront prises en considération.
Il est vivement demandé aux soumissionnaires de proposer leur mode de paiement en lien avec
les livrables tout en sachant que l’UNICEF n’accorde pas d’avance et paie après prestation
effective acceptée.
Le montant total de l’offre financière doit être indiqué en lettres et en chiffres (toujours hors
toutes taxes).

 3.2. Evaluation de l’offre financière

 La note maximale de 100 points sera attribuée au prestataire qui aura fait l’offre la moins chère.

 La note financière sera calculée selon la formule ci-dessous :

 ( é é )
 è 
 × 100

Seules les offres financières des soumissionnaires dont la présentation a obtenu une note ≥ 70
points sur 100 seront prises en considération pour le classement final.

4. Etape 4 : Note globale, classement et sélection finale

La note globale de chaque offre sera composée de 70% de la note technique (NT) et 30% de la
note financière (NF). Les offres seront classées selon la note globale.

 4.1. Pondération

Les notes techniques et financières seront pondérées respectivement à 70 % de la note technique
et de 30 % pour la note financière.

 11
4.2. Note globale et Classement

 La note globale de chaque dossier sera la somme de la note technique pondérée à 70% et de la
 note financière pondérée à 30%. Les soumissionnaires seront classés par ordre de leurs notes
 globales.

 NF = NT *70% + NF*30%

 NT = Note technique ; NF = Note financière

 Catégorie Points Pondération
 Proposition Technique 100 70%
 Proposition Financière 100 30%
 Total technique et financière

 Les offres seront classées selon la note globale.

 4.3 Sélection finale

 L’offre la mieux disante sera retenue pour le contrat a emettre.

 Coûts liés à la préparation et à la soumission des offres

 Le Soumissionnaire prendra à sa charge tous les coûts liés à la soumission de la Proposition.
 L’UNICEF ne peut en aucun cas être tenu responsable ou redevable de ces dépenses, quel que
 soit le déroulement ou le résultat obtenu par la Proposition.

Formalités Les formalités administratives relatives aux voyages liés à la mission restent à la charge du
administratives soumissionnaire.

Gestion du
projet 1. L’agence sélectionnée va travailler, tout au long du contrat, en étroite collaboration avec
 l’UNICEF en liaison avec le groupe de travail techniques qui sera mis en place pour
 accompagner le processus : UNICEF, UNFPA, MFFG + Groupe Technique

 2. L’agence sélectionnée présentera trois scripts pour chaque spot et 3 versions de design pour
 chaque outil de communication. Une fois les scripts validés, l’UNICEF, l’interface nationale
 principale, ainsi que UNFPA, devront être impliqués dans toutes les étapes de la production
 y compris la validation des voix/acteurs qui participeront dans la production des spots.

 3. Les révisions qui seront apportées aux créations sur la base des commentaires du groupe
 technique, ainsi que ceux résultant des pré-tests ne feront pas l'objet de coût
 supplémentaire.

 Le contrat qui en découlera sera sous la supervision de :

 - Mme Laetitia Bazzi, Chef de section Protection
 - Omar Habib, Chef de section Communication pour le développement

 12
En liaison avec :

 - Mme Evelyne Gueye, Spécialiste en Protection de l’enfant
 - Mme Raabi Diouf, Spécialiste en Communication pour le développement

 Demande de renseignement / information

 Toute demande de clarification relatives aux termes de référence, et non à l’offre financière et
 technique, devront être soumises par écrit et adressées à ssy@unicef.org avec copie à l’adresse
 suivante : okgaye@unicef.org et tsarr@unicef.org
 Les dossiers de candidature seront envoyés à l’adresse : wcarooperations@unicef.org
 Toutes propositions envoyées a wcarooperations@unicef.org en BCC ou en CC à une autre
 personne sera immédiatement éliminée du processus

 Toute correspondance devra rappeler les références de l’appel d’offres. Veuillez noter que si la
 question posée est d’un intérêt commun pour tous les soumissionnaires, la réponse adressée
 sera transmis à l’ensemble des soumissionnaires.

 Seules les demandes d’informations relatives aux termes de référence écrites seront prises
 en compte.

 Engagement contractuel

 Le cabinet sélectionné a l’obligation de mettre à la disposition de l’UNICEF le personnel dont le
 CV a été utilisé dans la soumission technique. Toute modification de personnes après sélection
 entrainera l’annulation de fait du contrat.

 Conditions Générales des contrats de services

 Le cabinet sélectionné reconnait avoir pris connaissance et accepté les conditions générales
 liées aux contrats de services de l’UNICEF (Annexe A) et s’engage à respecter les clauses dudit
 document.

 Le document des conditions générales liées aux contrats de service devra être signé et retourné
 avec la proposition financière.

 Pénalités de retard

 Des pénalités de retard seront appliquées selon les conditions générales de l’UNICEF

Échéancier de La facturation sera dans la devise de la proposition. Le paiement sera fait sur la base
paiement des livrables en quatre (4) tranches :
 • 15% à la réception du concept et des plans validés incluant :
 - Le rapport résumé de la revue documentaire
 - Le concept, la stratégie et le plan de mise en œuvre/chronogramme de la campagne
 d’information, de communication et de plaidoyer (digitale, média, affichage…)
 - Le plan de suivi des activités

 13
• 20% à la réception des supports illustrés et les scripts validés des supports multimédias
 (audio-visuels et digitales), incluant l’identité visuelle

 • 25% à la réception des supports validés de la campagne (mltimédia, audio-visuelle et digitale)
 et des outils de mesure des résultats de la campagne de plaidoyer et communication

 • 40% au dépôt des rapports finaux validés par l’UNICEF incluant :
 - les rapports de sondages et enquêtes rapides,
 - le rapport analytique des activités de suivi de la campagne
 - les rapports analytiques des campagnes digitale et multimédia, et illustrée de
 communication et de plaiodyer (résultats, efficience, efficacité, durabilité…)

 L’offre financière doit obligatoirement porter la signature de la personne autorisée de la
structure.

 14
Vous pouvez aussi lire