Arrivée d'Enrique Ramírez à la résidence d'artistes de Pinault Collection à Lens - Michel Rein
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Arrivée d’Enrique Ramírez à la résidence d’artistes de Pinault Collection à Lens. Communiqué de presse De septembre 2020 à juin 2021, la Collection Pinault accueille Enrique Ramírez en résidence à Lens. Il est le septième artiste invité par la Collection Pinault dans le cadre de ce programme, après les artistes américains Melissa Dubbin et Aaron S. Davidson (2016), l’artiste belge Edith Dekyndt (2017), l’artiste brésilien Lucas Arruda (2017/2018), l’artiste franco-marocain Hicham Berrada (2018/2019). L’artiste française Bertille Bak quitte la résidence après une année de création féconde notamment dans le cadre d’une exposition à venir à la Fondazione Merz à Turin. Inaugurée en 2015 dans l’ancienne cité minière, la résidence occupe un bâtiment spécialement adapté au séjour d’artistes. Le comité de sélection des artistes résidents est constitué de représentants du Louvre-Lens, du Fresnoy - Studio national des arts contemporains, du FRAC Grand Large - Hauts-de-France de Dunkerque, du LAM (Lille Métropole musée d’art moderne de Villeneuve d’Ascq) et de la Collection Pinault. En soutenant cette résidence d’artistes, la Collection Pinault manifeste son engagement en faveur de la création contemporaine, comme elle le fait déjà à travers la constitution de sa collection et l’organisation de nombreuses expositions, au Palazzo Grassi et à la Punta della Dogana (Venise), par son programme « hors les murs », et bientôt à Paris avec la Bourse de Commerce. Contact presse Claudine Colin Communication Dimitri Besse dimitri@claudinecolin.com
Sixième résidence / septembre 2020 - juin 2021 ENRIQUE RAMÍREZ Né en 1979 à Santiago de Chile, au Chili, Enrique Ramírez vit et travaille entre Paris, Bruxelles et Santiago de Chile. Enrique Ramírez a grandi sous la dictature de Pinochet. Dans un de ses premiers films, Brises (2009), un homme traverse à l’envers le palais présidentiel chilien de la Moneda, brave par là-même un interdit et interroge le cours de l’histoire. Le triptyque Los Durmientes (2014) qui avait été présenté au Palais de Tokyo dans une exposition éponyme, rappelle la disparition de milliers de victimes, attachées à des rails et jetées à la mer au cours de cette période. Pour lui, l’Histoire n’est pas une chose abstraite qu’on doit apprendre à l’école. Elle est ce qui façonne notre imaginaire. Son travail évoque aussi ce que nous appelons la « découverte » de l’Amérique. Le personnage d’Un Hombre que camina (2011-2014), qui traverse le lac asséché du désert de sel du Salar d’Uyuni en Bolivie, porte un masque qui ressemble à ceux que revêtaient les Indiens pour faire peur aux conquistadors. Une critique de la colonisation. Aller voir de l’autre côté, c’est le désir des conquérants comme celui des exilés qui n’atteindront pas toujours leur destination. Sur la mer se croisent aujourd’hui les énormes cargos emblématiques du commerce international et les frêles embarcations des candidats à l’immigration. Les photographies, le livre et l’installation vidéo du projet Horizon (2009) parlent des rêves et des drames des ouvriers et des aventuriers de la mer mais aussi de ceux qui rêvent d’une vie meilleure. Le travail d’Enrique Ramírez, ni bavard ni abstrait, nous touche par la beauté de ses images, par la musique, la poésie de ses textes et le rythme de ses longs plans. C’est une œuvre tournée vers la mer. Pour son projet Océan (2013), il a filmé en un seul plan-séquence, les 23 jours de traversée d'un porte-conteneurs, de Valparaiso jusqu'aux Pays-Bas. Seul sur le bateau avec l'équipage, il a documenté le travail des marins et décrit l'univers du commerce maritime à l'heure de la mondialisation en une série de 51 courts métrages et un journal de bord. Les nombreux entretiens réalisés par Enrique Ramírez nous apprennent l'histoire de Valparaiso et celle du canal de Panama mais aussi les conditions de vie des marins ukrainiens qui transportent des fruits chiliens jusqu'à Saint-Pétersbourg, sur un bateau appartenant à une compagnie hollandaise et battant pavillon des îles Marshall. Enrique Ramírez ne s’enferme pas dans un genre artistique. A côté du cinéma et de la vidéo, ses photographies, ses dessins, ses objets et installations révèlent son sens délicat de la composition et sa capacité à travailler dans l’espace. Son travail permet de rester en éveil : il nourrit à la fois notre conscience politique et notre sensibilité au potentiel poétique du monde. Enrique Ramírez est représenté par la galerie Michel Rein à Paris et à Bruxelles, et par la Die Ecke Gallery à Santiago de Chile.
Lauréat de plusieurs prix d’art contemporain (dont le Prix Découverte 2013 des Amis du Palais de Tokyo), Enrique Ramírez a exposé son travail dans de nombreuses institutions et manifestations comme au MAC VAL (2020), à la Havana Biennial à Cuba (2019), au Metropolis Art Center à Beijing (2018), au Centre Pompidou à Malaga et à Paris (2017), au Jeu de Paume (2016). Parmi les dernières expositions personnelles de l’artiste, notons Frente al rio cosas del mar..., Les Abattoirs – Musée / Frac Occitanie, Toulouse - Maison du port, La Redorte (2019), Un hombre que camina, MAVI - Museo de artes visuales, Santiago (2018), Estamos aquí, sobre la tierra y bajo el cielo, Centro nacional de arte contemporaneo, Santiago (2017), Mundial, Le Grand Café – Centre d’art contemporain, Saint Nazaire (2017), Los Durmientes, Palais de Tokyo, Paris (2014). Il est actuellement nommé pour le Prix Marcel Duchamp. L’annonce du lauréat est prévue le lundi 19 octobre 2020 au Centre Georges Pompidou. En 2021, une exposition lui sera consacrée au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, à Tourcoing, au moment de sa résidence à Lens.
Pinault Collection Amateur d’art, François Pinault est l’un des plus grands collectionneurs d’art contemporain au monde. Sa collection réunit un ensemble de plus de dix mille œuvres, allant du XXe siècle à nos jours. La démarche de François Pinault se nourrit d’une volonté de partager sa passion avec le plus grand nombre, d’un engagement durable envers les artistes et d’une exploration permanente des nouveaux territoires de la création. Depuis 2006, le projet culturel de François Pinault est orienté autour de trois axes : une activité muséale, un programme d’expositions « hors les murs », et le développement d’initiatives en faveur de la création artistique et de la promotion de l’histoire de l’art. L’activité muséale de la Collection Pinault se déploie, à ce jour, sur deux sites d’exception à Venise, le Palazzo Grassi inauguré en 2006, et la Punta della Dogana, ouverte en 2009. Ces espaces ont été restaurés par l’architecte japonais Tadao Ando, lauréat du Prix Pritzker. Les œuvres de la Collection présentées dans ces deux musées font l’objet d’expositions donnant, le plus souvent, lieu à l’implication active des artistes qui sont invités à créer des œuvres in situ ou à réaliser des commandes spécifiques. Le Teatrino, réalisé par Tadao Ando et ouvert en 2013, propose un important programme culturel et pédagogique dans le cadre de partenariats avec des institutions internationales. En 2021 ouvrira, à Paris, le nouveau site de présentation de la Collection Pinault, dans l’enceinte de la Bourse de Commerce dont le projet architectural a été confié à Tadao Ando Architect & Associates, à l’agence NeM / Niney & Marca Architectes, à l’agence Pierre-Antoine Gatier et à SETEC Bâtiment. Les œuvres de la Collection font régulièrement l’objet d’expositions à travers le monde. Elles ont ainsi été présentées à Paris, Lille, Stockholm, Moscou, Essen, Rennes, Beyrouth, Luxembourg ou encore Rouen. Sollicitée par des institutions publiques et privées, la Collection Pinault mène une politique soutenue de prêts de ses œuvres. En hommage à son ami Pierre Daix, disparu en 2014, François Pinault a créé le Prix Pierre Daix qui distingue chaque année un ouvrage d’histoire de l’art moderne ou contemporain. En 2019, pour la cinquième édition, Rémi Labrusse a été primé pour son ouvrage Préhistoire, l’envers du temps.
Visuels libres de droit Enrique Ramírez, photo Monica Montes, 2020 Brises, film 35mm, 2008 Un hombre que camina, film, 2011-2014
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