Aperçus Perspectives de durabilité environnementale pour les systèmes de santé - Cascades Canada

 
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Perspectives de durabilité environnementale
pour les systèmes de santé

Aperçus
INHALATEURS

PROBLÈME
Les aérosols-doseurs sont des dispositifs médicaux courants utilisés pour administrer des
médicaments par inhalation, généralement à des personnes souffrant d’asthme ou de
maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).1 Les aérosols-doseurs sont pressurisés
et utilisent des gaz propulseurs liquéfiés pour atomiser les médicaments à inhaler. Dans le
passé, les aérosols -doseurs utilisaient des chlorofluorocarbones (CFC) comme gaz
propulseur principal. Cependant, les CFC ont été interdits par le Protocole de Montréal de
1987 car ils possèdent d’importantes propriétés d’appauvrissement de la couche d’ozone.
Peu après, les entreprises pharmaceutiques ont commencé à fabriquer des aérosols-
doseurs qui utilisent des hydrofluoroalcanes (HFA), également appelés hydrofluorocarbures
(HFC), plus respectueux de la couche d'ozone, principalement le HFC-134a et, dans une
moindre mesure, le HFC-227ea.2,3 Cependant, bien que les HFC n'appauvrissent pas la
couche d’ozone, ils ont un potentiel de réchauffement planétaire (PRP) élevé, une mesure
utilisée pour examiner la capacité d'un gaz à effet de serre (GES) à retenir la chaleur dans
l'atmosphère par rapport au dioxyde de carbone. Selon le gaz propulseur HFC considéré, le
PRP est en moyenne 1 400 à 3 200 fois plus élevé.4
En effet, des études récentes ont montré que les aérosols -doseurs contiennent des
niveaux élevés de HFC qui agissent comme de puissants GES lorsqu’ils sont libérés dans
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l’atmosphère, contribuant ainsi à l’empreinte carbone du secteur de la santé. Les
émissions de HFC des aérosols-doseurs proviennent principalement de la phase
d’utilisation, suivie de l’élimination en fin de vie lorsque les gaz propulseurs sont
libérés dans l’atmosphère.1 Le National Institute for Health and Care Excellence
(NICE) du Royaume-Uni indique que les aérosols-doseurs contenant 100 doses ont
une empreinte carbone équivalente à un trajet en voiture de 280 km6 (voir annexe
Méthodes). Selon un rapport publié en 2014 par le Programme des Nations Unies
pour l’environnement, les émissions de HFC des aérosols -doseurs représentent
environ 0,03 % des émissions mondiales annuelles de GES. Paradoxalement, alors
que les aérosols-doseurs sont prescrits pour des affections respiratoires, leurs
émissions de GES peuvent provoquer ou exacerber des maladies respiratoires
existantes. La demande d’aérosols-doseurs a augmenté (p. ex. entre 2016 et 2017,
les ventes ont augmenté de 4 % dans les pays du Nord et de 18 % dans les pays du
Sud), et les émissions de HFC associées à leur utilisation vont également
augmenter1,8.
Tant les patients que les professionnels de la santé ont de nombreuses occasions de
choisir des options plus durables sur le plan environnemental en ce qui concerne le
traitement des affections respiratoires. La prescription, l’utilisation et l’élimination
appropriées des inhalateurs présentent des avantages cliniques, financiers et
environnementaux.

Acteurs
Les cliniciens et les administrateurs qui soutiennent les patients et les professionnels
ont un rôle essentiel à jouer dans la réduction de l’impact environnemental des
inhalateurs. De nombreuses initiatives environnementales impliquent un changement
de pratique, qui doit être mené par les cliniciens et fortement soutenu par les
administrateurs. Outre la conduite du changement de pratique, les cliniciens et les
administrateurs jouent un rôle de conseil et de défenseur du changement
organisationnel et d’installations. Ils doivent diffuser et normaliser le changement de
pratique par des changements dans la politique organisationnelle, les pratiques
d’achat, le développement des infrastructures ou la gestion des installations.
Cet aperçu met en évidence les interventions qui nécessitent un leadership et un
engagement cliniques. Cependant, nous identifions également certains des
changements organisationnels et d’installations que les cliniciens et les
administrateurs peuvent influencer et promouvoir.

Options
Plusieurs options peuvent être utilisées individuellement ou en combinaison pour
atténuer l’impact environnemental des inhalateurs. Il s’agit notamment :
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   1.   D’encourager les alternatives aux aérosols-doseurs dans la mesure du possible
   2.   D’assurer une utilisation appropriée des inhalateurs
   3.   De récupérer et de recycler les inhalateurs de façon durable
   4.   De développer des pratiques de prescription appropriées pour les inhalateurs

1. Inciter les alternatives aux aérosols doseurs dans la mesure du possible
Le PRP des aérosols-doseurs est beaucoup plus élevé que celui d'autres dispositifs
d'inhalation tels que les inhalateurs à poudre sèche, les nébuliseurs et les inhalateurs
de brume aqueuse.2,8 Par exemple, Respimat Soft Mist, une marque d'inhalateurs de
brume aqueuse, est désormais disponible sous forme d'inhalateur réutilisable, qui
aurait amélioré la facilité d'utilisation pour les patients et réduit l'impact
environnemental par rapport à la version jetable.9 En outre, le fabricant estime que
d'ici 2025, 776 tonnes de déchets plastiques et 14 300 tonnes d'émissions de CO2
seront évitées grâce au Respimat réutilisable.10 Opter pour ces options de traitement
alternatives peut donc contribuer à réduire l'empreinte carbone des inhalateurs. La
British Thoracic Society recommande de prescrire un inhalateur à poudre sèche
chaque fois qu’une nouvelle classe d’inhalateur est initiée pour un patient11.
L’empreinte carbone de ces inhalateurs est dix fois plus faible que celle des aérosols-
doseurs HFA, compte tenu de leur phase d’utilisation et de leur fin de vie12, car ils ne
nécessitent pas de gaz propulseur.
D’autres études ont fait des constatations similaires :

   •    Une étude menée en 2014 par la société pharmaceutique GlaxoSmithKline
        (GSK) a révélé que le PRP de ses inhalateurs HFC 134a était 17 fois plus élevé
        que celui de ses inhalateurs à poudre sèche.13
   •    Une étude britannique menée par Wilkinson et coll. a révélé que le
        remplacement d’un aérosol-doseur sur 10 par un inhalateur à poudre sèche
        pourrait permettre d’économiser 58 kilotonnes d’émissions de CO2 par an, sur
        la base des données de prescription de 2017.14 Les chercheurs ont également
        noté qu’au niveau individuel, chaque aérosol-doseur remplacé par un
        inhalateur à poudre sèche réduirait les émissions de CO2 de 150 à 400 kg par
        an, ce qui équivaut à peu près à supprimer la viande de son régime
        alimentaire.14
   •    Une étude britannique menée en 2019 par Janson et coll. a donné des
        résultats similaires : le remplacement de l’aérosol-doseur Seretide Evohaler par
        des inhalateurs à poudre sèche Relvar Ellipta et Ventolin Accuhaler a permis de
        réduire l’empreinte carbone annuelle de 422 kg d’équivalent CO2 par patient15.
Le passage à des inhalateurs sans HFC - tels que les inhalateurs à poudre sèche, les
nébuliseurs ou les inhalateurs à brume aqueuse - permet non seulement de réduire
l’empreinte carbone, mais aussi de réaliser des économies.
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Wilkinson et coll. estiment que pour chaque tranche de 10 % des aérosols-doseurs
remplacés par des équivalents les moins chers, c.-à-d. les inhalateurs à poudre
sèche, le coût total des médicaments du système de santé anglais serait réduit
d’environ 8,2 millions de livres par an.14 Toutefois, les auteurs indiquent qu’à l’heure
actuelle, les inhalateurs à poudre sèche les plus utilisés sont plus chers que les
aérosols-doseurs. Le remplacement des aérosols-doseurs par ces inhalateurs à
poudre sèche plus coûteux pourrait entraîner une augmentation des dépenses de
santé d’environ 12,7 millions de livres par an pour chaque tranche de 10 % des
aérosols-doseurs remplacés.14 Cependant, le remplacement par l’inhalateur à poudre
sèche équivalent le moins cher entraînerait des économies de 8,2 millions de livres

EXEMPLE DE CAS
En 2019, GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé son engagement à investir dans une
nouvelle génération de technologies d’inhalateurs à poudre sèche. En les
produisant à la place des aérosols-doseurs, GSK aurait évité l’émission d’environ
deux millions de tonnes de CO2 par an.16 En 2017, l’entreprise s’est soumise à une
évaluation externe certifiée par le Carbon Trust pour évaluer l’empreinte carbone
du cycle de vie de l’inhalateur à poudre sèche Ellipta de GSK. Pour un mois de
traitement, l’évaluation a révélé que les inhalateurs à poudre sèche Ellipta ont une
empreinte carbone sur le cycle de vie près de 24 fois inférieure à celle des
inhalateurs à base de gaz propulseur.16

sterling pour la même proportion. Il est donc clair qu’il faut utiliser des inhalateurs à
poudre sèche plus abordables et les inclure dans les listes de médicaments
remboursables par l’État pour les patients qui n’ont pas les moyens de changer de
médicament.
1.1 Efficacité clinique
Une étude menée par Bloom et coll. a montré que le passage à un inhalateur
équivalent moins cher pour des raisons d’économie et d’environnement a également
été associé à de légères réductions du risque d’exacerbation des maladies
respiratoires et à une adhésion plus élevée par rapport à l’inhalateur équivalent avant
le changement17. Cette étude n’a examiné les résultats qu’au cours d’une période de
trois mois après le changement, et les risques à plus long terme n’ont donc pas été
observés.
Price et coll. ont observé l’efficacité clinique et le rapport coût-efficacité du passage
à un inhalateur à poudre sèche Easyhaler à partir de différents types d’inhalateurs
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dans une étude portant sur 1 958 patients asthmatiques, en émettant l’hypothèse
qu’il y aurait une réduction de la prise en charge de l’asthme et une augmentation des
coûts.18 Cependant, leurs résultats ont montré qu’il n’y avait pas de compromis en
matière d’efficacité clinique ou de rentabilité entre l’année de référence avant le
changement et l’année suivante, ce qui rend le passage à cet inhalateur à poudre
sèche sûr et viable. Ces résultats sont corroborés par une étude montrant que le
passage des aérosols-doseurs à l’inhalateur à poudre sèche Easyhaler, motivé par
des considérations environnementales, s’est accompagné d’améliorations cliniques et
d’une satisfaction accrue des patients souffrant d’asthme et de MPOC.19
Tenir compte de la capacité d’inspiration du patient lors du choix d’un dispositif
d’inhalation peut contribuer à réduire les erreurs d’utilisation et à améliorer les
résultats cliniques, ce qui, comme nous le verrons dans la troisième section ci-
dessous, est également important pour réduire les émissions20. Kaplan et coll.
indiquent que lorsque les patients participent à la prise de décision partagée, ils se
sentent souvent responsabilisés, ce qui peut conduire à une meilleure adhésion aux
médicaments et à des résultats de santé améliorés.21 Glibert et coll. ont montré que
les changements forcés et non médicaux dans le type de thérapie par inhalateur
entraînent une augmentation de la morbidité; il est donc essentiel de s’assurer que
les patients participent à la prise de décision et qu’ils reçoivent une formation
adéquate pour réussir les changements.22
1.2 Études sur les alternatives aux aérosols-doseurs
Le choix d’utiliser des inhalateurs à poudre sèche peut être limité par la couverture
des médicaments. Par exemple, en Ontario, Flovent, un corticostéroïde en inhalation
couramment prescrit, est disponible sous forme d'aérosol-doseur (HFA 50 mcg, 125
mcg ou 250 mcg - dose de 120) et d'inhalateurs à poudre sèche (Diskus 100 mcg,
250 mcg ou 500 mcg - dose de 60 blisters).23 Cependant, bien que Diskus soit
disponible avec des doses plus faibles de Flovent pour le traitement des enfants (qui
ont besoin d'une dose plus faible que les adultes), la concentration de 100 mcg de
Diskus n'est pas couverte par le régime d'assurance-médicaments provincial.23,24 Par
conséquent, les fournisseurs de soins de santé pourraient devoir prescrire des
aérosols-doseurs de Flovent à faible dose aux familles à faible revenu ou qui n'ont
pas d'assurance-médicaments complémentaire.
En 2017, la British Thoracic Society a publié un document de synthèse
recommandant de passer des aérosols-doseurs aux dispositifs non propulsifs lorsque
les alternatives sont susceptibles d’être aussi efficaces que les aérosols-doseurs.25
Cependant, il arrive que les alternatives aux aérosols-doseurs ne soient pas toujours
appropriées ou adaptées à tous les patients nécessitant des inhalateurs. Dans le cas
des inhalateurs à poudre sèche, l’émission de la dose est déclenchée par une
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inhalation lente et profonde; ainsi, un débit inspiratoire suffisant doit être évalué par
les professionnels de la santé avant de prescrire des inhalateurs à poudre sèche20,26.
L’élimination complète des aérosols-doseurs n’est donc pas encore réalisable d’un
point de vue économique et technique, en particulier dans les cas où les patients
doivent payer de leur poche ou s’ils ne peuvent pas générer une charge inspiratoire
suffisante pour utiliser les inhalateurs à poudre sèche.1,8,14 Dans ces circonstances, les
aérosols-doseurs seraient considérés comme l’option de traitement la plus
appropriée. Cependant, il est important de noter que tous les aérosols-doseurs n’ont
pas le même impact environnemental.
Le fait d’opter pour des inhalateurs de petit volume peut réduire la quantité de gaz
propulseur émis à chaque utilisation, ce qui se traduit par une empreinte carbone plus
faible que celle associée aux inhalateurs de grand volume.14 Par exemple, une étude
comparant les volumes des aérosols-doseurs a révélé que les inhalateurs de
salbutamol de marque Ventolin, dont le volume est de 17,32 g, avaient une empreinte
carbone de 15 kg d’équivalent CO2 par inhalateur de plus que les inhalateurs de
salbutamol de marque Salamol, dont le volume est de 7,88 g.14 Wilkinson et coll.
notent également qu’un passage des aérosols-doseurs contenant du HFC-227ea à
des inhalateurs HFA-137a de petit volume réduirait le PRP des aérosols-doseurs, ce
qui permettrait d’économiser environ 20 kg d’émissions de CO2 par inhalateur. En
Angleterre, où près de 6,5 millions d’aérosols-doseurs de grand volume pour le
salbutamol ont été prescrits en 2016, Wilkinson et coll. suggèrent qu’un passage à
des aérosols-doseurs de petit volume pourrait permettre d’économiser environ 118 kt
d’équivalent CO2, avec un impact minimal sur les patients ou les cliniques.14
Une évaluation du cycle de vie réalisée par Jeswani et coll. a examiné les impacts
environnementaux de trois différents aérosols-doseurs contenant du HFC-134a, du
HFC-227ea et du HFC-152a - un nouveau gaz propulseur qui est actuellement à
l’étude comme une alternative plus « verte » aux deux anciens gaz propulseurs - par
rapport aux inhalateurs à poudre sèche. Alors que ces derniers se sont avérés avoir le
plus faible PRP (9 g d’équivalent CO2/dose), les inhalateurs HFC-152a se sont avérés
avoir le plus faible PRP pour les aérosols-doseurs (20 g d’équivalent CO2) - ce qui est
près de 34 fois inférieur aux inhalateurs HFC-227ea (PRP d’environ 697 g
d’équivalent CO2), et 13 fois inférieur aux inhalateurs HFC-134a (PRP de 263 g
d’équivalent CO2), faisant des inhalateurs HFC-152a une option plus respectueuse de
l’environnement lorsque des aérosols-doseurs sont nécessaires.1 Récemment, des
sociétés telles que Chiesi et Astra-Zeneca ont déclaré vouloir introduire des
inhalateurs utilisant le HFC152a d’ici 2025.27
Les impacts du PRP pour les aérosols-doseurs proviennent des phases d'utilisation et
de fin de vie.11,60,61 Pour la fin de vie, il s'agit de la libération de propulseurs HFC non
utilisés pendant la gestion des déchets.11,47 Alors que pour les inhalateurs à poudre
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sèche, le PRP ou les émissions de carbone proviennent des composants du
dispositif, de l'emballage et des phases de production.61 Jeswani et coll. ont
également montré que pour d'autres catégories d'impacts environnementaux
(comme l’épuisement des fossiles, l’acidification terrestre, l’eutrophisation de l’eau
douce, le potentiel de toxicité pour l’homme, le potentiel d’écotoxicité,
l’appauvrissement de la couche d’ozone, la formation d’oxydants photochimiques), les
matières premières et les procédés de fabrication contribuaient largement aux
impacts environnementaux des inhalateurs à poudre sèche.1 L'inhalateur à poudre
sèche évalué a obtenu de moins bons résultats dans huit catégories d'impact
environnemental par rapport aux aérosols-doseurs, suivi par l'inhalateur HFC-227ea
qui a obtenu de moins bons résultats dans six des dix catégories d'impact
environnemental évaluées. Bien que l’inhalateur à poudre sèche obtienne de
meilleurs résultats dans la catégorie du PRP, une évaluation plus approfondie est
nécessaire quant à l’importance des impacts des inhalateurs à poudre sèche dans
d’autres catégories d’impact environnemental.

2. Perfectionner les pratiques de prescription autour des inhalateurs
2.1 Prescriptions alternatives
Les médicaments prescrits représentent 21 % des émissions de GES du secteur des
soins de santé canadien et contribuent à 3 % des émissions de GES de l’ensemble du
secteur économique canadien, soit autant que le transport aérien28, d’où l’importance
de tenir compte des meilleures pratiques en matière de prescription. La variabilité
des prescriptions d’une juridiction à l’autre est largement attribuée aux préférences et
aux pratiques des médecins et des patients, au coût des médicaments, aux
politiques de santé et à la disponibilité commerciale.29
Plusieurs facteurs influencent le choix des inhalateurs par les prestataires de soins de
santé, notamment le prix, la disponibilité des médicaments pour un dispositif
spécifique et les convictions des prescripteurs quant à la pertinence d’un dispositif
pour un patient donné.8 De tels facteurs influent sur les habitudes de prescription
d’un pays à l’autre. Près de 75 % des inhalateurs prescrits aux États-Unis et au
Canada sont des aérosols-doseurs. En Europe, la proportion d’aérosols-doseurs varie
considérablement; en 2017, environ 70 % des prescriptions d’inhalateurs au
Royaume-Uni concernaient des aérosols-doseurs, alors qu’en Suède, cela ne
représentait que 12 % des prescriptions d’inhalateurs.15
L’adoption de pratiques de prescription appropriées peut contribuer à réduire la
prescription d’aérosols-doseurs. Au Royaume-Uni, le NICE a conçu une aide à la
décision fondée sur des données probantes30 pour les patients asthmatiques. Cette
aide est conçue pour aider les patients et les professionnels de la santé à choisir le
dispositif d’inhalation le plus approprié et inclut l’impact environnemental de chaque
option.
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                            IADR                                 IPS                                   ADP                              ADP avec aérochambre

       Quelle est           Les inhalateurs actionnés par la     Les inhalateur à poudre sèche         Les aérosols-doseurs             Les aérosols-doseurs
                            respiration contiennent un gaz       ne contiennent pas de gaz             contiennent un gaz propulseur.   contiennent un gaz propulseur.
       l’empreinte
                            propulseur.                          propulseur.
       carbone de
                                                                                                       Ils ont donc une empreinte       Ils ont donc une empreinte
       l’inhalateur?                                             Ils ont donc une empreinte
                            Ils ont donc une empreinte                                                 carbone plus élevée que les      carbone plus élevée que les
                            carbone plus élevée que les          carbone moins élevée que les          inhalateurs à poudre sèche       inhalateurs à poudre sèche
                            inhalateur à poudre sèche.           autres inhalateurs

                            Certains inhalateurs contiennent des gaz propulseurs, des hydrofluorocarbones (HFC). Les HFC n’ont pas d’impact sur la couche
                            d’ozone. Cependant, ce sont de puissants gaz à effets de serre qui peuvent avoir un impact sur le réchauffement planétaire. C'est ce
                            que l'on appelle l'empreinte carbone, mesurée en équivalents de dioxyde de carbone (g équivalent CO2). Plus l'équivalent en
                            dioxyde de carbone est élevé, plus l'impact sur le réchauffement de la planète est important.

         Cliquez ici
                            Comparaison de l’empreinte carbone estimée (g équivalent CO2)
          pour le            Parcours moyen (14,5 km) dans une
         sommaire            voiture typique
                             Miche de pain du commerce

                             1 dose (2 bouffées) d’un ADP/IADR

                             250 ml de jus d’orange                                              Source :
                             330 ml de cola

                             Une dose d’inhalateur à poudre
                             sèche

                             IDAR - inhalateur-doseur actionné par la respiration ; IPS - inhalateur à poudre sèche ; ADP – aérosol-doseur pressurisé.

      Figure 1. La question est présentée dans l'aide à la décision pour les patients du NICE qui prend en compte l'empreinte carbone des                                30
                        Fig.1. Question featured in NICE’s patient decision aid that considers the carbon footprint of inhalers.
                       30
      inhalateurs.

L’aide à la décision pour les patients est la première publication du NICE qui traite de
l’empreinte carbone d’un dispositif médical, ce qui tend à une évolution de la
sensibilisation du public à l’empreinte carbone des médicaments. Une enquête
britannique a révélé que 78 % des patients interrogés se soucient de l’impact
environnemental de leurs inhalateurs, autant l’empreinte carbone que le coût
financier.9
La comparaison de différentes quantités d’inhalateurs peut également avoir un
impact lors de la prescription. Fulford et coll. ont comparé les empreintes carbones
des différents inhalateurs à poudre sèche Breezhaler et les auteurs ont conclu que
les emballages pour 90 jours comprenant un seul dispositif pour 90 jours avaient un
impact environnemental plus faible que les emballages de 30 jours qui nécessitent
l’utilisation de trois dispositifs pour la même période.31
2.2 Déprescription
De nombreuses directives ont récemment été publiées pour aider les professionnels
de la santé à diagnostiquer, à gérer et à surveiller avec précision les affections
respiratoires des patients. Jusqu’à présent, ces lignes directrices ont le potentiel de
minimiser les prescriptions inutiles d’inhalateurs ainsi que l’impact environnemental
associé à leur utilisation. Par exemple, le NICE a publié des lignes directrices pour la
prise en charge des affections respiratoires telles que l’asthme32 et les MPOC33 afin
de mieux informer les patients et les professionnels de la santé dans la détermination
des interventions thérapeutiques appropriées. Ces directives ont également le
potentiel de réduire le risque de surprescription ou de prescription inappropriée de
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dispositifs d'inhalation.32,33 Le NICE fournit également aux professionnels de la santé
plusieurs outils et ressources qui soutiennent la mise en œuvre de ces directives.34,35
Au Canada, la Société canadienne de thoracologie a élaboré six nouvelles
recommandations fondées sur des données probantes concernant les traitements,
les tests et les procédures qui sont souvent utilisés inutilement en médecine
respiratoire.36 Ces recommandations ont été affichées sur le site Web de Choisir avec
soin afin que les professionnels de la santé puissent les consulter lorsqu’ils
déterminent les interventions thérapeutiques appropriées pour leurs patients. Les
recommandations 1 et 5 décrivent explicitement l’importance d’un test diagnostique
clinique complet de l’asthme et de la MPOC pour assurer le diagnostic définitif de ces
affections, avant de prescrire des médicaments tels que des inhalateurs à long
terme.36 Un test diagnostique objectif de l’asthme et de la MPOC est de la plus haute
importance pour fournir les soins les plus appropriés aux patients présentant des
symptômes respiratoires pertinents. Jusqu’à un tiers des patients ayant un diagnostic
clinique d’asthme peuvent ne pas présenter de signes d’asthme lorsqu’ils sont soumis
à des tests objectifs de la fonction pulmonaire. De plus, un diagnostic erroné de
l'asthme ou de la MPOC peut entraîner des conditions sous-jacentes qui passent
inaperçues, une exposition inutile aux effets secondaires et aux coûts des
médicaments, ainsi qu'un gaspillage de médicaments.36,37

EXEMPLE DE CAS
En 2016, le NHS City and Hackney Clinical Commissioning Group du Royaume-Uni
, une organisation dirigée par des médecins généralistes, ont travaillé aux côtés de
pharmaciens spécialisés en pneumologie pour évaluer l’impact de cliniques
d’optimisation des médicaments contre l’asthme et la MPOC dirigées par des
pharmaciens, qui s’appuyaient sur plusieurs lignes directrices du NICE38,
notamment celles sur l’asthme32 et la MPOC33, sur l’optimisation des
médicaments39 et enfin, celles sur l’adhésion aux médicaments.40 L’objectif du
projet pilote était d’améliorer l’adhésion au traitement, de réduire le gaspillage de
médicaments, d’améliorer les résultats cliniques des patients et de déterminer si
l’utilisation de corticostéroïdes inhalés à forte dose était nécessaire. Les résultats
du projet pilote ont montré que les examens structurés des directives nationales
par les pharmaciens ont permis d’améliorer la qualité de vie des patients,
d’améliorer l’adhésion au traitement et de réduire la surprescription.38
CASCADES | [sujet]                                   10

3. Assurer une utilisation appropriée de l’inhalateur
L’importance d’une formation adéquate et continue des patients sur la technique et
l’utilisation des inhalateurs est soulignée dans la littérature comme une variable clé
dans la lutte contre leurs impacts environnementaux. Jeswani et coll. indiquent que la
majorité des émissions de HFC des aérosols-doseurs se produisent pendant la phase
d’utilisation, lorsque les gaz propulseurs sont libérés dans l’atmosphère.1 Leur
évaluation du cycle de vie a révélé que les émissions de la phase d’utilisation
contribuaient à 98 % du PRP des inhalateurs HFC-134a et à 90 % du PRP des
inhalateurs HFC-152a et HFC-227ea.14
Certaines études ont indiqué que 95 à 98 % de l'empreinte carbone des aérosols-
doseurs provient de la phase d'utilisation, lorsque les patients utilisent
incorrectement leurs inhalateurs, ce qui entraîne une sortie excessive de gaz
propulseur.14,26 Cela implique généralement une mauvaise synchronisation de
l'actionnement avec l'inhalation (par exemple, un manque de coordination ou une
inhalation trop rapide).8,14,41 Une formation appropriée à l'inhalation peut aider à
minimiser les émissions involontaires de HFC des aérosols-doseurs, réduisant ainsi
leur empreinte carbone.14,15,25 On a constaté qu'une mauvaise coordination était
courante chez les utilisateurs d'aérosols-doseurs, 47 % des patients ne respirant pas
assez lentement ou profondément.18 L'utilisation de dispositifs d'espacement, qui
consistent en un tube en plastique fixé aux aérosols-doseurs, peut contribuer à
atténuer les problèmes liés à l'administration et à la synchronisation des
médicaments en permettant une administration plus contrôlée des médicaments.42
Les dispositifs d'espacement fonctionnent en ralentissant l'administration des
médicaments, ce qui permet de les diriger vers les poumons des patients plutôt que
de les pulvériser sur leur cavité buccale. La plupart des espaceurs sont dotés de
valves à l'extrémité inspiratoire qui ont pour fonction de retenir le gaz propulseur
dans la chambre, réduisant ainsi les fuites atmosphériques.42,43
L’éducation et la formation des patients permettent de limiter l’utilisation abusive des
inhalateurs. Une étude évaluant la formation des patients a révélé que 97 % des
patients ayant bénéficié de plusieurs séances de formation sur les inhalateurs
présentaient de bonnes techniques d’inhalation six mois après la formation; cela
souligne l’importance de répéter la formation sur les inhalateurs à chaque visite du
patient.26,37,41 Une autre étude a démontré que la formation sur les inhalateurs pour
divers dispositifs, dispensée par des pharmaciens communautaires, a permis de
corriger la technique d’inhalation pour plus de 80 % des patients qui ont assisté aux
séances.44 De plus, il faut encourager les patients à apporter leur inhalateur à chaque
visite pour permettre une révision pratique de la technique d’inhalation.45 Les
infirmières, les inhalothérapeutes et les autres professionnels de la santé jouent
souvent un rôle important dans l’éducation des patients sur l’utilisation correcte des
inhalateurs. Al-Kalaldeh et coll. démontrent dans leur étude que l’éducation sur les
CASCADES | [sujet]                                     11

inhalateurs dispensée par les infirmières peut améliorer la maîtrise et l’observance
des inhalateurs, indiquant ainsi comment une approche interdisciplinaire peut
contribuer à atténuer les dommages environnementaux liés à la mauvaise utilisation
des inhalateurs.46
Il existe également de nombreuses ressources de formation en ligne disponibles pour
les patients et les cliniciens. Asthma UK a développé des ressources47 efficaces sur
la technique d’inhalation que les patients et les professionnels de santé peuvent
consulter, notamment des vidéos pédagogiques48 pour différents types d’inhalateurs.
Une étude récente a examiné la télémédecine, qui exigeait des patients qu’ils filment
leur inhalation, comme une intervention viable et efficace pour améliorer
l’administration des médicaments inhalés.49 Les professionnels de la santé canadiens
qui souhaitent améliorer leurs compétences et leurs connaissances en matière de
soins respiratoires peuvent choisir de passer l’examen d’éducateur respiratoire agréé
du Réseau canadien des soins respiratoires; après l’avoir réussi, ils sont agréés
comme éducateurs respiratoires.50 Des vidéos d’instruction sont également
disponibles sur le site Web de l’Association pulmonaire du Canada.51 Un document
d’information52 téléchargeable destiné aux patients souffrant d’asthme et de MPOC
est disponible sur le site Web du National Asthma Council Australia.
La formation doit également permettre de connaître le nombre de doses contenues
dans chaque inhalateur. La plupart des inhalateurs à poudre sèche sont équipés de

EXEMPLE DE CAS
Une étude de faisabilité a été réalisée au Royaume-Uni pour déterminer dans
quelle mesure la technique d’inhalation pouvait être optimisée dans 50 pharmacies
communautaires. Des utilisateurs d’inhalateurs souffrant d’asthme ou de MPOC ont
été recrutés pour l’étude, ainsi que des pharmaciens et des techniciens en
pharmacie.55 Les pharmaciens et les techniciens ont assisté à une session de
formation de deux heures et ont reçu une boîte de ressources contenant des
aides à la formation, des inhalateurs placebo et des brochures d’information pour
les patients. Au départ, on a constaté qu’une bonne technique d’inhalation (c’est-
à-dire l’absence d’erreurs critiques de la part des patients) était fortement
associée aux utilisateurs d’inhalateurs à poudre sèche par rapport aux utilisateurs
de d’aérosols-doseurs. Après avoir reçu une formation dispensée par des
pharmaciens ou des techniciens, les patients utilisant des inhalateurs à poudre
sèche ou des aérosols-doseurs ont amélioré de 36 % leur technique d’inhalation
par rapport aux mesures initiales.55
CASCADES | [sujet]                                    12

compteurs de doses qui indiquent aux patients quand leur inhalateur est vide, mais
ce n’est pas le cas de la majorité des aérosols-doseurs. Wilkinson et coll. notent que
les aérosols-doseurs tels que les inhalateurs de salbutamol et de corticostéroïdes
inhalés sont souvent dépourvus de compteurs de doses, ce qui fait que les patients
jettent des inhalateurs à moitié pleins ou continuent à utiliser des inhalateurs vides.14
Les progrès de la santé numérique et des technologies d’inhalation peuvent aider à
cet égard. Par exemple, Teva Pharmaceutical Industries a récemment reçu
l’approbation de la Food and Drug Administration pour son ProAir Digihaler, un
inhalateur à poudre sèche numérique multidose. L’inhalateur numérique est doté de
capteurs intégrés qui détectent l’inhalation et mesurent le débit inspiratoire; ces
données sont ensuite envoyées aux professionnels de santé pour examen.53 Des
avancées récentes ont également été réalisées dans la technologie des aérosols-
doseurs. En 2016, Propeller Health et Aptar Pharma ont annoncé leur partenariat pour
développer une nouvelle génération d’aérosols-doseurs à intégration numérique.54
Les progrès de la technologie des inhalateurs permettront d’améliorer l’observance et
l’administration des médicaments, de renforcer l’engagement des patients et des
prestataires de soins, et de réduire les possibilités de mauvais usage des inhalateurs,
notamment leur élimination prématurée.

4. Récupérer et recycler les inhalateurs de façon durable
L’élimination appropriée des inhalateurs peut contribuer à atténuer une partie de leur
impact sur l’environnement. L’élimination inadéquate des aérosols-doseurs contribue
au gaspillage de médicaments, mais surtout, elle augmente le risque de libération de
gaz propulseur résiduel dans l’atmosphère. Une étude a révélé que 48 % des doses
restaient dans les aérosols-doseurs et 27 % dans les inhalateurs à poudre sèche.
Cela illustre l’importance d’une formation adéquate sur les inhalateurs pour atténuer
le rejet accidentel de gaz HFC dans l’atmosphère.14
Après utilisation complète, le plastique et l’aluminium de chaque dispositif doivent
être recyclés de manière appropriée dans les pharmacies désignées. Dans le passé,
le recyclage des aérosols-doseurs a impliqué la capture de HFC pour les processus
industriels, bien que la réutilisation du gaz HFC soit lentement abandonnée en raison
de ses impacts environnementaux.14 Le recyclage des aérosols-doseurs est associé à
une réduction des émissions de CO2 estimée à 4-18 kg par inhalateur.14 Actuellement,
un mécanisme commun d’élimination des inhalateurs implique l’incinération,
généralement avec d’autres déchets médicaux. En ce qui concerne les aérosols-
doseurs, l’incinération entraîne la dégradation thermique des produits chimiques HFC.
Ce processus a une empreinte carbone légèrement plus faible, avec des économies
d’émissions de CO2 estimées à environ 3-17 kg par inhalateur.14
L’aide à la décision du NICE pour les patients souligne l’importance d’une élimination
appropriée des inhalateurs pour réduire l’empreinte carbone de ces derniers.30 L’aide
CASCADES | [sujet]                                     13

renvoie les patients et les professionnels de la santé au site Web recyclenow56, qui
indique les étapes à suivre pour éliminer les inhalateurs de manière appropriée. Au
Canada, l’Association pour la récupération des produits de santé gère le Medication
Return Program57 qui offre aux patients un système de reprise des médicaments sur
ordonnance et en vente libre. En Colombie-Britannique, plus de 90 % des pharmacies
participent à ce programme, ce qui garantit que les médicaments tels que les
inhalateurs sont éliminés en toute sécurité.2

EXEMPLE DE CAS
Une pharmacie de Nottinghamshire, au Royaume-Uni, a adopté le programme de
recyclage et de récupération « Complete the Cycle » de GSK, lancé en 2011. La
pharmacie a pu collecter plus de 400 inhalateurs en six semaines.58 Dans ce
programme, les inhalateurs sont récupérés dans le cadre des livraisons de routine,
ce qui réduit les déplacements inutiles, puis sont désignés pour le recyclage ou la
récupération. La récupération consiste à utiliser les parties non recyclables des
inhalateurs pour produire de l’énergie.59 Depuis la mise en œuvre du programme
« Complete the Cycle », GSK a recyclé et récupéré plus de 1,2 million d’inhalateurs,
éliminant ainsi des émissions de CO2 équivalentes à 5 199 voitures retirées des
routes britanniques. Le programme permet également de recycler et de récupérer
les inhalateurs produits par des entités autres que GSK.59

ÉNONCÉ DES MÉTHODES
Cette série présente des aperçus sur des domaines clés des soins de santé durables.
Ces aperçus sont le résultat de revues rapides de la littérature et de recherches
documentaires connexes, avec une révision par des experts lorsque cela est
possible. Les aperçus ne sont pas destinés à être complets ni exhaustifs. Les mises à
jour de ce document et toute étude complète seront publiées sur le site Web du
CASCADES.

ANNEXE MÉTHODOLOGIQUE
La statistique du National Institute for Health and Care Excellence (NICE) rapporte
que les aérosols-doseurs contenant 100 doses ont une empreinte carbone
équivalente à un trajet en voiture de 290 km. Les valeurs utilisées pour cette
estimation sont issues du rapport 2014 du Medical Technical Options Committee
(MTOC), de l’enquête nationale sur les voyages de 2017 et des Greenhouse gas
reporting conversion factors 2018.
CASCADES | [sujet]                                            14

Le rapport MTOC utilise les estimations fournies par PCI-Canada concernant
l’empreinte carbone pour la fabrication et l’utilisation de divers appareils respiratoires
et méthodes de traitement, sur la base d’une équivalence de 200 doses, et mesure
l’empreinte carbone par dose d’aérosols-doseurs HFC-134a ou HFC-227ea.
L’enquête nationale sur les voyages mesure que le trajet moyen en voiture est de
14,5 km.
L’empreinte carbone moyenne d’un aérosol-doseur HFC-134a est de 250 g
d’équivalent CO2 par dose et l’empreinte carbone moyenne d’un aérosol-doseur HFC-
227ea est de 700 g d’équivalent CO2 par dose. La moyenne des deux est de 475 g
d’équivalent CO2 par dose. Ainsi, en moyenne, 100 doses d’un aérosol-doseur
correspondent à 47 500 g d’équivalent CO2, qui ont été arrondis à 50 000 g
d’équivalent CO2.
Un kilomètre et demi parcouru par une voiture de tourisme de taille moyenne
équivaut approximativement à 0,29561 kg d’équivalent CO2, soit 295,61 g d’équivalent
CO2. Le trajet moyen en voiture, soit 14,5 km, est donc estimé à 2 660 g d’équivalent
CO2. Pour estimer une comparaison équivalente à 100 doses d’un aérosol-doseur,
2 660 g d’équivalent CO2 est multiplié par 20 pour donner l’estimation pour 290 km,
ce qui équivaut à 53 209,8 g d’équivalent CO2 ou environ 50 000 g d’équivalent CO2.
Ce calcul ne tient pas compte des proportions prescrites d’aérosols-doseurs HFC-
134a ou HFC-227 et suppose 200 actionnements par inhalateur, alors qu’il existe
généralement des aérosols-doseurs à 120 et 200 actionnements.

HISTORIQUE DES VERSIONS
Version no       Date                                  Collaborateurs

                             Recherche et rédaction : Arbella Yonadam, stagiaire

                             Révision : Steph Brooks, Sabrina Campbell, Anson Cheung,
                             Laura Feldman, Eunice Leung, Danny Wang, Joey Qiaoyi
     1         avril 2020    Zhang.

                             Examen clinique : Dr Kimberly Wintemute, directrice médicale,
                             North York Family Health Team; Département de médecine
                             familiale et communautaire de l’Université de Toronto.

                             Mise à jour de la recherche, de la rédaction et de la révision :
    2        octobre 2021    Naba Khan, assistante de recherche

                             Révision : Maliha Tariq, Navisha Weerasinghe
CASCADES | [sujet]                                      15

                          Révision clinique : Brenda Chang, praticienne en pharmacie
                          clinique, équipe de santé familiale académique de St. Michael’s

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Vous pouvez aussi lire