Arrondissement Visite du 15ème - Samedi 5 novembre 2016 Matinée - Association Paris Art Deco Society
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PARIS
PARIS Art
Art Deco
Deco Society
Society
Samedi
Samedi 55 novembre
novembre 2016
2016
Matinée
Matinée
Visite du 15 ème
Visite du 15ème
Arrondissement
ArrondissementSamedi 5 novembre 2016 - 10h30 – Visite Guidée
Le centre du 15ème arrondissement
Rendez-vous au 31 Rue Peclet, 75015 Paris (Métro Vaugirard)
Notre guide sera Michael Mendes,
architecte et historien. Il nous a
aimablement confié tous les extraits
de revues qui illustrent ce fascicule.
Adhérent : 9€, non-adhérent : 16€
Pour réserver, veuillez-nous écrire à :
visite@paris-artdeco.org
Vers 13h00, nous pourrons déjeuner
Cette visite du centre du 15ème au Café du commerce, superbe
arrondissement se déroulera en deux brasserie ouverte en 1922 sur trois
temps. Certains pourront ainsi nous étages et dont certaines parties ont
rejoindre en cours de parcours. été refaites dans les années 30.
A partir de 10h30, nous explorerons le A 14h30 nous partirons à la
quartier de la Mairie, dont la salle des découverte de la partie sud de notre
fêtes de 1928 a été entièrement périple. Nous passerons par les rues
décorée par Henri Rapin, une grande François Mouthon et Jacques Mawas
figure de l’Art Déco. Puis nous nous qui sont presque entièrement Art
dirigerons vers le Square Lambert, Déco.
véritable ville Art Déco dont le
monument principal est le Lycée Après une petite pause dans l’ancien
Camille Sée de 1934. Nous le Aviatic Bar (1910) dont les
visiterons car il est resté comme au céramiques annoncent l’Art Déco,
premier jour. nous remonterons jusqu’au Square
Vergennes ou se dresse le Musée
Nous poursuivrons ensuite vers la rue Mendjisky, ancien atelier du maître
du Commerce où notre guide nous verrier Louis Barillet et conçu par
montrera de nombreux exemples Robert Mallet Stevens en 1929. Ce
d’immeubles de rapport remarquables chef d’œuvre d’architecture
dont beaucoup, en leur temps, ont fait moderniste sera l’aboutissement de
l’objet de publications dans des revues notre parcours qui s’achèvera vers
d’architecture. 17h.
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Association Paris Art Deco Society - APADS
Association loi 1901 contact@paris-artdeco.org
Boite aux lettres n°6 Facebook.com/parisartdeco
22 rue Léopold Bellan, 75002 Paris www.paris-artdeco.org9 rue Tournus Matinée
Café du Commerce
13h00
136 av. Emile Zola 138 rue du Théâtre
Ancien Théâtre
17-19 rue Gramme
19-21 rue Lakanal Cinéma le Chaplin
109 rue des Entrepreneurs
Lycée
Camille Sée
11h30
Mairie du
15ème
Square
Saint-Lambert 10h30
Boulangerie
108 rue BlometSalle des fêtes, Mairie du XV° Square Saint-Lambert
Décorateur, Henri Rapin Georges Sébille paysagiste (1933)
Le projet approuvé en 1913 se L'aménagement utilise les
réalise de 1924 à 1928. Léon accidents de terrain occasionnés
Jaussely est l'architecte mais ce par l'usine, notamment la fontaine.
sont Henri Rapin, Charles Hairon, Quelques kiosques et statues
Octave Guillonnet et Paul Szabo qui agrémentent le jardin qui se veut
expriment leur talent dans la d'essence classique.
décoration de l'espace.
"Il occupe l'emplacement des
Henri Rapin, peintre et un anciennes usines à gaz de
décorateur reconnu était à la fois Vaugirard, à proximité de la mairie
directeur artistique du Comité des du 15e arrondissement. Son
Dames de l'Union centrale des arts exécution a été la partie dominante
décoratifs et conseiller artistique de d'une belle opération d'urbanisme ;
la Manufacture de Sèvres. Il sur l'espace libre de l'ancienne
impose sa touche Art Déco. Il usine à gaz, 4 rues ont été
réalise le décor de toiles et les aménagées en bordure du square ;
peintures décoratives périphériques de plus, des groupes d'immeubles,
de la voûte représentant les quatre édifiés par nos confrères Bluysen,
saisons. Il réalise également le Heckly, Ploquin, etc., le lycée
grand plan de la ville de Paris et Camille-Sée par notre confrère Le
fait, avec Charles Hairon, une Coeur, forment un encadrement
bonne part des décors sculptés, du dont la diversité ne laisse pas
mobilier et des lustres de la salle. d'avoir une belle tenue moderne"
(OLLIVIER Félix, "Le square Saint-
Octave Guillonnet se charge de la Lambert", L'Architecture, mai 1936,
composition centrale de la toile p.157).
marouflée de la voûte qui met en
avant une sarabande céleste et Publié in OLLIVIER Félix, "Le
bucolique. square Saint-Lambert",
L'Architecture, mai 1936, p.157 et
L'ensemble est inscrit à l' Anonyme, "Le square Saint-
inventaire supplémentaire des Lambert", L'Architecture
monuments historiques (2011). d'Aujourd'hui, avril 1937.
Inscription aux monuments
historiques depuis 1997.Ar 1936-05
Lycée Camille Sée, 11 rue Léon Lhermitte
François Le Coeur architecte (1934)
La construction est entièrement en
béton armé rythmé par des
meneaux saillants. Pour obtenir une
couleur et un grain proche de la
pierre de taille, du granit rose de
Belgique et des éclats de marbre
furent concassés au coulage dans le
ciment, puis toutes les surfaces
furent bouchardées ou dégradées
au pic après décoffrage. Monolithe
par le matériau, rigide et massif par
« La mort de l'architecte en fin de
le plan, dépouillé jusqu’à l’aridité
chantier — il avait 62 ans — avant
par les façades, le bâtiment serait
l'achèvement du plus austère des
oppressant, n’étaient les sols. Là se
bâtiments scolaires de l’époque
sont concentrés tous les efforts de
donnait à l'oeuvre toutes les allures
décoration. Dans la cour, des
d'un testament [...].Du nouveau
briques polychromes (noires,
lycée, on attendait un prototype de
jaunes, rouges) dessinent un motif
lycée moderne. Cependant [...],on
rayonnant. Dans le hall et les
n’affecta à la construction qu’une
circulations, ce sont des mosaïques
parcelle trop petite : 6 000 m2
de grès cérame, aux dessins
environ contre 20 000 prescrits par
toujours différents, qui font varier
les règlements pour un
les ambiances. C’est un exemple
établissement de cette dimension.
peut-être unique de bâtiment où les
L’exiguïté devait conduire à une
sols sont une part essentielle de
féroce densité des constructions.
l’architecture. Un bâtiment monacal,
Celles-ci ont la forme d’un U tourné
en somme, puisqu'il faut le
vers le square Saint-Lambert, les
découvrir tête baissée ».
locaux d’administration, bas,
venant clore le quatrième côté. Et (CHEMETOV Paul, DUMONT Marie-
puisque la cour centrale était Jeanne, et MARREY Bernard, Paris
inapte aux ébats d’un bon millier Banlieue, 1919-1939, architectures
d’élèves, Le Coeur lui substitue des domestiques, Paris, Dunod, 1989,
lieux de récréation en étage. p.124).
Chaque rangée de classes est donc Publié dans une dizaine de revues
flanquée d’un espace aussi vaste spécialisées (dont les quatre
consacré aux récréations et aux principales de l'époque :
circulations. Pour ajouter à la L'Architecte, L'Architecture,
modernité, des escaliers roulants L'Architecture d'Aujourd'hui, La
(pour élèves) et des ascenseurs Construction Moderne). Inscription
(pour professeurs) assurent les aux Monuments Historiques depuis
liaisons verticales. 1995 (base Mérimée).AA 1934-12
AA 1934-12
AA 1934-12
AA 1934-12
AA 1934-12
AA 1938-08
109 rue des Entrepreneurs 19-21 rue Lakanal
Gaston et Juliette Tréant-Mathé Edouard et Jacques Herbé (père
architectes (1939) et fils) architectes (1934ca)
« Bien que de dimensions « Construction à petits loyers, se
modestes et coincé par son recul déployant essentiellement sur rue.
de façade entre deux mitoyens Rationalité de la volumétrie et des
saillants, ce petit immeuble apporte dispositifs marquant la transition
une note pimpante dans cette rue des ouvertures notamment en
un peu morne. matière de répartition locative, plus
partielle pour l'expression des
De chaque côté du bâtiment, les intérieurs (mais néanmoins réelle).
bow-windows calent la composition
et contribuent à l’éclairement des Deux reliefs d'inspiration antique
deux appartements de chaque couronnant les entrées, seule
étage (un deux pièces et un trois concession à une interprétation
pièces, avec salle de bains et plus classique de l'architecture de
cuisine) le recentrage au sixième, la période. »
puis un septième étage couronnant
l’édifice. Publié in Anonyme, "Immeuble à
Paris, rue de la Croix-Nivert",
Les architectes avaient, en outre, L'Architecture d'Aujourd'hui, 1934,
prévu une buanderie et une grande n°5, p.42.
salle commune en sous-sol
pouvant servir de salle de jeux
pour les enfants »
(CHEMETOV Paul, DUMONT Marie-
Jeanne, et MARREY Bernard, Paris
Banlieue, 1919-1939, architectures
domestiques, Paris, Dunod, 1989,
p.130).AA 1934-06
17-19 rue Gramme S. Kleiner architecte (1931ca) « Immeuble à petits appartements à cour ouverte, rentabilisant au maximum le terrain. Modénature architecturale horizontale jouant sur l'alternance de deux matériaux équilibrée par les huisseries à la française des ouvertures. Dispositifs marquant la transition des ouvertures qui soulignent l'expression des intérieurs. » Publié in CHAPPEY Marcel, "Immeuble à Paris, rue Gramme", La Construction Moderne, 15 décembre 1935, p.237-242.
CM 1935-12-15
CM 1935-12-15
CM 1935-12-15
55 Rue de la Croix Nivert 138 rue du Théâtre
xxxxxxxxxxxxxx Bruno Elkouken architecte (1931)
Cet immeuble d’habitation construit Construction avant-gardiste
en 1929 par l’architecte André Pié a typique de la production de
remplacé un théâtre édifié en 1829 l'architecte qui présente encore
dont la salle comptait 1300 places une partie de l'une des devantures
et dont la façade était décorée de de boutiques (mosaïques
statues d’Euterpe et d’Apollon. bichromes...).
En 1910 (photo ci-dessous), c’est « Il échappe à la sécheresse et à la
un théâtre de quartier et on peut y monotonie par quelques détails
voir des drames, des comédies, inspirés, comme les garde-corps
des revues, des vaudevilles, des des balcons des sixième et
opérettes et des Opéras. septième étages ou quelque peu
surréaliste comme cet unique
Le RdC deviendra, le 23 décembre lampadaire en forme de globe, seul
1931, le cinéma Palace-Croix- à éclairer une cour d'une densité
Nivert, jusqu'en 1983. pourtant oppressante. L'architecte
de talent se reconnaît à l'escalier
extérieur présent sur la cour et
dont les paliers sont autant de
balcons et les volées prétextes au
seul ornement de tout l'immeuble
qu'est la balustrade » (LEMOINE
Bertrand et RIVOIRARD Philippe,
L'architecture des années 1930,
Paris, La Manufacture, 1987).
Publié in TOURNANT Jacques,
"Quelques immeubles nouveaux",
L'Architecture d'Aujourd'hui, 1931,
n°9, p.32-35. Protégé par le PLU
de Paris.AA 1931-10
AA 1931-10
AA 1931-10
AA 1931-10
AA 1931-10
136 avenue Emile Zola 9 rue de Tournus Joachim Richard architecte (1911) Auguste Tarrin architecte (1931) La façade en pierre de taille Réalisation de transition entre l'Art appareillée présente un Déco maintenant les éléments mouvement ondoyant articulé par post-haussmanniens (oriels, loggia, les travées. Le décor est également consoles…) et le rationalisme remarquable : guirlandes à motif (expression de la structure et de vigne encadrant une porte possiblement des intérieurs en d'entrée surmontée d'un mascaron dehors…). Non publié. féminin. Le thème de la vigne est repris sous le bandeau du premier étage. Beau motif de tournesol en grès flammés de Gentil et Bourdet dans des tons vert-de-gris ornant les allèges de chaque fenêtre et la frise sous le balcon filant du sixième étage. Les sixième et septième étages (en retiré pour le dernier) ont un revêtement en briques beiges et vernissées savamment agencées. Il s'agit d'un exemple rare et peu connu d'Art Nouveau où la finesse du décor répond au mouvement de la façade dans une conception d'ensemble du rôle de l'architecte-artiste selon la théorie en vogue vers 1900 (Collectif, Protections patrimoniales de Paris (Annexe 6 du PLU de Paris), Paris, Mairie de Paris, 2016). La présentation du bâtiment se justifie dans la série de par le caractère d'intégration de la modénature architecturale dans la composition formant une uniformité d'ensemble caractéristique de la production des Arts Déco (façade "lisse"...). Non publié. Protégé par le PLU de Paris.
Café du commerce (1922)
Brasserie, 51 Rue du Commerce
A l'origine construit pour devenir Lorsque l'on arrive au restaurant,
un magasin de tissus, l'immeuble un petit couloir nous mène à la
de trois étages fut transformé dès grande salle, une petite cour
1922 en restaurant populaire intérieure où s'affichent les deux
destiné aux ouvriers de l'industrie étages du bâtiment, l'effet est
automobile alors florissante. Il saisissant.
s'appelait "Aux Mille Couverts".
Racheté après-guerre et intégré Nous vous conseillons, si vous
dans une chaîne de bouillons dont voulez profiter du spectacle de
le plus célèbre reste "Le Chartier", salle, de vous placer sur l'une des
il est rebaptisé "Le Commerce". tables près de la balustrade.
Entièrement rénové en 1988 sous A la carte beaucoup de classiques
le nom de Café du Commerce il est de bistrot et des plats du jour qui
repris depuis mars 2003 par ne manquent pas d'imagination.
Etienne Gerraud. qui a pu "sauver"
l’âme du lieu. La seule critique que nous
pourrions formuler est que l'endroit
La déco style années 1920 et 1930 manque de calme : les couverts
est superbe : ses boiseries, ses sonnent, les voix des conversations
miroirs et ses luminaires éclairant se mêlent et à la cuisine ça rissole
de vieilles publicités de breuvages sec !
d'antan.
Une grande verrière illumine la
salle les jours de beau temps et de http://www.restoaparis.com/fiche-
nombreuses plantes donnent une restaurant-paris/le-cafe-du-
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